jeudi 27 janvier 2022

Avec l’intervention d’Anna Mouglalis, la Primaire populaire finit de discréditer la gauche

Cet article met l’accent sur l’illusion démocratique qui plaque des séries télévisées sur les apories politiques d’une société qui vit la crise de l’impérialisme, tel qu’il s’est épanoui sur deux siècles, avec l’accélération dévastatrice des années soixante et dix et la contrerévolution des années quatre-vingt-dix. La poursuite au-delà du raisonnable d’un mode d’accumulation du capital. Comme dans toutes les décadences le spectacle (le pain et les jeux) est la parodie de l’impuissance, le constat que le changement parait ne plus pouvoir venir que de l’extérieur. On peut souligner que cela s’est déjà passé dans le laboratoire ukrainien récemment et que les mêmes ont voulu reproduire le fait en Biélorussie où l’univers des startsup a été le point d’appui de la violence fascisante avec des acteurs sélectionnés pour l’occident. Mais l’UKRAINE où l’actuel président, un acteur, a été élu à la suite de sa prestation dans une série est le cas le plus clair. Cela dit la candidature possible d’HOLLANDE est tout de même la cerise sur le gâteau et dans le genre l’intronisation de notre président menant la campagne électorale française avec JADOT et le RN au PARLEMENT EUROPEEN n’était pas mal non plus, la gauche est simplement la copie conforme du capitalisme à son stade dit libéral, je préfère impérialiste. D’où l’étrangeté de FABIEN ROUSSEL qui ne semble pas sorti d’une série… (note de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

 Christian Salmon 


Selon Platon, les régimes politiques ont une voix (phônế) qu’ils sont tenus de respecter. Il ne s’agit pas seulement de cohérence politique ou de fidélité à la parole donnée, un régime doit «parler juste», avec sa propre voix, et non pas avec une voix déguisée, celle d’un autre. La Primaire populaire a emprunté la sienne à Anna Mouglalis, l’actrice qui jouait le rôle de la présidente de la République dans la série Baron noir.

Dans une vidéo diffusée le 20 janvier, l’actrice a appelé de sa voix grave et reconnaissable entre toutes les électeurs de gauche à s’inscrire massivement pour voter à la Primaire populaire. Assise à côté de son portrait officiel de présidente, telle qu’elle apparaît dans la série, l’actrice a critiqué «l’impuissance des différents candidats de l’écologie et de la gauche à se rassembler derrière une candidature commune».

Jouant de la confusion entre le personnage de fiction et la personne réelle, l’actrice n’a pas hésité à dire «je», ne craignant pas d’affirmer: « Je prends conscience qu’en 2027, il sera certainement trop tard. Trop tard pour l’école, pour la santé, pour toutes les femmes victimes de violences et pour tous nos concitoyens qui vivent dans la grande précarité et se sentent abandonnés. »

Anna Mouglalis a un message pour vous. Pour vous inscrire, RDV sur https://t.co/YiDyTPyoFh avant le 23 janvier à 23h59 !#PrimairePopulaire #BaronNoir @KadMerad @Hug0Becker pic.twitter.com/jQ2KgaOkZo— La Primaire Populaire (@PrimairePop) January 20, 2022

L’illusion était presque parfaite entre l’engagement citoyen de l’actrice et son implication dans le rôle de présidente qu’elle joue dans la série. La voix d’Anna Mouglalis, identique dans les deux espaces du réel et de la fiction, semblait ventriloque, doublant le personnage de fiction et important dans le monde réel le casting, la thématique et le scénario de la série.

Parfaite illustration du double discours des politiques

Les séries politiques depuis The West Wing reflètent avec de plus en plus de réalisme les péripéties de la vie politique. Elles sont devenues l’instrument d’un télescopage entre la fiction et la réalité; c’est la clé de l’attraction qu’elles exercent sur un public de plus en plus nombreux. Les innombrables recoupements entre la biographie des hommes politiques et leur double à l’écran, leur passé, leur profil, jusqu’à leur âge et leur couleur de peau, ont pour fonction de nous persuader de leur crédibilité.

«Nous vivons actuellement vos scénarios», écrivait en 2008 un conseiller d’Obama au scénariste de la série The West Wing qu’il avait pourtant briefé sur le profil d’Obama. Ce fut le cas en France de la série Baron noir, dans laquelle les scénaristes proches du Parti socialiste chroniquaient les épisodes de la crise de la gauche.

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Le plus vertigineux dans «Baron noir», c’est que tout était vrai

La performance d’Anna Mouglalis va plus loin. Elle inverse le rapport du modèle et de la copie. C’est la Primaire populaire qui imite la série télévisée, et non l’inverse, c’est la fiction qui s’impose à la réalité. Usant de l’aura de son personnage de présidente et de ses signes d’identité (sa voix et son portrait présidentiel), l’actrice fait irruption dans la vidéo de campagne de la Primaire et lui dicte ses choix. Modèle et copie fusionnent dans un effet de simulacre intégral.

Dans les deux cas, elle donne sa voix à un script, celui des scénaristes de la série et celui de la Primaire populaire, les deux confondus dans un décalque parfait. Si l’art du ventriloque consiste à déplacer la source de l’énonciation d’un sujet à un autre, d’un interlocuteur vivant à une marionnette inanimée, la présidente ventriloque apparaît comme un être dédoublé, fictive-réelle, une voix d’un autre monde, parfaite illustration du double discours des politiques et de sa coupure avec le monde réel.

Ce n’est pas le peuple de gauche qui entre en scène

Ainsi, la parole publique cherchant sa légitimité et son crédit dans la fiction aggrave son discrédit: mensonges et demi-vérités, double langage, ventriloquie. « Un homme officiel est un ventriloque qui parle au nom de l’État, disait Pierre Bourdieu dans son cours sur l’État, il prend une posture officielle –il faudrait décrire la mise en scène de l’officiel–, il parle pour et à la place de tous, il parle en tant que représentant de l’universel. Il ne peut pas ne pas théâtraliser, ne pas mettre en forme, ne pas faire des miracles. Le miracle le plus ordinaire, pour un créateur verbal, est le miracle verbal, la réussite rhétorique; il doit produire la mise en scène de ce qui autorise son dire, autrement dit de l’autorité au nom de laquelle il est autorisé à parler. »

C’est le chemin inverse que parcourt Anna Mouglalis. Son autorité, elle ne la doit pas à la fonction mais à la fiction présidentielle. Il ne s’agit pas pour elle de théâtraliser son pouvoir, mais d’indexer le crédit de sa parole sur l’autorité de la chose jouée. Pas étonnant que l’appel messianique à l’union ait choisi une actrice pour porte-parole et qu’il ait recruté ses fidèles parmi des acteurs. Ce n’est pas le peuple de gauche qui s’invite à la table des politiques, c’est une compagnie d’acteurs, experts en feintise ludique qui se livrent à une performance collective. Ce n’est pas le peuple qui entre en scène, c’est une série télévisée qui s’impose à lui et lui dicte sa ligne narrative.

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Obsolètes, notre politique-fiction signée Benoît Gallerey

C’est une sorte d’aveu involontaire de la part des organisateurs de la Primaire populaire. Il ne s’agit pas pour eux de réaliser une union qu’ils savent impossible, mais de lui substituer une fiction utile et efficace; non plus d’organiser une délibération citoyenne, mais de faire pression sur les débats à gauche et de décrédibiliser les candidats qui refuseraient de participer à cet exercice.

Son principal organisateur en fit la démonstration dans une vidéo d’octobre 2021 qui n’avait elle rien de fictionnelle et développait les objectifs très concrets de l’opération à l’usage des militants de l’association: « Notre but, c’est d’essayer d’empêcher que […] les autres candidats puissent avoir les 500 signatures, avec ce serment de Romainville qui bloque les parrainages [tant qu’il n’y a pas d’union de la gauche]. » Il s’agit de « critiquer de plus en plus » les candidats, sur les réseaux sociaux comme dans les médias, pour « faire baisser leur cote de popularité » et les empêcher de contracter des prêts bancaires.

Loin de réparer une gauche socialiste en morceaux, la Primaire populaire contribue à la fractionner davantage. Elle n’offre aucune solution à son éclatement, elle ne fait qu’en aggraver les causes les plus profondes. Elle ne contribue pas à mobiliser le peuple de gauche, elle accroît sa dépolitisation. En jetant le discrédit sur les partis de gauche (incapables de faire l’union), elle nourrit le soupçon qui pèse sur eux et qui rejaillit sur elle.

Casting de télé-réalité

Puisqu’elle n’a aucune chance de réaliser cette union qu’elle appelle de ses vœux, il est évident que la Primaire populaire vise autre chose, au-delà des élections: devenir un lobby, une start-up capable de façonner l’opinion publique. Ce projet de privatisation numérique de la chose publique obéit aux principes ayant présidé à la création des partis algorithmes qui se répandent partout en Europe depuis la création du Mouvement 5 étoiles en Italie.

Ses formes de mobilisation ne visent ni à débattre ni à convaincre quiconque, elles se bornent à surfer sur le discrédit du politique et à brandir comme un talisman le slogan de l’union. À la dynamique de la délibération collective entre des programmes politiques, elle substitue la logique des préférences personnelles qui consiste à choisir un candidat dans un casting de noms. Loin des campagnes américaines en faveur du Green New Deal d’Alexandria Ocasio-Cortez et du Sunrise Movement dont la Primaire populaire prétend s’inspirer, son registre politique se limite à trois mots: data, casting, préférence.

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Voterez-vous à l’élection présidentielle de 1932?

Ils s’appuient sur la note plutôt que sur le vote, substituent la logique du casting à celle du débat public. Ce sont les préférences d’un peuple composé d’électeurs-consommateurs qui sont sollicitées en lieu et place d’un choix éclairé par le débat démocratique. C’est la logique du casting de télé-réalité qui prévaut. Les participants n’ont même pas à se déclarer candidats, et s’ils le sont, les voilà embarqués à leur corps défendant dans cette bizarre équipée; impossible de se défaire de leurs encombrants organisateurs.

À la vérité, ce ne sont pas des candidats qui sont proposés au choix des électeurs, mais des options offertes au clic des internautes, comme on note une option sur les marchés financiers. Ses modes opératoires s’inspirent de l’esprit de la Silicon Valley qui s’appuie sur la sagesse des foules telle qu’elle s’exprime par la voix des smartphones et des réseaux sociaux. Ils opposent la rapidité d’un clic à la complexité et à l’abstraction des enjeux politiques. Vous voulez l’union? Il y a une application pour cela! There’s an app for that!

 

Je n’arrive même plus à lire le courrier sur les échos de la campagne de ROUSSEL…

Il y a énormément de réactions au texte sur FABIEN ROUSSEL est-il un homme d’ETAT… En voici une parmi d’autres transmises directement, beaucoup d’entre nous connaissent notre ami et camarade d’Albi, Jean-Paul LEGRAND qui pratique assidument le porte à porte et m’expédie fidèlement comme bien d’autres le récit de ce qu’ils entendent, propos qui alimentent mes chroniques dans ce blog. La campagne de ROUSSEL bénéficie d’un candidat talentueux, sincère et courageux, mais comme je l’ai dit hier, il s’ancre sur cette réalité-là et cela doit être perçu comme une chance pour tous, au-delà des communistes… parce que la clé c’est l’intervention populaire son organisation pour qu’elle ait une portée effective et arrêter tout ce fatras qui nous empêche d’agir ensemble. (note de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

ÉCHEC POLITIQUE ANNONCÉ DE LA PRIMAIRE POPULAIRE Je publie ci-dessous ma contribution que j’ai transmise à des militants de gauche de ma ville d’Albi qui sollicitaient une réflexion sur la primaire populaire.

** Moi je trouve que le 1er tour des élections c’est sans doute la meilleure des primaires même si je ne suis pas un fan du pouvoir présidentiel. Mais ce 1er tour permet à tous les courants politiques qui ont une représentativité minimum de se présenter et à 47 millions d’électeurs de s’exprimer. La dernière fois en 2017 ils ont été 37 millions à voter. 10 millions sont restés chez eux !!! Mais cela n’a pas l’air d’émouvoir nos responsables de la gauche qui s’entredéchirent le bout de gras à partir de sondages bidons alors que si chacun bossait pour s’occuper de ces 10 millions peut être que la gauche parviendrait à rassembler ses différentes familles, à les mobiliser et à arriver au 2eme tour. Car si une telle mobilisation existait qui dit qu’autant de salariés voteraient pour Macron, Pécresse ou les sinistres deux autres ?

Le deuxième tour de 2017 du coup a vu une extrême-droite face à un ultra-libéral. Si la gauche n’y était pas c’est qu’elle s’est fichue comme de l’an 40 des milieux populaires, qu’au pouvoir elle a trompé le peuple et qu’elle n’a pas mené la politique promise.

On ne lui en aurait pas voulu à cette gauche si elle avait au moins essayé de combattre le capitalisme avec l’appui du peuple. Mais non, elle s’est allègrement foutue de la gueule des « sans dents » et des ouvriers, le chef de l’Etat le premier, mépris renforcé avec la loi El Komri comme « cadeau » à tout le monde du travail. Vous pensez que la dignité ça ne compte pas camarades ? Vous pensez qu’il suffit d’agiter le drapeau rouge ou vert pour que le peuple n’oublie pas la trahison ? Et vous continuez avec vos primaires qui ne représentent même pas 1% du peuple à prétendre diriger ce pays ?

J’aspire à une gauche populaire qui se préoccupe du bifteck de l’ouvrier et du meilleur s’il vous plaît de l’Aubrac ou du Limousin avec un bon petit Gaillac et un fromage de chez nous parce qu’après tout ce serait bien pour notre paysannerie, nos pâturages et nos insectes plutôt que la merde qui nous vient des batteries d’Amérique du Nord.

D’une gauche qui met le paquet pour en en finir avec l’insécurité et la misère dans les quartiers populaires, les trafics de stupéfiants et des êtres humains avec l’essor de la prostitution, phénomènes qui sont liés à la délinquance des grands capitalistes et de leurs paradis fiscaux qu’il faut combattre par une coercition impitoyable (les fraudeurs en tôle !)

Une gauche qui promeut partout les services publics en y créant des milliers d’emplois parce rien de tel pour lutter contre les inégalités que des transports en commun de qualité accessibles à moindre coût ou un hôpital public qui soit un lieu fraternel d’accueil et de soins qui a les moyens de sauver des vies sans faire le tri de la mort.

Une gauche qui décide de financer la sécurité sociale sur les richesses créées et pas en la fiscalisant sur les salariés !

Une gauche qui réindustrialise le pays (parce que c’est plus écologique de produire français qu’importer de Chine, avec une industrie qui utilise l’énergie nucléaire car c’est une énergie verte qu’il faut renationaliser pour ne pas dépendre de l’étranger) .

Une gauche qui permette à nos gamins d’avoir un revenu étudiant qui leur permette de se consacrer à leurs études et travailler moins comme salarié chez Macdo ou comme autoexploité chez Uber !

Une gauche qui aiderait tous nos jeunes sortis du système scolaire à avoir une formation rémunérée ou un vrai travail rémunéré branché sur l’industrie et les nouvelles technologies et surtout pas un revenu universel car la dignité ce n’est pas l’assistanat mais le droit au travail !

La gauche des 30 dernières années s’est vautrée dans les causes sociétales en abandonnant la révolution sociale, elle adhéré à un écologisme qui accuse le gilet jaune d’aller au boulot avec sa caisse qui pollue mais ne s’offusque en rien des dirigeants capitalistes qui délocalisent nos productions en Chine, une gauche qui s’est roulée dans l’idéologie libérale-libertaire des anti-communistes à la Cohn Bendit qui sont dans les cabinets ministériels et dirigent les médias.

Une gauche qui a oublié ou n’a pas voulu voir que le marxisme ce n’est pas la caricature qu’en ont fait de pauvres pitres comme BHL ou Onfray et qui a pointé du doigt Karl Marx comme le responsable des maux de l’humanité alors qu’il est l’un des plus grands penseurs et militant de l’émancipation humaine.

Une gauche qui a donné en modèle à nos jeunes un Bernard Tapie pour tout horizon : « t’es au chômage, fais comme moi devient patron ! » injonction qui précède le désormais célèbre « il suffit de changer de trottoir pour trouver du boulot » !

Ah la gauche qui renie ses origines et s’aplatit devant le mur de l’Argent, elle paye désormais très cher ses trahisons. Le PCF il y a quelques années n’a pas su ou voulu s’opposer à cette dérive avec le triste sieur opportuniste Robert Hue passé dans le camp des adversaires de classe pour tenter d’obtenir un strapontin que Macron ne lui a même pas offert malgré l’allégeance du bonhomme.

J’ai cependant espoir que Fabien Roussel qui redresse la barre courageusement dans ce cloaque idéologique d’une gauche en perdition puisse mener le bateau communiste avec toute la gauche vers des jours heureux. Cette gauche est orpheline camarades. Elle est orpheline de la commune de Paris, de la classe ouvrière de 36 à 68 chandelles, du CNR mais aussi et il faut arrêter de le nier d’une URSS sans laquelle mon oncle ne serait jamais revenu du camp où les nazis l’avaient contraint à bouffer des racines et avec ses camarades être traités comme des bêtes. Et il y en aurait encore à dire sur ces pantins politiciens qui votent au parlement européen un texte qui met un signe d’égalité entre le communisme et le nazisme brouillant ainsi les repères historiques fondamentaux qui ne permettent pas à nos jeunes de comprendre que l’idéologie de l’armée rouge stalinienne n’avait rien à voir avec l’idéologie nazie, il faut être allé en Russie même 50 ans après la grande guerre patriotique, comme je l’ai fait à plusieurs reprises, pour comprendre qu’aucun peuple du monde n’a connu une telle catastrophe aussi rapide non seulement en nombre de victimes mais en destructions effroyables. Et que le peuple russe pour cette raison ne veut pas la guerre, que c’est mensonge de faire ces amalgames odieux.

Oui la gauche doit revenir sur son histoire nationale et internationale. Idéologiquement influencée par l’offensive capitaliste après la chute de l’URSS, cette gauche nous a raconté des histoires car ce n’est pas en jetant par dessus bord le meilleur de ce qu’elle avait fait ici et ailleurs, en pensant s’absoudre de ses erreurs, qu’elle a permis au peuple de s’y reconnaitre dans la lutte des classes. Car la gauche quand elle sourit à l’anticommunisme va sur des chemins marécageux qui la font s’affaiblir et parfois disparaitre sous les coups de ce qui pour le capital peut être plus économique et rentable : un parti libéral ou un parti fasciste quand il n’a pas d’autres options, autrement dit la surexploitation terrible des travailleurs dans tous les cas, voire la guerre. Alors vos primaires vous pouvez les faire, mais quel intérêt ont-elles si il n’y a pas de vrai débat sur ce que devrait être la gauche populaire, laïque, et républicaine assumant sa glorieuse histoire mais aussi ses tragiques erreurs et ses trahisons ? Le congrès de Tours qui a séparé les socialistes et les communistes voilà 100 ans n’a pas fini de résonner comme le tournant fondamental de la dialectique entre les deux : c’est au peuple d’en gérer la contradiction encore faut-il lui en donner les clefs et donc lui permettre d’avoir des débats à la hauteur qui redonnent à la gauche un sens, celui de la révolution sociale, celui pour laquelle elle doit se battre, de grands débats fondamentaux qui lui redonnent de nouveau l’aura de l’espoir !

Jean-Paul LEGRAND

 

Pourquoi les Américains doivent fuir Kiev de toute urgence

Après KABOUL, KIEV, il n’y a pas à dire l’Amérique est de retour? Cet article que MARIANNE a traduit en urgence, décrit s’il était besoin l’intoxication que nous subissons de la part des Etats-Unis et que les Européens, quelle que soit leur vassalité commencent à trouver insupportable, ce qui fait qu’à l’intérieur de l’OTAN, il y a ceux qui quoi qu’il arrive prendront le relais des pires fake-news des USA et les autres qui commencent à se demander où tout cela mène et qui en fait les frais. Cela rend d’autant plus intéressante la proposition de FABIEN ROUSSEL de rassembler tous les pays d’EUROPE et pas seulement de l’UE pour un pacte sur la paix. (note de Danielle BLEITRACH ; traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

Les diplomates américains fuient Kiev, mais tout le monde ne les a pas suivis

                            25 janvier 2022, 08:40


Texte : YevgeniyKrutikov

https://vz.ru/world/2022/1/25/1140268.html

“L’action militaire de la Russie pourrait commencer à tout moment.” C’est par ces mots que le département d’État américain explique officiellement le début de l’évacuation de ses diplomates de Kiev. Cette décision a paradoxalement suscité le mécontentement non seulement de l’Europe, mais aussi des dirigeants ukrainiens. Mais s’il n’y a pas de réel danger pour les diplomates occidentaux à Kiev, qu’est-ce qui a réellement motivé cette évacuation ?

Samedi encore, ni le département d’État américain ni le ministère des affaires étrangères de Londres n’avaient confirmé la possibilité même d’évacuer leurs diplomates et leurs familles de la capitale ukrainienne. Et soudain, lundi, le département d’État a ordonné l’évacuation des familles des diplomates d’Ukraine en raison de la “menace d’une action militaire de la part de la Russie”. L’annonce a été faite par ses hauts responsables lors d’un briefing spécial.

“Nous avons autorisé le départ de certains fonctionnaires, en même temps nous avons ordonné le départ de tous les membres des familles des fonctionnaires de notre ambassade à Kiev. Le département d’État a également relevé notre conseil aux voyageurs pour l’Ukraine au niveau quatre – “Ne pas voyager” – en raison de la menace accrue d’une action militaire russe (le même niveau de danger est en vigueur pour les citoyens américains depuis l’année dernière au Belarus – VZGLYAD)…

Pourquoi prenons-nous cette décision maintenant ? Croyons-nous qu’une invasion russe est inévitable ? Comme l’a dit le président Biden, l’action militaire russe peut commencer à tout moment. Les États-Unis ne seront pas en mesure d’évacuer les citoyens américains dans une telle situation. Les citoyens américains qui se trouvent en Ukraine doivent donc se préparer en conséquence, notamment en utilisant des options commerciales s’ils décident de quitter le pays”, a expliqué un haut fonctionnaire du département d’État.

En d’autres termes, seuls les membres des familles du personnel de l’ambassade font l’objet d’une évacuation d’urgence au sens littéral du terme – gratuitement et dans des avions de transport militaire. Les autres citoyens américains doivent acheter un billet pour n’importe où, à leurs frais. Et vite.

Pendant ce temps, l’ambassade des États-Unis à Kiev continuera de fonctionner comme avant, et la chargée d’affaires Christine Quinn restera sur son lieu de travail. Au total, 180 citoyens américains travaillent à Kiev et quelque 560 ressortissants ukrainiens sont embauchés sur place.

Le Royaume-Uni a également fait la même annonce quelques heures après que les Américains aient commencé à évacuer environ la moitié du personnel de l’ambassade. La déclaration de Londres reprend presque mot pour mot les arguments et la rhétorique américains. Un peu plus tard, d’autres alliés fidèles, à commencer par l’Australie, ont rejoint la tendance.

L’Union européenne, en revanche, s’est montrée étonnamment défiante, voire acrimonieuse. Le porte-parole de l’UE, Josep Borrell, a d’abord déclaré qu’il vérifierait auprès du secrétaire d’État Anthony Blinken la raison de l’évacuation des diplomates américains et de leurs familles. “Nous n’allons pas faire quelque chose comme cela parce que nous ne voyons pas de raison particulière pour cela”, aurait-il déclaré selon RIA Novosti. Puis, apparemment, il a effectivement appelé Washington et, suite à sa conversation avec Blinken, a déclaré que “la situation ne devait pas être dramatisée”. Tant que le processus de négociation sera en cours, les diplomates européens ne quitteront pas Kiev.

Berlin ne fait qu'”envisager une évacuation” pour le moment. Le journal allemand Bild a rapporté précédemment que le ministère allemand des Affaires étrangères élaborait un plan d’évacuation des familles des employés de l’ambassade d’Allemagne en Ukraine en cas d’escalade de la situation dans le pays.

En réponse, le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré : “Nous suivons de très près la situation sécuritaire du personnel de nos ambassades en Ukraine et sommes également en contact étroit avec nos partenaires au sein de l’UE et au niveau international”. Pour l’instant, cependant, le ministère des affaires étrangères ne prend “aucune mesure pour réduire le nombre de membres du personnel de l’ambassade et de leurs familles”, a déclaré le ministère allemand des affaires étrangères dans un communiqué publié le 22 janvier.

Les informations concernant l’évacuation des Français ne proviennent pour l’instant que de sources ukrainiennes. Un journal israélien a également fait état de la possible évacuation d’Israéliens d’Ukraine “en cas de guerre”, sans préciser s’il s’agissait de tous les citoyens restants ou seulement du personnel de l’ambassade. Aucune déclaration officielle n’a encore été émise par Tel Aviv.

Ainsi, la différence de mentalité entre les Européens et les fidèles serviteurs anglophones des USA : Grande-Bretagne, Australie et autres est clairement mise en évidence. Le “cercle intérieur” américain est prêt à copier aveuglément le comportement de Washington, même sur des détails mineurs. Cependant, même les “vieilles” nations européennes “partiellement souveraines” – Allemands, Français, sans parler des Italiens et des Espagnols – essaient encore de penser par elles-mêmes. Elles ne voient aucune menace de voir “l’armée russe prendre Kiev”.

Dans ce contexte, le comportement de l’Ukraine semble encore plus surprenant. Kiev réagit très nerveusement aux informations sur le début de l’évacuation des Américains et des Britanniques. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié la décision des collègues occidentaux d’évacuer les familles des diplomates de “manifestation d’une prudence excessive”. “En fait, il n’y a pas eu de changements cardinaux dans la situation sécuritaire récemment : la menace de nouvelles vagues d’agression russe est restée constante depuis 2014, et l’accumulation de troupes russes près de la frontière de l’État a commencé dès avril dernier”, a déclaré le ministère ukrainien.

Et que dire de l’allocution télévisée spéciale du président Zelensky au peuple ukrainien l’autre jour, dans laquelle il a exhorté les Ukrainiens à ne pas paniquer ? L’effet de son appel a été, comme toujours, inverse – des files d’attente pour le sel et les allumettes se sont formées ici et là, mais il est tout de même remarquable que même les autorités ukrainiennes font monter la panique à son comble. Il n’y a aucune possibilité d’escalade supplémentaire.

La décision américaine d’évacuer le personnel de son ambassade en Ukraine est étrange, a également déclaré lundi la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova. “Leurs informations et leur agenda politique sont étranges, peu judicieux”, a-t-elle déclaré sur la station de radio Ekho Moskvy, répondant notamment à la question de savoir si l’évacuation était liée à la rencontre du 21 janvier entre Lavrov et Blinken à Genève.

 Il est donc important de noter ce qui suit. Aucune menace n’a été proférée à l’encontre des diplomates occidentaux à Kiev. Rien qui ressemble de près ou de loin à une incursion des talibans dans Kaboul n’est en train de se produire ou même imminent.

Il n’existe aucune raison formelle d’évacuer la capitale ukrainienne, et cette décision est manifestement politique. Washington, d’abord par le biais des médias et maintenant par ses propres ordres, attise délibérément et de manière spectaculaire une atmosphère d’hystérie et de peur d’avant-guerre. L’évacuation des diplomates doit prouver que les États-Unis estiment que la menace d’une “attaque russe contre l’Ukraine” est extrêmement élevée.

Washington appelle ce qui se passe des “mesures de sécurité de routine”, mais même dans ce cas, cela aurait pu être fait discrètement – sans campagne de presse ou publication de déclarations spéciales. Il existe, après tout, des procédures d’évacuation spéciales qui peuvent ne pas sembler aussi ostentatoires. Il s’agit d’un geste politique délibéré qui n’a rien à voir avec la sécurité de l’ambassade et de son personnel.

L’ordre d’évacuer certaines ambassades occidentales de Kiev est, bien entendu, une nouvelle étape vers l’escalade des tensions. Le niveau de panique et d’hystérie augmente, les rumeurs de guerre concernant le redéploiement par l’Ukraine d’armes lourdes vers la ligne de front dans le Donbass ne font qu’accroître les risques. Et ce, malgré le fait que Washington continue de prétendre rechercher une solution diplomatique. C’est à cela que servent les diplomates. Qui, répétons-le, ne sont absolument pas en danger.

 

 

L'Humanité (@humanite_fr) / Twitter

L'EDITORIAL

par Sébastien Crépel

 

« Une injustice faite à un seul est une ­menace faite à tous. » Quelle plus belle formule que cet emprunt à Montesquieu pour entamer ensemble l’écriture d’une nouvelle page de l’Humanité, tant elle résume la conviction qui nous anime. Lectrices et lecteurs, qui tenez entre vos mains la nouvelle formule de votre quotidien : chaque jour, l’Humanité se dressera à vos côtés, mieux encore qu’hier, contre toutes les injustices, car le sort du monde en dépend.

Davantage de révélations sociales – comme ce matin, le scandale de l’esclavage moderne aux chantiers de Saint-Nazaire –, d’attention à ces « invisibles » qui se battent dans l’indifférence des grands médias, à ces résistants de notre époque, dont le lecteur partagera le vécu le temps d’« Un jour avec », en dernière page du journal – aujourd’hui, une journaliste afghane. Un quotidien qui hiérarchise et assume des partis pris éditoriaux plus audacieux, nourris d’enquêtes, de reportages, de témoignages forts de celles et ceux qui n’ont jamais la parole. Nous savons le travail de titan que suppose, pour un titre aux moyens modestes comme le nôtre, cette ambition d’offrir aux citoyennes et citoyens qui veulent changer la société bien plus qu’un journal –  l’Humanité se décline aussi en magazine hebdomadaire et en plateforme numérique. Le défi est immense, mais nous sommes convaincus qu’il est à notre portée avec de la volonté, de la ­ténacité et beaucoup d’abnégation.

« Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’aucun groupe d’affaires est un problème difficile mais non pas insoluble », écrivait Jean Jaurès dans le premier éditorial de l’Humanité. Près de cent dix-huit ans plus tard, nous entendons rester plus que jamais fidèles au fondateur de notre titre. En faisant peau neuve, l’Humanité se modernise pour demeurer cette voix à nulle autre pareille en France, voire dans le monde, qui n’hésite pas à briser le consensus dominant. «  Si dans l’intérieur d’un État vous n’entendez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est pas », écrivait encore Montesquieu. Le pluralisme des idées, le débat contradictoire et, au final, la démocratie sont à ce prix.

 

Et le commentaire de Jean LEVY

 

 

Si la "nouvelle" Huma correspond bien au journal populaire des luttes qui opposent au quotidien le monde du travail au monde des affaires, aux financiers et à leurs serviteurs à l'Elysée, à Matignon et dans les médias...

Si la "nouvelle" Huma se fait l'écho des dangers de guerre que l'impérialisme US et de ses soutiens occidentaux font peser sur le monde...

Si  la "nouvelle" Huma fait la clarté sur ce qu'est en vérité "l'Union européenne" : un espace créé par le grand capital et à son profit où la finance peut exploiter,  sans limites et sans contraintes politiques et sociales, les populations des 27 états membres où circulent librement "les capitaux, les hommes et les marchandises"

Si  la  "nouvelle" Huma en tire la conclusion que pour que notre peuple recouvre sa pleine souveraineté, il faut sortir de cette "Union" là ...

 

Alors, oui, l'Humanité aura retrouvé ses lettres de noblesse auprès des classes laborieuses...

 GUILLAUME DARET, GRAND REPORTER AU SERVICE POLITIQUE DE FRANCE TÉLÉ:

"Fabien Roussel: révélation médiatique de la campagne des présidentielles!



500 000 internautes ont comme souci majeur l'union à gauche. Ils ont bien raison. Sauf que cela  se limite à la recherche désespérée  d'une candidature unique. Elle n'a de populaire que le nom, recouvrant les diverses nuances de la social démocratie influente dans les couches moyennes. Que Taubira réussisse ou pas son pari nous paraît accessoire. On reste dans le combat de nains, et de nains choisis au préalable.  Mais notre désaccord ne va pas jusqu'à l'hostilité, les chemins du rassemblement se doivent d'être divers.

Dans le peuple une toute autre démarche (qui hélas dédaigne pour le moment  la politique ) est en marche, dans une extrême confusion, mais pas sur le pouvoir d'achat. C'est elle que nous  suivons, espérant que les chemins parallèles se rejoindront   un jour, en dépit de la géométrie apprise à l'école.

 Henri Ausseil

Published by PCF Littoral - dans présidentielles
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27 janvier 2022

Selon un sondage IFOP commandé par l'Huma 80 % des sondés soutiennent l'action syndicale sur les salaires. Pourtant la bataille des idées fait rage, qui pousse aux sacrifices pour sauver la planète    (et les profits des  multinationales) et parle de tout sauf des fins de mois.  Mais trop c'est trop, Macron ne parvient plus à convaincre, et ses supplétifs non plus.

 Il aura suffi dans le même ordre d'idées d'une grève historique pour que presque tous les candidats annoncent des augmentations de salaire pour les enseignants. Au pouvoir ils ont fait tout le contraire. Mais il faut désormais s'adapter.

 Notre France qui se droitiserait  reste notre  France qui ne s'en laisse pas compter. Ceux qui votent votent parfois n'importe comment. Et la majorité ne votent plus.  Mais la revendication, elle, s'incruste, et c'est de loin le plus important, puisque c'est antagoniste avec la rente à 15 %. Le reste suivra forcément, même si ce n'st pas pour tout de suite.

 

 

Biden vient de répondre à la Russie : l'élargissement de l'OTAN n'est pas négociable. Comme c'est précisément  sur ce sujet  que porte le conflit, le blocage est total.   La Chine l'a compris qui apporte officiellement son soutien à la Russie. 

L'Europe est partagée entre ses Etats de l'est qui veulent l'élargissement, et l'Allemagne  qui veut garder des liens économiques. Autrement dit un autre blocage.

Dans ces conditions les "négociations" risquent d'être éternelles pendant que les rapports de forces s'établissent sur le terrain. Avec un seul vainqueur provisoire, le gaz de schiste américain très cher mais surtout la preuve que l'Europe n'existe plus. Macron qui refuse de choisir est un excellent président pour cette Europe où chacun fait ce qu'il veut.

 Blog pcf littoral

Journal 13h00 - En direct de Chaumont en streaming - Replay France 2 |  France tv

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Et si les autorités chinoises avaient demandé des comptes à la France pour cette "disparition" ?

Julien Bugier : le journaliste viré de France 2 du jour au lendemain… sans explication des dirigeants de la chaîne

On sait que le monde de la télévision peut être impitoyable. En effet, les directions de production peuvent choisir de se débarrasser d’une émission ou d’une personne du jour au lendemain. C’est un peu ce qui se passe pour le journaliste. Objeko vous raconte l’histoire.

Julian Bugier vient de vivre une énorme déception. En effet, le moral n’est pas forcément au beau fixe pour le jeune journaliste. Et pour cause, découvrez la mésaventure qui lui arrive.
...
L’émission du journaliste déprogrammée du jour au lendemain

Pour concevoir cette émission, Julian Bugier et les équipes de production ont réalisé un immense travail. En effet, ils ont parcouru tout l’hexagone pour interviewer les Français et leur proposer des solutions efficaces et adaptées. Mais, coup de théâtre ! France 2 a décidé d’annuler la diffusion de cette émission tant attendue par les téléspectateurs.

Certains de nos confrères ont essayé de joindre la chaîne afin d’en savoir davantage sur les raisons de cette déprogrammation. Malheureusement, ils n’ont pas réussi à avoir des réponses, car la chaîne n’a donné aucune explication à l’exception d’une « raison de l’actualité ». 

À la place, le public pourra regarder un épisode d’Envoyé spécial en première partie de soirée et d’un Complément d’enquête en deuxième partie de soirée

 

Ehpad : la poule aux oeufs d'or (suite)

 

Mécanisme d'une si efficace 

station de pompage

Ehpad : la poule aux oeufs d'or (suite)

Pour donner quelques précisions sur l'organisation et la maintenance des stations de pompage de l'argent public et celui des pensionnaires et leur famille, parce qu'il faut savoir d'où vient la rente, le Monde daté du 28 nous précise :

"Avant d’ouvrir un établissement, il faut obtenir une double autorisation, celle de l’Agence régionale de santé, qui finance les soins, et celle du conseil départemental, qui prend en charge les frais liés à la dépendance. Ces deux budgets sont très discutés, négociés et contrôlés. En revanche, le prix de l’hébergement, qui englobe l’administration, l’hôtellerie, la restauration, la lingerie et l’animation, est librement fixé par l’établissement."

C'est sur ce second point que le système permet aux chaînes "d'Ehpadistes" de se faire un beurre se transmuttant en or massif.

Sachant que les personnels sont parmi les plus mal payés d'un secteur santé déjà sinistré de ce point de vue au point de voir la fuite des compétences.

Pour palier à cet assèchement, Médiapart du 27 janvier nous apprend que le funambulisme des contrats de travail en CDD à  vacations horaires multiples et renouvelés à l'iinfini pour la même personne, par mensonge sur la nature des postes (déqualification ou CDD pour remplacement de CDI fictif) est une norme qui semble bien établie.

Il semblerait que le directeur d'une de ces chaines risque de manger chaud. Cela épargnera le conseil d'administration (et ses notables) qui vote, les actionnaires qui mandatent et encaissent le dividendes juteux de ces pratiques connues de longues dates dénoncées entre autre par les syndicats CGT dont les militants subissent de vrais chasses aux sorcières mais que la Pandémie et les travaux journalistiques arrivent enfin à mettre sur la place publique.

Ne serait-il pas judicieux d'examiner comment transformer en EHPAD à statut spécial un établissement pénitentiaire comme Fresnes (il est médicalisé et équipé pour accompagner les pensionnaires en fin de vie)  pour y mettre en séjour longue durée les organisateurs et receleurs de ce pillage économique et social criminel ? Avec ses 2500 places il y aura moyen de tous les accueillir.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Capture d'écran sur Fb

Capture d'écran sur Fb

Non et c'est même le contraire, même si le premier chambellan du palais de l'Elysée allège tout, surtout les cotisations patronales dans les caisses de l'Etat. Mais ne faut-il pas sauver le capital dans notre mauvaise société?

Bref, si les prévisions de l'Institut Pasteur s’attendaient à un pic de la 5e vague de convid-19 à la mi-janvier, le nombre de cas quotidien continue de battre des records ces derniers jours et le nombre de décès dus à la pandémie ne décroit pas non plus.

En cause, note, le jeudi 20 janvier 2022, le Conseil scientifique qui, normalement parle à l'oreille de notre président chef du Conseil de défense sanitaire -est-ce que vous suivez?-: “cette remontée s’explique par un regain de l’épidémie chez les moins de 15 ans et chez les 30-44 ans, suggérant un effet important de la rentrée des classes: le virus circule de façon intense chez les plus jeunes et se propage ensuite aux parents”.

Ah, ces classes ouvertes pour le bien de la scolarité des enfants et des parents d'élèves qui, profitant de cette garderie somme toute gratuite, continuent de vendre leur force de travail à bas prix à leurs exploiteurs qu'ils soient publics ou privés!

Mais le Conseil Constitutionnel vient de valider en passe vaccinal le passe sanitaire. Ce qui va faire régresser la contamination.

Puisque ledit Conseil est un organe éminemment scientifique. Il découle de la constitution monarchique décrétée par le général de Gaulle en 1958. Son président actuel est l'ex-premier ministre socialiste Laurent Fabius. Les autres membres sont nommés soit par le président de la République, soit par le président de l'Assemblée nationale et soit par celui du Sénat.

Et en attendant, rien pour augmenter le pouvoir d'achat.

Ah, si, l'aumône de 100 euros pour les plus pauvres. Qui l'a perçue à la date d'aujourd'hui? En tout cas, pour les retraités, c'est pour fin février 2022. Ben oui, des fois que le grand âge, le coronavirus, ou les deux à la fois, en rétrécissent le nombre dans notre France aux racines vachement chrétiennes.

Hé, ho, Blanquer! Le coronavirus n'est pas parti en vacances à Ibiza, lui!

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

L'Etat et les établissements à but lucratif, fossoyeurs de la grande vieillesse pour les profits du capital
𝗟𝗔 𝗙𝗔𝗜𝗟𝗟𝗜𝗧𝗘 𝗗𝗨 𝗦𝗬𝗦𝗧𝗘𝗠𝗘 𝗠𝗔𝗥𝗖𝗛𝗔𝗡𝗗 𝗗𝗘𝗦 𝗘𝗛𝗣𝗔𝗗
 
Depuis des années, la CGT dénonce la marchandisation de la santé et, tout particulièrement, l’accueil et l’accompagnement des personnes âgées dans les instituts à but lucratif.
 
Cette soif du profit a créé des monstres, à travers des grands groupes comme Orpéa ou Korian, machines à cash au bénéfice de quelques-uns, au détriment des résidents et de leur famille. Ainsi, en pleine pandémie Orpéa a vu son bénéfice net augmenter de 40% au premier semestre 2021 pour un CA de plus de 2 milliards, soit + 8%.
 
La priorité donnée aux versements des dividendes aux actionnaires plonge les personnels dans des situations inextricables ne leur permettant pas de faire leur travail correctement. La CGT leur apporte de nouveau tout son soutien.
 
Ce livre « Les fossoyeurs », écrit par un journaliste indépendant, Victor Castanet, est une enquête méthodique et documentée qui illustre parfaitement les conséquences du marché dit de « l’or gris ». La maltraitance, les privations de nourriture, de soins, sont une réalité organisée par les directions de ces entreprises et couvertes par les gouvernements successifs.
 
Pour la CGT, les êtres humains ne peuvent être traités comme une marchandise. La multiplication des mouvements sociaux dans le secteur médical et, en particulier, des Ehpad, démontre l’urgence à répondre aux revendications des personnels portées par la CGT :
• refonte immédiate de la grille tarifaire de prise en charge pour les familles ;
• une prise en charge financée de l’autonomie dans la branche maladie de la sécurité sociale ;
• la mise en place d’un service public d’accueil et d’accompagnement global des personnes en perte d’autonomie ;
• la création de 200 000 emplois dans le secteur de la santé ;
• revalorisation des salaires de l’ensemble des personnels ;
• la mise en place de normes dans les établissements imposant :
• un nombre suffisant de personnels qualifiés ;
• des règles et des seuils pour des repas de qualité, des soins adaptés, du matériel à la hauteur des besoins ;
• des moyens pour les services de l’ARS permettant de systématiser les contrôles.
 
LA CGT. Montreuil, le 26 janvier 2022