SNCF - un retour mouvementé de MARSEILLE à CLERMONT-FERRAND : « Pourtant, ce jour-là, les cheminots n’étaient pas en grève » … [Témoignage]
Deux
militantes du Front syndical de Classe qui revenaient d'une réunion de
leur organisation le samedi 21 avril 2018 à Marseille DONC UN JOUR SANS GRÈVE
relatent leurs péripéties en dénonçant la politique des dirigeants de
la SNCF qui ne manquerait pas d'être aggravée avec l'ouverture à la
concurrence et la privatisation prévue.
En réaffirmant plus que jamais leur solidarité avec la lutte actuelle des cheminots.
Voyage de retour mouvementé pour Danielle et Marie !
TÉMOIGNAGE
Venues
à Marseille pour participer à une réunion du Front Syndical de Classe,
(soit dit en passant que le lieu de rencontre est une adresse à
retenir : l’Ecomotive, au pied des escaliers de la gare St Charles,
accueil chaleureux et repas de qualité), nous prenons le TGV de 17h51,
celui-ci semble être en service depuis longtemps, au regard de son état
intérieur (moquette, sièges très sales). Départ à l’heure, chouette !!
Hélas
à quelques kilomètres de St Charles, et après quelques hésitations, le
contrôleur nous annonce que le conducteur va essayer d’arranger
l’affaire en utilisant la mallette de dépannage. Encore hélas, car c’est
en vain, la seule solution est le retour à St Charles où une nouvelle
rame est mise en place, propre mais…sans climatisation !
Bref,
nous partons enfin, avec cependant 1 heure et demie de retard. Nouvel
incident en gare de Valence, une jeune femme est victime d’un malaise dû
à la chaleur régnant à bord, nouvelle attente pour le diagnostic ;
heureusement pour elle, rien de grave et notre voyage peut se
poursuivre. Arrivée à Lyon La Part Dieu à 21h30 au lieu de 19h54,
inutile de préciser que notre train pour Clermont était parti depuis
20h43. Mais rassurez-vous, la SNCF avait prévu notre prise en charge : 2
chambres à l’hôtel Ibis (69 euros x 2), 2 plateaux repas et les
horaires pour dimanche matin. Merci.
Dimanche matin, nous repartons à 6h55, destination Moulins où nous allons devoir attendre 2h25mn l’Intercité
en provenance de Paris. Oh joie ! Mais pour couronner le tout,
l’Intercité a aussi du retard; et c’est, très fatiguées, que nous
atteignons enfin notre destination !
Nous
apprendrons qu’une de nos camarades repartant sur Nice a connu la même
galère, apparemment il s’agissait de « disjonctions »
Bref….Pourtant, ce jour-là, les cheminots n’étaient pas en grève !
Ils ne sont donc pas à l’origine de ces dysfonctionnements. Peut-être
devrait-on plus chercher du côté du manque de maintenance du matériel et
d’entretien des voies, du matériel parfois vétuste…Ce que les cheminots
dénoncent souvent.
Nous
ne pouvons que soutenir nos camarades cheminots dans leur lutte pour un
chemin de fer digne de ce nom et chaque fois que nous en avons
l’occasion, expliquons autour de nous pourquoi le combat qu’ils mènent
est important.
Total soutien à vous, camarades !