dimanche 12 avril 2020

12 avril 2020

Le coronavirus donne du bon sens

 à Gilles le Gendre

Si elle empêche un pacte républicain de se conclure après la crise sanitaire, "la réforme des retraites devra être mise de côté", estime Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée, dans un entretien au Journal du dimanche.
     Le blog avait raison : la leçon est rude chez les libéraux les plus obéissants, l'instinct de survie réactive le cerveau. Certes c'est pour gagner du temps mais  tout de même, reconnaître publiquement, dans un journal à grand tirage, que la "réforme" des retraites est contraire au pacte républicain  !    
  Il faudra le lui rappeler en temps utile.

 

Inde - Népal - Pakistan - Bangladesh - Sri Lanka

Dimanche 12 Avril 2020

Le journal communiste indien, People Democracy, revient sur la gestion de la pandémie de coronavirus et sa gestion en fonction du système politique des pays et/ou région (dans le cas de l'Inde).

L'article développe une analyse comparative entre différents pays capitaliste/socialiste et apporte une conclusion qui s'impose à tous les communistes :

Les effets néfastes du système capitaliste sur la santé et le bien-être des personnes ont été mis en évidence par la pandémie. À l'inverse, les arguments en faveur du socialisme se sont renforcés. Il nous appartient d'utiliser cette expérience dans notre arsenal pour faire avancer la lutte pour la transformation sociale dans la phase post-Covid - traduction Nico Maury


Capitalisme, socialisme et pandémie
Il a fallu un virus minuscule mais mortel, au XXIe siècle, pour montrer une fois de plus, la différence qu'il existe entre les deux systèmes sociaux que sont le capitalisme et le socialisme. La manière dont certains pays ont géré la pandémie mondiale de coronavirus n'a fait que souligner cette différence.

À une extrémité se trouvent les États-Unis, le pays impérialiste-capitaliste le plus puissant du monde. Il possède également la forme la plus extrême de système de soins de santé privatisé - un secteur de la santé géré par des entreprises et axé sur le profit. Une telle configuration s'est avérée terriblement inadéquate pour faire face à une urgence de santé publique - elle a trop peu de lits d'hôpital, de soins intensifs, de ventilateurs et d'équipements de protection individuelle pour les agents de santé. En temps normal aussi, les soins de santé coûtent énormément cher et le système d'assurance maladie privé les rend inabordables pour des millions de personnes. Ceci est le reflet de la société très inégale que l'Amérique est, où même en période de crise, les riches peuvent obtenir un meilleur traitement et bénéficier d'installations accélérées en payant de gros honoraires aux agences de conseils médicaux.

Cela contraste fortement avec la petite Cuba qui, dans ses efforts pour développer une société socialiste, a construit un système de santé socialisé enviable. Face aux sanctions américaines et à un embargo économique, Cuba a compté sur ses propres ressources et efforts pour construire un système de soins de santé modèle au service de la population. Le traitement médical est gratuit à Cuba, sauf pour des frais minimes d'inscription. Cuba a également développé une industrie pharmaceutique avancée basée sur la biotechnologie. Cuba a envoyé des missions médicales et ses médecins pour aider les couches les plus pauvres de la population de divers pays d'Amérique latine, des Caraïbes et d'Afrique. Lors de la pandémie de Covid-19, Cuba a envoyé des médecins et du personnel médical en Italie, au Venezuela et dans quatre autres pays des Caraïbes. Un tel système médical et des indicateurs de santé à Cuba ne sont devenus possibles que parce qu'il existe un système socialiste qui fournit une éducation publique gratuite, l'approvisionnement public en nourriture et en logement et des changements significatifs opérés dans la condition de la femme.

Dans d'autres pays capitalistes avancés, où contrairement aux États-Unis, les systèmes de santé publique étaient relativement meilleurs, les politiques néolibérales et des années d'austérité ont affaibli et érodé les établissements de santé publics. Le National Health Service (NHS) du Royaume-Uni a souffert du sous-financement et de la privatisation du secteur de la santé; le système de santé publique italien a également été touché. Dans la crise actuelle, la folie de saper les soins de santé publics a été rapportée à la population de ces pays d'une manière brutale. L'Espagne a même nationalisé les hôpitaux privés.

La Chine, qui a été la première à souffrir du virus Covid-19, a déployé des efforts considérables pour contenir la propagation à partir de Wuhan et de la province du Hubei et a mobilisé toutes ses ressources dans le secteur médical pour enrayer la propagation du virus. Le rapport de la mission conjointe OMS-Chine a appelé cela «l'effort de confinement des maladies le plus ambitieux, agile et agressif de l'histoire ...» La Chine pouvait le faire car elle dispose d'un système de santé publique robuste. En 2009, le gouvernement chinois a publié un document officiel, «Opinion sur l'approfondissement de la réforme du système de santé», un engagement politique à établir un système de santé accessible, équitable, abordable et efficace pour couvrir toutes les personnes d'ici 2020. Les progrès réalisés dans ce sens sont évidents . Le total des dépenses de santé est passé de 5% du PIB à 6,4% en 2017. Les dépenses directes ont chuté à 29% du total des dépenses de santé et 82% des soins aux patients hospitalisés ont été fournis par les hôpitaux publics en 2017. La Chine dispose d'une industrie pharmaceutique géante qui fournit également les réactifs chimiques et les matériaux pour les sociétés pharmaceutiques du monde entier. Tout cela a été possible grâce à la planification et au développement du secteur social sans motif de profit.

L'Inde se porte mal en comparaison. Elle possède l'un des systèmes de santé les plus privatisés au monde. La politique nationale de santé adoptée par le gouvernement Modi encourage la privatisation. Les dépenses publiques de santé ne représentent qu'environ 1% du PIB. Les dépenses directes des ménages représentent près de 70% des dépenses totales de santé. Seuls 44% des soins hospitaliers sont dispensés dans les hôpitaux publics. Laissé de côté une urgence de santé publique, le système de santé publique est incapable de répondre aux besoins de santé normaux de la population.

L'exception à l'image nationale est bien sûr le Kerala. Le Kerala a déjà acquis une appréciation pour la manière prompte et efficace avec laquelle il s'est attaqué à l'épidémie de coronavirus. Cela est dû à un système de santé public qui s'est développé au fil des décennies. Ce système a été amélioré et réformé sous l'actuel gouvernement LDF qui a lancé une mission de santé appelée Aardram en 2017. Les centres de santé primaires sont en cours de conversion en centres de santé familiale avec un personnel et des installations renforcés. Les hôpitaux de taluk et de district ont également été modernisés et la formation des agents de santé améliorée. Les meilleurs indicateurs de santé au Kerala sont également le résultat de déterminants sociaux tels que la sécurité alimentaire, l'éducation, le logement, l'assainissement et les relations entre les sexes. Ce «modèle du Kerala» est à son tour influencé par le rôle de la gauche dans l'élaboration des politiques et l'action publique qui est motivé par des objectifs socialistes.

Les effets néfastes du système capitaliste sur la santé et le bien-être des personnes ont été mis en évidence par la pandémie. À l'inverse, les arguments en faveur du socialisme se sont renforcés. Il nous appartient d'utiliser cette expérience dans notre arsenal pour faire avancer la lutte pour la transformation sociale dans la phase post-Covid.

People Democracy, Organe central du Parti Communiste d'Inde (Marxiste)

LE MEDEF TOUJOURS AUSSI MALADE DE LA CROISSANCE FORCENÉE.

POLITIQUE
11/04/2020 11:47 CEST

Coronavirus: le Medef veut faire travailler les Français davantage

Geoffroy Roux de Bézieux veut jouer sur "les congés payés", les "jours fériés" et le "temps de travail" pour faire repartir la France après le confinement.

@AFP
Le Medef (ici Roux de Bézieux avec Philippe) veut faire travailler les Français davantage pour solder la crise du Covid-19 
POLITIQUE - Il y a la question de l’après. Et celle de l’après, après. Alors que la France entrera bientôt dans sa cinquième semaine de confinement pour freiner les ravages de l’épidémie de coronavirus, des responsables politiques et économiques s’expriment sur la suite des événements. Et outre la question d’un retour à la vie normale, celle de savoir “qui va payer la dette” engendrée par cette situation inédite se pose déjà.
Geoffroy Roux de Bézieux a une piste. Dans une interview au Figaro, publiée vendredi 10 avril, le patron du Medef estime que que les Français doivent s’attendre à travailler “un peu plus.” Et ce, en supprimant des jours fériés, en allongeant le temps de travail ou en jouant sur les congés payés.
“L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse. C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise”, explique Geoffroy Roux de Bézieux avant de poursuivre: “ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire.”

Fonds d’urgence de 100 milliards

Des pistes envisagées par le gouvernement? La majorité ne s’est pas encore risquée à s’exprimer sur un calendrier aussi lointain. Édouard Philippe a simplement promis, du bout des lèvres, qu’il n’augmenterait pas les impôts à la fin de la crise. 
Quoiqu’il arrive, le gouvernement va devoir trouver de l’argent s’il veut commencer à rembourser les sommes colossales empruntées pour financer par exemple son dispositif de chômage partiel. Car le coup pour l’économie française sera rude.
L’exécutif prévoit que le produit intérieur brut chute de 6% cette année avec une explosion du déficit public à 7,6%, ont annoncé en fin de semaine les ministres de l’Economie et des Comptes publics. “Il s’agit de la plus grande récession en France depuis 1945. Des inconnues demeurent et cette prévision peut encore évoluer, notamment s’agissant de la durée du confinement et des modalités de sortie”, a indiqué Bruno Le Maire, qui table aussi sur une reprise “progressive” et et a appelé les Français à des “efforts” pour sortir de la crise.

“Mine de sel pour tous”

Pour faire face à cette crise sanitaire et économique inédite, et mettre en application le “quoi qu’il en coûte” présidentiel, le gouvernement a aussi dû muscler son plan d’urgence.
Face aux besoins croissants des entreprises en matière de reports de charge et de chômage partiel notamment, il passera de 45 à 100 milliards d’euros.  Les dépenses “exceptionnelles” dédiées à la santé vont aussi augmenter de 2 à 7 milliards d’euros.
Reste désormais à savoir si la piste d’un allongement quelconque du temps de travail est acceptable pour la majorité des Français à l’issue de cette crise. La plateforme collaborative lancée par plusieurs députés, si elle n’a pas de vertu scientifique ni représentative de la société, montre que la question ne semble -pas vraiment- prioritaire.
Les propositions de Roux de Bézieux ne sont d’ailleurs pas passées inaperçues dans la sphère politique et militante. Le Parti communiste y est notamment allé de son commentaire acerbe: “Le monde d’après du Medef? Les mines de sel pour tous.”
Note de P. Où il est de plus en plus question de changement radical d'orientation politico économique pour protéger la planète et sauver les humains, les représentants de ce monde capitaliste condamné continuent de pratiquer la politique de l'autruche: ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre, poursuivre la fuite en avant....jusqu'au casse- gueule final. Un tel entêtement ne signe-t-il pas l'échec des méthodes "démocratiques" ?

TUDIEU! LES IDIOTS DU MÉDEF VONT-ILS SE METTRE AU JOUR D'APRÈS?





                                                                  Classes et confinement

Entre les 5% les plus riches et les 5% le plus pauvres ici, en France, il y a 13 ans d'espérance de vie en moins.
Avec ou sans épidémie, l'organisation sociale, telle quelle est, tue. Le capitalisme tue.
Le taux de mortalité en Seine Saint Denis a connu une hausse de 63% depuis l'épidémie. Est-ce un hasard ? Est-ce du à une cause génétique ? Évidemment non. La taille des logements, la promiscuité que les cités induisent, la malnutrition et son cortège d'obésité et de diabète en sont les causes.  Chacun comprend que le confinement ne sera pas vécu de la même façon dans une maison avec jardin et dans un logement surpeuplé du 14e étage d'une barre. Ainsi dans les quartiers populaires on constate que le taux de personnes frappées par le  diabète est plus élevé de 27% à 102% que la moyenne. On notera aussi, par exemple, que deux familles sur cinq ont un logement surpeuplé aux Minguettes. Les médias peuvent alors stigmatiser ces quartiers où le confinement est ou serait moins bien respecté.
Que dire du désert médical qu'est ce département, sous-doté en toute chose. L'accès aux soins est pourtant essentiel pour protéger les personnes dans des situations normales et donc encore plus dans des situations de crise épidémique.  Or l'accès aux soins est aléatoire, du fait de la situation économique, salariale, des milieux populaires. L'accès aux soins, la prévention des maladies, sont déterminés par le niveau de revenu.
Que dire du stress qui est considéré comme un facteur déterminant par les médecins. Le stress qui aggrave la réponse inflammatoire de l'organisme. Le stress qui frappe massivement les plus pauvres par le cumul de difficultés quotidiennes au long cours.
Bref il n'est donc pas étonnant que les quartiers populaires présentent le bilan le plus lourd face au coronavirus. Autre facteur, c'est dans ces quartiers populaires que vivent les femmes et les hommes qui sont en première ligne face au virus : éboueurs, infirmières, aides-soignantes, caissières, personnels d'entretien ou de sécurité....Non seulement les milieux populaires cumulent les facteurs à risque mais ils sont laissés sans masques, sans liquide hydroalcoolique et ils sont en plus menacés d'être frappés par la crise économique du capitalisme aggravée par la pandémie. Sans toutefois oublier 1- que la crise du capitalisme n'est pas provoquée par l'épidémie mais par le capitalisme lui-même, et 2- que l'épidémie elle-même est gravement amplifiée par les inégalités produites par le capitalisme.
Ailleurs qu'en France le constat est le même. Un seul exemple : les Noirs étasuniens sont deux fois plus frappés par le coronavirus que les blancs et comptent trois fois plus de morts. La mortalité des Noirs est de 67% à Chicago alors qu'ils représentent 32% de la population. Cela est du évidement à la pauvreté qui frappe les Afro-américains mais aussi qui est directement lié au système de santé assurantiel, privé, auquel 30 millions de citoyens des Etats-Unis, blancs et noirs, n'ont pas accès du fait de son coût. Sans parler de l'aggravation de la situation par Trump qui a démoli le très timide Medicare d'Obama.
Et pendant ce temps-là, l'Île de Ré connaissait une augmentation de sa fréquentation de 30%, 1,2 millions de Franciliens ont pu se réfugier dans leurs maisons de campagne et les CSP+ peuvent envisager le confinement comme un exercice de yoga et se demander sérieusement si cette situation ne va pas traumatiser le petit dernier privé de ses cours d'équitation.
Le coronavirus n'arrête pas la lutte des classes, il l'aiguise.

Antoine Manessis.
Blog Commun Commune El Diablo

CHAPEAU, LE CITOYEN LIBRAIRE!

Il partit bien seul, mais par un prompt effort

Publié le 12 Avril 2020

Nous serons des millions
en arrivant au port
Cela ne donne-t-il pas des idées ?
Cela ne donne-t-il pas des idées ?
C'est le télégramme de Brest qui le rapporte :
Ce n’est pas banal. Tout en respectant le confinement, ce manifestant solitaire a bloqué le pont routier, mercredi à 18 h, où quasiment aucune voiture ne circulait. Le but de la manœuvre n’était d’ailleurs pas d’embêter qui que ce soit mais « d’inviter chacun à réfléchir à l’après confinement ». Ceux qui fréquentent la Maison de la presse auront reconnu son gérant militant Fred Vasseur, toujours prompt à défendre ses idées « de gauche, sociales, écologiques et féministes » et, en occurrence, anticapitaliste.
Cela se passe à Chateaulin, la ville dont la mémoire s'honore d'avoir eu Jean Moulin comme sous prefet. Le gauchiste-provocateur- pré insurgé- subversif - barbu (sous le masque,- à queue de cheval (en plus) présent sur la photo tient la librairie maison de la presse en ville juste derrière lui.
C'est LE libraire de Canaille le Rouge. Il y a dans ses rayons de quoi explorer le contenu de sa pancarte (mais pas que) . Certe cela fait 40km AR pour avoir un livre . Mais ne trouvez vous pas qu'il vaut le déplacement et que La canaille lui réserve ses achats ? 
Après les calocot ax balcon, le @manif, pour contourner le confinement tout en le respectant , n'y a-t-il pas là de quoi exlorer