mercredi 30 décembre 2015

KURDISTAN: LA BEAUTÉ DES COULEURS DE LA LIBERTÉ.


VIVE NOUS : Des femmes fêtent leur libération de Daesh en arrachant leur burqa

Des femmes fêtent leur libération de Daesh en arrachant leur burqa


Dans les territoires de Daech, les femmes sont obligées de porter le voile intégral.
Dès qu’elles arrivent dans les zones contrôlées par les kurdes, elles jettent au sol leurs burqas noires et laissent éclater leur joie de se sentir à nouveau libres.
Capturées par le photographe Jack Shahine, ces photos marquent le contraste entre la couleur noire de la burqa et les couleurs vives des robes qu’elles laissent découvrir.

Permalien de l'image intégrée

Texte et photos tirés de "histoireetsociete"
Note de Pedrito: Pendant que les Kurdes libèrent leur pays et par là-même nous protègent des égorgeurs de Daech, la Turquie d'Erdogan "le modéré" continue d'assassiner les héroïques combattants - femmes et hommes confondus - kurdes

dimanche 27 décembre 2015

LA PROFANATION DE CÉRET

La profanación de Ceret 

Traduit du blog "DOMINGUILLOS" 


Il y a peu de temps, nous apprenions que Manolo Molés, empresario, envisageait la possiblité de téléviser la feria de Céret, et pour y parvenir, de faire concorder les dates du calendrier professionnel de son équipe technique afin de pouvoir offrir ce programme. L'annonce de cette nouvelle me fit l'effet d'une douche froide. Non que je sois spécialement opposé par principe aux corridas télévisées, mais s'il y a une endroit au monde qui ne mérite pas de se prêter aux médiocrités habituelles en usage dans les plateaux télé, c'est bien Céret et sa feria torista. Cette petite arène située au flanc des Pyrénées Orientales, et dont on aperçoit les collines depuis les villages environnants, c'est pour les "aficionados a los toros" un endroit magique, certes l'adjectif peut paraître banal, mais, je suis désolé, dans ce cas je ne connais pas de définition mieux appropriée.
Les aficionados en provenance de toute la planète taurine convergent en pèlerinage vers Céret, pour s'y retrouver et partager leur foi, comme les pèlerins cheminent vers Compostelle pour y chercher leur vérité profonde. Aussi il n'est pas rare d' y croiser des Colombiens, des Mexicains, des Italiens, des Allemands, des Belges(1), des Anglais, et évidemment des Espagnols et des Français. Aficionados exigeants, admirateurs de l'authentique toro de combat, se concentrent ainsi dans ces tendidos, où, comme dans tous les ruedos de prestigieuse réputation, ils sont obligés de subir l'inconvénient du prix des places. Dans peu d'endroits comme celui-ci on rencontre une telle proportion d'aficionados, c'est l'immense majorité  qui en est, ce qui explique que nulle part ailleurs qu'ici, dans les arènes que nous connaissons habituellement, les avatars qui peuvent surgir au cours de la corrida ne peuvent avoir le même écho, les mêmes conséquences. Par exemple à Madrid, où il fut un temps les aficionados s'imposaient en nombre au public occasionnel, mais il s'agit là d'une période révolue, loin derrière nous. Le toro est ici l'élément principal, personne ne le perd de vue, si bien par exemple que pour  que la dépouille soit sortie avec les honneurs, l'unique condition est que l'animal ait satisfait à l'épreuve de la pique de manière exemplaire, ici ce qui importe çà n'est pas la longueur de la faena semblable à un boisson sirupeuse, c'est le toro, et non pas celui qui fait le beau et gesticule pour tromper le public.
Il y a un équilibre presque parfait qui s'établit entre combat et combattants, il y a parfois bienveillance du public, parfois sévérité, de temps en temps émerge une critique, une voix  au ton sarcastique, qui rappelle à ceux d'en bas qui sont ceux qui exigent et commandent. On recherche ici à satisfaire le moindre détail, les habits régionaux, le public examine les toros dans des corrales à la vue de tous, on annonce les noms des cavaleries, on invite aux tertulias..... et tout cela magistralement accompagné par la banda traditionnelle locale, la Cobla Millenaria, qui donne à la corrida un caractère unique, incomparable. Le rite porté à son point culminant.
Pour en revenir à ce projet de corrida télévisée, Céret est le petit coin perdu dont rêvent les aficionados, au point qu'ils ne comprendraient ni n'admettraient jamais que la télévision vienne profaner leur temple, un de ces lieux rares dédié à la fête du toro, qu'ils veulent protéger avec le plus grand soin, contre la venue ici de Molés et de sa cour qui voudraient faire de Céret une arène banale, et qui mettraient ainsi fin à nos rêves. La corrida comme Céret l'aime, la fait sienne, et la respecte, est un spectacle  que l'on ne peut apprécier qu'en l'analysant dans son entier, depuis sa place, sur les gradins, la vie de l'homme est en jeu, et la télévision ne peut donner autre chose qu'une image totalement déformée et démystifiée, sans rapport aucun avec le toro et le culte qui lui est voué. La plus belle feria torista du monde ne mérite pas les bobards et fadaises multiples débités sur les écrans télé par David Casas et son ego Caballero(2) ni que nous remplissions les réseaux sociaux de commentaires trompeurs. On devrait d'ailleurs, comme dans les grands monuments et les temples, interdire les caméras et les photos.  Celui qui veut le vivre devrait simplement se rendre aux arènes. Et si personnellement je ne peux y aller, et que je souhaite économiser en regardant depuis mon canapé, je préfère rester privé de cette émission, et lire ensuite les chroniques rapportées par les aficionados.

On dira sans doute que tout çà manque de romantisme, qu'il y a en jeu beaucoup d'argent, mais justement, croyez-vous que c'est le romantisme qu'incarne et pratique l'ADAC depuis toutes ces années à rechercher l'intégrité des toros, de leur lidia, de la fiesta brava?

Con amable permiso del autor Pedro del Cerro, entrada traducida por Pedrito
(1) Hé añadido los Belgos, particularmente los muy fieles aficionados del "Club Taurin de Bruxelles"
(2) Précision de Pedrito: bouffons qui vivent habituellement de la "fiesta circo"

Mis agradecimientos à Pedro del Cerro

jeudi 24 décembre 2015

LE JOUR D'APRÈS LA COP 21


Le jour d’après la COP 21


En clôture de la COP 21, François HOLLANDE s’est enthousiasmé : « Il est rare d’avoir dans une vie l’occasion de changer le monde »(sic!)
Il ne croit pas si bien dire : l’accord de PARIS entérine en effet le changement du monde et de son atmosphère. D’un côté, des engagements volontaires des pays aboutissant à 3°. De l’autre, un accord de moins de 2°, voire de 1,5°, de réchauffement maximum. Et pas grand chose pour passer de l’un à l’autre. Les cycles de révisions, pour rendre les objectifs plus ambitieux, commencent en 2018 ou 2023, quand les 5 à 10 ans qui viennent vont être cruciaux. S’il y a des sanctions de prévues quand on signe des accords internationaux sur le commerce et l’investissement, ce n’est pas le cas dans cet accord pour le climat.

Après les accords de MUNICH, Léon BLUM eut l’honnêteté de reconnaître qu’il était partagé entre « un lâche soulagement et la honte ». Soulagement qu’il y ait eu un accord. Honte car la rédition face aux multinationales et à l’dolâtrie de la croissance continuent une guerre à la biosphère qui va aboutir à des millions de morts, des dizaines de millions de déplacés, sans compter l’hécatombe dans la biodiversité.....

Encore plus sûrement qu’avant la Seconde Guerre Mondiale, nos responsables politiquent SAVENT et nous emmènent dans le mur....en affichant devant les caméras le sentiment du devoir accompli.

Et nous, société civile, et autorités locales, saurons passer à l’étape supérieure pour bloquer les projets climaticides, mais aussi pour sortir de l’économie carbonée ? Plus que jamais se pose aux militants Français la question de la désobéissance civile de masse. Plus que jamais se pose pour les milliers d’expérimentations de terrain – dans l’énergie, l’agriculture, les transports -, la question de la coordination nécessaire pour passer à une transition de grande ampleur.

Au pied du mur nos dirigeants ont failli.
Et NOUS ? 

Stéphane LAVIGNOTTE 


Quelques citations d’Attac France et Europe et partenaires, concernant la COP 21


Maxime Combes, porte-parole d’Attac France sur les enjeux climatiques :
« Un accord à n’importe quel prix n’était pas le mandat confié à la COP 21, François Hollande et Laurent Fabius. Utiliser les termes “ambitieux”, “juste” et “juridiquement contraignant” pour présenter l’accord de Paris est une escroquerie intellectuelle. Y accoler la référence à la “justice climatique”, sans contenu, est méprisant envers toutes celles et ceux qui se mobilisent en ce sens depuis des années. Faut-il rappeler que cet accord de Paris entérine des INDC qui préparent un réchauffement climatique supérieur à 3 °C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5 °C ou même 2 °C ? L’accord de Paris n’apporte rien de plus que les engagements individuels des États : c’est un accord à la carte qui permet à chaque État de faire ce qu’il veut en matière d’émissions de GES. Il est temps de tourner la page des énergies fossiles. Pas de faire semblant. »
Geneviève Azam, porte-parole d’Attac France :
« Par un jeu de vocabulaire, l’accord de Paris, “universel contraignant” affaiblit un peu plus l’un des piliers de la Convention de 1992 et du protocole de Kyoto : la responsabilité climatique est commune mais différenciée, elle suppose des engagements contraignants pour les pays les plus pollueurs, aussi bien en termes de niveau d’émission que de financement. Le souffle éthique et politique qui manque est celui des mouvements de base, des résistances, des alternatives, dont l’énergie et la vision relient les expériences locales à des enjeux qui les dépassent ».
Thomas Coutrot, porte-parole d’Attac France
« Le très pâle accord reflète l’impuissance des gouvernements à s’attaquer aux causes réelles des dérèglements climatiques. Rien d’étonnant : l’avidité des multinationales, les énergies fossiles et l’obsession de la croissance sont considérées comme des données intouchables. La France se prétendait exemplaire, elle ne remet pas en cause ses propres projets climaticides. Ce samedi 12 décembre au cœur de Paris, nous envoyons un message d’espoir et d’action aux citoyens du monde entier : “ils” ont failli, décrétons ensemble l’état d’urgence climatique, ayons le dernier mot et construisons la justice climatique ! ».
Alexandra Strickner (Attac Autriche)
« Les gouvernements de l’UE ont une fois de plus clairement montré qu’ils se tiennent du côté des multinationales. L’accord qu’ils ont poussé pour est bon pour les entreprises. Il est mauvais pour le climat et les personnes affectées par le changement climatique. Pour nous, il est clair que nous devons élargir nos résistances contre le réchauffement climatique et stopper les TTIP, AECG ou Tisa, l’expansion de l’extraction des combustibles fossiles ou la construction de nouvelles infrastructures s’appuyant sur les combustibles fossiles. Plus que jamais, nous devons multiplier les initiatives et les alternatives venant du terrain pour sauver le climat et développer des modes de vie socialement justes et écologiquement acceptables. »
Nick Dearden (Global Justice UK – partenaire d’Attac France au Royaume-Uni)
« Il est scandaleux que l’accord soit présenté comme un succès alors qu’il sape les droits des communautés les plus vulnérables de la planète et qu’il ne comprend à peu près rien de contraignant qui garantisse un climat sain et vivable pour les générations futures. Il y a des années, ce sont les États-Unis qui ont fait du Protocole de Kyoto un accord inefficace. L’histoire se répète à Paris, puisque les États-Unis, avec le soutien de l’UE et des autres pays riches, ont veillé à ce que les parties les plus importantes du traité soient dépouillées et édulcorées au point de devenir absurdes. Les personnes sont descendues dans les rues de Paris aujourd’hui avec un mélange de colère et de détermination. Une détermination visant à poursuivre leurs mobilisations sur l’action climatique ».
Note de Pedrito.
La montagne aurait-elle accouché d'une souris? C'est du moins ce que pensent, disent, et écrivent, de très nombreux commentateurs, préoccupés, comme des milliards d'humains à travers notre monde, par l'accélération de la dérèglementation du climat. Pour un bien piètre résultat! 3° ? 1,5°? 2°? Quièn sabe ? Cette mascarade aura coûté les yeux de la tête, - les citoyens n'ont pas donné leur avis, et c'est bien dommage - à défaut de résultats tangibles qui auraient pu compenser la très lourde addition. Les rodomontades des uns et des autres, les surenchères ou les sous-enchères, marchandages et tractations imposées par les tenants de la "croissance" qui tue la planète, ne peuvent cacher l'essentiel: nous avons assisté à des joutes politiciennes plutôt stériles, lourdement surmédiatisées, au grand théâtre des guignols de la COP, mais ce sont les empoisonneurs de la terre mère qui continuent de tirer les ficelles de nos marionnettes, restées sans réelle volonté de s'opposer efficacement au désastre annoncé.
Ce qui n'a pas empêché notre Président d'endosser, en toute modestie, un costume XXXXXL  beaucoup trop grand pour lui dans cette cérémonie truquée: il a, fanfaronne-t-il, "changé le monde". 
Pas sûr que l'Histoire retienne les mêmes conclusions de cette honteuse prestation !!

lundi 21 décembre 2015

HONTE ? EN TOUT CAS PAS NOUS.


De quoi serions-nous coupables, nous, citoyens? De qui aurions-nous honte? De nous? Du battage permanent des médias nous annonçant depuis des années l'irrésistible avènement de la fille de son père, dans l'indifférence de nos gouvernants, incapables de la moindre des mesures répondant aux préoccupations populaires, notamment les besoins vitaux des plus fragiles, mais seulement préoccupés de retirer les marrons du feu au moment opportun....Et pourquoi, diable, devrions-nous avoir honte, après ces élections régionales découpées à la sauce socialiste? Tout cela ne serait-il pas plutôt sciemment voulu, entretenu, pour étouffer par avance toute revendication citoyenne s'opposant à la régression sociale qui nous est imposée par la droite et la "gauche" complices? 
Et nous condamner tous les 5 ans à "choisir", le dos au mur, entre la peste des uns et le choléra des autres?
Aujourd'hui, on l'a vu, malgré les décomptes truqués, depuis la première seconde qui a annoncé les premières estimations le fond du problème, ce n'est pas la montée du F.n, c'est avant tout l'abstention. 

 Le F.n obtenait à la présidentielle de 2012, 6.421.000 voix et 13,94 pour cent des inscrits. Dimanche 13 décembre, il a obtenu 13,29 % des inscrits pour 6.019.000 suffrages, soit 400.000 voix et 0,65% de moins!  C'est beaucoup, c'est énorme, certes, mais où est la progression annoncée à grand fracas par nos bateleurs en quête d'audimat?  

L'abstention !! Ajoutons y les votes blancs et nuls, les innombrables non inscrits, chacun devrait faire preuve d'un peu plus de retenue, de réalisme, de modestie...
Au lieu de cela, combien sont-ils, ceux qui n'ont pas crié victoire, ou qui continuent de faire la sourde oreille au message assourdissant lancé par le peuple Français? Est-ce digne d'un ancien président, de se rendre au stade de foot le soir même de ce désastre annoncé, comme s'il n'était pas concerné? Si çà, ce n'est pas fuir ses responsabilités, c'est quoi? 
L'écœurement  du peuple, dont se servent droite, Ps, et leurs alliés, avec les mêmes arguments des uns et des autres, - contrer le F.n, tabler sur l'alternance, ce pivot fragile de la 5° République en même temps que dangereuse comédie dont les uns et les autres usent et abusent, qui consiste à pratiquer la même politique , à tour de rôle- tout ceci a fini par acculer jusqu'au découragement les millions de citoyens lassés d'être roulés dans la farine des promesses non tenues, de la démagogie mensongère des uns et des autres. 
L'abstention a fait son œuvre, comme les mensonges ont fait le vide chez les électeurs trompés. Et rien ne dit que ces gens qui nous gouvernent ont retenu la leçon. Au contraire, les manœuvres de diversion et les attaques contre les maigres acquis sociaux repartent de plus belle. On n'a encore rien vu!!
Le mot d'ordre, de Hollande, Vals, Macron, et consorts: à droite, toute, haro sur les petits salariés, ces profiteurs sans scrupules.

La honte, cher Chulo? 

La honte: çà n'est pas seulement de culpabiliser les citoyens qui n'en peuvent mais, pendant que les responsables laissaient faire les voyous, les tueurs, les truands, les barbus....s'approprier le domaine public, fouler aux pieds les lois de la République, une et indivisible, laïque, fraternelle, mais bafouée par une mafia sans loi ni règles, que celle du crime. C'est qu'en plus de cela, il n'y a aucune issue, c'est-à-dire aucune force politique capable de nous épargner les immondes manœuvres des sus-nommés, avec Estrosi, Sarko, Bartolone, Le Drian....Cumulards, menteurs.... Aucune force politique digne de confiance capable de s'opposer aux alliances contre nature, aux magouilles d'appareils, aux ambitions dévoyées. Aucune force politique capable de dénoncer les dépeçages manigancés par le Ps, avant lui, l'UMP, départements, régions, territoires, autant de pouvoirs aux mains de réseaux sur lesquels ont proliféré des potentats locaux dont le premier atout en main fut la carte d'un parti,  avant de parvenir à bâtir leur carrière. Car aujourd'hui on fait carrière dans la politique....Voir Me Delga, et tant d'autres! Comment ne pas s'attendre à de sérieux revers, désillusions, colères, lorsqu'on voit ce que sont devenus les territoires, les communautés de communes, les régions, les départements, ces réservoirs de main d'œuvre au service du bipartisme? Combien de "collaborateurs" d'élus payés avec le fric des impôts locaux? Combien d'abus en tout genre dont le seul fil conducteur est le fric? Voir, autre exemple, le rôle mais surtout LE COÛT du Parlement Européen dont s'accommode tout en le désertant l'extrême droite européenne....
Résultat: parce que les images et les discours véhiculés par la télé leur font peur, parce qu'ils ne veulent pas voir débarquer dans leurs campagnes des barbus intégristes ni des sinistres burkas ni aucun signe "culturel" ou religieux en totale opposition à leur tolérance traditionnelle, les habitants de nos villages prennent les devants: il n'est pas rare aujourd'hui de comptabiliser 25 votes F.n sur 60 électeurs, alors que rien de  ne pouvait jusqu'à ce jour laisser prévoir une telle attirance pour l'extrême droite. RIEN!!

La honte? C'est que ce sont les mêmes, à droite et à gauche, qui ont sciemment laissé pourrir l'existence de millions de gens, abandonnés à leur sort, sans recours ni défense, depuis les décennies Mitterrand. Les cités, les rues, les quartiers, confisqués par des bandes de petits truands sans foi, ni loi que celle de leurs "kalachs", ils touchent le RSA de la République nourricière, ils l'insultent, sans honte ni  vergogne, et ils vivent très grassement, en millionnaires, de leur "business" de la drogue, en rois de la pègre, pendant que le chômage ne cesse de grimper et de précariser des familles de plus en plus nombreuses. Sans être inquiétés, ou si peu, ils bafouent les loi, ils méprisent la République, ils méprisent les Français.

Qui pourrait s'étonner de ce qui nous arrive? Qui peut dire qu'il ne savait pas, ne se doutait pas? Des agressions, des insultes, des incivilités, des cambriolages, à la pelle... Personnellement, je connais des proches qui votent F.n: qui peut leur en vouloir? En tout cas pas moi. 

La honte? C'est qu'en 2017, on va nous refaire, à nous, les moutons "républicains", le coup du père Chichi. Ump, Ps, il faudra, nous diront-ils, c'est en tout cas le probable scénario qui se trame, "barrer la route au F.n", selon leur formule pourtant usée jusqu'à la corde. Ensuite, l'élection du "candidat républicain" avalisée, ils pourront continuer, les uns ou les autres, Juppé, Hollande, Sarko, comme Le Pen, pourquoi pas?, leur politique de casse sociale entamée depuis déjà quelques années, au seul profit des milliardaires et de leurs valets, les PDG qui nous fomentent les 39 h payées 35h, comme ce soir celui de la SNCF, des PDG qui se versent des millions, des retraites chapeau, des centaines de milliers d'actions en subprimes...., pendant que huit millions de Français galèrent pour survivre.

Que celles et ceux qui prennent ces mots et cette attitude de révolte pour du sectarisme, de l'étroitesse d'esprit - ils n'ont pas peur du ridicule, et c'est leur droit - continuent de croire aux bienfaits du capitalisme, pourvoyeur de leur père noël: qu'ils continuent de fermer les yeux sur les marchandages politiques, sur les dessous de tables, sur les multiples dommages collatéraux. Qu'ils continuent aussi de prendre pour politique de gauche les multiples trahisons de ceux qui leur font prendre des vessies pour des lanternes....Soit! Mais interdire de parler, de critiquer, de réagir, à ceux qui gardent les yeux ouverts.... On traitait autrefois les cocos de staliniens. Aujourd'hui, les stals ont bien changé de camp!
Même s'ils décident de rester sur le bateau de Panurge, qu'ils le veuillent ou non, certains socialistes amoureux (1) sont les nouveaux stals!  Comme les autres, tous les autres, de l'Ump au Fn.

Je fais un rêve: que d'autres, enfin, parmi les générations futures, finissent par bousculer cet ordre établi, et prennent enfin en main leur propre destin, hors de toutes tractations, combines, et magouilles, où les mêmes, toujours, tiraient les ficelles, un système à inventer, sans devoir confier ses pouvoirs de décision à des mandataires, des professionnels  qui vivaient jusqu'à ce jour de la confiance de citoyens qui eux mêmes ne possédaient comme seul horizon que l'illusion  de choisir des élus qui ne leur rendaient jamais de comptes.
Des générations futures qui décideront enfin de combattre efficacement, concrètement, le capitalisme. 
Pour envisager, cerise sur le gâteau, de sauver peut-être la planète, s'il en est encore temps. 
(1) Comme étaient des communistes amoureux ceux qui, comme moi, et des millions de gens, ne pensaient et vivaient que pour "le Parti". En attendant le grand  jour....
A ceci près qu'aujourd'hui, chacun a tout loisir de penser, s'informer, décider, écouter, voir, se rendre compte, que Macron, Vals, Hollande, et consorts, dépouillent le Ps de tout dessein réformiste.

jeudi 10 décembre 2015

L'ÉLECTORALISME DÉMAGOGIQUE D'UN INTÉGRISTE VERT.

"Mes prises de position sur ce sujet - les corridas, NDLR- sont connues et claires. Les corridas constituent des actes de barbarie, véritable spectacle de torture d'un animal QUE NOUS DEVONS ABOLIR......Je ne suis donc pas seulement défavorable à la présence d'enfants lors des corridas, C'EST AU SPECTACLE LUI-MÊME QUE JE M'OPPOSE".

Signé: Gérard ONESTA, eelv, fdg, etc....tête de liste aux régionales,
signataire du Manifeste pour l'abolition des corridas du CRAC Europe pour la protection de l'enfance.

Est-il besoin d'ajouter que par contre, il prend sans aucun problème de conscience, les voix de partout, même des aficionados, comme le prouve la présence de Marion Mazauric sur sa liste, alors même que le nom de cette aficionada a été copieusement sifflé lors d'une récente conférence-débat sur la condition animale? 
Hélas, aucun manifeste ne nous protègera jamais de l'incommensurable connerie humaine.

Par contre, aucune menace n'obligera jamais un citoyen viscéralement de gauche, la vraie, pas la gauche caviar, ni mafieuse, à obéir à une quelconque campagne ni à aucun conseil ni ordre, provenant d'un intégriste qui se présente à moi, quelle que soit la couleur trompeuse, enfumeuse, de sa chapelle, verte, rose, ou brune, pour obtenir de moi un quitus pour m'enfumer un peu plus....


lundi 7 décembre 2015

BILLET D'HUMOUR: SURTOUT, PAS D'AMALGAME !!



Les salafistes et intégristes de tout poil commencent à nous les broyer menu, avec leur barbarie innommable, leurs crimes abjects commis au nom d'allah, la terreur qu'ils inspirent sur la planète entière, leurs assassinats d'innocents en quête de plaisir et de paix, des êtres humains simplement coupables d'aimer la vie,  ou même en train de  travailler, un blasphème aux yeux de ces décérébrés, incapables d'autre exploit que de vider les chargeurs de leurs kalachnikofs sur des gens paisibles et  désarmés. 

Travailler: une chose que la plupart de ces petites crapules n'ont jamais fait, la République les a accueillis, élevés, ils ont versé ensuite dans les trafics, la drogue, le banditisme, avant de se "convertir", de se faire manipuler, de se radicaliser, pour devenir  d'immondes criminels.

Leur cerveau? 
Vide! 
Néant! Au mieux, de la semoule....

Surtout pas d'amalgame, nous répète-t-on sans cesse,  comme si il nous fallait accepter sans broncher cette dérive dont nous sommes témoins: les gangs, les vols, les crimes, la radicalisation....La vie qu'on pourrit aux mêmes...

"Radicalisation" ? Celle des merdeux qui n'ont, sous la casquette et leur cagoule, que leur haine imbécile pour la main qui les a nourris, et celle des femmes-objets, leur caution, des sous êtres humains méprisés par cette religion  "DE PAIX ET DE TOLÉRANCE" et par ses adeptes en retard de 5 ou 6 siècles, des ombres noires avec leurs déguisements ridicules, signe de soumission aux prétendus représentants du "prophète", symbole injurieux pour nous et notre démocratie, en totale contradiction avec nos lois modernes inspirées de fraternité, de laïcité, les seules garantes de la VRAIE tolérance dont ni les unes ni les uns de ces attardés "religieux"ne connaissent le sens.

 Alors, aujourd'hui, je me suis laissé aller à publier ces quelques lignes, sur le taxi londonien.... Par ces temps de spleen persistant, j'ai trouvé que çà faisait du bien  de sourire avec l'auteur anonyme de ce billet d'humour, et de lui rendre ainsi hommage. Car il ne peut s'agir, n'est-ce-pas, que de l'invention d'un humoriste de talent?
Alors, sourions, pendant qu'on en a encore le loisir.

Mais au moins, comme le claironnent les vertueux imams, qui n'ont rien à se reprocher: ne faites pas d'amalgame! 
Les méchants, c'est les autres.... 
Et il a de la chance celui qui entendra un seul athée s'exprimer: partout, sur les écrans, les médias, la parole est aux seuls croyants.
Pas d'amalgame! Mais plus de 25% des votants ne semblent pas l'entendre ainsi!!

8 Décembre: j'insiste ......

Bien sûr, pas d'amalgame.....
Mais ce conseil lapidaire sert aussi et surtout à dédouaner les imams qui ont fermé les yeux sur la montée du salafisme et tous les fascistes religieux ont eu la partie facilitée pour former à l'école du crime les petites têtes brûlées qui squattaient les entrées des immeubles, - çà n'est pas une légende !! - et qui ont voulu ensuite se "refaire une virginité" à bon marché, en embrassant le "religieux" du crime abject, après avoir racketté, violé, volé, violenté, et même plus....Aujourd'hui, tout le monde crie son innocence, à commencer par quelques imams barbus, pas d'amalgame,(!!!) même les laxistes politiciens, les religieux modérés, les judiciaires, tous ceux qui ont laissé faire, fermé les yeux sur cette montée de la violence intégriste. Les plus tolérants sur l'échiquier de notre société, ce sont les athées, nous, les "impies", ce terme à la mode chez les fous et les tortionnaires, à qui l'on ne donne jamais la parole. Mais la coupe est pleine, pour beaucoup de monde, et parmi eux, justement, de plus en plus de citoyens modérés. Au départ pas racistes du tout. Mais excédés  à force de ne pas être entendus.
J'ai vécu à ROUBAIX pendant quelques années, au début de ma carrière. J'y étais très heureux, malgré les assassinats fratricides QUOTIDIENS - c'était en 1958/1959 -  entre les gens du FLN et ceux du MNA, mon copain Lakdar et moi nous sortions ensemble, danser, boire, draguer, il y avait vraiment peu ou pas de problème, rarement, sauf évidemment du racisme à l'égard des"norafs", je l'ai ressenti avec mon ami Lakdar. Aujourd'hui, les amis de là-bas sont pour la plupart remontés contre un mode de vie, des provocations incessantes, et des tenues vestimentaires réactionnaires, choquantes pour le commun des démocrates, ils ne se sentent plus dans leur pays, la FRANCE, à côtoyer sans cesse dans la rue des ombres enveloppées de noir de la tête aux pieds, ROUBAIX n'est plus la ville du NORD qu'ils aimaient, et comme je les comprends, moi qui trouve intolérable, insupportable, d'autoriser ici, en EUROPE, ces tenues, symbole de soumission à une religion tyrannique, criminelle, des accoutrements très récemment imposés par les barbus fous de dieu, et qui n'existaient même pas en Algérie ni nulle part, il y a cinquante cinq ans, lorsque l'État Français m'a envoyé en AFN pendant 27 mois de "maintien de l'ordre", c'est-à-dire pendant la colonisation. Et, j'insiste, je suis citoyen du monde, surtout pas raciste, zut....
Et c'est partout ailleurs comme à ROUBAIX. Partout! On a maintenant le sentiment que notre pays nous échappe, pour ne plus appartenir qu'aux "barbus". Ne parlons pas des autres pays....En ANGLETERRE, et ailleurs, c'est pas mal non plus: les prêcheurs opèrent au grand jour!
Personnellement, voir ces ombres masquées déambuler dans les rues de ma ville jusqu'aux portes des écoles me dérange, OUI, ME DÉRANGE, parce que je me demande où va s'arrêter l'inconscience de nos politiciens de droite ou de gauche, qui ont laissé faire, les uns et les autres préoccupés de leur seule réélection, pendant que la colère monte, ils continuent de fermer les yeux. La dernière trouvaille de Hollande ? L'état d'urgence!!! Mais encore une fois les victimes sont les mêmes, le peuple mouton. Pas besoin de l'état d'urgence pour appliquer les lois de la République, LES MÊMES POUR TOUS. Et on a vu dimanche une conséquence de la démagogie libérale.... Le FN frappe à la porte du pouvoir? Merci, Mitterrand, merci Sarko, merci Hollande! Merci à tous les politiciens locaux, qui ont créé leurs réseaux opaques avec lesquels ils emprisonnent la démocratie, maires, conseillers généraux et régionaux, tous coupables, complices. Un simple festival de village peut cacher tellement de magouilles, tellement de trafics, tellement  de voyous qui se croient tout permis. Et de plus, ces politiciens responsables culpabilisent les citoyens!!!!
Trop forts, ces mecs, juste capables de promettre, promettre, la croissance, la croissance, "moi président, vous allez voir ce que vous allez voir", tant pour cent, les indices qui "remontent"... jusqu'à ce que leur démagogie leur pète à la figure
Alors qu'il faudrait juste CHANGER DE CAP. C'est à dire avoir le courage politique de dire: on s'est gourés, le capitalisme tue, il faut stopper et changer radicalement, sinon, on va dans le mur.

PS  Je ne suis pas un lecteur de Libé, mais je partage les craintes du journaliste accusé - UN COMBLE -  de racisme.

vendredi 4 décembre 2015

LE LIVRE D'UN ENFANT D'EAUZE: TOREROS ET TOROS


C'est un livre écrit par Gabriel SEMPÉRÉ, un aficionado gersois, plus précisément élusate, que je dois acheter et faire dédicacer par son auteur, ce lundi 7 décembre, par amitié pour un aficionado Girondin, pour moi également, par la même occasion, à l'espace culturel du Méridien, Centre Leclerc de IBOS

Si quelqu'un est intéressé, prendre contact avec moi d'urgence.


Capture d’écran 2015-06-02 à 07.07.29

Prix: 20 euros.
En cette fin d'année, l'occasion de (se) faire plaisir et de passer un bon moment. Avec, si on le souhaite,  la dédicace de l'auteur sur l'ouvrage


« Toreros et Toros » rapporte dans 300 pages l’Histoire de la tauromachie avec les démêlés avec les gouvernants mais aussi l’Église – les anecdotes joyeuses mais aussi tragiques survenues dans les arènes françaises et espagnoles depuis l’an 1050 jusqu’à 2003 (année par année) – les toreros marquants – la petite histoire des alternatives – les toreros français – le toro – les modes et règlements – les expressions – les déclarations.
Pour présenter son livre, Gabriel SEMPÉRÉ, auteur de TOREROS Y TOREROS, se dévoile, en toute simplicité.


"Je ne suis pas meilleur que quiconque. Je suis un aficionado pur, mais pas dur. Ceci dit, j'ai tellement entendu de bêtises et de contre-vérités dans les arènes que j'ai souhaité écrire un ouvrage auquel on pourrait se référer avant de se lancer dans des assertions. »
Ainsi est né « Toreros et toros », huitième ouvrage de Gabriel Sempéré qui ont tous pour point commun l'histoire avec un grand « H ». Il y a compilé ces anecdotes qui, comme de petites rivières, font les grands fleuves : « J'ai consulté près de 6 000 revues durant ces trois années de travail pour écrire ce livre, poursuit celui qui, outre son activité de correspondants sur le canton d' Éauze pour ‘‘Sud Ouest'', est également vice-président du Club taurin élusate et président des Amis de Nimeño II. L'une d'entre elles date de 1835. » En se plongeant dans cette documentation foisonnante, l'auteur a même vu son regard sur la tauromachie évoluer. Il n'en dira pas davantage. Les événements relatés font le grand écart entre le drame et la pochade.
Gabriel Sempéré propose ainsi une compilation de petites perles savoureuses, parfois anachroniques et souvent invraisemblables. Et pourtant…

Héros improbable

Chicuelo II, qui eut une courte carrière entre 1953 et 1957, est bel et bien le seul torero à se voir concéder un trophée unique en son genre après une faena de légende dans les petites arènes de Jaen, en Espagne. Il emporta les oreilles, la queue et la patte (ce que fit également El Cordobès à Nîmes le 17 mai 1964) : « Mais devant la furia qui s'était emparée du public et qui continuait de réclamer une récompense, le président n'a eu d'autre choix que de lui accorder une partie de l'anatomie du toro que la décence ne permet pas de nommer ici », raconte Gabriel Sempéré qui, dans ce livre, narre également les différends nés avec l'Église catholique, puis avec les différents gouvernants tant en France qu'en Espagne.
Eugène Milliès-Lacroix, maire de Dax et personnage sulfureux qui reconnut notamment le régime de Vichy, fut ainsi destitué de son mandat pour avoir voulu organiser une corrida avec mise à mort, alors interdite. Les élections suivantes témoignèrent pourtant du soutien de la population locale.
En Espagne, un autre maire fut quant à lui le héros improbable d'un événement qui aurait pu tourner au tragique fait-divers :
« Le toro était passé au-dessus des tendidos. La maire de la commune, qui avait un pistolet sur lui, a tué la bête pour protéger les spectateurs. Les deux oreilles lui ont été accordées, faisant de lui le seul édile recevant un trophée dans l'arène. »
Comme le titre l'indique, et il ne pourrait en être autrement dans le Gers, le toro a également voix au chapitre : « En 1935, une histoire avait ému toute l'Espagne. Dans un élevage de Salamanque, un toro avait été élevé au biberon par la fille du mayoral. Alors qu'il devait être toréé à Barcelone, il a été gracié après deux ou trois passes. Hélas, la Guerre civile a débuté et le toro a été tué par les miliciens pour la viande. Il y a aussi l'anecdote de ce toro venant à la rencontre de son mayoral qui venait de le siffler depuis les talenquères. Et cet autre, un Ibarra qui, alors que tout le monde pouvait le caresser dans la finca, était redevenu bête fauve dans le ruedo. Ce sont autant de petites histoires qui ne lassent pas d'interroger sur la relation entre ces hommes et ces animaux sauvages. Ce qui, au final, représente le mystère entier de la corrida. »
« Toreros et toros » est disponible dans les presses et librairies, et au centre culturel de E. Leclerc Auch, Tarbes....

mardi 1 décembre 2015

PAS D'AMALGAME? CERTES....MAIS POURQUOI LAISSE-T-ON SE PERPÉTRER LE CRIME?




"Saint-Denis : ma ville à l’heure islamiste"

Un assaut du RAID a été donné ce 18 novembre au petit matin à Saint-Denis pour interpeller les auteurs et complices présumés des attentats du 13 novembre à Paris. Dans un numéro exceptionnel de Marianne paru lundi, l’universitaire Fewzi Benhabib, menacé de mort par les islamistes du FIS dans son Algérie natale, arrivé à Saint-Denis en 1994, amoureux de la laïcité, nous raconte la progression lente d’une idéologie mortifère dans son département. Extraits de son témoignage.
Librairie religieuse à Saint-Denis où l’on cherche en vain fictions et romans - Myr Muratet pour Marianne
"A Saint-Denis, une fracture s’est ouverte que mon expérience algérienne m’empêche d’ignorer. Elle se creuse là, le long des trottoirs, au milieu des rues, au marché le dimanche et, pourtant, des citoyens politisés refusent de savoir qu’un projet de société alternatif, obscurantiste et communautariste ronge le ciment démocratique d’une société qu’ils veulent – que nous voulons tous – plurielle. Cette cécité volontaire ne heurte pas seulement mon esprit scientifique ; elle porte en elle un danger pour la démocratie et pour l’humanité entière qu’il est urgent de pointer – à moins qu’il ne soit déjà trop tard.
[...]
Une enseigne, à mes yeux, symbolise cette conquête des esprits. Sur la grande avenue, face à l’arrêt de tram, à côté de l’énorme Mak d’Hal, ce fast-food qui reprend les codes graphiques de McDonald’s, jusqu’à la borne interactive de commande, pour des hamburgers 100 % halal, elle n’attire pas le regard. Mixte coiffure pourtant, n’est pas un salon banal. Comme son nom ne l’indique pas, ce salon est réservé aux femmes et, en fait de mixité, la patronne donne à ce mot riche un sens particulier.
Alors que je suis en arrêt devant le message publicitaire collé sur sa vitrine, elle sort et m’explique : « Quand j’ai ouvert le salon, ça fait neuf ans, j’ai voulu l’appeler “Mixte” parce que j’aime bien ce mot. Mais ici, c’est mixte parce qu’il y a une salle spéciale pour les femmes voilées, à l’abri des regards. » Cette femme est d’Oran, comme moi. Elle vient d’un quartier plus bourgeois que celui où j’habitais. D’abord en français puis en arabe, on badine. Pour dire qu’elle ne porte pas le voile, elle dit : « Je sais que c’est un commandement, mais moi, c’est comme ça, je suis en décapotable. » Je lui dis : « D’où t’est venue cette idée de coiffer les voilées à part ? Je n’ai jamais vu ça, même à Oran... » Pas décontenancée, la coiffeuse : «  TU NE VAS PAS COMPARER ORAN ET ST DENIS, QUAND MÊME ! »

Ici, m’explique- t-elle, les musulmans vont au bout de leur foi. Ce constat, combien de fois l’ai-je entendu, ces temps- ci ? D’Alger ou de Sétif, les amis reviennent effarés. « Au marché de Bab-El-Oued, les amoureux se tiennent par la main », me rapporte un ami comme s’il avait croisé un canard parlant anglais en allant chercher sa baguette. « Des femmes qui prennent un verre en terrasse, entre copines, c’est naturel là-bas alors qu’ici, ça nous surprendrait », se désole un autre compagnon.
[...]
Je suis ici, je suis en France, je marche dans une artère qui ose encore porter le nom de rue du Jambon, m’approche de l’une des librairies récemment inaugurées et je désespère. Où sont les poètes, où sont les romanciers ? En devanture, les affiches destinées aux enfants enseignant les bonnes pratiques de l’islam, ne pas se moquer des autres, dormir sur le côté droit, boire en trois fois. Sur les présentoirs trônent les grandes vedettes de l’islam politique, Hani et Tariq Ramadan, bien sûr, ainsi que Sayyid Qutb et Hassan el-Bana.
Dans cette librairie musulmane, aucune place n’est faite à des islamologues humanistes comme Tahar Haddad, Mohamed Arkoun ou Abdelwahab Meddeb. Et que dire de la place qui est faite au roman, à la fiction, à la poésie et à la connaissance universelle ? Kateb Yacine, Assia Djebbar, Driss Chraïbi, Aboul Qassem Echebbi, Nizar el-Kebbani ou Naguib Mahfouz, ce géant de la littérature arabe et prix Nobel de littérature qui a été poignardé en 1994 par un membre de la Gamaa al-Islamiya au Caire, ou bien le romancier algérien Kamel Daoud qui vient d’essuyer une fatwa pour « atteinte aux principes de l’islam », y sont persona non grata. On aurait pu s’attendre à y trouver au moins le plus grand poète palestinien, Mahmoud Darwich. Que nenni ! Il ne rentre pas dans les clous d’un système de pensée obscurantiste, pour lequel la question palestinienne n’est qu’un fonds de commerce ! Dans ces lieux où la culture se résume au politico-cultuel, le verrou sur la pensée libre pèse lourd.
[...]
Dans les années 90, j’ai vu mes concitoyens algériens pareillement désemparés face à la redoutable machinerie intellectuelle et logistique des intégristes algériens. L’islamisme progressait à bas bruit, par petites audaces successives, d’abord soucieux de n’effrayer personne, avant de basculer, un jour, dans le terrorisme et la barbarie. Lorsque j’ai voulu sonner l’alarme, avec d’autres, sur cette stratégie éprouvée de la contamination oblique et lente, notre réunion a été perturbée. Nous essaierons de la tenir le 3 décembre, en espérant que se soulève enfin la chape de plomb qui pèse sur notre ville et que se brise, avant qu’il ne soit trop tard, le chapelet des petites lâchetés quotidiennes. "
Fewzi Benhabib(*) avec Daniel Bernard

PNG - 447.3 ko
Librairie religieuse !!
 (*)Menacé de mort par les Islamistes du FIS, dans son Algérie natale, Fewzi Benhabib vit en France depuis 1994. FRANCE: Liberté, Égalité, Fraternité, parce que LAÏCITÉ !!

 Le 29 novembre à 23:59, par Xuan En réponse à : "Saint-Denis : ma ville à l’heure islamiste"
Ce témoignage ne doit pas être pris à la légère, tout en se gardant de verser dans l’islamophobie.(1)
Michel Onfray signale à juste titre que l’islam - comme toutes les religions d’ailleurs - a deux visages et peut tout autant prôner une morale personnelle pacifique et fraternelle que légitimer une théocratie barbare et agressive.
Or la république bourgeoise ne peut pas s’opposer à la théocratie islamiste pour deux raisons :
D’une part elle est responsable de crimes de masse dans ces régions. Et on rappelle que le mandat français en Syrie ne s’est achevé qu’en avril 1946, un an après le bombardement de Damas sur ordre du Général De Gaulle.
Ce n’était pas le premier. En 1925, une insurrection éclate dans la Syrie mandataire, à partir du pays druze. La révolte a gagné une partie du pays. A l’assemblée nationale le député communiste Jacques Duclos s’emporte : "Quel est l’exploit principal du général Sarrail ? [Haut-commissaire en Syrie] Le bombardement de Damas. (...) jamais n’est apparue de façon plus éclatante la brutalité de la colonisation ».
D’autre part, la bourgeoisie française a elle-même attisé les flammes du terrorisme et appuyé les islamistes d’Al Nosra, afin de reprendre pied en Syrie par la subversion. Dans ces conditions comment le capitalisme pourrait-il réduire le terrorisme et apaiser les conflits religieux ?
Seul le socialisme peut venir à bout du terrorisme et instaurer une laïcité apaisée.

(1) Quand cessera-t-on de nous inviter à ne "pas verser dans l' islamophobie"? Comme si nous n'avions pas le droit de nous méfier de l'islam, comme de toute religion totalitaire?

dimanche 29 novembre 2015

L'AUTRE GAUCHE .

Est-ce que l'autre gauche 

est à la hauteur des enjeux?

Pourquoi une partie de l’Autre gauche tente-t-elle d’être plus royaliste que le roi ? Pourquoi rabâche-t-elle que Daesh n’a rien à voir avec l’islam ? Cette partie de l’Autre gauche serait-elle dépositaire du vrai islam ? Quelle légitimité a-t-elle pour cela ? Là réside une des confusions de cette partie de l’Autre gauche. Avec un raisonnement simpliste, elle fait comme s’il y avait deux camps et donc elle prend le contre-pied de l’extrême droite. Qu’il faille s’opposer radicalement à l’extrême droite est une nécessité mais croire qu’il y a deux camps est erroné et organise la confusion. Il n’y a pas deux camps mais au moins quatre. Cette confusion relève de la même confusion que celle sur la laïcité. Là encore, le déficit d’éducation populaire est patent.
L’extrême droite et une partie de la droite prennent prétexte de Daesh pour stigmatiser l’ensemble des musulmans. C’est le pendant de la dérive ultra-laïciste anti-laïque. La majorité du PS et une partie de la droite penchent vers le communautarisme anglo-saxon. Une partie importante de l’Autre gauche est favorable à un gauchissement du communautarisme anglo-saxon contre la république laïque. C’est le pendant de la dérive de la laïcité d’imposture ou adjectivée. Car, doit-on le répéter, dans les pays développés, il y a trois grandes formes d’organisation culturelle, sociale et politique : la dictature, le communautarisme anglo-saxon et le système politique laïque. Le principe de laïcité n’est pas une opinion, ni une valeur, mais simplement un principe d’organisation culturelle, sociale et politique. Restent les partisans du système laïque de la République sociale comme quatrième pôle de la typologie. On en est là.
La position laïque du modèle politique de la République sociale est pourtant claire, elle découle d’une application de la logique du fondateur du journal l’Humanité, Jean Jaurès. Nous devons combattre avec la plus grande fermeté tout racisme en général, et le racisme anti-musulman ou anti-arabe en particulier, mais nous n’avons pas à défendre les islams, comme nous n’avons pas à défendre les christianismes, pas plus que le judaïsme, les bouddhismes, les athéismes et les agnosticismes. Ce n’est pas notre affaire quand il s’agit de la sphère de l’autorité politique ou de la sphère de constitution des libertés (école, services publics et protection sociale).
Dit autrement, nous devons protéger tous les musulmans et tous les arabes de tout racisme, mais nous avons le droit de critiquer toute religion quand elle développe un esprit réactionnaire ou obscurantiste. Par contre, nous devons assurer la liberté de conscience, dont l’une des conséquences est, d’après la loi de 1905 « de garantir [et non d’assurer ! NDLR] le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public » Puis « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. » (Cette partie de la loi n’est pas appliquée par nos élites dirigeantes…)
Pendant près de deux siècles, tout le monde était d’accord sur la définition de la laïcité. Il y avait ceux qui étaient pour et ceux qui étaient contre, mais au moins, on parlait la même langue. Aujourd’hui, tout le monde est pour la laïcité, mais chacun a sa définition, contradictoire avec celle de son voisin. En un mot, en parlant la même langue, l’un dit « table », et l’autre comprend « chaise ». Le débat est donc encore plus difficile. Subissant le rouleau compresseur du mouvement réformateur néolibéral, une partie de l’Autre gauche pratique le relativisme culturel du communautarisme anglo-saxon selon lequel « toutes les idées se valent ». C’est une des raisons (pas la seule évidemment !) de son divorce avec la classe populaire ouvrière et employée qui représentent objectivement la majorité du peuple français.
Voilà pourquoi il faut combattre avec les musulmans l’islamisme et son débouché le total-terrorisme.
"Respublica" 27 Novembre 2015

samedi 28 novembre 2015

L'ARABIE SAOUDITE: UN DAESH QUI A RÉUSSI.

           L'ARABIE SAOUDITE: UN DAESH QUI A RÉUSSI

          Kamel Daoud
Daesh noir, Daesh blanc. Le premier égorge, tue, lapide, coupe les mains, détruit le patrimoine de l’humanité, et déteste l’archéologie, la femme et l’étranger non musulman. Le second est mieux habillé et plus propre, mais il fait la même chose. L’État islamique et l’Arabie saoudite. Dans sa lutte contre le terrorisme, l’Occident mène la guerre contre l’un tout en serrant la main de l’autre. Mécanique du déni, et de son prix. On veut sauver la fameuse alliance stratégique avec l’Arabie saoudite tout en oubliant que ce royaume repose sur une autre alliance, avec un clergé religieux qui produit, rend légitime, répand, prêche et défend le wahhabisme, islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daesh.
Le wahhabisme, radicalisme messianique né au 18ème siècle, a l’idée de restaurer un califat fantasmé autour d’un désert, un livre sacré et deux lieux saints, La Mecque et Médine. C’est un puritanisme né dans le massacre et le sang, qui se traduit aujourd’hui par un lien surréaliste à la femme, une interdiction pour les non-musulmans d’entrer dans le territoire sacré, une loi religieuse rigoriste, et puis aussi un rapport maladif à l’image et à la représentation et donc l’art, ainsi que le corps, la nudité et la liberté. L’Arabie saoudite est un Daesh qui a réussi.
Le déni de l’Occident face à ce pays est frappant: on salue cette théocratie comme un allié et on fait mine de ne pas voir qu’elle est le principal mécène idéologique de la culture islamiste. Les nouvelles générations extrémistes du monde dit « arabe » ne sont pas nées djihadistes. Elles ont été biberonnées par la Fatwa Valley, espèce de Vatican islamiste avec une vaste industrie produisant théologiens, lois religieuses, livres et politiques éditoriales et médiatiques agressives.
On pourrait contrecarrer : Mais l’Arabie saoudite n’est-elle pas elle-même une cible potentielle de Daesh ? Si, mais insister sur ce point serait négliger le poids des liens entre la famille régnante et le clergé religieux qui assure sa stabilité — et aussi, de plus en plus, sa précarité. Le piège est total pour cette famille royale fragilisée par des règles de succession accentuant le renouvellement et qui se raccroche donc à une alliance ancestrale entre roi et prêcheur. Le clergé saoudien produit l’islamisme qui menace le pays mais qui assure aussi la légitimité du régime.
Il faut vivre dans le monde musulman pour comprendre l’immense pouvoir de transformation des chaînes TV religieuses sur la société par le biais de ses maillons faibles : les ménages, les femmes, les milieux ruraux. La culture islamiste est aujourd’hui généralisée dans beaucoup de pays – Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Égypte, Mali, Mauritanie. On y retrouve des milliers de journaux et des chaînes de télévision islamistes (comme Echourouk et Iqra), ainsi que des clergés qui imposent leur vision unique du monde, de la tradition et des vêtements à la fois dans l’espace public, sur les textes de lois et sur les rites d’une société qu’ils considèrent comme contaminée.
Il faut lire certains journaux islamistes et leurs réactions aux attaques de Paris. On y parle de l’Occident comme site de « pays impies » ; les attentats sont la conséquence d’attaques contre l’Islam ; les musulmans et les arabes sont devenus les ennemis des laïcs et des juifs. On y joue sur l’affect de la question palestinienne, le viol de l’Irak et le souvenir du trauma colonial pour emballer les masses avec un discours messianique. Alors que ce discours impose son signifiant aux espaces sociaux, en haut, les pouvoirs politiques présentent leurs condoléances à la France et dénoncent un crime contre l’humanité. Une situation de schizophrénie totale, parallèle au déni de l’Occident face à l’Arabie saoudite.
Ceci laisse sceptique sur les déclarations tonitruantes des démocraties occidentales quant à la nécessité de lutter contre le terrorisme. Cette soi-disant guerre est myope car elle s’attaque à l’effet plutôt qu’à la cause. Daesh étant une culture avant d’être une milice, comment empêcher les générations futures de basculer dans le djihadisme alors qu’on n’a pas épuisé l’effet de la Fatwa Valley, de ses clergés, de sa culture et de son immense industrie éditoriale?
Guérir le mal serait donc simple ? A peine. Le Daesh blanc de l’Arabie Saoudite reste un allié de l’Occident dans le jeu des échiquiers au Moyen-Orient. On le préfère à l’Iran, ce Daesh gris. Ceci est un piège, et il aboutit par le déni à un équilibre illusoire : On dénonce le djihadisme comme le mal du siècle mais on ne s’attarde pas sur ce qui l’a créé et le soutient. Cela permet de sauver la face, mais pas les vies.
Daesh a une mère : l’invasion de l’Irak. Mais il a aussi un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique. Si l’intervention occidentale a donné des raisons aux désespérés dans le monde arabe, le royaume saoudien leur a donné croyances et convictions. Si on ne comprend pas cela, on perd la guerre même si on gagne des batailles. On tuera des djihadistes mais ils renaîtront dans de prochaines générations, et nourris des mêmes livres. Les attaques à Paris remettent sur le comptoir cette contradiction. Mais comme après le 11 septembre, nous risquons de l’effacer des analyses et des consciences.
Kamal Daoud, chroniqueur au Quotidien d’Oran, est l’auteur du roman Meursault, contre-enquête.

A suivre avec: " L'Autre Gauche et la hauteur des enjeux"

SANS VERGOGNE NI DÉCENCE

 Vous reprendrez bien un petit peu de sang ? 
 
Ainsi commence cette semaine sur Charlie Hebdo le billet hebdomadaire de Luce lapin, où notre animaliste de service s’adonne avec sa hargne et son acharnement coutumiers à cet exaltant combat: l’interdiction des corridas.

Et elle poursuit: «  Sans vergogne ni décence, la préfète et le maire de Rion ont maintenu les corridas des 21 et 22 novembre, alors que, «  tout événement qui génère un rassemblement significatif de personnes dans un lieu public OBLIGE LES FORCES DE L’ORDRE À DÉPLOYER DES MOYENS IMPORTANTS POUR LE SÉCURISER. Et la police a bien d’autres chose à faire en ce moment.... Vous avez dit union nationale ?»

Sic !

Pourquoi sic ?

Parce que cette "militante" de la cause animaliste, de la sensiblerie outrancière à l'égard de l'animal, sur des sujets dont elle n’a, ni elle, ni ses amis, aucune approche ni connaissance, que des sentiments inappropriés, - personne n'a le monopole de l’amour et du respect des animaux, surtout pas ceux qui en font leur raison de vivre – cette fausse madone de la cause taurine n’a justement aucune vergogne ni décence à aligner des arguments sur les tâches de la police. Et sur les responsabilités des uns ou des autres.

Tout simplement parce que AVANT QUE ELLE ET SES AMIS NE VIENNENT UN JOUR NOUS INSULTER AUX ABORDS DES ARÈNES, NOUS, LES AFICIONADOS QUI NOUS RENDONS AUX CORRIDAS  AU NOM DE NOTRE LÉGITIME PASSION, AUCUN POLICIER NI GENDARME NE FUT JAMAIS NÉCESSAIRE POUR SÉCURISER CES LIEUX QUI N’EN AVAIENT AUCUN BESOIN.

Depuis 60 ans que je vais aux arènes, aucun policier ne fut jamais nécessaire pour me "sécuriser". 

Mais aujourd'hui, les policiers qui sont appelés par les préfets pour établir « des cordons de sécurité » aux abords des arènes le font simplement pour répondre et faire face aux agressions d’animalistes intégristes violents, provocateurs, insultants, aux amis, complices ou disciples de luce lapin.

Au nom de leur modernité et de son rouleau compresseur, il faudrait donc interdire tout ce qui déplairait à ces apôtres de leur ridicule et démagogique sensiblerie? Couper les racines, interdire les traditions...Comme on interdit l'alcool, le jambon, dans ces religions progressistes qui nous assassinent au nom de leur dieu de merde, interdire aussi l'art, la nudité, que sais-je? imposer ici, le hallal, ou là, sur nos tables, le véganisme, les herbes, la salade, même pas manger les sauterelles, comme dans d'autres pays lointains?

Il faut donc un sacré culot à cette créature pour qu’elle confonde allègrement la cause et la conséquence : la cause, c’est elle et ses amis provocateurs. Ce sont eux qui font se déplacer les policiers. Les responsables, les auteurs des troubles....

La conséquence : ce sont des citoyens se rendant à un spectacle légal, autorisé par la loi, enraciné dans des coutumes ancestrales régionales, obligés de subir, outre les fouilles des policiers, les insultes et violences diverses d’ anti-corrida névrosés et agressifs qui voudraient se faire passer pour des pacifistes.

Par ces temps qui courent, luce lapin, ces heures de crimes et de soumission aux fascismes religieux, de misère, de danger écologique planétaire, n'y a-t-il vraiment pas de combat plus opportun, plus urgent, plus humain, à mener, que celui d’emmerder des citoyens, dont le seul tort est de ne pas partager votre sensiblerie, autrement plus anachronique et dangereuse que ces passions qui n'appartiennent qu'à nous, aficionados, et qui disparaîtront sans doute avec ou sans vous et nous?

OUI: DAESH A À VOIR AVEC L'ISLAM.

OUI: Daesh a à voir avec l'islam!



Laissons d’abord la parole à Abdellah Tourabi, directeur de publication du journal marocain Tel quel : « Oui, ça a à voir avec l’islam ».
À chaque fois que se produit un attentat ou que le monde découvre une atrocité commise par Daech, on entend immédiatement des affirmations du genre “ça n’a rien à voir avec l’islam”, ou “ces gens-là n’ont jamais lu le Coran”.
Ces arguments sont souvent bien intentionnés et sincères, mais ils sont, hélas, faux et intellectuellement malhonnêtes. Ils n’aident ni à comprendre la réalité ni à avancer pour l’islam”, sont cités abondamment par les intégristes de Daech. Ils ne les ont pas inventés ni détournés de leur sens littéral.
Le Coran, comme tous les autres livres religieux, contient des passages violents et belliqueux. Ils sont l’expression de leur temps et le contexte de leur révélation. Le calife Ali, cousin et gendre du prophète, résumait l’affaire en une formule limpide et clairvoyante: “Le Coran c’est deux lignes écrites dans un livre. Ce sont les hommes qui les interprètent”, disait-il. Lui qui a été assassiné aux premières années de l’islam par un fanatique qui préfigurait les sectaires de Daech. Notre refus de voir cette vérité en face, sortir de cette impasse historique dans laquelle le monde musulman s’est englué. Les fanatiques qui se réclament de Daech parlent et agissent à l’intérieur de l’islam. Leurs convictions, leurs actes et leur vision du monde se veulent comme une réplique parfaite de l’islam des origines.
Les adeptes de Daech appliquent le Coran à la lettre, font des hadiths le fondement même de leur vie quotidienne, et veulent reproduire intégralement la première forme politique connue de l’islam, le califat. Leur univers est certes fantasmé et anachronique, mais il correspond à une réalité qui a existé il y a 14 siècles. Le nier ou refuser de le reconnaître serait un aveuglement.
Les textes religieux sont l’alpha et l’oméga des soldats de Daech. Comme les autres groupes jihadistes (Al Qaïda, les groupes égyptiens des années 1980-1990), ils justifient massivement leurs actes par des références au Coran et à la Sunna. Leurs documents, leurs communiqués et leurs livres sont construits comme des démonstrations théologiques et religieuses. Ils s’appuient sur des versets et des hadiths qui sont le résultat d’un contexte particulier, marqué par les guerres menées par le prophète Mohammed contre ses adversaires et la naissance du premier État musulman à Médine. Des versets comme “tuez les infidèles où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les”, ou un hadith qui énonce que “le jihad est le plus haut sommet de de reconnaître la part de violence dans l’islam et de vouloir la dépasser nous entraîne dans une spirale d’hypocrisie et de déni de réalité.
Les théories du complot, la rhétorique creuse et vaine et le rejet de toute responsabilité sont les manifestations d’un malaise et d’une impasse. En rabâchant des slogans comme “pas d’ijtihad en présence d’un texte” et “le Coran est valable en tout lieu et tout temps”, on s’est empêchés d’avoir une lecture rationnelle et historique des textes religieux. Le regard critique, l’usage de la raison et l’adaptation à notre monde seront toujours sacrifiés et relégués au second plan. Et, entre-temps, les fanatiques de Daech continueront leur lecture littérale et mortifère des mêmes textes religieux que nous partageons avec eux. »

Paru sur « RESPUBLICA- Débats laïques
A suivre avec :" L'Arabie Saoudite, un daesh qui a réussi".

lundi 23 novembre 2015

SIMON CASTERAN ÉCRIT A DAESH


Mon cher Daech,

J'ai bien lu ton communiqué de presse victorieux. Comme on l'imagine, tu dois être heureux du succès de tes attaques menées vendredi soir à Paris. Massacrer des civils innocents qui ne demandaient qu'à jouir d'un bon match de foot, d'un concert de métal ou tout simplement d'un petit restau entre potes, ça défoule, pas vrai ? Alors certes, ça ne te change pas beaucoup des milliers d'exactions commises quotidiennement, depuis des années, en Irak et en Syrie. Mais en bonne multinationale des lâches et des peine-à-jouir que tu es, il te fallait t'imposer sur le marché occidental. Ce que tu as fait, dès janvier, avec l'attentat de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Toutes mes félicitations : grâce à tes happenings sordides et sanglants, la marque Daech est plus forte que jamais. Elle a même effacé jusqu'au souvenir d'Al-Qaeda qui, à côté de toi, semble désormais presque raisonnable.
Donc, tu as tué. Oh bien sûr, pas par goût du sang et de la violence, mais au nom «d'Allah le Très Miséricordieux». Moi qui croyais que la «miséricorde» suppose la bonté et l'indulgence envers les autres, je ferais mieux de jeter mon dictionnaire. Et de m'acheter une Kalachnikov et des grenades, pour m'en aller distribuer à mon tour amour et compassion partout où vous vous trouvez. Avant de laisser, sur vos corps enfin bénis, la photo de ma cousine Madeleine, que votre miséricorde a lâchement assassinée vendredi au Bataclan.
L'eussiez-vous connue, que vous l'auriez détestée immédiatement. C'était une femme libre et heureuse, pleine de cette lumière intérieure qui vous manque tant. Horreur suprême, c'était aussi une intellectuelle, qui aimait son métier de prof de lettres en collège. Car oui, chez nous, les femmes ont non seulement le droit d'être éduquées, mais aussi d'enseigner. Tout comme elles ont le droit d'aller où bon leur semble, d'écouter de la musique, de boire de l'alcool et d'aimer qui elles veulent. Sans burqa, ni violence. Bref, de jouir de cette liberté qui vous fait tant horreur. Et dont Paris, «la capitale des abominations et de la perversion», dis-tu, s'est fait depuis longtemps la représentante.
Oui, chers sœurs et frères, n'en doutons pas : l'abomination et la perversion n'est pas à chercher dans le massacre d'innocents par des fanatiques surarmés, qui travestissent le Coran en un manuel du parfait petit terroriste, mais dans cette vie païenne, faite de plaisirs et de joie. Cette «fête de la perversité» qui réunit, de semaine en semaine, des milliers «d'idolâtres» ; lesquels, au lieu d'adorer la Mort comme vous le faites en «(divorçant) de la vie d'ici-bas», préfèrent se rassembler pour communier ensemble, dans un instant de partage et d'adoration de l'existence.
À ce titre, mon petit, ridicule, mesquin Daech, je te dois un aveu : moi aussi, je suis un pervers et un idolâtre. J'aime la vie, le métal, les restaus et, parfois même, regarder un match de foot. Mea culpa, mea maxima culpa. Je suis un Croisé, comme tu dis. Un Croisé de la liberté, de l'amour et de la convivialité ; à la différence, cependant, que contrairement à toi, j'ai évolué depuis le Moyen Âge. Ma religion n'est pas faite de fer et de sang, comme la tienne, mais de chair et d'espoir. Aussi, si tu veux un bon conseil, mon cher Daech, dépêche-toi : car l'Histoire est sur tes talons, et déjà les Lumières que tu veux éteindre menacent ton califat d'un autre âge.
«Allah est le plus grand», écris-tu. «Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à Son messager et aux croyants. Mais les hypocrites ne le savent pas» (sourate 63, verset 8). Sur ce point, je ne peux que te donner raison. Qu'on l'appelle Dieu, Yahvé ou Allah, le Tout-puissant n'a guère besoin que l'on tue en son nom, ni que l'on pervertisse Ses lois. Alors, pourquoi continuer à tuer ? Ton Seigneur est-il si faible, dans ton esprit, qu'il ne puisse agir de lui-même ? Je ne peux le croire. Ce que je crois, en revanche, c'est que tu t'arranges bien de Son silence. Qu'en tuant au nom de ce même islam et des musulmans que tu prétends défendre, tout en les assassinant, c'est la Création divine que tu détruis. Ce qui fait de toi un impie, un pécheur, encore plus coupable que le croyant que tu exècres, ou les païens que nous sommes. Mais cela, les hypocrites ne le savent pas.
Simon Casteran(*)

(*) Simon Casteran, journaliste toulousain, a perdu sa cousine, Madeleine, 30 ans, professeur de français, vendredi soir, morte au Bataclan à Paris. Sur son blog personnel, lessermonsdulundi.com, il adresse à Daech une lettre forte, intelligente et inspirée de la soif de vie de sa cousine.