samedi 28 avril 2018

CE JOUR-LA, POURTANT, LES CHEMINOTS N'ÉTAIENT PAS EN GRÈVE.....



Publié par El Diablo


Deux militantes du Front syndical de Classe qui revenaient d'une réunion de leur organisation le samedi 21 avril 2018 à Marseille DONC UN JOUR SANS GRÈVE relatent leurs péripéties en dénonçant la politique des dirigeants de la SNCF qui ne manquerait pas d'être aggravée avec l'ouverture à la concurrence et la privatisation prévue.

En réaffirmant plus que jamais leur solidarité avec la lutte actuelle des cheminots.

Voyage de retour mouvementé pour Danielle et Marie !

 TÉMOIGNAGE

Venues à Marseille pour participer à une réunion du Front Syndical de Classe, (soit dit en passant que le lieu de rencontre est une adresse à retenir : l’Ecomotive, au pied des escaliers de la gare St Charles, accueil chaleureux et repas de qualité), nous prenons le TGV de 17h51, celui-ci semble être en service depuis longtemps, au regard de son état intérieur (moquette, sièges très sales). Départ à l’heure, chouette !!

Hélas à quelques kilomètres de St Charles, et après quelques hésitations, le contrôleur nous annonce que le conducteur va essayer d’arranger l’affaire en utilisant la mallette de dépannage. Encore hélas, car c’est en vain, la seule solution est le retour à St Charles où une nouvelle rame est mise en place, propre mais…sans climatisation !

Bref, nous partons enfin, avec cependant 1 heure et demie de retard. Nouvel incident en gare de Valence, une jeune femme est victime d’un malaise dû à la chaleur régnant à bord, nouvelle attente pour le diagnostic ; heureusement pour elle, rien de grave et notre voyage peut se poursuivre. Arrivée à Lyon La Part Dieu à 21h30 au lieu de 19h54, inutile de préciser que notre train pour Clermont était parti depuis 20h43. Mais rassurez-vous, la SNCF avait prévu notre prise en charge : 2 chambres à l’hôtel Ibis (69 euros x 2), 2 plateaux repas et les horaires pour dimanche matin. Merci.

Dimanche matin, nous repartons à 6h55, destination Moulins où nous allons devoir attendre 2h25mn l’Intercité en provenance de Paris. Oh joie ! Mais pour couronner le tout, l’Intercité a aussi du retard; et c’est, très fatiguées, que nous atteignons enfin notre destination !

Nous apprendrons qu’une de nos camarades repartant sur Nice a connu la même galère, apparemment il s’agissait de « disjonctions »

Bref….Pourtant, ce jour-là, les cheminots n’étaient pas en grève ! Ils ne sont donc pas à l’origine de ces dysfonctionnements. Peut-être devrait-on plus chercher du côté du manque de maintenance du matériel et d’entretien des voies, du matériel parfois vétuste…Ce que les cheminots dénoncent souvent.

Nous ne pouvons que soutenir nos camarades cheminots dans leur lutte pour un chemin de fer digne de ce nom et chaque fois que nous en avons l’occasion, expliquons autour de nous pourquoi le combat qu’ils mènent est important.

Total soutien à vous, camarades !

LA PHRASE DU JOUR.

«Je suis en colère contre ma profession». 

Pour Maurice LEMOINE, les journalistes français qui se rendent au Venezuela ne font pas leur boulot ou qu’en partie, en ne parlant qu’à l’opposition. Il dénonce ainsi une forme d’entre-soi, où les journalistes embourgeoisés français vont à la rencontre de leurs semblables vénézuéliens, les couches aisées de la population. Refusant néanmoins la posture du donneur de leçons, Lemoine parle sans cesse du devoir pour le journaliste de contextualiser l’information, de chercher à comprendre les mœurs, l’histoire et la culture locales. Et ce dernier de citer les brutalités et les meurtres dans chaque camp.
  Maurice LEMOINE, journaliste et globe-trotter(1)

(1) Avant d'être journaliste, il a été: typographe, démarcheur d’assurances au porte-à-porte, distributeur de prospectus, vendeur de (très peu de) machines à écrire, représentant de commerce (particulièrement non doué), homme de ménage dans un Prisunic (technicien de surface, selon l’actuelle dénomination), employé de bureau, veilleur de nuit dans un Club Méditerranée, chauffeur de camion, opérateur-pupitreur, ingénieur commercial, homme de piste à l’aéroport d’Orly, etc. Il a également vécu un an et demi en brousse, au Gabon, comme « Volontaire du progrès » (ce qui lui a laissé entrevoir l’existence de la Françafrique) et un an dans un kibboutz».