lundi 1 mai 2023

LA PHRASE DU JOUR....

 
 
 
"SI TU TREMBLES D'INDIGNATION À CHAQUE INJUSTICE,
ALORS TU ES UN DE MES CAMARADES"
 Ernesto « Che » Guevara - Assassiné par  la CIA  de l'Amérique impérialiste le 9 Octobre 1967
 
 
 
Guerrillero Heroico, photographie de Che Guevara par Alberto Korda, prise le 5 mars 1960.



 CheHigh.jpg

 

Emmanuel Macron - Un Président devenu complotiste ?

22 mars, interview du président de la République sur France 2 et TF1

Emmanuel Macron :

« Quand les Etats-Unis d’Amérique ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu […], on ne peut accepter ni les factieux, ni les factions ».

En prononçant cette phrase, le président de la République change de statut, en même temps il devient complotiste en plus d'être un vrai manipulateur.

Après le rejet massif de sa réforme des retraites, le président tente maintenant de démontrer aux citoyens éberlués que les manifestations de rue ne sont rien d'autre qu'une tentative d'insurrection. Une foule séditieuse dont le but serait de renverser le pouvoir en place dont les élus le sont démocratiquement par le peuple souverain. 

Qu'il existe dans le pays des révolutionnaires qui rêvent du "grand soir" ne fait pas le moindre doute. Que ces révoltés aient une chance sérieuse de prendre le pouvoir par la force est quand même pour le moment du niveau d'un esprit très imaginatif, voire même conspirationniste. Certes, ne dit-on pas que c'est l'occasion qui fait le larron ?

En France, la situation présente n'a rien de comparable avec l'assaut du Capitole aux Etats-Unis, avec un Trump subversif battu aux élections qui pour pousser ses fans à la révolte prétendait que le sommet du "deep state" voulait sa perte et avait truqué les élections. Rien de comparable non plus avec l'invasion de la place des Trois Pouvoirs au Brésil pour dénoncer une supposée fraude électorale. 

Pour enfoncer le clou bien profondément d'un possible coup d'état latent, vous noterez que notre président redoute également d'être victime d'une machination d'un "Etat profond" au Quai d’Orsay. Rien de grave cependant pour son avenir présidentiel, après tout Mitterrand a bien gouverné 14 ans en croyant aux forces de l'esprit et à Élizabeth Teissier. 

En France, au pays des Lumières et du tintamarre, le mécontentement n'est pas uniquement dû à la réforme injuste des retraites, ce qui démange furieusement les citoyens a un rapport direct avec l'absolutisme du locataire en c.d.d du palais de l'Elysée. Au passage, vous aurez remarqué que les trois derniers prédécesseurs de l'actuel chef de l'Etat, les Chirac, Sakozy et Hollande, étaient également copieusement détestés par la majorité de la population. Comment continuer à gouverner un pays qui devient de plus en plus ingouvernable, voilà une question qu'il n'est pas interdit de se poser. Sinon, avec le prochain président, et peu importe son nom et son parti, le pays retombera très vite dans une chienlit indescriptible.

Il paraît que la nuit, alors que l'homme le plus puissant de France n'arrive pas à trouver le sommeil, une voix viendrait lui souffler à l'oreille "Arrêtez d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois dans ce pays, on en crève, laissez-les vivre, et vous verrez ça ira beaucoup mieux." Mais Macron n'entend pas, le funambule ni de droite ni de gauche vainqueur en 2017 semble dépassé dans un monde qu'il ne comprend pas. Son ego blessé ne sait caresser les Français qu'à rebrousse-poil, mais qui, s'il était au pouvoir aujourd'hui, ferait mieux que lui... Les Darmanin, Wauquiez, Le Pen, Mélenchon ou Ruffin, Lemaire, Edouard Philippe, ou un inconnu qui fait plein de promesses ? Sont-ils tous devenus fous pour désirer gouverner à ce point ?

Malgré "la loi contre la manipulation de l’information" un chef d'Etat qui craint les fakes news n'est pas serein, la peur d'un retour des gilets jaunes n'est peut-être pas étrangère à sa surréaction face au bruit entêtant de casseroles . Encore quatre ans, en principe, avant de céder le pouvoir, la guerre de succession a déjà commencé. Même un conspirationniste inspiré ne pourrait imaginer comment finira la Macronie.

 

 

Macron a tracé la feuille de route d'LElisabeth Borne pour les 100 jours à venir !

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

La Première ministre a rendu publique la feuille de route tracée par Macron et censée apporter des résultats rapides tangibles, visibles pour les Français. Sur la méthode, elle continue de vouloir trouver des majorités texte par texte. Mais quand on regarde de près, elle ne dit rien sur les retraites comme si elle voulait tourner la page d'une loi arrachée aux forceps et que les Français considèrent comme illégitime, injuste et violente, enfin elle continue à vouloir faire le bonheur du capital en programment de nouvelles baisses du coût du travail.

 

Malgré le report d'une nouvelle loi sur l'immigration préparée par Darmanin, les députés ne vont pas chômer avant leur départ en congés. Les textes seront nombreux avec un moment très important avec la discussion du projet de loi déposé par le groupe LIOT proposant l'abrogation de la retraite à 64 ans car non conforme aux engagements pris par le gouvernement lors de la discussion au Sénat. Il va s'en le dire que jusqu'à son examen par l'assemblée, les mobilisations sur la retraite vont se poursuivre avec comme nouvelle étape le 1er mai de ce jour.

 

Le second quinquennat de Macron sera donc plombé par le mouvement social car les membres du gouvernement comme Macron seront empoisonnés à chacun de leur déplacement par des rassemblements, manifestations et "casserolades" même si on perçoit de plus en plus une utilisation intensive des forces de l'ordre, comme ce samedi au Stade de France lors de la finale de la coupe de France, pour impressionner et dissuader de participer aux manifestations. Luttes des classes oblige !

 

Macron donne le sentiment de vouloir contrer les mobilisations en multipliant les prises de parole et les visites, espérant que le mouvement social s'essoufflera avant lui. C'est aussi le sens qu'Elisabeth Borne porte avec la feuille de route qu'elle a présentée en Conseil des ministres et devant la presse depuis l'Elysée. Une feuille de route « dense » qui ne s'arrête pas au 14 juillet », au terme de 100 jours pour un premier bilan, qui « ne sont pas un totem » selon elle apparaît être mise sous tutelle.

 

Pour tenter de contrer l'idée que le gouvernement piétinerait face au mouvement social , Elisabeth Borne affirme vouloir « accélérer la mise en oeuvre des engagements du président de la République ». en utilisant la formule choc et provocatrice : « Ce que nous disons, nous le faisons. » pourtant démentie par les réalités et les reculs incessants de Macron sous la pression de l'Europe, des multinationales et des super-riches !

 

« Je ne crois qu'aux résultats tangibles, visibles pour les Français », a t-elle martelé se fixant pour objectif que « chaque décision » puisse « régler un problème du quotidien des Français » tout en reconnaissant que le décalage entre la décision politique et sa mise en oeuvre nourrit les mécontentements... voire les colères. Difficile de ne pas l'admettre lorsque les divers baromètres sont au plus bas.

Elisabeth Borne a décliné les 4 piliers de sa politique de l'été 2023 au début 2024. Elle a commencé par le plein-emploi qui ne convainc personne tant les chiffres utilisés cachent mal les réalités dramatiques vécues par plus de 6 millions de nos concitoyens. Début juin, un projet de loi plein-emploi, avec "France travaille" et la réforme du RSA sera sur la table pour obliger les jeunes a accepter n'importe quel boulot dans n'importe quelle condition. L'objectif est de fournir au patronat un vivier de salariés sans emploi utilisables comme bon lui semble afin d'obtenir une nouvelle baisse du coût du travail et une augmentation des profits. Elle a abordé le pouvoir d'achat, préoccupation majeure des Français mais sans prendre d'engagement. Elle a juste promis un point d'étape sur le « trimestre anti-inflation » et surtout demandé de « vraies négociations sur la revalorisation des grilles salariales dans les branches ». Elle a rappelé que le partage de la valeur ferait l'objet d'un projet de loi. Au fond, en grande difficulté elle transmet "la patate chaude" au patronat. Sera t-elle entendu nous ne pouvons qu'en douter tant l'objectif du capital est d'obtenir de nouveaux profits après les records de l'année 2022.

 

Dans le mois de mai sera présenté le texte "industrie verte" dont le flou et les incohérences sont les dominantes. Quant à l'agenda social, là aussi, elle transmet le "bébé" au patronat afin que les partenaires sociaux se mettent d'accord avec le gouvernement sur les thèmes d'ici au 14 juillet. A ce chapitre sont mentionnées des « baisses d'impôts pour les classes moyennes », mais applicables que « d'ici à la fin du quinquennat », finances publiques obligent !

 

Côté transition écologique, la planification doit s'accélérer d'ici à cet été. Pour le pilier « services publics », elle a détaillé les mesures prévues ou envisagées, pour l'accès aux soins, l'école (pacte pour les remplacements…), mais aussi le logement social.

 

Sur la méthode, la 1ère ministre veut trouver des majorités « texte par texte » avec pour « objectif » de ne pas utiliser le 49.3 hors textes budgétaires. Le dernier pilier est le report à l'automne d'un texte sur l'immigration pour lequel elle estime la « nécessité » d'avoir, là, un « texte équilibré ». Dans les pas de Macron, elle prône l'apaisement et a assuré que ce n'était « pas le moment de lancer un sujet qui pourrait diviser le pays »… Difficile d'imaginer, pourtant, qu'une majorité existe davantage cet automne sur le sujet.

 

Difficile aussi, au vu des réactions à gauche comme à droite, d'imaginer un quelconque apaisement au Parlement avec un tel programme qui fait totalement l'impasse sur les retraites et l'exigence de notre peuple d'un retour à 60 ans à taux plein ! Encore une fois tout dépendra donc des mobilisations sociales... un air de 68 flotte sur le pays....


Un 1er mai exceptionnel avec 2 300 000 manifestants dont 600 000 à Paris, 100 000 à Toulouse, 45 000 à Lyon, 80 000 à Nantes....

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

Manifestation de Lyon avec 45 000 participants !

Manifestation de Lyon avec 45 000 participants !

Alors que depuis janvier les manifestations sociales organisées par l'intersyndicale se sont passées pacifiquement, dans le calme, la sérénité et la détermination à voir retirée au plus vite l'illégitime loi sur la retraite, depuis que Macron a décidé de "tourner la page" et de faire comme si rien ne s'était passé depuis 4 mois, la violence est réapparue à l'avant des cortèges syndicaux. Par exemple à Lyon, 1000 Black-blocs ont été mobilisés et se sont mis délibérément en tête de manifestation bloquant celle-ci et retardant son départ. Au lieu de 10 heures, la manifestation ne partira qu'à 11h45 - 12h.

 

Tout au long de la manifestation il y a eu des violences à l'encontre des forces de police pourtant en renfort comme si tout le monde savait ! Les violences policières ont été la réponse de la puissance publique avec le gazage à la bombe lacrymogène sur les manifestants à laquelle les Black-blocs ont répondu en incendiant et pillant des magasins et des arrêts de bus. Un spectacle de désolation régné une fois la manif passée !

 

Plusieurs centaines voire milliers de personnes à la fois désespérées d'attendre, ou apeurées par les accrochages ont préféré quitter la manif et passer par des rues parallèles adjacentes. L'intimidation recherchée pour faire obstacle au rassemblement populaire a en partie fonctionné, mais seulement en partie car il y avait 45 000 participants déterminés à voir abroger cette loi infâme sur les retraites qui vole deux ans de vie à chaque salarié-e ! Le mouvement social est encore plus fort aujourd'hui. Au final plus de 2 300 000 personnes ont défilé ce jour 1er mai historique !

 

Les médias bien sur se sont focalisés sur les accrochages et violences, c'est le cas du Monde qui écrit en résumé à propos de Paris que lors "des premiers incidents et gaz lacrymogènes, le stand du PCF touché par un engin explosif !" Dans le cortège parisien qui s’est élancé vers 14 h 30 sous la pluie, des incidents ont eu lieu et des individus habillés en noir s’attaquent au mobilier urbain. Habillés de noir, des dizaines de manifestants précédant la tête de cortège ont scandé des slogans hostiles à Fabien Roussel lors de leur passage devant le stand du PCF. Au moment de leur passage face aux forces de l’ordre, le stand du Parti communiste a été abîmé, selon notre journaliste Julie Carriat, et un engin explosif l’a touché, envoyant des éclats qui ont atteint des militants.

 

Ainsi il apparaît assez clairement qu'avec l'intimidation et les provocations des violences, la présence massive des forces de l'ordre "armées" jusqu'aux dents, que le parti communiste est particulièrement ciblé notamment par les Black-blocs !

 

Mais quoi d'anormal, la lutte des classes ça existe, et quand la bourgeoisie a décidé de passer à autre chose que l'objet d'un conflit, elle use de tous les moyens même les plus abjects, et cible toujours son adversaire politique principal celui qui aujourd'hui est le seul à proposer de se rassembler encore plus massivement pour imposer le retour de la retraite à 60 à taux plein avec un financement qui fasse payer le capital ! On ne lâche rien ! On ne lâchera rien !

 

On continue, on va gagner car la violence notamment celle de l'Etat et de ses complices les Black-blocs, est toujours un signe de faiblesse face au rassemblement populaire qui a encore montré sa force aujourd'hui !

 

Notons enfin que de nombreux camarades syndicalistes de tous les continents sont venus apporter leur soutien en ce 1er mai, à la lutte contre la réforme des retraites en manifestant à Paris !