mardi 28 décembre 2021

INTERMÈDE....AVEC L'IMMENSE FERRAT


 


Prison numérique : la Suède teste la puce sous la peau - pass sanitaire


Ces dernières 24h, les médias se rengorgent, sans aucune critique, du progressisme suédois, où une start-up est en train de tester une puce sous la peau, qui contient votre pass sanitaire. Souriez, vous êtes scanné ! Et dire, qu'il y a moins de deux ans, de telles affirmations en perspective étaient qualifiées de conspirologiques ... Nous vivons une époque merveilleuse ! Vous avez votre 18e dose ?

Puisque l'on vous répète ad nauseam que le pass sanitaire est temporaire, le temps de la crise covidienne,  le temps que tout le monde soit vacciné contre un variant, qui est déjà dépassé par un autre, contre lequel le vaccin, fabriqué en violation de toutes les règles de sécurité sanitaire, de toute manière n'est pas franchement efficace, il faut le croire. 

Puisque l'on vous le dit. "En même temps", l'on vous apprend qu'en Suède, une start-up a bien avancé sur la fabrication d'une puce, mise sous la peau, qui contient toutes les informations de votre pass sanitaire. C'est tellement plus pratique, paraît-il, on l'a toujours avec soi, plus besoin de téléphone, l'on peut être contrôlé à n'importe quel moment, c'est l'avenir ! En tout cas, c'est celui que l'on veut vous imposer.


Autrement dit, c'est une affaire qui est prévue pour durer. Et pourquoi en serait-il autrement ? La majorité des gens est tellement disciplinée.

En faisant un tour dans les médias francophones sur le sujet, je n'ai pas vu une seule critique, pas une seule interrogation, pas une seule hésitation. LCI normalise totalement la situation, en espérant quand même que dans "30 ou 40 ans" le pass sanitaire ne sera qu'un mauvais souvenir (perspective réjouissante!) :
"Le pass sanitaire dans la peau. Une entreprise suédoise, baptisée DSruptive Subdermals, a mis au point une micro-puce capable de porter le pass sanitaire de ses utilisateurs directement sous la peau de leur main. Avant de rentrer dans un lieu nécessitant ce précieux sésame, les volontaires n'ont qu'à tendre leur bras sous un téléphone pour que le pass sanitaire s'active (voir vidéo en tête de cet article). Une innovation loin d'être une révolution en Suède, où plusieurs milliers d'habitants possèdent déjà une puce sous-cutanée pour remplacer leurs clés, leurs badges ou encore leurs billets de train."

Euronews veut nous faire prendre le narratif unilatéral pour de l'objectivité, quant au Parisien, il nous propose la vidéo comportant uniquement l'argumentaire de vente de l'entreprise.

Faites votre choix, car de toute manière vous devez le faire : soit l'obéissance et ce monde en perspective où l'homme est un esclave, soit la résistance et ce ne sera pas facile. Mais il est toujours difficile de rester un homme.

Il n'y a pas de troisième voie, pas de compromis.


Blog de Karine Béchet Golovko

 

Chili : Lettre ouverte de Pablo Sepulveda Allende à Gabriel Boric..

mardi 28 décembre 2021 par Pablo Sepulveda Allende

Gabriel Boric, le nouveau président du Chili ne fait pas partie de la gauche révolutionnaire. Il n’est pas marxiste et procède comme tous les réformistes centristes et sociaux-démocrates en faisant des amalgames rapides entre les victimes et leurs bourreaux impérialistes à l’instar de l’idéologie dominante (peut être faisant cela pense-t-il ne pas s’attirer les foudres des impérialistes). C’est en substance ce que lui a écrit Pablo Sepùlda Allende le petit-fils de l’ancien président chilien Salvador Allende dans la lettre ouverte publiée ci-dessous.

( Suite à des prises de position de Gabriel Boric sur "les droits de l’homme" pendant la campagne électorale, le petit fils de Salvador Allende à publié cette mise au point).

"Député, j’ose vous répondre car je vois le danger que cela représente pour des dirigeants importants comme vous, jeunes référents de la « nouvelle gauche » qui a émergé au Frente Amplio, de faire des comparaisons simplistes, absurdes et mal informées sur des questions aussi délicates que celle des droits de l’homme.

Il est très partial et grossier que vous assimiliez – sans le moindre argument – le prétendu « affaiblissement des conditions démocratiques fondamentales au Venezuela », la « restriction permanente des libertés à Cuba » et « la répression du gouvernement Ortega au Nicaragua » aux atrocités avérées de la dictature militaire au Chili, à l’interventionnisme criminel évident des États-Unis dans le monde entier. et le terrorisme de l’État d’Israël contre le peuple de Palestine.

Le fait que vous écriviez de telles absurdités ne « fait pas de vous un pseudo agent de la CIA », mais cela dénote une irresponsabilité et une immaturité politique importantes qui peuvent vous transformer en un idiot utile pour la droite, ou pire, vous faire finir par être cette « gauche » dont la droite a envie : une gauche stupide et ambiguë, une gauche inoffensive qui, en raison de l’opportunisme, préfère apparaître comme « politiquement correct », une gauche tiède qui ne veut avoir de problèmes avec personne.

Une telle gauche est déroutante, car elle n’ose pas pointer du doigt et affronter courageusement les vrais ennemis des peuples. D’où le danger d’émettre des opinions politiquement immatures.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le Venezuela est si vilipendé et attaqué dans les médias ?
Pourquoi est-il dans les nouvelles tous les jours dans pratiquement tous les pays du monde occidental où les médias grand public dominent ?
Pourquoi est-il en infériorité numérique et attaqué de tous les côtés ?

Pourquoi ces grands bulletins de nouvelles gardent-ils le silence sur les massacres continus en Colombie et au Mexique ?
Pourquoi ceux qui s’arrachent les cheveux en s’inquiétant d’un député vénézuélien qui a avoué avoir participé à une tentative d’assassinat n’ont-ils pas le courage d’exiger qu’Israël mette fin au génocide du peuple palestinien ?

Un monde à l’envers. C’est le monde de la politique sans cœur et sans courage.
Margarita Labarca Goddard [avocate chilienne des droits de l’homme] a déjà expliqué clairement et avec force pourquoi vous vous trompez dans vos jugements envers Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.
J’ajouterai seulement que le Venezuela a une démocratie beaucoup plus saine et plus transparente que celle du Chili, si vous le souhaitez, je peux vous faire part de mes arguments et nous pourrons avoir un débat, si cela vous intéresse.

Il est également facile de soutenir pourquoi la « restriction permanente des libertés à Cuba » est une erreur. Sans compter que le mot « liberté » est tellement mal utilisé qu’à présent son vrai sens est ambigu, et une définition sensée nécessite même un débat philosophique.

Ou dites-moi, qu’est-ce que la liberté ?

Je nomme ces deux pays parce que je les connais très bien. J’ai vécu à Cuba pendant neuf ans et au Venezuela, j’en ai vécu neuf autres. Je ne connais pas le Nicaragua de première main, mais je vous invite à vous demander quelle aurait été la réaction d’un gouvernement de droite aux actions de gangs criminels engagés et lourdement armés qui ont pris le contrôle de secteurs entiers des villes les plus importantes du pays.

En outre, ces gangs de mercenaires ont été organisés pour commettre des actes abominables tels que l’enlèvement, la torture, la mutilation, le viol et même brûler des dizaines d’êtres humains vivants, pour le simple fait d’être des sympathisants d’une cause – dans ce cas, les sandinistes. La persécution a atteint le point où des familles entières ont été assassinées dans leurs propres maisons.

Même avec les ressources, le cadre juridique et la force de prendre des mesures immédiates et énergiques contre une telle déstabilisation fasciste, le gouvernement légitimement élu du Nicaragua a fait preuve de retenue. Pensez-vous que si un gouvernement de droite avait été au pouvoir, il aurait eu une position aussi conciliante et aurait appelé au dialogue pour résoudre le conflit ?

L’histoire nous donne des réponses.

Je comprends que vous ayez pu être dérouté par les puissants « médias » qui ont pris sur eux l’accusation de victimiser les auteurs, tout comme ils l’ont fait il y a un an au Venezuela à l’époque des soi-disant guarimbas.

Par conséquent, Gabriel, objectivement parlant et à travers une argumentation sérieuse – et non des opinions formées et façonnées par un média qui répète quotidiennement de fausses déclarations et des mensonges – il n’y a pas deux poids, deux mesures par lequel nous défendons Cuba, le Venezuela et le Nicaragua.

Ces pays n’ont pas de personnes disparues ou torturées ; ils n’emprisonnent pas ceux qui pensent différemment, mais oui, ils emprisonnent des criminels, qu’il s’agisse de députés, de politiciens ou de soi-disant étudiants. Il me semble plutôt que c’est vous qui avez « deux poids, deux mesures », qui émettez des jugements confortables sur la moralité formés par la manipulation et l’ignorance.

En ce qui concerne les médias, la démocratie et les libertés, nous pourrions comparer le Chili à ces pays. Je vous assure que, malheureusement, le Chili ne s’en sortirait pas très bien, et encore moins, si nous incluons les droits de l’homme, économiques et sociaux, car au Chili, ceux-ci semblent n’être rien de plus que des marchandises.

« Une personne atteint son plus haut niveau d’ignorance quand elle répudie quelque chose dont elle ne sait rien. »

Cordialement !

Pablo Sepúlveda Allende (Photo), médecin, coordinateur du Réseau des intellectuels pour la défense de l’humanité (REDH) et petit-fils de l’ancien président Salvador Allende Gossens.

Blog ANC. 

Note de Pedrito:

Juste souligner que, l'auteur de cette lettre étant le petit fils de SALVADOR ALLENDE, Présidenr élu de la République Chilienne, renversé par un coup d'État fasciste du Général PINOCHET en 1973 et assassiné,  son petit-fils le médecin Pablo SEPULVEDA ALLENDE sait mieux que quiconque de quoi il parle, et son témoignage mérite donc au moins la considération et le respect  grâce aux conseils avisés qu'il prodigue au nouvel élu, plus sensible au prétendu "politiquement correct" du monde occidental, qu'aux crimes commis tout près de lui, sur son propre continent, et partout dans le monde, par les crimes sous le parapluie impérialiste US

Et maintenant le quart d'heure du poète

Grace à la Muse du jour :

Ode au Déroulède

de la pensée complexe

Et maintenant le quart d'heure du poète

 

 

Il dominait son sujet

comme Canigou sa plaine.

Cela lui donnait

suffisance et devoir

d’imposer l’arrière salle

pour bannir le comptoir,

plus debout c'est étrange,

à coup sûr

lieu d’échange 

qu'assis le guéridon l’est.

 

Dans les trains bondés

comme dans les cars Macron

de Brest à Poitiers

Interdit de manger

De toucher au flacon

le parcours est à risque.

nous raconte son disque.

 

Albatros messager

de la pensée complexe,

il n’était que cloporte ;

c’est la place de Castex.

Note de P.

Ah ! Qu'en termes d'humour ces choses-là sont dites. 

Car il faut en convenir et s'en inquiéter: jusqu'où, dans quel gouffre dangereux nous précipite cette politique de la peur permanente et qui s'accélère, où l'opinion de certains scientifiques,  ma foi  aussi respectables que ceux qui nous assènent à tour de bras un jour après l'autre leurs mesures restrictives, est tournée en dérision. Comme si l'éminent docteur Macron qui mène notre pays comme un souverain aussi prétentieux qu'autoritaire et sûr de son impunité, n'était animé que des bonnes intentions sanitaires qui nous seraient destinées, à nous, petit peuple écrasé par son gouvernement de riches POUR ses amis les milliardaires, et comme si nous ne comprenions pas que chacun de ses actes n'est guidé QUE par sa réélection. 

Enfin, le ou la Covid finit par nous inquiéter beaucoup plus par les coups qui pleuvent de partout sur notre niveau de vie et nos conquêtes sociales, que par ses dégâts  que d'aucun prétendent beaucoup moins graves et inquiétants que ce qui nous est rabâché chaque jour sur des médias, aux ordres de celui qui a le pouvoir, ainsi que de celui ou celles qui s'y voient déjà, financés par les milliardaires sans foi ni loi, que celles de leur fric.

On nous promet de nouvelles hausses pour l'année qui arrive: comme celles que nous subissons depuis le ou la Covid et même avant, ajoutées aux salaires qui n'augmentent pas ou trop peu,  et à la baisse continue des retraites, n'avaient pas suffisamment aggravé les conditions de vie des citoyens, sans compter le niveau de pauvreté qui prend des proportions  de plus en  plus dramatiques.



Tribunes libres

Les assistés, là-haut

Les véritables assistés sont trop souvent hors de notre champ de vision ! -

Par Sénateur du NORD -Communiste, Républicain, Écologiste, et Citoyen 

Il vous est sans doute arrivé de croiser cette phrase au détour d’une consultation sur internet, la voici : « Nous sommes dans un monde où ceux qui gagnent 100 000 euros par an persuadent ceux qui ont 1 700 euros par mois que c’est la faute de ceux qui en touchent 500 si le pays va mal. » Et il faut bien le reconnaître, ça marche, au moins en partie. Les millions de personnes qui perçoivent des aides sociales sont stigmatisées comme étant des assistés.

De notre côté, nous appelons ça la solidarité nationale, qui nous permet d’être globalement mieux logés, mieux soignés, par exemple. Dans ce pays, 6,9 millions de personnes perçoivent les minima sociaux, 10 % de la population ; 4,3 millions de salariés, aux revenus faibles, perçoivent la prime d’activité. Pas moins de 13,5 millions de foyers sont allocataires de la Caisse d’allocations familiales (CAF), ce qui représente 32,5 millions de personnes. Plus de 3 millions de demandeurs d’emploi sont indemnisés chaque mois…

On se demande ici comment notre société tiendrait si toutes ces politiques de solidarité n’existaient pas. Macron désigna un jour ces aides par cette formule choc « un pognon de dingue. » Ce genre de discours tend à diviser, à fracturer et à opposer… Nous, on veut lever les yeux, ne pas porter un regard horizontal en direction des prétendus « assistés », nous regardons vers le haut…

Les hauts dirigeants négocient pour eux-mêmes des protections gigantesques de leur fortune. Il existe en France ce que l’on appelle, dans le jargon de Berçy, des « niches fiscales », elles sont au nombre de 450 et ont pesé dans le budget de cette année près de 86 milliards d’euros. Les plus riches parviennent ainsi à réduire leur impôt en toute légalité, sans être stigmatisés.

Et puis, ils nous ressortent régulièrement la chasse aux « fraudeurs sociaux », oui ça existe, quelques centaines de millions par an… en oubliant délibérément les effets dévastateurs de la fraude et de l’évasion fiscale qui coûtent des dizaines de milliards d’euros chaque année à la République, vous savez, celle qui doit garantir l’égalité et défendre notre modèle social…

Les véritables assistés sont trop souvent hors de notre champ de vision !

 

Omicron: au lieu de l'urgence sanitaire, l'Elysée s'engage derrière le patronat

Et bonne nouvelle pour les parents d'élèves qui prennent les établissements scolaires pour de la garderie, la rentrée des classes ne sera pas différée. Sans surprise donc, pour ne pas dénaturer les profits du capital, Emmanuel Macron, du haut de son conseil de défense sanitaire(sic), lui offre des mesures individuelles et générales totalement impuissantes.

Et droit dans ses bottes, le praticien hospitalier, qui a été adoubé ministre de la Santé, n'engage rien pour soulager l'Hôpital public. Mais Olivier Véran n'a-t-il pas été  député socialiste sous Hollande président et même chargé de réduire l'organisation et le financement des établissements de santé par la ministre socialiste de la Santé: Marisol Touraine? Tiens, le bonjour à Anne Hidalgo, candidate socialiste à la présidentielle!

Ben oui et si le gouvernement interdit de "consommer debout" dans les bistrots, il autorise d'être serrés à table comme des sardines. En revanche, dans les transports publics, notamment en région parisienne, interdiction d'avaler un sandwich. Mais à travers un masque et pressurés avec ses voisins de corvée pire que des harengs dans de la saumure, aux heures de pointe, qui s'y aventurait?

Bref, les sirènes du patronat ont retenti fortement aux oreilles de la droite, celle de l'Elysée et celle du parti de Sarkozy-Fillon-Pécresse. Ce week-end, le patron des patrons voyait une éventuelle fermeture des écoles comme une « difficulté majeure » pour l'économie de la France. En clair pour les profits du capital. Cette semaine, cette même logique patronale va faire réduire la quarantaine chez les contaminés et les cas contacts.

La colère des personnels de la Santé va s'accroitre dans les établissements publics où la fermeture des lits et le manque de moyen humain poursuivent leur chemin.Mais pas de jauge dans les meetings politiques, ni de masques prévus. Au nom de la démocratie dans le cadre de la campagne de la présidentielle d'avril 2022.

Au nom de quoi et dans le cadre de quoi?

 

La “désorganisation” de la société, une de ces notions qui prétend masquer la profondeur de “l’ébranlement”…

iL EST TEMPS SANS DOUTE DE POSER LE PROBLEME DE CETTE PANDEMIE POUR CE QU’ELLE EST: UN REVELATEUR DE LA FRAGILITE DE NOTRE SOCIETE. De ce point de vue, toutes les chutes d’empire ont connu également la diffusion de grandes épidémies qui ont témoigné de l’impossibilité à la fois d’assurer la sécurité de ses membres et l’absence de crédibilité de ses institutions. Ce qui est le plus frappant est le fait que ceux qui subissent les inégalités les plus injustes paraissent ne plus avoir de langage commun avec “les élites”. Le terme consacré pour décrire cela est l’anomie, l’incapacité au vivre ensemble. S’agit-il d’un simple dysfonctionnement ? C’est selon Marx un profond ébranlement qui traduit au niveau des superstructures, institutions, représentations, la contradiction entre forces productives et rapports de production et qui fait que l’on ne peut plus réguler, il faut transformer … C’est pour cela que l’on ne peut pas éviter la question du passage au socialisme, c’est la seule chose qui fonde l’utilité d’un parti communiste…

Lors d’une conférence de presse du23 décembre, précédant celle de fin d’année de Castex et Veran de hier 27 décembre , le Conseil scientifique a déclaré s’attendre « à des centaines de milliers de cas par jour en janvier » et craint une « désorganisation de la société ».Selon le professeur Alain Fontanet, le variant Omicron est déjà bien implanté sur le territoire français, notamment en Île-de-France où il serait déjà majoritaire. Pour le reste du pays ce cap devrait être atteint d’ici la fin de l’année​.On s’attend à ce qu’il y ait des centaines de milliers de cas par jour en janvier, a poursuivi Alain Fontanet. On a une nouvelle problématique car on ne s’est jamais retrouvé avec autant de nouveaux cas​, ajoute le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Selon lui, cette explosion des cas qui pourrait avoir comme effet une possible désorganisation de la société. Les arrêts maladies et l’isolement des cas contact pourraient peser sur les secteurs stratégiques de notre société comme la distribution alimentaire, la sécurité, l’énergie, les transports, les communications ou encore la santé​, craint Olivier Guérin, du CHU de Nice et aussi membre du Conseil scientifique. Selon lui, cela nécessite de réfléchir ​aux règles d’éviction actuelles. Pour rappel, le temps d’isolement pour un malade est de dix jours. Pour une personne cas-contact avec un malade infecté par Omicron, le temps de quarantaine est de sept jours et peut même monter à 17 jours lorsque l’on vit avec la personne. Il y aura des ajustements à faire qui tiendront compte de la sévérité des formes cliniques ​de la maladie provoquée par Omicron, a abondé Arnaud Fontanet.

Selon lui, ces ajustements pourraient aussi dépendre du niveau de contagiosité de la personne à tel ou tel moment, déterminé par des tests, ainsi que de la nature des fonctions qu’elle occupe. Ces possibles assouplissements ​devront s’accompagner d’un renforcement des gestes barrières, a dit Arnaud Fontanet.Selon de premières études préliminaires venues d’Afrique du Sud, d’Écosse et d’Angleterre, le variant Omicron semble entraîner moins d’hospitalisations que Delta. Mais dans le même temps, il est beaucoup plus contagieux, ce qui pourrait donc provoquer mathématiquement une hausse du nombre de patients hospitalisés, notamment les non vaccinés et les personnes fragiles.

Ce constat du Conseil scientifique parait n’avoir chercher sans doute qu’à cautionner le véritable désarroi du pouvoir politique et justifier sa lutte prioritaire contre “la désorganisation”, qui est bien réelle, mais dont “les remèdes adoptés ne prétendent en rien remettre en cause nos fondamentaux et le mode de fonctionnement des sociétés capitalistes… Cela va des accords sur le fond qui divisent sur une semaine de vacances de plus pour les écoliers, pour Pécresse, l’indignité des grands démagogues de la FI et du Rassemblement National qui flattent l’ignorance et l’obscurantisme de leur clientèle, sans parler des aspects mortifères des verts, et de l’aspect risible du PS qui ignore son rôle dans la destruction des services publics. Comme la campagne électorale et les plateaux de télévision on reste dans l’entre-soi de leur non-remise en cause et l’empoignade est d’autant plus agité qu’elle se situe dans le champ clos des intérêts privés.

Et il est clair qu’à ce désarroi scientifique , le pouvoir politique a prétendu répondre hier par des demi-mesures dont la plupart n’ont rien de convaincant et éclate le fait que le politique ne maîtrise plus rien, tabler sur la vaccination est juste, et agir comme certains démagogues politiciens en le niant est criminel. Mais limiter la vaccination au territoire national et même à l’Europe est une folie et Omicrom le prouve. Comme prétendre en faire le champ clos de certains vaccins aux dépends d’autres.

Marseille est l’épicentre de toutes ces folies…

La campagne électorale témoigne du fait que tous les prétendants sont à peu près dans le même état et la compétition en parait totalement dérisoire, que dire de ce représentant du PS découvrant que l’on a sacrifié l’hôpital public ? . L’incapacité en l’état d’injustice et de destruction des services publics de la planète de contrôler le virus, alors que la vaccin est là éclate au grand jour.

Peut-on abstraire ce constat de ceux que nous dressons par ailleurs sur le bellicisme, la xénophobie, l’accumulation d’armes d’une part et la bulle financière proche d’éclater, je ne le crois pas. Comme je pense que les communistes doivent faire un effort d’interprétation de ce qui se passe : le capitalisme, l’impérialisme ne se limite pas à ses dysfonctionnements, ceux du néolibéralisme sacrifiant les services publics ou l’évasion fiscale où le capitaliste devient un simple fraudeur. Il ne s’agit pas des inégalités, de l’injustice, mais bien comme l’a souligné jean Claude Delaunay d’une exploitation de la planète et des êtres humains. Et le terme de “désorganisation” est un euphémisme pour dire l’accélération de la fin d’un mode de production qui dans d’autres siècles prenait des centaines d’années et s’étalait sur parfois un millénaire comme la chute de l’empire romain.

L’accélération de l’impérialisme dans ce qui devrait être la transition vers le socialisme, la fin de l’hégémonie d’un empire qui n’a duré que deux cent ans, est peut-être contenue dans ce que je note depuis le début de l’épidémie, une communauté scientifique qui a un langage planétaire commun ce qui aboutit de véritables exploits comme le partage du séquençage des génomes, la confection de vaccin ultra-rapide et contradictoirement les appropriations des découvertes par le capital et les antagonismes concurrentiels du politique, ce qui aboutit à la “désorganisation” avec l’étrange spectacle médiatique de l’incapacité à penser la situation, “scientifiques” médiacrates et politiques se renvoyant la balle de leurs incapacités. Et les masses jetées dans l’obscurantisme avec la complicité de ceux qui n’ont jamais fait autre chose que refuser tout changement en multipliant les boucs émissaires devant les méfaits du capital…

Pourquoi le discours xénophobe dénonçant la “dictature chinoise”, qui a depuis le début privilégié la sécurité de la population et contrôlé l’épidémie peut-il être plus facilement démonté pour peu qu’on s’en donne la peine ? Enfait de dictature l’orientation est claire : privilégier la sécurité et pas l’économie, c’est pareil pour Cuba, l’économie ne peut pas être ignorée mais elle prend son sens originel : assurer la survie des familles et des individus et en créer les conditions matérielles. Pour cela, considérer que le socialisme n’a plus de modèle de développement et choisir non pas la rupture mais la stabilisation y compris en se détachant des jeux boursiers qui atteignent désormais une crise potentielle qui va se surajouter aux risques d’épidémies et aux provocations bellicistes. Ne pas avoir de modèle pour le socialisme, ce n’est en rien être assuré d’avoir la solution mais c’est la chercher en tentant d’innover en faveur d’une population dont on a besoin de la mobilisation pour franchir le dangereux cap des tempêtes.

Danielle BLEITRACH