vendredi 17 juin 2022

 

La presse occidentale s'étonne. La Russie utilise le gaz comme une arme. Quand l'occident utilise les sanctions  il a le droit. Quand la Russie utilise le gaz non. 

Mais elle le fait.

La Russie ferme un peu plus les robinets :   l'Allemagne et l'Italie sont déjà frappées. L'Allemagne continue d'importer environ 35% de son gaz depuis la Russie. Mais le pays estime avoir trouvé un début de solution alternative.  

Gazprom a répondu  par  la réduction de 40%  supplémentaires de ses livraisons via le gazoduc Nord Stream 1, officiellement pour des raisons "techniques".  

Il va falloir les trouver ailleurs, ce qui est impossible à court terme. 

La France est égratignée pour le moment   mais ne nous faisons aucune illusion. 

D'ici peu il va falloir choisir. 

Et c'est la Bourse qui le dit, pas le blog.

blog pcf littoral 

Note de P.

Macron prétend que la fin de la guerre en Ukraine n'est pas pour demain.


Autrement dit nous n'avons pas fini de payer les pots cassés de la politique belliqueuse de l'Occident rangé sous la bannière guerrière de l'impérialisme US.

Que vaut-il mieux? Que choisir? La PAIX, pour les peuples, ou l'OTAN,  pour le fric des industriels de l'armement?

Qu'attend Macron pour préférer la voie de la PAIX à celle de la guerre impérialiste sous la bannière de l'OTAN ?


Procès de Nuremberg : les criminels nazis devant la justice - Geo.fr

Le tribunal de Nuremberg juge les dirigeants nazis

    

                 Russie politics

Comme l'a annoncé le dirigeant de DNR, Denys Pouchiline, et comme les victimes civiles de Mariupol l'attendent, un Tribunal intermédiaire sera constitué à Mariupol d'ici la fin de l'été pour juger des crimes de guerre, commis par les combattants ukrainiens et les groupes néonazis dans la ville, notamment contre les civils.

Contrairement à ce que semblent penser les pays Occidentaux et quelques "bonnes consciences" bisounoursisées, le fait d'être militaire ne donne pas le droit de commettre des crimes de guerre, n'enlève pas la responsabilité pour les crimes commis. Lors de la Seconde Guerre mondiale, des tribunaux militaires en URSS ont jugé des crimes commis, avant que le Tribunal de Nuremberg ne soit constitué, une fois la guerre terminée.

Plus de 5 000 prisonniers militaires ukrainiens sont détenus à DNR, dont 2 439 sortis d'Azovstal, où rappelons-le, ils ont pris des civils en otages et les ont transformés en bouclier humain, en violation des Conventions de Genève (voir notre texte ici). Ainsi, après le Tribunal de Donetsk, qui vient de condamner à mort trois mercenaires étrangers, d'autres Tribunaux intermédiaires vont être appelés à juger des crimes commis par les militaires ukrainiens, par les mercenaires et par les groupes néonazis ukrainiens. Comme l'a déclaré Pouchiline, le prochain tribunal doit se tenir à Mariupol :

"Un tribunal est prévu pour les néo-nazis, citoyens ukrainiens, contre le bataillon Azov. <...> Nous allons certainement le dépenser jusqu'à la fin de l'été, ce n'est pas la peine de s'attarder ici, [pour cela] il y a une demande de la société"

Les crimes commis à Mariupol ne s'arrêtent pas à la prise d'otages dans Azovstal, il y a aussi ceux commis par les groupes néonazi Azov dans la prison secrète de l'aéroport, dite la Bibliothèque, dont les victimes demandent justice. Soulignons que dans cette prison, les tortures étaient pratiquées contre les détenus, qui étaient non seulement des militaires, mais aussi des civils.

La guerre n'est pas une zone de non-droit et elle ne doit pas l'être sous peine de transformer l'homme en animal sauvage, sans conscience et sans limites. 

PS: Pouchiline a déclaré, qu'il n'y avait aucun fondement pour gracier les trois mercenaires, condamnés à la peine de mort par le Tribunal suprême de Donetsk.

 
Tag(s) : #Justice Nazis Blog de Jean Lévy

 

Une victoire de la gauche lors du 1er tour des législatives ?

, par  Jacques Cros

C’est ce que laisse entendre la direction du PCF dans un communiqué. Ce n’est pas ainsi que je perçois la réalité. On sait que ; conséquences des présidentielles, nous avions signé l’accord électoral qui officialise notre disparition de la scène politique.

S’il s’agit de l’opération à laquelle s’est livrée LFI avec le vote utile et en enfilade l’accord électoral enregistré sous le sigle NUPES il y a un succès incontestable. Outre la marginalisation du PCF il y a la défaite des dissidents du PS. La social-démocratie se reconfigure mais pas plus les uns que les autres ne proposent une rupture avec le capitalisme pour résoudre la crise douloureuse que nous subissons.

Les résultats du 1er tour de ces législatives mettent en évidence deux éléments. La persistance de l’abstention, les électeurs ne voient pas dans les urnes une solution aux problèmes qui sont les leurs. La montée de l’extrême droite capable de l’emporter dans telle ou telle circonscription. Naturellement il faut tout mettre en œuvre pour y faire échec mais mon sentiment est qu’on n’endiguera pas une telle idéologie en l’absence de perspective ouvrant la voie au socialisme.

De ce point de vue les carences constatées dans la mise en cause de la loi du profit et de l’exploitation des travailleurs ne sauraient être masquées par un cocorico officiel. Il y a certes l’âge qui est en jeu mais par-dessus tout l’incapacité à analyser les limites historiques du système social sur lesquelles nous buttons.

On ne remplacera pas l’analyse critique de ce que nous vivons par un discours flatteur et rassurant mais fort éloigné de la réalité. C’est précisément ce que je ressens et je n’apprécie pas d’être traité comme un demeuré !

Jacques Cros

 

La Russie et la Chine face à l’hégémonie US cherchent un nouvel élan de croissance pour tous

Avec le forum de Saint-Pétersbourg, forum clé, on voit clairement comment la Russie et la Chine cherchent un nouvel élan de croissance face à l’hégémonie américaine. Les BRICS en particulier devraient déboucher sur des mesures concrètes pour stimuler le commerce en mettant l’accent sur le règlement en monnaie locale. Cette initiative a d’autant plus d’importance que l’UE, en pleine crise, est contrainte dans sa vassalité aux USA de se lester d’un véritable gouffre financier, l’Ukraine, ce qui finirait de détruire et de diviser l’organisation européenne. Les Etats-Unis et la Grande Bretagne espérant tirer leur épingle du jeu en laissant les vassaux se ruiner dans une guerre par procuration. Le forum de Saint-Pétersbourg s’il connait une moindre participation des entreprises occidentales présente une autre vitrine, celle d’une entente resserrée entre la Chine et la Russie pour offrir une alternative à la planète qui vit une crise due à la politique belliciste et destructrice impulsée par les USA et leurs vassaux pour maintenir à tout prix leur domination. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié: Jun 17, 2022 01:11 AM   Le PDG de DOM RF, Vitaly Mutko, Oleg Skufinsky, chef du Service fédéral russe pour l’enregistrement, le cadastre et la cartographie de l’État (Rosreestr), et le gouverneur de la région de Leningrad, Alexander Drozdenko (de gauche à droite), assistent à une session dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) 2022 au centre de conventions et d’expositions ExpoForum. Photo : IC

Le PDG de DOM RF, Vitaly Mutko, Oleg Skufinsky, chef du Service fédéral russe pour l’enregistrement, le cadastre et la cartographie de l’État (Rosreestr), et le gouverneur de la région de Leningrad, Alexander Drozdenko (de gauche à droite), assistent à une session dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) 2022 au centre de conventions et d’expositions ExpoForum. Photo : IC

Avec le 25e Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), salué comme le « Davos russe », qui a débuté mercredi, la coopération russo-chinoise sous le thème « De nouvelles opportunités dans un nouveau monde » a été mise sous les projecteurs, alors que les intérêts du Kremlin semblaient se déplacer vers l’Est face à la montée des sanctions et des pressions occidentales.

En tant que partenaire illimité du Kremlin, Pékin pourrait voir son investissement « combler le poste vacant » lorsque les entreprises occidentales se retireraient du marché russe en raison de tensions politiques, et des discussions plus pragmatiques sur la stimulation du commerce, la facilitation de la logistique et l’avancement du règlement en monnaies locales sont attendues au forum, ainsi que du prochain sommet des BRICS.

L’hégémonie dirigée par les États-Unis qui s’exerce à coup des sanctions les plus unilatérales en poussant à une nouvelle guerre froide et en divisant l’économie mondiale a non seulement incité la Russie à « chercher une issue », mais a également profondément nui à la mondialisation, faisant prendre conscience à davantage de pays en développement de l’importance d’utiliser des organisations multilatérales telles que les BRICS et l’Union économique eurasienne (UEEA) pour renforcer la coopération régionale, représentant une opportunité pour la croissance régionale et l’évolution de l’ordre mondial, ont déclaré des responsables et des experts.

Un dialogue commercial entre la Russie et la Chine devait avoir lieu jeudi en marge du forum où les intervenants devaient détailler les mesures à prendre pour améliorer la coopération commerciale et économique entre les deux pays, selon les médias russes. La conférence portera également sur le rôle des autorités centrales auprès des administrations régionales et des entreprises ainsi que des associations industrielles pour atteindre l’objectif de 200 milliards de dollars de commerce d’ici 2024.

Le SPIEF annuel est largement considéré comme une occasion d’attirer des investisseurs étrangers en Russie, le Wall Street Journal répertoriant les anciens participants, notamment Jamie Dimon de JPMorgan Chase & Co et John Mack de Morgan Stanley. Au milieu de la crise ukrainienne, l’événement de cette année semblait moins attrayant pour les investisseurs occidentaux, selon certains rapports. Par exemple, au début du mois de juin, environ 2 700 représentants d’entreprises de 90 pays étaient attendus, bien en deçà des 13 500 participants de 140 pays signalés en 2021, a rapporté l’AP.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aurait déclaré jeudi que les investisseurs étrangers ne venaient pas seulement des États-Unis et de l’UE. Les responsables russes mettent en évidence d’autres régions telles que la Chine et le Moyen-Orient.

Les relations sino-russes en ligne de mire

Environ 40 entreprises chinoises ont participé au forum couvrant divers secteurs tels que les machines, les pièces automobiles et la fabrication d’équipements industriels. Parmi elles, une dizaine de revenus annuels records de plus de 20 milliards de roubles (353 millions de dollars) et 12 ont participé hors ligne, selon chinaru.info, un site chinois fournissant des informations sur la coopération sino-russe.

Le président chinois Xi Jinping prononcera un discours vidéo lors de la session plénière vendredi, aux côtés du président kazakh Kassym-Jomart Tokayev et du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, selon un calendrier publié sur le site Web du Kremlin.

M. Xi et le président russe Vladimir Poutine ont eu une conversation téléphonique mercredi après-midi, M. Xi saluant les progrès constants réalisés par les deux pays dans la coopération économique et commerciale. Avec l’ouverture à la circulation du pont autoroutier transfrontalier Heihe-Blagoveshchensk, un nouveau canal reliant les deux pays a été créé.

Alors que la Russie cherche activement à briser le siège occidental dans les règlements monétaires, la logistique et le commerce, à court terme, les entreprises chinoises peuvent « combler le poste vacant », comme la Russie avait l’habitude d’acheter en Europe et maintenant les entreprises chinoises peuvent prendre ces commandes. À long terme, les investissements de la Chine en Russie augmenteront à un rythme rapide, car les investissements chinois viennent avec la technologie et ceux dans des infrastructures telles que les gazoducs auraient beaucoup de potentiel, a déclaré Xu Poling, chercheur à l’Académie chinoise des sciences sociales spécialisé dans l’économie russe, au Global Times jeudi.

« Au fur et à mesure que ses gazoducs reliant l’Europe sont progressivement restreints, la Russie s’étendra sûrement vers le Sud et l’Est, ce qui sera au centre de la coopération future sino-russe », a déclaré M. Xu.

Poutine a déclaré dans son discours au forum que les nombreuses erreurs des pays occidentaux dans leurs politiques économiques et leurs sanctions illégitimes ont entraîné une vague d’inflation mondiale, la rupture des chaînes logistiques et de production traditionnelles, une pauvreté croissante et des pénuries alimentaires, a rapporté TASS. Et bien que la tâche actuelle du pays soit de renforcer sa propre souveraineté économique, la Russie ne va pas fermer et continuera son cours vers l’ouverture et une large coopération économique.

Qu’il s’agisse de la Russie, de la Chine ou d’organisations telles que les BRICS ou l’UEEA, un consensus s’est dégagé pour renforcer les mécanismes de coopération. Par exemple, les pays accéléreront les règlements en devises libellés en yuans et en roubles, car le processus de mondialisation a été gravement mis à mal par l’hégémonie américaine, a déclaré jeudi Wang Xianju, directeur adjoint et chercheur au Centre de recherche russe de l’Université Renmin de Chine – Russie Université d’État de Saint-Pétersbourg, au Global Times.

« Cela signale une nouvelle opportunité pour le développement régional », a-t-il déclaré.

Photo BRICS: VCG

Photo BRICS: VCG
Nouvel ordre

L’un des principaux objectifs du forum de cette année est de répondre au défi de l’époque en abordant les questions de la reprise économique et de la coopération internationale au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), des BRICS et de l’Union économique eurasienne (UEEA), et ces mécanismes de coopération multilatérale avec la Chine et la participation clé de la Russie ont vu une voix de plus en plus forte dans les affaires internationales et régionales, ont déclaré certains experts, malgré la distorsion continue des relations sino-russes par les États-Unis.

En réponse à l’avertissement américain selon lequel la Chine risque de se retrouver « du mauvais côté de l’histoire » sur la crise ukrainienne, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré jeudi que la Chine avait toujours évalué la situation de manière indépendante sur la base du contexte historique et des mérites de la question. « Nous avons toujours été du côté de la paix et de la justice », a-t-il déclaré.

Alors que les États-Unis continuent de pousser l’OTAN vers l’est, la Chine a activement défendu un concept de sécurité commun et durable. Lorsque les États-Unis ont alimenté le conflit, la Chine a activement encouragé les pourparlers de paix. Les gens pourront juger par eux-mêmes qui est du bon côté de l’histoire, a déclaré Wang.

Le mécanisme des BRICS offre la possibilité de prendre en compte les besoins de développement des pays en développement, et des efforts supplémentaires sont nécessaires pour s’attaquer au fossé de la croissance économique, en particulier face aux turbulences mondiales, a déclaré jeudi Wang Lei, directeur du Centre d’études de coopération des BRICS à l’Université normale de Beijing.

« L’objectif n’est pas de construire un petit cercle fermé, car l’esprit des pays BRICS est de promouvoir l’ouverture et l’inclusion pour une coopération gagnant-gagnant. Il n’y a pas de contradiction entre les pays des BRICS qui promeuvent des liens commerciaux et contribuent à stimuler une économie mondiale ouverte », a déclaré Wang Lei.

En plus de la coopération en matière d’économie numérique, de sécurité alimentaire, de coordination des politiques macroéconomiques et de coopération en matière de santé publique, les BRICS cette année se concentreront également sur les règlements en monnaies locales pour contrer l’abus de l’hégémonie du dollar par les États-Unis, selon les experts.

Yang Jiechi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et directeur du Bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a appelé mercredi les pays des BRICS à injecter plus de stabilité et d’énergie positive dans un monde turbulent.

Les BRICS sont nés dans la marée historique de la montée collective des marchés émergents et des pays en développement, et représentent la direction de l’évolution et de l’ajustement du modèle mondial et de l’ordre international, a déclaré Yang.

« Alors que la Russie et la Chine sont confrontées à l’endiguement par l’Occident dirigé par les États-Unis, il pourrait y avoir plus de motivation pour pousser le mécanisme des BRICS à faire progresser la facilitation du commerce et de l’investissement avec des mesures concrètes, ce qui pourrait créer un cercle plus dynamique pour stimuler la croissance régionale », a déclaré Xu.

Par Chen Qingqing et Xu Yelu

 

EN VOILA UNE QU'ELLE EST BIEN BONNE !!!!!


Des journalistes pour former les citoyens ?...Elle est bien bonne celle-là !

Dans le journal Le Monde du 15 juin, Nathalie Sonnac qui préside le Comité Théodule d’éthique pour les données d’éducation nous apprend qu’elle vient d’inventer le fil à couper le beurre. « L’Etat, dit-elle, doit s’appuyer sur l’audiovisuel public pour former les élèves à devenir des citoyens ». Comme c’est étrange, pourquoi seulement les élèves ?

Elle a été membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel [CSA, aujourd’hui ARCOM : Autorité de régulation de la communication audiovisuelle] de 2015 à 2021 et qu’y fit-elle ? Certes, elle a raison de dire que l’école ne peut pas tout, surtout lorsqu’on ne lui donne pas les moyens d’assurer ces fonctions premières d’apprentissage et de maîtrise de la lecture, du calcul et de la réflexion, de penser quoi. Mais elle à tort d’agiter des chiffres pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes et poursuivre ainsi le numéro d’illusionnisme qui consiste à nous dire que « pendant la crise des gilets jaunes », 72% des Français faisaient confiance à France 3, 71% à France info et 68% à France 2 contre seulement 52% à BFM. Un calcul douteux en l’absence des questions posées, cet oubli récurrent qui accompagne la plupart des sondages. Tout d’abord, le citoyen que je suis, plus ou bien formé, n’a pas la même approche du Mouvement des Gilets Jaunes que Nathalie Sonnac puisqu’il refuse de parler de « la crise des gilets jaunes » comme elle. Il a d’autres mots pour désigner cette protestation, cette révolte, ce soulèvement digne des ronds-points, un mouvement tout à fait joli, puissant qui m’a rassuré sur la capacité d’un peuple à réclamer son dû : une autre répartition des richesses. Un mouvement qui a sans doute fait piquer quelques crises aux locataires de l’Elysée et aux membres du Gouvernement dont l’extrême violence des réponses a donné la mesure de la grande peur qu’ils en ont eu.

Je ne suis pas sûr qu’à ce moment là le souci de former des citoyens ait été la préoccupation majeure des gensdetélé du service public qui, quel que soit le moment ou le sujet, parlent avec la même moraline, en invitant toujours les mêmes spécialistes qui disent souvent le contraire de ce qu’ils ont avancé la veille. C’est la valse des mille et un mêmes qui donne à l’écran de ma télé le ton blafard d’une décrépitude. Alors, à quoi peut bien servir le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’il ne se rend pas compte de cette itération morbide des même visages, des mêmes voix, des mêmes arrogances, des mêmes fantômes comme Daniel Cohn-Bendit que l’on mêle à toutes les sauces et qui se régale de parler pour ne rien dire, sinon pour occuper le temps et l’espace que d’autres n’auront pas. L’apprenti citoyen, quel que soit son âge, mérite mieux. Il mérite mieux que de voir le Ministre de l’Intérieur Gérard Damanin se répandre dans le cadre de l’émission de Laurent Ruquier On est en direct le samedi 11 mai, la veille du premier tour des élections législatives, alors qu’il est candidat et que la campagne de ce premier tour est close depuis le vendredi soir. Je crois entendre de courageux hypocrites me souffler que la question de la députation n’était pas le sujet. Sans doute, mais le candidat était bien là à se faire mousser par un animateur qui n’en est pas à son premier coup de Jarnac, dans son sens pernicieux. Il y a une tendance fâcheuse à voir les politiques synchrones avec les journalistes et de moins en moins avec le réel. Aussi, lorsque Nathalie Sonnac parle des 4500 journalistes professionnels du service public pour former les élèves et les enseignants je voudrais bien savoir desquels elle parle précisément et de quelle compétence.

Qu’ils fassent d’abord la preuve de leurs qualités de citoyen en faisant leur boulot d’informer selon les principes de la démocratie qui est en réalité un régime où s’exerce le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, selon la formule d’Abraham Lincoln reprise mot pour mot par l’article 2 de notre Constitution. Oui, qu’ils la fassent vivre la démocratie par le truchement de vrais débats contradictoires avec le temps nécessaire à leurs résolutions et non pas dans le cadre de numéros de cirque où les journalistes se donnent alternativement les rôles du dompteur et du clown blanc. La démocratie, c’est l’espace et le temps d’écouter les différences, c’est le temps et l’espace de vivre les conflits d’idées. La vérité est sans doute hors d’atteinte et seule un croisement de sincérités peut nous en approcher. Nous devons nous écouter et finir par comprendre que, si les convictions sont souvent de bons moteurs, il ne faut pas pour autant confondre convictions avec connaissances. Les médias ont les puissances nécessaires pour faire ce travail et par conséquent pour nous aider à devenir des citoyens.

Mais nous sommes encore loin de cela puisque aujourd’hui nous devons nous contenter le plus souvent de communiqués de guerre pour avoir une approche éclairée de la situation en Ukraine. Et puis, même si l’ORTF n’est plus, cela n’empêche guère le Président d’apparaître sans cesse sur les écrans du service public avec sa prose de miel souvent arrogante. Là il vient de nous servir le coup du tarmac et j’ai eu la faiblesse de penser à la théâtrale sortie de VGE, sans doute sous le coup de la chaleur ou bien d’un verre de trop. Malheureusement, l’avion qui, derrière lui, dessinait un départ imminent ne partait que pour mieux revenir. Pathétique image d’un homme qui, loin de parler au peuple qu’il devrait écouter et non pas soumettre, s’adressait à son armée en déroute où se comptent pourtant de plus en plus de transferts issus de partis sur le déclin, comme des rats qui abandonnent des navires qui s’échouent.

En très peu de temps, digne héritier des nettoyeurs qui l’ont précédé, il a réduit la France à la dimension d’une région d’Europe qu’il gère en suivant les consignes des commissaires européens joints aux impératifs du marché de la mondialisation. C’est un tout petit homme qui pense incarner le bien contre les autres, vous savez bien ces habitants du mal, loin de toute exigence citoyenne, sans comportement citoyen. Mais c’est quoi un citoyen ? Ne faudrait-il pas se poser la question avant même de former les élèves à devenir des citoyens ? Pour moi, le citoyen n’a rien à voir avec ces élèves qui sortent des écoles de commerce où ils ont appris a faire des économies sur tout, les salaires en premier, pour mieux nourrir les rentes. Des élèves qui parfois deviennent des journalistes.

Pour moi, il me semble que le citoyen, qui jouit des droits civils et politiques garantis par une Cité ou un État a aussi des devoirs qui lui demandent de concourir au bien-être commun par le truchement d’une entraide fraternelle entre les uns et les autres dans l’observation des règles qui font la société, sans pour autant s’empêcher d’en proposer de nouvelles limites. Le bien-être commun compris aussi comme la liberté d’expression, la liberté d’opinion. Plus simplement, je dirais que le citoyen de France que je suis ne veut pas, en tout cas pas en l’état actuel des choses, être un des sujets des commissaires de Bruxelles qui cherchent à me soumettre sans aucune légitimité démocratique. Le destin du citoyen est de partager et non pas de subir, sinon il a le droit à la désobéissance, je dirais même que c’est un devoir.
Et pour revenir à l’ORTF comment ne pas parler de Jacquou Le Croquant1 de Stellio Lorenzi que la France entière regardait sur la première chaîne en 1970 et commentait en famille, au travail ou ailleurs : une belle formation du citoyen à la relecture de son passé ; un vrai ciment social.

Guy Chapouillié
Fondateur et ancien directeur de l’ESAV (École supérieure d’audiovisuel) de Toulouse.

 Brièvement, quelques note de Pedrito.

L'audiovisuel public pour former les citoyens? Une sinistre plaisanterie, une mascarade de politiciens "libéraux" à côté de leurs pompes. Comme si ce rôle ne devrait pas relever de l'enseignement de l'école républicaine, d'abord, en complément de celui des parents.

Parce que les maudits chiens de garde qui applaudissent et glorifient la politique des fondés de pouvoir des milliardaires qui nous méprisent et nous écrasent seraient désignés par d'obscurs politologues et autres "spécialistes"  pour nous donner des leçons de civisme?  

La presse aux ordres du pouvoir capitaliste n'est surtout pas qualifiée pour nous donner des directives trompeuses, ni à nous, citoyens cocufiés par des décennies de promesses non tenues et de trahisons de droite et surtout de gauche, les plus graves, érigées en système, ni à nos descendants, nos enfants et nos jeunes gavés d'informatique et de tablettes, - et de drogues - tout ce qui concourt à faire d'eux des robots, des zombies, incapables d'observer de temps en temps un peu de ce qui les entoure et prépare malgré eux leur avenir de numéros manipulés. 

Il n'est qu'à prêter l'oreille aux "news" des chaines dites d'infos dictées par les USA et jeter un œil sur la presse régionale aux mêmes ordres pour y relever chaque jour les tombereaux d'âneries et d'insanités dictées par l"actualité" aux ordres pour mesurer l'abêtissement auquel nous sommes soumis.

La religion est l'opium du peuple, prétendait Lénine.

Aujourd'hui, l'opium est partout, même et surtout dans le matraquage incessant de "l'info" qui devait nous ouvrir vers le monde, l'audiovisuel s'avérant après usage le pire des endoctrinements, avec, au bout du compte, l'assoupissement cérébral.  

La dépendance.

Que l'école laïque républicaine retrouve son rôle fondamental: la laïcité, sans aucune autre concession.

 Et pour corroborer mon modeste commentaire, ce nouvel article que je découvre sur le Grand Soir

Le jour où le journalisme est mort

Malgré les appels de virtuellement toutes les organisations de défense des droits de l’homme, de défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, d’organisations et de syndicats de journalistes, Priti Patel vient de signer l’extradition de Julian Assange. La défense a 14 jours pour faire appel. L’appel peut être refusé.

Il s’agit d’une grande victoire pour la presse institutionnelle qui a tout fait pour réduire "la plus importante affaire de presse de notre existence" (dixit John Pilger) en un vulgaire faits divers. Une presse qui a relayé pendant plus de dix ans tous les mensonges, calomnies et légendes urbaines qui ont servi d’écran de fumée pour occulter les vrais tenants et aboutissants. Le résultat fut celui qui avait été prévu et planifié dès 2010 : faire disparaître le cas Assange de la conscience collective et procéder à l’élimination - médiatique si possible, physique si nécessaire - du journaliste le plus innovant, primé, efficace et dangereux (pour les pouvoirs corrompus) du 21ème siècle.

Une presse si prompte à faire du "fact-checking" lorsqu’il s’agit de sauver un récit officiel mais si absente lorsqu’il s’agit de sauver le représentant le plus conséquent de notre droit de savoir. Des accusations de viol (qui n’ont jamais existé) jusqu’aux pseudos "mises en danger" de vies, en passant par la qualité de ses chaussettes, rien ne lui aura été épargné. Avec une mention spéciale pour tous ceux qui ont collaboré et profité et gagné de petites fortunes sur le dos de Wikileaks, et qui n’ont pas trouvé une once de courage - ou de volonté ? - pour exprimer leur solidarité avec lui.

Et comme à chaque fois que le nom de Julian Assange apparaît dans les fils de l’actualité, on assistera à un défilé de trolls en mission, dont certains sont munis d’une carte de presse, qui nous asséneront leurs conneries habituelles. Je serais tenté de dire que l’Histoire leur sera ingrate, mais encore faut-il que l’Histoire ne soit pas réécrite au passage, comme ils l’ont déjà fait et comme ils sont encore en train de le faire.

Bien-sûr, ils diront qu’en ce qui concerne Assange et Wikileaks, il ne s’agissait pas vraiment de journalisme et que la presse institutionnelle sera toujours là pour nous informer correctement. Mais que voulez-vous que la presse des milliardaires dise d’autre ?

Le journalisme est mort non pas au fond d’un cachot, non pas d’une balle dans la tête, non pas dans l’explosion d’une voiture, ni même découpé dans une ambassade saoudienne. Il est mort le jour où il a choisi la complicité en laissant filer en silence et vers l’oubli le meilleur d’entre eux.

Viktor Dedaj



Guerre en Ukraine : dans le Donbass, la colère rentrée des habitants de Bakhmut qui contestent la stratégie ukrainienne

Voici parmi d’autres un article qui témoigne d’un léger bougé dans la propagande de guerre que nous subissons depuis des mois. Ne pas vouloir voir que l’Ukraine est un véritable désastre encouragé par l’occident, la corruption de ses “élites”, l’insécurité permanente de régiments sans fu ni loi torturant et massacrant son propre peuple après un coup d’Etat. Leur stratégie face aux Russes est d’utiliser les civils comme des boucliers, mener un combat de rue au coût maximal pour les pauvres gens qui n’ont pas les moyens de fuir, c’est ce qu’ils font depuis 2014 dans le Donbass, avec plus de 15000 morts . Les Ukrainiens, ceux du peuple, pas les quelques couches moyennes ayant survécu au système , veulent vivre en paix et ils iront vers qui leur assurera ce minimum. (note de danielle Bleitrach dans histoire et societe)

 Franceinfo 

A Bakhmut, dans le Donbass, les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place et qui contestent la stratégie des forces ukrainiennes consistant notamment à positionner les canons aux abords des villes.© Fournis par franceinfo

À la sortie de Bakhmut, en Ukraine, dans le Donbass où les combats font rage, Sviéta traine un bidon de cinquante litres d’eau à l’aide d’un chariot à roulettes. Le bidon doit peser autant qu’elle. Elle vient de faire quatre kilomètres pour trouver un point d’eau potable.

“Dans notre village nous n’avons ni eau ni électricité, ni gaz, et cela depuis un mois, indique-t-elle. On est fatigués de tout ça. Nous avons les larmes aux yeux chaque jour parce qu’on a peur. C’est dangereux de rester chez soi mais nous ne pouvons pas non plus partir parce que nous avons une grand-mère paralysée à la maison.”

“Notre seul message : on veut la paix, on veut vivre comme avant, ne plus manquer de rien et retrouver du travail.”Sviéta

à franceinfo

À quelques kilomètres de là, la ville de Sievierodonetsk et sa ville jumelle de Lyssytchansk subissent le déluge de feux russe depuis plusieurs jours. Moscou a proposé la mise en place de corridors pour les civils.

Les habitants acceptent mal les canons aux abords de la ville

À Bakhmut, la paix paraît bien loin et les échanges de tirs d’artillerie font chaque jour de nouvelles victimes parmi les civils restés sur place. “Les tirs sont de plus en plus forts”, témoigne Natalia. Les artilleurs ukrainiens sont positionnés dans la ville et les habitants ont du mal à l’accepter. “Les combats dans les villes ne devraient pas exister : si les Russes nous tirent dessus c’est parce que les militaires ukrainiens sont positionnés ici, dans la ville”, poursuit Natalia.

“Ce sont surtout les civils qui sont touchés : ce n’est pas normal, ce n’est pas comme ça qu’on doit faire la guerre. Là on massacre le peuple. L’armée ukrainienne doit comprendre ça !”Natalia à france info

“Quand les combats se déroulent dans la ville, soupire, désespérée, Natalia, nos maisons sont touchées, les personnes âgées et les enfants sont tués et nous, nous ne pouvons aller nulle part… Dans cette situation, on ne comprend plus qui nous devons craindre. Tu ne sais pas d’où viennent les balles. Ce n’est pas écrit dessus. Et ça c’est terrible. Il y a des véhicules militaires ukrainiens à 200 ou 300 mètres et ça tape sans arrêt !”

Une colère rentrée et censurée

Natalia et son mari Vladimir sont en colère. Une colère rentrée que l’on censure, car il est difficile de prendre position contre son propre camp. “On a même peur de s’exprimer, déplore Natalia. Si quelqu’un l’apprend, ça peut être un problème. Je pourrais en dire plus mais c’est dangereux de dire un mot de trop.” Natalia et Vladimir ont eu le courage de témoigner. Beaucoup, à Bakhmut, préfèrent garder le silence. La peur du mot en trop, sans doute.