vendredi 4 mai 2018

Refusons le dogme de l’ouverture à la concurrence! 
Michel Quinet, Secrétaire général du Pardem

Le 30 avril 2018
Signaux
L’ouverture à la concurrence est l’argument qu’utilise en dernier ressort le gouvernement pour justifier sa réforme de la SNCF, comme si c’était une évidence indiscutable, irréfutable.
Qu’en est-il de ce dictat ? C’est la conclusion d’un long marathon de l’Union européenne pour imposer la libéralisation du transport ferroviaire, d’abord du transport des marchandises puis maintenant des voyageurs, comme elle l’a fait avec les télécommunications, l’énergie, avec les résultats que l’on sait. Depuis 1991, inlassablement, l’UE a enchaîné les directives, les livres blancs, les paquets, pour aboutir au quatrième paquet en 2016, qui doit sublimer le grand œuvre libéral.

Mais les travailleurs savent ce que signifie l’ouverture à la concurrence. C’est la perte du statut qui les protégeait, la détérioration de leurs conditions de travail, la mise concurrence des salariés entre eux. Ils le savent dans les transports routiers, dans les télécoms, à la Poste, dans les hôpitaux et les services de soins à la personne, dans l’énergie.
Les usagers aussi le savent, qui ont vu se dégrader les services et augmenter les prix. Dans les transports, les prix augmentent et les dessertes locales diminuent ou sont supprimées, les installations ne sont pas maintenues au niveau où elles le devraient, entraînant des allongements, quotidiens pour certains, de temps de transport. Dans les hôpitaux le temps d’attente pour avoir un rendez-vous explose, les urgences sont saturées, la qualité des soins se détériore. La Poste facture maintenant des services à la personne qui étaient rendus naturellement pas les facteurs et factrices et ose présenter cela comme un progrès !
Nos voisins britanniques savent ce qu’il en est de l’ouverture du rail à la concurrence : augmentation des prix et des accidents, au point que le gouvernement a dû renationaliser les infrastructures. Partout où l’énergie a été ouverte complètement à la concurrence, les prix ont augmenté et les bénéfices des opérateurs aussi !
L’ouverture à la concurrence signifie la mort des services publics que l’on remplacera par des services au public, qui bénéficieront aux seuls clients solvables. Pour les autres il ne restera qu’un service minimum. Où est l’égalité de traitement qui a présidé à la mise en place des services publics ? Ils représentent un patrimoine social que nous ne pouvons pas laisser les classes dominantes dilapider et se partager comme elles ont commencé à le faire sous la houlette de l’Union européenne.
Mai sera fertile en manifestations de refus de la politique de Macron et de son gouvernement, le Pardem sera dans les manifestations et appelle les citoyens à y participer pour affirmer notre refus de la contre-révolution néolibérale que l’UE, Macron et consorts veulent nous imposer.
Le 1er mai, nous serons dans les cortèges célébrant la fête des travailleurs, le 5 mai nous ferons « La fête à Macron » au Louvre, le 13 mai nous dirons « Macron un an ça suffit » place de la République, le 22 mai, nous répondrons à l’appel unitaire des syndicats de fonctionnaires.
Nous ne sommes pas encore à la convergence des luttes mais toutes ces manifestations doivent ponctuer les grèves des cheminots, des personnels de santé, des postiers, des électriciens, des étudiants, qui se développent. Ils ne luttent pas pour la défense de privilèges exorbitants et indus. Ils luttent pour des conditions de travail et de vie corrects, pour avoir les moyens d’offrir aux usagers que nous sommes un vrai service public. Nous devons être présents, à leur côté dans ce combat.
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DECODEX (suite)

Courrier international

Détenu par une poignée de membres du 1% qui n’hésitent pas à investir des millions d’euros dans l’unique but de défendre le droit à l’information des 99%.
Ramasse et publie, sans vérification des faits, les articles de la presse droitière et extrême-droitière étrangère. Son rédacteur en chef est Jean-Hébert Armengaud qui s’illustra dans Libération en tronquant une phrase du président du Venezuela afin de justifier un article bidonné intitulé : « Le credo antisemite d’Hugo Chavez » (voir https://www.legrandsoir.info/Chavez-antisemitisme-et-campagne-de-desin... et http://www.acrimed.org/Chavez-antisemite-Liberation-persiste-et-signe )
Crédibilité
Rubrique Internationale : 1/5
Rubrique France : 1/5
Rubrique Probité du rédac’chef : 0/5
Rubrique « A beau mentir qui vient de loin » : 6/5
Notre jugement
A éviter si vous pouvez. Si vous ne pouvez pas (parce que vous avez honte de lire directement en V.O les tracts de la droite, fascistes et putschistes étrangers) n’hésitez pas à faire recouper ses informations par ceux qui voyagent et qui savent de quoi ils parlent.

France-Inter

Radio du service public. Appelée aussi « La Voix de Son Maître », France-Inter a connu une profonde purge de voix discordantes depuis l’arrivée de certains néo-conservateurs (Ph. Val). Ecoutée principalement pour prendre le pouls des pouvoirs en place et aussi pour échapper aux publicités et présentateurs hystériques des autres radios. La tranche matinale est un modèle de la pensée « Il n’y a pas d’alternative » et les commentateurs qui se succèdent sont présentés comme des « journalistes » (une vieille tradition sans doute).
Après une campagne anti-russe féroce lors du siège d’Alep-est (Syrie), la rédaction a soudainement décidé de parler d’autre chose. Dernier îlot où les journalistes croient encore que Daech finance son armée par la vente de poteries volées sur les sites archéologiques et de subventions du gouvernement syrien.

CASSEURS COMPLICES DE MACRON

2018
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Comment des forces de l’ordre ont-elles pu laisser se rassembler 1 200 individus cagoulés, casqués, bien « équipés », porteurs de sac à dos, sans intervenir ?
On attend d’un ministre de l’Intérieur, non pas qu’il vienne, par calcul, condamner les incidents « en marge » de la manifestation, mais qu’il les anticipe. Il a laissé, disent de nombreux responsables politiques et syndicaux, y compris de la police, dégénérer (volontairement ?) une situation qui va permettre à certains d’opérer allègrement l’amalgame entre les manifestants et les « casseurs ». Comment des forces de l’ordre ont-elles pu laisser se rassembler 1 200 individus cagoulés, casqués, bien « équipés », porteurs de sac à dos, sans intervenir ? Comment a-t-on pu laisser un Mc Do, une agence Renault, être saccagés et incendiés par des voyous, en toute impunité ? Qui a donné ces ordres, et permis le désordre ?
Ces images de violence, reprises en boucle, sont délibérées et instrumentalisées. Le pouvoir entend ainsi discréditer l’essentiel du message du 1er mai 2018 : la manifestation parisienne a été puissante, nombreuse, jeune, créative, diverse, pacifique, et très critique du macronisme. Là est l’essentiel. Et tout aura été fait par le pouvoir, et son ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, pour faire diversion à cette réalité : le succès, le dynamisme et le sang-froid de la manifestation.
Depuis plusieurs jours, les services gouvernementaux savaient que des « casseurs » se préparaient à une action forte et coordonnée. Pourquoi ces services n’ont-ils pas anticipé, pourquoi ne sont-ils pas intervenus « préventivement » ? Pourquoi avoir tenu les dispositifs de sécurité si loin des « black blocks » ? Pourquoi avoir (délibérément ?) avoir sous-estimé le danger ? Avoir déployé des effectifs sans doute insuffisants ? Et donné des ordres qui n’étaient pas à la hauteur de la situation ? De nombreux syndicalistes policiers ont fait part de leur incompréhension.
Il reste que parmi ces 1 200 cagoulés, il y avait beaucoup de « casseurs », mais également des jeunes dont on a sans doute dévoyé la colère. Les anarchistes que je connais parlent et agissent à visage découvert. Qui sont donc ces casseurs encagoulés ? Qui les manipule ?
Collomb, démission !
Source: l'Humanité.fr du mardi 1er mai 2018

UN ÉLU DU 93 PARTISAN DU VOILEMENT DES FILLES A 7 ANS !!!


Combat féministe

Selon Asif Arif, partisan du voilement des fillettes dès 7 ans, la laïcité n’a rien à voir avec les droits des femmes !

jeudi 3 mai 2018
Par
Union des Familles Laïques
http://www.ufal.org

On n’oublie pas ses amis. L’UFAL a déjà fait connaître Asif Arif, militant communautariste membre d’une secte musulmane (ahmadiyya)
qui encourage le voilement des petites filles dès 7 ans (plus tard, elles risquent de « se rebeller ») .
Avocat, il a commis un ouvrage sur la laïcité, certes approximatif, voire peu rigoureux (Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène en ont signé la préface : savaient-ils à qui ils avaient affaire ? On n’ose croire qu’ils partagent le communautarisme de l’auteur. On attend encore qu’ils s’en démarquent…), mais qui lui donne une apparence de respectabilité : ainsi, dans son tour de France pour la promotion du livre, il est accompagné de Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la Laïcité, apparemment peu gêné de ce qui ressemble à une infiltration communautariste.
Or dans Politis, le 20 avril 2018, Asif Arif vient de signer un article avec Madjid Messaoudène, élu de la municipalité de Saint-Denis « en charge de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations ; militant pour l’égalité et contre les discriminations » (sic) : on va voir que les dyonisiennes ont du souci à se faire avec pareil « militant » ! Thème : « Le combat féministes et le combat laïque, s’ils peuvent s’articuler, sont fondamentalement distincts ».
Passons sur les arguments ahurissants justifiant pareille « distinction » : en 1905, figurez-vous, les femmes n’avaient pas le droit de vote, et d’ailleurs elles étaient majoritairement opposées à la séparation… Notre avocat a dû sécher ses cours de droit public, pour ignorer ainsi les principes de la démocratie représentative. Sa référence à l’étude du Conseil d’Etat antérieure à la loi de 2010 (dissimulation du visage dans l’espace public) n’est pas plus sérieuse : car depuis, la Cour européenne des droits de l’homme a statué différemment !
Quant à sa « lecture » de la loi de 1905, et plus généralement de la laïcité, elle est simplement inexacte et réductrice. Pour lui, la laïcité n’incombe qu’à l’Etat, et signifie sa neutralité (au sens de non intervention). Interdit donc aux pouvoirs publics de « militer » pour l’égalité hommes-femmes, par exemple : c’est au nom de tels principes qu’il s’en est pris à l’actuelle secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

Le « statut » religieux « de la femme »? C’est simplement contraire à la Constitution, M. Arif!

Selon Arif et Messaoudène, les citoyens qui « confondent » « lutte pour l’égalité femmes-hommes et laïcité » s’immiscent dans « les positions internes » des religions « relatives au statut de la femme ». On croit rêver : dans une République laïque, les religions pourraient ne pas respecter le principe d’égalité entre les citoyens, et assigner aux femmes un statut spécifique, donc discriminatoire ? Et nos faux naïfs de poursuivre : « L’angle biaisé de la laïcité (…) peut rapidement devenir un prisme stigmatisant » (le mot est lâché : « islamophobe » n’est pas loin !).
Donc celles et ceux (dont nombre de musulman.e.s) qui dénoncent les pressions sur les femmes et les petites filles pour leur imposer de porter le voile pratiquent la « stigmatisation » des musulmans : touche pas à mon « statut (religieux) de la femme » ! Et c’est co-signé par un élu de Saint-Denis « en charge de l’égalité femmes-hommes »
Rappelons une fois pour toutes que le principe de laïcité « [interdit] à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers » (Conseil constitutionnel, décision 2004-505 DC du 24 novembre 2004.). Parmi ces règles communes, figure le principe constitutionnel de l’égalité femmes-hommes ! Lequel est donc bien en rapport direct avec la laïcité. Alors pourquoi triturer ainsi le droit ?
C’est que les pratiques soutenues par Asif Arif et la secte ahmadiyya, au nom de leurs « croyances religieuses », bafouent directement, et l’égalité femmes-hommes, et la laïcité. Le voilement des petites filles dès 7 ans, c’est du mauvais traitement à enfant, et une négation de sa liberté de conscience (Convention internationale des droits de l’enfant, art. 14). Aller solliciter le droit républicain pour défendre ce genre de contrainte, ce n’est pas beau ! Surtout quand on ne connaît qu’approximativement ce droit… Au moins, grâce à l’UFAL, Asif Arif aura eu l’occasion de faire quelques révisions, et Madjid Messaoudène d’éclairer sa lanterne.

Note de Pedrito! Çà se passe en France, en Seine Saint Denis !!! Il semble que ce Messaoudène ait été élu! Par qui? Sous quelle étiquette? 
La République Française, de la Liberté, de l'Égalité, de la Fraternité,  de Justice, notre République laïque, démocratique, et l'ensemble de nos citoyens épris de ces  principes non négociables,  prix des sacrifices obtenus au terme de sanglantes révolutions, ont du souci à se faire.!!!
Quand va-t-on enfin faire comprendre par la stricte application des LOIS, à ces pseudo "religieux" d'un autre âge,  ces frères de Daech, les prophètes du crime, qu'ils n'ont rien à faire au pays de la Liberté ?