mercredi 15 août 2018

DÉMOCRATIE EN TURQUIE D'ERDOGAN

 
Turquie - Les racines du présent - Le blog d'Etienne Copeaux

L'historienne Füsun Üstel condamnée à la prison

Publié par Etienne Copeaux sur 8 Avril 2018, 20:03pm
L'historienne Füsun Üstel condamnée à la prison
Notre amie Füsun Çataltas Üstel, historienne francophone, enseignante à l'Université de Marmara (Istanbul), et signataire de l'appel 'Universitaires pour la paix' a été condamnée, pour cette raison ("soutien à une organisation terroriste"), à un an et trois mois de prison, en même temps que Veli Polat, de l'Université du Bosphore (Bogaziçi).
Ancienne élève de Notre Dame de Sion à Istanbul, Füsun Üstel a étudié les sciences sociales à Ankara, puis à l'Université John Hopkins à Bologne
à Ankara. En
Turquie - Les racines du présent - Le blog d'Etienne Copeaux
1982 elle devient enseignante-chercheuse à l'Université d'Istanbul, puis à l'Université de Marmara (secteur francophone). Elle est l'auteure d'ouvrages sur le nationalisme, l'identité, l'écriture de l'histoire en Turquie.
Elle est également membre du Directoire de la Fondation d'Histoire (Tarih Vakfı), une institution libre qui depuis trente ans résiste contre l'instrumentalisation de l'histoire par le nationalisme turc. Füsun est une historienne intègre, une enseignante très appréciée de ses étudiants, et une militante de la démocratie et de la paix.
Ainsi le pouvoir actuel, une fois de plus, poursuit sa politique d'intimidation des intellectuels, de ses meilleurs intellectuel(les).
https://bianet.org/…/195815-professors-ustel-polat-sentence…
VU DEPUIS L’ESPAGNE :
"ESPECIAL PUTO TURISMO"
PUTAIN DE TOURISME



C’est le titre du journal satirique Catalan «  EL JUEVES » , avec des mots qui en disent long :
« Vive la paella au chorizo congelé »
« Vols en pleine rue et sur la facture du restaurant »
« Fête nationale : toros depuis le balcon »
« Plages pleines à craquer et rues qui puent la pisse »
« Expériences inoubliables si tu ne finis pas dans un coma éthylique »
« Placards à balais loués à seulement 50 euros la nuit »
etc....etc....
C’est certainement ce que ressentent beaucoup d'Espagnols fatigués de voir leur pays envahi par des millions de gens qui usent et abusent du tourisme dit "de masse", mais également certains habitants de Marciac, mon village du Gers, squatté pendant un mois et demi par les marchands du temple venus de partout pour les besoins du festival de jazz qui attire chaque jour des milliers de «touristes », certes, mais qui provoque immense colère et ras-le-bol chez bon nombre de Marciacais, souvent les plus âgés, mais pas qu'eux seuls, des citoyens sans histoires, qui aimeraient pouvoir vivre tranquilles, en paix, alors qu’on leur impose pendant 45 jours un rythme et une pagaïe qui ne sont pas faits pour eux, comme je l’ai déjà évoqué ici il y a quelques jours : rues barrées, sens uniques, sens interdits, bruits, odeurs, on ne peut plus circuler librement dans son village de 1200 âmes, confisqué pendant UN MOIS ET DEMI pour l’orgueil d’un petit maharadjah, c’est le grand saccage qu’évoquait Jean FERRAT dans sa chanson :

« Mon pays était beau, d’une beauté sauvage,
Et l’Homme, et le Cheval, et le Bois et l’Outil,
Vivaient en harmonie, jusqu’à ce grand saccage,
Personne ne peut plus simplement vivre ici. ».....

Certains, donc, excédés sans doute par cette situation qui revient chaque année sans baisser de rythme,  le supportent si mal qu’ils ont répandu des clous sur des petites routes qui rayonnent vers les villages du canton. C’est la presse locale de ce jour qui en fait état. Vu sur internet. Rien de très intelligent, la bêtise à l’état brut, la même que celle de ce maire qui se permet tout et même plus: il ne tolère aucune différence, aucun avis divergent des siens, il privatise ce village, le fait squatter pendant beaucoup beaucoup trop longtemps, alors que 8 ou 10 jours de festival auraient satisfait les uns et les autres, d’abord les groupies du dictateur, ainsi que ceux qui tirent un petit bénéfice du festival, enfin les gens qui veulent vivre tranquilles, et que l’on oblige à subir les excès démentiels d’un festival devenu une épreuve très pénible. Assortie de mille excès qu'il serait fastidieux d'énumérer, mais dont n'ont pas conscience celles et ceux qui ne font que passer. Jusqu’à  laisser attaquer dans leur propriété privée par des rustres alcoolisés -dont un élu adjoint du petit despote qui adore pavaner devant les médias et écraser ce qui lui déplait-  des citoyens dont le seul tort est de protester contre l'extrême longueur du squat, les laisser vendre leur maison et quitter le village où ils sont nés sans un mot de regret ni excuse !!!!!!
Quand cela cessera-t-il? Entre le tourisme de masse et le tourisme qui asphyxie, lequel est meilleur ou pire que l'autre? Quand Marciac se dotera-t-elle enfin d'un maire plus démocrate et humain que stalinien?