lundi 7 août 2023

 

Publié par El Diablo

 

Jean BRICMONT  est un physicien et essayiste belge, professeur émérite de physique théorique à l'université catholique de Louvain et membre depuis 2004 de l'Académie royale de Belgique.

 


 

Le retour du modèle socialiste

7 Août 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Economie, #Qu'est-ce que la "gauche", #Positions, #Chine, #classe ouvrière, #Impérialisme, #lutte contre l'impérialisme

Le retour du modèle socialiste

Le socialisme revient à la mode aux États-Unis depuis la crise des subprime (2008), comme remède proposé aux abus de plus en plus délirants du capitalisme dans sa principale métropole, et il y a gros à parier qu'il en sera de même chez nous. Et ce n'est pas simplement en tant qu'utopie, mais aussi à nouveau en tant que modèle économique et social bien concret.

Voilà qui tombe bien, car l'objectif spécifique des communistes est le socialisme, et non l’émancipation de l’individu, tâche historique du capitalisme qui l’a déjà conduite au-delà de son terme et qui aujourd’hui la pousse jusqu’à l’absurde. Cette orientation fondamentale ne plaît pas du tout à la gauche et à l’extrême-gauche bourgeoises qui continuent à enfoncer le portail grand ouvert au nouvel âge du capitalisme de la liberté sans freins et sans règles (qui dans la pratique réelle est celle des riches).

Ce système déplaira aussi aux puristes qui restent bien au chaud dans la théorie parce qu’il comportera des survivances de longue durée du capitalisme : la monnaie, le salariat, la bourse, et même les riches, ce ne sont pas des réalités que l’on peut abolir d’un trait de plume (en tout cas, c’est ce que l'expérience du socialisme du XXème siècle a montré).

Remplacer le capitalisme signifie donc, non pas le détruire du jour au lendemain, mais commencer par le remettre sous le contrôle de la société, en lui ôtant son influence politique, en interdisant aux capitalistes de contrôler des forces politiques, et des médias. Ce qui signifie fragiliser progressivement la propriété privée des moyens de production sans la prohiber d'un seul coup. Comme on fait en Chine, l’enfermer dans une cage, et lui interdire absolument, par le jeu des élections et la manipulation de l’opinion, son retour au pouvoir.

Le socialisme est donc un système politique de parti hégémonique qui n’admet pas d’alternance sur les principes de base de son organisation économique et sociale.

La victoire de ce système est certaine parce que tôt ou tard, et plutôt tôt que tard, les masses prendront conscience, au niveau mondial, de l’intérêt et de la nécessité de ce nouveau système économique où la production et la distribution des biens nécessaires sera confiée à la collectivité et à l’État qui la représente. Mais cette victoire ne surviendra pas sans engagement actif d’une grande partie de ces masses. Il va falloir encore une âpre lutte et un engagement intégral de millions de héros ordinaires pour y arriver.

Ce qui est clair c’est qu’il n’y a pas d’alternative capitaliste au capitalisme : pas question pour le capital financier dégénéré de revenir au Welfare State des années 1945-1980, ni de laisser un capitalisme autochtone non occidental se développer, ni qu’il parvienne à s’autoréguler pour devenir « vert », ou « éthique », ne serait ce que parce qu’il soumet la science et la culture à des intérêts sordides et court-termistes, et n’a donc aucun moyen objectif de déterminer ce qui est réellement bon pour l’environnement, ou pour l’être humain.

Ces utopies sont destinées à le rester, parce que le capitalisme n’est pas une abstraction, il est fait de chair et de sang, et à ce titre il est indissociable de l’empire d’un Occident en voie d’intégration politique (malgré quelques péripéties, comme par exemple la présidence Trump). Cet empire se développe sous le règne d’une nouvelle oligarchie à l’idéologie mondialiste portée par une classe dirigeante anglophone internationale qui a fait son temps mais qui ne veut pas lâcher le pouvoir planétaire. A part sur l’idéologie, sa puissance résiduelle est fondée exclusivement sur la force militaire considérable qu’il conserve encore pour quelques temps.

Une opposition au capitalisme apparaît objectivement dans les forces qui luttent contre l’hégémonie occidentale, d'abord dans les appareils d’État dits « émergents » et notamment en Chine.

Dans les métropoles, c’est dans la classe ouvrière nombreuse et multiforme des économies de service qu’apparaîtra la force politique qui mettra le capitalisme en cage. Prolétaires de services, dont l'importance essentielle à été révélée aux plus indifférents en 202 et 2021 par les confinements,  indispensables et incontournables pour le fonctionnement matériel de la société. Quoiqu’il en soit de la forme précise qu’elle prendra, cette force périphérique « encerclera les villes par les campagnes », comme le préconisait Mao, et elle surgira par surprise en contournant les lignes de défenses et les digues idéologiques qui nous bloquent depuis deux générations.

En ce sens des mouvements comme le M5S en Italie ou les Gilets Jaunes en France préfigurent cette surprise stratégique et cette reconfiguration politique radicale. Il faut aussi constater que l’expérience de leur déclin accéléré montre que ces formations sont vouées à jouer un rôle de catalyseur éphémère et à disparaître très vite avec le renouvellement de conditions politiques, avec le retour de la guerre de mouvement entre le capital et le travail.

Un danger existentiel croissant, perçu comme provenant exclusivement de l’extérieur, explique le tournant autoritaire et répressif de l’Occident. La montée de la puissance chinoise annonçant la fin de la division post-colombienne du monde, cinq fois séculaire, entre un Occident dominateur, et tous les autres, est ressentie comme une agression barbare par la classe dirigeante de notre ordre finissant.

L’intérêt de la classe ouvrière métropolitaine occidentale coïncide avec l’intérêt national chinois. La promotion de la Chine au titre de puissance dominante en termes économiques signifie d’abord la fin de son rôle de pays atelier, concurrençant l’emploi ouvrier chez nous. Elle signifie la mise en pratique d’un nouveau modèle de développement où les besoins réels sont davantage pris en compte que par le spectacle marchand produit dans les métropoles du premier monde, San Francisco, Los Angeles, New York, Londres et Paris. Elle signifie enfin la ruine des projets bellicistes de domination mondiale sous prétexte de civilisation et du colonialisme vendu sous la marque des droits de l’homme.

L’intérêt de la classe ouvrière coïncide également avec la préservation du milieu favorable à la survie de l’humanité à long terme, en relocalisant la production industrielle, en l’orientant vers la satisfactions des besoins réels rationnellement calculés du plus grand nombre, et en réorientant la recherche et le progrès technique sous le contrôle d’un État dirigé par le parti qui représente les classes du travail, et non de monopoles capitalistes prédateurs de dimension mondiale.

La classe ouvrière veut des emplois solides, bien rémunérés, valorisants, situés près de chez elle et la sécurité sociale au sens large (logement, alimentation compris) et non la précarité, le nomadisme, la guerre et la dévastation de la planète que lui propose le capital ! Elle veut le développement, la paix et la prospérité pour une longue durée, et cette aspiration coïncide avec les objectifs économiques et géopolitiques de la Chine.

Mais la Chine n’entretient pas de relations privilégiées avec une nouvelle Internationale ouvrière ou avec des partis étrangers qui lui seraient a priori favorable. Soutenir la Chine sur le plan international ne signifie pas en espérer une aide politique, mais lutter concrètement contre les tendances à la guerre contre ce pays - et contre ses alliés russe et iranien - qui se développent chez nous. La diabolisation de l’image du grand pays d’Asie, et de son allié russe ne sont en effet rien autre chose qu’une préparation psychologique de masse à un conflit majeur avec eux.

La grande cause des forces populaires des métropoles est de rendre impossible cette guerre de reconquête du monde par l’Occident impérialiste, sous quelque forme nouvelle qu’elle prenne - et de s'opposer à la poursuite de la boucherie perpétrée par l'OTAN dans sa guerre par procuration contre la Russie, en Ukraine.

La Chine pratique le multilatéralisme, et ne cherche pas à imposer chez ses partenaires internationaux un système économique ou social décalqué sur le sien. Mais du simple fait qu’elle tienne tête aux partisans du millénaire occidental, et qu’elle fasse mieux qu’eux au niveau économique, la rend déterminante de l’alternative politique concrète de l’heure. Son accession au rang de première puissance mondiale libère le monde de l’emprise occidentale-américaine, et rend possible la proposition aux masses en France, et dans le monde, d’une véritable alternative politique : le socialisme.

La Chine se présente au monde comme un État socialiste et il faut prendre cette revendication au sérieux. Le socialisme de marché n’est pas un oxymore économique, il signifie l’articulation de ces deux modes de production historiques qui se chevauchent dans le temps, ce qui est conforme à l’expérience concrète de toutes les transitions historiques entre modes de production. Pendant cette période de chevauchement dont on ne peut pas facilement prévoir la durée, une lutte de ligne permanente y opposera les tenants du socialisme à ceux du retour en arrière.

Le socialisme renaît en Chine non par une volonté idéologique mais par la force des choses, comme le prévoyait Marx, par la dialectique des forces productives et des rapports de production, et dans cette conjoncture historique précise, par une conséquence nécessaire et inévitable de l’agressivité d’un capitalisme mondialisé qui reste imbriqué avec les intérêts nationaux des impérialistes (États-Unis, Royaume-Uni, France, UE sous domination allemande). L’hégémonie ne se partage pas.

Le socialisme redevient ainsi par une formidable ruse dialectique un modèle concret, ce qui ne s’était pas vu depuis que l’expérience soviétique a été enrayée par les effets conjugués de la guerre hitlérienne et de la Guerre froide américaine.

Ce modèle a montré sa puissance et son bien-fondé dans la lutte contre la pandémie, en Chine, au Viet Nam, et à Cuba. A nous de le revendiquer résolument, en l'adaptant aux réalités nationales, et de le proposer à tous.

 

GQ, 27 octobre 2020, relu le 7 août 2023

 

 

Barbarie made in Germany

"Connaissez-vous l’histoire des Herero et des Nama ? Ces peuples de Namibie ont été décimés par les Allemands parce qu’ils refusaient de se soumettre à la loi coloniale. Le film L’homme mesuré raconte ce génocide oublié, considéré comme le premier du XXème siècle."

Sait-on que l’Allemagne, responsable de l’élimination méthodique de peuples jugés inférieurs, avait jeté les bases de la solution finale bien avant les nazis ?

Serge Bilé, journaliste à RFO, dévoile cet aspect totalement méconnu de l’histoire du peuple Allemand.

« C’est un pays que peu de gens réussiraient sans hésiter à situer sur une carte du monde. Un pays dont on ne parle quasiment jamais. Un pays oublié. Seul avec son drame.

C’est là pourtant que tout a commencé, là qu’est né le nazisme bien avant l’heure, là qu’ont été expérimentés les premiers camps de concentration bien avant la Seconde Guerre mondiale, là qu’ont été jetées les bases de la solution finale bien avant l’avènement d’Adolf Hitler.

Ce pays, immense et désertique, c’est la Namibie dont l’effroyable histoire a été jusqu’ici éclipsée par celle de son puissant voisin, l’Afrique du Sud, avec lequel il partage une frontière et des douleurs communes.

Quand les premiers colons allemands débarquent sur ses côtes, en 1870, la Namibie est une mosaïque de peuples divisés entre Ovambo, Kavango, Nama ou encore Herero. Une désunion dont joueront d’ailleurs les Allemands pour s’aventurer et s’installer à l’intérieur des terres.

Des Allemands qui découvrent très vite les richesses du sous-sol namibien avec sa profusion de cuivre et surtout de diamants. Pour exploiter ces gisements et étouffer toute velléité de contestation, le chancelier Otto von Bismarck nomme en 1884 un gouverneur civil chargé d’administrer la nouvelle colonie.

Cet homme, dont le nom de famille, nous est devenu, depuis, tristement commun, c’est Heinrich Göring, le père de Hermann Göring, qui deviendra plus tard l’un des plus hauts dignitaires nazis.

Henrich Göring a recours, pour remplir sa tâche, à des méthodes expéditives : déplacement des populations parquées dans des réserves raciales et réduites en esclavage, exécutions sommaires en cas de résistance et confiscation systématique des terres et du bétail.

Une ségrégation et une barbarie auxquelles s’opposera vigoureusement un petit peuple de bergers, les Herero, conduit par un chef obstiné et courageux, Samuel Maharero. Il préconise pour bouter les Allemands hors du pays, de créer le plus large front possible.

« Toute notre docilité et notre patience envers les Allemands ne nous servent à rien, car chaque jour ils nous fusillent pour rien", écrit-il le 11 janvier 1903 aux autres chefs de tribus pour les exhorter à la révolte. "Mes frères, n’en restez pas à votre premier refus de participer au soulèvement, mais faites en sorte que toute l’Afrique combatte les Allemands. Mourons plutôt ensemble au lieu de mourir de mauvais traitement, en prison ou encore d’autres manières. »

Sa missive restera sans réponse. Las, les Herero décident, un an plus tard, le 11 janvier 1904, de se lancer seuls dans la bataille. Ils attaquent une garnison allemande à Okahandja, tuent une centaine de colons et détruisent leurs lignes de télégraphe et de chemin de fer.

Une véritable humiliation pour les Allemands, qui n’auront de cesse de se venger, épaulés par des renforts qui ne tarderont pas à arriver. Trois mille hommes et un nouveau commandant en chef connu pour sa brutalité et sa poigne de fer, le général Lothar von Trotha.

Von Trotha confirme sa réputation en lançant dès le 2 octobre 1904, aussi incroyable que cela puisse paraître, un ordre d’extermination (Vernichtungsbefehl) à l’encontre des Herero.

« Moi, général des troupes allemandes, adresse cette lettre au peuple Herero. Les Herero ne sont dorénavant plus des sujets allemands. Tous les Herero doivent quitter le pays. S’ils ne le font pas, je les y forcerai avec mes grands canons.

Tout Herero aperçu à l’intérieur des frontières allemandes (namibiennes) avec ou sans arme, avec ou sans bétail, sera abattu. Je n’accepte aucune femme ni aucun enfant. Ils doivent partir ou mourir. Il n’y aura aucun prisonnier mâle. Tous seront fusillés. Telle est ma décision pour les Herero. »

Une décision immédiatement mise à exécution avec une minutie et une stratégie diaboliques. Hommes, femmes et enfants herero sont systématiquement exterminés. Les survivants sont pourchassés, pris en tenaille et repoussés méthodiquement vers le désert où ils mourront d’épuisement, de faim et de soif. Les Allemands avaient pris soin auparavant d’empoisonner l’eau des puits...

La révolte matée, dans le camp des bourreaux, c’est la jubilation, comme l’atteste ce rapport de mission d’une patrouille allemande : « Le blocus impitoyable des zones désertiques pendant des mois a parachevé l’œuvre d’élimination. A l’arrivée de la saison des pluies nous avons trouvé des squelettes gisant autour de trous secs, profonds de douze à quinze mètres, que les Herero avaient creusés en vain pour trouver de l’eau.

Les râles des mourants et leurs cris de folie furieuse se sont tus dans le silence sublime de l’infini. Le châtiment a été appliqué. Les Herero ont cessé d’être un peuple indépendant. »

Le bilan est effrayant : soixante mille morts, soit plus de 80% de la population herero éliminée en quelques mois. Un véritable génocide. Mais en Allemagne, quelques voix finissent par s’élever en réalisant que cette boucherie allait priver la colonie de...main-d’œuvre. L’ordre d’extermination de von Trotha est finalement levé.

Les quinze mille survivants herero, essentiellement des femmes, sont faits prisonniers et regroupés dans ce que les Allemands appellent déjà des konzentrationslager, des camps de concentration. Le terme est utilisé officiellement pour la première fois dans un télégramme de la chancellerie daté du 14 janvier 1905.

Dès leur arrivée dans ces camps de travaux forcés clos par de hauts barbelés, les herero sont tatoués de ces deux lettres : GH, pour Gefangener Herero, ce qui signifie Herero prisonnier.

La suite c’est un témoin britannique de ce drame, Hendrik Fraser, qui la raconte : « Lorsque je suis entré à Swakopmund, j’ai vu beaucoup de prisonniers de guerre herero. Les femmes devaient travailler comme les hommes. Le travail était harassant. Elles devaient pousser des chariots chargés à ras bord sur une distance de dix kilomètres. Elles mouraient littéralement de faim. Celles qui ne travaillaient pas étaient sauvagement fouettées. J’ai même vu des femmes assommées à coups de pioche. Les soldats allemands abusaient d’elles pour assouvir leurs besoins sexuels. »

Autre témoignage, tout aussi terrifiant, celui d’un chef herero, Traugott Tjienda, espédié lui aussi dans l’un de ces camps : « Notre peuple qui sortait du bush fut astreint immédiatement au travail. Les hommes n’avaient plus que la peau sur les os. Ils étaient si maigres qu’on pouvait voir à travers leurs os. Ils ressemblaient à des manches à balais. »

Malnutrition, mauvais traitements, exécutions sommaires des malades et des plus faibles, au bout d’un an, ce sont pas moins de 7 862 Herero, soit la moitié des détenus, qui meurent en captivité.

Mais le calvaire ne s’arrête pas là. Les Allemands, trop heureux de disposer dans ces camps d’une main-d’œuvre gratuite, en profitent pour réaliser toutes sortes d’expérimentations anthropologiques, scientifiques et médicales, transformant du coup ces malheureux prisonniers herero en véritables cobayes humains.

Des recherches qui seront conduites sur place par l’un des généticiens racialistes allemands les plus influents de l’époque, le docteur Eugen Fischer. Il dissèque à la chaîne des crânes et des corps de pendus herero et expédie quelques cadavres dans les universités allemandes afin de partager ses expériences avec ses premiers disciples. Il mène également des travaux de stérilisation sur les femmes herero pour s’assurer que les rapports sexuels qu’elles entretiennent avec les colons ne menacent pas la pureté du sang allemand. C’est la meilleure façon, à ses yeux, d’empêcher la mixité raciale qui conduit inévitablement, selon lui, à la « disparition de la population blanche ».

De retour en Allemagne, Eugen Fischer dirige, à l’avènement de Hitler, l’Institut d’anthropologie, d’hérédité humaine et d’eugénisme de Berlin. Il collabore naturellement avec les SS, épaulé par son fidèle assistant, Joseph Mengele, le futur bourreau d’Auschwitz.

Fischer et Mengele appliqueront par la suite dans les nouveaux camps de concentration et d’extermination conçus par les nazis tout ce qu’ils ont appris et expérimenté impunément en Namibie. Mais cette fois à une plus grande échelle.

Quant aux Herero, ils n’ont depuis le drame de 1904 cessé de se battre pour la reconnaissance et la réparation de leur génocide oublié et nié jusqu’ici.

Un génocide dont personne, en fait, ne s’est réellement soucié à l’époque, sans doute parce que ceux mêmes qu’il frappait étaient africains.

Mais voilà, trente-cinq ans plus tard, avec l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, c’est le monde entier qui paiera le prix de cet abominable mépris. »

Serge Bilé, Noirs dans les camps nazis

BONUS

Les Allemands peuvent-ils exister sans obéir, avant-hier au Kaiser, hier au Führer, aujourd’hui à l’oligarchie politico-financière ?

Cette nation, qui est responsable de deux guerres mondiales, prend le leadership européen en mobilisant toutes ses forces vives dans une guerre économique impitoyable. Le fameux modèle allemand est fondé sur un état d’urgence permanent et un colossal effort imposé aux travailleurs. « Pour renforcer sa compétitivité et exporter, l’Allemagne a libéralisé son marché du travail et précipité une part croissante des salariés dans la précarité : absence de salaire minimum, travail à temps partiel, "mini jobs" sans assurance maladie ou petit boulots payés 1 euro de l’heure. Aujourd’hui, près d’un travailleur allemands sur cinq est pauvre ».

Plus de soixante-dix ans après la mort d’Adolf Hitler, l’Europe se retrouve sous la domination d’un « Ordre Nouveau » qui évoque celui du dictateur nazi. Rappelons que l’Ordre Nouveau nazi était fondé sur la subordination des États européens à la « Grande Allemagne ». L’actuelle exploitation économique de l’Europe s’apparente sous certains aspects au plan nazi.

 

Note de Pedrito.      Cette sauvagerie nazie de l'Allemagne qui a provoqué deux guerres mondiales en 1914  et en 1939 n'en était donc pas à son coup d'essai en 1914. 

Avant la Serbie les boches s'étaient déjà fait la main en Afrique. Et avec quelle sauvagerie "raffinée" !!! La "race aryenne"dans toute son horreur!


 

LE DERNIER DES CRÉTINS? (°)

 

Connaissez-vous un chef d’état qui se priverait de marchés aussi avantageux que ceux qui étaient consentis à long terme par la Russie à la France sur le gaz, le pétrole, l’aluminium, l’uranium, le titane, les métaux rares, les engrais, les céréales, avant l’affaire foireuse des deux porte-hélicoptères Mistral qui a défrayé la chronique à l’époque ?
Bien sûr que non ! Il faut être de dernier des crétins, pour se priver d’un tel avantage !
Et pourtant, ça existe en France ( on n’a pas de pétrole, mais on a ses idées ) !
Emmanuel Macron, cet escroc qui devrait être en taule si la Justice avait fait son travail en Octobre 2014, lors de sa fausse déclaration patrimoniale ( Cf. Le Canard Enchaîné de 2016 ), a trouvé le moyen de nous enfoncer un peu plus dans la merde, en faisant tout ce qui était en son pouvoir pour obéir servilement aux semeurs de merde habituels que sont les Etats-Unis ( ceux qui ont provoqué le conflit en Ukraine ).
Ce comportement est si contraire aux intérêts de la France, que nous pouvons nous passer d’ennemi !
Stratégiquement, nous sommes en train de nous suicider, pour faire plaisir à Joe Biden et surtout aux lobbies qui sont derrière lui !
On appelle ça ” haute trahison au profit d’un pays étranger “.
On a fusillé Jean-Bastien Thiry au fort d’Ivry, pour beaucoup moins que ça !
Après-tout, il n’y a eu que des impacts de balles sur une DS blindée !
Là, on parle de guerre,ce n’est pareil !

 

 

(°) Un cri du coeur de Croce recueilli ce jour sur le blog Histoire et Société sous l'article "Pourquoi la Russie a obtenu une bonne note de la Banque Mondiale"?

Un cri du coeur  ou un coup de pied au cul qui ne touchera même pas le jupiter merdeux qui nous mène au désastre tellement il se considère invincible: orgueil démesuré doublé d'une incommensurable bêtise.

Seul le titre est de Pedrito