les choix révélateurs
Parmi
les causes de cette séparation qui ne s'est pas faite à l'amiable entre
Canaille le Rouge et ceux, gardien d'un temple qui conduira La canaille
à encadrer son C de guillemets et de l'écrire en minuscule, la question
des liens entre les partis se réclamant du communisme avec des
différences, divergences, désaccords voir oppositions n'est pas la
moindre.
Peut-on
se réclamer de Jaurès et de Gabriel péri sans un souci permanent de
construire dans l'action un internationalisme qui fait aujourd'hui tant
défaut face à la mondialisation capitaliste, sans mener une réflexion
permanente sur la nature de l'impérialisme, sa capacité d'adaptation et
ses liens avec l'onde fasciste qui déferle sur la planète ?
Le
schisme des années 60 entre Moscou et Pékin et les alignements
inconditionnels d'alors derrière l'un ou l'autre des partis ayant
été possible au prix de grands efforts à surmonter, les partis
communistes de la"CEE- troïka" méditerranéenne Espagne Italie France,
avant de virer plus ou moins rose et disparaître comme pôle d'analyse
communiste de la transformation révolutionnaire ont vu les uns après les
autres leurs dirigeants se glisser dans la défroque d'une sorte de père
Noel où la houppelande plus ou moins vermillon cachait une hotte pleine d'acceptation de la fatalité des lois du marché.
Le
P"c"F, pour ce qui le concerne allant jusqu'à couper les ponts avec la
grande masse des partis se réclamant du communisme, rompant y compris
des liens établis dans la lutte commune contre le colonialisme, les
considérant structurés sur un modèle aussi monolithique que celui
qu'il s'était lui même bâti, sans chercher dans l'échange collectif à
tirer enseignement des échecs, dont le sien, tant il était urgent de
démontrer qu'il était éligible au financement du parlement européen.
Dans
leurs diversités voir divergences, depuis des années, au plan mondial,
des partis et organisations se réclamant de l'idéal communiste tentent
de travailler ensemble. Tous? Non, un village d'irréductibles campant
Place du Colonel Fabien refuse d'y participer.
C'est
ainsi que si cela continue, pour le centenaire du congrès de Tours
seront présents toutes les scories avatars et héritiers des socio
démocrates qui depuis la rupture de décembre 1920, organisés ou
individuellement l'auront, quitté, trahi. Nous risquons de voir des
dirigeants de partis ouvertement pro-capitalistes qui auront emprisonnés
et assassinés ses premiers militants présent autour des petits fours
quand seront absent ceux avec qui le Parti Communiste Français aura
écrit des pages décisives magnifiques, voire même ternies de l'histoire
du 20e siècle.
Pourtant des choses bougent :
Le
dimanche 20 mai 2018, le siège du Comité Central du KKE a accueilli la
session du Groupe de Travail des Réunions internationales des Partis
communistes et ouvriers, qui a débattu des questions liées à la
célébration de la 20e Réunion internationale qui aura lieu dans l’année
en cours.
Les
Partis suivants ont participé à la session du Groupe de Travail : le
Parti communiste du Brésil, le Parti communiste de Chine, le Parti
communiste de Cuba, l’AKEL (Chypre), le Parti communiste de Bohême et
Moravie (République tchèque), le Parti communiste de Grèce, le Parti
ouvrier hongrois, le Parti communiste d’Inde, le Parti communiste d’Inde
(marxiste), le Tudeh (Iran), le Mouvement socialiste du Kazakhstan, le
Parti des travailleurs de Corée, le Parti communiste libanais, le Parti
communiste du Mexique, le Parti communiste du Pakistan, le Parti
communiste palestinien, le Parti communiste portugais, le Parti
communiste de la Fédération de Russie, le Parti communiste ouvrier de
Russie, le Parti communiste syrien, le Parti communiste sud-africain,
Parti communiste d’Espagne, le Parti communiste des peuples d’Espagne,
le Parti communiste de Turquie, le Parti communiste du Venezuela, le
Parti communiste du Vietnam, le Parti communiste d’Ukraine. (notez les absents)
Le
Groupe de travail a décidé que la 20e Réunion internationale, qui sera
accueillie par le KKE à Athènes, en tenant compte de l’anniversaire de
100 ans de vie et d’activité du Parti, aura lieu les 23, 24 et 25
novembre 2018, intitulée : « La
classe ouvrière contemporaine et son alliance. Les tâches de son
avant-garde politique -les Partis communistes et ouvriers- dans la lutte
contre l’exploitation et les guerres impérialistes, pour les droits des
ouvriers et des peuples, pour la paix, pour le socialisme ».
Le
fait de détourner la tête d'un tel ordre du jour, les errances du PGE
et son soutien à Tsipras qui réprime et affame le peuple Grec, le départ
des communistes belges du groupe au parlement européen et les raisons
qu'il avance pour cela "
pourquoi-le-pcb-a-quitte-le-parti-de-la-gauche-europeenne-pge " ,
autant de questions qui devraient interpeller ceux qui en France se réclament du
choix communiste. Nous verrons s'ils les posent lors de leur congrès
sachant que la direction du P"c"F quant à elle joue la politique de la
chaise vide.
Une direction
qui illustre ainsi au plan international la continuité des pratiques
intérieures : scander le nom de Marx de façon incantatoire mais oublier
la nature de classe de l'affrontement et l'impératif besoin de
rassembler pour d'éradiquer le capital, tout comme les dirigeants de ce
même parti tournent la tête dès qu'on parle d'impérialisme , ont pour
certain(e)s des trémolo dans la voix quand les militaires envoyés pour
défendre les intérêts des multinationales se
font tuer par ceux que l'impérialisme, France comprise, a armé et arme
pour qu'ils mettent les peuples sous leur joug; de l'Afrique
subsaharienne à l’Afghanistan les exemples pullulent.
Ces
questions qui ne sont pas mineures sont de celle que le mouvement
populaire pour s'émanciper se doit d'investir. Cela peut se faire avec
ou sans ceux se réclamant de l'héritage officiel de Tours. De toute
façon cela se fera, y compris si nécessaire contre eux.