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Biden se démasque sur Gaza  

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Nous citons presque intégralement un article du Figaro en ligne, ce qui vous le reconnaîtrez est peu courant pour le blog.

Un projet de résolution au Conseil de Sécrité déposé par les Emirats a recueilli 13 voix en faveur, une contre (États-Unis) et une abstention (Royaume-Uni), après l'invocation sans précédent par Antonio Guterres mercredi de l'article 99 de la Charte des Nations unies permettant au secrétaire général d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales». La France a voté en faveur de ce texte. "Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre", a justifié l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood .

L'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a remercié les États-Unis de «rester fermement à nos côtés», estimant qu'un cessez-le-feu ne serait possible que par la «destruction du Hamas». «C'est un triste jour dans l'Histoire du Conseil de sécurité», a à l'inverse déploré l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour. Mais «nous n'abandonnerons pas». Le projet de résolution, soutenu par près de 100 pays exigeait «un cessez-le-feu humanitaire immédiat», la libération des otages et l'accès humanitaire.

«Alors que la crise à Gaza s'aggrave et qu'elle menace de s'étendre, (le Conseil) ne se montre pas à la hauteur de la mission fondamentale que lui confie la Charte», a déclaré l'ambassadeur français Nicolas de Rivière. Une déception partagée par de nombreux membres du Conseil. «Nos collègues américains ont devant nos yeux condamné à mort des milliers voire des dizaines de milliers de civils palestiniens et israéliens supplémentaires», a abondé l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy.

«En continuant à fournir des armes et une protection diplomatique à Israël qui commet des atrocités (...), les États-Unis risquent de se rendre complices de crimes de guerre», a réagi dans un communiqué Louis Charbonneau, de l’association controversée Human Rights Watch. Malgré le vote du Conseil, Antonio Guterres «reste déterminé à pousser pour un cessez-le-feu humanitaire», a déclaré à l'AFP son porte-parole Stéphane Dujarric. Le secrétaire général avait vendredi matin appelé avec force le Conseil à agir pour éviter «l’effondrement total de l'ordre public» dans la bande de Gaza.

 

ENSAUVAGEMENT ET DÉCIVILISATION (°)

« Emmanuel Macron prétend civiliser par l’absence de civilisation », analyse Roland Gori

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Alors que l’État se prosterne devant le marché, que des jeunes ont brûlé des mairies l’été dernier, et que des groupuscules d’extrême droite organisent de plus en plus d’expéditions punitives, Le psychanalyste Roland Gori s’est replongé dans les processus de civilisation et décivilisation.

Le psychanalyste a tenu à revenir sur le terme de « décivilisation », détourné par l’extrême droite et utilisé par le président de la République lui-même, pour inviter à le remettre dans le bon sens. Ce qui décivilise, estime-t-il, c’est avant tout la toute-puissance d’une aristocratie économique fondée sur la compétition et la domination.

C’est l’affaiblissement de la République sociale qui fait « de l’État une start-up et de la nation une entreprise privée », et met en place une société managériale et élitiste qui porte en elle les germes d’un régime potentiellement totalitaire, comme l’ont montré les travaux de Norbert Elias.

Emmanuel Macron, au sujet des révoltes et des violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, tué fin juin par un policier, a dénoncé une « décivilisation » en cours. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a lui parlé d’« ensauvagement ». Qu’en pensez-vous ?

Le barbare, comme disait Claude Lévi-Strauss, c’est d’abord l’homme qui croit en la barbarie. Ainsi, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ne règlent pas du tout le problème mais l’aggravent. Ceux qui se sont attaqués à des mairies et à des écoles après la mort de Nahel ne sont pas des sauvages : ils sont dans un processus que produit une société quand elle renonce à ses valeurs humanistes.

La République sociale a abandonné la responsabilité qu’elle avait de former les citoyens à s’émanciper eux-mêmes. Elle a renoncé à l’accompagnement, au respect, à l’égalité : on peut dire que la civilisation du partage et des services publics a reculé d’elle-même et s’est auto-mutilée devant une civilisation de la start-up nation en germe depuis des années.

À partir du moment où le président de la République érige la figure de l’homme devenu unique autoentrepreneur de lui-même, il organise l’accomplissement de l’individu dans un rapport de violence aux autres. Cette civilisation de l’affrontement est consubstantielle de la concurrence.

La source philosophique du macronisme, c’est que l’absence de régulation de l’État laisserait faire la nature pour faire apparaître le meilleur de l’individu. Macron prétend donc civiliser par l’absence de civilisation. Au lieu de standardiser la société par la concorde sociale, qui amène les individus à s’autoréguler dans le respect des uns des autres, il organise la loi du plus fort économique, et donc la loi de la violence.

Cette loi rencontre pourtant une part d’adhésion dans la société, y compris dans les banlieues…

Ce modèle néolibéral fait paradoxalement florès dans nombre de quartiers populaires, avec l’idée de triompher seul des difficultés : il s’agit là d’une forme d’identification à l’agresseur. Mais même là les dés sont pipés, puisque beaucoup de jeunes qui rêvent de monter leur boîte pour devenir PDG ne sont pas fils de PDG, et finissent souvent dans l’autoaliénation de l’ubérisation.

À cela s’ajoutent une stigmatisation et une discrimination qui ne sont que le relais des critères d’une société profondément aristocratique, et donc fondée sur la domination de l’autre. Nous nous sommes habitués à l’horreur économique et aux morales numériques. C’est cela la véritable décivilisation : l’idée de valeur fondée uniquement sur la performance individuelle et l’exploitation, quand la civilisation est au contraire un processus collectif fondé sur la coopération.

Si Emmanuel Macron pense qu’il y a décivilisation, elle n’est pas imputable à la religion ou à l’origine d’un individu, mais au fait que le modèle que le président prône lui-même est en réalité incapable de transmettre d’autres valeurs que celles de violence.

Nous vivons l’agonie d’une culture humaniste qu’il faut réinventer plutôt que de précipiter son abandon. Si la réponse du gouvernement est à l’inverse de plus en plus sécuritaire, avec davantage de traque numérique, voire des sanctions faites aux familles des émeutiers, cela agrandira la faille, sans permettre l’adhésion à un ordre ressenti comme vertueux. Se met alors en place une civilisation contraignante, fondée sur la répression normative. En résumé, ou bien nous serons capables de réanimer une République sociale, ou bien nous irons nécessairement vers quelque chose de déterminé par la discrimination, le racisme et la violence.

Le thème de « décivilisation » a été repris ces dernières années par le militant d’extrême droite Renaud Camus, théoricien du « grand remplacement ». Mais on doit en réalité les travaux sur ce terme à Norbert Elias, et ceux-ci vont dans un tout autre sens…

Quand on utilise le terme de « décivilisation », effectivement emprunté au sociologue Norbert Elias, il faut au minimum le situer dans le corps de doctrine qui est le sien. Or, Emmanuel Macron ne le fait pas du tout. Renaud Camus, lui, se livre à une tentative de retournement des travaux d’Elias, car celui-ci l’a utilisé non pas pour expliquer qu’il y aurait une forme de décivilisation pour des causes endogènes ou ethniques, mais au contraire pour analyser comment les Allemands, après la Première Guerre mondiale, se sont décivilisés eux-mêmes jusqu’à devenir des nazis.

C’est précisément ce qui devrait interroger le président de la République : comment une culture humaniste peut perdre la main pour se refonder sur la violence, la force et la haine. Norbert Elias ne fait pas la liste des comportements atroces et terribles des nazis : il s’interroge sur les conditions sociales et culturelles qui les ont rendus possibles en Allemagne dans les années 1930. Il essaie de rendre compte de la barbarisation des nazis en démontrant qu’après l’humiliation de la défaite de 1918 la société allemande va adopter les mœurs de la noblesse et de l’élite aristocratique à laquelle elle prête la victoire de 1870. La bourgeoisie allemande va s’aligner sur ce modèle, sur un code de civilisation fondée sur l’appartenance privilégiée, l’élitisme et la discrimination des autres comme reflet de sa supériorité. L’Allemagne va passer de l’opposition sociale à l’opposition nationale, puis ethnique.

Avec les philosophes français, les révolutions américaine et française avaient permis de réformer les mœurs des peuples par le progrès et la raison. L’Allemagne, dans les années 1930, va de son côté sombrer dans une décivilisation liée à l’éloge de la force et de la compétitivité. Norbert Élias démontre que l’admissibilité de la violence et des inégalités sociales furent des conditions préalables et favorisantes à l’apparition d’une « culture » nazie, tout comme l’identification de tout un peuple à une aristocratie se prétendant supérieure. Or, et c’est cela qui doit interroger nos sociétés, une civilisation des mœurs qui fait prévaloir la concurrence sur la solidarité ne saurait prétendre liquider l’héritage nazi.

Considérez-vous que le capitalisme ouvre la voie à des sociétés encore plus barbares ?

Évidemment, Emmanuel Macron n’est pas Adolf Hitler, mais il se fourvoie complètement quand il prétend lutter contre la décivilisation, puisqu’il n’analyse pas ce qui provoque le processus, et ne mesure pas que les politiques qu’il mène sont celles qui participent à déciviliser. Norbert Elias insiste par exemple sur la place qu’une civilisation accorde aux « faibles ». Plus une civilisation encourage les inégalités et le culte de la victoire sur le dominé économique, plus elle rend difficile l’identification aux dépendants, aux vulnérables et aux mourants. S’ensuit un manque de spontanéité dans l’expression de la sympathie, mais aussi un laconisme dans le contact social, et une marchandisation des tâches et des actions que requièrent le soin et l’assistance.

Tout cela nourrit une déshumanisation qui participe au processus de décivilisation. Le point important pour Norbert Elias est de mettre en évidence que l’habitus national d’un peuple n’est pas fixé biologiquement, mais se trouve étroitement lié à chacun des processus de formation de l’État. Si décivilisation il y a aujourd’hui en France, c’est moins à cause de « barbares » impénitents qu’à la suite des modifications structurelles de l’État français, de son autorité et de ses services publics.

Le politologue Jérôme Fourquet estime que « la décivilisation désigne la difficulté à gérer ses affects et sa frustration », ce qui participe selon lui à la montée du RN…

Qu’est-ce qu’une civilisation ? C’est à la fois des évolutions techniques, le développement des connaissances, une vision du monde, des règles, des principes et des valeurs, un modèle sociétal et social, une éducation, une culture, des rites religieux ou sociaux, un modèle d’habitat et d’alimentation, des règles de savoir-vivre, et bien plus encore. On dit de quelqu’un qu’il est « civilisé » quand il se tient bien, quand il est poli, qu’il adopte le bon comportement selon les situations. L’autocontrôle de soi, de ses pulsions, est au cœur du processus de civilisation social.

Nous n’avons pas besoin que l’État contrôle les individus à partir du moment où ils se contrôlent eux-mêmes par l’adhésion collective à un mode de fonctionnement codé et commun. Mais Jérôme Fourquet fait fausse route dans son analyse, car la décivilisation n’est pas un processus psychologique : c’est un processus politique.

Ce sont des décisions politiques qui transforment et décivilisent. Le sujet est moins lié à des populations qui seraient mal assimilées ou déclassées qu’à la faillite d’un État. Jérôme Fourquet fustige l’« enfant roi » ou l’individu sans limite. Mais le véritable échec intervient sur le plan de la fabrique du citoyen, et sur sa capacité de développement sur le terrain social.

Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de contraintes externes : elles sont déjà omniprésentes. Le modèle de la concurrence sur un modèle de management quasi militaire crée une culture agonistique et prépare au retour d’un régime autoritaire. Ce qui manque, ce n’est pas la coercition, c’est au contraire une culture d’entraide et de paix. La répression et l’idée que seule la violence est la solution, voilà la vraie décivilisation. La police de la pensée aussi.

Quel est le rôle des médias dans ce processus ?

Nous avons aujourd’hui une « société de l’information » chargée de « civiliser » les masses au moyen des médias et des rhétoriques de propagande, en réalité fondée sur les rapports de domination des couches sociales. Nous avons ici un outil fondamental du contrôle social. Un régime démocratique où coexistent plusieurs visions du monde suppose un modèle éducatif puissant et émancipateur, qui rend tout passage à l’absolutisme lent et laborieux, et difficile l’alignement sur un chef. Mais la casse du système éducatif et le contrôle des médias par quelques-uns participent par contre grandement au processus de décivilisation.

 

Interview d'Aurélien Soucheyre publié dans l'Humanité

 (°) LE TITRE  "ENSAUVAGEMENT ET DÉCIVILISATION", LES TERMES D'ENFUMAGE  DÉMAGOGIQUE DE DARMANIN ET MACRON POUR JUSTIFIER LEUR POLITIQUE , EST DE PEDRITO

 

Les autocrates arabes ont définitivement trahi la cause palestinienne

dimanche 10 décembre 2023 par Abdel Bari Atwan        Blog ANC

Les États arabes sont de connivence dans la guerre américano-israélienne contre la résistance palestinienne.Quant-on explique que seul le profit immédiat régie ce monde, les États arabes en administrent la preuve. Le capitalisme impérialiste, quel qu’il soit, est la cause des guerres sans pitié !(JP-ANC)

Il est honteux que des dirigeants arabes aient assisté à la conférence de la Cop28 à Dubaï aux côtés du président israélien Isaac Herzog, alors que ce pays mène un assaut génocidaire contre la bande de Gaza, qui a coûté la vie à au moins 16 000 civils innocents jusqu’à ce jour.

Je comprends qu’il s’agisse d’un événement annuel de l’ONU pour discuter des questions environnementales et du changement climatique, mais le tapis rouge déroulé pour Herzog et ses rencontres avec des dirigeants arabes, notamment ceux des Émirats arabes unis et du Qatar, sont une insulte aux victimes et aux deux millions de personnes qui ont été déplacées de force et privées des éléments essentiels de la vie.

Le président iranien Ebrahim Raisi a boycotté la conférence et la délégation iranienne s’est retirée pour protester contre la présence du président israélien.

Lire également : Pour les dirigeants arabes, la Palestine est avant tout un outil de propagande par Motasem A Dalloul

Les participants arabes auraient dû faire de même, au minimum, ou aller plus loin en rompant tous les liens avec Israël et en fermant ses ambassades, comme l’ont fait plusieurs pays non arabes et non musulmans tels que la Bolivie, le Chili, la Colombie et l’Afrique du Sud.

Les groupes palestiniens qui résistent courageusement à l’assaut, après avoir infligé une défaite historique à l’occupation en attaquant les avant-postes militaires et les colonies entourant la bande de Gaza, ont violemment critiqué l’accueil de M. Herzog à ce moment-là.

Le Hamas a contenu son indignation dans une déclaration polie disant qu’il « espérait que les Émirats arabes unis ne l’auraient pas invité ».

Les États-Unis ont été directement impliqués dans la guerre génocidaire, en transportant par avion des munitions et des missiles vers Israël, en envoyant 2000 soldats pour soutenir l’assaut et en fournissant 14 milliards de dollars pour couvrir les coûts.

Ils préparent maintenant une guerre politique parallèle contre les groupes de résistance, en particulier le Hamas, visant à leur fermer les portes de la plupart des capitales arabes, en particulier Doha (qui, de l’aveu d’un de ses propres officiels, avait ouvert un bureau du Hamas à la demande des États-Unis eux-mêmes et avec l’approbation d’Israël).

Selon un rapport de l’agence Reuters, confirmé par la suite par d’autres médias, le Qatar a déclaré aux États-Unis qu’il était prêt à reconsidérer la présence de dirigeants du Hamas sur son sol une fois que la crise actuelle concernant les captifs détenus par le groupe sera terminée.

L’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin-Hamad, et le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, seraient parvenus à un accord à ce sujet.

Cette campagne contre les mouvements de résistance, initiée par Israël, risque de se retourner contre les États-Unis et leurs intérêts dans la région. Elle alimentera l’extrémisme et renforcera l’attrait de l’axe sino–russe en pleine ascension.

Le Qatar, qui a accueilli le Hamas pour se distinguer politiquement et dans l’opinion publique des autres États du Golfe – des « normalisateurs » en particulier – risque d’être l’un des plus grands perdants s’il cède aux diktats américains.

L’histoire est occupée ces jours-ci à enregistrer les positions prises par les gouvernements arabes, dont la plupart sont en contradiction flagrante avec les valeurs islamiques et les principes de solidarité arabe qu’ils prétendent épouser, puisqu’ils conspirent contre les mouvements qui résistent au nettoyage ethnique et au génocide et qui défendent les lieux saints de Jérusalem au nom des peuples arabes et musulmans.

Quelle que soit l’issue de la guerre de Gaza – et je pense qu’elle se soldera par une défaite stratégique pour Israël, elle pourrait renverser toutes les politiques de soumission qui l’ont précédée à la suite des directives des États-Unis et de leurs appendices dans la région.

Elle pourrait déclencher l’effondrement des régimes de connivence, à l’instar de la période qui a suivi la Nakba de 1948.

Les régimes complices devraient commencer à se faire du souci.

Photo : Combattant de la résistance palestinienne en Cisjordanie sous occupation - Photo : via The New Arab

*Source et Traduction : Chronique de Palestine