vendredi 12 janvier 2024

 

Lettre ouverte à Gabriel Attal sur le travaaaail

Monsieur Attal, à peine nommé 1er ministre, vous vous êtes rendu auprès des sinistrés du Pas de Calais. Une occasion de plus pour vous de parler de la France laborieuse. Sans grand rapport d’ailleurs, car le problème de cette pauvre dame était surtout d’avoir les pieds dans l’eau, en grande partie par la faute des pouvoirs publics que vous incarnez et qui n’ont pas su organiser le travail nécessaire d’entretien des divers rivières et fossés qui aurait à minima permis de limiter les dégâts.

Qu’à cela ne tienne, cela m’a permis une fois de plus d’entendre votre attachement à la France qui travaaaaaille. Comme la plupart de vos collègues politiciens qui pour la plupart n’ont que ce mot à la bouche, en parlant bien évidemment de celui des autres. Le leur n’a pas l’air de beaucoup les fatiguer. Si je vous mettais au défi de me citer un seul politicien qui aurait fait un burn out ou serait décédé avant 80 ans, vous seriez bien en peine d’y répondre.

D’un certain côté, je devrais m’en sentir flatté. Cela fait 33 ans que je travaille beaucoup : 35 heures en deux jours, des semaines de plus de 100 heures, 9 semaines d’affilées sans le moindre jour de repos, près de 20 ans sans pouvoir prendre la totalité de mes 5 semaines de congé annuels,…

Comme dit Maître Renard, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Dès lors, lorsque je vous entends flatter les travailleurs dont je suis, je deviens méfiant et m’interroge sur à quel fromage vous vous attaquez.

En clair, au-delà de vos grands discours (il serait amusant de compiler toutes les interventions où vous prononcez le mot travaaaaail), qu’est-ce que la macronie, et ses prédécesseurs, ont fait pour nous, ceux qui bossent ?

A peine élu en 2017, M. Macron s’est empressé de faciliter la procédure pour les employeurs qui voulaient se débarrasser de nous, s’empressant également de compliquer ou décourager les procédures prud’hommales.

Qu’à cela ne tienne. En tant que salarié, je cotise et suis protégé si jamais je perds mon emploi. Le serais-je d’autant plus que les licenciements ont été facilités ? Que nenni. Au contraire, vous avez diminué la durée d’indemnisation chômage de 6 mois, 9 mois pour les séniors.

Pour le même prix d’ailleurs, alors que là où nos droits ont diminué de 25%, les cotisations y ouvrant droit ont été maintenues au même niveau.

Pour nous récompenser de toute une vie de labeur, vous nous avez rajouté deux ans de plus en 2023 malgré nos protestations. Ces deux ans ne font que se rajouter à ceux que nous avaient déjà imposés Nicolas Sarkozy, aux 6 mois de Mme Touraine, et une ou deux autres réformes que je ne sais même plus à qui attribuer. En tout, 4 ans de plus sur l’âge légal de départ à la retraite, et 6.5 ans de plus sur la durée de cotisation. Excusez du peu. Depuis 33 ans que je suis en emploi, et malgré l’accroissement du taux de chômage, vous me demandez de travailler 2000 heures de plus sur une vie, en ayant d’ailleurs le culot d’affirmer que c’est la réduction du temps de travaaaail qui est responsable de tous les maux.

Gonflé de la part d’un gouvernement qui vise un taux d’emplois des 64 ans de 75 % d’ici 2030 (contre 36 actuellement) de nous demander de travailler deux ans de plus avec 25% de chances d’être au chômage pendant cette période. Au mieux.

J’en profite pour remettre l’article que j’avais écrit à l’occasion de la dernière réforme des retraites : Une autre vision de la question des retraites - AgoraVox le média citoyen

J’ai beaucoup apprécié votre argumentation sur la loi immigration et sur la nécessité de faire passer une loi qui était demandée par une majorité de Français. A l’occasion de la réforme des retraites, vous avez été beaucoup moins à l’écoute de notre opinion. Auriez-vous la démocratie à géométrie variable ?

Enfin soit, je n’ai pas d’autre choix que de faire les efforts supplémentaires que vous m’imposez. Après tout, je me dois d’être patient. Cela va bien ruisseler un jour. Nous n’entendons d’ailleurs plus parler de ce fameux ruissellement. Il faut dire que dans un pays où la pauvreté a augmenté alors que la fortune des plus riches a explosé, un tel discours aurait du mal à rester crédible.

Au moins puis-je espérer que mes conditions de travaaaail s’améliorent.

Vraiment ?

Mon salaire relatif par rapport au coût de la vie a-t-il progressé ? Non, au contraire. Le simple prix du carburant nécessaire à mes 60 Km quotidiens pour aller travailler a explosé. Sans parler du reste.

Ai-je plus de facilité à recruter un collègue pour me donner un coup de main en cas de besoin ? Pas plus. Je suis obligé de faire un volume d’heures supplémentaires conséquent pour pallier au fait que nous n’ayons pas réussi à remplacer mon collègue démissionnaire malgré qu’il y ait encore des millions de chômeurs. Encore une question que vous n’avez pas réussi à régler. Pourtant, s’il y a un mérite qu’on peut reconnaître à M. Macron, c’est d’avoir réussi à tenir la promesse de François Hollande d’inverser la courbe du chômage. Dommage, elle était pourtant repartie à la baisse. Et encore, on pourrait se pencher sur la pertinence des chiffres que vous utilisez pour vanter vos exploits.

Peut-être au moins mes efforts ont-ils été payants dans ma vie de tous les jours.

Mon accès à la santé a-t-il été facilité ? Bien évidemment non. Désertification médicale oblige, j’ai renoncé à mon détartrage annuel faute de dentiste. Ne parlons pas des délais d’attente qui s’allongent si je dois passer aux urgences. Après les carences révélées par la crise COVID, vous avez réussi l’exploit de fermer 7000 lits supplémentaires en 2022.

La sécurité ? J’ai eu une voiture fracturée lors des 40 premières années de ma vie. Sur les 14 dernières, ce nombre est passé à trois et mon logement lui-même a été cambriolé.

L’école de mes enfants ? Des classes surchargées, et encore heureux si l’équipe d’enseignement est au complet. Et quels enseignants ? Une partie d’eux recrutés par speed dating. Mesquins que vous êtes, vous mettez sur le dos des grandes vacances, trop longues à votre goût, la responsabilité des mauvais résultats scolaires. C’est oublier qu’il y a quelques décennies elles étaient moitié plus longues et le niveau scolaire était pourtant bien meilleur. Mais ça c’était avant que vous ne sabotiez l’attractivité du métier d’enseignant.

Alors, je vous le dis sans ambage, au lieu de vanter incessamment nos qualités de travailleurs, foutez-nous la paix. Cessez de nous passer de la pommade dans le dos pour dans le même temps nous faire travailler toujours plus, nous faire payer toujours plus, et pour nous donner toujours moins. Il vaut mieux que vous gardiez vos flatteries pour vous et que vous preniez conscience de la réalité de ce qu’est le travaaaail avant de le mettre sur un piédestal comme vous le faites. Tiens, d’ailleurs, une petite suggestion : si vous alliez travailler pour voir ce que ça fait ?

Note de Pedrito

Et dire que la plupart de ces sinistres  ministres n'ont jamais travaillé !!!!!!

Issus de familles riches ou très aisées ils n'ont jamais bossé mais çà n'empêche pas que grâce aux miracles du système capitaliste ils soient  quand même  très très grassement payés

Et ils osent venir donner des leçons à ceux qui produisent en travaillant durement la plu-value qui enrichit les milliardaires.

N'oublions pas non plus: ce ne sont pas les élus du front national qui changeront les choses. Leurs votes au Parlement en est la preuve. Toujours en faveur de ces ultra riches. Dont beaucoup  font partie


La plainte pour génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice

Publié le par Les communistes de Pierre Bénite

C'est un jour important pour le gouvernement d'Israël et le peuple palestinien, ainsi que pour l'histoire de la justice internationale. La plus haute juridiction du monde commencera les auditions sur les accusations de génocide à Gaza.

Il est essentiel de comprendre de quoi il est question dans cette affaire - et de quoi il n’est pas question - pour savoir à quoi elle pourrait mener et quels impacts elle pourrait avoir dans les semaines, les mois et les années à venir. Permettez-moi d'en rappeler les grandes lignes, étape par étape.

Le 29 décembre, le gouvernement sud-africain a porté plainte auprès de la Cour internationale de justice (CIJ), alléguant qu'en commettant des atrocités contre le peuple palestinien depuis le 7 octobre, Israël violait la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948. Le gouvernement israélien a déclaré qu'il serait représenté à la CIJ pour s'opposer à ces allégations.

La CIJ est une juridiction indépendante basée à La Haye, chargée de régler les litiges juridiques internationaux entre les États. Il ne s'agit pas de la Cour pénale internationale (CPI, également basée à La Haye), qui peut traiter des responsabilités individuelles pour des crimes d'atrocité. La CIJ s'occupe des questions qui opposent un État à un autre, et cette affaire vise à déterminer la responsabilité gouvernementale en matière de génocide.

La convention en question, souvent appelée "convention sur le génocide", est un traité international auquel Israël, l'Afrique du Sud et la plupart des autres pays ont adhéré. Elle définit le génocide comme des actes "commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel".

L'Afrique du Sud allègue qu'Israël a violé la convention sur le génocide en commettant un génocide à l'encontre des Palestiniens de Gaza et en ne faisant rien pour l'empêcher. Selon l'Afrique du Sud, cela implique notamment de ne pas tenir les hauts fonctionnaires israéliens et d'autres personnes responsables de leur incitation directe et publique au génocide.

La requête de l'Afrique du Sud auprès de la CIJ indique qu'Israël tue des Palestiniens de Gaza en grand nombre, leur inflige de graves blessures corporelles et mentales, impose des mesures visant à empêcher les naissances palestiniennes et impose des conditions de vie calculées pour entraîner la destruction des Palestiniens en tant que groupe.

L'Afrique du Sud cite les expulsions et les déplacements massifs, la privation d'accès à la nourriture et à l'eau, aux soins médicaux, aux abris, aux vêtements, à l'hygiène et à l'assainissement, ainsi que la destruction du mode de vie des Palestiniens à Gaza.

L'Afrique du Sud soutient en outre que les "actes de génocide" doivent être situés dans "le contexte plus large de la conduite d'Israël à l'égard des Palestiniens pendant les 75 ans d'apartheid, les 56 ans d'occupation belligérante du territoire palestinien et les 16 ans de blocus de la bande de Gaza".

Il s'agit manifestement de questions énormes et complexes, et il ne faut donc pas s'attendre à une décision rapide. Cette affaire - et la détermination dans un sens ou dans l'autre du génocide - pourrait prendre des années avant d'aboutir à une décision finale.

 Toutefois, l'Afrique du Sud a demandé à la Cour de prendre des "mesures provisoires" et "d'extrême urgence" pour protéger la population palestinienne de Gaza contre d'autres atteintes et garantir le respect par Israël de la convention sur le génocide. L'Afrique du Sud affirme que les Palestiniens de Gaza ont "un besoin urgent et grave de la protection de la Cour".

 C'est cette demande immédiate de mesures provisoires qui sera l'objet des audiences des 11 et 12 janvier.

 Les mesures provisoires spécifiques demandées par l'Afrique du Sud comprennent une suspension immédiate des opérations militaires d'Israël à Gaza et des mesures visant à empêcher la destruction et à assurer la préservation des preuves liées à l'affaire de la CIJ. Il s'agirait notamment d'autoriser l'accès à Gaza aux missions d'enquête, aux mandats internationaux et à d'autres organismes.

 L'Afrique du Sud a également demandé à la Cour d'exiger qu'Israël lui rende compte des mesures prises pour exécuter toute ordonnance de mesures conservatoires dans un délai d'une semaine à partir de son émission, puis à intervalles réguliers jusqu'à ce que la Cour rende sa décision finale. Lors des débats oraux de demain, l'Afrique du Sud pourrait demander expressément à la CIJ de rendre publics les rapports d'Israël.

 

La décision de la CIJ sur cette demande urgente de mesures provisoires pourrait être prise relativement rapidement - peut-être dans une semaine ou un mois.

 

CPublié dans Moyen Orient, Paix, Justice

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

capture d'écran

capture d'écran

France Travail- ex-Pôle emploi depuis ce 1er janvier 2024- lance une plateforme de dénonciation pour les employeurs.

Pétain, en juillet 1940, avec Travail Famille Patrie, chérissait la délation pour entretenir sa politique nauséabonde. En 2024, l'histoire ne se répète pas, mais à mon avis, elle pue de la gueule. D'un simple clic, tout employeur peut signaler à France Travail le travailleur qui refuserait un cdi ou une mission d'intérim après un cdd. De son côté, France Travail sucrerait les allocations chômage.

Lu sur ledit formulaire de dénonciation:

"Vous avez accordé un délai raisonnable de réflexion au salarié, à l'issue duquel le salarié a refusé votre proposition.

La loi prévoit que dans ce cas, à compter du 1er janvier 2024, l'employeur ou l'entreprise utilisatrice qui a fait la proposition de CDI, informe l'opérateur France Travail du refus du salarié.

Ce refus est susceptible, sous certaines conditions, de priver l'intéressé du bénéfice de l'allocation chômage.

Pour permettre à l'opérateur France Travail d'étudier la demande d'allocation chômage de la personne concernée, nous vous invitons à compléter le formulaire.(...)"

A cela s'ajoutera l'obligation de bosser au moins 15 heures par semaine pour que les travailleurs en fin de droit touchent le RSA.

Tout cela provient de la loi "Plein emploi" formulée pour Macron par Olivier Dussopt, ex-député socialiste adoubé sinistre du travail par Emmanuel Macron.

Bon, le palais de l'Elysée ne veut plus de ses loyaux services pour gérer le business du capital. Mais la loi reste. Et France Travail également. Le nouveau gouvernement est le clone du précédant, lui-même clone du palais de l'Elysée. A moins d'écouter, béatement, les chaînes d'infos qui vous instruisent du contraire.

 

Cuba est l’antithèse d’Israël, et voici pourquoi.

D’abord un rappel. Depuis plus de 30 ans, Cuba présente chaque année une résolution à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cette résolution demande à tous les pays membres de condamner le "blocus économique, commercial et financier" des États-Unis envers Cuba. Elle est toujours accompagnée d’un document qui présente une analyse détaillée des conséquences économiques et sociales, et une longue liste d’exemples concrets. Les pertes directes pour l’économie cubaine. Les perte indirectes incommensurables. Ça fait soixante ans que ça dure et ça ne fait que se renforcer de plus en plus. Ce qui n’empêche pas de voir parfois passer des dépêches de l’AFP qui annone des trucs du genre "depuis la levée du blocus". Ce qui n’empêche pas la totalité de la presse institutionnelle d’éviter soigneusement de parler de l’éléphant dans la salon lorsqu’ils prétendent informer sur Cuba.

Chaque année donc, l’Assemblée générale des Nations unies vote. Pendant les premières années, les votes se répartissaient en gros ainsi : un tiers des pays pour la levée du blocus, un tiers contre et un tiers d’abstentions. Mais chaque année, le nombre de pays condamnant le blocus des États-Unis contre Cuba augmentait. Depuis dix ans environ, les résultats se suivent et se ressemblent. La totalité des pays membres de l’ONU condamnent le blocus. La totalité, sauf deux : les États-Unis et Israël. Israël est d’ailleurs (avec les États-Unis évidemment) le seul pays à voter systématiquement en faveur du blocus. On trouvera, selon les années, quelques abstentions, et quelques autres voix en faveur, pas toujours les mêmes. Tel pays votera une fois en faveur et se rétractera ensuite en déclarant n’avoir pas compris la question (véridique) ou tel autre qui avait apparemment besoin d’un emprunt auprès du FMI ou... Dieu sait quoi. Mais ces dernières années, on ne trouve même plus ce genre de "couac". C’est à l’unanimité que les pays de l’ONU condamnent le blocus, à l’exception évidemment de nos deux lascars. Encore une fois, seuls contre tous.

Cuba qualifie le blocus de "génocidaire". Et d’aucuns hausseront les épaules en se disant qu’il s’agit d’une exagération. Et pourtant. Les avocats cubains sont très pointus en matière de droit international. Le terme n’est pas un effet de propagande car le blocus dont on parle c’est celui des États-Unis contre Cuba, le blocus réel, concret, pas celui invisible des médias, ou invisibilisé par les médias, ou imaginé par ceux qui en ont juste entendu parler et qui se disent "ben, ouais, bof, j’sais pas...". Le blocus - et pas embargo - présente toutes les caractéristiques nécessaires et suffisantes pour être qualifié de génocidaire. A savoir un ensemble de mesures qui tentent d’infliger des souffrances économiques ET physiques, jusqu’aux plus extrêmes, à toute une population.

Le paradoxe cubain (c’est comme ça que je l’appelle) est le suivant : malgré les conditions imposées, littéralement inouïes et inconnues dans l’histoire moderne, et surtout depuis la chute de l’Union Soviétique, Cuba a réussi à en atténuer les effets les plus néfastes pour la population. Jusqu’à un certain point. Et parce que ces effets ont été atténués, l’esprit occidental de passage ne "voit" pas le blocus. Il ne voit pas le miracle cubain qui s’est opéré dans le contexte invisibilisé par les médias. Il ne voit pas l’éducation, la santé. Par contre, l’esprit occidental débusquera sans faille les immeubles décrépis (pas de ciment pour Cuba), les vieilles bagnoles (pas de voitures pour Cuba), les trucs en panne (pas de pièces détachées pour Cuba), le beurre qui manque au petit déjeuner, le café qui se fait rare, etc. Ce qui n’empêche pas, soit dit en passant, que Cuba reste une expérience humaine incroyable, pour ceux que ça intéresse.

Israël, par contre, est une danseuse entretenue par oncle Sam. Israël vote en faveur d’un blocus génocidaire mais hurle aux simples appels au boycott.

Cuba forme gratuitement un millier de médecins étrangers par an. Cuba envoie des médecins aux quatre coins du monde. Cuba a accueilli et soigné une quantité innombrable de Palestiniens.

Cuba est le pays qui a subi le plus grand nombre d’actes terroristes par rapport à sa population. Leur nombre approximatif est de 3500, avec environ autant de victimes. A l’échelle de la France, cela correspond à quelque chose comme 20.000 attentats, et autant de victimes. Question : à quoi ressemblerait la France au bout de 20.000 attentats et autant de victimes ? Et pourtant, à Cuba, on ne verra jamais de militaires patrouiller les gares et espaces publics, fusils automatiques en bandoulière. D’ailleurs, c’est à peine si on voit la police.

Israël a soutenu l’Apartheid en Afrique du Sud. Cuba a fait tomber l’apartheid avec son intervention militaire en Angola et Namibie contre l’armée sud-africaine de l’époque.

Israël a formé et équipé l’armée génocidaire (encore) du Guatemala de Rios Montt. Cuba a offert sa solidarité au peuple Guatémaltèque, à toute l’Amérique latine, à l’Afrique, au monde entier en fait.

Cuba a connu ses "7 octobre" et même ses "11 Septembre". Cuba a connu la tentative d’invasion, la guerre bactériologique, l’assassinat de ses diplomates. Cuba a connu le premier attentat contre un avion civil qui a couté la vie à tous ses passagers et dont les auteurs avaient trouvé refuge (asile ?) aux États-Unis. Cuba a connu toutes les crapuleries possibles et imaginables. Et Cuba n’en a pris aucune comme prétexte pour aller massacrer des populations innocentes.

Cuba a continué à accueillir et soigner gratuitement des dizaines de milliers d’enfants de Tchernobyl alors même que l’Ukraine votait en faveur des résolutions des États-Unis qui prétendaient condamner Cuba pour atteinte aux droits de l’homme...

Cuba a opéré et sauvé les yeux du fils de celui - un militaire bolivien - qui a assassiné Che Guevara.

Avec leurs trois bouts de ficelle et leurs baluchons, les médecins cubains ont soigné des millions de damnés à travers le monde. Avec leurs platées d’haricots noirs et de riz, Cuba a accueilli et nourri plus de réfugiés politiques que toute la "civilisation" occidentale réunie. Avec quelques tableaux noirs et quelques morceaux de craie, et une armée de volontaires, Cuba a alphabétisé et éduqué un nombre de personnes à faire pâlir d’envie toutes les ONG friquées du monde. Cuba a partagé son pain, même lorsqu’il était sec.

Et petite précision qui me tient à cœur : les dirigeants cubains, s’il leur arrive évidemment de pas parler de certaines choses, et même de se tromper (ça arrive), ne mentent jamais. C’est un constat.

Cuba n’a jamais exercé de vengeance. Cuba ne s’est jamais montrée mesquine. Cuba n’a jamais violé sa parole. Cuba n’a jamais violé ses principes.

Et c’est Cuba qu’on vient faire chier ?

Courageuse, solidaire, internationaliste et humaniste, et pauvre, Cuba est effectivement l’antithèse d’Israël. Cuba est tout ce qu’Israël ne sera jamais - ne prétendra même jamais être.

Si l’agressivité des dirigeants occidentaux, USA en tête, et des médias institutionnels envers Cuba peut être mesurée, c’est - entre autre(s) - à l’aune de leur complaisance envers Israël.

Oui, lors de chaque vote à l’Assemblée générale des Nations unies, la main levée d’Israël votant en faveur du blocus génocidaire sera toujours à mes yeux le reflet inverse du poing encore et toujours levé de Cuba.

Meilleurs vœux à tous pour 2025.

Viktor Dedaj Blog Le Grand Soir

 

Nous sommes bel et bien sous propagande de guerre

Trois journalistes de Radio France et Disclose sont convoqués par la justice, le 30 janvier, après une enquête mettant en cause des militaires français. Photo d’illustration.© ERIC FEFERBERG / AFP

Trois journalistes de Radio France et Disclose pourraient être mis en examen, le 30 janvier. La justice leur reproche d’avoir révélé l’identité d’un membre des forces spéciales soupçonné de jouir de privilèges abusifs. Il s’avère que comme l’avait révélé un des livres les plus sinistres sur la question (ce qu’un président ne devrait pas dire) depuis la Ve République et cela s’est encore amélioré si faire se peut durant la cohabitation mitterrandienne mais a atteint son plein exerce avec Sarkozy et successeur nos forces spéciales ont érigé l’assassinat et le meurtre ciblé en politique d’Etat soumis à la seule discrétion du chef de l’Etat. Il y a donc une nécessité permanente des limites de l’information et c’est cette pourriture là que couvrent tous les pseudos droits de l’hommiste qui ignorent Guatanamo, Assange mais poussent de petits cris de vierges violées au seul nome de Poutine parce que le maitre outre atlantique et les subventions qui vont avec l’ordonnent. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

Trois journalistes de Radio France et Disclose sont convoqués le 30 janvier à Paris pour une mise en examen, soupçonnés d’avoir révélé en 2018 l’identité d’un membre des forces spéciales soupçonné de favoritisme, rapporte l’Agence France-Presse, de sources proches du dossier

Benoît Collombat et Geoffrey Livolsi, auteurs de l’enquête « Transport aérien : soupçons de trafic d’influence dans l’armée » française publiée en mars 2018 par Radio France, sont convoqués au tribunal judiciaire de Paris en compagnie de Jacques Monin, directeur des enquêtes et de l’investigation du groupe radiophonique public.

Il leur est reproché d’avoir révélé ou divulgué une information permettant l’identification d’un membre d’une unité des forces spéciales ou de l’état-major du commandement des opérations spéciales, une infraction passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

À l’issue de leur interrogatoire de première comparution, ils pourront ressortir mis en examen ou placés sous le statut plus favorable de témoin assisté. Sollicités par l’AFP, les trois journalistes n’ont pas souhaité commenter.

Les journalistes déjà entendus par la DGSI

Les trois journalistes avaient déjà été entendus en audition libre en décembre 2022 dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 2018 à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile déposée par l’ancien membre des forces spéciales dont le nom était mentionné dans leur enquête.

Cette première convocation avait suscité de nombreuses critiques de la part de défenseurs de la liberté de la presse.

Huit militaires seront jugés en septembre 2024

Diffusée dans l’émission Secrets d’info sur France Inter et sur internet, leur enquête révélait que le Parquet national financier (PNF) avait lancé des investigations concernant des militaires, parmi lesquels des gradés.

Ils sont soupçonnés, à des degrés divers, d’avoir participé dans les années 2010 à une opération ayant permis à la société International Chartering Systems (ICS) d’être favorisée dans l’attribution de plusieurs marchés de logistique, notamment concernant le transport aérien, pour des opérations extérieures de l’armée française.

Comme l’a révélé l’AFP en décembre, le PNF a récemment cité à comparaître huit militaires dont des hauts gradés, pour un procès devant le tribunal correctionnel de Paris en septembre 2024.

« Les suites judiciaires en cours contre ces hauts gradés, directement liées aux révélations de l’enquête des journalistes, montrent qu’ils ont bien agi dans le cadre de leur mission d’information. Ils ont ainsi permis au public d’avoir connaissance de ce sujet d’intérêt public mettant en cause des militaires soupçonnés de corruption et de favoritisme » a réagi Me Virginie Marquet, avocate de Geoffrey Livolsi.

 

Les positions de la Russie en Orient se sont renforcées, par Iouri Mavashev

Un article qui décrit admirablement le monde nouveau en train de naître dans lequel les acteurs régionaux prennent l’habitude de négocier entre eux et y compris de refuser la provocation à la guerre comme on le voit avec le hezzbollah qui face à l’attitude israélienne et occidentale refuse de se laisser entraîner. Ce qui n’empêche pas au contraire les armements et pression locale comme les Houthis qui refusent aux occidentaux le passage dans la mer rouge. Le maillon faible est le gouvernement fasciste indien mais la situation de Gaza a bloqué les espérances qui feraient d’Israël un relais. démonstration. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/opinions/2024/1/9/1246470.html

Yuri Mavashev Orientaliste, directeur du Centre d’études sur la nouvelle Turquie

L’année 2023 n’a pas seulement été une année chargée pour l’Orient et l’Asie dans leur ensemble, mais une année sursaturée. On peut en dire autant de la politique russe, ou plutôt des nouvelles opportunités qui s’offrent à Moscou dans la région. Pour reprendre les termes de Mackinder, la bataille entre la “civilisation de la terre” et la “civilisation de la mer” a pris un nouvel élan.

Plusieurs tendances importantes sont apparues en faveur de l’émergence d’un nouveau monde centré sur l’Est, au détriment du monde centré sur l’Ouest. Ce dernier a été frappé de plein fouet. Il s’est avéré que le centre du monde n’était en principe ni en Europe ni en Occident. Les attaques des Houthis yéménites du mouvement Ansar Allah contre les flottes de pétroliers et de conteneurs d’entreprises européennes nous l’ont rappelé à la fin de l’année 2023. Une poignée de personnes motivées, comparée à la coalition occidentale, a obligé les navires européens à faire le tour de toute l’Afrique pour livrer le carburant hivernal tant convoité. Il est à noter que les Houthis ont choisi de ne pas toucher à la flotte russe.

Il est tout à fait possible que cela s’explique par le fait que la Russie coopère étroitement avec l’Iran, dont beaucoup pensent qu’il soutient les Houthis en leur fournissant de l’argent et des armes. Fin 2023, l’EAEU et l’Iran ont signé un accord de libre-échange. Les réductions de droits de douane concerneront 90 % de tous les produits de base et plus de 99 % des expéditions des pays de l’UEEO vers l’Iran. Les Iraniens n’ont jamais signé un tel accord avec qui que ce soit dans leur histoire.

Toutefois, une autre dimension est beaucoup plus importante : quels que soient les fauteurs de troubles dans le détroit de Bab-el-Mandeb, il existe à leurs yeux une grande différence entre notre pays et les alliés occidentaux. Ainsi, la formation d’un nouveau modèle non occidental n’est plus seulement une question de mots et de bons vœux. Cette tendance a reçu une justification politique et économique bien réelle. Le terrain a été préparé par les événements survenus à l’Est en 2023.

Le principal événement du printemps 2023 est sans conteste l’établissement de liens diplomatiques entre les deux rivaux historiques, les centres du monde sunnite et chiite respectivement – l’Arabie saoudite et l’Iran. Cela met en évidence les enjeux pour les États-Unis et l’Occident dans son ensemble au Moyen-Orient. En effet, lorsque des responsables saoudiens et iraniens se serrent la main, se rencontrent et signent des documents, des alliances et de nouvelles routes commerciales impliquant non seulement Téhéran et Riyad sont possibles. Il ne faut pas oublier que leurs voisins vérifient leurs montres dans l’une ou l’autre des capitales orientales.

Mais le pire pour l’Occident, habitué à diviser pour régner, n’est même pas là. Si les deux pôles régionaux ont réussi à se réconcilier c’est avec l’aide de la Chine. Le résultat net est un nouveau triangle. La balle est donc dans le camp de Pékin. Étant donné qu’une initiative chinoise au Moyen-Orient s’est avérée viable, il y a de fortes chances que la prochaine fois, les pays islamiques se tournent vers la Chine, et non vers les États-Unis, en tant qu’arbitre. Il existe des tendances centripètes au Moyen-Orient.

Cette affirmation peut être illustrée par d’autres faits. En juin 2023, les Émirats arabes unis ont annoncé leur décision de se retirer des forces maritimes combinées dirigées par les États-Unis. Avec la Cinquième flotte américaine, ces forces comprenaient 24 pays. L’objectif déclaré était d’assurer la sécurité en mer Rouge et dans le golfe Persique. Le texte officiel accompagnant le retrait d’Abu Dhabi de la coalition indiquait donc que les Émirats arabes unis trouveraient “d’autres moyens d’assurer la sécurité régionale”.

En outre, au début de l’été 2023, les EAU et le Qatar ont rétabli leurs relations diplomatiques. Cette décision fait suite à la fin du boycott du Qatar par les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, Bahreïn et l’Égypte. Bien sûr, Washington a toujours utilisé ces controverses à son avantage. C’est désormais une époque révolue.

En outre, les pays de la région ont commencé à s’armer et à coopérer entre eux sur le plan militaro-technique. Pour la première fois, la Turquie a conclu un accord avec l’Arabie saoudite pour la fourniture de drones Bayraktar. Et ce, bien que les Turcs ne vendent que très rarement leurs avions, même à des pays avec lesquels ils entretiennent une coopération longue et fructueuse. Cela signifie que la prise de conscience des objectifs communs des centres de pouvoir régionaux a permis de surmonter ce vestige du passé.

Bien entendu, les États-Unis ne sont pas restés inactifs en 2023, y compris à l’égard de l’Est. Washington a répondu à ces tendances défavorables par deux actions. Le président Biden a rencontré le prince héritier saoudien Salman Al Saud. Toutefois, ce dernier a exprimé son attitude à l’égard de la partie américaine en ne serrant même pas la main de l’invité. Les visites de M. Biden en Arabie n’ont donné aucun résultat. Elles ne sont certainement pas comparables aux résultats de la visite du président Vladimir Poutine à Riyad, au cours de laquelle les deux pays ont convenu de coopérer dans dix domaines, dont l’énergie, le système judiciaire et le tourisme.

Le deuxième coup porté par les Américains à l’Orient épris de liberté a été plus intéressant. En juin, M. Biden a rencontré le Premier ministre indien Narendra Modi à Washington. L’accolade du chef de la Maison Blanche s’est accompagnée de promesses d’armer Delhi en technologie et, en principe, de l’armer. Pour convaincre Modi du sérieux de ses intentions, Ilon Musk a été traîné à la réunion. Selon l’homme d’affaires, sa Tesla a l’intention d’investir dans la république. Cet amour démonstratif pour les Indiens n’est pas désintéressé. Les États-Unis considèrent ce pays comme un bélier anti-chinois en Asie du Sud-Est – en plus de leur alliance AUCUS avec l’Australie et le Royaume-Uni.

Mais l’essentiel, comme on le sait maintenant, était la promesse faite par Biden à Modi que l’Inde deviendrait un participant au projet américain de création d’un corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe. Tout semblait aller pour le mieux jusqu’à ce que le Hamas mette Israël hors jeu. Et sans les ports israéliens, le corridor américain impliquant l’Inde perd tout son sens. Il n’y a pas d’autres moyens d’acheminer les marchandises vers le marché européen. Pour être plus précis, il serait possible de négocier avec la Turquie. Le pays dispose d’une infrastructure de transport et de logistique développée, mais les États-Unis ont perdu depuis longtemps leur capacité à négocier avec le président Erdogan.

Un autre événement clé à l’Est en 2023 a été la fin de la crise du Karabakh par l’Azerbaïdjan. La Russie a réussi à tirer profit de ce processus désagréable. Après tout, notre pays, comme l’Azerbaïdjan et la Turquie, est intéressé par le déblocage des communications de transport. Il est pratiquement impossible d’y parvenir sans mettre fin à la guerre et sans conclure un traité de paix entre Erevan et Bakou. La participation du Premier ministre arménien Nikol Pashinyan à la réunion du Conseil suprême de la CEE et au sommet informel des chefs d’État de la CEI à la fin de 2023 a également été une victoire morale pour le Kremlin.

Par conséquent, à la fin de 2023, deux alliances avec la participation d’acteurs orientaux ont été formées – l’une représentée par les participants au projet de la Route de la soie-2, alliés à la Russie, et l’autre par les participants à la route Inde-Moyen-Orient-Europe. La première semble beaucoup plus solide et formalisée que la seconde. Ce n’est pas sans raison que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont suspendu leurs contacts avec Israël lors de l’escalade dans la bande de Gaza.

Ainsi, la Russie a terminé l’année 2023 dans la direction orientale de la politique étrangère avec un résultat favorable. Son rôle et sa réputation ne sont remis en question par personne en Orient.


Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach

Je me réveille un peu de la grippe qui m’a terrassée pendant deux jours, une habitude après les excès des fêtes avec une seule solution: dormir, dormir, jusqu’à cela passe… je découvre ce nouveau gouvernement, un gadget un de plus… un gouvernement chargé de faire de la com jusqu’aux prochaines européennes, en espérant que le peuple va longtemps se faire entuber par les entreprises de diversions, les faux enjeux… Un gouvernement construit à la hâte par Sarkozy et Macron c’est-à-dire ceux qui en France ont le plus fait pour la vassalité atlantiste. J’ajouterai que de ce point de vue le monde de “la culture”, celui inauguré par Jack Lang, une bande de faux “indignés” mais surtout très atlantisés, plus soucieux de subventions que de “création”, les prototypes ne manquent pas, ils occupent les médias en jouant les cœurs en écharpe quand cela ne gêne personne, pour mieux suivre partout et toujours la commande qui va dans le sens de l’impérialisme. Tant pis s’il faut pour cela véhiculer n’importe quoi sur la Chine, devenir les meilleurs soutiens du désastre ukrainien tout en masquant ce qui se passe à Gaza… Créer un politiquement correct qui exclue sur des bases politiciennes dans lesquelles la qualité des œuvres et du travail n’a plus aucun sens. Un moralisme puritain qui prétend se susbstituer à l’état de droit en plein farwest néolibéral… Une ministre femme prise de guerre comme au lasso… ça manquait au tableau…

Un gouvernement de “jeunes” c’est son grand ticket pour être “vendu”, tiens exactement la même revendication que l’héroïne du wokisme militant, fifille d’une mère qui vaut mieux qu’elle et ne lui envoie pas dire, un axe de combat qui place votre nombril au premier plan mais montre l”indécence de votre vision du monde du cul, encore du cul mais un cul devenu l’âme, exclamatif, répétitif, et en phrases inachevées puisqu’on a pas grand chose à dire, comme les bof. Ce conservatisme profond nourrit une irresponsabilité qui isole toujours plus la cause des femmes, et pourtant ce “jeunisme” déjà sent le sapin… comme le droit-de-l’hommisme qui a servi si longtemps pour vous faire approuver n”importe quoi… Voilà la débâcle dans laquelle vous avez conduit le pays, de la résistance à l’atlantisme, dit qui vous êtes et c’est un drame pour le pays, dégagez et vite personne ne vous regrettera ni vous ni vos “œuvres”, ni votre pratique de la censure… Votre époque aura été de celles comparables aux fausses audaces de Georges de Porto-Riche, les Jean Lorrain, et d’autres du même acabit pour lesquels s’est toujours passionnée l’intelligentzia fin de siècle en vantant la hardiesse dans la manière de dépeindre les tribulations autour du cul des protagonistes sans jamais quitter ce niveau-là dans sa contestation. On peut toujours espérer plonger au plus profond de la pensée individualiste même en ‘identifiant au “genre”, à la “communauté” illusoire, cela ne conduit qu’au crépuscule en ne ramenant que l’écho toujours répété de la conscience de soi épuisée et dont on tente de faire un phare comme dans toutes les décadences…

Ces gens-là ont enfin le ministre qui leur va comme un gant madame Rachida Dati… Une ministre franchement de droite comme eux, il n’y a qu’à voir ce qui se passe à Marseille : Bruno Payan, Macron, Glucksmann même combat … Un jour peut-être auront-ils au moins ce mérite : se regarder en face et mesurer par quel mélange de lâcheté, de superficialité ont-ils épousé toutes les dérives d’une gauche auto-suicidaire par vanité, par conformisme, par simplement goût de la gamelle. Quelle est leur alternative ? Le couple Glucksmann ? c’est bonnet blanc et blanc bonnet de tout façon rien n’intéresse ces gens là que celui qui paye le plus et les tiroirs caisses sont vides, il y a trop à faire pour les marchands d’armes…

Ces gens-là ne représentent plus qu’eux-mêmes, leurs théâtres sont désertés, leur cinéma également, le jour où disparaitront les septuagénaires, les octogénaires sur les modestes reliquats dont ils vivent encore ce sera encore pire parce qu’ils n’ont recruté personne en matière de public et leurs structures fermeront, personne ne les regrettera… tant ils auront donné le spectacle d’un conformisme subventionné.

OUI mais il faudra combien de souffrances, combien de drames pour que surgisse sur la terre de France une culture et des artistes digne de ce qu’a été ce pays qui pour le moment ne peut que vous dire son mépris et son désintérêt. Moi qui ai cru passionnément au projet de Louis Aragon comment ne pas vous voir tels que vous êtes l’univers croupissant de l’ultime forme bourgeoise du conformisme petit bourgeois sans plus d’audace que ce qu’il en faut pour larmoyer sur soi-même et ignorer les autres. Sous des propos généreux et des “valeurs hautement proclamées, le critère fondamental est de dissimuler un profond conservatisme et de le mener des salons où co-existe une bande de petits et grands bourgeois jusqu’au œuvres dites “populaires”.

Pendant ce temps il y a des gens qui tentent de survivre dans des institutions que l’on sacrifie, comme l’université elle-même, des gens qui lancent des coopérations avec des budgets dérisoires. Il y a tout un monde de la culture celle de la France que l’on sacrifie dans ce dernier coup de paillette et strass. Comment est-on passé du pays dans lequel Gérard Philippe était le président du syndicat des acteurs, allait dans les lycées et dans les comités d’entreprise discuter des pièces dans lesquels il jouait à cette bande de politiquement correct dans les couloirs de n’importe quel pouvoir?

Le couple Sarkozy-Macron qui a présidé à l’établissement de ce gouvernement gadget a eu au moins la lucidité de voir que ce monde de la culture est un repoussoir qui ne séduit plus que les benêts à qui il répète “je te dis que nous sommes la culture et c’est pas pour toi ou alors sous la forme de la pagnolade !” en éliminant ce que la “pagnolade” pouvait encore avoir de sève. quand la mise enscène du fait vaut plus que le fait lui-même on se dit que l’union est totalement réalisée entre la courtisanerie culturelle et le fait de pouvoir recourir à ses basses oeuvres pour n’importe quel régime.

Ce monde de la “culture” est à peu près l’équivalent de la gauche de la macronie dont ces deux politiciens que sont Macron et Sarkozy, ont bien perçu à quel point ces gens là étaient totalement déconsidérés, autant par leur acceptation que par leurs rares refus inutiles… la Macronie de gauche se sont tellement déconsidéré que le prochain scrutin nous en débarrassera défintivement pensent non sans pertinence les deux complices et en matière culturelle c’est pareil… il n’y a plus aucun gant à prendre avec eux, on entrouvera d’autres tout eussi peu talentueux et puis il y a l’intelligence artificielle…

Et les “cocus” de l’affaire vont probablement jouer la diversion jusqu’au bout, alors qu’ils ont fait jonction depuis des décennies, feindre de s’opposer à la droitisation de leur ministère, prétendre représenter “la gauche” et tenter de l’enrôler autour de leurs combats gadgétisés pour mieux une fois de plus dévoyer la nature du combat et empêcher que soient posées les seules questions de la résistance populaire “le pain et la paix”, la culture renaîtra de ce combat et ce qui s’est passé durant des décennies sera simplement une des périodes les plus tristes pour la France et sa culture. En attendant si j’avais un conseil à donner aux communistes qui ont toujours eu une conception la plus exigeante de la culture “élitaire” pour tous, c’est de se désintéresser de ces gens-là, laissez la social démocratie se dépatouiller avec ce qu’elle a engendré de courte vue, de clientélisme et de grimaces, ils n’intéressent plus personne et leur manque de créativité est le symbole de notre décadence autant que la versatilité macronienne.

Danielle Bleitrach

PS j’allais oublier la petite prime pour les espèces de folles qui ont axé toute leur propagande contre les vieux, non seulement le gouvernement le plus jeune mais qui vous a tellement poussé au bout de vos vains combats qu’il peut désormais placer au travail le mariage pour tous, les forces conservatrices qui vont avec votre aide d’achever le syndicalisme au nom de ce qui est “moderne”. N’importe quel imbécile sachant ce qu’est une élection conseillerait à quiconque de vous mettre à l’écart pour ne pas donner aliment par vos ridicules, vos outrances, à l’extrême-droite mais rassurez vous il se trouvera surement à gauche des liquidateurs pour poursuivre sur cette lancée quitte à sacrifier le salariat y compris celui du monde de la culture.