Jeudi  8 novembre 2012
       
    
    
    
    
    
     
Quand Michael Moore se jette dans la mêlée ça fait des vagues... décoiffantes.
Pas sur que celui qu'il appelle à soutenir soit satisfait de ce genre de tutorat
A lire en n'oubliant pas que nous ne sommes pas aux studios de Joinville mais à Hollywood et en gardant en mémoire sa filmographie atypique qui en fait un électron libre enquiquineur.
Il repasse sur les petits écrans dans la période. regardez ce Fahrenheit 9/11 (produit par Miramax alors filiale de Dysney qui refuse à sa filiale le droit de diffuser son film aux États-Unis en pleine campagne électorale. Moore pointera publiquement du doigt le fait que Disneyfinance la campagne de George W. Bush à hauteur de 640 000 $). Et aussi son "Capitalism à love story" qui ne va pas inciter le réélu à solliciter les services de son supporter.
Alors bien sur la syntaxe est moins bien tourné qu'une déclaration de Bessac contre les moutons de sa préhistoire mais tellement plus anticapitaliste, pacifiste et libérateur (faut dire que pour cela il n'y a pas beaucoup d'efforts à faire) :
    "Ce pays a véritablement changé et je crois qu'on ne reviendra pas en arrière. La haine a perdu hier. Ce qui est en soi
    incroyable. Et toutes ces femmes qui ont été élues hier soir ! Un rejet total des attitudes néandertaliennes.
  
    Maintenant le vrai travail commence. Des millions d'entre 
nous - la majorité - doit se rassembler pour pousser le Président Obama 
et les démocrates à se dresser et à se battre pour les
    choses pour lesquelles nous les avons élus. M. le Président, 
n'écoutez pas les commentateurs aujourd'hui qui vous demandent de "faire
 des compromis". Non. Vous avez déjà essayé. Et cela n'a pas
    marché. Vous pourrez faire des compromis plus tard si vous en avez 
besoin, mais s'il vous plaît, ne commencez pas de nouveau par ça. Et si la Chambre républicaine ne
    veut pas jouer le jeu, allez droit au but avec une série de 
décrets présidentiels - exactement comme eux l'ont fait et le referaient
 s'ils en avaient encore l'occasion.
  
    Nous devons soutenir Obama. Puisqu'il est bloqué et attaqué 
par la droite, nous devons être à ses côtés. Nous sommes la majorité. Il
 est temps d'agir comme telle.
  
    Et je vous en prie M. le Président, faites payer les banques
 et Wall Street. C'est vous qui commandez, pas eux. Menez le combat pour
 faire sortir l'argent de la politique - les dépenses
    pour ces élections sont honteuses et dangereuses. N'attendez pas 
2014 pour faire rentrer les troupes - ramenez-les à la maison 
maintenant. Arrêtez les frappes de drones sur les civils. Stoppez la
    guerre absurde contre les drogues. Agissez comme un pit-bull quand 
il est question du changement climatique - ignorez les inconscients et 
réglez le problème maintenant. Otez la recherche du
    profit dans ce que n'importe quel pays civilisé appellerait "le bien
 commun". Rendez une meilleure éducation accessible pour tous et ne 
relâchez pas dans la nature des jeunes de 22 ans déjà
    endettés jusqu'au cou. Promulguez des politiques économiques qui 
créeront des emplois bien payés et dépensez l'argent nécessaire pour y 
parvenir. Faites de votre second mandat un moment
    digne de figurer dans les livres d'histoire.
  
    Enfin, il faut remercier le mouvement "Occupy Wall Street", 
qui, il y a un an, a donné le ton à cette année électorale en faisant 
parler tout le monde du 1 % contre les 99 %. Cela a
    permis à Obama et sa campagne de réaliser qu'il y avait un grand 
mouvement populaire contre ce que les riches avaient fait à ce pays et 
que quelque chose cloche lorsque 400 personnes possèdent
    plus que 160 millions d'Américains réunis (oui, tous ces parasites 
et ces fainéants). Cela a conduit aux commentaires de Romney sur les 47 %
 et CECI a marqué le début de la fin de sa campagne.
    Merci Mother Jones pour avoir sorti cet enregistrement secret, et 
merci à l'employé payé au SMIC qui a placé une caméra sur le buffet près
 des chandelles. La une du Washington Post ce matin dit tout : "Au QG de Romney, la défaite du 1 %." Merci Sandra Fluke pour avoir enduré les
    insultes qu'on hurlait sur vous et d'avoir su par la suite mobiliser l'électorat contre la guerre faite aux femmes. Merci Todd Akinpour...
 pour simplement être vous. Merci aux PDG de Chrysler
    et General Motors pour avoir démenti avec véhémence le candidat 
républicain (!) en disant qu'il "vivait dans un univers parallèle" quand
 il a menti à propos des jeeps. Merci gouverneur Christie
    pour votre soudaine amitié fusionnelle avec Obama. Vous savez, ce 
n'était vraiment pas la peine !
  
    Quant à vous, Mère Nature, avec tous vos terribles ravages, 
la mort et la destruction que vous avez répandu la semaine dernière, 
vous avez paradoxalement vaincu un parti qui ne croyait
    pas en vous ou dans le changement climatique. 
Peut-être qu'ils y croiront maintenant.
Peut-être qu'ils y croiront maintenant.
    Une fois encore, merci à tous ceux d'entre vous qui ont 
persuadé un électeur de se rendre aux urnes. Dans une tentative de 
dernière minute pour ramener à Obama le million supplémentaire
    de votes sur lequel il ne comptait pas, j'ai pris plaisir mardi à 
parler et à envoyer des sms avec vos êtres chers et vos amis qui 
n'avaient pas l'intention d'aller voter, mais qui ont ensuite
    changé d'avis après un petit coup de coude et un peu de soins 
affectueux ("Mince alors ! Michael Moore ? Je saute dans ma voiture pour
 aller voter").
  
    Mes chers amis américains, je pense que vous serez d'accord 
pour dire que ce fut un moment agréable de se lever ce matin aux 
Etats-Unis.
  
    PS : si vous les avez ratés, je pense que vous aimerez lire mes tweets de la
    soirée électorale et de revivre cette victoire historique, par 140 caractères à la fois.