vendredi 16 septembre 2022

Stéphane Séjourné a un parcours intéressant. Dans sa jeunesse il était avec le socialiste Husson qui dirigeait l'Ile de France. Puis il fut chef de cabinet de Rocard et soutint Dominique Strauss-Khan lors de présidentielles qui sombrèrent dans un hôtel de New York.   Enfin il devint conseiller de Macron ministre de Hollande.

Devenu député européen il a soutenu la candidature de la maltaise anti avortement Roberta Metsola tout en affichant des convictions féministes, en toute  clarté.

Une constante dans ce parcours : il n'est jamais là où sont les communistes.

   Il est donc particulièrement qualifié pour la tâche que lui confie  Macron  : défendre de la main du cœur une politique de gôche et de la main droite  un soutien sans faille aux besoins des multinationales.  Et accessoirement prendre les Français et Françaises pour des imbéciles.

Published by PCF Littoral

 


Militaire RPD-RPL Russie Ukraine Dombass insider

Un habitant de Marioupol dément les déportations de populations en Russie

Marioupol, je suis depuis plusieurs heures dans un des quartiers détruits de la ville, les immeubles carbonisés et touchés par les obus d’artillerie se succèdent. Au milieu des ruines vivent de très nombreux habitants. Des magasins de fortunes se sont ouverts ici et là, ailleurs ce sont des enfants qui jouent aux pieds des bâtiments en partie pulvérisés. C’est en parcourant toutes ces ruines que je suis tombé sur Evguény, un habitant d’immeubles corporatifs qui me racontera le siège et comment il a vu la propagande ukrainienne utiliser leur refuge comme la preuve de la déportation des populations « ukrainiennes » en Russie et en Sibérie. Il était question de la déportation de plus d’un million « d’Ukrainiens » vers la Russie selon TF1. Plus prudent Ouest-France jetait un doute vicieux sur ces fameuses déportations, dans un article où la source des accusations était citée : le maire et les autorités municipales de Marioupol. Dans le même temps France-Info est allé jusqu’à publier une carte des « camps » où auraient été déportés les « civils ukrainiens ». Cette idée propagandiste ukrainienne du camp de concentration existe déjà de longue date, deux ans auparavant ils inventaient un tel camp… à Donetsk, qui bien sûr n’a pas d’existence. La méthode est toujours la même, construire un narratif de toute pièce, en prenant de faux témoins, ou en manipulant des vidéos pour donner l’illusion de cette réalité. En France on ne s’embarrasse plus d’ailleurs avec la vérité depuis bien longtemps. Tous ces médias français n’ont aucun reporter sur place, encore moins de spécialistes de la Russie et parlant le russe, mais une fois le coup de propagande fait à la fin du mois d’avril et jusqu’au début du mois de juin, la fine équipe des journalistes de ces rédactions a été lancée sur d’autres « vérités » médiatiques de désinformations. Sur le même principe de la diffamation, il reste de toute façon toujours quelque chose de ces mensonges.

Luc Chagnon, un étudiant frais moulu de l’école bombardé spécialiste de la Russie et de l’Ukraine. Encore étudiant à l’école supérieure de journalisme de Lille, et à Sciences Po, où il est en Master II de Journaliste Généraliste, dans la spécialité « journalisme économique et environnemental », et dans un autre Master II sur le thème de « l’économie et l’histoire des droits des médias » dans la partie sociologie du journalisme, c’est donc ce personnage et bien d’autres qui vous informent sur « la vérité vraie et prouvée » de l’Ukraine, du Donbass et de la Russie. Sans aucune formation et expérience sur les thèmes internationaux, encore moins envoyé sur le terrain ne serait-ce que trois jours, n’ayant jamais mis les pieds ni en Ukraine, ni en Russie, ne parlant pas un traître mot des deux langues, c’est lui pourtant qui à France-Info a fait cet article « d’information » et de scoop médiatique sur les déportations de populations. Elles n’ont bien sûr aucune existence et n’en auront jamais. Pourquoi ? En premier lieu car ces populations du Donbass sont des Russes ethniques et sont partis délibérément vers la Russie. En second lieu parce que j’ai vu de mes propres yeux à Bezymennoye, près de Marioupol des autobus ukrainiens, avec leurs chauffeurs, à qui j’ai parlé, et qui étaient chargés d’emmener en Ukraine les civils qui ne désiraient pas partir en Russie (début mai 2022). C’est sans vergogne, et je dirais de manière vraiment malhonnête que de tels articles sont écrits dans les médias français. Peut-on blâmer Luc Chagnon ? Oui en partie, mais toute sa carrière dépend de son allégeance au système et aux rédactions. S’il n’emboîtait pas le pas dans cette direction autant dire qu’il pourrait dire adieu à son confort et à son investissement dans ses études. Sait-il la vérité ? Peut-être pas, il est peut-être le premier désinformé et croit vraiment à ce qu’il a écrit, lui-même manipulé et façonné par les fameuses écoles de journalisme et de Sciences Po. C’est un système sclérosé par le pouvoir et les lobbyings qui forme plutôt les fameux « Chiens de Garde », triste réalité d’un journalisme français à l’agonie. C’est au dessus bien sûr que sont les plus grandes responsabilités, d’abord dans les rédactions, puis encore au dessus ceux qui donnent les ordres de l’orientation à donner et de la propagande à produire. A France-Info média public, il s’agit donc du gouvernement français, tout est dit !

Evguény et son récit d’une vidéo ukrainienne sur « le camp de concentration de Marioupol ». Très loin du fauteuil de Luc Chagnon confortablement installé derrière son bureau, je suis donc en présence de Evguény qui est un témoin direct. Il est un professeur d’Aïkido et fut un employé de l’usine Azovmach à Marioupol. Il attend depuis plusieurs semaines une commission pour entamer la reconstruction des immeubles sévèrement touchés par les combats et vit dans des conditions difficiles. L’hiver qui arrive fait peur, car les moyens à mettre en œuvre sont colossaux et malgré que toute la ville soit un énorme chantier, il s’inquiète et multiplie avec d’autres résidents les courriers dans les administrations. Evguény raconte : « lorsque tout a commencé les fascistes du régiment Azov sont arrivés dans notre quartier et particulièrement ici dans nos immeubles. Comme vous le voyez ils sont très hauts, ils forment un cercle et de là il était possible de dominer tout le secteur. Ils avaient installé des snipers sur les toits qui se baladaient de place en place, empêchant les nôtres d’avancer. Nous étions réfugiés dans deux caves qui existent sous ce bâtiment, soit environ 230 civils, des familles, des enfants et des personnes âgées. Nous avons vécu terrés pendant plusieurs semaines. Les nazis d’Azov ne nous ont pas tiré dessus, mais ils nous ont utilisé comme bouclier. Les Russes nous l’ont dit quand nous avons été libérés, ils savaient que nous étions là et ils ne pouvaient pas raser les immeubles avec l’artillerie, sous peine de faire des pertes humaines terribles. Ils ont perdus du monde à cause de cela, pour déloger les fameux snipers, ils étaient une dizaine environ et vivaient dans les appartements qu’ils avaient réquisitionné. Nous avons été surpris de découvrir plus tard sur internet une vidéo des ukrainiens montrant nos caves et les résidents de nos immeubles, sous le titre « Camp de Concentration » et l’affirmation que nous allions être déportés !!! Personne n’a été déporté ! Notre ancien maire, un partisan de l’Ukraine s’est enfui au tout début de l’attaque nous abandonnant à notre sort. C’est lui qui a affirmé que nous étions déportés et que nous étions emmenés en Sibérie. Ils ont simplement pris des morceaux de vidéos avec des civils et fait des montages ».

Natacha : nous espérons pouvoir reconstruire nos immeubles et que Marioupol soit intégrée à la Russie ! Evguény est bientôt rejoint par deux femmes portant toutes deux le prénom de Natacha. Elles sont des ingénieures de l’usine Azovmach et ont élevé leurs enfants dans les immeubles en ruines qui sont derrière nous. Elles ont attendu les Russes pendant 8 années et n’ont jamais accepté le Maïdan ni avalisé ce que l’Ukraine est devenue depuis lors. Elles sont inquiètes pour l’hiver à venir et s’échinent à trouver des solutions pour entamer les travaux dans leurs immeubles, car l’histoire de ces derniers est un peu particulière. Elles racontent : « En 1990, nous faisions partie d’un mouvement de jeunesse, qui dans toute l’URSS fonctionnait et animait nos vies. Notre directeur a eu vent d’un projet de constructions d’immeubles d’habitations dans une ville de Russie, sur un système collectif qui avait été pensé par ce mouvement. Nous avons adhéré tout de suite au projet, et nous avons construit nous mêmes ces immeubles. Les fonds venaient en grande partie de Russie, mais c’est nous qui avons construit tout cela ! Nous avons mis environ deux ans pour le faire, construisant ces dizaines de logements pour nos familles. C’était un système coopératif, nous étions jeunes et mêmes si nous étions des ingénieures en métallurgie et formées comme tels, nous avons tout réalisé. Nous avions un excellent niveau de vie ici, nos enfants ont joué dans la cour, vous voyez que nous avions aussi un terrain de sport et d’excellentes infrastructures. Nous avons survécu au siège, et malheureusement les destructions sont importantes. Nous vivons pour ainsi dire dans la rue, nous avons « notre cuisine » commune ici en bas des immeubles et nous avons mis en commun nos forces et nos ressources. Mais ce sera dur et nous attendons vraiment un soutien de la Russie. Il faut faire vite car l’hiver approche et nous n’avons pas d’électricité pour l’instant, et pour l’eau la situation est difficile, du moins où nous vivons. Nous n’avons pas pensé une minute à quitter nos appartements, c’est chez nous ici et nous reconstruirons tout cela ».

Sous leur conduite, nous ferons bientôt le tour du « campement ». Nous descendons dans les caves salutaires, où se trouvent encore les grabats qu’ils avaient installé du temps du siège. L’attente leur paraît très longue, car plusieurs mois ont passé. A quelques encablures des équipes d’ouvriers s’activent à réparer les lignes électriques. Ailleurs ce sont des ouvriers qui réparent les conduites souterraines d’eau, plus loin des gens tentent de réparer les dégâts des bombardements avec leurs propres moyens. Ce nouveau séjour de deux jours à Marioupol m’a également montré le retour de dizaines de milliers de personnes dans la ville. Les fameux « déportés » des goulags imaginaires de TF1, France-Info et Ouest-France sont revenus en masse dans la ville. Ce qui est impressionnant c’est justement l’activité à Marioupol, la circulation, les enfants qui vont à l’école. De mon avis, depuis mai, la population a au moins doublé par ces retours des habitants. Il est à parier qu’après l’évacuation de nombreux civils des zones de la région de Kharkov, nous retrouverons bien vite le narratif « des déportés », et celui de civils « massacrés » par les Russes qui l’auront été en réalité par les Ukrainiens eux-mêmes qui se sont déjà lancés dans d’horribles répressions. Les mêmes que celles que le Donbass et l’Est de l’Ukraine ont connues dans un passé douloureux qui remonte surtout aux années 2014-2016. Hélas, il y aura toujours un Luc Chagnon pour nous expliquer la vérité, à 2 500 km du front, mais cela les rédactions n’en ont cure. Le seul résultat qui compte est que la population française accepte le narratif ukrainien et continue de payer et de se faire manipuler. Reste à savoir si le peuple français le supportera encore des années.


 

 

Publié par El Diablo

Il y a juste une année, à l'automne 2021, qui parlait de crise énergétique en France ?

Et de coupures d'électricité probables « si l'hiver prochain était froid » ? Le gaz était garanti dans tous les foyers, par une importation étrangère, dont une partie importante venait de Russie. Il était même question d'un nouveau gazoduc russo-allemand en mer Baltique qui amènerait davantage de gaz en Europe...

Cette perspective, inquiétant les Etats-Unis, désireuse d'écouler son gaz de schiste, les autorités américaines multipliaient les mises en garde contre le nouveau gazoduc en mer Baltique, qui risquait de faire de l'ombre à ses exportations. Et Washington de peser sur l'Allemagne pour que celle-ci multiplie les embûches à l'exploitation du nouveau gazoduc réalisé par Moscou.

Et à cette époque, la Russie n'avait évoqué aucune une action militaire en Ukraine... 

Donc, à l'époque, nul ne prévoyait de crise de l'énergie.

C'est pour répondre à l'intervention armée russe en Ukraine le 24 février 2022, que l'Union européenne, et l'OTAN ont imposé aux états membre des sanctions économiques visant à mettre à mal la Russie.

Faut-il d'étonner, dans ces conditions, que cet état souverain est répliqué en faisant l'embargo sur ses livraisons de gaz et de pétrole à la France qui lui faisait la guerre, non seulement sur le plan économique, mais se plaçait en situation de belligérance en fournissant des armes dernier cri à l'Ukraine.

Et depuis la machine médiatique s'est mis en branle 24 heures sur 24, et par tous ses moyens médiatiques d'état et des milliardaires qui ont fait main basse sur la presse, les radios et les chaînes de télé.

Depuis, la propagande unique du pouvoir politique et économique crie en meute haro contre les autorités russes, visant en premier son président, en prétendant que c’est « la faute à Poutine », le seul responsable de la pénurie en matière énergétique, si les prix flambent. Pour eux, c’est « Poutine », et la Russie, qui, comme hier l'Union soviétique, incarne le mal.

La raison invoquée aujourd'hui, c'est donc la guerre déclenchée par Moscou contre l'Ukraine le 24 février dernier. Aussi faut-il revenir aux évènements qui ont conduit à cette intervention.

Il faut le répéter :  la crise énergétique qui se fait jour en France et qui menace de faire souffrir les Français en matière de chauffage et de ses multiples applications, résulte de l'engagement de la France dans ce conflit aux côtés d'une des deux parties.

Or, cette guerre n'est pas notre guerre.

Que chaque citoyen ait son opinion sur les sources du conflit, c'est normal, encore que l'info officielle partiale et mensongère, fait unilatéralement retomber la responsabilité de cette guerre sur Poutine et les "méchants russes", et qu'il faut, face à ce pilonnage, raison garder.

Car sur ce plan, la chronologie des faits n'est pas prise en compte par la version des médias.

La véritable guerre n'a pas commencé le 24 février dernier. Elle date de huit ans avec le coup d'état organisé en Ukraine en février 2014, par les États-Unis et l'Union européenne - dont la France - contre le gouvernement légal ukrainien, élu démocratiquement, reconnu par l'ensemble des nations.

Le tort de ce pouvoir était de s'opposer à l'intégration de l'Ukraine dans l'Union européenne.  Un défi auquel le Pentagone et la CIA ont répondu par l'organisation d'une "révolution de couleur" place Maidan à Kiev : encadrée par les groupes néo-nazis, la manifestation a tourné à l'émeute, envahissant le Parlement et chassant le président élu. Et dès le lendemain Joé Biden, alors vice-président des USA, entouré de dirigeants européens paradaient heureux parmi les émeutiers.

Cette situation, la population des régions russophones de l'est ukrainien ont contesté l'ordre nouveau qui leur était imposé.

Ce fut d'une part, le début d'une répression de masse, faisant au cours des années suivantes, des dizaines de milliers de victimes dans la région du Donbass.

D'autre part, ces dernières années, les Etats-Unis ont investi militairement l'Ukraine, dont ils ont fait une base militaire avancée de l'Otan, aux frontières de la Russie. Par l'envoi massif d'armes "dernier cri" et de "spécialistes" militaires et techniques, les Américains étaient devenus les véritables maîtres d'œuvre de tous les secteurs de la défense ukrainienne.

Cette politique de confrontation a conduit la Russie à prendre des contre-mesures. La guerre, qu’ils ont initiée le 24 février dernier, en est l’expression.

Mais tout cet enchainement de faits vérifiables, il n'en est pas question d'en parler aujourd'hui. Nos "spécialistes" ont la mémoire courte pour étayer leurs mensonges et justifier les sanctions prises par l'Occident contre la Russie.

Notre pays est devenu ainsi un co-belligérant aux côtés de l'Ukraine (et des États-Unis). Et explique les contre-mesures prises par la Russie en matière d'énergie, visant notre pays.

C'est donc notre engagement dans cette guerre, qui explique la crise énergétique dont la France fait les frais et l'augmentation des prix qui frappe la population.  

C'est cette vérité qu'il faut expliquer et non l'humeur d'un méchant Poutine.

Sortons de cette guerre, qui n'est pas notre guerre.

Ne frappons plus la Russie de sanctions, et nous n'aurons plus de crise énergétique, ni de l'inflation qui en découle. Faisons du commerce avec tous les états, quel que soit leur régime. Sortons de cet OTAN, véritable "légion étrangère" des États-Unis, qui fait de nous un état belligérant.

La Hongrie, membre de l'Union européenne, a refusé de se joindre aux sanctions contre la Russie, et de facto, elle continue à bénéficier es livraisons de gaz russe et ne connait pas de crise énergétique. 

Faire la lumière sur tous ces faits, libérera la population française des pressions médiatiques du pouvoir, et du brouillard que ceux-ci engendrent.

C'est cela qu'il faut expliquer à la population pour que celle-ci défende en connaissance de cause son pouvoir d'achat...et sorte dans la rue pour se faire entendre sa colère.

JEAN LÉVY

LIEN

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

En france, nous avons également une Elisabeth

Bien vivante celle-là, elle a été adoubée première ministre par l'ex-gérant d'une grand banque d'affaires qui revient en saison 2 comme commis du capital à l'Elysée.

J'espère que vous n'avez pas confondu avec celle d'Angleterre. Sinon, à quoi ça sert que les téloches d'infos se décarcassent pour éclairer votre lanterne.

Bref, la nôtre d'Elisabeth, ce mercredi 14 septembre, a dévoilé les mesures du gouvernement concernant la flambée des prix de l’électricité, du gaz et des carburants.

Attention, roulements de tambour! Les tarifs du gaz et de l'électricité augmenteront de 15% en 2023. Et puis des piécettes en chèque énergie. 200 euros pour les foyers qui ne dépassent pas le SMIC chaque mois. Non, mais vous vous rendez compte, survivre avec un revenu de 13 310 euros par an!

Les moins pauvres des plus pauvres, avec plus ou moins le SMIC par mois. auront droit à 100 euros.

Le tout financé par l'argent public, c'est à dire vous et moi, assujettis aux impôts, à la TVA et autres taxes diverses et variées, comme la taxe d'équipement payée par chaque foyer imposable ou non sur le revenu. Ben oui, pas question de taxer les superprofits de Totalénergie, d'Engie ou de quelques grands noms du CAC 40 par exemple.

Sandrine Rousseau est députée Eelv de Paname. Sans doute s'ennuie-t-elle en tant qu'élue de la ville-lumière, elle vient d'ouvrir une polémique avec Fabien Roussel, dirigeant du Pcf dont je ne suis pas. Ce dernier revendiquait un travail digne et rémunérateur pour tous et non plus l'assistanat.

"Mettre le travail comme unique valeur de la gauche, ça n'est pas possible et particulièrement pour un communiste. Je rappelle quand même que Marx dénonçait l'exploitation des salariés et le fait que les chefs d'entreprise faisaient des plus-values sur le travail", a polémiqué la députée de Paris, sans doute verte de rage anticoco. Et le vieux Karl Marx s'en est retourné dans sa tombe sur les dires d'une économiste universitaire patentée qui a dû lire le Capital en travers.

"On a un droit à la paresse, on a un droit à la transition des métiers, on a le droit aussi de faire des pauses dans sa vie, et surtout, il nous faut retrouver du temps, le sens du partage et la semaine de 4 jours. Là on n'est pas du tout là dedans, la valeur travail, pardon, c'est quand même une valeur de droite", a renchéri la députée de la ville capitale. Euh, sans lutte de classes contre le capitalisme qui exploite l'homme et détruit la nature? Sandrine Rousseau de baba-cool à Baba Noël ?

Pour autant, dans la crise sociale gigantesque subie par l'extrême majorité de la nation, Fou qui fait le délicat/Quand les blés sont sous la grêle/ Fou qui fait le délicat/ Fou qui songe à ses querelles/Au coeur du commun combat...  et je rajoute contre le capital.

 Note de P.

Je confirme mon appel d'hier: "Au secours  la gauche, mais pas les bobos."

 Ni les écolos bobos, ni les roses bobos.

La vraie gauche, quoi, et il en reste encore un peu! La preuve par ce blog, par le mien, et tant d'autres.....

ABOLITION DE LA MONARCHIE!

 PAR SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES RÉPUBLICAINS DE LA TERRE VICTIMES DE SYSTÈMES POLITIQUES ANACHRONIQUES TROP INJUSTES ET AVEC CELLES ET CEUX QUI SE BATTENT POUR LEUR ABOLITION:

ABOLITION DE  LA MONARCHIE !

FIN DU FÉODALISME!

NON AUX "RÈGNES DE DROIT DIVIN"!

NON A TOUTES LES DICTATURES, 

CELLES DES HOMMES,

ET CELLES DU FRIC!

 

 

Faut il payer les gens à travailler, ou gratuitement?

15 Septembre 2022 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Economie, #GQ, #Qu'est-ce que la "gauche", #Théorie immédiate

Faut il payer les gens à travailler, ou gratuitement?

Travail ou allocs ?

Salaire ou revenu universel ?

Voilà qui mérite un examen approfondi !

Il s’agit effectivement de deux perspectives économiques et sociales très opposées.

La fin du travail, postulées par les gauchistes culturels et politiques dont la pointe avancée étaient les situationnistes, dès les années 50 et 60, est l’horizon voire même le présent qui est impliqué dans la revendication du revenu universel (et de ses variantes). Le droit de vivre sans travailler, dont disposent déjà les rentiers et les riches, étendu à tous. Avec un revenu suffisant (déterminé comment?). Avec le risque évident d’aboutir non au pays de Cocagne mais à un compromis sur un revenu de survie ou même inférieur à cela.

La plausibilité d’un tel système paraît d’ailleurs géopolitiquement très faible, dans un ordre mondial où le modèle socialiste de collectivisation des moyens de production, d’économie planifiée, et de droit au travail réalisé, rivalisant avec le capitalisme, fourni par l’URSS et ses alliés (RDA, etc) a quasiment disparu, sauf à Cuba et en RPD de Corée, où il est miné par les blocus et les sanctions.

Pour convaincre la bourgeoisie de payer assez d’impôts pour financer un revenu universel pour que les pauvres puissent vivre sans travailler, il faut que la bourgeoisie y trouve son intérêt, et ce qui était incontestablement le sien de 1920 à 1980, environ, quand ce contre-modèle existait à l’échelle mondiale, ne l’est manifestement plus.

Elle avait intérêt à utiliser la redistribution partielle des richesses sociales pour démotiver politiquement et déstructurer la classe ouvrière et pour l'éloigner des moyens de production, et des quartiers centraux de grandes villes aussi. Ce n’est plus guère le cas aujourd’hui où les mouvement sociaux sont retombés à un niveau d'organisation et de conscience des jacqueries d’Ancien Régime, comme celui des Gilets Jaunes, et où ils s’effondrent sous leur propre poids, comme des soufflés. Donc quelque soient les interpellations colériques de JL Mélenchon, la bourgeoisie ne paiera pas la facture du revenu universel. Mais pas de panique. Elle continuera comme avant à entretenir les rangs improductifs d’une petite bourgeoisie du gauche, et gauchiste, qui a fait la preuve de son incapacité sociale politique à prendre le pouvoir « à la finance » et de son aptitude à inventer chaque jour une nouvelle idée pour diviser la classe ouvrière sur des questions identitaires.

Mais à supposer que ce soit économiquement et politiquement possible, et quelque soit le montant du revenu ainsi concédé, de vivre sans travailler, si la richesse est produite par le travail, ça signifie que quelqu’un d’autre travaille pour vous. Si on est marxiste, et même si on n’est que libéral ricardien.

Donc la base philosophique de la gauche anti-travail est anti-marxiste, elle contient l’hypothèse, explicitement formulée ou non, que le travail ne produit pas, ou ne produit plus, la valeur. En général, quand on le demande des explications aux partisans de cette solution ils supposent que ce sont les machines qui le font . Que la valeur, de toute manière, est subjective. Voire que c’est la nature-mère qui y pourvoira généreusement, si on sait la concilier avec les gestes qu’il faut.

Si on pense que le point de vue ricardien-marxiste est toujours le bon et que toute valeur en dernière analyse est produite par le travail (et toute les richesses par le travail et par la nature) on dira que la revendication du revenu universel est un leurre, ou pire encore une trahison : une aristocratie plébéienne des métropoles impérialistes va se mettre à vivre sur le dos des travailleurs exploités du Tiers Monde, voire sur le dos des travailleurs immigrés sans-papier à domicile., en se faisant livrer des pizzas par Uber Eats.

Si un revenu universel risque d’être de toute manière insuffisant, il risque aussi d’être moralement dégradant dans une société où l’estime de soi passe par travail, qui est l’insertion concrète de l’individu dans la collectivité. Sinon, l’estime de soi dans les masses ne peut être atteinte que par la possession de la richesse monétaire et par la consommation d’ostentation, et on comprendra immédiatement qu’aucun revenu universel n’y suffira jamais.

Seul un système de valeur basé sur la reconnaissance morale du travail peut faire du revenu, apporté par ce travail, un revenu suffisant pour satisfaire les besoins matériels et intellectuels. Car dans le capitalisme contemporain, basé sur la loi du désir, l’unique besoin réel est finalement celui d’avoir plus d’argent que tous les autres et de pouvoir le montrer.

Mais qu’en est-il de la réalité observable dans les pays socialistes qui ont réalisé concrètement le droit au travail, le plein emploi, en collectivisant les moyens de production, et en planifiant l’économie ? Et qui ont donc effectivement résolu le dilemme qui nous occupe ici.

La conclusion souvent inférée des difficultés économiques rencontrées par le socialisme à partir de 1970 environ, c’est qu’une telle organisation économique ne stimulait pas du tout la productivité. Cette observation mérite d’être révisée, le bilan du socialisme tel qu’il a été établi par ses adversaires, qui sont partout dans la culture, les médias, les institutions, etc ., n’est évidemment pas fiable du tout.

On dit aussi que le plein emploi socialiste était un plein emploi factice où la plupart des salariés ne travaillaient pas véritablement. En somme les citoyens de base du bloc socialiste auraient vécu d'allocations maquillées en salaire et ne travaillaient plus. Avec le recul, si on examine les performances sociales et économiques de l'URSS et des pays socialistes sur le temps long, il  s'agit là d'une manifeste distorsion du réel, extrapolée à partir des récriminations qu'on entendait à l'époque dans les rangs de la bureaucratie, mais elle témoigne en effet d'une crise de motivation qui s'est développée surtout chez les cadres à partir des années 1970, et dont la racine fondamentale est dans une perte de moral, dont la raison doit être recherchée dans le processus arbitraire de la déstalinisation lancée par Khrouchtchev, qui a détruit la foi en la valeur du système socialiste, et qui a petit à petit miné le désir des masses de s'investir dans le travail au service du socialisme.

Si les cadres du socialisme ne croient pas au socialisme, comment demander aux masses de le faire?

Cependant, considéré dans les résultats d'ensemble les sociétés socialistes ont été très productives, pour ce qu'il est de réaliser leurs tâches prioritaires qui s'imposaient nécessairement à elles : développer l’instruction, la science, l'industrie de base, et la puissance militaire pour résister au fascisme et à l'impérialisme.

Mais si on s’en tient aux lieux communs et à l’opinion générale qui sont restées dominantes après le reflux mondial du socialisme dans les années 1990, la leçon de l'histoire, ou de la "fin de l'histoire" serait que pour rendre plus productifs les travailleurs, qui seraient congénitalement paresseux, il faudrait les exploiter impitoyablement, il faudrait qu'ils se sentent dans la nécessité permanente de travailler pour leur survie et cela, et non à leur gré mais au gré de leur employeur. Et lorsque leur employeur est l’État, ou un monopole, il faudrait pour les réveiller aligner leurs conditions de travail sur celles des travailleurs les plus précaires.

Alors ce n’est pas très étonnant si aujourd’hui on entend dire partout qu’il y a un rejet populaire du travail, une épidémie mondiale de démission, et un rejet viscéral de l’ennui, et contradictoirement du stress, de la vie en entreprise. Il y a gros à parier que ce mouvement ne sera que provisoire, car il n’est vraiment pas durable et soutenable, comme on dit aujourd’hui.

Il est vrai qu’il existe une importante couche sociale intermédiaire, qui existe dans les pays métropolitains du capitalisme, mais pas seulement dans ceux là, qui peut sans doute survivre sans produire grand-chose pendant assez longtemps, peut être pendant deux générations, sur la richesse sociale accumulée par le travail passé et par l’impérialisme actuel.

Mais le but ce n’est pas de vivre sans travailler, ou de ne travailler qu’à ce qu’on « aime faire »  et quand on a envie de le faire. Le but est de s’accomplir dans le travail et d’obtenir la reconnaissance qui n’est finalement donnée qu’à ceux qui sont socialement utiles. Quelque soit ce travail, et en sachant que tout travail réel est difficile puisqu'il doit affronter la résistance du matériaux.

Le travail manuel, dangereux, pénible, salissant, fatigant, celui qui met au contact de lalaideur, des déchets et de la souffrance sont idéologiquement dévalorisés et du coup réservés de plus en plus exclusivement aux immigrants, dans la droite logique de la division du travail mondiale imposée par l’impérialisme. Mais ces professions et ces fonctions stigmatisées dans une logique de caste qui n’est finalement pas très différente de celle qui est codifiée dans la culture de l’hindouisme (à cause d’un fond culturel indo-européen partagé par tout l'Occident?) ne sont dévalorisantes en fait que dans une société qui glorifie la fréquentation des mythes et des idées considérées en soi pour la distinction sociale qu'elles procurent, et qui pratique un éloignement obsessionnel de la nature et du contact concret avec la matière. Une société qui déifie la technologie tout en la haïssant.

Si je pars de mon expérience personnelle, je n’ai pas choisi mon travail d’enseignant du second degré, je m’y suis adapté malgré les difficultés, et je m’en suis bien trouvé. La très grande majorité des gens se retrouve dans ce cas. Elle exerce des professions ou des fonctions dont elle ne connaissait même pas l’existence à l’époque où on lui demandait de choisir sa voie, dont elle n’avait pas rêvé et pour laquelle elle n’avait jamais eu le moindre désir, et pourtant elle s’en accommoderait très bien, si elles procuraient une meilleure rémunération et davantage de respect social.

La productivité du travail social est largement liée à cette reconnaissance psychologique que ne peut pas donner la société bourgeoise, puisque le but réel des individus qui réussissent dans cette société est en règle générale d’atteindre à la vie parasitaire et oisive des anciennes classes de rentiers, suivant en cela un modèle aristocratique de civilisation bien antérieur au développement du capitalisme. Ce mode de production pourrait bien n’être d’ailleurs à l’échelle de l’histoire longue qu’un système transitionnel entre féodalisme et socialisme, dont les vices privés sont transformés en vertus publiques par la magie de l’idéologie.

Certes les salariés du capitalisme travaillent dur, mais ils consacrent paradoxalement une part considérable et croissante de ce travail à la reproduction directe et indirecte de leur force de travail, et aussi au maintien de leur position, aux dépens de celle de leurs collègues, dans l’univers interne impitoyable, absurde et anarchique de de l’entreprise capitaliste, ou à tenter d’accomplir les injonctions paradoxales de leurs chefs dans les décombres des services de l’État bourgeois. Il produisent ainsi un travail négatif et leur productivité finale est dans bien des cas inférieure à zéro. D'où l'illusion croissante que l'on pourra se passer du travail complètement, que "le seuil de l'abondance est franchi" comme disait Debord.

C'est une idée complètement en dessous de toute critique. etle réel fera retour pour dissiper ces illusions.

 

GQ, 15 septembre 2022

 

Les Etats-Unis supplient la Chine de lever les sanctions à son encontre

En prenant le prétexte de la visite de Mme Pelosi à Taïwan pour rompre le dialogue sur un certain nombre de sujets avec les États-Unis, la Chine se libère du carcan de mensonges climatiques dans lequel elle s’était laissé enfermer pour complaire à l’Oncle Sam et ses servants occidentaux dans leur nouvelle religion écologique. Jusqu’ici, la Chine a avancé masquée, faisant semblant de croire à toutes les balivernes climatiques, allant même parfois jusqu’à en faire un peu trop pour montrer sa détermination à contribuer au sauvetage de la planète, mais il semble que, désormais, les choses vont changer. Les Etats-Unis ne s’y sont pas trompés : la rupture du dialogue climatique qui, à première vue, semble si anecdotique, est une véritable catastrophe qui pourrait ébranler, ou même démolir toute l’architecture économico-politique que les occidentaux ont mis plus de 20 ans à construire. RI

L’ambassadeur des EU à Pékin, Nicholas Burns, a engagé une correspondance sur Twitter avec les autorités et le public chinois. Mr Burns est un diplomate expérimenté et se comporte décemment, ce qui laisse penser que, dans ce cas, les EU ont vraiment besoin de la levée d’une seule mais importante sanction chinoise parmi celles qui lui ont été imposées après la provocation taïwanaise par la présidente du Parlement, Nancy Pelosi.

Nous avons récemment abordé ce sujet – littéralement : « Les États-Unis se sont moqués de certaines de ces sanctions et se sont attardés sur d’autres, mais une seule d’entre elles a déclenché le couinement classique de tous les démocrates, pour des raisons morales. Il s’agit de celle qui mettait fin à la coopération entre les deux pays pour prévenir le trafic de drogue ».

Certes, il y a le problème de la drogue, mais la fin du « dialogue sur le climat » est l’une de ces sanctions qui ont d’abord laissé les Etasuniens très perplexes, mais maintenant, ils commencent à en voir la portée et commencent à réagir et à demander sa suppression. Et c’est une superbe histoire, parce que l’agenda climatique lui-même est une merveille en termes d’arnaque. Cela se résume à la folle idée de mettre littéralement le monde entier sur la voie des « technologies à haut rendement énergétique » en supprimant le pétrole, le gaz, le charbon et la vie normale en général. La raison en était que les États-Unis pensaient que le lobby qui pousse ces technologies incroyablement coûteuses est d’abord et avant tout un lobby étasunien. Autrement dit, l’agenda climatique est un moyen d’imposer au monde une nouvelle ère économique dans laquelle les États-Unis occupent une position de monopole.

La diplomatie chinoise a une particularité : les Chinois préfèrent généralement ne pas faire de scandale et considèrent le compromis comme un mérite plutôt que comme une défaite. Et ces dernières années, il y a eu de nombreux cas où Pékin a observé une autre escroquerie mondiale étasunienne et a décidé de ne pas la considérer comme telle, mais de l’approuver du bout des lèvres. Mais en même temps, elle a intégré ses propres intérêts, ceux de la Chine, dans tel ou tel programme, le modifiant parfois de manière très importante.

Au départ, les Chinois se sont donc montrés assez calmes à l’égard de l’agenda climatique et autres conneries vertes : voulez-vous vraiment vendre au monde entier de nouvelles technologies dont personne ne voudrait pour rien au monde sans une fausse hystérie climatique ? Eh bien, nous avons beaucoup de technologie. C’est à peu près ainsi que s’est développé le « dialogue » susmentionné entre les deux puissances.

Mais aujourd’hui, la conversation est différente. Burns : « La lutte contre le changement climatique est une responsabilité partagée. La RPC est responsable de 27% des émissions mondiales et les États-Unis de 11%. Alors pourquoi la RPC ne renouvelle-t-elle pas notre dialogue sur le climat ? Nous sommes prêts à en discuter ». Le Global Times basé à Pékin : « Les États-Unis tombent dans une mentalité isolationniste en poussant leur loi de réduction de l’inflation à freiner l’industrie chinoise dans le secteur des nouvelles technologies. »

De quoi s’agit-il ? De la météo, de l’inflation ou... Non, l’inflation n’est qu’un mot tiré de l’intitulé de la loi qui vient d’être votée et dans laquelle l’administration de Joe Biden a injecté 300 milliards de dollars de subventions pour certaines des technologies qui font justement l’objet de discussions sur le climat. Le titre de l’article est : « Les États-Unis déclarent la guerre au lithium chinois ». En bref, l’essentiel est que cette même loi concerne principalement les batteries des voitures électriques. Les subventions seront accordées aux fabricants d’au moins 40% des matériaux destinés aux batteries – le lithium principalement – aux États-Unis ou dans les pays avec lesquels ils ont conclu un accord de libre-échange (la Chine n’en fait pas partie).

Dans le même temps, la Chine représente plus de 60% de la capacité mondiale de traitement des matières premières de lithium, les États-Unis comptant pour environ 7%.

Ce qui est important ici, c’est que les médias chinois décrivent toute l’histoire de manière très détaillée. Et il n’y a pas de gémissement sur le changement climatique. Quel est le rapport entre les batteries et le climat ? Cela n’a rien à voir avec l’agenda vert ; le climat change tout seul. Mais l’administration de Joe Biden a mis le lithium à l’ordre du jour, pour le plus grand plaisir de ceux dont les cerveaux lavés acceptent n’importe quoi. Et avant cela, elle a imposé des sanctions sur les importations de panneaux solaires en provenance de Chine (prétendument fabriqués par les mains d’esclaves du Xinjiang). Mais il s’agit toujours de la même lutte pour savoir qui dominera le secteur des « nouvelles énergies » qui est censé sauver la planète et améliorer son climat.

Dans le même temps, les analystes non seulement chinois, mais aussi étasuniens, sont très sceptiques quant à la « bataille des batteries ». Il s’avère que jusqu’à 70% des voitures électriques fabriquées aux États-Unis ne recevront pas de subventions au titre de la nouvelle loi (parce que fabriquées par des firmes étrangères), mais que leurs concurrents étasuniens en bénéficieront. Mais ce qui se passera précisément – le coup sera porté, tout d’abord, aux fabricants chinois de batteries, ainsi qu’à tous les Japonais, Coréens, et tous les autres concurrents non étasuniens. Tout cela promet des hausses de prix sur l’ensemble du marché automobile. Comment s’appelle-t-elle déjà cette loi anti-inflation ? ...

En général, il est clair que si les EU frappent continuellement un concurrent mondial, détruisant ainsi sa propre économie et celle du monde entier, le dialogue n’a aucun sens. Le dialogue est le moment où on parvient à un accord et à un compromis. Ici, cela reviendrait à suivre un dirigeant qui expliquerait sans cesse ce que la Chine doit sacrifier de plus pour prétendre rendre le monde plus vert.

Alors pourquoi le refus de la Chine d’engager une communication sur ce sujet constitue-t-il réellement une sanction, c’est-à-dire un coup dur pour les États-Unis ? Tout d’abord, parce que cela montre clairement à tous qu’en fait, l’une des deux superpuissances n’a pas cru un seul instant aux discours sur la nécessité de détruire l’ensemble de l’économie mondiale au nom d’une prétendue amélioration du climat. Ensuite, parce que sans la Chine, principale unité de production du monde, tous ces « sommets sur le climat » et autres activités de ce type n’ont aucun sens, c’est-à-dire que l’ensemble du récit vole on ne sait où. Et troisièmement, parce que Pékin porte ainsi un coup aux électeurs de Joe Biden, pour qui le climat est une sorte de religion de type secte dont les principes ne peuvent même pas être remis en question. Aujourd’hui, ces électeurs voient que leur administration a fait échouer tous les efforts internationaux en matière d’écologie et que l’avenir est terrible, tout cela à cause d’un certain Taïwan.

Il est possible que, dans un avenir radieux, la Chine succombe à la persuasion et reprenne le dialogue avec les États-Unis sur tous ces sujets. Mais cette fois-ci, elle mettra en avant des exigences beaucoup plus sérieuses pour son économie. C’est-à-dire que cela coûtera beaucoup plus cher.

source : Ria Novosti

traduction Avic pour https://reseauinternational.net/


L’Ukraine est le dernier désastre néoconservateur par jeffrey Sachs

Sachs a grandi à Oak Park, une banlieue de Detroit, Michigan, et il fait partie de ces grands intellectuels juifs à la Chomsky, Stiglitz qui interviennent à contre courant. (1)Sachs est directeur du Center for Sustainable Development de l’Université Columbia et président du Réseau des solutions de développement durable des Nations Unies. Il est un défenseur des ODD pour le Secrétaire général des Nations Unies (ONU), António Guterres, sur les objectifs de développement durable (ODD), un ensemble de 17 objectifs mondiaux adoptés lors d’une réunion au sommet de l’ONU en septembre 2015. C’est une voix reconnue au plan international qui dénonce le rôle des Etats-Unis et des néo-conservateurs (dont l’appartenance juive a souvent été notée également) qui truffent l’administration Biden et entrainent les USA vers la guerre. Ce texte a donc été considéré comme une véritable bombe vu qui est son auteur.

Saachs a en effet un parcours intellectuel et d’expertise international remarquable, il est diplômé de l’Oak Park High School et a fréquenté le Harvard College, où il a obtenu son baccalauréat ès arts summa cum laude en 1976. Il a ensuite obtenu sa maîtrise et son doctorat en économie de Harvard avec sa thèse intitulée Factor Costs and Macroeconomic Adjustment in the Open Economy: Theory and Evidence et a été invité à rejoindre la Harvard Society of Fellows alors qu’il était encore étudiant diplômé de Harvard.De 2001 à 2018, Sachs a été conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU et a occupé le même poste sous l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et, avant 2016, un poste consultatif similaire lié aux précédents objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), huit objectifs internationalement sanctionnés pour réduire l’extrême pauvreté, la faim et la maladie d’ici 2015. Dans le cadre des OMD, il avait d’abord été nommé conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU en 2002 pendant le mandat de Kofi Annan. Sachs est co-fondateur et stratège en chef de Millennium Promise Alliance, une organisation à but non lucratif dédiée à l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim qui a fait l’objet d’un examen minutieux de la part des critiques et a fait l’objet d’un livre de la journaliste Nina Munk. De 2002 à 2006, il a été directeur des travaux du Projet Du Millénaire des Nations Unies sur les OMD. Il est co-éditeur du World Happiness Report avec John F. Helliwell et Richard Layard. En 2010, il est devenu commissaire de la Commission du haut débit pour le développement durable, dont l’objectif déclaré est de renforcer l’importance du haut débit dans la politique internationale. Sachs a écrit plusieurs livres et reçu plusieurs prix. Il a été critiqué pour ses opinions sur l’économie et la politique étrangère de la Chine puisqu’il a osé affirmer que le programme de lutte contre la pauvreté de la Chine était ce qu’il fallait faire.

L’Ukraine est le dernier désastre néoconservateur par jeffrey Sachs

Jeffrey D. Sachs | 27 juin 2022 |

La guerre en Ukraine est l’aboutissement d’un projet de 30 ans du mouvement néoconservateur américain. L’administration Biden est remplie des mêmes néoconservateurs qui ont défendu les guerres américaines catastrophiques en Serbie (1999), en Afghanistan (2001), en Irak (2003), en Syrie (2011), en Libye (2011), et qui ont tant fait pour provoquer l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le bilan néoconservateur est celui d’un désastre absolu, mais Biden a doté son équipe de néoconservateurs. En conséquence, Biden dirige l’Ukraine, les États-Unis et l’Union européenne vers une nouvelle débâcle géopolitique. Si l’Europe a la moindre lueur d’intelligence, elle se séparera de ces débâcles de la politique étrangère américaine.

Le mouvement néoconservateur a émergé dans les années 1970 autour d’un groupe d’intellectuels publics, dont plusieurs ont été influencés par le politologue de l’Université de Chicago Leo Strauss et le classiciste de l’Université de Yale Donald Kagan. Les dirigeants néoconservateurs comprenaient Norman Podhoretz, Irving Kristol, Paul Wolfowitz, Robert Kagan (fils de Donald), Frederick Kagan (fils de Donald), Victoria Nuland (épouse de Robert), Elliott Abrams et Kimberley Allen Kagan (épouse de Frederick).

Le message principal des néoconservateurs est que les États-Unis doivent prédominer en puissance militaire dans toutes les régions du monde et doivent faire face aux puissances régionales montantes qui pourraient un jour défier la domination mondiale ou régionale des États-Unis, en particulier la Russie et la Chine. À cette fin, la force militaire américaine devrait être prépositionnée dans des centaines de bases militaires à travers le monde et les États-Unis devraient être prêts à mener des guerres de choix si nécessaire. Les Nations Unies ne doivent être utilisées par les États-Unis que lorsqu’elles sont utiles à des fins américaines.

Cette approche a été énoncée pour la première fois par Paul Wolfowitz dans son projet de defense policy guidance (DPG) écrit pour le ministère de la Défense en 2002. Le projet appelait à étendre le réseau de sécurité dirigé par les États-Unis à l’Europe centrale et orientale malgré la promesse explicite du ministre allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher en 1990 que l’unification allemande ne serait pas suivie par l’élargissement de l’OTAN à l’Est. Wolfowitz a également plaidé en faveur de guerres américaines de choix, défendant le droit de l’Amérique à agir de manière indépendante, même seule, en réponse à des crises qui préoccupent les États-Unis. Selon le général Wesley Clark, Wolfowitz avait déjà clairement indiqué à Clark en mai 1991 que les États-Unis dirigeraient des opérations de changement de régime en Irak, en Syrie et dans d’autres anciens alliés soviétiques.

Les néoconservateurs ont défendu l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine avant même que cela ne devienne la politique officielle des États-Unis sous George W. Bush, Jr. en 2008. Ils considéraient l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN comme la clé de la domination régionale et mondiale des États-Unis. Robert Kagan a exposé les arguments néoconservateurs en faveur de l’élargissement de l’OTAN en avril 2006 :

« Les Russes et les Chinois ne voient rien de naturel dans [les « révolutions de couleur » de l’ex-Union soviétique], seulement des coups d’État soutenus par l’Occident conçus pour faire progresser l’influence occidentale dans des parties stratégiquement vitales du monde. Ont-ils si tort? La libéralisation réussie de l’Ukraine, encouragée et soutenue par les démocraties occidentales, ne pourrait-elle pas n’être que le prélude à l’incorporation de cette nation dans l’OTAN et l’Union européenne — en bref, l’expansion de l’hégémonie libérale occidentale ? «

Kagan a reconnu les conséquences désastreuses de l’élargissement de l’OTAN. Il cite un expert qui a déclaré : « Le Kremlin se prépare à la ‘bataille pour l’Ukraine’ en toute sincérité. » Après la chute de l’Union soviétique, les États-Unis et la Russie auraient dû rechercher une Ukraine neutre, comme tampon prudent et soupape de sécurité. Au lieu de cela, les néoconservateurs voulaient une « hégémonie » américaine tandis que les Russes prenaient la bataille en partie pour se défendre et en partie à partir de leurs propres prétentions impériales. Nuances de la guerre de Crimée (1853-6), lorsque la Grande-Bretagne et la France ont cherché à affaiblir la Russie dans la mer Noire à la suite des pressions russes sur l’empire ottoman.

Kagan a écrit l’article en tant que citoyen privé tandis que son épouse Victoria Nuland était l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN sous George W. Bush, Jr. Nuland a été l’agent néoconservateur par excellence. En plus d’être ambassadrice de Bush auprès de l’OTAN, Nuland a été secrétaire d’État adjointe aux Affaires européennes et eurasiennes de Barack Obama en 2013-2017, où elle a participé au renversement du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, et est maintenant sous-secrétaire d’État de Biden guidant la politique américaine vis-à-vis de la guerre en Ukraine.

La perspective néoconservatrice repose sur une fausse prémisse dominante : la supériorité militaire, financière, technologique et économique des États-Unis lui permet de dicter des conditions dans toutes les régions du monde. C’est une position à la fois d’orgueil remarquable et de mépris remarquable des preuves. Depuis les années 1950, les États-Unis ont été bloqués ou vaincus dans presque tous les conflits régionaux auxquels ils ont participé. Pourtant, dans la « bataille pour l’Ukraine », les néoconservateurs étaient prêts à provoquer une confrontation militaire avec la Russie en élargissant l’OTAN malgré les objections véhémentes de la Russie parce qu’ils croient ardemment que la Russie sera vaincue par les sanctions financières américaines et les armes de l’OTAN.

L’Institute for the Study of War (ISW), un groupe de réflexion néoconservateur dirigé par Kimberley Allen Kagan (et soutenu par un who’s who d’entrepreneurs de la défense tels que General Dynamics et Raytheon), continue de promettre une victoire ukrainienne. En ce qui concerne les avancées de la Russie, l’ISW a fait un commentaire typique : « Quel que soit le camp qui détient la ville [de Sievierodonetsk], l’offensive russe aux niveaux opérationnel et stratégique aura probablement culminé, donnant à l’Ukraine la possibilité de relancer ses contre-offensives au niveau opérationnel pour repousser les forces russes. »

Les faits sur le terrain, cependant, suggèrent le contraire. Les sanctions économiques de l’Occident ont eu peu d’impact négatif sur la Russie, tandis que leur effet « boomerang » sur le reste du monde a été important. En outre, la capacité des États-Unis à réapprovisionner l’Ukraine en munitions et en armes est sérieusement entravée par la capacité de production limitée de l’Amérique et les chaînes d’approvisionnement brisées. La capacité industrielle de la Russie éclipse bien sûr celle de l’Ukraine. Le PIB de la Russie était environ 10 fois supérieur à celui de l’Ukraine avant la guerre, et l’Ukraine a maintenant perdu une grande partie de sa capacité industrielle dans la guerre.

Le résultat le plus probable des combats actuels est que la Russie conquerra une grande partie de l’Ukraine, laissant peut-être l’Ukraine enclavée ou presque. La frustration augmentera en Europe et aux États-Unis face aux pertes militaires et aux conséquences stagflationnistes de la guerre et des sanctions. Les effets d’entraînement pourraient être dévastateurs, si un démagogue de droite aux États-Unis accède au pouvoir (ou dans le cas de Trump, revient au pouvoir) promettant de restaurer la gloire militaire fanée de l’Amérique par une escalade dangereuse.

Au lieu de risquer cette catastrophe, les vrais sIl s’agit de mettre fin aux fantasmes néoconservateurs des 30 dernières années et de ramener l’Ukraine et la Russie à la table des négociations, l’OTAN s’engageant à mettre fin à son engagement en faveur de l’élargissement à l’Est à l’Ukraine et à la Géorgie en échange d’une paix viable qui respecte et protège la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

https://www.other-news.info/ukraine-is-the-latest-neocon-disaster/

Traduction en portugais: https://alicenews.ces.uc.pt/?id=39496

AutresNouvelles27 juin 2022

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] Le groupe juif de paix Tikkun a publié cet article dévastateur de Jeffrey Sachs sur ceux qui s’agitent pour la guerre« L’Ukraine est la dernière catastrophe néoconienne » et décrit comment « La guerre en Ukraine est l’aboutissement d’un projet de 30 ans du mouvement néoconservateur américain. L’administration Biden est remplie de ces mêmes néocons qui ont défendu les guerres américaines de choix en Serbie (1999), en Afghanistan (2001), en Irak (2003), en Syrie (2011), en Libye (2011), et qui ont tant fait pour provoquer l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le bilan des néocons est celui d’une catastrophe absolue, pourtant Biden a recruté son équipe de néocons. Résultat, Biden dirige l’Ukraine, les États-Unis et l’Union européenne vers une nouvelle débâcle géopolitique… “- [ ] Tikkun explique comment « Le mouvement néoconien a émergé dans les années 1970 autour d’un groupe d’intellectuels publics, dont plusieurs ont été influencés par le politologue de l’université de Chicago Leo Strauss et le classique de l’université Yale Donald Kagan. Les leaders néoconiens comprenaient Norman Podhoretz, Irving Kristol, Paul Wolfowitz, Robert Kagan (fils de Donald), Frederick Kagan ( fils de Donald), Victoria Nuland (épouse de Robert), Elliott Abrams et Kimberley Allen Kagan (épouse de Frederick). » On pourrait ajouter que Kimberley Kagan dirige l’Institut pour l’étude de la guerre, qui est souvent cité dans la couverture médiatique et même au Congrès pour expliquer pourquoi nous devons combattre la Russie.- [ ] Beaucoup ont reconnu depuis longtemps qu’une antipathie particulière dirigée contre la Russie imprègne la vision dite néoconservatrice du monde. Les néocons sont énormément surreprésentés aux niveaux supérieurs du gouvernement et, comme indiqué plus haut, un certain nombre d’entre eux dirigent le département d’État tout en occupant également des postes de haut niveau ailleurs dans l’administration Biden ainsi que dans la politique étrangère Cy think tanks, dont Richard Haass à l’influent Conseil des relations étrangères. “Via Todd Dierks En espérant avoir le lien bientôt.Lien: https://www.jeffsachs.org/…/m6rb2a5tskpcxzesjk8hhzf96zh7w7