mercredi 13 décembre 2023

 

Publié par El Diablo

 

 

Crépol : des policiers auraient livré la liste des suspects et de leurs proches aux militants d’extrême droite

Le 7 décembre 2023

Selon des révélations du « Canard enchaîné », le parquet de Valence mène l’enquête sur les fuites au sein de la police, dont des agents auraient livré à des militants d’extrême droite, pressés d’en découdre, la liste détaillée des suspects impliqués dans la mort de Thomas, à Crépol. Des faits qui révèlent la porosité entre police et extrême droite.

Ils avaient les noms, adresses et numéros de téléphone des neuf suspects, avant de lancer leur tentative d’expédition xénophobe destinée à punir les supposés responsables de la mort du jeune Thomas, tué par un coup de couteau, le 18 novembre devant une salle des fêtes de Crépol (Drôme). Comment cette liste détaillée des suspects et des membres de leur famille est-elle tombée entre les mains de ces militants d’extrême droite qui cherchaient à en découdre, en se rendant à Romans-sur-Isère (Drôme), dans le quartier de la Monnaie, le 25 novembre dernier ?

Cette question serait au cœur des investigations du parquet de Valence, saisi par les familles des suspects, dont certaines, menacées, ont dû changer de lieu de résidence. Le Parquet soupçonnerait des fuites au sein même de la police, et tenterait actuellement d’identifier les agents qui en seraient responsables, selon des révélations du Canard enchaîné, publiées mercredi 6 décembre 2023.

Une centaine de policiers radicalisés

Une enquête dont les conclusions inquiéteraient au plus haut point la Place Beauvau, qui craint selon l’hebdomadaire satirique, les déflagrations de cette « grenade dégoupillée » susceptible de soulever « le couvercle d’une réalité inavouable », à savoir « l’infiltration de l’ultra droite », au sein du ministère de l’Intérieur.

Certains policiers et gendarmes ne prennent par ailleurs même plus la peine de s’en cacher, en diffusant sur les réseaux sociaux des propos xénophobes. Un policier varois avait à cet égard, comme le rappelle Le Canard enchaîné, fini par être suspendu après avoir multiplié sur une boucle Telegram nommée « Fr Deter », pour « Français déterminés », des messages racistes ainsi que des appels à la haine et à la violence.

Parallèlement aux investigations du Parquet, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui ne dépend plus depuis 2014 du ministère de l’Intérieur, continue également ses investigations autour de ce phénomène qui prend de l’ampleur : une centaine de policiers radicalisés à l’extrême droite seraient ainsi dans son viseur.

Le Canard enchaîné souligne par ailleurs que dans toutes ses enquêtes liées aux tentatives d’attentats fomentés par des militants d’extrême droite, la DGSI récolte systématiquement « dans ses filets » plusieurs anciens de la police ou de l’armée et cite pour exemple ce policier retraité arrêté, le 17 novembre dernier, pour avoir fourni des armes « à des néonazis en guerre contre les Antifas ».

Une menace pour la sûreté de l’État

Comme le relève l’hebdomadaire satirique, le 3 avril dernier, Jean-François Carenco, alors ministre des Outre-Mer avait pointé du doigt cette porosité inquiétante entre les institutions et l’extrême droite. S’alarmant de « la présence d’un nombre significatif d’individus connus au titre de leur proximité avec l’ultra droite parmi les forces armées et de sécurité », il avait mis en garde les élus contre « l’infiltration d’institutions sensibles qui entraîne des vulnérabilités susceptibles de mettre en péril des opérations ou d’attenter directement à la sûreté de l’État. »

Un sondage publié en mai 2021 par le Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof) a révélé l’attrait croissant des forces de police pour le Rassemblement national. Au premier tour de l’élection présidentielle de 2022, 44 % des policiers et des gendarmes avaient indiqué leur intention de voter pour Marine Le Pen. Et, dans la perspective évoquée d’un duel Macron-Le Pen au second tour, la proportion d’entre eux prêts à donner leur voix à celle qui était alors la cheffe du RN s’élevait à 60 %.


Stop au racisme occidental

Agora Vox Jules SEYES

Je sais, vous lisez des centaines d’articles de ce type chaque année, votre patience est à bout pour ces discours bien pensant, mais celui-ci va être un peu différent.

Depuis plusieurs jours circulent maintenant des images de palestiniens déshabillés conduits par l’armée israélienne.

Attention, contenu choquant :

https://twitter.com/DUPONTJ60333122/status/1733523703386841314

Les comptes pro israéliens relaient massivement ces extraits.
Alors, bien sûr, je vais vous expliquer en quoi, elles sont choquantes, mais surtout les mettre en relation avec le déferlement de racisme anti russe auquel nous avons assisté.
Surtout, je vais tenter de vous faire comprendre pourquoi ce racisme, en parallèle avec notre obstination à bourrer les oreilles du monde entier avec la Shoah est contre-productif.

 

Commençons par ces images et le simple rappel que ce traitement viole la convention de Genève :
https://www.ohchr.org/fr/instruments-mechanisms/instruments/geneva-convention-relative-treatment-prisoners-war

Celle-ci s’applique :

La Convention s'appliquera également dans tous les cas d'occupation de tout ou partie du territoire d'une Haute Partie contractante,

Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes 

Donc les prisonniers, fussent-ils du Hamas comme le prétendent les Israéliens y sont sujets.

Qu’exige cette convention ?

1) Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention, ou pour toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune distinction de caractère défavorable basée sur la race, la couleur, la religion ou la croyance, le sexe, la naissance ou la fortune, ou tout autre critère analogue.

À cet effet, sont et demeurent prohibés, en tout temps et en tout lieu, à l'égard des personnes mentionnées ci-dessus :

c) les atteintes à la dignité des personnes, notamment les traitements humiliants et dégradants ;

 

Voila pour la partie Juridique, le message envoyé par les forces israéliennes : les conventions de Genève ne s’appliquent pas aux membres du Hamas. Si des prisonniers sont jugés coupables de crime la convention prévoit, je vous le rappelle :

d) les condamnations prononcées et les exécutions effectuées sans un jugement préalable, rendu par un tribunal régulièrement constitué, assorti des garanties judiciaires reconnues comme indispensables par les peuples civilisés.

Donc, si ces hommes sont coupables, ils peuvent être jugés selon le régime du droit commun, voire condamné à mort si le droit israélien le prévoit. À condition de bénéficier d’un procès et d’un avocat.

Ici, rien de tout cela. L’armée Israélienne s’exonère des règles communes.

A cela s’ajoute dans l’affaire de Gaza la décision de madame Percresse : elle a jugé bon de retirer un prix à une personne qui s’était indigné du traitement subit par Gaza. Merci, vous venez d’offrir une magnifique victoire morale et de renvoyer cette personne à sa communauté comme le souhaitent les extrémistes.

 

Voilà, sommes-nous seulement surpris ? Les déferlements du racisme anti Russes auquel nous avons assisté depuis un an, avec déprogrammation d’œuvres Russes, exigence hystérique envers tout citoyen russe de condamner la politique de son pays ont passé, là aussi les bornes.

Nos dirigeants ou le petit monde des médias s’arrogent le droit de décider du bien et du mal, comme nous le savons. Surtout, ils s’arrogent la liberté de mettre des communautés entières à l’index si elles refusent le chantage.

Je rappelle qu’un citoyen là encore ne devrait pas être appelé à condamner son pays, à rompre avec sa famille, sa parenté et ses amis. Nos oppositions envers des gouvernants doivent rester exactement cela : Des divergences entre états. Celles-ci suffisent et vous pouvez respecter les affects des citoyens russes. Sous le régime de leurs dirigeants vivent leurs familles, leurs proches. Vous leur demandez de renier tout cela. Ne vous étonnez pas, s’ils arbitrent alors contre vous.

Car là est le problème de ces politiques : elles sont incroyablement contre-productives. Pour assouvir votre rage, vous nous fabriquez des ennemis mortels. Non content de voir l’occident se débattre dans une série de crises financières et militaires insoluble, vous hypothéquez la bonne volonté dont nous pourrions encore bénéficier pour au moins une génération.
Pensez-vous que les enfants des Russes nous pardonnerons d’avoir contraint leurs parents à choisir ? Que ceux de ces Palestiniens nous pardonnerons cette humiliation publique ? Que les Arabes, brutalement renvoyés à leur communauté auront envie à l’avenir de travailler avec nous ?

 

NON ; mille fois NON, nous éliminons avec constance tous ceux qui pourraient constituer un pont en exigeant une allégeance totale. Le procédé traduit sûrement l’américanisation de nos sociétés, mais l’Europe, autrefois, se croyait civilisée. Permettez-moi de verser une larme sur le tombeau de cette illusion, nous voici revenu à la barbarie.

"Bad or Wrong my country !" Ayez au moins l’honnêteté de l’assumer, mais alors acceptez aussi le corollaire : Sachez respecter ceux nés dans l’autre camp, cela aurait aussi pu vous arriver.

À l’heure de la montée en puissance du sud global, où ces populations trouvent enfin leur chemin vers la modernité, nous choisissons l’occasion idéale pour leur cracher à la figure. Bien au contraire, après nous être ruiné par un sous investissement chronique nous avons organisé notre naufrage et nous persistons à nous comporter comme les seigneurs de la création et à revendiquer une place à laquelle nous ne pouvons plus prétendre. Que nos ancêtres aient eu la chance de trouver la première clé vers la modernité nous a conféré un héritage, pas une qualité intrinsèque.

Jamais, je n’aurais cru rédiger un jour un article sur le racisme, mais nous avons passé les bornes.

Pendant des années, le racisme ce fut pour moi des Idalgo occupées à se dédouaner de ses voyages, car elle avait été à Auschwitz. Un truc d’imbécile désireux de couvrir leurs turpitudes morales.

Pendant des décennies, ces gens nous brisaient les oreilles, mais cela restait un folklore sans grande importance. Une sorte de culte du cargo fait par des individus auxquels leur insignifiance tenait lieu de paravent.

Confis dans leur ghetto moral, ils ignoraient le terrible jugement d’Aimé Césaire dans le discours sur le colonialisme :

Oui, il vaudrait la peine d'étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d'Hitler et de l'hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du xxe siècle qu'il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l'habite, qu'Hitler est son démon, que s'il le vitupère, c'est par manque de logique, et qu'au fond, ce qu'il ne pardonne pas à Hitler, ce n'est pas le crime en soi, le crime contre l'homme, ce n'est pas l'humiliation de l'homme en soi, c'est le crime contre l'homme blanc, c'est l'humiliation de l'homme blanc, et d'avoir appliqué à l'Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu'ici que les Arabes d'Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d'Afrique.

Merci, voila la bonne conscience que l’homo occidentalus s’était acheté grâce au procès de Nuremberg et le don de la Palestine aux Israéliens ravalés au rang de hochet sans valeur. Déjà à l’époque il tendait à notre soi-disant supériorité morale un miroir hideux et sans complaisance.

L’avons-nous écouté ? Bien sûr que non, au contraire, nous avons redoublé dans la condamnation pour nous acheter un peu plus de bonne conscience. Quelques centaines de skinheads et de vieux professeurs d’universités contestaient-ils l’existence des chambres à gaz ? Nous votions les lois Gayssot pour punir le négationnisme. Nous en étions certainement plus moraux, ou pas, mais ainsi un terrorisme a pu s’installer dans nos médias. Tout opposant devenait contraint d’assumer sa soumission au nouveau dogme, peu importait si oui ou non son discours concernait le sujet et Chouard, parmi d’autres, en a fait les frais. Notre vie démocratique y a beaucoup perdu.

Comme le culte du cargo, nous avons fait de la condamnation du nazisme un totem de vertu. Nous nous sommes concentré sur l’objet pour mieux oublier l’esprit.

Faut-il s’étonner que le reste du monde témoin de nos simagrées nous regarde avec condescendance ?

Et encore, le pire restait à venir. Dans notre décadence, il nous restait à gratter le fond de la boue de la poubelle. Passe encore que nos médias ignorent les massacres en Afrique (Souvent perpétrés avec l’aide de nos multinationnales ou pour elle, demandez aux Katanguais). Non, avec l’ukraine nous avons fait mieux : Pour préparer le pays à une guerre contre la Russie nous l’avons livré aux héritiers moraux et idéologiques de ce Hitler que nous prétendions combattre. Quel meilleur exemple de la géométrie variable de nos principes ?

Nous y sommes parvenus et maintenant, nous laissons l’armée Israélienne à son tour traiter ses prisonniers avec des méthodes que les traités internationaux réprouvent.
Comme quoi comme le disait Aimé Césaire, ce que nous ne pardonnons pas, ce n’est pas le crime en lui-même, mais le crime contre l’occidental.

 

Le crime contre le seigneur au moment où déchu de son piédestal, il s’effondre dans la poussiére. Alors, certes l’heure de la petitesse sonne à l’instant où la miséricorde1 s’approche de notre jugulaire, mais nous aurions pu faillir sans déroger !

 

1Poignard du moyen age concu pour permettre au piéton d’achever les chevaliers dans leurs armures.

 

Edito

Le gouvernement prépare un plan d’attaques néo-libérales : il faut en finir avec le dialogue social

Quelques mois après la réforme des retraites, le gouvernement compterait à nouveau s’attaquer aux droits des travailleurs. Une offensive contre le monde du travail dans un contexte d’inflation, de précarité toujours croissante et de durcissement autoritaire du régime, qui souligne l’urgence de rompre avec le dialogue social.

Nathan Deas blog el diablo

5 décembre


 

La surenchère raciste actuelle et le durcissement autoritaire du régime ne semblent pas suffire au gouvernement. Quelques mois après la réforme des retraites et après s’en être déjà pris aux droits à l’assurance chômage, avec notamment la baisse de 25% de la durée d’indemnisation de l’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits depuis le 1er février, le gouvernement devrait en effet revenir à la charge sur le terrain « social ». Sur fond de croissance en berne (l’activité s’est contractée à 0,1% au troisième semestre), de chômage qui augmente (le taux de chômage a récemment atteint les 7,4% selon l’Insee) et de prévisions économiques sombres pour 2024 selon l’OCDE, Emmanuel Macron, chercherait les moyens de « relancer » son second quinquennat.

Cette « relance » devrait passer par une nouvelle batterie de réformes néo-libérales alors que les injonctions des agences de notation internationales, Standard & Poor’s en tête, à rendre la France plus attractive pour les investisseurs étrangers en réduisant la dette et en cassant le modèle social se font de plus en plus pressantes. Dans cette perspective, à l’invitation de la première ministre Elisabeth Borne, Bruno Le Maire le ministre de l’Economie, et Olivier Dussopt le ministre du travail, se sont réunis ce lundi à Matignon pour mettre en scène le lancement de nouveaux « chantiers de réflexion visant à soutenir l’emploi en France ». L’occasion de ressortir les vieux poncifs macronistes – « déverrouiller », « libérer la croissance », etc - et d’annoncer en langage moins policé qu’il faudra « redoubler d’efforts » dixit le ministre du Travail.

Plusieurs pistes sont à l’étude. L’exécutif prévoit notamment de ressusciter l’idée d’une « loi Macron 2 », près de dix ans après la première qui contenait une série de mesures libérales. Une « loi Pacte II » pourrait ainsi être présentée début 2024 et visera à « accélérer le désendettement » et à « transformer notre modèle social » explique Le Parisien. Des attaques contre le code du travail seraient également à l’ordre du jour. Ainsi, certains, au sein de la macronie, appellent à « favoriser la concurrence » en accordant « aux jeunes entreprises la possibilité de déroger aux accords de branches » explique toujours le journal. Une offensive qui devrait aussi concerner la fonction publique. Un projet de loi spécifique serait actuellement à l’étude et pourrait arriver en Conseil des ministres au premier trimestre 2024. Objectif selon le ministre Stanislas Guerini : « permettre d’entrer, bouger et sortir plus facilement de la Fonction publique, de mieux récompenser les agents méritants, et de donner plus de marge de manœuvre aux élus et aux employeurs localement ».

Un retour aux « fondamentaux du macronisme » qui s’accompagne d’un deuxième volet, consistant en une nouvelle attaque en règle contre les chômeurs. Cette semaine, Olivier Dussopt et Bruno Le Maire ont indiqué tour à tour vouloir cibler les ruptures conventionnelles et la durée d’indemnisation des seniors au chômage. En clair, le gouvernement souhaite mener l’offensive sur deux fronts : flexibiliser davantage le travail et nous contraindre à accepter n’importe quel emploi. Ce samedi, Bruno Le Maire, à l’occasion d’un entretien au Parisien défendait à ce titre vouloir réduire également le délai de recours après un licenciement, pour le faire passer d’un an à deux mois.

Six mois après le passage en force de la réforme des retraites, le gouvernement entend ainsi repartir à l’offensive contre les droits des travailleurs. Une offensive facilitée par l’attitude des directions syndicales depuis la rentrée. En effet, l’intersyndicale, qui se félicitait en juin de maintenir son unité après la bataille, a choisi de jouer à fond le jeu du dialogue social, délaissant totalement la rue à l’exception d’une journée interprofessionnelle sans lendemain. Une logique qui est allée de pair avec la signature par une partie des directions syndicales d’accords scandaleux sur l’assurance-chômage ou l’Agirc-Arrco, qui a laissé le champ libre au gouvernement pour reprendre l’offensive.

Symbole de l’impasse de cette stratégie, le gouvernement cherche ces derniers jours à imposer aux syndicats de valider les mesures proposées par le ministre de l’Economie dans le cadre des « négociations » sur l’emploi des séniors, faute de quoi il refusera de ratifier l’accord sur l’assurance-chômage déjà signé et imposera d’autres dispositions permettant de réaliser un total de 440 millions d’euros d’économie sur la période 2024-2027. Pourtant, tandis que l’intersyndicale a annoncé vouloir perdurer comme le note Rapport de Forces, mais dans un format allégé, limité à quelques réunions annuelles, c’est la stratégie basée sur le dialogue social qui reste à l’ordre du jour.

Alors que de nouvelles offensives se préparent, que l’inflation persiste et que les salaires ne suivent toujours pas, il est grand temps de tirer le bilan d’une attitude qui ne fait que désarmer les travailleurs. A l’heure actuelle, le manque de perspectives portées par le mouvement ouvrier ne peut qu’alimenter un repli dangereux, dans une séquence réactionnaire marquée par l’offensive de la loi immigration, le durcissement bonapartiste du régime et l’irruption des groupuscules d’extrême droite qui surfent sur le climat raciste et sécuritaire entretenu par le gouvernement.

A l’inverse, c’est la construction d’une riposte dans la rue qui pourrait permettre de commencer à articuler une réponse à l’ensemble des fronts ouverts par le gouvernement. Le mouvement ouvrier a un rôle à jouer pour lier les différentes batailles, contre les nouvelles attaques anti-sociales qui se profilent, la loi immigration mais aussi contre l’extrême-droite et l’ensemble des mesures sécuritaires et racistes du gouvernement et de la droite sur lesquelles elle surfe. Cela implique d’exiger des directions syndicales la rupture avec le dialogue social et la construction d’un plan du mouvement ouvrier, en alliance avec l’ensemble de celles et ceux qui subissent les attaques du gouvernement, et notamment des travailleurs et des jeunes mobilisés pour la Palestine, pour imposer un autre agenda.


 

 

Publié par El Diablo

 

 

Dominée par l'Occident, l’ONU survivra-t-elle ?

Les acteurs mondiaux pourraient décider que l’organisation est trop dominée par l’Occident et rechercher un nouvel arrangement au XXIe siècle, prévoit Andreï Souchentsov, directeur des programmes du Club Valdaï.

Cet article a été initialement publié par RT en langue anglaise.

Le monde est entré dans une période de changements qualitatifs qui modifieront de manière irréversible la structure du système international et marqueront le début d’un nouveau format pour les affaires internationales. Au cours des 100 dernières années, l’humanité a tiré plusieurs leçons importantes des situations comme celle dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

L’une d’elles a été une compréhension commune de la valeur de la vie sur la planète et la prise de conscience que l’humanité possède des pouvoirs de destruction catastrophiques, dont l’utilisation imprudente pourrait entraîner la mort de notre espèce.

Cet intérêt commun continue d’unir les pays chefs de file dans l’effort d’éviter une guerre nucléaire mondiale et de préserver le contour général de la stabilité dans les relations internationales. Cependant, cela n’exclut pas les zones de tensions militaires régionales et locales.

Néanmoins, l’ONU et son Conseil de sécurité continuent de remplir l’objectif principal pour lequel ils ont été créés – empêcher une confrontation dévastatrice entre les grandes puissances. À cet égard, l’institution reste toujours pertinente.

L’ONU, vulnérable à la manipulation occidentale

Souvent, des questions techniques sur l’emplacement du secrétariat de ces organisations aux États-Unis et dans les États d’Europe occidentale suscite un discours occidentalo-centré. Ces pays peuvent également monopoliser l’esprit et le paradigme de l’engagement au sein de l’appareil. L’ONU, par conséquent, est vulnérable à la manipulation occidentale et cesse d’être une plate-forme véritablement multilatérale. On y voit souvent des pressions de la part des grands pays occidentaux sur les petites et moyennes puissances et leurs représentants, dont beaucoup gardent leurs biens matériels et leur épargne dans ces États ou y envoient leurs enfants pour étudier. Cela les rend sensibles à un tel moyen de pression.

Le véritable multilatéralisme et l’inclusivité de cette organisation sont progressivement balayés par l’Occident. L’ONU reflète de moins en moins la diversité civilisationnelle des relations internationales contemporaines. Elle risque de devenir moins efficace qu’elle ne l’était il y a quelques décennies en raison de ses préjugés occidentaux importants.

Parallèlement, l’état actuel de l’ONU est le reflet des relations et des crises internationales d’aujourd’hui. La situation ne reviendra pas à la normale tant qu’un nouvel équilibre mondial des forces ne deviendra pas évident pour tous. C’est le manque de vision nette de ce à quoi ressemble un tel équilibre qui désoriente à la fois l’appareil de cette organisation et de nombreux pays, comme on peut le voir à l’Assemblée générale des Nations unies.

Réformer l'ONU ou créer un autre organe ?

Une fois un nouvel équilibre trouvé, les États clés participant à ce système décideront s’il est nécessaire de réorganiser l’ONU, de la réformer ou de créer un autre organe pour la remplacer afin de régir les relations entre eux de manière raisonnable.

Les États-Unis tentent de dépeindre la crise ukrainienne comme un bouleversement mondial qui définira le caractère de l’ensemble du XXIe siècle, offrant aux pays un choix manichéen entre le noir et le blanc. La plupart des États voient les opportunités que la crise leur offre et essaient d’en tirer un avantage. Mais, en même temps, de nombreux acteurs puissants se rendent compte que les mesures prises par les États-Unis contre la Russie et la Chine pourraient très facilement être appliquées à eux-mêmes et prennent la décision rationnelle de rejoindre les BRICS.

L’humanité a frôlé à plusieurs reprises un conflit nucléaire majeur au XXe siècle, mais à chaque fois le bon sens a prévalu. La Guerre froide a été utile dans la mesure où elle a dégrisé les têtes brûlées et a clairement montré que la sécurité et la stabilité internationales sont tout autant préoccupantes pour tous et nécessitent des efforts considérables pour être maintenues. C’est pourquoi, dans la crise des missiles de Cuba et dans plusieurs autres épisodes où des armes nucléaires auraient pu être utilisées, les deux parties ont évité d’avoir recours à ces instruments pour parvenir à leurs fins politiques.

Malheureusement, cette pratique et cette expérience disparaissent en tant qu’outil précieux dans la pensée stratégique de nombreux États occidentaux. Nous entendons des déclarations selon lesquelles il est possible, par exemple, de transférer des armes nucléaires en Ukraine. Cela nous amène à nous interroger sur le caractère raisonnable et sur la santé mentale de certains en Occident.

La Russie, avant d’autres pays, a dû faire face à la nécessité de déterminer des règles optimales d’interaction avec l’Occident, qui seraient différentes de ce que l’Occident lui-même offre à tous les États du monde. Ces principes ont été façonnés par des experts russes au cours de plusieurs décennies et intéressent maintenant de nombreuses personnes en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Il est possible qu’au fil du temps, un large consensus international s’établisse sur le fait que ces idées constituent la base la plus raisonnable des interactions entre les États au XXIe siècle.

Vu sur l’application RT News

 

 

La Macronie dans les cordes après le rejet de la loi scélérate Macron Borne Darmanin sur l’immigration.

Coup sur coup, on apprend non sans déplaisir excessif que, ce 11 décembre  2023…

a) la commission gouvernementale « sur la parentalité » présidée par la très macroniste Aurore Bergé vient d’exploser avant même de s’être réunie. En effet, trois experts pressentis pour y participer viennent d’en démissionner avec fracas à la suite des annonces médiatiques de Bergé préjugeant des conclusions de cette commission dans un sens ultra-répressif (infliger de lourdes amendes ou imposer des travaux d’intérêt général aux « parents défaillants » – souvent des mamans pauvres, isolées et travaillant dur dans la journée – d’enfants commettant des délits).

b) Et surtout, le gouvernement Borne et sa vedette censément « présidentiable », le superflic Gérald Darmanin, l’homme qui ne sait plus quoi faire pour « coller » à l’ultraréaction RN et LR, ont subi un cuisant camouflet en perdant le vote parlementaire préalable au débat officiel sur le projet de loi « immigration ». 

Par-delà les questions de fond que soulèvent ces défaites à répétition du pouvoir (la droitisation sans limite du pouvoir atteste que le « ni droite ni gauche » macroniste est intenable dans la durée), ce vote souligne à nouveau la totale illégitimité démocratique d’un pouvoir qui ne tient qu’à coups de 49/3, qui a piétiné l’opposition massive des travailleurs français à la contre-réforme des retraites, et dont le chef de file méprisant n’a jamais dû son élection (au rabais: 20% environ des inscrits) qu’au fait que le RN lepéniste est, ou était du moins jusqu’ici, encore plus détesté que lui dans le pays. 

Rappelons par ailleurs que :

  • comme les deux présidents qui l’ont précédé depuis le « Non » retentissant des Français à la Constitution européenne, à savoir Sarkozy et Hollande, Macron est foncièrement illégitime aux yeux de tout vrai républicain. En effet, il gouverne dans le cadre du Traité de Lisbonne qui n’est rien d’autre qu’un condensé de cette constitution européenne que le peuple français avait cru rejeter le 29 mai 2005; si bien qu’en réalité, et par la volonté de son oligarchie antinationale, notre pays est depuis lors sous tutelle supranationale, ce qui délégitime tout « président » – en réalité, tout proconsul de l’UE atlantique – acceptant de « gouverner » dans ce cadre fondamentalement illégitime. Macron fait même encore pis que ses prédécesseurs puisqu’il force les Maires de France à arborer le prétendu drapeau européen sur les Maries alors qu’en 2005, ce symbole de l’Etat supranational, indissociable de la Constitution européenne à l’égal du prétendu « hymne européen », a été rejeté par le suffrage universel en même temps que l’était le défunt « TCE ».

au second tour des législatives 2022, 55% des Français se sont abstenus (sans compter toutes les autres élections omme les régionales de juin 2021 qui ont connu un taux d’abstention record de 66% !) car ils ont instinctivement compris que, dans le cadre du dispositif hautement antidémocratique du « quinquennat », qui subordonne de fait la législative à la présidentielle (donc le pouvoir législatif au pouvoir exécutif!), l’élection législative n’a d’autre fonction que celle de confirmer la toute-puissance du monarque présidentiel investi un mois plus tôt. Macron n’a donc même pas la majorité dans une Assemblée nationale élue au rabais et qui ne représente elle-même que 45% des Français ! Qu’adviendrait-il de ce président archi-impopulaire (le monde entier l’a constaté en entendant la bronca qu’il a subie au Stade de France lors de l’ouverture de la Coupe du monde de rugby) s’il ne recrutait à tour de bras des C.R.S., lui dont chacun sait bien qu’il a eu très chaud quand les Gilets jaunes de 2018-2019, cette graine de nouveaux Sans Culottes, entreprirent d’ « aller le chercher chez lui » (comme dit la chanson) en tentant de forcer l’enceinte de l’Elysée?

Dans ces conditions, la question que nous, PRCF, qui sommes à la fois franchement communistes, 100% républicains et 1000% antifascistes, ne nous lasserons pas de poser est : Que faire pour que cet affaiblissement fort bien venu du proconsul hexagonal de l’UE-OTAN et du MEDEF permette au mouvement populaire de reprendre l’offensive tous azimut ? Une offensive qui signifiera : abrogation des contre-réformes, des privatisations, des délocalisation et des lois liberticides, augmentation générale des revenus du travail, baisse des dépenses d’armement et défense de la paix mondiale, reconquête de la souveraineté du peuple français, retour du monde du travail au centre des problématiques sociopolitiques.

Mais d’abord, citoyens et camarades, que ne surtout pas, que ne surtout plus faire si nous voulons vraiment réaffirmer la souveraineté populaire face à l’illégitimé macroniste?

Répétons-le : il faut d’abord cesser de RELEGITIMER PITEUSEMENT le Macronat, comme l’ont successivement fait TOUTES les confédérations syndicales à la suite de la CFDT, puis TOUS les partis politiques – y compris hélas ceux qui se disent « insoumis » ou « communiste »! – en courant ensemble ou séparément à Matignon ou à l’Elysée au moindre coup de sifflet de cette clique minoritaire et dangereuse pour le pays comme on le voit notamment avec sa politique étrangère déshonorante pour la France sur tous les théâtres étrangers – Ukraine, Proche-Orient ou Afrique. Dirigeants confédéraux de la CGT, de FO et de la CGC, allez-vous enfin cesser de suivre la CFDT euro-béate et Macron-compatible? Allez-vous enfin comprendre que le « dialogue social » – et c’est encore plus vrai avec Macron qu’avec tous ses prédécesseurs – n’est qu’une MISE EN SCENE où les salariés figurent les dindes que l’on plume à Noël pendant que le MEDEF dicte sa loi avec la complicité de l’UE et sous la supervision de l’OTAN ? 

Et sur le plan proprement politique, les dirigeants du P »C »F et de LFI, – ne parlons même pas d’un PS qui n’a jamais rien fait d’autre que collaborer avec le Capital – vont-ils encore longtemps continuer de cautionner  et de ventiler ce pouvoir à bout de souffle en le traitant comme le représentant qualifié d’un peuple travailleur que l’Elysée et Matignon piétinent chaque jour davantage (cf. leur acharnement récent contre les indemnités chômage et les mesures humiliantes prises par le Macronat contre les titulaires du RSA) ?

Surtout, l’heure est à la vraie radicalité. Celle-ci ne consiste pas à cultiver « le bruit et la fureur » à la manière d’un Mélenchon dont les harangues cachent mal les ralliements de principe à la « construction » européenne et le soutien de fait à l’OTAN en Ukraine – mais à aller à la racine des choses. Or la racine du « mal français », c’est l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, c’est l’U.E., cette prison des peuples en passe de se muer dictatorialement en « Etat européen », c’est l’OTAN, qui nous entraîne dans une confrontation mondiale avec les Russes et les Chinois sous l’égide des USA, et surtout, c’est ce système capitaliste mortifère qui écrase les peuples, les travailleurs et l’environnement, et dont la Sainte Trinité Macronat-UE-OTAN est l’expression condensée dans notre pays. Tant que la gauche populaire n’osera pas affronter ces quatre fléaux que sont l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme, dont Macron est l’exécutant affaibli bien qu’agressif, on l’aidera à rester en place et on fera par-dessus le marché le jeu de Le Pen, cette fille de milliardaire qui, elle l’a dit cent fois, ne veut pas plus sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme que ne l’a fait son homologue italienne Giorgia Meloni, l’admiratrice éhontée de Benito Mussolini ! 

Car la grande bourgeoisie « française » en difficulté s’oriente de plus en plus vers un « saut fédéral européen » qui signifie la mort de la France indépendante, de ses acquis sociaux et surtout, de la possibilité même d’une alternative révolutionnaire pour notre peuple. Il importe donc de délégitimer, non seulement le Macronat, mais le carcan européen lui-même et, par ricochets, l’extrême-droite euro-atlantique qui attend son heure. Car si le Macronat, suivi par les LR, le RN et Zemmour (faussement « patriotes », en réalité serviles envers Berlin et Washington) ainsi que par la fausse gauche « euroconstructive », parvient à dissoudre prochainement la France dans l' »Empire européen » (dixit Bruno Le Maire) en gestation, l’oligarchie « française » et le sacro-saint « investissement étranger en France » seront enfin tranquillisés et socialement « sécurisés » : en effet, quand il y aura désormais trois millions de manifestants en France, ou des centaines de milliers de Gilets jaunes bloquant les transports et les « villes-centres », et plus encore quand ces deux forces convergeront pour bloquer le temps qu’il faudra le profit capitaliste, alors oui, le « libero » ultime du système capitaliste qu’est l’UE-OTAN se chargera de tacler très haut, et à main armée s’il le faut, la canaille à l’offensive de ceux que Macron nomme avec mépris « les Gaulois réfractaires ». La grande bourgeoisie « bien de chez nous » disposera alors très « démocratiquement », pour mater le peuple français insurgé pour ses droits, de l' »armée européenne », de la « gendarmerie européenne » et si besoin est, des armées de l’OTAN que les résolutions parlementaire récemment adoptées à Strasbourg, voire à Paris, prévoient déjà de laisser circuler à leur guise dans toute l’Europe, tant il est vrai qu’à l’heure actuelle, fascisation, casse sociale, euro-dissolution nationale et marche à la guerre impérialiste avancent d’un même pas ! 

Or, à quel moment ces dispositifs de légitimation pseudo-démocratiques de l’ « Etat fédéral européen » centré sur Berlin et piloté depuis Washington seront-ils de fait « validés » par le suffrage universel ? La réponse est simple, et pour obtenir ce qu’elle cherche, l’UE vient d’investir 65 millions d’euros dans une campagne d’affichage continentale (en anglo-américain bien entendu car ils méprisent notre langue autant qu’ils nous méprisent nous !) et qui proclame déjà sur les murs des villes de France : « YOU ARE E.U. ! » (« vous êtes l’UE »). Le but est de vous appeler à voter – voire à voter n‘importe quoi pourvu que vous les cautionniez en vous rendant aux urnes ! – aux européennes de juin. Si vous voulez valider l’UE – pardon, l' »EU » – allez donc voter à ce scrutin de dupes : les eurocrates et les oligarques, Macron en tête, ne demandent en effet qu’une seule chose, c’est que plus de 50% des gens valident le scrutin en s’y déplaçant, peu leur importe au fond le bulletin choisi et Macron l’avait dit pratiquement ainsi en 2019. Ensuite, le « parlement européen » validé par l’électorat peu conscient du saut fédéral en cours lancerait le processus conduisant à l’Etat européen et DESTITUERAIT définitivement le peuple français de tout vestige de sa souveraineté… donc de sa dynamisme révolutionnaire persitant tant il est vrai que, comme l’a dit Jean Jaurès, « l’émancipation nationale est le socle de l’émancipation sociale »…

Le PRCF n’a cure de jouer avec les mots « révolution », « République », « souveraineté populaire ». Il est donc totalement loyal envers le peuple travailleur quand il lui dit : vous tous qui ne voulez plus de Macron et qui voulez qu’émerge la seule alternative légitime qui soit, c’est à dire le peuple français lui-même se souvenant de 1789, de la Commune de Paris ou de l’immense grève ouvrière de mai-juin 1968, n’aidez pas à relégitimer ce pouvoir moribond et d’autant plus dangereux. Tout d’abord, refusez que ceux qui disent vous représenter à gauche retournent veulement « négocier » avec ces destructeurs de France déjà minoritaires dans les urnes, dans la rue et au Parlement.

Et le 9 juin prochain, engagez-vous à nos côtés pour qu’une majorité de Français, ouvriers, employés, précaires, petits et moyens retraités, paysans travailleurs, auto-entrepreneurs, enseignants, étudiants, BOYCOTTENT MASSIVEMENT, politiquement et consciemment le scrutin supranational, et à travers lui le cadre supranational lui-même de sorte qu’à la sortie du scrutin, nous puissions ensemble exiger, par ex., un référendum permettant au peuple français de briser le carcan européen… et de chasser enfin, par la même occasion, son malfaisant proconsul élyséen. 

12.12.23 – par Floréal PRCF

Braun Pivet elle est livide et tremblante. Darmanin, il a le seum de sa vie. C'est beau

Toujours plus de bonne monnaie pour financer le bide ukrainien ?

Cet experts américain qui travaille pour un organisme de la CIA et qui a des sympathies républicaines décrit un engrenage, non seulement celui de guerres perdues, d’alliés de plus en plus proches de la faillite, mais de l’incapacité pour les politiciens des Etats-Unis d’adopter une autre logique que celle qui les enfonce dans le désastre. Le président ukrainien Zelensky s’est rendu à Washington pour obtenir davantage de fonds américains pour son effort de guerre perdue. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Par STEPHEN BRYEN 12 DÉCEMBRE 2023


L’Ukraine dépend de l’aide américaine pour maintenir son armée dans la lutte contre la Russie. Image : Facebook / Centre GMK / Capture d’écran

Le président Joe Biden fait pression pour obtenir plus d’argent pour l’Ukraine et résiste, du moins jusqu’à présent, aux efforts des républicains pour inclure des dispositions strictes en matière de sécurité frontalière dans le projet de loi sur l’aide.

Il y a des négociations entre la Maison-Blanche et les républicains sur la question de la frontière, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de percée. Il semble de plus en plus que Biden va essayer de faire obstruction aux républicains et obtenir son argent ukrainien sans conditions.

Cela aide à expliquer pourquoi Biden a invité le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington. Zelensky vient d’assister à l’investiture du nouveau président argentin, Javier Milei.

Son apparition en Argentine (où il a également eu un bref dialogue avec le Premier ministre hongrois Victor Orbán) est difficile à expliquer car la situation sur le champ de bataille en Ukraine se détériore.

Milei a de la sympathie pour l’Ukraine, mais l’Argentine ne peut offrir que de la sympathie, car le pays est en faillite. (Il en va de même pour l’Ukraine, mais les États-Unis et l’UE financent son budget.)

Milei peut offrir des câlins à Zelensky, mais pas d’argent. Crédit photo : Twitter

Zelensky a été invité par le chef de la majorité, Chuck Schumer, et le chef républicain, Mitch McConnell, à s’adresser au Sénat américain, probablement lors d’une réunion à huis clos. Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, rencontrera également M. Zelensky. L’administration Biden espère que l’apparition de Zelensky poussera le soutien à l’aide à l’Ukraine jusqu’au pinacle.

La Maison-Blanche a peut-être raison. Les républicains sont quelque peu divisés sur l’aide à l’Ukraine, bien qu’unis sur la volonté de fermer la frontière sud des États-Unis.

Mais les républicains ont déjà renoncé à presque tout ce qu’ils voulaient dans la loi sur l’autorisation de la défense nationale et sont susceptibles de plier sur l’aide à l’Ukraine parce qu’ils risquent d’être attaqués pour avoir vendu les Ukrainiens ou même forcé une guerre avec la Russie en Europe, comme l’affirment Biden et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.

En Ukraine, les forces russes gagnent du terrain dans des batailles clés autour de Bakhmut, Avdiivka, Bohdanivika, Marinka et Novomikhailovka. Alors que les Russes semblent en mesure de renforcer leurs troupes si nécessaire, il est devenu beaucoup plus difficile pour l’Ukraine de le faire parce que l’artillerie russe peut frapper les zones de rotation dans de nombreux cas et que l’Ukraine a moins de soldats à jeter dans les multiples batailles qui se déroulent dans l’est et le sud de l’Ukraine.

L’une des batailles les plus curieuses a lieu dans le petit village de Krynky, sur la rive orientale du fleuve Dniepr, à l’ouest de Kherson.

La tête de pont ukrainienne sur la rive orientale du Dnipro et la zone forestière où se déroulent les affrontements les plus intenses. Image : Reportage en Ukraine

À la suite de la destruction du barrage de Kakhovka en juin 2023, Krynky a été presque complètement submergée et la plupart des habitants ont fui. À la fin du mois d’octobre, l’Ukraine a commencé à transporter des troupes de l’autre côté du Dniepr pour créer une tête de pont à Krynky.

Les Ukrainiens ont pu déplacer des troupes, mais presque pas de blindés car ils manquaient de moyens de transport pour l’équipement lourd. Néanmoins, le déplacement des troupes, principalement la nuit, a connu un certain succès jusqu’à ce que les Russes introduisent des drones Lancet à vision nocturne. Maintenant, essayer de réapprovisionner les troupes à Krynky et d’amener de nouveaux soldats s’avère extrêmement difficile.

Pour autant que l’on puisse en juger, l’idée originale de la tête de pont de Krynky était une diversion pour forcer les Russes à utiliser davantage de leur armée pour lutter contre les Ukrainiens à Krynky. Dans une certaine mesure, il y a eu le résultat escompté, mais cela ne semble pas avoir eu d’impact significatif sur les forces russes combattant ailleurs en Ukraine.

Pendant ce temps, les troupes de la Marine ukrainienne, renforcées par intermittence mais à un coût élevé, ne vont précisément nulle part et perdent certains de leurs meilleurs soldats. Un service d’information d’Odessa appelé Dumskaya (qui signifie Douma, ou Parlement) appelle à retirer les troupes de Krynky avant qu’elles ne soient toutes détruites.

Nikolaï Larine, journaliste à Doumskaya, écrit : « Des marins traversent la rivière par des moyens improvisés, et la plupart sont tués sur le chemin du rivage. Ceux qui ont survécu et traversé seront exposés à tout ce qui se trouve dans l’arsenal de la Russie. De là, ils n’évacuent pas les blessés. Les gens sont tout simplement constamment jetés dans la rivière, vague après vague ».

La critique de la guerre et des tactiques de guerre est assez inhabituelle en Ukraine. Mais Larine va assez loin lorsqu’il écrit : « C’est un très mauvais style de guerre ! Nous sommes convaincus que les tentatives continues de préserver ces parcelles de terre sont un crime. Nous serons probablement accusés de nuire, mais nous ne pouvons plus nous taire ».

Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a un plan astucieux. Photo : Capture d’écran Twitter

L’Ukraine gaspille des forces pour des causes perdues dans le sud et l’est. Pourtant, le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, a déclaré : « L’Ukraine prépare un plan astucieux pour l’année prochaine qui forcera les Russes à quitter la Crimée pour toujours. Quand vous l’apprendrez, vous serez surpris ». (Nuances de Baldrick de Black Adder !)

Le Congrès finira par débourser des milliards de dollars supplémentaires pour l’Ukraine, mais peu importe le nombre de dollars dépensés pour résoudre le problème, il est peu probable que cela change le scénario du champ de bataille.

Stephen Bryen, qui a été directeur du personnel du sous-comité du Proche-Orient de la Commission des relations étrangères du Sénat américain et sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la politique, est actuellement chercheur principal au Center for Security Policy et au Yorktown Institute.

Cet article a été publié à l’origine sur son sous-stack Weapons and Security. Il est republié avec l’aimable autorisation de l’auteur.