vendredi 21 mai 2010

A LA FERIA D'ALAIS, LES PIQUEROS NE L'ÉTAIENT PAS....A L'AISE!


Clin d'oeil pour Jean, Christian, et Yvan, avec qui nous avons échangé qqs mots au Temperas:
 La France est un petit pays de 65 millions d'âmes, dans un monde de 6 milliards d'êtres humains. 
 Dimanche, Ana OLIVERA, dirigeante du Parti Communiste de l'URUGUAY, a été élue maire de MONTEVIDEO, capitale de ce pays, beaucoup plus grand sans doute qu'une cabine téléphonique.
A méditer ! Sans rancune !
Et coucou à notre voisine du samedi  du Lot et Garonne, à sa soeur, sa copine... En espérant que vous mettrez un mot.



LES BALTAZAR IBÀN VALDÈS MAÎTRES DU RUEDO.

Demi arène à peine lorsque s'élance le paseillo aux accents de CARMEN. Il faut être honnête: pendant ces deux tardes, nous avons vu des toros, des vrais, dignes de ce nom, pas des chêvres, pas des bédigues, ni des perritoros pitoyables, non! Des toros! Puissants, armés, sauvages, parfois teintés de noblesse, mais avec du punch, aucun ne s'est soumis au doigt et à l'oeil de petits dompteurs de cirques taurins modernes en vogue, puisque tous ou presque furent indomptés et indomptables.
Commençons par les BALTAZAR du samedi. Le premier fuse sur le réserve, pousse bien, puis fonce deux fois sur le cheval de turne. Il sera un des seuls à laisser déceler un fond de noblesse que Valverde, avec son bagage limité, ne saura exploiter: toreo essentiellement profilé, et golletazo pour conclure, le bicho luttera longuement contre la mort. Son second, un cinqueño  veleto, fera voler le piquero. Puis recevra une seconde ration longue comme un repas sans vin. Il garde la bouche fermée, Valverde tente de se croiser avec la main droite, puis revient vite à son insuffisance: pico, repico, abusiveement, le minimum syndical, sans s'engager, jusqu'à l'entière suivant un pinchazo. Le toro est resté le maître, mais Valverde le sait-il ? Comme si les "bièèèèènnnnn, bièèènnnnnnnnn," bêlés depuis les burladeros, pouvaient changer les choses.
D'emblée, le 39, que reçoit Miletto, affiche une humilité qui lui sera fatale. Après avoir soulevé la cavalerie, il effectue une vuelte de campana, trébuche, repart à la pique pour un simulacre. Muleta accrochée, Miletto peine à lier quelques passes à un toro sans chaarge, diminué,  qu'il expédie d'une entière habile après un pinchazo. Puis s'octroie sans honte "sur l'insistance de sa cuadrilla" une vuelta qui ne s'imposait nullement. Vaya vergüenza!
Son second, manso déclaré, sort seul de la première pique, puis pousse sous la seconde morsure, et recharge pour une troisième embestida, appréciée et applaudie. Par la suite, le torero sera averti par la corne droite de son adversaire. Là aussi, la faena sera profilée, sans s'engager, ni se croiser: un pinchazo, une entière, à suivre....
Le n° 36, destiné à Eduardo Gallo, annonce la couuleur: il défonce les planches de la talenquère, la porte du callejon, où il sème la panique, jusqu'à son retour en piste. Mais la vuelta de campana meurtrière qui suivra cette sortie tonitruante va ruiner  les espoirs des aficionados: le bicho s'éteint totalement, refus du palco de le changer, le toro s'écroule pourtant plusieurs fois, même avant le premier picotazo, la faena sera donc d'infirmier. Ce qui n'empêche pas Gallo de faire la roue, comme un  paon, devant une bestiole sans danger, sans force! Le prometteur charpentier mourra aux planches, en toro encasté, après une entière.
Très armé, aussi, le sixième, et manso, MANSO, qui saute et envoie des ruades, ira quatre fois au cheval, pour arriver gueule fermée à la muleta du petit coq. Et le Baltazar restera le maître du rond, jusqu'à l'entière décrochée sur le côté, qui mettra fin à l'insoluble équation posée au torero.
Conclusion: Président- du jour et du lendemain,- François Gilles, avocat, toujours aux ordres de la piste. A justement refusé l'oreille pour la pétition minoritaire et chauvine en faveur du local Miletto, avant d'abdiquer pour le second toro, -une oreille pour le Gardois, non méritée,-pourtant là aussi face à une pétition minoritaire.
Quand il y a des chêvres, il y a des ballets, avec des figuritas danseurs étoiles.
Quand il y a des des toros, pas de toreros pour s'imposer: mais pas d'aburrimiento, de l'imprévu, de l'émotion...
Quelques images qui en disent plus que tout comment inutile.