dimanche 7 juin 2020


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Hier, dans toute la France, des milliers et des milliers de manifestants, jeunes pour la plupart, on bravé l'interdiction de manifester. Ils se sont levés ensemble contre les violences policières et les inégalités sociales engendrées dans notre patrie des Droits de l'Homme, aujourd'hui au service exclusif du capital.
Ci-dessous, capture d'écran la manif à Marseille sur Fr3 Provence-Alpes-Côte-d-azur
Quand le peuple et la police n'arrivent plus à s'entendre, on remplace le peuple ou on change la police?
Permettez-moi d'être de tout cœur avec eux et de la couleur de celui qu'on opprime. Pour que demain des lendemains chantent. Et toujours le poing levé.

Allez, écoutez Maintenant que la jeunesse...

Maintenant que la jeunesse
S'éteint au carreau bleui
Maintenant que la jeunesse
Machinale m'a trahi
Maintenant que la jeunesse
Tu t'en souviens souviens-t-en
Maintenant que la jeunesse
Chante à d'autres le printemps
Maintenant que la jeunesse
Détourne ses yeux lilas

Maintenant que la jeunesse
N'est plus ici n'est plus là
Maintenant que la jeunesse
Sur d'autres chemins légers
Maintenant que la jeunesse
Suit un nuage étranger
Maintenant que la jeunesse
A fui voleur généreux
Me laissant mon droit d'aînesse
Et l'argent de mes cheveux

Il fait beau à n'y pas croire
Il fait beau comme jamais
Quel temps quel temps sans mémoire
On ne sait plus comment voir
Ni se lever ni s'asseoir
Il fait beau comme jamais

C'est un temps contre nature
Comme le ciel des peintures
Comme l'oubli des tortures
Il fait beau comme jamais

Frais comme l'eau sous la rame
Un temps fort comme une femme
Un temps à damner son âme
Il fait beau comme jamais un temps à rire et courir
Un temps à ne pas mourir
Un temps à craindre le pire
Il fait beau comme jamais
Louis Aragon


Rêverie d’un républicain solitaire...Et qui ne veut pas le rester.

Publié le 7 Juin 2020
14 juillet 2020 ?
Que faire ?

une idée argumentée : 
Rêverie d’un républicain solitaire...Et qui ne veut pas le rester.
Le chef – par défaut – l’a dit : "Faut changer."
Et donc après nous avoir repétainisé le vocabulaire, ressorti l’Union Sacrée, orné sa galerie de portraits des fachos et réacs racistes de tout poil, tenté de s’accaparer le CNR, il passe à la phase 2 de sa réécriture de la mémoire en réorganisant le 14 juillet. Cela au passage en usant du "fait du prince" alors que la réalité républicaine de la Fête Nationale est d’ordre constitutionnel -tout comme l’est la Marseillaise.
Bon, Canaille le Rouge n’est pas du genre à risquer l’épectase en voyant passer la légion étrangère ou les paras. Pas spectateur à trépigner de joie en voyant passer ses impôts charleclercisés où à se torticoliser le cou en battant des mains à voir balafrer en rafale le ciel de Reims à Landivisiau.
Et donc la suppression du défilé du 14 juillet au matin – où en 2/3 de siècle de résidence, il n’a jamais été amené ou été volontaire pour aller y mettre pieds – ne va pas le conduire à initier une pétition pour le conserver. 
Mais pour la Canaille, le 14 juillet, c’est une autre affirmation que l’élyséen supplétif du Puy du Fou est chargé de masquer voire effacer : c’est la rue et le peuple qui gagnent et s’emparent du château. 
Gageons que VIDOC22, au nom de la santé publique, va nous interdire les petits bals du 14 au soir sur les places publiques dans les quartiers populaires.
Les anoblis de la rente de la bourse ayant rejoint les antérieurs à particules pour changer les serfs en prolétaires, étendu la salarisation à toutes les forces productives, institutionnalisant dans la loi l'imposition de ce "lien de subordination", agissent en permanence à effacer la mémoire, le sens des luttes sociales et leur lien avec la transformation politique. Ils incarnent la réaction face au mouvement émancipateur.
L’épisode de la crise sanitaire leur offre une occasion de pousser leur feu et d’installer des citadelles autour de la forteresse assiégée du capital accusé à juste titre de trahison commis par ses hommes pour préserver ses rentes et principes, laissant le champ libre à la maladie et faisant du profit sur le dos de la maladie.
Cela doit interpeller largement les acteurs réels de l’économie de notre pays : celles et ceux qui travaillent, qui voudraient travailler, celles et ceux qui se forment pour un jour travailler et celles et ceux qui ont travaillé pour permettre aux précédents d’agir à leur suite.
Avec les élucubrations macroniennes reprenant les principes éculés de l’association capital travail, renouant avec le refus du tarif pour l’aumône, la question du lien de subordination comme outil de récupération idéologique renforce sa centralité dans l’affrontement politique.
Pour le mouvement populaire que le coronamedef tente de museler en se servant du coronavirus comment déjouer les manœuvres de Touthenmacronaparte.
Comme le disait ce bon vieux Vladimir qui avait étudié de près la Révolution française, Que Faire ?
En attendant d’expulser les châtelains du 21e siècle de rompre définitivement avec le lien de subordination, et si pour marquer ce 14 juillet on reprenait un château symbolique ? 
Un lieu ou les artistes auront à disposition les installations leur permettant de s’exprimer, où la symbolique de la Révolution française triomphante pourra montrer qu’elle perdure, là où le Tiers états pourra affirmer que la République laïque une et indivisible reste toujours mobilisée contre la noblesse et le clergé ? 
Un lieu si sanctuarisé qu’on peut s’y rendre en toute sécurité puisque le virus, a décrété Touthenmacronaparte, l’a épargné ? 
Oui, et si le 14 juillet 2020, tout de tricolore vêtu, nous investissions massivement la seigneurie du baron ci-devant Villers et son Puy du fou pour rendre le territoire à la République ?
Quelle meilleure initiative ponctuelle trouver pour faire que contre le coronamedef et les sorciers qui l’aident dans sa virulence et distillent son obscurantisme, le peuple brandisse son histoire, ses drapeaux rouges et tricolores et les plante là ou la République est bafouée ?

LA TRANSPARENCE JUPITÉRIENNE DANS TOUS SES ÉTATS



Mais où est donc Juan Guaido?


La farce du “président” du Venezuela reconnu par les Etats-Unis et par la France est en train de s’effondrer… Tant mieux (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).
Le ministre des affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, évoque l’ambassade de France, Paris dément aussitôt. Que signifie la position de la France?

Une prise de bec entre les diplomaties française et vénézuélienne qui est surtout porteuse de nouvelles encourageantes. Pour peu que l’on s’attarde sur la situation, et que l’on analyse minutieusement ce qui est en train de se dérouler.

Le communiqué d’Agnès Von der Muhll, directrice de communication du Quai d’Orsay, a souligné que “Mr. Juan Guaido ne se trouve pas à la résidence de France à Caracas ni dans aucune autre de nos emprises diplomatiques. Nous l’avons confirmé à plusieurs reprises aux autorités vénézuéliennes“. Lorsque l’on sait que la France reconnait Juan Guaido comme “président intérimaire”, chacun appréciera la portée du “Mr” comme des “autorités vénézuéliennes” lorsqu’elle s’adresse au gouvernement du président Maduro.

Peu importe dès à présent que Juan Guaido ait pu séjourner à la résidence de France comme le suggérait le ministre Arreaza. Par ce communiqué, le gouvernement français démontre qu’il ne consent par à ce que la France se convertisse en la déchetterie politique des opérations ratées des États-Unis. Un regain de souveraineté fort appréciable. 

Au moment où gouvernement et opposition arrivent à des accords d’une part pour rénover les autorités électorales afin de conduire le pays vers les élections législatives de 2020, d’autre part pour optimiser les financements dans le domaine de la santé, le soutien irréductible à des options extrémistes comme celle de Juan Guaido semble s’essouffler

Dans les prochains jours, Juan Guaido devrait certainement réapparaitre. Balloté au gré des vents diplomatiques, il se pourrait qu’il pointe son nez dans une autre ambassade ou que ses amis narco-paramilitaires l’aident de nouveau à fuir vers la Colombie. Le Venezuela s’en passera aisément

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