“FRONT UNI" des syndicats (dont la CGT) et du MEDEF ? (par Jean Lévy)
L'info qui nous est donnée par les médias :
Face à "la méthode Macron",
syndicats et patronat tentent un front uni
Les
chefs des huit principales organisations patronales et syndicales se
sont retrouvés mercredi matin autour de la table pour tenter de trouver
des priorités communes et montrer un front uni au chef de l'État, qui
doit les recevoir le 17 juillet à l'Élysée.
De
mémoire de syndicalistes et d'entrepreneurs, c'est la première fois que
les leaders syndicaux et patronaux des organisations représentatives
arrivent à prendre langue tous ensemble.
Telle est l'information stupéfiante donnée par la presse.
L'unité
contre Macron ? Non, contre la méthode jupitérienne du Président. On
peut être surpris de ce "front unique" évoqué entre les représentants
des salariés et ceux qui les exploitent, comme s'ils avaient des
intérêts communs à défendre.
Chacun
peut le constater : le capital financier - et son homme-lige, choisi
par lui pour appliquer au plus vite ses objectifs, Emmanuel Macron -
exige sans retard le détricotage de ce que l'on nomme
"l'Etat-providence", en clair, non seulement les acquis sociaux issus
des combats de la Résistance, mais l'ensemble des droits du travail,
conquis durant un siècle de luttes, des années1880 aux années 1970.
L'oeuvre de dynamitage du Code du Travail et des lois de protection sociale , objectif permanent du Medef, est déjà bien avancé, et les centrales syndicales, dont la CGT, veulent faire front commun avec l'organisation patronale ...contre le seul calendrier mis en place par le Roi des Riches !
Pour exiger du bourreau une minute supplémentaire avant l'exécution ?
De telles attitudes prises par les syndicats, y compris par la CGT, ne peuvent que jeter le trouble parmi les salariés.
Il
ne suffisait pas à Martinez d'avoir appelé implicitement à voter
Macron avant le second tour de la présidentielle, et d'avoir ainsi
contribuer à la victoire de l'ex- associé gérant de la Banque
Rothschild, il s'affiche aujourd'hui en partenaire du patronat pour de
simples causes de conflit de méthode avec ce même Macron.
Certes,
ce ne sont là que détails dans le cadre de l'affontement brutal de
classe qui se développe aujourd'hui. Mais ils sont révélateurs du climat
qui l'entoure.
La
préparation du Congrès confédéral de mars 2019 sera l'occasion de poser
les vrais problèmes touchant l'orientation de la CGT et l'équipe qui,
aujourd'hui, la dirige.
Jean Lévy