dimanche 29 novembre 2015

L'AUTRE GAUCHE .

Est-ce que l'autre gauche 

est à la hauteur des enjeux?

Pourquoi une partie de l’Autre gauche tente-t-elle d’être plus royaliste que le roi ? Pourquoi rabâche-t-elle que Daesh n’a rien à voir avec l’islam ? Cette partie de l’Autre gauche serait-elle dépositaire du vrai islam ? Quelle légitimité a-t-elle pour cela ? Là réside une des confusions de cette partie de l’Autre gauche. Avec un raisonnement simpliste, elle fait comme s’il y avait deux camps et donc elle prend le contre-pied de l’extrême droite. Qu’il faille s’opposer radicalement à l’extrême droite est une nécessité mais croire qu’il y a deux camps est erroné et organise la confusion. Il n’y a pas deux camps mais au moins quatre. Cette confusion relève de la même confusion que celle sur la laïcité. Là encore, le déficit d’éducation populaire est patent.
L’extrême droite et une partie de la droite prennent prétexte de Daesh pour stigmatiser l’ensemble des musulmans. C’est le pendant de la dérive ultra-laïciste anti-laïque. La majorité du PS et une partie de la droite penchent vers le communautarisme anglo-saxon. Une partie importante de l’Autre gauche est favorable à un gauchissement du communautarisme anglo-saxon contre la république laïque. C’est le pendant de la dérive de la laïcité d’imposture ou adjectivée. Car, doit-on le répéter, dans les pays développés, il y a trois grandes formes d’organisation culturelle, sociale et politique : la dictature, le communautarisme anglo-saxon et le système politique laïque. Le principe de laïcité n’est pas une opinion, ni une valeur, mais simplement un principe d’organisation culturelle, sociale et politique. Restent les partisans du système laïque de la République sociale comme quatrième pôle de la typologie. On en est là.
La position laïque du modèle politique de la République sociale est pourtant claire, elle découle d’une application de la logique du fondateur du journal l’Humanité, Jean Jaurès. Nous devons combattre avec la plus grande fermeté tout racisme en général, et le racisme anti-musulman ou anti-arabe en particulier, mais nous n’avons pas à défendre les islams, comme nous n’avons pas à défendre les christianismes, pas plus que le judaïsme, les bouddhismes, les athéismes et les agnosticismes. Ce n’est pas notre affaire quand il s’agit de la sphère de l’autorité politique ou de la sphère de constitution des libertés (école, services publics et protection sociale).
Dit autrement, nous devons protéger tous les musulmans et tous les arabes de tout racisme, mais nous avons le droit de critiquer toute religion quand elle développe un esprit réactionnaire ou obscurantiste. Par contre, nous devons assurer la liberté de conscience, dont l’une des conséquences est, d’après la loi de 1905 « de garantir [et non d’assurer ! NDLR] le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public » Puis « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » (Cette partie de la loi n’est pas appliquée par nos élites dirigeantes…)
Pendant près de deux siècles, tout le monde était d’accord sur la définition de la laïcité. Il y avait ceux qui étaient pour et ceux qui étaient contre, mais au moins, on parlait la même langue. Aujourd’hui, tout le monde est pour la laïcité, mais chacun a sa définition, contradictoire avec celle de son voisin. En un mot, en parlant la même langue, l’un dit « table », et l’autre comprend « chaise ». Le débat est donc encore plus difficile. Subissant le rouleau compresseur du mouvement réformateur néolibéral, une partie de l’Autre gauche pratique le relativisme culturel du communautarisme anglo-saxon selon lequel « toutes les idées se valent ». C’est une des raisons (pas la seule évidemment !) de son divorce avec la classe populaire ouvrière et employée qui représentent objectivement la majorité du peuple français.
Voilà pourquoi il faut combattre avec les musulmans l’islamisme et son débouché le total-terrorisme.
"Respublica" 27 Novembre 2015

samedi 28 novembre 2015

L'ARABIE SAOUDITE: UN DAESH QUI A RÉUSSI.

           L'ARABIE SAOUDITE: UN DAESH QUI A RÉUSSI

          Kamel Daoud
Daesh noir, Daesh blanc. Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman. Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose. L’État islamique et l’Arabie saoudite. Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.
Le wahhabisme, radicalisme messianique né au 18ème siècle, a l’idée de restaurer un califat fantasmé autour d’un désert, un livre sacré et deux lieux saints, La Mecque et Médine. C’est un puritanisme né dans le massacre et le sang, qui se traduit aujourd’hui par un lien surréaliste à la femme, une interdiction pour les non-musulmans d’entrer dans le territoire sacré, une loi religieuse rigoriste, et puis aussi un rapport maladif à l’image et à la représentation et donc l’art, ainsi que le corps, la nudité et la liberté. L’Arabie saoudite est un Daesh qui a réussi.
Le déni de l’Occident face à ce pays est frappant: on salue cette théocratie comme un allié et on fait mine de ne pas voir qu’elle est le principal mécène idéologique de la culture islamiste. Les nouvelles générations extrémistes du monde dit « arabe » ne sont pas nées djihadistes. Elles ont été biberonnées par la Fatwa Valley, espèce de Vatican islamiste avec une vaste industrie produisant théologiens, lois religieuses, livres et politiques éditoriales et médiatiques agressives.
On pourrait contrecarrer : Mais l’Arabie saoudite n’est-elle pas elle-même une cible potentielle de Daesh ? Si, mais insister sur ce point serait négliger le poids des liens entre la famille régnante et le clergé religieux qui assure sa stabilité — et aussi, de plus en plus, sa précarité. Le piège est total pour cette famille royale fragilisée par des règles de succession accentuant le renouvellement et qui se raccroche donc à une alliance ancestrale entre roi et prêcheur. Le clergé saoudien produit l’islamisme qui menace le pays mais qui assure aussi la légitimité du régime.
Il faut vivre dans le monde musulman pour comprendre l’immense pouvoir de transformation des chaînes TV religieuses sur la société par le biais de ses maillons faibles : les ménages, les femmes, les milieux ruraux. La culture islamiste est aujourd’hui généralisée dans beaucoup de pays – Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Égypte, Mali, Mauritanie. On y retrouve des milliers de journaux et des chaînes de télévision islamistes (comme Echourouk et Iqra), ainsi que des clergés qui imposent leur vision unique du monde, de la tradition et des vêtements à la fois dans l’espace public, sur les textes de lois et sur les rites d’une société qu’ils considèrent comme contaminée.
Il faut lire certains journaux islamistes et leurs réactions aux attaques de Paris. On y parle de l’Occident comme site de « pays impies » ; les attentats sont la conséquence d’attaques contre l’Islam ; les musulmans et les arabes sont devenus les ennemis des laïcs et des juifs. On y joue sur l’affect de la question palestinienne, le viol de l’Irak et le souvenir du trauma colonial pour emballer les masses avec un discours messianique. Alors que ce discours impose son signifiant aux espaces sociaux, en haut, les pouvoirs politiques présentent leurs condoléances à la France et dénoncent un crime contre l’humanité. Une situation de schizophrénie totale, parallèle au déni de l’Occident face à l’Arabie saoudite.
Ceci laisse sceptique sur les déclarations tonitruantes des démocraties occidentales quant à la nécessité de lutter contre le terrorisme. Cette soi-disant guerre est myope car elle s’attaque à l’effet plutôt qu’à la cause. Daesh étant une culture avant d’être une milice, comment empêcher les générations futures de basculer dans le djihadisme alors qu’on n’a pas épuisé l’effet de la Fatwa Valley, de ses clergés, de sa culture et de son immense industrie éditoriale?
Guérir le mal serait donc simple ? A peine. Le Daesh blanc de l’Arabie Saoudite reste un allié de l’Occident dans le jeu des échiquiers au Moyen-Orient. On le préfère à l’Iran, ce Daesh gris. Ceci est un piège, et il aboutit par le déni à un équilibre illusoire : On dénonce le djihadisme comme le mal du siècle mais on ne s’attarde pas sur ce qui l’a créé et le soutient. Cela permet de sauver la face, mais pas les vies.
Daesh a une mère : l’invasion de l’Irak. Mais il a aussi un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique. Si l’intervention occidentale a donné des raisons aux désespérés dans le monde arabe, le royaume saoudien leur a donné croyances et convictions. Si on ne comprend pas cela, on perd la guerre même si on gagne des batailles. On tuera des djihadistes mais ils renaîtront dans de prochaines générations, et nourris des mêmes livres. Les attaques à Paris remettent sur le comptoir cette contradiction. Mais comme après le 11 septembre, nous risquons de l’effacer des analyses et des consciences.
Kamal Daoud, chroniqueur au Quotidien d’Oran, est l’auteur du roman Meursault, contre-enquête.

A suivre avec: " L'Autre Gauche et la hauteur des enjeux"

SANS VERGOGNE NI DÉCENCE

 Vous reprendrez bien un petit peu de sang ? 
 
Ainsi commence cette semaine sur Charlie Hebdo le billet hebdomadaire de Luce lapin, où notre animaliste de service s’adonne avec sa hargne et son acharnement coutumiers à cet exaltant combat: l’interdiction des corridas.

Et elle poursuit: «  Sans vergogne ni décence, la préfète et le maire de Rion ont maintenu les corridas des 21 et 22 novembre, alors que, «  tout événement qui génère un rassemblement significatif de personnes dans un lieu public OBLIGE LES FORCES DE L’ORDRE À DÉPLOYER DES MOYENS IMPORTANTS POUR LE SÉCURISER. Et la police a bien d’autres chose à faire en ce moment.... Vous avez dit union nationale ?»

Sic !

Pourquoi sic ?

Parce que cette "militante" de la cause animaliste, de la sensiblerie outrancière à l'égard de l'animal, sur des sujets dont elle n’a, ni elle, ni ses amis, aucune approche ni connaissance, que des sentiments inappropriés, - personne n'a le monopole de l’amour et du respect des animaux, surtout pas ceux qui en font leur raison de vivre – cette fausse madone de la cause taurine n’a justement aucune vergogne ni décence à aligner des arguments sur les tâches de la police. Et sur les responsabilités des uns ou des autres.

Tout simplement parce que AVANT QUE ELLE ET SES AMIS NE VIENNENT UN JOUR NOUS INSULTER AUX ABORDS DES ARÈNES, NOUS, LES AFICIONADOS QUI NOUS RENDONS AUX CORRIDAS  AU NOM DE NOTRE LÉGITIME PASSION, AUCUN POLICIER NI GENDARME NE FUT JAMAIS NÉCESSAIRE POUR SÉCURISER CES LIEUX QUI N’EN AVAIENT AUCUN BESOIN.

Depuis 60 ans que je vais aux arènes, aucun policier ne fut jamais nécessaire pour me "sécuriser". 

Mais aujourd'hui, les policiers qui sont appelés par les préfets pour établir « des cordons de sécurité » aux abords des arènes le font simplement pour répondre et faire face aux agressions d’animalistes intégristes violents, provocateurs, insultants, aux amis, complices ou disciples de luce lapin.

Au nom de leur modernité et de son rouleau compresseur, il faudrait donc interdire tout ce qui déplairait à ces apôtres de leur ridicule et démagogique sensiblerie? Couper les racines, interdire les traditions...Comme on interdit l'alcool, le jambon, dans ces religions progressistes qui nous assassinent au nom de leur dieu de merde, interdire aussi l'art, la nudité, que sais-je? imposer ici, le hallal, ou là, sur nos tables, le véganisme, les herbes, la salade, même pas manger les sauterelles, comme dans d'autres pays lointains?

Il faut donc un sacré culot à cette créature pour qu’elle confonde allègrement la cause et la conséquence : la cause, c’est elle et ses amis provocateurs. Ce sont eux qui font se déplacer les policiers. Les responsables, les auteurs des troubles....

La conséquence : ce sont des citoyens se rendant à un spectacle légal, autorisé par la loi, enraciné dans des coutumes ancestrales régionales, obligés de subir, outre les fouilles des policiers, les insultes et violences diverses d’ anti-corrida névrosés et agressifs qui voudraient se faire passer pour des pacifistes.

Par ces temps qui courent, luce lapin, ces heures de crimes et de soumission aux fascismes religieux, de misère, de danger écologique planétaire, n'y a-t-il vraiment pas de combat plus opportun, plus urgent, plus humain, à mener, que celui d’emmerder des citoyens, dont le seul tort est de ne pas partager votre sensiblerie, autrement plus anachronique et dangereuse que ces passions qui n'appartiennent qu'à nous, aficionados, et qui disparaîtront sans doute avec ou sans vous et nous?

OUI: DAESH A À VOIR AVEC L'ISLAM.

OUI: Daesh a à voir avec l'islam!



Laissons d’abord la parole à Abdellah Tourabi, directeur de publication du journal marocain Tel quel : « Oui, ça a à voir avec l’islam ».
À chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”.
Ces arguments sont souvent bien intentionnés et sincères, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.
Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.
Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement.
Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna. Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.
Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilité sont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux. »

Paru sur « RESPUBLICA- Débats laïques
A suivre avec :" L'Arabie Saoudite, un daesh qui a réussi".

lundi 23 novembre 2015

SIMON CASTERAN ÉCRIT A DAESH


Mon cher Daech,

J'ai bien lu ton communiqué de presse victorieux. Comme on l'imagine, tu dois être heureux du succès de tes attaques menées vendredi soir à Paris. Massacrer des civils innocents qui ne demandaient qu'à jouir d'un bon match de foot, d'un concert de métal ou tout simplement d'un petit restau entre potes, ça défoule, pas vrai ? Alors certes, ça ne te change pas beaucoup des milliers d'exactions commises quotidiennement, depuis des années, en Irak et en Syrie. Mais en bonne multinationale des lâches et des peine-à-jouir que tu es, il te fallait t'imposer sur le marché occidental. Ce que tu as fait, dès janvier, avec l'attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Toutes mes félicitations : grâce à tes happenings sordides et sanglants, la marque Daech est plus forte que jamais. Elle a même effacé jusqu'au souvenir d'Al-Qaeda qui, à côté de toi, semble désormais presque raisonnable.
Donc, tu as tué. Oh bien sûr, pas par goût du sang et de la violence, mais au nom «d'Allah le Très Miséricordieux». Moi qui croyais que la «miséricorde» suppose la bonté et l'indulgence envers les autres, je ferais mieux de jeter mon dictionnaire. Et de m'acheter une Kalachnikov et des grenades, pour m'en aller distribuer à mon tour amour et compassion partout où vous vous trouvez. Avant de laisser, sur vos corps enfin bénis, la photo de ma cousine Madeleine, que votre miséricorde a lâchement assassinée vendredi au Bataclan.
L'eussiez-vous connue, que vous l'auriez détestée immédiatement. C'était une femme libre et heureuse, pleine de cette lumière intérieure qui vous manque tant. Horreur suprême, c'était aussi une intellectuelle, qui aimait son métier de prof de lettres en collège. Car oui, chez nous, les femmes ont non seulement le droit d'être éduquées, mais aussi d'enseigner. Tout comme elles ont le droit d'aller où bon leur semble, d'écouter de la musique, de boire de l'alcool et d'aimer qui elles veulent. Sans burqa, ni violence. Bref, de jouir de cette liberté qui vous fait tant horreur. Et dont Paris, «la capitale des abominations et de la perversion», dis-tu, s'est fait depuis longtemps la représentante.
Oui, chers sœurs et frères, n'en doutons pas : l'abomination et la perversion n'est pas à chercher dans le massacre d'innocents par des fanatiques surarmés, qui travestissent le Coran en un manuel du parfait petit terroriste, mais dans cette vie païenne, faite de plaisirs et de joie. Cette «fête de la perversité» qui réunit, de semaine en semaine, des milliers «d'idolâtres» ; lesquels, au lieu d'adorer la Mort comme vous le faites en «(divorçant) de la vie d'ici-bas», préfèrent se rassembler pour communier ensemble, dans un instant de partage et d'adoration de l'existence.
À ce titre, mon petit, ridicule, mesquin Daech, je te dois un aveu : moi aussi, je suis un pervers et un idolâtre. J'aime la vie, le métal, les restaus et, parfois même, regarder un match de foot. Mea culpa, mea maxima culpa. Je suis un Croisé, comme tu dis. Un Croisé de la liberté, de l'amour et de la convivialité ; à la différence, cependant, que contrairement à toi, j'ai évolué depuis le Moyen Âge. Ma religion n'est pas faite de fer et de sang, comme la tienne, mais de chair et d'espoir. Aussi, si tu veux un bon conseil, mon cher Daech, dépêche-toi : car l'Histoire est sur tes talons, et déjà les Lumières que tu veux éteindre menacent ton califat d'un autre âge.
«Allah est le plus grand», écris-tu. «Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas» (sourate 63, verset 8). Sur ce point, je ne peux que te donner raison. Qu'on l'appelle Dieu, Yahvé ou Allah, le Tout-puissant n'a guère besoin que l'on tue en son nom, ni que l'on pervertisse Ses lois. Alors, pourquoi continuer à tuer ? Ton Seigneur est-il si faible, dans ton esprit, qu'il ne puisse agir de lui-même ? Je ne peux le croire. Ce que je crois, en revanche, c'est que tu t'arranges bien de Son silence. Qu'en tuant au nom de ce même islam et des musulmans que tu prétends défendre, tout en les assassinant, c'est la Création divine que tu détruis. Ce qui fait de toi un impie, un pécheur, encore plus coupable que le croyant que tu exècres, ou les païens que nous sommes. Mais cela, les hypocrites ne le savent pas.
Simon Casteran(*)

(*) Simon Casteran, journaliste toulousain, a perdu sa cousine, Madeleine, 30 ans, professeur de français, vendredi soir, morte au Bataclan à Paris. Sur son blog personnel, lessermonsdulundi.com, il adresse à Daech une lettre forte, intelligente et inspirée de la soif de vie de sa cousine.

mercredi 18 novembre 2015

MA FRANCE


Par ces temps de folie, de cruauté, de sauvagerie sans nom, que l’on croyait à jamais disparus de nos cauchemards, je pense plus encore à Jean FERRAT, ce monument de la chanson française, cet homme vrai, avec son éternel message de paix, d’amour, mais aussi de luttes, de dignité, de rebelion, meurtri par la barbarie nazie, mais chantant jusqu’à sa mort la vie, la beauté, l’amour...
Cet hommage, avec ma FRANCE, de notre cher Jean, que souvent je fredonne tellement la voix de FERRAT, les paroles, la musique, m’ont marqué.

Y un brindis, a los amigos del pais vecino, con traducción aproximativa
, ,




Ma France
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d'été qui court dans la la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit : « QU’ON LA FUSILLE !! »
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six.... à soixante-huit..... chandelles
Ma France


Y AHORA, EN ESPAÑOL

A todos


De llanuras en selvas, de cañadas en colinas
Desde la primavera hasta la temporada baja
De lo que hé vivido a lo que imagino
Nunca acabaré escribir tu canción,
Ma FRANCE

Al sol brillante de verano que corre en Provence
Desde los codornices de Bretagne hasta brezales de Ardèche
Hay en el aire cosa que tiene transparencia
Y ese sabor de felicidad que deja seco los labios
Ma FRANCE

Ese aire de libertad que daba el vértigo
A los pueblos estranjeros, màs allà las fronteras
Del cual hoy muchos tramposos usurpan el prestigio
Siempre responde hoy al nombre de ROBESPIERRE
Ma FRANCE

La del viejo HUGO tronando desde su carcel
De los chicos de cinco años trabajando en las minas
La que contruyó vuestras fàbricas con sus propias manos
La de quién «Monsieur » THIERS  dijo : «QUE LA FUSILAN !! »
Ma FRANCE

Picasso tiene el mundo al punto de su paleta,
Despegan palomas de la boca de Eluard
Pero tus illustras profetas no se hartan
Declarar : Ya es hora que fallece la desgracia,
Ma FRANCE
Multiplican sus voces hasta que se oye una
La que paga siempre, vuetros crimenes, vuestros errores,
Llenando la Historia y sus fosas comunes,
Hasta siempre cantaré la de los trabajadores
Ma FRANCE

La que tiene de oro, solo sus noches blancas
Para la lucha obstinada de este tiempo cotidiano
Del periodico vendido por la mañana del domingo,
Al cartel que unos pegan en el muro del futuro
Ma FRANCE

Que sube de la minas y baja de las colinas
La que canta en mi, la hermosa, la rebelde
Tiene su porvenir estrechado en sus finas manos
La de 1936 ….a 1968 ….años cuando vieron estrellas
Ma FRANCE

mardi 17 novembre 2015

11 NOVEMBRE: LA TRADITION DE ST SEVER RESPECTÉE

Mercredi 11 NOVEMBRE
St SEVER CLÔTURAIT LA TEMPORADA 2015

Un petit tiers d’arène – ce qui n’est déjà pas si mal, en Novembre, pour la traditionnelle novillada clôturant la Semaine Taurine de St SEVER -, pour supporter comme elle le mérite la Peña Jeune Aficion organisatrice. Public bon enfant, température agréable, journée presque idéale, - le brouillard a mis longtemps avant de se dissiper - , pour voir sortir les 5 erales de BUENDIA, encaste SANTA COLOMA, meilleurs du lot le quatrième et le cinquième, tous accusant quelque faiblesse en fin de faena, mais dans l’ensemble conservant suffisamment d’alegria pour que l’intérêt de la tarde ne faiblit point.

Côté piétons, pas mal de déception :

Tibo GARCIA n’a jamais su trouver le sitio, malgré quelques gestes méritoires, faire des passes n’est pas toréer, deux avis et silence, après plusieurs échecs avec l’épée.

Baptiste CISSÉ a toréé avec temple, mais sans transmission. Banderillero, certes, mais lui aussi échecs avec l’acier, deux avis. Silence.

David SALVADOR : un avis, silence. Toreo terne. Fadeur des gestes. Sans saveur.

Fernando NAVARRO : hérite du meilleur novillo de la tarde, sans savoir entamer un début de lidia prometteur. Aucune émotion, aucune transmission, public frustré. Deux avis et silence.

Enfin vint Jesus MERIAS, un novillero qui nous a paru engagé, plein d'espoir, avec beaucoup d’entrega, bien au-dessus de ses compagnons de cartel. Lenteur des gestes, temple, de belles séries avec la main gauche, profondes, avant une entière bien en place, efficace, et deux oreilles que je ne saurais discuter.

BUENDIA : une ganaderia qui semble en reconstruction, malgré cette faiblesse observée au troisième tercio, à suivre, ce que l’on ne peut que souhaiter, nous, aficionados, qui subissons depuis des années interminables le mono encaste Domé, qui ne sert que les figuras, mais dessert la corrida.

Un très bon point à la JEUNE AFICION de St SEVER pour le Président de cette novillada, qui a fait honneur à sa fonction avec brio, sérieux, loin des clichés de ces Lanati de pacotille, imbus de leur fonction, ridicules à s'accrocher pour occuper tous les palcos grâce aux réseaux de leurs relations dans ce petit monde qui se regarde le nombril: ce mercredi, début de paseo à 16H précises, avis sonnés dans les temps impartis, musique ordonnée APRÈS que les toreros aient saisi la muleta avec la main gauche, et NON à la demande du public, Présidence parfaite, qui ne céda pas à la démagogie de cette aficion qui prend l'eau, c’est à souligner, par ces temps où la plupart des guignols qui plastronnent sur leur tabouret ne savent qu’obéir aux ordres des toreros, au mépris des règlements et des aficionados qui exigent le sérieux que mérite la Fiesta Brava. Même dans les villages.
Enhorabuena, señor Presidente, por tu buena lección .

Et vivement que nous puissions revoir ce jeune novillero de MADRID : recordeis, Jesus MERIAS

JIPITO

lundi 16 novembre 2015

LETTRE D'UN (AMI) AMÉRICAIN: PARIS, NOUS T'AIMONS.

Cette lettre vient d'être publiée sur un blog américain. Par un citoyen de là-bas. Qui aime la France pour ce qu'elle est, malgré toutes les turpitudes qui se dressent çà et là: ouverte, tolérante, généreuse, où il fait encore bon vivre, parce que c'est dans ses traditions et sa culture.  C'est un Pyrénéen qui me l'a transmise....J'ai pensé qu'elle méritait d'être lue par un plus grand nombre, tellement elle est belle, utopique, certes, mais sincère, généreuse, fraternelle, loin des clichés et des opérations de la com. officielle.
Merci, ami Américain inconnu, ton message d'amour est un formidable coup de pied au cul à ces immondes sous merde

SEULE, LA COLOMBE....


dimanche 15 novembre 2015

LETTRE AUX BARBARES, MINABLES SIN COJONES


Le 11 Janvier dernier, les assassins commandités par les tarés de « daesh » avaient ciblé leurs « proies » : les dessinateurs de « Charlie », symbole de la pensée libertaire, les juifs, la police.

La République laïque, une, indivisible, tolérante, généreuse, était ainsi visée et touchée au cœur par des fous qui avaient fait le choix de la trahir, des êtres jeunes pourtant nourris de justice, de liberté, de dignité, d’égalité, de fraternité, par cette République à la générosité et à la tolérance sans égal.

Bien sûr : il y a tant à dire dans nos pays gangrenés par les innombrables réseaux, par les politiciens professionnels cupides, sur la liberté, sur l’égalité, sur les injustices, sur la puissance des uns, la pauvreté des autres. Le cumul des mandats, des revenus, près de 50 ans de mandat électif pour certain conseiller général, les opérations de com. d'un autre conseiller général, avec l'argent public du Gers pour mener des collégiens au pôle, et tant d'autres turpitudes, par milliers, comment la démocratie pourra-t-elle s'en remettre.  Tant à dire, et surtout à faire....

Mais rien ne peut justifier les crimes abominables dont sont victimes des gens sans méfiance ni défense.

Des fous de « dieu » qui cette fois-ci ont frappé le peuple de France désarmé, pacifique, simplement coupable de vivre sa vie, ses loisirs, sa culture, ses saines envies, comme il se doit et comme il est en droit de le faire, en êtres humains libres, comme l’a proclamé la Révolution Française de 1789 et comme l’ont confirmé les lois décidées et votées depuis plus de deux siècles par les Assemblées de notre République.

Des êtres humains, des citoyens, pour la plupart libres et tolérants, avides seulement de paix, comme seules les grandes nations libérées de toute dictature peuvent le proclamer, ont été assassinés, ce vendredi, alors qu’ils passaient entre amis, au spectacle, au stade, aux terrasses des bars, quelques heures paisibles, des moments de détente, comme les accorde notre société moderne, depuis un certain Front pop. de 1936. 129 morts !!! Plus de 300 blessés, amputés, défigurés, meurtris à jamais dans leur chair.

Face à nous, citoyens Français, face à nos lois, face à notre République fraternelle et généreuse, même imparfaite, sont une nouvelle fois sortis de l’ombre, cagoulés ou à visage découvert, mais décidés à massacrer le plus grand nombre possible d’innocents, des terroristes qui prétendent mener leur guerre contre les impies, mais aussi contre tous ceux qui ne partagent pas leur « foi » : c’est-à-dire, le peuple de France, dans sa généreuse diversité

Terroristes manipulés par des milliardaires connus de tous les puissants de la planète, ces commanditaires des crimes qu’ils répandent dans nos démocraties.
Terroristes sans cervelle, sans couilles, sans courage, des lâches, des sous-hommes, des crétins ignares et incultes, irrémédiablement débiles, débilisés, incapables qu’ils sont de comprendre qu’ils sont des pantins sans cervelle aux mains de leurs maitres à tuer, car ils obéissent aveuglément à des politiciens planqués derrière le paravent religieux, des politiciens manipulateurs, qui se foutent bien de dieu et de la création, pseudo religieux avides de pouvoir totalitaire, immondes crapules juste capables de faire assassiner des millions de victimes innocentes, femmes et enfants compris, pour gouverner le monde à leur manière totalement inhumaine, avec des méthodes exclusivement sanguinaires.
Jusqu'à faire disparaître notre CIVILISATION, qui leur est étrangère et inaccessible, tellement ils sont des sous hommes à jamais tarés.
Leur projet à eux? Tuer !!! Répandre la mort !! Torturer, contraindre à se soumettre ceux qui  résistent à l’obéissance aveugle.

La mort !! 
 
La mort ! C’est leur seul programme !! Leur seul credo!
 
Terroristes dégénérés à qui les pseudo religieux mais vrais fascistes font croire que le sacrifice de leur vie sera récompensé par Allah, comme si un dieu digne de ce nom pouvait commander et sanctifier le crime abject perpétré sur des innocents sans armes et sans défense.
 
Ce soir, j’en veux à tous ceux qui laissent faire, encourageant ainsi la montée de tous les fascismes. Surtout à nos politiques qui depuis des années ont laissé les faux religieux mais vrais fachos distiller leurs discours de haine dans les mosquées, ces lieux qui devaient être des lieux de prières, mais qui en réalité sont devenus des centres de « radicalisation ». Car la radicalisation de ces dangereux paumés, passés du stade de voyous des banlieues, condamnés de droit commun, à celui de kamikazes, a entrainé d’autres radicalisations, tout aussi dangereuses, plus sournoises, parce qu'on les tolère, ici et partout, par laxisme.... Par exemple celle des tenues vestimentaires, imposées par certains barbus à leurs femmes, des tenues choquantes, anachroniques, en ce siècle de liberté, en totale contradiction avec nos principes républicains, avec notre culture, avec notre laïcité malmenée par des prédicateurs qui sont en réalité des fossoyeurs de notre civilisation et de nos lois républicaines. Des accoutrements ridicules qui sont le signe de la soumission par la contrainte et la violence, à un système fasciste.
 
J’en veux à ces monarchies du golfe et à leurs princes milliardaires devant qui les dirigeants du monde se prosternent, se taisent, ferment les yeux, pour vendre, pour emporter les marchés, armes, équipements, alors que le monde entier imagine et sait bien que l’argent qui finance les armées du crime, celles qui sèment la terreur dans nos démocraties, ne tombe pas du ciel. Qui sera capable de ramener les uns et les autres à la raison ? D’imposer ainsi par exemple aux Turcs de lutter d’abord efficacement contre le péril islamiste, qui se sert de la Turquie comme de base de transit, plutôt que de combattre les Kurdes qui, eux, mènent contre les islamistes un combat héroïque ?

Ce soir, je veux proclamer une chose, je veux que ces connards et leurs admirateurs et leurs disciples dégénérés le sachent, et je voudrais tellement qu’ils me lisent : je suis athée, je suis impie, et j’aime les gens qui ne sont pas forcément comme moi, même croyants, sauf ceux qui  m’ont fait du mal, -dont les salopes du  bled où je suis né, confisqué par son petit maharadjah et sa cour,-  et j’emmerde tous les petits tueurs du monde, tous ces ratés sans couilles, ces lâches qui tuent sans pitié, sans raison, que celle de leur folie. 

La vie, c’est autre chose que leurs croyances imbéciles, la vie, l'amitié, l'amour, la tolérance, c’est autrement plus beau, plus riche.  Simplement plus humain........

Voir se lever le soleil, ou se dissiper le brouillard, admirer la mésange qui quitte le nid douillet qu’elle a bâti dans la boite à lettres, pour venir d’un seul trait d'aile picorer les tournesols suspendus sous la pergola, entendre la mélodie lancinante de la huppette, l’abeille qui butine la fleur pour distiller son miel, suivre le vol gracieux du rouge gorge qui m’accompagne le long du chemin... La vie, c’est çà, plein et plein de choses simples, naturelles, comme  savoir aimer la nature, l'eau, la lumière, les cadeaux qu'ils nous apportent, boire, manger, jouir jusqu'à satiété, mais surtout, çà n’est pas tuer des gens, et qui plus est, tuer des innocents... Pour seulement obéir à des malades qui relèvent de la seule psychiatrie, ce que vous êtes incapables de discerner, vous, ignobles assassins étouffés par votre bêtise primaire, crasse, indélébile.

Nous ne sommes plus, depuis déjà très longtemps, à l'âge des cavernes. Le comprendrez-vous un jour, tristes percés de la timbale? Tuer des êtres humains, comme tu le fais, toi, le sanguinaire, gratuitement, et comme vous le faites, ou comme vous voulez le faire, toi et tes frères les petites larves, les fous du diable, çà, c’est détruire ce que «votre» dieu a créé. 

Et çà, il est impossible que çà ne le mette pas en colère....

Sous votre pauvre cerveau, où moisit le yaourt de votre folie meurtrière, remettez un peu de cette matière grise qui fait de vrais hommes. Avec un coeur, des tripes, et des couilles, autant dire plus rien que vous ne possédiez et qui ferait de vous des humains, et non d'ignobles barbares

Sinon, immondes sous merde, préparez vous à la punition suprême de votre dieu, des fois que vous seriez tentés par la criminelle connerie de tuer pour tuer. 

Car en tuant les mères et les enfants des autres, vous assassinez vos propres mères, vos propres frères, vos propres enfants.

PS 
A mes amis aficionados, qui s'étonnent parfois de ma tolérance persistante envers les intolérants de Charlie Hebdo, je précise que je viens d'envoyer au journal et plus spécialement à son égérie anti corrida "Luce lapin" la copie de ce texte, en les priant à tous de réserver leur prose, leurs attaques, leur combat, contre les vrais assassins de la Liberté. 
Les aficionados  en ont assez d'être assimilés à des criminels par des intégristes animalistes aussi fondamentalistes que les religieux islamistes: les premiers sont contre la consommation de la viande, les autres contre l'alcool et toute forme de jouissance terrestre, mais l'intolérance des uns et des autres est  pareillement INSUPPORTABLE
Que ces gens de Charlie comprennent enfin que la citoyenneté des aficionados ne saurait être mise en cause ni en doute, ni perpétuellement et injustement insultée, sous le prétexte imbécile qu'ils sont des sadiques, puisqu'ils se réjouiraient de la vision d'animaux torturés.
Que les végans, les verts, les végétariens et autres inventeurs d'interdits cessent de nous emmerder lorsque nous nous rendons aux arènes, le plus légalement du monde.
Nous vouons au TORO un culte qu'ils ne peuvent imaginer: puissent-ils au moins rester humbles et discrets devant notre passion, qu'ils taisent leur intolérance.
En matière de leçon de vie, de connaissances des choses et des lois de la nature, je suis, comme beaucoup de mes amis passionnés de tauromachie, certainement immensément plus respectueux  que n'importe lequel de ces pseudo verts "défenseurs" de la cause animale. 
S'ils s'occupaient un peu plus efficacement de la politique vraie, et non de glaner les voix des gogos dégoûtés par les magouilles politiciennes, qui font déserter l'isoloir, çà serait-y pas plus efficace, pour la démocratie plus que pour la ploutocratie?





mercredi 11 novembre 2015

SALTO TRAGIQUE: SIGNE DES TEMPS

Salto tragique


Chacun a célébré à sa manière la fin de la grande boucherie de 14 -18. Beaucoup ne se souviennent plus à qui ils doivent cette liberté dont ils usent ou abusent, c’est selon. Des millions d’innocents sont morts pour que nous vivions aujourd’hui LIBRES. Ici, en région parisienne,c’est dans une boîte de nuit qu’on arrosait l’Armistice. Dans ce genre de boîtes où l’on boit beaucoup et beaucoup trop, c’est une mode dangereuse, au-delà du raisonnable.
Jeunes, dans les dancings, nous dansions....On draguait. Aujourd'hui, on s'y défoule....Et de quelle manière...

Sinon : quelle idée ridicule de tenter un salto dans une boîte de nuit ? Pourquoi ce risque inconsidéré, sinon pour épater la galerie? Les dancings ne seraient-ils plus destinés à seulement danser? La preuve que non, puisqu’on peut s’y adonner à tout, ou presque, de nombreuses vidéos en portent témoignage.
Mais pour l’auteur de l’improbable exploit, le salto s'est très mal terminé: atterrissage sur la tête, depuis l’estrade d’où il s’était élancé, arrêt cardio-respiratoire. Transporté à l’hôpital par les pompiers, le fêtard y est rapidement décédé
Mais entre-temps, police et pompiers ont dû faire face à quelques « réticences », de la part de certains clients mécontents que leur fête soit gâchée, que la fin de leur récré soit sifflée, que leur beuverie ne puisse se prolonger à leur goût. Non seulement ils râlaient abondamment, ils insultaient les policiers qui contrôlaient leur alcoolémie, mais d’autres ont même tenté le coup de poing contre eux.
La mort d’homme ne suffisait pas pour qu’ils comprennent que la fête était finie : la discothèque évacuée, la police dû faire usage de grenades lacrymogènes. Un fêtard a même été mis en garde à vue pour violence et rébellion.
Des "réticences" , on appelle çà. Mais pas des "réticences" de mineurs! Non! De "trentenaires", notamment, terme plusieurs fois mentionné.

Triste épilogue. Triste époque.

Je vous livre quelques réactions et commentaires tout aussi lamentables, dans le même esprit : en voici deux, copiées in extenso, deux pépites de cette culture et de cette sagesse qui brillent au firmament des réseaux dits sociaux.

«I...... :
Réaction normale ! Parce que chose qu il n explique pas dans l article c est que suite au décès de la personne les forces de l ordre vont embêter la boîte en lui faisant un contrôle du personnel déclaré puis un contrôle de sécurité, contrôle d alcoolémie à toute la boîte et j en passe ! en faite ils vont chercher la petite bête qui n a rien à voir avec le décès de la personne qui a loupé son salto ... C est pour cela que les forces de l ordre ne sont plus respecter il y a beaucoup d abus de leur part pour une quête financière ou parce que le monde de la nuit en France on en veut plus du tout !
S...... :
À toute les personne qui commente cette article mais qui n'était pas présent au moment des faits merci de vous abstenir de commenter. Vos blague pas drôle sur la mort d'une personne et vos commentaire disant que les pompier et était agresser alors que c'est faut et que on aurait dû tous ce faire gazer non pas lieux d'être vue que vous n'avais pas assister à ce que nous avons était témoin."

Fin de citations 

La citoyenneté, comme la langue française, a perdu des couleurs. 
Mais que le temps se fait lourd!