La République libérée des interventions étrangères, en l'occurance de l'Etat du Vatican

 
                Depuis
 ces dernières semaines, un débat d'une ampleur inquiétante  submerge le
 pays. Il est question d'islamisme, qualifié parfois de "radical", de 
djihadistes, de salafistes, de terrorisme, de séparatisme, de fanatisme,
 mots qui tombent, comme des grélons sur nos concitoyens.
Le
 phénomène a pris une dimension inédite après l'horrible assassinat de 
Samuel Paty, le prof d'histoire de Conflans-Sainte-Honorine. Un 
sentiment de crainte, d'angoisse même, grandit dans l'opinion et divise 
celle-ci. Est-on, comme le prédisent certains, à la veille d'une guerre 
civile...? 
Mais entre qui et qui ?
Certes,
 des attentats au nom de Allah ont ensanglanté la France, et la crainte 
d'une nouvelle vague inquiète beaucoup de nos concitoyens. Une demande 
de sécurité se fait, de leur part, plus pressante en direction du 
pouvoir. 
Celui-ci se répand en déclarations guerrières, sans que celles-ci soient suivies d'effets.
Mais contre qui sommes-nous "en guerre" ? 
Il
 serait erroné et dangereux de viser la religion musulmane en tant que 
telle. Nombre de Français s'y réfugient, comme le lien à leur communauté
 d'origine, alors que dans notre pays, le catholicisme, naguère 
conquérant et dominateur, s'efface de la sphère publique. 
Pourtant
 la France s'est dotée d'une doctrine inscrite dans ses constitutions 
depuis 1905 : la laÎcité, qui fait de la religion, de toutes les 
religions, une affaire privée. Chacun est libre de croire ou de ne pas 
croire. 
Dans
 les premières années du XXème siècle, cette liberté devint loi. Des 
textes précédents visaient déjà l'empiètement du privé sur le public : 
les congrégations catholiques,* sont alors interdites.  La troupe est même engagée pour faire respecter la loi.
Et
 si, tout simplement,  on appliquait celle-ci à la religion musulmane ? 
Avec l'entière liberté de l'épouser et de suivre ses préceptes. A 
condition, que ceux-ci et la manière de les appliquer, soient conformes 
aux lois de la République. 
C'est
 là que le bât blesse. Et que l'affaire prend sa couleur politique. Car 
la religion musulmane, qui ne posait aucun probléme dans les années 50 
ou 60, alors que l'immigration maghrébine était massive - plus d'un 
million  - , a été prise en otage en France par des forces politiques 
issues du Proche-Orient. Des organisations liées aux gouvernements de 
l'Arabie saoudite, des Emirats, telle celles des Frères musulmans, ont 
eu l'ambition de faire de leur religion le véhicule idéologique de la 
domination politique de territoires nouveaux. 
Un documentaire passé à la télé, il y plusieurs mois, en a fait la démonstration**.
Et que fait le Président de la République pour mettre un terme à cette intrusion étrangère sur notre territoire ? Rien !
Cette
 passivité ne date pas d'aujourd'hui. Chirac, comme Sarkozy et Hollande 
avant Macron,  ont laissé, année après année, le cancer se développer 
dans nos banlieues. Ils ont délibérément laissé, sous couvert de 
religion, se développer des structures islamistes prêchant la bonne 
parole. L'objectif était, pour le pouvoir, d'écarter de ces quartiers - 
territoires les plus socialement déshérités -  toute vélléités 
d'organisations ouvrières de lutte. 
Ces
 politiciens ont ainsi, préférant les imams aux militants, livré ces 
territoires de la République aux Frères musulmans. Et aujourd'hui Macron
 et son gouvernement, liés financièrement avec les états du Golfe de de 
l'Arabie saoudite, par des contrats d'armement, ferment les yeux sur les
 commanditaires des crimes pour s'en prendre le cas chéant... aux 
enfants qui, dans leur classe,  ne respecteraient pas la minute de 
silence ordonnée pour honorer ma mémoire de Samuel Paty...
Ce
 n'est pas pour nous étonner du comportement des gouvernements qui, 
depuis trente ans, ont soutenu partout les pires terroristes musulmans 
qui égorgeaient, d'abord en Afghanistan, puis plus tard en Syrie. 
C'était alors portés aux nues par les médias de l'époque, les "glorieux 
mouhadjédines", combattants contre les Soviétiques, puis salués comme 
défenseur des libertés contre Assad et son gouvernement, les groupes islamistes sunnites ou salafistes, comme Ahrar al-Cham, ou encore par des groupes salafistes djihadistes, comme le Front al-Nostra, reconnu en 2013, comme la branche syrienne d'al-Qaïda, et reconnue par Fabius comme "faisant du bon boulot".
Aujourd'hui,
 on apprend que l'assassin du professeur avait des contacts avec des 
jihadistes occupant la province syrienne d'Idlib, sous contrôle de 
l'armée turque...
La
 solution n'est donc pas une guerre de religion qu'il faut mener. Mais 
d'appliquer nos lois, en commençant par expulser les prédicateurs 
étrangers, les prêches en arabe et les subventions à toute religion.
La loi de 1905 de nouveau appliquée  dans toute sa rigueur, en somme.
 
NOTES :
* À la fin du xixe siècle, on utilise le terme de congrégations pour désigner les établissements d'enseignement privés tenus par un personnel religieux.
Durant
 l'été 1902, 3 000 écoles ouvertes avant la loi de 1901 de congrégations
 non autorisées sont fermées sur le territoire national, par ordre 
d’Émile Combes et le mouvement s’accélère en 1903 par l'effet de la loi du 4 décembre 1902 qui dispose qu'est frappé d'amende ou de prison :
- quiconque ouvrirait sans autorisation un établissement scolaire congréganiste ;
 - toute
 personne qui après ordonnance de fermeture continuerait les activités 
de l'établissement ou en favoriserait l'organisation ou le 
fonctionnement.
 
Les expulsions rencontrent des oppositions nombreuses et violentes de la part de la population, notamment en Bretagne, à Nantes.