mercredi 2 décembre 2009

L'ENCASTE COQUILLA NE DOIT PAS DISPARAÎTRE!

La ganadería de Sánchez Fabrés está a punto de desaparecer y, con ella, el encaste coquilla, que se encuentra en vías de extinción.La diversidad de la cabaña brava es cada día más pobre, y así la tauromaquia pierde fuerza y belleza.Nosotros los aficionados no tenemos muchas posibilidades de reacionar frente a esta triste noticia, pero lo mínimo que podemos hacer es decir a Sánchez Fabrés que apoyamos, por lo menos moralmente, su tarea. Aunque es muy difícil, vale la pena intentarlo.Por eso invitamos a aficionados, críticos taurinos, empresarios, ganaderos, mozos de espada, o cualesquiera otros a que mandéis un mensaje de apoyo antes del miércoles a contact@camposyruedos.com o a sitecamposyruedos@yahoo.com
Se los remitiremos al ganadero.Pedimos a los webmasters de páginas taurinos, grandes o pequeñas, que difundan este mensaje de la forma más amplia posible.

jeudi 22 octobre 2009

VIVE LE QUÉBEC AFICIONADO !!



Cette affiche figure en bonne place sur le mur d'un séjour d'une maison québécoise, elle m'a été transmise par mon ami Francis, marciacais "émigré" et établi là-bas depuis quelques décennies.
Preuve évidente que le gusanillo - le vrai, non pas la lubie du milliardaire Don Bull de las Vegas, enterreur de corridas moribondes - demeure bien vivant malgré les longues années d'exil et les milliers de kilomètres qui séparent de la tierra querida gersoise.
C'était à BARCELONA, le 9 juillet 1943 !! Un "cartel de lujo"!
Merci à toi, Francis. Un abrazo de Pierrot !

jeudi 15 octobre 2009

L'INDULTO N'EST-IL PAS QU' UN ARTIFICE, UNE FICELLE, UN TRUQUAGE?

Il y a une semaine, PERERA indultait une bestiole propriété de Nuñez del Cuvillo- un semblant de toro - dans les arènes de ZAFRA....

Avant d'entendre 3 avis trois jours plus tard dans la plaza de la Misericordia de Zaragoza.

Il y a là véritablement un problème choquant: ou bien ce type - comme ses semblables, qui jouent de l'indulto auprès des publics sans aucune aficion que la sensiblerie excessive- est un phénomène du toreo, ou bien c'est un prince de la triche, je pencherais plutôt pour ma part pour la seconde hypothèse.

Quand le matador indulte, il s'évite, par cette dispense d'entrer à matar, le risque de l'échec avec l'acier: et c'est le triomphe facile assuré, sans risque des pinchazos ou du honteux bajonazo généralisé !! C'est pourquoi on voit de plus en plus de toreros, après avoir pris l'estoc, lever les yeux vers la Présidence et le public, à tour de rôle, faire éterniser la faena, recommencer, écouter les avis comme s'ils ne les entendaient pas, attendre enfin le troisième pour faire monter la bronca vers le palco qui finit ainsi par jeter l'éponge: et le mouchoir orange apparait enfin comme par miracle.

Tout cela finit par être infiniment bien rôdé: sauf que, dans certains cas, trop rares, hélas, le palco ne cède pas au chantage de la figurita. Certainement ce qui s'est passé à Zaragoza, où Perera a probablement trop tiré sur la corde de son registre habituel, devant un Puerto de San Lorenzo décasté, comme tout le lot, ce que le Président n'a pas dû apprécier.

Quelqu'un peut-il confirmer? Ou infirmer, ce qui serait étonnant....

dimanche 11 octobre 2009

.....ET UNE CHÈVRE GRÂCIÉE - DANS UNE NSP- LE LENDEMAIN, TOUJOURS EN EXTRÉMADURA !!!! LA FIN APPROCHE, ET C'EST PAS UNE VUE DE L'ESPRIT!!

La cupidité fait des ravages, et la contagion s'étend: après les multiples indultos dans les placitas pour milliardaires des côtes andalouses, après le scandaleux indulto de 2008 dans les arènes de Dax les thermes et sa clientèle huppée aujourd'hui desgarbadisée, - regrets pour ses vrais aficionados, et il en reste- après celui tout aussi scandaleux de 2004 à St Gilles demandé et obtenu par le clan de l'éleveur empresa local, les tenants de la corrida dite "moderne" peuvent se réjouir, - ils devraient plutôt s'inquiéter-, l'épidémie de l'indultite semble gagner chaque semaine toutes les contrées de la planète taurine.
Il en va de la corrida comme de la démocratie, mais, dans les deux cas, saurons-nous faire face?
La corrida est attaquée de toutes parts, de l'intérieur, comme de l'extérieur, cela, nous le savons, et nous constatons de plus en plus souvent que la sensiblerie dans nos sociétés asptisées fait des ravages parmi les nouveaux publics perméables aux arguties des anti-corrida, - arguties sans cesse véhiculées par les médias,- et parmi les taurinos et les palcos notamment qui ne réagissent même plus à l'imposture de ces publics ignorants, relayée par les occupants des callejons en quête de gloriole stérile: nos cultures sont mises sous boisseau, les peuples sont docilement mis au pas ou au pli, et la fin prochaine de la corrida ne fait aucun doute, si rien de fort n'est organisé très vite par les aficionados. Ce dont on peut douter, vu la sélection ou l'exclusion, -c'est selon, comme on voudra,- que certains pratiquent en leur sein, malgré nos très modestes effectifs comparés à la majorité des spectateurs- d'autres les appellent des "clients" !!!- que nos préoccupations communes n'effleurent même pas.
Les uns et les autres, dans ces conditions, ne peuvent pas grand chose : alors, imaginez, les uns contre ou sans les autres, que pouvons nous?
C'était hier à Zafra la "grâce" accordée à un aimable toutou de Nuñez del Cuvillo, tout le lot qualifié par Bastonito de "perrillos falderos".
Aujourd'hui, c'est un novillo noblissime de Bernardino Piriz qui a été indulté dans une arène de pueblo extremeño, quelque chose comme Almendralejo.
Les choses ne s'arrangent pas pour la fiesta brava: au contraire, elles prennent une tournure dramatique. On a vu le Président agiter d'abord désespérément les bras, pour "dire" au public que çà n'était pas possible dans une plaza de cette catégorie, avant qu'il ne se résigne à sortir un mouchoir orange.
Vaincu ? Ou complice ?
Et tout çà, au nom du fric !
En tout cas, pour moi, un peu plus d'écoeurement, d'inquiétude ! Même s'il me reste peu, j'aimais tellement çà, la corrida...
¡Vaya aficion!

UN PERRILLO FALDERO INDULTADO AYER EN ZAFRA.....!

Perrillo faldero ? Caniche apprivoisé ? Chèvre domestiquée?
Comment qualifier ce bovidé de Nuñez del Cuvillo toréé par Perera ce samedi 10 Octobre ? Une demi pique, astillado, honteusement "arréglé", noblissime jusqu'à la débilité, buvant inlassablement le leurre, comme la plupart des 6 astados lidiés par le torero extremeño dans son jardin....
Pourquoi n'existe-t-il pas une autorité compétente, comme dans toute discipline obéissant à des règles strictes, chargée de faire respecter par les palcos et tous les toreros un minimum de sérieux dans l'application des canons de la lidia? Au contraire, tout le monde, taurinos, acteurs des ruedos,revisteros papier ou télé, ainsi que la plupart des organisateurs, ferment les yeux sur ces excès et ces dérives, sans se soucier du tort qu'ils causent à la fiesta brava: la mise à mort d'un animal domestiqué ne sera plus défendable, insidieusement l'indulto devient la règle. De drame, qu'elle était, la corrida devient un jeu, un sport. Pas banal, certes, mais les frontières continuent de reculer.
L'aficionado disparu, resteront les spectateurs: jusqu'où pourront-ils justifier l'indéfendable, la lidia consistant à jouer avec un semblant d'animal de combat, un bovin noble et dressé, et peut-être même drogué, après avoir été génétiquement recréé?
Voir à ce sujet l'article "RUMORES PREOCUPANTES SOBRE LOS CORRALES DE LAS VENTAS" de Carlos Carbonnel sur "OPINIONYTOROS"....
Insupportable!!
Tout cela est de mauvaise augure.

vendredi 9 octobre 2009

LAS VENTAS N'EST PLUS CE QU'ELLE ÉTAIT !


domingo 4 de octubre de 2009
Madrid, en caída libre
MADRID EN CHUTE LIBRE
Article recueilli sur le blog « TAUROFILIA » et qui en dit un peu plus long –on le voit de plus en plus depuis ces dernières années, mais çà devient dramatique- sur ce qu’est devenue l’aficion madrilène, « Las Ventas » étant théoriquement jusqu’à aujourd’hui la référence dans tous les domaines qui touchent à la corrida.
Pardon pour la qualité de la traduction, mais je ne saurais trop vous recommander de visiter le site de Bastonito, et les commentaires de son message sont du même tonneau. Combien de temps va pouvoir résister la placita du Vallespir – et quelques autres trop rares - à la mode torerista, si nous ne sommes plus assez nombreux pour exiger et soutenir sans se faire agresser par les nouveaux clients des ruedos la tauromachie authentique, qui peut seule justifier, par définition, l’aficion a los toros ?
Va-t-on laisser tuer la corrida par l’association des taurinos peu scupuleux, le mundillo, et la PEÑA CHUUUTTTT ?????

Voici le texte de Bastonito.

« Dimanche 4 Octobre.
Les bestioles de Nuñez del Cuvillo qui sautèrent hier dans les arènes de Las Ventas, n’auraient pas été acceptées, il y a peu, par les mêmes vétérinaires qui les acceptèrent hier. Les deux oreilles que M. Muñoz Infante offrit à Castella, auraient, il y a peu de temps, provoqué une émeute, la pétition al ruedo pour le troisième toro aurait été inimaginable il y a seulement quelques années, enfin, il n’y a pas longtemps, les matadors d’hier seraient sortis sur un tapis de coussins lancés par les aficionados mécontents.

Rien de cette époque n’est arrivé hier. Ce sont des bovidés de type novillo qui furent lidiés, sans force, dociles comme des chiens de dressage, qui ne plurent ni à Aparicio, ni à Morante de la Puebla. Tous deux avaient pourtant commencé en laissant entrevoir quelques possibilités, mais ils abandonnèrent très vite.
Le troisième de la tarde, une créature imprésentable, et plus innocente qu’une novice du couvent des ursulines, ne fut pas piqué, ce qui explique qu’il put trottiner avec légèreté, comme s’il voulait jouer, pendant que Castella déroulait sa faena standard. Depuis les passes changées dans le dos à son entame de faena, en passant par les statuaires, auxquelles il faut ajouter ses interminables derechazos et naturelles en citant sans se croiser, mais en usant du pico en permanence. Il acheva par une épée dans le rincon, et ce fut du délire. Le président accorda deux oreilles, que très peu d’entre nous protestèrent, et les spectateurs exigèrent la vuelta al ruedo, pour la dépouille de ce semblant de toro de combat.
Mais Castella n’avait pas donné une seule passe dans les règles de l’art, - pas une, je le jure,- et le toro n’avait fait autre chose que de trotter en regardant les chiqueros et suivre la muleta avec noblesse.
Même chose du 4ème au 6ème toro, mais sans oreille. Un spectacle écoeurant !
Une autre fois, les taurinos essayèrent de me dégoûter mais je refusai de les suivre, parce que Bego m’invita à un mémorable pot au feu en montagne, ce dont nous profitâmes, malgré les toros.
Car çà aussi, c’est de l’art »

Bastonito

jeudi 3 septembre 2009

FIESTA ARAGONESA.

Il y avait des toros à Ejea de los Caballeros, plaza de troisième catégorie, ce jeudi 3 Septembre. Des Prieto de la Cal.
Au paseo, Padilla qui n'a rien d'un cyclone, toujours aussi lourd, vulgaire et pueblerino, Encabo, qu'on a connu plus batailleur, pas très en valeur devant ce genre de bétail faiblissime, et Alberto Alvarez, sans doute le régional, qui occit son premier après deux coups de torchon: pas de faena. Pourquoi? On ne le saura sans doute jamais! C'est la chaîne TV Aragon qui avait dépêché ses caméras: des "repeticiones" innombrables, qui nous privaient de tous les détails qui font le charme des tendidos, des pubs après la mort de chaque toro, le panneau indiquant le pédigrée du toro suivant rangé avant le retour des caméras, la médiatisation à outrance du moindre fait et geste des toreros, brindis devant le micro tendu par la guapita envoyée par la télé, qui court le callejon dans tous les sens flanquée de son équipe technique. La temporada touchant à sa fin pour moi, il ne fallait pas se montrer difficile. Quel spectacle, et quelle mise en scène, pour si peu de résultat, de quoi alimenter le combat des protectards !!
Une pique trasera pour Aguardentero, le premier pensionnaire de Tomas Prieto de la Cal: la corne droite a éclaté dès les premiers remates provoqués par le peonage, ce qui n'enlève rien au sourire hilare de Padilla. Noblesse et faiblesse permettent au matador de profiter des bonnes intentions de ce parfait collaborateur. Aucune transmission. Deux pinchazos et un golletazo. Faena insipide, la vuelta ne s'imposait pas, mais ici aussi ou ici surtout, on applaudit tout. Tout!
"Vinatero II" est lui aussi jabonero, peu armé, beau flacon, mais le contenu s'avère frelâté: Il trébuche dans la cape de Padilla, reçoit deux piquettes qui présagent une extrême faiblesse. Faenita d'infirmier, bajonazo, "bièèèènnnn" du commentateur, flot de sang par la bouche et les naseaux, oreillette de village pour une tauromachie inconsistante.
Le second toro est un jabonero de décembre 2003: mais n'y voyez aucun danger, aucun risque. Il remate lui aussi, et ses cornes s'astillent "curieusement". La mise en suerte de picar par Encabo est calamiteuse. Une piquette: cambio!! Le "toro" s'écroulera plusieurs fois au cours de la tentative de faena. Noblesse parfaite! (Bon collabo, commente le présentateur tv) Encabo fait des passes, souvent pasito detràs, essaie à gauche, recule, se déplace beaucoup, et recule encore, avant de se permettre un desplante. 2/3 d'épée dans l'épaule lui valent une oreillette ô combien généreuse.
"Vinatero III" est le second "opposant" d'Encabo, negro bragado: piquette dans le morillo, cornes esquintées, le torito s'agenouille, alors que l'heure des vêpres a passé depuis longtemps. Dans la muleta, l'embestida est molle, la noblesse parfaite du toro moderne cher aux amateurs de corrida "flamenca". Après un pecho, la pauvre bête s'écroule, victime du mirage du leurre envolé. Faena droitière destinée à maintenir debout un pauvre animal sans force,sans vice, ni défaut. Encabo s'essaie enfin à gauche, mais il se fait bousculer, le torito s'avise. Une entière qui ressort sur le flanc, et c'est la ronde des enterreurs. Deux descabellos, et les peones gueulent, gueulent.... Le torero s'octroie une vuelta, le palco est sifflé.
Passons sur le premier de Alvarez, "Vinatero I", que le torero ne voulut pas voir. Piqué, repiqué sans qu'il ne quitte le cheval, vrillé et pompé, sortie fermée, quite enfin... Il est repiqué après les clarines.! Il reçoit illico une épée sur le côté, un pinchazo, un mete y saca dans l'épaule, la ronde des enterreurs parachève le sabotage de ce qui aurait dû être une lidia. Après le descabello, palmas ( et oui !!!) y pitos.
Sur une véronique à son second, jabonero lui aussi, Alvarez frise la cogida. Le toro s'agenouille avant une pique trasera, reprise sans vergüenza alors que le bicho n'a pas décollé du cheval. Nouvel agenouillement. Alvarez fait un quite par chicuelinas à un animal infirme: eso es torear, hoy! Première embestida sur la muleta: Patatras! Encore à terre ! Puis une nouvelle chute aussitôt! Le bicho finit par rester debout, chancelant, Alvarez en profite pour arracher quelques naturelles. Faena stéréotypée, profilée, sans jus, sans transmission, à un animal sans ressource physique: faiblissime, comme tous ses frères, qui n'auront pû étaler que leur noblesse. Mais le public de Ejea de los Caballeros a l'ai content, il se lève pour applaudir, pour tout applaudir, il aime les récompenses, la musique qui n'arrête pratiquement jamais: c'est la feria ! Il a oublié le forfait perpétré par Alvarez une heure avant, c'est un "buen publico de aficionados", Alvarez a beau reculer, et finir par un desplante de mauvais goût, le desplante du vaincu, il envoie un pinchazo, une entière, la ronde des enterradores, 5 descabellos: c'est fini, aplausos, ovation même pour le matador!
C'était jeudi soir, la corrida de la ganaderia de Prieto de la Cal, à Ejea de los Caballeros: des chèvres afeitées ! Pauvre corrida, quel spectacle donne-t-elle, qu'en restera-t-il bientôt, si rien ne change? Que deviendra notre passion ?
Sur ce, cette fois-ci pour de bon: hasta luego !

lundi 31 août 2009

POUR CIRE, MIEUX VAUT FROTTER DANS LE SENS DE LEUR POIL !

Encore faut-il savoir où est le sens du poil selon l'esprit du blog et des bloggers.
Pour ma part, j'ai fini par renoncer, -c'est tout récent, mais ils y ont mis le paquet pour me convaincre de ne plus les fréquenter- à m'exprimer sur leur forum.
Pour donner un avis, écrire un post sur les articles de cyr, il faut, soit faire parti du clan, comme chez d'autres où l'aficion n'est qu'un prétexte, dans quel cas il est permis d'écrire, même crûment, ce que l'on pense, et çà passe, soit on ne fait pas parti du groupe, dans quel cas la sentence ne tarde pas, comme sur tt et d'autres: CENSURE !!!
Après la novillada de la honte de Carcassonne - samedi, toros de Moreno de Silva-, j'avais posté un commentaire, signé évidemment Pedrito,- où je traduisais à ma manière, cela va de soi, mes sentiments de colère et de frustration devant cette tarde de la honte partagée par la plupart des présents.
Mon commentaire est une nouvelle fois passé à la trappe. ZUT !!!!!!!!!!!
J'espère que M. François Bruchet s'épargnera dorénavant la peine de m'informer des articles parus sur son blog: si je ne suis pas jugé digne d'y émettre mon opinion, je me dispenserai dès ce jour d'en ouvrir la page.
Décidément, devant ces marques d'ostracisme et de ségrégation, l'heure n'est pas à l'union des aficionados dans leur diversité. On est toisés, on est regardés de haut et de loin, autour des arènes, même par nos pseudo alliés. Sur les blogs, on est bâillonnés: mauvais, très mauvais! Je ne suis pas sûr que les plus belles plumes, seules, suffiront à être efficaces.

mercredi 26 août 2009

Autres images du ruedo Carcassonnais qui en disent long: ci-contre, le peon bouffon de Muñoz.
Au-dessous, après la blessure de J.C Rey, discussion de marchands de tapis, pour savoir qui devra combattre le second taureau de l'infortuné blessé. Au premier rang, de dos, l'incontournable Leal, le type au chapeau n'a rien à faire là, mais semble indispensable pour immortaliser ce qui se décide.
Ci-contre, le peon de Muñoz qui s'est distingué par sa totale nullité: course au cul du toro avec une banderille fléchette, capotazos lointains pour faire frapper les burladeros, puntilla assénée sur le toro couché en venant de l'arrière.... Dessous, photo de gauche, le même, pour la rétine, et seulement pour çà.

Photo de droite, dimanche, après la blessure grave de l'alguazil, l'indispensable et incontournable Leal conduit le débat sur les exigences des toreros. Une heure plus tard, il haranguera public et palco en agitant la queue du novillo trucidé par son neveu: pathétique autant que honteux !!












mardi 25 août 2009

BRINDIS A "MANOLO 40"

Tous avec moi : "Des oreilles!! Des oreilles!!" (Papa Leal) "





"Et la queue ? Gueulez avec moi, bande de ploucs: El rabo !! El rabo !!" (Tonton Leal)
C'est-y pas digne et respectueux du public et du palco, ces attitudes grotesques et ces bouches qui braillent?

Je reproduis in extenso copié collé un aimable et combien intelligent post reçu suite à mon commentaire sur la novillada de samedi dernier à Carcassonne, toros Moreno de Silva, pundonor général aux abonnés absents.

"Anonyme a dit...
Quel dégueuli de haine, de "guasa",dans cette réséna !J'ai rarement lu une telle avalanche de rancoeur, de méchanceté, de haine, tout le monde y passe , pour un peu vous vous en seriez pris à vous même. on peut admettre vos constatations sur le fond, mais sur la forme, reprenez vous,ou faites vous soigner, c'est effrayant.MANOLO 40"
"MANOLO 40": JE VOUS DÉDIE CES PHOTOS DE CARCASSONNE.
Décidément, nous vivons une époque où l'insulte tient lieu d'argumentaire aux sots et aux lâches

Mais saurez-vous comprendre, "Manolo 40" la signification de ces images, vous qui insultez un aficionado parce qu'il a le courage de dénoncer les dérives innombrables et les attitudes honteuses dont nous, aficionados, sommes trop souvent les témoins? Cette insulte signifie clairement que vous cautionnez les attitudes, les gestes qui déshonnorent leurs auteurs, non seulement vous approuvez les excès, les magouilles et tricheries qui conduisent insidieusement à sa perte la corrida, mais en plus vous injuriez ceux qui osent s'y opposer, sur les tendidos où ils affrontent souvent les gogos qui applaudissent tout, même le crottin qui tombe du cul du cheval ou la mule qui pisse, et par leurs écrits sur les blogs où ils partagent leur malaise et leurs craintes avec d'autres aficionados qui éprouvent la même gêne devant les mêmes manquements à l'éthique des diverses phases de la lidia.
Heureusement, des aficionados inconnus ont plus de clairvoyance que la votre, cantonnée à l'invective sournoise.
Ces photos de notre ami Pelayo ne vous choquent pas ? Alors, nous sommes à des années lumière de nous comprendre! A moins que vous ne soyiez qu'un vil provocateur qui me connait, -qui hante certainement les callejones,- qui règle ses comptes lâchement, dans l'ombre, c'est tellement plus facile de salir et d'insulter celui que l'on envie secrètement parce qu'il a une liberté de ton et de jugement qui dérange margoulins, malandrins et mafieux de tout poil. "Manolo 40", j'aime la corrida authentique, je ne peux me satisfaire de ce qu'elle est en train de devenir et que d'autres avec moi dénoncent, je n'ai surtout nul besoin " de me faire soigner". Pas plus que je n'ai eu besoin de me faire soigner après avoir quitté un club taurin, où du fric avait disparu chez le "président". Tant pis pour vous si je dénonce voleurs et imposteurs et que çà ne vous plaise pas. Par conséquent, si vous ne comprenez pas ce message, restez donc bien à l'abri dans votre ruedo dacquois desgarbadisé, nous n'y verrons bientôt, - comme partout ailleurs-qu'un simulâcre de corrida comme le préparent vos amis de la corrida moderne: ce sera trop tard, et je je prendrai plus la peine d'écrire des textes qui vous perturbent, et qui n'auront plus d'objet, la corrida ayant disparu.


Dax : vous savez ? L'arène où il n'y a pas des aficionados, selon le mentor affairiste de torre terrine, mais des clients, une clientèle.....


En attendant, pénétrez vous bien, tant qu'il est encore temps de réagir, de la signification des attitudes des deux personnages sur les trois photos: papa et tonton du petit Leal à l'oeuvre! Pendant que l'alguazil luttait contre la mort à quelques encâblures de la plaza...


Si çà ne vous parle pas, moi, çà me révolte: et qui de nous deux devrait se faire soigner?

dimanche 23 août 2009

CARCASSONNE: DES TOROS ET RIEN D'AUTRE.

Par quoi commencer, pour traduire l'irrationnel de cette tarde de toros d'une caste exceptionnelle, où tous les acteurs se mirent au même diapason d'une incompétence et d'une nullité rarement égalées ?
Les alguaciles? Totalement absents, et à côté de leurs pompes, pardon pour l'epression, mais la nullité ce jour là présidait aux destinées de cette mémorable novillada. L'un d'eux, interpellé par des aficionados pour sa passivité complice face aux tricheries des acteurs du ruedo, leur reproche de "gueuler", mais il n'entend pas, lui, les novilleros qui hurlent à chaque muletazo. Ni ne voit le détestable manège des acteurs incompétents dans le ruedo. Nullissime, dans toute sa fonction bâclée.
Les peones: tous, ou presque, lamentables, aucun professionnalisme, la seule présence de l'un d'eux relève de la pitrerie, il est pathétique dans son incapacité à s'échapper, la seule chose qu'il puisse tenter de faire - et ses collègues avec lui - face aux bêtes de Moreno de Silva qu'ils seront incapabes d'approcher. Una vergüenza, mais il y en aura tellement....Excellents essentiellement pour bêler des "bièèèèènnnn" imbéciles depuis les burladeros, et pour mendier aux palcos des trophées usurpés pour leurs "petits protégés" à la dérive comme eux.
Les piqueros: évitent avec soin le garrot pour frapper et recharger dans l'épaule, le dos, aucun n'a piqué proprement, en respectant terrrains et toros. Ils trichent impunément, retirent la vara alors que le bicho reste collé au cheval, pour refrapper à côté, vriller en cariocas interminables, sous l'oeil indifférent des palcos, alguaciles, et spectateurs déphasés: au contraire, ils sont souvent applaudis après avoir enfin mis un terme à leurs méfaits.
C'est l'aficion décadente, savamment entretenue par un monde -de mundillitos- aveugle.
Les novilleros: quand il daigne accepter de voir son novillo, Valentin Mingo fait des passes à reculons,- l'esbrouffe, ils appellent çà toréer- et la débâcle annoncée ne tarde pas: 8 pinchazos et plusieurs descabellos à un torito faiblard mais jamais dominé, aucune épée dans les règles, ssauf celle du pauvre Rey, qu'il paiera très cher), sifflets logiques des aficionados, aplausos des vacanciers et des amateurs d'oreillettes. A son second, c'est le peon de brega qui est seul en piste pour la mise en suerte au cheval: un scandale, que seuls protestent une cinquantaine d'aficionados, ce que le journaleux appointé pour vendre du papier Patrick Louis qualifie de "quelques indispensables imbéciles sur les étagères": vaya aficion! Que de coups de pompes qui se perdent... Qui est imbécile: celui qui vante ou vend la merde, ou ceux qui la dénoncent? Pendant que son peon officie avec courage- un des rares, sans doute, à rester professionnel, dans cet océan de nullité, le novillero observe de loin, pas concerné, puis ose brinder, et reçoit des applaudissements, au lieu de la bronca méritée. Mais quand les petits plumitifs de la "presse spécialisée" auront le courage ou la clairvoyance de dénoncer ces impostures? Un pas en arrière à chaque muletazo, le chaval gueule sans cesse, le public ne l'entend pas, il veut des oreilles, certains gueulent par contre les aficionados qui voient clair. Faenita inconsistante, desplante de mauvais goût, pinchazo et bajonazo. Entre temps, le vert Mingo avait refusé de toréer le toro de Rey, évacué après sa grave cornada. Et les cuadrillas ont réglé leurs comptes. En démissionnant !! Le déshonneur sur toute la ligne!
Juan Carlos Rey laissait entrevoir autre chose, malgré des insuffisances techniques vite étalées. Mais le lourd n° 15 ne lui a laissé aucune chance: pris au moment de vérité, dans son engagement sincère avec l'acier, le novillero est évacué vers l'hôpital. Grosse frayeur, dont il devrait vite se remettre.
Moreno Muñoz est déjà un fieffé malin: il torée surtout le publc à reculons, avec des mimiques empruntées, pour faire oublier son bagage notoirement léger. Et sa cuadrilla est particulièrement minable. Les clarines sonnent à son premier toro pour mettre fin au tercio de banderilles, alors qu'un seul palo a pû être accroché par les champion du sauve qui peut. Encore bravo au très compétent "président" !! 4 pinchazos et 4 descabellos au terme d'un semblant de faenita d'où il ressort dépassé.Pour le numéro 16, le toro de Rey, il conduit un travail d'infirmier, le palco ayant refusé le changement du novillo blessé. Il reçoit une oreille !! Bravo le palco décidément très en verve. Au sixième bicho, véritable monument de caste et de bravoure, c'est le désastre complet, l'apothéose dans ce qu'on peut voir de honteux, de détestable: le piquero reste seul en piste, les piétons sont aux abois, planqués où ils peuvent, le toro charge et recharge seul le cheval, 5 fois, six fois, sept fois, on ne compte plus, peut-être dix vraies piques, et domine ensuite un Muñoz en dessous de tout, un Muñoz dont un nommé Rémi Lebrère, sur un journal local, - Dépêche ou Midi Libre - écrira " C'est le colombien Morena de Silva(sic) qui est sorti vainqueur, et qui fut meilleur encore sur le sixème(resic)". S'il peut y avoir dans une corrida et dans une temporada un toro d'indulto, et un seul, çà aurait pû être celui-là, avec une vraie lidia. Un vraie toro de bandera, brave, caste exceptionnelle, tel Garapito l'inoubliable, ou Montenegro de Yonnet, un toro d'exception, même si l'on se répète, qui a fait chavirer l'arène de Carcassonne et qui a mis le ruedo en ébullition. Mais un pseudo président de supérette de m... n'a pas su comprendre que nous vivions un évènement taurin extraordinaire, il n'a pas sû déceler un toro comme il n'en verra sans doute plus, à la caste inouïe étalée avec toute sa splendeur, et là on touche le fonds, on mesure l'incapacité de gens au très pauvre degré d'aficion: ne pas savoir apprécier cette bravoure, compter les piques, et quelles piques!!, un toro qui partait seul et repartait encore et toujours au cheval sans se faire prier, poursuivait les peons, suivait la muleta sans une once de vice ni genio, bouche fermée jusqu'à une mort peu glorieuse, il ne méritait pas une vuelta glorieuse, ce toro, "président" qui ne devrait plus jamais rien présider, président de la honte ?
En résumé, le lot ensaltillado fut brave, pour au moins quatre novillos, mais tous avaient de la caste à revendre, beaucoup plus que leurs pauvres opposants n'en pouvaient affronter.
Un certain Patrick Louis , sur la Dépêche, vilipende " quelques indispensables imbéciles sur les étagères". Comment s'étonner que les publics éduqués à la bêtise et à la démagogie des journaleux appointés pour flatter les pires saloperies ne restent pas sagement ignares? Eux qui viennent chercher du clinqant et des oreillettes dont ils se foutent du peu de poids? Sur la Dépêche - encore elle - , on peut lire que Muñoz le filou est qualifié de "courageux du jour" !!! Muñoz!!! Celui qui a laissé assassiner le sixième toro, le toro de légende!!! Pendant que les aficionados s'époumonnent à mettre en garde le public contre toutes les fraudes qu'il suffit de vouloir observer et dénoncer pour la survie de la corrida authentique, le public se laisse anesthésier par les médias aux ordres de ceux qui vivent de ce commerce lucratif...
Aficion: réveille-toi!! Une nouvelle fois, tirons la sonnette d'alarme. ANDA, où es-tu? Reviens, et RASSEMBLE !!! La corrida court à sa perte, le danger est imminent, le public est maintenu dans l'ignorance et l'inculture aficionada par les affairistes, dont la seule aficion est le triomphe à tout prix, source de fric facile.
S.O.S. Vite! Sous peu, il sera trop tard! Si çà ne l'est pas déjà !!

vendredi 14 août 2009

PARENTIS, DIMANCHE: A OUBLIER....



UN BUEN PAR DE PALOS !
OLE LOS "PEDROS" !!
Daniel Martin a eu chaud!



Florent, j'avais la même à côté de moi, et une autre derrière: elles étaient venues pour écouter des paso-dobles!


EL QUITE DE LA BOTELLA ! Ou l'art de faire oublier sa médiocrité: novillero et peones solidaires et complices. Ah, pour le concert des "bièèèènnnn", "bièèèènnnn", les seconds excellent, plus que pour la brega....
Enhorabuena à l'ivrogne et à ses délateurs : Lamentable!!!

SAMEDI A PARENTIS

VUELTA DE CAMPANA DU TORO D'ALONSO MORENO
LOS CERETANOS: MIGUEL Y ESTEVE QUINTANA

LA SUERTE DE MATAR MODERNA

A LO ALTO DE LOS TENDIDOS: LIONEL, AFICIONADO SERIO

TE ESPERO, TORERO ...

APRÈS LE SECOND REFRAIN, SI LA PEÑA POUVAIT ARRÊTER, SANS ATTENDRE LE SIGNE DU TORERO EN PISTE....PRÉSIDENTS, PITIÉ POUR NOS OREILLES !!!

LE PRIETO DE LA CAL, EN SUERTE ....
....ET AU CHEVAL.
TOUJOURS LUI...
PAJARES DANS SES OEUVRES: PAS TRÈS ORTHODOXE, L'ENTRÉE A MATAR..









jeudi 13 août 2009

NOVILLADA-CONCOURS DE PARENTIS:

Si je devais exprimer un regret, c'est que l'ADAP n'ait pas inversé l'ordre de ses tardes: les Raso de Portilla le samedi, pour clôturer le dimanche par la concours.
Nous avons en effet commencé par un dessert de choix, et terminé les agapes par un plat inmangeable, indigeste, non par la faute des éleveurs, mais par les comportements indignes de novilleros et peones qui doivent dare-dare changer de métier. Aucun respect pour le toro, pour le public, pour le palco, et pour le costume de lumières qui sied si mal à leurs clowneries et à leurs innombrables tricheries.
Commençons donc par ce triste dimanche, pour terminer par une note qui correspond mieux à l'esprit de Parentis.
Dimanche 9 Août: profondeurs de l'abîme du toreo
Carlos Guzman annonce la couleur: son toro est carrément piqué dans l'épaule sous les applaudissements de spectateurs ravis. "Bien, le piquero"! hurlera derrière nous une excitée à chaque forfait perpétré. Évidemment, on assistera ensuite à une faena d'infirmier pour toro faiblissime, l'aburrimiento précoce est seulement interrompu par quelques applaudissements de touristes. Querencioso aux planches, le novillo reçoit un pinchazo, puis après un avis, le quadrage pour l'épée s'avère interminable. Une entière au troisième essai, 2° avis, 4 descabellos.
Son second opposant, n° 28, est presque chétif, mais il désarçonne la cavalerie au deuxième choc, la mise en suerte est catastrophique, le novillo ira quand même 4 fois au cheval après un temps interminable de placement. Suerte de banderilles à la sauce Cañada, égal à lui même - "une broque", crient derrière nous 30 nîmois-, aucune faena, 2/3 d'épée, descabello. Sifflets !
Comme beaucoup trop de ses semblables, Felix de Castro torée plus le public que le faible animal qui lui échoit; après une pique bien poussée par son novillo, et une seconde, trasera, il remet en suerte après les clarines! Son banderillero est applaudi, seul fait notable. Pour le reste, toreo pueblerino à une bestiole faible: et çà prend !! Les gogos n'y voient que du feu. Une entière sur le côté.
Pour son second, au moment où il effectue la mise en suerte pour le piquero de turna, il s'envoie son toro sur le râble! Vol plané, retombé sur la tête, il est ko . Il ne reviendra pas. Pendant ce temps, le tercio de varas se poursuit jusqu'à la quatrième charge d'un novillo de bandera sans que le public ne réagisse. Deuxième tercio catastrophique, jet de fléchettes en partant au cul du toro. Consternant! Guzman va chercher l'acier, sans une passe, sans honte, et assassine le bicho au terme de vingt descabellos.
Après que son premier novillo ait encaissé une pique suivie d'une légère piquette, Naranjo entame sa faenita à l'estribo. La noblesse du Portilla nous permet de voir une faenita variée de derechazos et naturelles liées, la charge est nette, le trajet sans arrêt ni accroc, Naranjo se colle au novillo et l'étouffe, il crie beaucoup, tente un pinchazo, finit par un golletazo, et s'autorise une vuelta
C'est donc Naranjo qui clôture cette tarde de honte, avec une pique carioquée qu'il laisse impunément administrer par son complice à cheval. Suit le désastre habituel des banderilleros. Et le colombien ose brinder au public qui n'en a cure et applaudit. Derechazos terminés collé au cul du novillo noble à souhait, il torée de la gueule, et termine par un nouveau bajonazo, pour lequel, ô scandale, les mouchoirs blancs des touristes s'agitent frénétiquement. Heureusement, au palco, Garzelli tient bon.
La corrida est vraiment en danger, l'aficion, elle, est à l'agonie.
Pour l'épisode tout aussi consternant de la bouteille de ricard jetée dans le ruedo, rappelons
- d'autres l'ont fait avant moi - que le dangereux ivrogne auteur du forfait a rendu au salopard Guzman le meilleur service: alors que le public devait lui administrer une bronca monumentale, le fieffé voyou a réussi à retourner la vindicte populaire contre l'abruti, grâce à l'appui des voisins de tendido futés délateurs, puis est tranquillement et impunément retourné derrière les planches.
Plus gogos qu'à Parentis, tu meurs!
Samedi 8 Août: tarde de toros.
Peut-être la novillada-concours de 2009 ne restera-t-elle pas dans les annales de l'aficion torista: il n'empêche, on ne s'est jamais ennuyés ce samedi d'ouverture. En matière de suerte de picar, le fondement même de la corrida telle qu'elle doit être conçue et appliquée, pour un total de 23 piques, les organisateurs de l'ADAP peuvent être satisfaits.
Le Partido de Resina sorti en premier reçoit depuis le centre sa quatrième ration, provoquant presque une nouvelle chute, après une culbute de la cavalerie à la première rencontre. Après trois bonnes paires de palos, le novillo part des tablas vers le centre où l'attend Daniel Martin. L'embestida est franche, le bicho fait preuve de noblesse, et la faena agréable. Le torero pèse sur son docile partenaire, les cites de loin sont répétés. Quelques naturelles pour cadrer, entière et descabello. Salut depuis le callejon du chaval dépité, cette faena à Torremolinos ou à Dax lui aurait valu un rabo. Durs, durs, les franchutes!
Le Guardiola qui lui échoit en second aurait eu quatre ans en novembre. Negro bragado, astifino, il est applaudi dès sa sortie, comme la pluspart des bichos du jour. Première pique dans l'épaule, puis seconde, plus académique, troisième, quatrième, la cinquième en partant de 30 mètres. Il semble ne pas avoir été primé: bizarre! Martin le torée avec temple, l'animal est encasté et noble, puis se met à cabecear. Plusieurs séries de naturelles croisées, David reprend le dessus, il place une demie qui ressort, puis trois-quart de lame bien logée. 7 ou 8 descabellos...
Julian Simon reçoit un Prieto de la Cal, magnifique jabonero de février 2006, bien armé, fougueux, qui remate dans les planches sans rechigner. Une vilaine pique trasera, le piquero recharge - bronca -sans que le toro s'éloigne. Pour la deuxième rencontre, la chute est miraculeusement évitée. Pour la quatrième, cite du toro au centre du ruedo. Le public applaudit. La faena, elle, sera brêve. Essai à droite, puis à gauche, Simon abandonne vite devant le danger qu'il pressent. Une entière sur le côté et une multitude de puntillas par le cachetero de turna. Le second de Julian est un colorado d'Alonso Moreno de janvier 2006, bien armé, qui s'octroie une vuelta de campana applaudie à tout rompre par une légion de connards. Après être sorti seul de la troisième pique, il charge de plus loin encore pour la quatrième. Salut du banderillero . Brindis a todos du novillero. Gueule fermée, le bicho s'élance avant les cites. Simon n'a pas les moyens de continuer, la faena sera aussi brêve que la première. Deux pinchazos et une entière muy muy trasera !!
Le Morena de Silva accomplit trois tours de ruedo à fond de train, Francisco Pajares finit par le cadrer à l'aide de quelques véroniques. Pique ratée et reprise illico- le piquero ne doit pas savoir qu'il est en concours à Parentis- , seconde avec quite, troisième charge. Dès la première série à droite, le novillo affiche sa grande noblesse. La muleta est templée, la musique démarre pour les touristes, séries à droite et à gauche s'enchainent sans effort apparent, tellement le bicho s'élance sans rechigner. Puis la faena se décompose très vite, Pajares cadre pour deux pinchazos et une entière un peu de côté. Vuelta.
Le Coquilla de Sanchez Arjona est armé court, très court, dans le type habituel de l'élevage. Je veux bien... Cela dépare beaucoup avec certains de ses concurrents. Il reçoit trois rations de fer, manque de renverser la cavalerie lors de la seconde rencontre, part du centre pour administrer un sacré bouchon pour la troisième. Lui aussi sera noble, après la suerte de banderilles écourtée, il suit docilement la muleta de Francisco, le torero lui donne de l'air et du temps pour récupérer, il se déplace lentement, torée avec temple. Quelques redondos pour conclure. 1/3 de lame après deux pinchazos.
Parentis avait si bien commencé....
Une suggestion aux organisateurs: n'autoriser la musique des peñas que dans le cas de vuelta ou de trophée, ou éventuellement après le salut du torero: aujourd'hui, et partout, les groupes se mettent à jouer, les spectateurs tapent dans les mains, les toreros en profitent pour sortir et s'octroyer des vueltas qu'ils ne méritent pas.
Déjà, çà mettrait un peu de sérieux et d'ordre dans l'anarchie ambiante qui profite aux tricheurs.

mercredi 12 août 2009

NOCTURNE D'AOÛT A VIC-FEZENSAC: LE CRÉPUSCULE DES BOEUFS.

Ce vendredi 7 Août, ce qui n'échappa à personne, c'est d'abord qu'aucun pupille de la ganaderia de "l'Astarac" ne rematait dans le bois des burladeros vicois. Et ces cornes outrageusement courtes!! Bizarre! Plus que bizarre: étrange, même, çà laisse perplexes les optimistes crédules les plus chevronnés. Mais surtout, des moruchos sans aucune embestida, une soirée d'aburrimiento assuré, comme il en existe peu, heureusement....Quoique ! Entre Orthez, Vic, et Parentis, cette année, nous aurons eu droit à la totale, c'est le cas de le dire! Et çà commence à devenir inquiétant. Ajoutez çà cela, qu'à chaque corrida ou presque, les aficionados critiques ont droit aux agressions violentes des gogos, qui se font les avocats des tricheurs du ruedo et de ceux qui les encouragent depuis callejones et burladeros.
Dans ce contexte Vicois, que retenir des boeufs qui se figeaient immobiles, et des toreros qui leur firent face?
Pour le premier toro échu à Sanchez Vara qui prend deux rations de fer, après quelques tentatives de derechazos dans une attitude profilée, la faena sera brève et décousue, et Vara s'échappe et administre a son opposant l'infâme et de plus en plus incontournable bajonazo . Son second provoque une chute et prend trois piques - devinez pourquoi le piquero sort sous les sifflets- et arrive aux bâtons la gueule ouverte: essais de faena hâchée, deux naturelles, une entière derrière l'épaule, suivie d'une autre dans le flanc. Et dix descabellos pour envoyer le manso ad patres.
Le toro que reçoit Miletto est bien armé. Il refuse ses deux piques, fait preuve d'un peu plus de noblesse que ses frères. Le Gardois,avec ses moyens et son courage, tentera un travail qui s'annonce ardu. Mais le toro s'avise dès la première naturelle, sans doute a-t-il découvert ce qui se cachait derrière le leurre? Quatre pinchazos et un descabello en viendront à bout. Le fan-club de Julien parvient à faire sortir son idole. Le second opposant du français soulève deux fois le cheval, recharge pour un picotazo, puis une troisième fois pour recevoir une vraie pique. Ensuite, pas de faena, le torero ne se croise pas, au contraire il accompagne chacun de ses essais à droite ou à gauche d'un retrait de jambe, ce que les gogos applaudisseurs ne voient pas, mais le toro, lui, ne voit que çà. Le toreo à reculons conduit inévitablement à échec. Après 5 pinchazos, 10 descabellos, et la puntilla, la dépouille du Darré est applaudie.
Le premier adversaire de Fernando Cruz soulève la monture du piquero, et étale sa mansedumbre tout au long de la mise en suerte de la laborieuse deuxième charge, mais il n'aura reçu que deux picotazos. Il passe ensuite sa brève vie de "toro de lidia" à reculer et à gratter le sable. J'ai compté....deux derechazos! Une entière et la puntilla: enlevez, c'est pesé!
Une petite pique et une piquette abrégée suffiront à éprouver.... : quoi, au fait? La "bravoure" du sixième? Sa puissance? Le toro s'agenouille deux fois, après quelques derechazos. Ni à droite, ni à gauche, aucune charge, aucune lidia possible. Alors, la faena ....Une entière crapuleuse sur le côté, et c'est l'hémorragie.
La nuit du toro est à revoir. Entièrement. Ainsi que et surtout "l'Astarac": comment redresser? Mais çà, Jean Louis Darré sait mieux que nous qu'il lui faut réagir. Et ce n'est pas son "triomphe" du dimanche suivant à Millas -lés- Boucau avec les "Camino de Santiago"qui changera les choses.
Au palco, comme on dit dans les campagnes audoises, l'incontournaple, l'indispensaple, l'inénarraple, l'incroyaple, l'apominaple, l'irremplaçaple Tanguy, président à vie.
Un peu comme si l'on était condamné à voir toréer chaque dimanche le même matador ! Lassant !!!
Dans tous les domaines, surtout dans celui-ci, l'éventail des possibilités est-il si pauvre?

vendredi 7 août 2009

LA QUEUE LUI TENDAIT LES BRAS !!!!

LA QUEUE LUI TENDAIT LES BRAS !!!!!!!!


C'est en ces termes savoureusent technico-taurins que le tenancier du callejon s'exprimait ce mardi dans son bloc d'où il opère impunément le plus souvent en copié-collé, je cite:

Thomas Dufau a servi à Villeneuve de Marsan"un faenon d'anthologie, la queue lui tendait les bras".

Rien que çà !!!!

Quand on vous dit que certains sites "taurins" torrides devraient être censurés, pour protéger nos enfants des excès verbaux et dérives épistolaires des dangereux maniaques planqués dans les cailleronds pour y débiter leurs fadaises,commentaires outranciers, et propos que la morale réprouve, au vu et au su de tous les gogos qui eux, -vous et moi - passent à la taquilla.

vendredi 31 juillet 2009

ORTHEZ: TRISTE TARDE MONTESINOSA !

J'ai omis de souligner les efforts pédagogiques des Orthéziens dans le domaine de la lidia, et notamment ce texte distribué dans les escaliers pour expliquer au public l'importance de sa mise en valeur : bravo! C'est tellement plus important que d'inviter à applaudir n'importe quoi, à réclamer la musique à tout bout de champ, et à agiter un mouchoir blanc pour récompenser les gestes les plus infâmes.
Si toutes les plazas et placitas de France et de Navarre, à commencer par les revisteros papiers et bloggers, pouvaient s'en inspirer, plutôt que de baver sur les courageux qui tentent de défendre et promouvoir une tauromachie authentique, hardiment autre que commerciale, ils couperaient définitivement l'herbe sous les pieds des adversaires de la corrida! Et le Mollécon pourrait enfin ainsi à écrire autre chose que des débiles copié-collés de trois lignes .....
Première déconvenue, première interrogation: qui est ce Pilarito, n° 76, qui ne figure pas sur le dépliant? Invalide, noble, certes, la faiblesse est vite devinée. Un picotazo, cambio ! Un comble, pour cette plaza qui nous avait mis l'eau santacoloma à le bouche. Nous aurons l'explication plus tard, -trop tard, hélas - Plusieurs chutes plus tard, apprès quelques passes profilées, 3/4 de lame mettront fin au supplice de ce pauvre torito et des aficionados dépités.
Le second, n° 90, Tejon, est un tonton qui fonce sur un peon tout en évitant le piquero. Après les deux rencontres avec le cheval, il est mené au centre par Cruz. Essai à droite, puis à gauche: Tejon coupe le terrain, plusieurs fois Cruz est désarmé, ainsi que son peon. Le danger est présent. Une demi épée règle le sort de se novillo qui aura donné beaucoup de fil à retordre au matador.
Buscador , n° 62, cinq ans bien tapés, ne semble pas s'intéresser à Raoul Velasco, ni à personne.
Après deux charges contre la cavalerie, il répond enfin aux sollicitations de la muleta du madrilène, qui accomplit une faena assez agréables, par derechazos, naturelles, redondos, série à droite terminée par un cambio de bonne facture. Nouvelle série de naturelles précédant une demie sur le côté, l'oreille me parait généreuse après une telle épée. Vuelta fleurie.
N° 4, Miñoto est un negro bragado bien armé, que le torero ne souhaite pas voir. Il continue à pousser à l'issue de la troisième rencontre, après les clarines, sans que ni Vicente ni l'alguazil n'interviennent avec la vigueur qui doit s'imposer. Faena décousue, muleta sur le passage, lidia bâclée : golletazo, puis pinchazo, puis épée tendue sur le côté et en arrière, 7 puntillas !! Circulez!
Dictador, n° 69, a cinq ans et demi, mais il manquera de jus, et sera mal lidié par Cruz, au bas de sa forme. La troisième rencontre au cheval ne donnera rien. Après un brindis au ciel, Cruz entame une faena qui ira a menos, après que le bicho ait semé la panique dans le ruedo. Le toro s'arrête dans la muleta, Cruz le fait passer, sans dominio, ni mandar, ni templar, il capitule et se permet même un desplante de mauvais aloi. D'un golletazo, il abat le toro qui se couche près du toril.
Cinq ans et demi également, c'est l'âge de Marqués, n° 98, très bien armé, beau, qui pousse aux planches malgré une vilaine pique trasera, puis depuis le centre, accourt et pousse à nouveau. Des hurlements à l'adresse du palco accompagnent le cambio. La faena sera sans relief, porfia habituelle, pourtant la noblesse de Marqués - sans rire !- permettait autre chose que ce toreo superficiel. Encore une entière dans le cou, et le toro se couche.
Rideau !
Corrida décevante, certes, public parfois aviné et agressif envers les aficionados plus exigents que les ignares qui applaudissent les pires attitudes, - vas-y, toi, puisque tu es si fort, me gueulait un voisin de tendido quand je protestais contre la vuelta de Ivan Vicente à son premier, mais qui faisais profil bas après la seconde prestation du même- et çà, les organisateurs n'en peuvent mais.
Cent fois sur le métier remettons notre ouvrage ....
Ah oui ! Le miracle du jour: quand "Miñoto" poursuit le banderillero qui trébuche et s'affale devant les planches, le toro l'évite, et lui laisse la vie sauve. Et çà, çà valait bien plus pour une grâce que l'indulto crapuleux de desgarbado: et tant pis pour les présidents professionnels que çà choquera et leurs petits amis complices.

NOVILLADA MATINALE ORTHÉZIENNE: OTRA VEZ !!

ET POURTANT : ON Y CROYAIT !
Il y a des jours, comme çà, où on a misé tant d'espoirs, tant de rêves, que, jusqu'au soir, rien ne pourra arrêter la mala suerte qui s'est mise à l'oeuvre dès 11 heures, à l'heure du paseillo retardé de quelques minutes. Quelques minutes, je sais, çà n'est rien, mais c'est comme la montera qui retombe à l'envers, çà peut être un mauvais présage, surtout lorsqu'on s'apprête à découvrir dans la fièvre l'inédit, hors des sentiers battus de la soseria!
Eh bien ! Don Angel Nieves Garcia a du souci à se faire, après la présentation de ses novillos dans la placita Orthézienne. Mais il est vrai aussi, que si ces mêmes bêtes avaient appartenu à quelque éleveur voisin en vogue parmi le mundillito régional, les reseñas des brosseurs à reluire callejonnesques auraient été d' un ton autrement plus tolérant et compréhensif envers les organisateurs béarnais, ce qui prouve que Viard, président de l'OCT, est surtout un homme d'affaires, mais diantre pas l'aficionado qui devrait fédérer TOUS les aficionados.
Que retenir de cette indigeste matinée, où les novillos déçurent tellement, c'est peu de le dire, mais également les deux novilleros et leurs cuadrillas qui excellèrent notamment dans la ronde des enterreurs, sans que l'incontournable mais tout aussi inefficace alguazil n'intervienne jamais- on se demande s'il est même conscient de son rôle, et pourquoi il ne l'assure pas..- ?
Deux piquettes, puis une pique appuyée pour le premier opposant de J.C. Rey, mansote, toréé sin pena ni gloria de la voix et du pico: après une entière en arrière, un peon hurle auprès du public pour réclamer l'oreille pour son petit maître, qui entreprend ensuite une vuelta vivement protestée par une partie du public. Mais il parait que "l'autorisation" venait du callejon. Avec ces "nouvelles règles", comprenne qui pourra... A un spectateur qui proteste cette vuelta, le peon marqué d'un sparadrap sur le nez oppose un index vengeur sur sa tempe: mais que fait la police?
Le second novillo fuit la pique: les banderilles de Arenas sont posées en musique, certes, mais pour la lidia, ce sera le minimum syndical, malgré la noblesse de son opposant, le garçon est vite repéré, et abandonne son toro aux enterreurs après une tombée, 12 descabellos, et 6 puntillas.
Querencioso comme les précédents, sans embestida après deux piques, dont une fermée à toute sortie, sans jus, le novillo offrira à Rey quelques passes laborieusement arrachées. 1/3 d'épée, infâme ronde des enterreurs, et vuelta !!! Parfaitement imméritée !! Mais ce n'était qu'un début...
Le quatrième novillo recevra une "bonne" carioca, sans doute le piquero ne comprend-il pas le Français, puis une deuxième ration. Le toro sort avec sa corne doite éclatée contre le peto !! Bizarre ... Après le numéro banderillero destiné à faire oublier le reste, - les lacunes de celui que des spectateurs ignares s'évertuent à appeler "maestro"- le toro se couche dès le début de faena. Puis se relève et restera le maître jusqu'à la fin. Malgré quelques séries de naturelles, le novillo serre et se retourne, si bien que le novillero, sans d'autre ressource, aura recours aux passes de castigo, mais en reculant sans cesse. Le novillo se couche après un pinchazo !!
C'est Rey qui hérite du cinquième, après "délibération": choisir entre le mauvais et le moins pire, c'était pas facile. Après deux piques laborieuses, le novillo trébuche, puis nouvelle génuflexion après un essai à gauche. Rey recule, fait quelques passes sur le voyage, sans mener les débats. Entière dans le rincon.
C'est fini ! L'épreuve- çà en était une - nous a donné soif !
Pero que pena !

jeudi 16 juillet 2009

CÉRET 2009, FERIA TORISTA : VIVE CÉRET 2010 !!

COÏMBRA : LA RUDESSE DES PORTUGAIS.


En général très armés, les toros lusitanos furent tous applaudis dès leur déboulé dans le ruedo cérétan. Si le premier séchappa vite de la première rencontre avec le cheval, il poussa bien pour la seconde, et s'élança depuis le centre pour la troisième. Idem pour le second qui sortit quatre fois seul sous le fer, dernière embestida depuis le centre. Le troisième par contre, Brasao, parti du centre, poussa longuement lors de la première rencontre avec le fer, puis chargea avec bravoure une deuxième fois, bronca pour le piquero. Le quatrième renversa la cavalerie, poussa longuement sous la seconde ration de fer, puis sortit gueule fermée de la troisième rencontre partie du centre. Le sobrero - 5 ème -nous offrit trois charges appuyées, le sixième cornupède reçut une première pique dans l'épaule, puis une interminable deuxième ration, et chargea allègrement pour la troisième rencontre, le plus noble sans doute de ses frères.

Mention honorable pour l'ensemble du comportement des Coïmbra face au cheval, poder, bravoure indéniable générale, ils assurèrent à la course l'intérêt qui convient aux aficionados a los toros.

Parmi les hommes de plata, signalons le salut du banderillero de Frascuelo, la déroute pitoyable de la cuadrilla de Cruz, le salut de Juan Novillo ( Aranda) pour ses palos, celui de Pedro Muriel Romariz (Cruz), le salut enfin du banderillero de Aranda pour son second toro. Mis à part le désastre des auxiliaires de Cruz, le comportement scandaleux d'un peon de Aranda dans l'exercice de son travail, et la sempiternelle ronde des enterreurs, la plupart des banderilleros méritent une mention pour leur toreria.

Pour les hommes, nous retiendrons le courage du vieux guerrier Frascuelo face à ses deux opposants, -de belles naturelles qui ressortent de ses faenas- les limites de Fernando Cruz devant les siens, malgré de belles séquences sans rompre devant un adversaire avisé, les épées traseras, les naturelles hachées de Aranda saluées exclusivement par un peon au comportement détestable.

Mais que fait la police des callejons ? A quoi sert un alguazil que personne n'écoute ? Sans pouvoir ? Un palco sourd et aveugle ?

LES NOVILLOS DE FABRÉS,LOIN DEVANT LES ZALDUENDO ET AUTRES CABRAS!

A lire AV de TT, qui n'aime pas la CORRIDA DE TOROS, la feria de Céret ne fut pas un bon crû. Diantre! Le gourou verse des larmes de crocodile pour ses pauvres organisateurs cérétans: la fête porteuse de sens, le bouclier de Brennus, Collioure et Millas( ha! ha! ha!), toutes les flatteries et les "arguments" les plus saugrenus y passent pour faire oublier les coups de poignard régulièrement assénés par lui, - président de l'oct !!!!- dans le dos de l'aficion torista, la seule capable de faire reculer l'imbécilité abolitionniste. Ce sont en tout cas les arguments que j'ai déclamés à la blonde égérie du flac qui interpellait les passants pour faire partager son indignation de la corrida. Et qui m'avoua que c'est grâce à un certain Colmont qu'elle avait l'impression d'exister...

Ceci dit, et pour taire les menteurs et bonimenteurs, très bonne matinée, malgré 20 mn de retard au paseillo, et intérêt jamais démenti, avec les pensionnaires venus du campo charro. Hormis des signes évidents de mansedumbre habituels dans la plupart de ces ganados, les pupilles salmantins n'ont pas rendu la vie facile à leurs trois opposants. Armures et gabarits dans le type, un total de 17 rencontres avec le cheval, en général lamentables, ratées puis reprises, souvent sans trop pousser, sauf pour le second et le quatrième qui mirent les reins sans se faire prier.

Qu'était venu faire Mario Aguilar dans cette galère? Au terme de 4 pinchazos et 10 descabellos, son toro se couchait enfin, au terme d'une faenita ennuyeuse maladroitement brindée au public. Ce qui fit dire à mon voisin-F.......- qui avait hurlé avec humour "INDULTO" dix minutes auparavant: "J'avais raison, l'indulto nous aurait épargné, comme çà se passe pour certaines "vedettes", ce triste spectacle d'une mise à mort minable"! Plus noble, son second opposant pouvait offrir un pavillon au novillero,encore lui fallait il un peu plus de métier et de réussite, mais la débâcle à l'épée continuait...

Face à Tendero, c'est le novillo Granizo qui resta également le maître des opérations, dangereux malgré sa faiblesse. Une entière jusqu'aux doigts après de timides tentatives devant un toro qui se réservait... Son second opposant, noble, permit quelques gestes allurés, mais une épée tendue derrière l'épaule et plusieurs descabellos ratés privèrent le garçon de toute récompense. A noter le salut de son banderillero Oscar Castellanos, pour sa prestation allurée et très torera aux palos.

Pour J Cortès, la tâche n'était pas facile, car c'est surtout son opposant qui avançait. Avis après une entière au 5° essai. Verdeur indéniable du novillero. Pour son second opposant, un novillo toro splendide, après une épreuve de piques lamentable, le garçon torée sur le voyage, encouragé par les "biéénnn" de sa cuadrilla de arte. Le toro est bon, plein de qualités, l'épée, elle, toujours défectueuse, plusieurs descabellos après un avis seront nécessaires pour abattre un toro qui gardera jusqu'à la fin la bouche fermée.

Très intéressante tarde cérétane, malgré les carences habituelles des toreros, peu coutumiers de lidias de toros qui font plus que de tenir debout.

Merci l'ADAC, pour les 800 kms de plaisir que vous nous avez offerts !!!

MAIS OU SONT LES CUADRI D'ANTAN ?

Ailleurs, sur d'autres blogs, on a tout dit sur ces CELESTINO CUADRI dont nous gardions des souvenirs prestigieux. Je ne m'étendrai donc pas sur ce que d'autres développent avec plus de détails, sur ces toros trop vite décomposés, éteints dès le début de faena,sans charge, épées défectueuses, golletazos, sur le côté, aucune épée "dans la croix".

Dans cet aburrimiento programmé, juste souligner la longue et spectaculaire mort du troisième, arc bouté, cornes plantées dans le sable, l'image magnifique d'un fauve encastado, mais aussi les passes arrachées à des opposants sans jus, aplomados, le minimum syndical assuré par à la cape David Mora pour son second opposant, assassiné par deux fois à la pique, pose désastreuse, HONTEUSE, des banderilles par des garçons dépassés, au dessous de tout, pas de faena, 1/2 sur le côté, un pinchazo, autre demie, 10 descabellos, la bronca, et Mora quittant le ruedo en montrant au public par gestes significatifs qu'il s'en "tamponne".

Et puis, une fois n'est pas coutume, moi qui n'aime pas la musique "pléthorique", qui n'est souvent qu'un joujou pour "président" de corrida de toreros, et prétexte à amuser et distraire la galerie, j'ai apprécié, comme tout le public qui lui réserva une belle ovation, le long solo de "tible", sorte de trompette catalane, pour l'immortel paso-doble "En er mundo", solo magistralement interprété par David Gonzalez, de la peña officielle de Céret, juste avant que ne résonne la "Santa Espina". Un rayon de soleil dans une triste tarde. MAGNIFIQUE ! Et combien émouvant !

Merci à mon ami voisin de tendido, André DUMOULIN, pour ses infos, ses marques d'amitié, ses photos, et nos échanges d'aficionados en quête de vérité... Et "à l'an que vèn" !

samedi 20 juin 2009

HOU ! HOU !...Les vilains blogs orduriers ne sont pas là où viard les dénonce!!!!

Sur son édito de ce jour, le zorro de la toile, le boutiquier , du verbe, du chevalet, des ruedos, de l'os serve à toi(c'est-à-dire à lui,A.V.) fustige et assassine une nouvelle fois les aficionados coupables de ne pas lui lécher le c.. ou lui manger dans la main. Le via(nda)rd des terres taurines s'en prend une nouvelle fois avec une rare violence aux "blogs orduriers qui se complaisent dans l'injure et la diffamation gratuite(sic)!!
J'ai rien fait, moi, monsieur, c'est eux, les coupables, qui zarrêtent pas de m'embêter, moi, le pur, l'irréprochable revistero commerçant marchand d'art. Y zarrêtent pas de réclamer des vrais toros, avec des cornes, du poder, de la fiereza, du trapio, des piques règlementaires, toutes ces choses surannées, tombées en désuétude, dont les spectateurs d'aujourd'hui ne veulent entendre parler, guidés en cela par mes copains les magouilleurs des callejons!

Et monsieur le viandard se permet même de nous menacer de devoir un jour rendre des comptes à l'aficion! Quelle aficion ? Celle des margoulins qui vit, comme lui, dédé de Soustons, du commerce généré par les arènes!! Voilà où la déraison conduit ces crapules: à nous menacer, nous, qui crachons au bassinet chaque dimanche, qui les faisons vivre, les salopards, mais qui osons protester contre les truquages et fraudes qui mènent la corrida - dont ne pourraient plus vivre ces margoulins - à sa perte.

M. Viard n'est pas seulement une infâme crapule: il est DANGEREUX ! Il continue de dresser contre les aficionados ses lecteurs dociles, amateurs de belles images et de faenitas gracieuses face à des chèvres et de trophées arrachés à des collaborateurs noblissimes, mais sans force ni sentido.

Qu'attend le monde taurin, les organisateurs, les responsables des peñas, pour ouvrir les yeux, et foutre ce type-là hors de sa chasse gardée, l'observatoire?

Pour le plus grand bien de la corrida, pour la sauver: quittez ce poste usurpé, M.Viard!

mardi 26 mai 2009

ALÈS : LES TOROS SONT RESTÉS MAÎTRES !

LE FRISSON DES DOLORÈS AGUIRRE....
Qu'il est agréable de retrouver le "Tempéras", l'Ascencion venue! Et 2009 n'a pas déçu les aficionados ! Ce fut un bon crû, notamment le samedi d'ouverture, avec des Dolorès Aguirre puissants, armés, mansos mais encastés, l'émotion n'a pas faibli durant 2H30 d'intérêt soutenu, grâce à ce bétail d'exception, très en dessus des garçons qui avaient la charge délicate d'affronter des vrais toros-toros. Seul, Rafaelillo tenta d'émerger du lot, sans parvenir à conclure efficacement une faena courageuse.
Les longues piques dans l'épaule, reprises et carioquées, ne parviendront pas à amoindrir la fougue du premier bicho, n°31, au trapio imposant, playero, et astifino, qui ne cessera de se retourner comme un chat, à l'affut de la cogida. Faena difficile pour le Rafaelillo, qui abat son opposant après un second essai. Quelques sifflets.
Le second, n° 47, manso déclaré, sortira vite seul des quatre rencontres arrachées. Toreo de profil, avec le pico, faena décousue et laborieuse, Sanchez Vara ne peut rien, ou si peu, et après une épée dans le rincon, s'attribue une auto ovation, avec la complicité de son équipe qui l'applaudit au nez du palco et du public. Quand fera-t-on cesser ces singeries?
Le troisième, n° 17, né en Août 2004, file sur le piquero de réserve, pousse, et le renverse, puis reçoit une ration de voyou, vengeresse. Le toro se décompose ensuite rapidement, se fige, - piques et vuelta de campana- et s'écroule après le 5° pinchazo. Savalli n'a pas été à la hauteur des espoirs du public, il se permettra même d'apostropher un spectateur: mauvais sous tous les aspects, c'est inquiétant pour sa carrière.
Le 4° toro, n° 36, de sept.2004, pousse le cheval jusqu'aux planches, puis sort seul, y revient encore quatre fois, mais sort seul après chaque embestida. Mal inspiré, Rafaelillo s'avance pour le brindis, mais rapporte vite sa montera au mozo de espada, sous les sifflets du public qui garde en mémoire sa prestation médiocre. Cité de face, le bicho montre une certaine noblesse, et permet quelques séries droitières applaudies(à gauche, çà ne passe pas) Une oreille récompense l' entière tombée.
Le 5° s'avance à pas mesurés, negro chorreado de sept.2004, armé très large . Après la trasera habituelle, dont il sort seul, la seconde pique, appuyée, s'achève sur un quite. Le toreo de Vara se décline fuera de cacho, avec le pico, sur le passage, marginal, jamais le garçon ne pèsera sur son adversaire: une entière tombée sur le côté, une oreille.
Le dernier de Mehdi, n° 34, prend une longue trasera aux tablas, puis une autre. Faena de la droite, quelques essais à gauche, mais c'est le lourd mansurron qui conduit le débat, le torero recule, la cause est vite entendue: une entière au cinquième essai, le torero devra selon nous reprendre ses études, le verdict risque d'être sous peu sans appel
....ET PLUS TERNES PALHA LE DIMANCHE.
Moins de monde que la veille....3/4 d'arènes, contre 4/5ème ! Qui disait que PALLIDIA remplirait les tendidos? Le gesticulateur boni- menteur de Jerez serait-il enfin reconnu pour ce qu'il est, notamment depuis son excécrable comportement de Céret ?
Son premier opposant, petit et peu armé, prend trois piquettes dont il sort vite seul. Puis charge le réserve, puis prend une cinquième piquette qui le fait fuir. Banderilles interminables. Faena de courte durée. Pris lors du dernier pecho droitier, Padilla est sévèrement secoué, et ne reviendra pas dans le ruedo, après une entière ladeada qui provoque l'hémorragie buccale.
Le bicho qui échoit à César Gijon -n° 225- est d'avril 2004. Manso, petit, peu de trapio comparé à ses congénères du samedi, il prend une trasera, puis une seconde, puis une troisième, carioquées, et se présente avec le piton gauche éclaté pour une faena sans relief. César n'a pour tout recours à son insuffisance que quelques molinetes à genou. Aucune domination, aucune tentative sincère de toréer, que du bluff pour faire oublier l'essentiel. Quelques séries brouillon, exclusivement droitières, une entière dans le poumon. A oublier!
Le n° 664, qui échoit à Salvador Cortès, est justito de trapio. Une pique appuyée, une seconde aussi forte,avant la troisième embestida. Brindis a todos, après les palos, et Cortès cite de loin, se croise, et nous offre quelques séries allurées, mais çà se gâte après le passage à gauche, la muleta est accrochée, la faena est un peu décousue, Cortès persiste et dessinne encore une douzaine de naturelles. Après le 3 ème essai, une entière concluante sur le côté.
Le 541, destiné à Padilla, échoit à Gijon, qui n'en attendait pas tant. Armé plus que ses frères, il prend une pique dans les côtes, une autre, reprise à nouveau sans vergogne, puis la carioca criminelle. Une deuxième charge avec pique trasera, le palco doit ronronner. La faena, qui n'en est pas une, sera la répétition du premier acte Gijonnesque. Série à droite sans lien, naturelles saccadées, l'insuffisance technique du garçon crève les yeux des non avertis. Pinchazo et entière ladeada, évidemment, il y a longtemps qu'on ne tue plus dans la croix.
Le 531 est né en août 2004, Cortès le laisse massacrer par le piquero de turna.Puis par le picador titulaire. La faena sera droitière, le toro apprend vite et se retourne. Puis se fige rapidement. Après trois pinchazo, il se couche avec une demie.
A noter les deux excellentes - et risquées- paires de banderilles d'un des peones de Cortès. Qui saluera depuis le burladero.
Le dernier toro qui échoit à Gijon -n° 83, août 204- parait boiter. Les protestations fusent, le Président reste sourd. Le toro recevra deux rations appuyées, et la faena débute par un cite de loin. La charge est désordonnée, la faena tourne vite à l'emporte-pièce. Pas de passes liées, ni à droite, ni à gauche. Gijon abrège, d'autant qu'il a entendu un avis, alors que cinq minutes à peine se sont écoulées depuis qu'il a pris la muleta. Entière - habituelle- dans le rincon! Vaya torero!
Conclusion : tarde intéressante, malgré l'insuffisance des piétons, et la mansedumbre des Palha. Cornes en général suspectes.
Ce qui a brillé, par contre, c'est l'incompétence du palco, - président et assesseuse !!!!- qui s'agitait et parlait sans micro, qui fit partir la musique pendant une lidia désastreuse, et la remplaça aussitôt par un avis, au terme de 5 à 6 minutes de lidia. Et qui ne vit pas la boiterie du sixième cornu.
Lamentable !!
A l'an prochain, au Tempéras !

mardi 28 avril 2009

PARTIDO DE RESINA: LE NAUFRAGE DE LA CRAU

Ce samedi 25 avait pourtant bien commencé, malgré un vent et des nouvelles météo inquiétants.
Mais le ciel de la Crau avait eu la bonne idée de rester dégagé, et les programmes de la Unica ne tarissaient pas de propos encourageants: Pablo Romero par-ci, Partido de Resina par-là, les éloges et autres superlatifs garnissaient les articles de presse et les dépliants, saluant et vantant la "NOVILLADA ÉVÈNEMENT", "LA PASSION DE TORO", cartel dégoté grâce au "carnet d'adresse de Luc Jalabert" himself.
Hélas, trois fois hélas, il devait manquer quelques pages au carnet: les nouveaux pabloromerones ont dû être dégénérés par quelques sementales décaféinés du Mexique ou d'Équateur, à défaut d'être Ré-générés, un de ces apports dont les éleveurs ont le secret pour accéder aus exigences des figuritas en mal de "triunfes", un ou deux géniteurs sans pattes ni souffle, juste l'image fugace d'estampes présageant la corrida du futur, sans piques ni muerte, des toros au moral et au jarret de flanelle, mais dignes de combler les lecteurs de revues "spécialisées" dans la vente du rêve, telles les Terres Taurines du marchand de sable.
Et la "novillada évènement" de ST MARTIN DE CRAU devait rapidement s'avérer celle de l'aburrimiento. A oublier, à effacer, à ne pas renouveler.
Le premier novillo, bien armé, cardeno obscuro, après une vilaine pique trasera et une demie abrégée, accuse le coup, s'écroule deux fois, se fige au moment de la rencontre avec le banderillero, puis s'avère vite sans charge, devant un garçon manifestement limité malgré ses trois années de novilleria : lui, ne connait que le cite profilé, il fait des passes, hèle quelques applaudisseurs pour qu'ils soient témoins de ses efforts, et s'octroie même un salut après une épée basse sur le côté.
La piqûre de la devise, sans doute, le second, cardeno claro, bondit dans le ruedo en ruant comme un mulet. Faiblissime, il se traine dès les premiers capotazos, puis s'écroule dès un semblant de pique, s'agenouille à nouveau dès le second picotazo: la cause est entendue, il nous faudra digérer jusqu'au bout un simulacre de faena, un plat insipide, servi par un Lechuga aussi inspiré et limité que son prédecesseur. Ni transmission ni émotion avec de tels ingrédients, la note commence à être salée, le public bâille déjà, une trentaine de touristes s'entête à applaudir, après un troisième essai concluant, le torito, resté debout, est puntillé sans façon.
Cardeno salpicado, le troisième s'avère encore plus tôt très très faible- cela devient un euphémisme- et le palco n'entend pas les "cambio" qui fusent des gradins. Il s'écroule sous le cheval, sans être piqué, ce qui n'empêche pas le tueur de service de lui administrer sa vara assassine, sans que palco ni alguaciles n'interviennent. La faena peut débuter, cite au milieu de la piste, muleta à hauteur de la taille, balancée d'avant en arrière - çà ne vous rappelle pas quelqu'un?- Beaucoup de muletazos accrochés à droite et à gauche, disgrâcieux, plusieurs désarmés, qui témoignent du chemin à parcourir pour apprendre à toréer, avant de copier son idole. Mais le torito va à màs, - normal devant un adversaire qui étale ses insuffisances- alors que le garçon se décompose de plus en plus dangereusement, et finit dans le sauve-qui-peut. Heureusement que le Partido était noble, gentil, même, dira ma jolie voisine. Avis après une entière réussie au troisième essai.
Cardeno salpicado, fin, veleto, mais tout aussi faiblissime que ses frères, le quatrième désarmera tout de même plusieurs fois son faible opposant. Toreo profilé de rigueur, bagage technique très nettement insuffisant, grosse marge de progression, soufflera Hervé, mon ami et voisin de droite Le garçon administre ses muletazos à reculons, en permanence. Et une épée intercostale en prenant le périph: UNE !!!
¡ Ay , que pena !
Enfin jaillit le cinquième, negro, presque trois ans et demi, pour confirmer le proverbe sur le "quinto malo". Il pousse le cheval contre les planches, et prend une pique carioquée, sans vergüenza, très longue,sévère. Après avoir replacé trois fois à vingt cinq mètres, il rechargera à chaque fois aux sollicitations du piquero. A chaque charge, il sortira seul, c'est vrai, mais il était tellement au-dessus du lot qu'il a sauvé la tarde du fracaso complet, et il nous paraissait mériter la vuelta que lui valaient sa bravoure, son embestida, et sa noblesse. Un certain Varbédian, qui officiait au palco, ne fut pas de l'avis des aficionados qui réclamaient la vuelta posthume, prétextant plus tard que le novillo " ne mettait pas les reins".
Puisqu'il avait une telle connaissance de la corrida, pourquoi ne fit-il par contre jamais sortir le sobrero, alors que la plupart des novillos avaient des problèmes dans les pattes ou les sabots?
Ce sont toujours les incompétents et-ou- les prétentieux qui gâchent la corrida, que ce soit à Vic, à Dax, ou à St Martin! Souvent des m'as-tu-vu, abonnés aux palcos en vertu de leurs prétendues références qu'ils sont en général incapables de prouver.
Pendant la durée de la faena, le novillo garde la bouche fermée, répondant aux cites du novillero, jusqu'au terme de sa longue agonie, après une entière, il lutte contre la mort de longues minutes, avant de s'écrouler enfin, libérant les applaudissements du public: il avait montré une bravoure au-dessus du lot, répétons-le, alliée à une grande noblesse, sa vuelta n'aurait pas été usurpée, n'aurait choqué personne, - hormis le puits de science qui l'a refusée- elle aurait au contraire servi à apprendre aux spectateurs novices, à apprécier cette différence, pour devenir un peu plus des aficionados de verdad.
Même imparfaits.
Là-dessus, vuelta auto-décernée de la laitue.
Le dernier sera lui aussi un peu plus résistant que les quatre premiers, il conservera jusqu'à la fin la gueule fermée, après une pique suivie d'une piquette. Mais comme pour son premier opposant, le Nîmois torée sur le passage, et cède chaque fois du terrain à son opposant, seul maître du ruedo. Un peu de solidité et pas mal de noblesse, des qualités qui auraient "pû servir", mais que le novillero a gâchées, faute de bagage suffisant, et de personnalité. Après un ou deux avis, un vilain golletazo vite enlevé, et une entière sur le côté, le rideau est enfin tombé.
Vaya, mataderos...
Ainsi s'achevait le naufrage programmé de la feria de St Martin, avec celui des Pablo Romero, la corrida-concours prévue le lendemain étant purement et simplement annulée pour pluies diluviennes.
En conclusion, la "carte vérité" que voulaient jouer les membres organisateurs s'avère la carte de l'échec. Et ce ne sont pas les membres gratinés des "amis de P.R." qui pourront changer les choses, à travers tertulias et soirées mondaines où l'aficionado lambda ne se sent pas franchement le bienvenu, parmi les prétendues élites en mal de paraître. Cinglant, décevant, pour St Martin et pour les aficionados, venus parfois de très loin, d'Espagne, d'Italie, de Gascogne et des Landes... Les P.R. pourront-ils un jour émerger de leur débâcle? Rien n'est moins sûr. St Martin devra en tout cas très vite changer son carnet d'adresses, si la Crau veut prétendre cristalliser l'aficion des toristas, amateurs de la vérité de la lidia, de son authenticité, autant d'atouts seuls capables d'assurer la pérennité de la corrida.
Peut-être s'inspirer de placitas qui ont eu la chance ou l'opportunité de trouver des fers au goût des aficionados :
- choix des élevages
- respect des règles intangibles de la lidia
- respect du toro
- respect du public
Afin que les emplumés qui conduisent théatralement le paseillo servent surtout et concrètement au bon déroulement de la corrida

dimanche 22 mars 2009

FIESTA CAMPERA A MOLLEVILLE

C'est donc les 21, 22 et 23 Mars dernier, que se déroulait sur le plateau chaurien entourant le bassin de la Ganguise écrasé de soleil, et par une température presque printanière, un week-end taurin hors du commun, sans taureau ni novillo, organisé par la très célèbre peña taurina gasco-languedocienne "TINTO, BLANCO Y TOROS".


Sin toro ni novillo, pero con mucha aficion .


En effet, il ne fut question durant ces trois jours, que de toros, d'aficion, encore et toujours d'aficion, une longue tertulia sans se prendre le melon, fort heureusement entrecoupée de lidias pantagruéliques d'authentiques magrets du Gers, de cassoulet de Labastide d'Anjou, -chef de lidia le maestro Etienne, plus de 25 ans d'alternative- et de plein de mignardises élaborées par Pedrito, passé au piano entre deux maniements de trastos sur le sable de la monumental de Molleville.


Le tout arrosé comme l'a si bien annoncé Pelayo sur son blog "LA FÊTE SAUVAGE" des crus les plus encastés élevés sur les côteaux du Languedoc, du Minervois, du Roussillon et de Gascogne.


C'est ainsi que furent lidiés dans les règles de l'art la dévotion qui s'imposait, treize bouteilles braves, treize merveilles toréées et estoquées avec authenticité, qui devaient faire le bonheur des participants, par leur origine Santa Epicura, par leur robe, leur saveur finement épicée et fruitée, leur fiereza longuement acquise sur nos côteaux ensoleillés, alliée à une noblesse racée, goulayante et sociable à souhait. Qu'on en juge:


-Une "La Nine", -Sénat- 11 Trausse Minervois 2007, 13°


-Un Gramenon -Aubery- Côte du Rhône, 26 Montbrison, 2006, 14°


-Un Campredon Côteau du Languedoc -Alain Chabanon- 34 Lagamas 2004, 14°


-Un St Estèphe -Bordeaux A. Chamvermeil ( 33) 1994 , 12°


-Un Pic St Loup -Mas Bruguière "La grenadière"34 Valflaunes 2004 13,5°


-Un Côte Rôtie, -"Les Bécasses", M. Chapoutier. 26 Tain l'Hermitage 2004 13°


-Un Cal Aberod, -Côte du Roussillon, J. Gralier, 66 Tarerach 2006 13,5°


-Un Torus, -Pacherencq, Brumont 32 Maumusson 2007 13,5°


-Un Faugères Léon Barral, -Valinière -D. Barral 34 Cabrerolles 2007 14°


-Un Gramenon - Aubery- C. du Rhône Cèpes centenaires la Mémé 26 Montbrison 2007 15°


-Un Lignères Lathenay Minervois -Cuvée Marcelin Laplivinère 34 Siran 2007 14,5°


-Un Réserve Pelaüt 34 St Chinian 2000 13,5°


-Un Guinand C. du Languedoc 34 St Christol 13,5°




Il n'y eut aucun indulto, aucune pétition de trophée. A ce sujet, l'évocation de Desgarbado provoqua même un tollé général, les desgarbés à faire gerber furent conspués comme ils le méritent: Zozocato, André Fiard, ainsi que l'éminente personnalité taurine collet menthé de "les cons des caillés ronds" qui ne rêve que d'indultos de chèvres et qui ne comprendra jamais les âneries dont il nous gave, et dont il gave ses "milliers de lecteurs" (!!!!) tellement il est intellectuellement et taurinement à côté de ses pompes, à tel point ignare qu' il devrait lui être interdit d'exprimer publiquement un avis sur des choses qu'il ne peut et ne pourra jamais comprendre.
Un de ses derniers écrits: "Desgarbado est en pleine forme, de quoi faire taire les abolitionnistes"! (Sic !) Peut-on être plus con? Plus sot ? Plus ignare? Plus fêlé ? Mais de quoi parle-t-il? Que veut-il dire? Il est nul, dangereusement nul, au-dessous de la nullité la plus crasse, comme sont aussi dangereux Margé et ses complices indulteurs de Fleury et de St Gilles, ainsi que le public Montois auteur du scandale de l'année, les taurinos véreux et tous ceux qui vivent et profitent de la manne des truands et des trafiquants. Une parenthèse pour le fils de son père qui élève des chèvres doméquisées (dans le Gard?) et me traite de "gignol" - oui, oui: GIGNOL- par mail, parce que j'ai l'outrecuidance d'être aficionado alors que je n'élève pas des toros, et que lui " sait ce que sait que de ramener un toro à la maison (sic!), (il s'agit d'un veau "grâcié" par le clan des amis de papa Fare lors d'une becerrada confidentielle à la monumental de Générac). Lui, élève des toros, donc il SAIT ! Il sait , et nous, pauvres aficionados, nous ne SAVONS donc RIEN, nous devons la fermer, et pour nous y contraindre, il imite le pantin de "les Cons des cayés" , où il écrit sa prose du niveau de l'hôte.
A part cela, la fiesta campera de MOLLEVILLE connut le succès total. Un des moments forts fut le brindis adressé à Madame Nadine de MARTY, comtesse des lieux, par Pedrito del Monte Calvo, alors que Cristobal assurait la brega: historique !! La dépouille du Faugères de Léon BARRAL fut saluée par les participants "en pie", dans le recueillement qui accompagne de telles cérémonies, yeux brillants, langues humides, palais émerveillés. Quel bonheur !
En réalité, comme pour la novillada de PARENTIS où TOUS les piqueros furent primés pour la qualité de leurs actuaciones, à MOLLEVILLE, les 13 - treize- crus furent honorés d'une vuelta rincée jusqu'à épuisement du stock, et d'un salut appuyé unanime. Seul, le tio de St Estèphe de 1994 ( 15 années de vieillissement dans les chais ) ayant un peu perdu de la vigueur de sa prime jeunesse , reçut un accessit appuyé pour son excetionnel comportement pendant la lidia.
La prochaine rencontre Gasco Languedocienne aura lieu dans trois mois environ: merci encore chaleureusement à nos hôtes chauriens, pour la qualité de leur accueil .....et de leurs produits.
Un abrazo fuerte a ellos, y a todos los aficionados al toro, al buen comer, al buen beber.
AL BUEN VIVIR !!