dimanche 21 août 2011

COLLIOURE, TERRE DE TOROS, TERRE D'EXIL.

Au coin du monument, la bandera andalouse


Des hommages, par centaines, tous les jours, des fleurs fraîches, 72 ans après sa mort


"Et quand viendra le jour du dernier voyage

Quand partira la nef qui jamais ne revient,

Vous me verrez à bord, avec peu de bagage,

Casiment nu, comme les enfants de la mer".


COLLIOURE, ANTONIO MACHADO : MON PÈLERINAGE.

Ce mardi 16 Août, j’avais donc décidé de me rendre à COLLIOURE, pour cette passionnante novillada de Christophe YONNET, dont j’ai rendu compte ces jours derniers. Il m’était par contre impossible de ne pas me rendre, -comme toujours -, dans son cimetière, rendu célèbre depuis qu’y repose l’illustre ANTONIO MACHADO, un des plus grands poètes espagnols du XX° siècle, mort en terre d’exil, chassé par le franquisme, l’ami de FREDERICO GARCIA LORCA, lui-même assassiné par les franquistes, deux destins rares, deux amitiés de cœur et de combat pour la République espagnole, deux talents immenses réunis dans la gloire et la mort, deux martyrs de la guerre civile.
Un hommage qui est une tradition, un pèlerinage, depuis que je connais ANTONIO MACHADO, à jamais associé à COLLIOURE.

C’est Jean FERRAT qui m’a fait découvrir ANTONIO MACHADO, à travers une chanson qui trotte souvent dans ma tête et dans mon cœur, parce que tout ce qui touche à la tragédie espagnole ne peut laisser indifférent le républicain, pour ne jamais oublier les souffrances endurées d’un peuple abandonné au fascisme, jusqu’à la retirada et (ou) la mort:

« MACHADO dort à COLLIOURE
Trois pas suffirent hors d’ESPAGNE
Quand le ciel pour lui se fit lourd
Il s’assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours….
Et ferma les yeux pour toujours…. »

Son frère, MANUEL MACHADO, également poète, passé dans les rangs des nationalistes, n’eut pas, semble-t-il, la même célébrité reconnue, même si FRANCO et ses sbires ne retinrent et n’encensèrent évidemment que le loyaliste à la cause franquiste. Une autre chanson de Jean FERRAT fait allusion aux drames et aux déchirements que provoqua la guerre civile Espagnole : « MARIA »
« Maria avait deux enfants, deux garçons dont elle était fière,
Et c’était bien la même chair, et c’était bien le même sang,
Ils grandirent sur cette terre, près de la Méditerranée,
Ils grandirent dans la lumière entre le lys et l’oranger

C’est presque au jour de leurs vingt ans, qu’éclata la guerre civile,
On vit l’Espagne rouge de sang, crier dans un monde immobile,
Les deux enfants de Maria, n’étaient pas dans le même camp,
N’étaient pas du même combat : l’un était ROUGE, et l’autre BLANC….. »

Et du même auteur interprète, concernant l’assassinat de GARCIA LORCA, ce vers qui sonne comme un glas, et que j’associe à mon hommage à Antonio l’immense :
« DIEU, le fracas que fait un poète qu’on tue ! »

Exilé du franquisme, Antonio MACHADO abandonna son poste de membre de l’Académie royale Espagnole. Arrivé à COLLIOURE, accuilli à l’Hôtel QUINTANA, le 2 Février 1939, il décèdera le 22 du même mois, et sa mère le suivra dans la mort trois jours plus tard.

Dans le cimetière de mon petit village, je m’arrête souvent devant une tombe où il est écrit ce petit texte poignant, celui de son épouse, sans doute, des voisins à nous, lorsque j’étais gamin, mais un bonhomme, un nom, que je ne peux oublier :
« Ici repose, JOSÉ MARIE MARTORREL,
MORT EN TERRE D’EXIL…. »

Combien sont-ils, par milliers, par millions, ceux qui sont morts comme eux, et dont le seul crime fut d’avoir rêvé de la RÉPUBLIQUE, et de s'être battu pour elle ?




"Mi corazon està donde ha nacido,



No a la vida, al amor, cerca del Duero,



¡ El muro blanco, y el ciprés erguido !"





Gracias, Maestrissimo MACHADO

vendredi 19 août 2011

L'AFICION FRANCAISE VUE PAR UN AFICIONADO ESPAGNOL.

UN REGARD D’AFICIONADO ESPAGNOL SUR PARENTIS

C’est un texte, avec photos, paru sur le blog de Juan Antonio.
Il m’a paru intéressant de vous livrer ce regard, les sentiments exprimés, un résumé d’une la journée landaise que « El Chofre » a vécu et qu’il n’est pas près d’oublier.
Voici ce qu’il a écrit :



« Tandis que la fête cirque avait lieu à Bayonne, les aficionados avaient choisi PARENTIS
J’ai passé une telle journée, j’ai vécu tant d’émotions, mes chers amis,qu’il me sera difficile de tout vous conter.
Il est difficile d’expliquer aux amis espagnols ce qui se vit en France un jour de corrida, du moins dans certaines arènes …..A peine descendu de voiture, je rencontre des aficionados regardant les toros qui vont sortir une heure plus tard. Dont Serge VILLETORTE qui est en plein travail d’apartado et qui veille au moindre détail, pour que tout se passe le mieux possible.Un salut rapide, pour ne pas le déranger. Mais il me précise quand même que la novillada de MURTEIRA GRAVE, la veille, est sortie extraordinaire.
Puis je me dirige vers les guichets….Je rencontre Pedrito, aficionado qui court la France taurine et une partie de l’Espagne, partout où il y a des toros bravos. Éliminant sur son carnet de reseñas les endroits où les ces bêtes ont été remplacées par des agneaux domestiqués ou des toros toutous.
Abrazo amical à lui et son épouse. Pendant que nous prenons « una caña », de nombreux amis s’approchent, des aficionados de partout, il me présente à eux, tout le monde est heureux de se retrouver. Serge VILLETORTE m’invite au callejon, un honneur auquel je suis sensible, même si j’ai ma place sur les gradas, j’accepte.
La novillada commence, avec les novillos de Paco MADRAZO, de la caste, un peu faibles, mais je suis impressionné de les voir aller à la rencontre du cheval deux et trois fois, et de voir que le premier tiers est respecté au moins autant ou plus que le troisième. Ainsi que la pique bien administrée est applaudie, et comme le piquero se fait rappeler à l’ordre par le public s’il ne se présente pas face au toro, s’il carioque, ou ferme la sortie du toro, ou s’il ne reste pas à sa place. Inconcevable premier tiers s’il n’y a pas un minimum de charges vers le cheval. Si le novillo ne charge que deux fois, on entend un murmure de déception.
Les novilleros : beaucoup de bruit, mais peu d’effets. Beaucoup de vociférations depuis les callejons, et les burladeros, mais tous les jeunes furent incapables de lidier, encore moins de toréer. Il est clair que ces commissions d’aficionados peuvent choisir les élevages, mais ne prennent que les novilleros qui veulent bien les affronter: le néant absolu. Viande de subalternes. Cela fait peine de le dire, parce que les garçons arrivent avec l’illusion que c’est ici comme en Espagne – bétail facile- , et pour celui qui attend l’alternative, même avec un apoderado bien dans le circuit, pour vivre de ce métier, il ne sera pas à la hauteur, parce que son bagage est trop insuffisant.
Ce fut encore plus vrai dans l’après-midi, avec les excellents novillos de VALDELLAN, avec en plus le fait que la novillada fut plus brave et plus encastée. Quel luxe ! Un seul novillo démontrait plus de bravoure que tous les toros de BAYONNE. Queue relevée, poussant les chevaux, une, deux, trois, quelquefois à quatre reprises. Tous les novilleros, conseillés depuis les burladeros, n’avaient jamais vu un tel toro de leur vie, eux qui n’avaient connu que les charretons des écoles taurines d’Espagne.
Il est clair que lorsque tu expliques aux aficionados français qu’ils sont dans un autre monde ( que le monde espagnol ), qu’en Espagne, au lieu d’être payés, la plupart de la novilleria paye pour toréer, que dans les écoles, on leur apprend seulement la tricherie et le toreo de profil, ils ne s’attendent pas à ces commentaires, parce que chez eux, en France, c’est autre chose.
Car ce qui distingue et qui est important ne concerne pas seulement le ruedo. Des vrais aficionados parcourent des centaines de kilomètres alors que chez nous – en Espagne – ils ne vont même pas au village d’à côté. Des aficionados qui, la corrida finie, se retrouvent pour analyser et discuter, sur les toros et les actuants. Qui soulignent ce qu’ils ont jugé bon et ce qu’ils ont vu de mauvais. Des aficionados de verdad qui au lieu de se rendre dans la capitale de la « fiesta cirque », comme aujourd’hui BAYONNE, à 100 km de PARENTIS, sont venus ici. J’insiste : des grands aficionados qui parcourent cinq cent kilomètres, comme Estève et son père, (Los Quintana aficion ¡ que grandes!)(sic), et d’autres, seulement pour voir de la bravoure, parce que sans cela ils ne peuvent admettre le toreo. Grands aficionados qui se réunissent en totale harmonie, pour discuter, partager, en prenant une bière, il y a des moments où le temps manquait pour échanger avec les uns et les autres. Tous se respectent et tous partagent leurs connaissances, et quand l'un ne sait ou ne comprend pas bien, il interroge.
Ceci est une après midi de toros en France, oui, oui, je sais bien tout ne se passe pas partout comme ici, ni NÎMES, BAYONNE, et ailleurs, je sais que dans d’autres arènes les agneaux domestiqués sont tués, et ceci est le danger qui contamine la fiesta devenue la « fiesta-cirque ». Ce sera difficile, mais ici tous les tiers sont importants, la suerte de piques doit être appliquée selon les règles, mais ici on ne supporte pas les agneaux domestiqués. Je sais aussi qu’en France, quelques toreristes t’ordonnent de te taire, mais pas comme en Espagne : ici, ils sont la minorité".


Fin de citation.

Suit enfin une série de louanges destinée à Serge, à Xavier, et à nous tous, les amis qui l’ont approché tout au long de cette journée Parentissoise, détails sans intérêt pédagogique, l’unique but de cette entrada était de vous faire partager les sentiments de Juan Antonio, à la découverte de la feria de PARENTIS EN BORN.

Juan Antonio : un aficionado sous le charme de sa journée landaise.

jeudi 18 août 2011

CLICHÉS DE COLLIOURE (SUITE )

Tercer novillo: il finira de marbre, "grâce" aux piques meurtrières, aux muletazos hasardeux, accrochés....




Estocade calamiteuse de RIVERA, dans le poumon: la croix, ils connaissent plus, et les gogos applaudissent le flot de sang qui sort de la bouche. Pauvre lidia.....



Quatrième novillo: sortie en trombe. Gare au châtiment du piquero hors la loi, qui ne se privera pas de l'esquinter dans les règles de l'"ART"


Quinto novillo: malo, para un novillero muy verde


Huertas, le plus volontaire, à son second, mais à court de bagage.


QUELQUES IMAGES DE COLLIOURE




Palco sérieux, à souligner: M. MAILLARD, avec M. BONAFOS, et à sa gauche M. FLORENZO.





Areneros au paseillo, avec Yannick.



Premier toro


Le piquero ne semble pas savoir où se trouve le morillo, il pique dans l'épaule, sans vergogne. Très approximatif, le


toreo de Carlos DURAN



Golletazo de DURANSecundo novillo






L'art de banderiller de RIVERA, en musique,à cornes passées ( !!!).

























Toujours au balcon, avec les palos, les frères OTERO BELTRAN: arte y valor! Eux, seulement, mériteraient de banderiller en musique









Huertas, loin, très loin du sujet

mercredi 17 août 2011

LES NOVILLOS DES HÉRITIERS D'HUBERT YONNET N'ÉTAIENT PAS DU PAIN BÉNI !

COLLIOURE TAURINE A-T-ELLE GAGNÉ SON PARI ?

Ce 16 AOÛT 2011, COLLIOURE avait pourtant décidé de frapper fort, pour renouer avec sa tradition taurine. Les petits plats dans les grands….Pour les fêtes de la St Vincent, le saint patron de la ville, la commission taurine avait opté pour un magnifique lot des Héritiers de Christophe YONNET : présentation irréprochable, homogène, novillos qui en imposaient, aux armures sérieuses et astifinas, tous applaudis dès leur entrée en piste.
Hélas, la tauromachie n’est pas une science exacte, et le mental des animaux ne correspondait pas franchement à leur physique. A la sortie des arènes, les aficionados présents -parmi les nombreux vacanciers- ne cachaient leur déception : les deux premiers YONNET furent les plus encastés, les autres beaucoup plus difficiles, mansos souvent gâchés par une lidia constellée de trop nombreux capotazos, novillos dénués de toute noblesse mais vite avisés, et dangereux pour des acteurs très souvent dépassés, hormis quelques rares exceptions, tels les frères OTERO BELTRAN qui banderillent avec l’art qu’on leur connait dans la cuadrilla de HUERTAS.
Ceci dit, pour l’aficionado « a los toros », l’intérêt de la course jamais ne faiblit, les novillos restant évidemment la plupart du temps les maîtres du rond, devant des garçons qui durent se contenter de faire des passes à reculons en toréant les gradins, de battre en retraite, face à des problèmes retors, beaucoup trop difficiles pour eux à résoudre. Pour ma part, je persiste à penser que la corrida ne survivra que si des vrais toros, même mansos, même difficiles, jusqu’à l’intoréable, continuent de fouler le sable des arènes, c’est l’honneur des ganaderos d’élever des animaux qui ressemblent à de vrais toros, avec leurs qualités, même minimes, et leurs défauts, et c’est le déshonneur des GANADUROS, de persister à « sélectionner » des toros caprins, des « perritoros », faibles, drogués, afeités, gentils toutous domestiqués par la génétique, et juste bons à s’engouffrer 80 fois dans la muleta des figuras milliardaires.
Deux tiers d’arènes, lorsque débute le paseillo aux accents de CARMEN.

Les produits de Christophe YONNET : tous de novembre ou décembre 2007, robe noire, du trapio, des têtes équipées de poignards longs et acérés, à tel point que les trois novilleros les laissèrent s’user et se vider sous la morsure du fer et des cariocas interdites mais consciencieusement appliquées par des picadors sans scrupules, avec la complicité des petits chefs placés à l’opposé des toros par rapport au cheval, pour laisser faire la sale besogne sans intervenir. Et il y a toujours des gogos pour applaudir les méfaits des picadors : pourquoi se gêneraient-ils ? Pourquoi changeraient-ils ?

Le premier, a pris deux piques carioquées en brave, avant de mourir d’une affreuse épée dans le cou.
Le second s’échappe vers le cheval sans que RIVERA ne tente un seul geste pour le mettre correctement à distance. Aucune épreuve de la pique, telle qu’elle doit être donnée pour TESTER la bravoure, mais une succession de piques de voyou. Et la fin d’un beau toro qui méritait autre chose qu’une lidia bâclée et un BAJONAZO. Un de plus !!
Le troisième chargera des 10 mètres, pour une longue pique meurtrière, puis recharge et reçoit le fer dans l’épaule, retiré et repiqué sans vergogne, le piquero pompant comme s’il était seul au monde. Le novillo finira de marbre, sans charge, d’une épée en arrière et sur le côté.
Le quatrième est un manso, mais toréable. Il prend deux piques, dont la première ratée et reprise, de 10 mètres, puis charge à pas comptés pour la troisième embestida. Il restera le maître, entier, bouche fermée, jusqu’à l’entière caidita, après quatre échecs, DURAN s'astreignant à chacune de ses tentatives à prendre le périphérique.
Le quinto est un manso de gala. Il fuit les capes, a peur de son ombre. Puis fuse sans prévenir sur le cheval : BATACAZO, le piquero a eu chaud. Il se venge ensuite en trois autres rencontres assassines. Le YONNET tombera d’une entière après trois échecs, suivi de 8 descabellos. Pas une tentative de RIVERA, aucune passe même de châtiment. La démission. Dépouille du novillo applaudie, plus par dépit que pour saluer une bravoure totalement absente.
Le sixième est sans doute le plus lourd, mais aussi manso que son frère quinto. Piques abondamment pompées. Le novillo court vers les planches tout au long de la brève tentative de faena de HUERTAS. Puis séance da passes de châtiment. Un tiers d’épée. Avis. Mort bouche fermée.

Les novilleros.
Peu à retenir des prestations des trois pâles apprentis, sauf mention à HUERTAS, le plus digne.
Carlos DURAN : à son premier novillo, toreo profilé, muleta trop souvent accrochée, gestes saccadés. Aucun temple, c’est pardonnable, mais golletazo, et çà, c’est à la mode. A son second, il se fait serrer aux planches, évite in extremis de se faire prendre. Faena à reculons. Marge de progression considérable.
RIVERA applaudi à la cape à son premier opposant. Mais incapable de mettre en suerte au cheval. Banderilles de clowns. Tout est bâclé, mais le garçon a le culot de brinder au public, alors que la déroute parait se dessiner. Faena de profil, fuera de cacho, petits pas en arrière, c’est le novillo, comme très souvent, qui mène les débats, qui pèse, il n’empêche qu’un guignol du callejon réclame la musique, et qu’il obtient satisfaction. Seule fausse note du palco. J’ai même vu un arenero applaudir en allant vers la dépouille du toro. Que pena ! Triste prestation, conclue d’une épée dans le poumon !!!! A son second, après avoir laissé assassiner son novillo par le boucher de service, le garçon prend immédiatement l’épée. Une entière après trois échecs. Bronca.
HUERTAS tombe sur un premier opposant à la charge hésitante, de media embestida. Mais qui avait reçu un puyazo dans l’épaule !! Le garçon use – abuse - du pico, reste profilé, jamais croisé, il se fait accrocher le drap; faena brouillonne et sans transmission, pinchazo en perdant la muleta, loge une épée trasera et tombée. A son dernier, HUERTAS à son tour évite d’être cueilli par son manso avisé. Faena brève et sans intérêt, quelques essais volontaires à son actif, mais bagage insuffisant. Passes de châtiment, genou ployé, pour fatiguer un novillo qui ne voulait pas s’en laisser compter.
Un tiers d’épée, avis, deux descabellos.

Merci à COLLIOURE NOVILLOS, à ses membres dévoués, au palco, très sérieux, à l’alguazil, qui a tenté de faire entendre raison aux piqueros, à respecter les sonneries des clarines, à tous ceux qui ont œuvré pour que cette journée soit réussie, à notre ami JUANIQUE, qui a « sué le burnous, depuis des mois, pour que son COLLIOURE brille au firmament -du landernau- de l’aficion. Les aficionados, la plupart, ont vécu une belle tarde de toros. Ils n’oublient la part de responsabilité de la lidia catastrophique des cuadrillas dans leur ensemble,qui n’a pas arrangé le comportement des novillos en accentuant leurs défauts : muletas sur les yeux, accrochées, capotazos multiples inutiles, piques meurtrières, trop nombreux acteurs présents près du cheval, pendant les piques….

Souhaitons tous que l’aficion catalane ait retrouvé en COLLIOURE un nouveau bastion.
Et je salue enfin mes voisins, des touristes sympathiques, avec qui j’ai passé une bonne tarde, j’espère avoir été clair et utile dans mes explications, dans mes coups de cœur et de gueule, tout ce qui fait ma passion, jj'ai tenté de leur faire partager mes inquiétudes d'amoureux du VRAI COMBAT que doit rester la corrida, si l'on veut la sauver. Je souhaite qu'ils m'aient compris, apprécié(?), et peut-être deviendront-ils des aficionados.

vendredi 12 août 2011

QUELQUES CLICHÉS DE PARENTIS

En haut, au milieu du palco, le guignol que je côtois depuis 30 ans mais qui ne m'a jamais accordé un regard, il ne salue sans doute que ses pairs, ceux de la caste qu'il croit représenter, il trône comme un matamore, se prend pour une star, comme en recèle le petit monde des m'as-tu-vu de la corrida, ne sait ni apprécier, ni compter.
Vaya aficion de mierda

























































































































































































PARENTIS EN BORN 2011















PARA






EL






RECUERDO













































































































































































VALDELLAN: ¡ UN NOMBRE, UNA BANDERA TAURINA VERDADERA !

VALDELLAN ET PARENTIS: INDISSOCIABLES, COMME UN SYMBOLE.






Décidément, si PARENTIS n'existait pas, nous serions, nous, les aficionados, bien malheureux. Mais grâce à la foi, au gnac, "a la pureza aficionada" de l'ADA et de tous ses membres, nous avons vécu jusqu'à la dernière minute de cette feria des moments rares d'intensité, comme chaque année, peut-être plus encore aujourd'hui, quoique tout cela soit bien subjectif, et dans le fond sans grande importance. L'essentiel, c'est que nous venions pour voir des toros, des bêtes de belle présentation, de casta y poder, et pendant ces deux jours nous avons été comblés. Et cette novillada de clôture ne pouvait pas mieux conclure ce pari de l'ADA d'offrir aux aficionados une autre image que la corrida cirque à la mode pour figuras injustement idôlatrées, dans des ruedos où se trainent des bédigues pitoyables, en présence de spectateurs bicolorés pour mieux se fondre dans un communautarisme de façade seulement sensible aux paillettes et au clinquant d'une lidia absente ou en perdition.




MERCI A L'ADA!!!




Les toros d'abord. Tous bien présentés, estampes de toros, caste et bravoure, plus la noblesse, les oreilles prêtes à tomber. Le deuxième et le troisième mansos, mais encastés.





Vingt piques: VINGT !!!Pas toujours bien poussées, certes, - seul, le premier a refusé le fer- parfois en se faisant prier, en quittant seul le cheval, mais qu' on est loin des 6 piquettes en vigueur dans beaucoup de ruedos! Sans oublier que la plupart des varas sont administrées souvent dans les règles- INTERDITES !- en vigueur dans la profession: dans le dos, dans l'épaule, il faut tout de même manifester pas mal de caste et bravoure pour revenir trois fois de suite à de tels châtiments. Le second, manso et blando, aussi s'est fait un peu prier avant de recevoir sa ration dans l'épaule. Le troisième a pris quatre rations en se défendant plus qu'en poussant, le quatrième mit du gaz à la première lance, les deux autres sans violence, le cinquième a pris deux rations bien pompées et carioquées, la troisième sans parvenir à quitter le peto, le sixième novillo, - quatre charges au total -piqué dans l'épaule, secoua le piquero en cherchant à atteindre la tête du cheval. Tous garderont "boca cerrada hasta la muerte".




Los chavales.




David MARTIN a passé un sale quart d'heure. Premier cite de face à 5 mètres. Dévoré par son premier novillo, il donne des passes en reculant chaque fois d'un pas. Tente de conclure part un quart d'épée, évidemment insuffisant, et c'est là que çà se gâte. Premier avis. Un pinchazo. Une entière, mais le novillo ne veut pas mourir. Il fallait reprendre l'épée, alors que le garçon s'entête et jette ses derniers moyens dans une puntilla qui ne viendra jamais. 17 descabellos, comptera mon voisin. Sonne le fatal troisième avis. Le novillo doit être puntillé sur place. Depuis le callejon, un peon s'y reprend à 7 fois, avant que l'encasté ne tombe; la bronca est forte, le public salue la dépouille du novillo, non pas sa bravoure, mais le long combat qu'il a mené debout, contre la mort. C'est la cuadrilla tout entière qui est responsable de l'erreur du novillero. Les sages conseils ont fait, hélas bien défaut, comme très souvent dans ces moments de déroute. Pour son second opposant, noble, supérieur d'allant et d'embestida, qui répétait avec douceur, et sans se faire prier, El DANI servira une faenita avec pico abusif, conclue d'un tiers d'épée. Avis.








J. Manuel JIMENEZ fera aussi montre d'un dominio, mais çà n'est pas le sien, auquel nous assisterons, mais au dominio exclusif du novillo . Le garçon enchaîne quelques muletazos sans lien, pas de "prêt à toréer" d'école taurine, mais du raccommodé inconsistant, sans transmission, conclu par une épée tombée. Avec son second, il use jusqu'à l'abus du pico trompeur dans des séries de redondos, quelques essais avec la gauche, avant de conclure sa faenita sans plus de relief que la première. Avis.





Sergio BLANCO, entrevu quelques jours plus tôt à CÉRET, ne semble pas avoir progressé d'un pouce, dans la résolution des équations qui lui paraissent trop ardues pour lui. Hormis une seule naturelle pour laquelle il a chargé la suerte, face à son novillo manso mais encasté, la faena est restée profilée sur les deux côtés. Et en musique, s'il vous plait! Caida trasera comme d'autres, nombreuses. Et nullité du zozo cramponné à son palco, qui a ordonné le tintamarre injustifié de la banda musicale pour une faenita profilée merdique, parce que d'un groupe de buveurs qui campe face à lui avec verres et bouteilles, et qui apprécie la lidia comme sa première chaussette, est sorti un tonitruant "MUSICA". Quel dommage d'être obligé de faire les frais de tant d'incompétences rassemblées en un seul bipède arrogant et prétentieux. Musique, oui, seulement quand elle se mérite.





Brrut é ferraillo, nanni ! Pitié pour nos oreilles, pour le travail en piste, et pour une lidia qui perd son intérêt dès les premières notes assourdissantes. Cerise sur le gâteau, cadeau empoisonné de tanguy: oreille accordée pour deux cents mouchoirs et autant de gueulards. Oreille d'un incapable qui "s'en" croit. Comment se fait-il que ces sommités se retrouvent partout, accrochées aux palcos comme des morpions accrochées....à quoi, déjà?





Face à son second novillo, le plus haut du lot, BLANCO se croise un peu, se découvre, puis se fait accrocher. Quelques coups de torchon de mauvais goût avec le drap rouge, passes aidées pour camoufler les carences, un mete y saca qu'arrache la muleta abandonnée à chaque essai: il y en aura 5, avant le golletazo final. Ce toro, comme ses frères, méritait une lidia de dominio, BLANCO est encore trop pâle.





Ovation au mayoral, Raùl CONDE, arènes debout. ¡ Enhorabuena a la ganaderia VALDELLAN, un nombre que hace honor a la bandera taurina!





Merci!




MERCI!




MUCHISIMAS GRACIAS A L'ADA PARENTIS !





Les photos vont suivre, ainsi qu'une reseña de Juan Antonio FERNANDEZ SANCHEZ, pour le plaisir, pour l'honneur qu'il nous a fait, pour sa gentillesse, son aficion immense.





La reseña de son blog "EL CHOFRE". Bientôt sur cette page.

jeudi 11 août 2011

PARENTIS EN BORN: PACO MADRAZO DE VALOR

PACO MADRAZO? QUE DU BONHEUR POUR L'AFICION A LOS TOROS !


Après l'étalage de caste teintée de noblesse des MURTEIRA GRAVE de la veille, qu'en serait-il ce matin du dimanche 7 Août de la bravoure, et des éventuelles qualités de ces quatre PACO MADRAZO, issus des GRACILIANO PEREZ TABERNERO et des Coquillas de SANTA COLOMA?
La réponse ne devait pas tarder.

Et la chambrée d'aficionados, plus que clairsemée par rapport à la veille, devait d'autant mieux partager ses émotions, que les gradins étaient en osmose, à communier et communiquer réactions et sentiments quasi unanimes, à commencer par le plaisir de découvrir ou redécouvrir un élevage digne de tous les intérêts, des novillos qui ne voulurent pas s'en laisser conter malgré une noblesse réelle trop peu exploitée, par des garçons peu habitués à affronter du bétail encasté et justement pas forcément docile.

Trois piques en moyenne pour chaque quadrupède, ce qui donne un aperçu de la qualité de cette matinée de novillos toros, le premier a reçu la première et la troisième en poussant en brave ( la seconde en gueulant), le second deux méchantes varas bien pompées et reprises, après mise en suerte catastrophique de VASQUEZ ROMERO, le troisième a pris deux lances bien carioquées, puis s'est élancé du centre pour l'ultime rencontre, et le quatrième reçut un premier acier meurtrier dans l'épaule, deuxième assaut sans pousser, puis le dernier en s'engageant a màs.


Des PACO MADRAZO pur produit pour corrida intègre, des bêtes de respect, bien présentées et solides, hormis le premier, novillo toro qui boitait mais ne fut pas remplacé, le plus faible donc et de peu de charge, noble à souhait, mais devant qui CARLOS DURAN fit des passes sans jamais avancer la jambe. Un novillo que certainement peu de figuras milliardaires, s'il était sorti sans cette faiblesse, oserait affronter. Et qui garda boca cerrada jusqu'à la fin, jusqu'à cette entière tombée ladeada qui le coucha pour l'éternité.
Idem pour le second, qui garda la bouche fermée jusqu'à la mort, auquel VAZQUEZ ROMERO servit une faenita sur le recul, brouillon, fade comme ce triste toreo de profil qui nous est servi à toutes les sauces, sans aucune personnalité ni originalité. Deux pinchazos et trois quarts de lame. Sifflets.
Troisième exemplaire magnifique, quelques beaux gestes de DURAN à la réception. Salut des banderilleros. Le novillo est noble, à la charge franche et régulière, jusqu'à présent le plus complet. Un excellent toro que DURAN arrive à intéresser avec la gauche, puis redondos à droite et naturelles encore, plusieurs séries qui portent sur les gradins, égrenées avec temple, hélas sans se croiser. Entière caidita après un échec.
Le quatrième MADRAZO va semer la panique dans le ruedo, DURAN manque de tout recours technique devant un novillo qui va régner sur le rond. Un banderillero glisse, est secoué longuement, heureusement sans mal, la corne a glissé sous la chaquetilla. (Pour ma voisine d'une heure, nous serions son mari et moi responsables de la cogida:"Vous êtes contents", nous reproche-t-elle? Je descends d'un rang, en lui demandant si elle est pas bien, ou malade.... Je lui botterais bien le c...Son mari continue de la sermonner. Heureusement que la connerie à ce niveau est quand même assez rare!) ROMERO enchaîne avec un brindis qui confine au ridicule: il a été bouffé, et çà va continuer, jusqu'au dénouement final. Le novillo reste le maître, entier, total, le garçon ne fera que reculer. Pinchazo, et entière.

Après "EL GATO MONTÈS", pendant le paseillo, la banda municipale a interprété comme toujours "PAN Y TOROS". Nous sortons ravis: nous avons eu des TOROS, nous allons maintenant à la rencontre du PAIN. Après la halte à la buvette, où les tertulias vont bon train où l'on rencontre des aficionados amis, et d'autres que l'on ne connaissait pas, avec qui on échange les mails....Salut à vous tous, et à l'ami BERGEAULT, sympa aficionado dont je n'ai pas noté le prénom.
Hasta luego, la tercera novillada de VALDELLAN

mercredi 10 août 2011

PARENTIS EN BORN: LA FIESTA BRAVA BIEN VIVANTE!

LE DÉLICIEUX HORS D'OEUVRE DES MURTEIRA GRAVE.


En préambule: pladoyer d'un aficionado - parmi d'autres- "militant".


On reproche parfois aux aficionados de donner trop d’importance aux toros, au détriment des hommes qui les affrontent. C’est parfois un peu vrai, il faut en convenir, et l’explication est simple. Les gens qui nous entourent, le plus souvent, - la preuve encore par PARENTIS, samedi après midi, où je fus prié par deux accents pointus à "TAKAIALLER"- n’accordent AUCUNE importance ni attention au bétail, ni aux cornes, ni à la faiblesse éventuelle des pattes, ni au trapio, pas plus qu’à l’absence de lidia, au toreo profilé et stéréotypé, sans aucune personnalité, qui est le bagage universel acquis dans les écoles, aux massacreurs à la pique dans le dos et carioquée, sur ordre des petits « maestros » totalement et exclusivement responsables de l’invalidité du toro qui en sera la conséquence, petits "maestros" qui gardent ostensiblement les yeux fixés sur le bout de leurs zapatillas. Sans oublier les conseils et les encouragements à truquer, à toréer fuera de cacho, à persévérer dans l’erreur et le faux, de leurs peones : cachés derrière les burladeros, ces derniers prodiguent à leur petits protégés tout mauvais conseil qui peut contribuer à abréger leur carrière, ponctué de « eso es », « bièèènnn », ce qui donne aux apprentis toreros l’illusion qu’ils vont bientôt marcher sur le sentier de la gloire, alors qu’ils foulent exclusivement le terrain de la cogida.


Devant la tricherie organisée, les aficionados doivent éveiller l’attention des nouveaux publics, séduits par la récente médiatisation de la corrida, on est contraints de râler – souvent, et bruyamment, ce qui est souvent mal interprété par les gogos en mal de pañuelitude- et expliquer, ce qui n’est pas simple, pourquoi il faut protester, dire et répéter que sa disparition, qui menace la corrida, n’est pas inéluctable, à condition que les canons qui fondent sa raison d’être soient scrupuleusement respectés. Et comment faire, si ce n'est en se faisant entendre, même si l'on dérange la peña "chuuuuttttttt"?
C’est ce qui fait que à l’opposé de l’image du torero, si chère aux spectateurs, nous préférons celle du toro, de son intégrité et du respect total dû à l’animal, et nous gardons les yeux ouverts, et nous tentons de faire s’ouvrir les yeux du public, sur les attitudes trompeuses, déloyales, quand ce n’est pas marquées du sceau de la tricherie, des acteurs qui officient en piste : et çà n’est pas gagné, il y a du pain sur la planche !!
Sans parler des autres problèmes qui empoisonnent la corrida : alguaciles souvent incompétents, souvent absents, parfois indignes de leur fonction,- ivresse manifeste de l’un d’eux à ORTHEZ- palco où trônent les éternels égocentriques bardés de leur suffisance que l’on trouve à la tête de clubs taurins et qui se prennent pour des stars indispensables au bon déroulement du spectacle, gente malpolie- c’est dans leur nature, pourquoi est-ce qu’on les retrouve partout ?- qui s’assoit avec dix minutes de retard, qui déclenche la musique parce qu’une équipe qui campe avec forces bouteilles et boit beaucoup sur les gradas d’en face a gueulé « mùsica ! », qui balance une oreille réclamée par un quart d’arène, donc qui ne sait pas plus compter qu’être polie…. C’est vrai que je croise depuis 30 ans ou plus ce tanguy – j’étais membre du CRAT, le Comité pour la Réouverture des Arènes de Toulouse dans les années 85,- qui n’a jamais été foutu de m’adresser un signe: nous n’avons sans doute pas les mêmes valeurs, ce dont je m’enorgueillis. Aujourd’hui, après de longues tardes de patience sans résignation, il a gagné mon total mépris. J’aime les hommes lorsqu’ils sont HUMAINS.

Pourvu que je ne sois pas accusé de "vomir"!

A part cela, PARENTIS EN BORN non seulement n’a pas déçu les aficionados venus de partout, mais au contraire les a ravis. Deux jours d’aficion comblée, trois novilladas et seize novillos dont aucun n’a franchement déparé, dans cette capitale torista du Sud Ouest.
9/10 d’arènes pour les MURTEIRA GRAVE du samedi. Des toros qu’on ne voyait plus depuis des lustres. Que pour ma part j’ai retrouvé avec bonheur. Trois piques pour le premier, trasera, la première, faena quelconque de CUARTERO, muleta souvent accrochée. Arrive bouche fermée pour recevoir un magistral bajonazo. Son second opposant est piqué dans l’épaule, ce qui n’empêche pas le batacazo. Deux autres piques traseras. Peu de charge par la suite, je pense que le sale travail du piquero a payé. Un tiers d’épée dans le poumon.
Le novillo que reçoit HUERTAS est un costaud, bien reçu dans la cape, il charge avec force. Pique dans le dos, seconde dans l’épaule : du grand art, je manifeste, déjà mes voisins de devant me regardent de travers. Toro noble, derechazos profilés, et accrochés, entière, quelques mouchoirs. Son second novillo s’abîme contre le burladero : bravo, les peones ! Changement. Celui-ci est plus petit, astifino. Faible et manso. Une piquette, la seconde dans l’épaule ! La faenita sera profilée, selon la technique universelle actuelle, la muleta posée sur les yeux de l’animal aveuglé. Entière au deuxième essai. Vuelta applaudie par les touristes et un local qui jette à la cantonade : « On est CHEZ NOUS, quand même » !
Le MURTERA que reçoit Juan JIMENEZ est un peu léger, ce qui n’empêche pas qu’il prend évidemment dans le dos sa première ration de fer. Batacazo. Puis la seconde même, de 15 mètres. Le piquero devrait recevoir la médaille d’or -de son petit chef- de la pique trasera. Il n’empêche que c’est le toro qui va mener le bal, promener le novillero, bouche fermée, toreo profilé à droite comme à gauche, toro étouffé, jamais mis en valeur. Èpée glissée sous la peau, vite retirée. Pinchazo, puis 2/3 dans le morillo, puis entière sur le côté. Le second est un negro astifino, qui semble chercher la sortie. Deux varas dans l’épaule. Numéro de charlotade aux banderilles. Et le novillero prend les trastos pour toréer de profil les gradins. Ici aussi, le toro commande, et mène la danse. Cogida de JIMENEZ évitée de justesse. Pourtant, l’animal ne demandait qu’à être lidié, valorisé, dominé, pour peu qu’on veuille bien lui servir autre chose que le sempiternel profilé. A force, le novillo s’avise. Et le toreo de salon qui lui est servi aggrave sa méfiance. Entière. Mais le toro se relève et va mourir aux planches.

Fin du premier acte. Aficionados heureux autour de la buvette. Mais déçus par les novilleros. Éternel problème: quand il y a du toro, chose de plus en plus rare, les hommes, habitués à affronter des perritoros, sont dépassés. Et quand il y a des chèvres, et droguées, de surcroît, comme dans la plupart des cas, il y a la facilité des figuras et des figuritas. Et des oreilles, par paniers entiers.
Ici, c’est heureusement toujours sérieux. Bétail intéressant, toréable, sans niaiserie, on en redemande. Merci et bravo, l'ADA.

PARENTIS 2011 est bien partie !

mercredi 3 août 2011

TARDE TAURINA DE AMISTAD EN AZPEITIA

Je ne voulais pas conclure ma modeste reseña sur cette journée en GUIPUZCOA sans adresser un salut par l'image à ces amis aficionados grâce à qui la journée fut belle, -malgré les carences des toros d''ADOLFO, - "personas gracias a quienes aficion es una pasion como no hay ninguna otra, eso escrito en español para que me entienden perfectamente" -, grâce à qui aussi l'aficion est une passion à nulle autre pareille, toutes générations confondues, comme le prouvent ces deux clichés que nous devons à ce personnage attachant que j'ai eu l'immense plaisir de connaitre, après nos échanges sur la toile, JUAN ANTONIO "EL CHOFRE".
Il y a Bea et Letitia, il y a BORIS, derrière le groupe, avec ses "gafas negras", il y a un personnage unique, casquette claire, avec un mental de jeunot malgré ses ochenta y siete ( ?) años, ganadero de vaches braves, ancien sauteur, écarteur, teneur de cordes, le grand, l'immense POPOL DEYRIS, qui assura avec succès la première - et unique - course landaise que j'organisai, avec mes copains de la section du PC, en 1973, à VILLEFRANCHE DE LAURAGAIS, un évènement qui a scellé notre amitié, par-delà toute considération, et puis il y a Juan Antonio, avec qui débute une grande amitié, et puis votre serviteur, sa femme, et Colette, de NÎMES.












Sur la seconde photo, Mari Paz, journaliste à un gran diario español, grande professionnelle et aficionada de verdad, s'est jointe à nous.








Je les salue à toutes et à tous avec affection et reconnaissance, pour les sentiments qu'ils me témoignent.


Con un fuerte abrazo