jeudi 19 août 2010

PARENTIS: SUITE ET FIN

DIMANCHE 8 AOÛT: LES MORENO DE SILVA.



9/10° d'arène. Grand beau temps.


Le premier, n° 19, est mis en suerte à 2 mètres du cheval: pas terrible, pour le prix pour la meilleure pique. Carioqué, sortie savamment fermée.... Deuxième pique prise elle aussi à l'arrêt, toro posé sous les étriers. A croire que la prime aura été directement prélevée sur l'enveloppe de CASQUINHA, pour les basses oeuvres du piquero aux ordres. Alguazil peu présent.

Le novillero débute sa faena par naturelles, avec petits pas en arrière stylés. Lui aussi torée avec beaucoup de pico, sur le passage. Une envie certaine, mais bagage insuffisant, le novillo ne s'en laisse pas compter. Il gratte le sol, collabore peu, et reçoit illico un bajonazo de gala après deux pinchazos. N° 19, le second adversaire du Portugais pousse les trois fois avec force et bravoure sous la morsure du fer. Trois grosses piques, dont une forte carioca, sans que le Portugais ne bronche ni ne lève le petit doigt. Solide, sur des pattes d'acier, le novillo garde la bouche fermée, malgré le châtiement. Devant un tel animal, Casquinha ne peut opposer qu'une faena en trompe l'oeil, sur le passage du cornu, il se fait déborder, dominer, le novillo restera le maitre du rond jusqu'à la fin, jusqu'à l'entière qui le couche, après un pinchazo. Mais c'est vrai qu'il faut du courage, à défaut de métier!

Le second de la tarde, applaudi longuement à sa sortie, est un manso qui voudrait bien trouver l'issue de secours. Il est faible, semble trainer ses pattes arrières. Il prend deux belles piques DE FRENTE ( ¿ Contentos, los compañeros QUINTANA ?), bien poussées, et galope depuis le centre du ruedo pour une troisième embestida, sans être touché. Le novillo est noble, plein de ces qualités qui font un grand toro. ORTIZ cite de loin et de face, tente une faenita agréable, mais qui sera brève, il étouffe trop vite son toro qui s'éteint sans exprimer ces qualités entrevues. Entière ladeada.


Il reçoit son second par farol. Le novillo parait tardo, distrait, puis fuse et renverse la cavalerie. Deuxième pique, levée, puis reprise, troisième reçue sans répondre. Avec la flanelle, Ortiz sera vite en danger: quelques passes, puis il est bousculé, se permet aussitôt un desplante alors qu'il est lui aussi, comme ses copains de cartel, dominé par la caste du Silva. Mais le novillo fuse sur lui à nouveau, ne laisse aucun répit: débandade habituelle....Une entière dans les poumons.

Une oreille !!!! Honte au palco incompétent pour ce non-sens taurin!
S'il le faut, et IL LE FAUDRA BIEN, si l'on veut sauver la corrida avec des arguments aficionados irréfutables, puisque des "spectateurs" hurlent pour réclamer un pavillon pour une épée de voyou, hors des règles et des canons, pourquoi ne pas expliquer au micro que cette récompense totalement imméritée ne peut-être et ne sera pas décemment attribuée? Cela ferait réfléchir : 1°les petits tricheurs qui se prennent déjà pour des vedettes en nous prenant pour des jambons, 2° le public commencerait aussi à ouvrir les yeux!
Le 8 est un manso qui cherche lui aussi la sortie. Daniel PALENCIA est impressionnant d'inaptitude ou d'incompétence, comme on voudra. Il regarde distraitement son peon conduire la lidia, pas concerné pour deux sous à ce qui se passe. Pourquoi est-il là? Le sait-il mui-même? Une honte, qui se prolonge alors qu'il laisse assassiner son novillo par le piquero de turna, avec une deuxième pique infligée à l'animal collé au cheval, sans embestida, puis une troisième, poussée avec bravoure. Palencia prend la flanelle, fait deux ou trois gestes à reculons, puis va chercher l'épée, tente six pinchazos, jusqu'à ce que le novillo se couche, avant d'être relevé plusieurs fois par l'estoc et la puntilla. Sin vergüenza! Quel gâchis!!!
Son dernier, n°4, trottine vers les tablas. Puis échappe évidemment aux capes - l'inaptitude de Palencia n'est pas un phénomène passager - et se présente au cheval au trot pour une bonne rencontre appuyée, deuxième pique dans l'épaule, -dans l'indifférence, vaya aficion -,la troisième pour la forme. L'animal se révèle très noble, toréable à souhait, mais la faena sera exclusivement droitière, en abusant du pico. Le garçon fait des passes, quelques séries sans relief, ni transmission, puis loge une épée dans les côtes, sans aucun complexe, ni honte, puis un pinchazo, puis deux tiers d'épée.
Grosse marge de progression pour les 3 actuants: un seul accèdera-t-il au grade supérieur? Et pour combien de temps?
Comme Florent, j'ai beaucoup pensé à Diano, le frère de ces Moreno de Silva, qui sema la terreur dans le ruedo Carcassonnais en 2009. Qui n'eut même pas droit à une vuelta, alors que des chèvres de merde sont régulièrement "grâciées" sans avoir reçu une seule VRAIE pique. Les Moreno de Silva du jour étaient de belle prestance, mais furent gâchés par les piqueros aux ordres de novilleros très en-dessous des novillos.
Très intéressante tarde, malgré tout, pour les aficionados a los toros. Vive PARENTIS 2011!

ME GUSTAN LAS NOVILLADAS DE PARENTIS EN BORN

SAMEDI 7 AOÛT: PRIETO DE LA CAL.
Lleno absolu pour cette novillada d'ouverture de la San Bertomiu.
Trois piques pour le novillo d'ouverture, n° 68: forte, la première, sort seul de la seconde, hésite longuement puis pousse peu pour la troisième. Peu de charge ensuite pour une faenita assez compliquée, et profilée, de Javier HERRERO, dont la muleta tutoie souvent la corne du Prieto, qui garde la bouche fermée jusqu'à la mort, après une entière et un avis. Le n° 20, sorti en quatrième position, tape dans les planches. Il prendra lui ausi trois piques, et poussera avec force trois fois, les deux dernières après un galop depuis le centre du ruerdo. Puis gardera la maitrise des débats. Hérrero torée de profil, en criant beaucoup, et beaucoup trop, c'est assez insupportable. Il est promené et désarmé plusieurs fois, sa prestation s'achève en eau de boudin. Ce qui ne l'empêche pas de descabeller son novillo après 4 pinchazos, sans une seule épée.
Le second de la tarde, n° 40, prend lui aussi trois bonnes rations de fer. Il parait un peu faible, glisse plusieurs fois, il est noble à souhait. Quelques derechazos de Luis MARTIN NUÑEZ, ajoutez-y les bêlements de la cuadrilla de service - bièèèènnnn!!!!-, et le palco déclenche la musique! Protestation sonore de M. CHAVANIEU à l'adresse de la peña: " La musique ne doit pas jouer tant que le torero n'a pas toréé de naturelles!!!" (Et c'est vrai que des stages pratiques devraient être sérieusement organisés pour la Présidence: car ces gens-là, du palco, se prennent souvent pour plus aficionados que nous.... Il y en a un qui a su me l'écrire, il y a peu... Être président, c'est une référence. Comique! Tenez: celui qui sévissait à VIC, le vendredi soir, et qui a distribué des paniers d'oreilles de compassion ou de reconnaissance, accumulant conneries ou magouilles, et bien vous le voyez souvent et vous continuerez de le voir partout, à AIRE, à RIEUMES ou ailleurs. A croire qu'ils ont un contrat d'exclusivité, qu'ils sont uniques, indispensables, irremplaçables. ) Et comme la plupart de ses compañeros, Nuñez fait des passes, sans toréer, se découvre beaucoup, se profile, et se fait bouffer. Deux pinchazos, une entière qui ressort, et le gamin s'octroie une vuelta imméritée, avec la complicité du palco silencieux. Son second opposant cherche lui aussi l'issue de secours: il prend d'autorité une sévère pique trasera, puis une autre dans l'épaule, des rations de voyoux. Pour le reste, ce sera bis repetita: avec le pico, essentiellement, dont il abuse, Nuñez fait des passes, sans imposer son poignet, se fait promener, subit la loi de la caste. Entière. Circulez....
Le troisième, jabonero, n° 50, est reçu par farol à genoux par Esaü FERNANDEZ. C'est la signature du chaval. Pour le reste, pas grand chose, si ce n'est presque rien.Après deux piquettes et un embestida ratée, c'est surtout en gueulant que le garçon tente de faire croire qu'il torée, alors qu'il subit lui aussi la loi du Prieto de la Cal. Aucune transmission du torero vers le respectable, puis l'animal se fige très vite. Pinchazo, un tiers d'acier tendu, entière sur le côté. Le dernier est accueilli comme son premier: afarolada arodillada! Puis le novillo ira trois fois au cheval, mais ne poussera qu'une fois. Et comme au premier, Esaü nous sert sa cambiada dans le dos: çà donne un frisson sur les gradins, les "oh" fusent, puis le feu s'éteint aussitôt, le toro, très noble, se figeant très vite. Sans se croiser, le garçon torée de la droite, -musique à nouveau, sans que Fernandez ne donne UNE naturelle, aberration que soulignent les voisins de tendido !-, puis le garçon se découvre, est poursuivi, puis loge enfin une épée hasardeuse sur le côté, loin de la croix. Le novillo va mourir aux planches. Oreille scandaleuse qui laisse croire au novillero qu'il a un avenir!
Seize piques, tarde de toros, mansos con casta la plupart, donc intérêt soutenu malgré le trop léger bagage des garçons.
Fin du premier acte.