mardi 8 août 2023

 

Tour de chauffe pour les barbouzes de la Françafrique aux abois

Publié le 5 Août 2023 par Canaille Lerouge

Quand la diplomatie française 

tente de conserver

bonne mine

Tour de chauffe pour les barbouzes de la Françafrique aux aboies

Monrovia ? Abuja ? Yamoussokro ? Dakar ?

Ou se trouve le quartier général du Cédao?

Et si ce n'était pas plutôt du côté du métro à Balard, entre quai d'Issy et porte de Versailles Que dans un des ex campements officiels de Bolloré et ses potes ? 

"L'usage de la force par les militaires ouest-africains contre les putschistes est à prendre "très au sérieux", selon la France." (france info, 05/08/2023)

Que cela soit le Quai d'Orsay par la voix de la porte sacoche de l'Elysée qui serve de diapason aux choristes de la Cédéao est la preuve que l'état major préparant l'intervention se trouve plus du coté de Balard que sur la presqu'île de Dakar.

La Cédéao, structure militaro impérialiste d'Afrique de l'Ouest, copiloté par la Françafrique et quelques "zhonnorables correspondants" bien intentionnés des deux rives de l'Atlantique a été créée au Libéria, ce dollardsland tête de pont des ex-esclavagiste US.

Catherine Colonna, élyséenne potiche officiellement ministre des Affaires étrangères françaises,  a déclaré samedi 5 août sur franceinfo qu'il fallait "prendre très au sérieux la menace de recours à une intervention" militaire par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Niger.

A ce jour, seuls "le Nigeria, le Sénégal et la Côte d'Ivoire se sont dits prêts à envoyer des soldats" qui pourraient intervenir au sein de la force commune de la Cédéao, a expliqué sur la chaîne franceinfo un  ancien correspondant de France 24 au Sahel.

De leur côté, nombre de pays membres de ce Cédéao n'ont pas annoncé publiquement leur participation ou non à cette intervention militaire.

Le Tchad, qui n'appartient pas à la Cédéao mais partage une frontière avec le Niger, a annoncé qu'il n'y participerait pas.

"Sur le plan militaire, la Cédéao n'est aujourd'hui que la somme de ses composantes, analyse dans Libération le directeur du Centre des Etudes de Sécurité de l'Ifri. 

Il est difficile d'imaginer une opération pensée, planifiée et commandée par un état-major commun qui n'existe que sur le papier." La junte au pouvoir à Nyamey a promis de son côté une "riposte immédiate" à "toute agression" du bloc ou d'un de ses pays.

De leur côté, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé dans un communiqué commun qu'une intervention contre Niamey serait assimilée à une "déclaration de guerre" à leur encontre. Ces deux Etats, encore membres de la Cédéao mais suspendus, ont été rejoints par la Guinée.

Les tonneau de poudre sont entassé, les mèches disposées, nous savons qui dispose des briquets pour les allumer.

La fébrilité s'empare de l'amicale des Françafricains : "Niger, Burkina Faso, Guinée, Mali... Va-t-on vers une alliance des putschistes en Afrique de l'Ouest ?" disent-ils.

En france , les communiqués se multiplient pour stigmatiser ces vilains Nigériens qui comme quelques uns de leurs voisins en ont ras le wagon de minerai de voir l'alibi anti intégriste islamique servir à justifier une occupation militaire de leur territoire autorisée par des bourgeoisies compradores de tout l'ex- empire colonial subsaharien.

Une occupation qui de fait sert à protéger le pillage des ressources minière et végétale de ces pays, surexploiter veux qui les extraient.

Durant la colonisation française, officiellement de puis 1900, le Niger est frappée par la famine en 1931, provoquant la mort de 20 % à 25 % de la population. Pendant ce temps le ministère des colonie concocte sers zoo humain pour l'exposition coloniale. Cela ne mériterait-il pas d'être rappelé et expliqué au jeune de notre pays ? 

Nous aurions pu nous attendre à un communiqué du Parti de feu Robert Lambotte -résistant communiste, journaliste, grand reporter à l'Humanité, spécialiste de l'Afrique subsaharienne - donnant des explications affutées sur la situation et aider à y voir clair sur la place de la France et son déploiement militaire en tant que chargée de mission de l'impérialisme occidental.

Le résultat est affligeant. Est-ce surprenant ?

Dans son communiqué, un tour de passe-passe, la France est mise au rang "d'ex puissance coloniale" comme si 1500 militaires étaient du domaine du "ex", communiqué faisant pudiquement l'impasse sur les crimes du colonialisme titrés "erreurs du passés" le pillage de l'uranium transformant les pilleurs d'hier en honorables clients.

Si le reste tente de donner un ton moins réac, le fond pour cadrer le débat est là.

Le texte fait référence à la légitimité d'un régime dont les constitutions successives ont toutes été  adoptées dans des conditions plus que discutables et toujours dans un cadre préservant les relations économico industrielles privilégiées autour de l'approvisionnement de la France en Uranium. 

L'allégeance à l'OTAN conduit à cela.

Côté pouvoir, épisode suivant, va-t-on bénéficier d'un entretient exclusif de Touthenmacronaparte dans le JDD pour expliquer la politique africaine de la France ? Vu la réalité du tour de table capitalistique et rédactionnel de la brochette s'étant emparée du titre, c'est une hypothèse qui devient de plus en plus crédible.

 

Menace d’invasion du Niger – l’Analyse de l’ANC

dimanche 6 août 2023 par BD/ANC

Le Niger occupe une place stratégique en Afrique à cause de ses ressources naturelles essentielles et surtout de sa position de carrefour entre l’Afrique du nord, l’Afrique occidentale et l’Afrique centrale. C’est ce qui explique pourquoi la France y a maintenu une présence importance depuis l’indépendance officielle de ce pays et c’est aussi ce qui explique la présence militaire des Etats-Unis et d’une représentation de la CIA, au voisinage direct de laquelle se trouve également une présence allemande sous couvert de l’Union européenne.

L’imbrication des troupes françaises et des troupes américaines de l’AFRICOM est désormais si avancée au Niger que l’armée française ne peut plus y fonctionner sans l’aide logistique de l’armée US, ce qui démontre par voie de conséquence aussi l’imbrication désormais accomplie du néocolonialisme français et de l’impérialisme nord-américain.

Comme dans d’autres pays du Sahel ou d’autres régions d’Afrique, l’influence de l’ancien colonisateur se heurte à des résistances grandissantes, aidées par le fait que le monde est en train de basculer depuis quelques années vers la multipolarité.

Cette évolution a grandement facilité la renaissance des courants politiques panafricanistes qui font aujourd’hui le bilan de ce qu’ont donné les indépendances formelles des uns et les indépendances réelles des autres à travers le continent depuis soixante ans.

C’est dans ce contexte que les opinions africaines, une partie des nouvelles élites africaines émergentes et certains militaires estiment qu’il leur faut rompre avec les liens de dépendance issus de la période coloniale et de la guerre froide, et qu’une politique de développement autonome, de droit au développement et de non alignement est redevenue possible, comme cela avait commencé à être le cas dans les années 1960 et 1970.

Ce qui passe par l’élimination des milieux politiques liés aux anciens cercles coloniaux et marqués par des habitudes néocoloniales expliquant la corruption, le maintien de la pauvreté et le marasme économique.

C’est dans ce contexte que se sont développés au cours des dernières années des mouvements populaires de masse, que des militaires se proclamant souverainistes ont pris le pouvoir au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso et que la République centrafricaine a opéré un recentrage de ses alliances stratégiques.
Aujourd’hui, une évolution comparable semble également avoir lieu au Niger avec le coup d’état qui a renversé le mal élu président Bazoum, alors que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et d’autres pays d’Afrique occidentale sont traversés par des crises politiques profondes.

Les autorités françaises, les États-Unis et leurs protégés de la CEDEAO semblent incapables d’accepter que les pays africains puissent mener leur propre politique, sans ingérence étrangère, ce qui explique les menaces militaires qu’ils font peser sur le Niger depuis le coup d’état qui a eu lieu dans ce pays. Et qui expliquent pourquoi les nouvelles autorités de Niamey ont immédiatement dénoncé les accords militaires liant le Niger à la France.

En même temps que celle-ci, la CEDEAO et la Banque mondiale annonçaient l’établissement d’un blocus économique visant le Niger et qui est comparable à celui visant déjà la Mali et le Burkina Faso. Dans le cas du Niger, le blocus risque d’empêcher son approvisionnement en électricité, fournie à 70 % par le Nigéria, et de provoquer une inflation galopante et de très graves pénuries risquant de mettre en péril la survie des populations.

Comme c’est le cas ailleurs dans le monde il s’agit pour les impérialistes de punir le peuple du pays qui refuse de passer sous leurs fourches caudines. En même temps que la France, les États-Unis et l’Union européenne annonçaient ces mesures punitives visant le Niger, elles décidaient de maintenir, illégalement du coup, leurs troupes sur son sol.

Mali, Burkina Faso, Algérie et même le Tchad pourtant très lié à Paris ont refusé de s’associer aux mesures d’intimidation visant le Niger.

Si la tension autour du Niger et des trois autres États du Sahel qui ont décidé de mener une politique de non alignement et de soutien à la multipolarité est organisée par les puissances du bloc occidental et leur relais africain de la CEDEAO, on doit aussi savoir que, sur le terrain, c’est seulement le Nigéria qui constitue le territoire pouvant rendre effectif le blocus du Niger et servir éventuellement de base arrière pour une intervention militaire visant ce pays.

Or, le président nigérian Muhammadu Buhari est connu pour ses liens avec l’ancienne métropole coloniale britannique et son protecteur nord-américain. C’est lui qui, déjà en 2021, avait formulé le souhait que l’état-major de l’armée américaine pour l’Afrique - l’AFRICOM - soit basé au Nigéria alors qu’aucun pays africain démarché par Washington n’avait accepté de l’abriter.
Depuis mai 2023 le successeur de Buhari à la présidence du Nigéria, le mal élu Bola Tinubu, poursuit au sein de la CEDEAO la politique néolibérale et pro-occidentale de son prédécesseur.

On comprend dès lors pourquoi le président nigérien déposé, Mohamed Bazoum, se soit adressé directement à la Maison blanche et non pas à l’Elysée après le coup d’état qui l’a renversé pour demander son aide afin de pouvoir revenir au pouvoir.

L’Association nationale des Communistes ne peut dans ce contexte que condamner toutes les actions d’ingérence dans les affaires intérieures du Niger et soutenir le droit du peuple de ce pays dans ses choix visant à mener une politique de souveraineté et de dév