1788, l'année qui précéda la Révolution française : comment ne pas y voir des similitudes avec le temps présent ,
par JEAN LEVY
Alors que la disette se développe, la cour et Marie-Antoinette s'amusent à Versailles
1788
Un régime au bout du rouleau, une classe sociale - la noblesse - qui dirige encore, avec le roi à sa tête, depuis Versailles, les affaires de la France. Mais la colère monte des campagnes et des villes. La disette s'étend, les grains font défaut. Mais à la cour, autour de la reine Marie-Antoinette - "l'Autrichienne - les folles nuits, on joue gros les deniers de la France
Le commerce et une industrie, cette dernière encore dans les limbes, sont aux mains d'une classe montante, le bourgeoisie, qui détient l'argent, et qui voudrait accéder aux responsabilités politiques, aiguillée par la littérature des "Lumières" avec Diderot, Rousseau Voltaire, Montesquieu qui irrigue la société.
La conjonction d'une colère des "gens d'en bas" et de la classe bourgeoise lésée vont créer les conditions de la Révolution française.
Nous sommes aujourd'hui gouvernés par les gros actionnaires CAC 40, les administrateurs des sociétés multinationales, en clair par la finance mondialisée. Celle-ci accapare à son profit les richesses de la France, non seulement au détriment de la classe qui produit ces richesses, mais aussi des classes moyennes marginalisées économiquement et politiquement
Si bien que le pouvoir s'isole chaque jour davantage des autres couches de la population dans un climat d'hostilité, qui peut conduire à une rupture politique et à un affrontement de classe;
C'est dans ces conditions que va se dérouler la campagne présidentielle, qui peut porter en elle la dynamique que furent les Etats-Généraux en mai 1789
JEAN LEVY