mardi 10 octobre 2023

L’hypocrisie de l’Occident face à Gaza brisant ses chaînes est écœurante

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L'Occident n'éprouvera que peu de sympathie lorsque, une fois de plus, les Palestiniens assiégés seront bombardés par Israël, l'immense souffrance étant justifiée par l'expression « riposte » ou « représailles » israéliennes.

Par Jonathan Cook

Source : Middle East Eye, le 8 octobre 2023

Traduction : lecridespeuples.fr

Des personnes en deuil lors des funérailles des jumeaux palestiniens Ossayd et Mohammad Abu Hmaid, de leur mère et de leurs trois sœurs, tués lors de frappes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 octobre 2023 (Reuters).

L'actuel élan de sympathie à l'égard d'Israël devrait faire frémir quiconque a ne serait-ce qu'un demi-cœur.

Non pas parce qu'il n'est pas terrible que des civils israéliens meurent et souffrent en si grand nombre. Mais parce que les civils palestiniens de Gaza ont été confrontés à des agressions répétées de la part d'Israël, décennie après décennie, entraînant des souffrances bien plus grandes, sans jamais susciter une fraction de l'inquiétude actuellement exprimée par les hommes politiques ou les opinions publiques occidentaux.

L'hypocrisie de l'Occident face aux combattants palestiniens qui tuent et blessent des centaines d'Israéliens et en retiennent des dizaines d'autres en otage dans les communautés autour et à l'intérieur de la bande de Gaza assiégée est en effet frappante.

C'est la première fois que les Palestiniens, enfermés dans l'enclave côtière de Gaza, parviennent à infliger à Israël une frappe significative vaguement comparable à la sauvagerie à laquelle les Palestiniens de Gaza ont été confrontés à maintes reprises depuis qu'ils ont été enfermés dans cette cage il y a plus de 15 ans, lorsque Israël a commencé son blocus terrestre, maritime et aérien en 2007.

Les médias occidentaux qualifient l'évasion et l'attaque des Palestiniens de Gaza de « sans précédent », ainsi que l'échec le plus lamentable d'Israël en matière de renseignement depuis qu'il a été pris au dépourvu lors de la guerre du Kippour, il y a exactement 50 ans.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a accusé le Hamas, qui dirige théoriquement la prison à ciel ouvert de Gaza, d'avoir déclenché « une guerre cruelle et diabolique ». Mais la vérité est que les Palestiniens n'ont rien « commencé ». Ils ont réussi, après tant de luttes, à trouver un moyen de faire du mal à leur bourreau.

Inévitablement, pour les Palestiniens, comme l'a également fait remarquer M. Netanyahou, « le prix à payer sera lourd », en particulier pour les civils. Israël infligera aux prisonniers la punition la plus sévère pour leur impudence.

Observez le peu de sympathie et d'intérêt que l'Occident manifestera à l'égard des nombreux hommes, femmes et enfants palestiniens tués une fois de plus par Israël. Leurs immenses souffrances seront occultées et justifiées par l'expression « représailles israéliennes ».

Les vraies leçons

Toute l'analyse actuelle qui se concentre sur les « failles » des services de renseignement israéliens détourne l'attention de la véritable leçon à tirer de ces événements qui évoluent rapidement.

Personne ne s'est vraiment soucié de la situation pendant que les Palestiniens de Gaza étaient soumis à un blocus imposé par Israël qui les privait des éléments essentiels de la vie. Les quelques dizaines d'Israéliens retenus en otage par les combattants du Hamas font pâle figure en comparaison des deux millions de Palestiniens retenus en otage par Israël dans une prison à ciel ouvert depuis près de vingt ans.

Personne ne s'est vraiment inquiété lorsqu'il est apparu que les Palestiniens de Gaza avaient été délibérément soumis à un « régime de famine » par Israël, seule une quantité limitée de nourriture étant autorisée, calculée pour que la population soit à peine nourrie.

Personne ne s'est vraiment soucié du fait qu'Israël bombarde l'enclave côtière tous les deux ou trois ans, tuant à chaque fois des centaines de civils palestiniens. Israël appelait cela simplement « tondre la pelouse ». La destruction de vastes zones de Gaza, que les généraux israéliens se sont vantés de ramener à l'âge de pierre, a été officialisée sous la forme d'une stratégie militaire connue sous le nom de « doctrine Dahiya ».

Personne ne s'est vraiment soucié des tireurs d'élite israéliens qui ont pris pour cible des infirmières, des jeunes et des personnes en fauteuil roulant venus manifester contre leur emprisonnement par Israël. Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées amputées après que ces tireurs d'élite ont reçu l'ordre de tirer dans les jambes ou les chevilles des manifestants de manière indiscriminée.

L'inquiétude occidentale face à la mort de civils israéliens aux mains de combattants palestiniens est difficile à digérer. Des centaines d'enfants palestiniens ne sont-ils pas morts au cours des 15 dernières années lors des campagnes de bombardement répétées d'Israël sur Gaza ? Leurs vies ne comptent-elles pas autant que celles des Israéliens ? Et si ce n'est pas le cas, pourquoi ?

Après tant d'indifférence pendant si longtemps, il est difficile d'entendre l'horreur soudaine des gouvernements et des médias occidentaux parce que les Palestiniens ont enfin trouvé un moyen, inspiré de la politique inhumaine menée par Israël depuis des décennies, de riposter efficacement.

Ce moment fait tomber le masque et met à nu le racisme inavoué qui se fait passer pour une préoccupation morale dans les capitales occidentales.

L'hypocrisie distillée

Volodymr Zelensky, le président ukrainien, distille cette hypocrisie. Le week-end dernier, il a publié un long tweet condamnant les Palestiniens comme des « terroristes » et offrant à Israël son soutien indéfectible.

Il a affirmé que « le droit d'Israël à l'autodéfense est incontestable », ajoutant : « Le monde doit être uni et solidaire pour que la terreur ne tente pas de briser ou d'asservir la vie, où que ce soit et à tout moment. »

L'inversion de la réalité est à couper le souffle. Les Palestiniens ne peuvent pas « asservir la vie » de quiconque en Israël. Ils n'ont pas ce pouvoir, même si quelques-uns ont brièvement réussi à sortir de leur cage. C'est Israël qui asservit totalement la vie des Palestiniens depuis des décennies.

Il semble que toutes les formes de « terrorisme » ne soient pas égales aux yeux de Zelenskiy ou de ses protecteurs dans les capitales occidentales. Certainement pas le terrorisme d'État d'Israël qui fait de la vie des Palestiniens un calvaire depuis des décennies.

Comment Israël a-t-il le « droit incontestable » de « se défendre » contre les Palestiniens dont il occupe et contrôle le territoire ? Comment la Russie n'a-t-elle pas le même droit de « se défendre » lorsqu'elle frappe des villes ukrainiennes en « représailles » à des frappes ukrainiennes destinées à libérer son territoire de l'occupation russe ?

Israël, la partie belligérante la plus forte, est en train de dévaster Gaza « en représailles », comme le dit la BBC, à la dernière attaque palestinienne.

Alors, sur quelle base Zelensky ou ses responsables pourront-ils condamner Moscou lorsqu'elle tirera des missiles « en représailles » aux frappes de l'Ukraine sur le territoire russe ? Si la résistance palestinienne à l'occupation israélienne de Gaza est du terrorisme, comme l'affirme Zelenskiy, comment la résistance ukrainienne à l'occupation russe n'est-elle pas également du terrorisme ?

Pas de cachette

En acceptant les tromperies d'Israël, ses alliés lui ont permis de proférer des mensonges de plus en plus scandaleux. Le week-end dernier, Netanyahou a averti les Palestiniens de Gaza de « partir maintenant » parce que les forces israéliennes se préparaient à « agir avec toute leur force ».

Mais Netanyahou sait, tout comme ses complices occidentaux, que la population de Gaza n'a nulle part où fuir. Il n'y a pas de cachette. Les Palestiniens sont enfermés dans la bande de Gaza depuis qu'Israël l'a assiégée par terre, par mer et par air.

Les seuls Palestiniens capables de « quitter Gaza » sont les factions armées qui se sont échappées de leur prison imposée par Israël et qui sont dénoncées comme « terroristes » par les politiciens et les médias occidentaux.

Les gouvernements occidentaux si horrifiés par l'attaque palestinienne contre Israël sont aussi ceux qui restent silencieux alors qu'Israël coupe l'électricité de la prison qu'est Gaza, toujours en prétendues « représailles ».

La punition collective de deux millions de Palestiniens à Gaza, qui dépendent d'Israël pour l'électricité parce qu'Israël entoure et contrôle tous les aspects de leur vie dans l'enclave, est un crime de guerre.

Étrangement, les responsables occidentaux comprennent qu'il s'agit d'un crime de guerre lorsque la Russie bombarde des centrales électriques en Ukraine, coupant ainsi l'électricité. Ils réclament à cor et à cri que le président russe Vladimir Poutine soit traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye. Alors pourquoi leur est-il si difficile de comprendre les parallèles avec ce qu'Israël fait à Gaza ?

Une fuite audacieuse

Il y a deux leçons immédiates et opposées à tirer de ce qui s'est passé ce week-end.

La première est que l'esprit humain ne peut être mis en cage indéfiniment. Les Palestiniens de Gaza n'ont cessé d'imaginer de nouveaux moyens de se libérer de leurs chaînes.

Ils ont construit un réseau de tunnels, dont la plupart ont été localisés et détruits par Israël. Ils ont tiré des roquettes qui sont invariablement abattues par des systèmes d'interception de plus en plus sophistiqués. Ils ont protesté en masse contre les clôtures lourdement fortifiées, surmontées de pylônes, dont Israël les a entourés, avant d'être abattus par des tireurs d'élite.

Aujourd'hui, ils ont organisé une fuite audacieuse. Israël va soumettre l'enclave à des bombardements massifs, mais uniquement « en représailles », bien entendu. La soif de liberté et de dignité des Palestiniens n'en sera pas diminuée pour autant. Une autre forme de résistance, sans doute plus brutale encore, verra le jour.

Et les principaux responsables de cette brutalité seront Israël et l'Occident qui le soutient si généreusement, parce qu'Israël refuse d'arrêter de brutaliser les Palestiniens qu'il force à vivre sous sa domination.

Palestinian families take shelter at schools affiliated with United Nations (UN) due to Israeli bombardments in Gaza City, Gaza on October 08, 2023

Un enfant palestinien s'abrite avec sa famille dans une école affiliée aux Nations unies en raison des bombardements israéliens dans la ville de Gaza, le 8 octobre 2023 (Reuters).

La deuxième leçon est qu'Israël, indulgemment soutenu par ses protecteurs occidentaux, n'est toujours pas incité à intérioriser la vérité fondamentale susmentionnée. La rhétorique de son gouvernement actuel de fascistes et de suprémacistes juifs peut être particulièrement laide, mais il existe un large consensus parmi les Israéliens de toutes tendances politiques sur le fait que les Palestiniens doivent continuer à être opprimés.

C'est pourquoi la soi-disant opposition n'hésitera pas à soutenir le pilonnage militaire de l'enclave longtemps assiégée de Gaza, tuant encore plus de civils palestiniens pour leur « donner une leçon », une leçon que personne en Israël ne peut formuler autrement qu'en affirmant que les Palestiniens doivent accepter leur infériorité et leur emprisonnement permanents.

Déjà, les « bons Israéliens » - les leaders de l'opposition Yair Lapid et Benny Gantz - sont en discussion avec Neyanyahou pour le rejoindre dans un « gouvernement d'unité d'urgence ».

Quelle « urgence » ? L'urgence des Palestiniens qui réclament le droit de ne pas vivre comme des prisonniers dans leur propre patrie.

Les Israéliens et les Occidentaux peuvent continuer leur gymnastique mentale pour justifier l'oppression des Palestiniens et leur refuser tout droit à la résistance. Mais leur hypocrisie et leurs illusions sont exposées à la vue du reste du monde.

Voir également :

‘On les avait avertis’ : Ismaïl Haniyeh expose les causes et objectifs de l'opération ‘Déluge d’Al-Aqsa’

Prise d’otages : Gaza a appris d’Israël, par Norman Finkelstein

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La guerre palestino-israélienne d’octobre 2023 expliquée à mes petits enfants.

Bien nommer les choses pour les bien comprendre et aider à construire de vrais et durables solutions.   La Canaille toujours Rouge

Pour couper court à toute attaque de type « c’est un antisémite qui s’affiche ici » rappelons que celui qui signe ce message eut sa famille  du côté maternelle de décimée,  certains étant passés par la prison du Cherche Midi pour cause de communisme avant de rejoindre les autres à Pithiviers ou Beaune la Rolande puis ensemble ou séparément à Drancy pour sortir par les cheminées d’Auschwitz. Seule la capacité d’organisation et de solidarité de l’appareil clandestin du PCF, dont ses FTP-MOI, a permis à ma mère d’être une enfant cachée et me permettent de m’exprimer aujourd’hui.

Contrairement à ce que titre l’Humanité, sauf à entériner des décennies de pratiques colonialistes, il ne s’agit pas d’une « guerre ouverte entre Israël et Gaza » (le corps de l’article est heureusement moins déformant.), formule autant racoleuse que permettant de masquer des années de guerre impérialiste et ce colonialisme revendiqué par le pouvoir israelien. Laissons au « Parisien » son « insoutenable attaque » lui qui fait sa une des crottes de chien sur les trottoirs quand les gosses de Gaza meurent sous les balles des snipers ou les bombardements de l’aviation israélienne.

Avant de parler d’agression organisée par les organisations palestiniennes, fussent-elles caractérisées par une réelle obédience religieuse, n’est-il pas nécessaire de rappeler un certain nombre de faits qui parce que des faits sont têtus et sont ancrés dans la réalité historique ?

Toute personne n’ayant pas eu l’âge de raison en 1967 aurait bien du mal à se faire son opinion en n’en restant qu’à la lecture de cette presse édulcorant voir permettant la défense des causes impérialistes.

Dès la fondation et reconnaissance d’Israël comme État à dominante confessionnelle sur le territoire de la Palestine, un impérialisme théocratique s’est mis en marche laminant en interne la part laïque des fondateurs, dont certains s’auto-illusionnant et niant le caractère colonial de cette fondation.

Israël servira de tête de pont à toutes les entreprises colonialistes et impérialistes lancées dans la région pour contrer les mouvements de Libération nationale. En particulier avec un soutien matériel et idéologique fort de la France et la Grande-Bretagne qui implantent les « Frères Musulmans », racines historiques d’un fondamentalisme intégriste reproché aujourd’hui au Hamas qui en est l’héritier. Une stratégie engagée dès 1956 contre l’Egypte.

En Israël , pour se dépêtrer de l’OLP dirigé par Arafat, le gouvernement de Tel Aviv a joué alors la carte du Hamas pour semer la division au sein du peuple palestinien. Cela pour mettre en échec les décisions de l’accord d’Oslo qui reconnaissait internationalement les droits du peuple palestinien. Il y a tellement réussi que maintenant le Hamas, poussé par la situation de peuple bafoué concentré dans des camps de la misère, se retourne contre la main qui l’a nourri.

Parmi les survivants de ma famille maternelle, parce que leurs repères internationalistes et leurs valeurs antiracistes les structuraient, ils ont quasiment tous refusé l’aventurisme sioniste israélien et ont confirmé avec bien des débats parfois âpres et avec nuances les choix familiaux. Même si 1967 a été alors un instant de crise grave.

Une seconde phase directement liée à la situation que nous vivons aujourd’hui va naître de la décision unilatérale du gouvernement Ben Gourion de détourner les approvisionnements en eaux de la région pour assurer la productivité des terres agricoles exploitées par les Israéliens, terres dont les Palestiniens ont été expulsés. La place millénaro-historique économique et culturelle du fleuve va être un pilier d’une alliance des pays impactés par cette décision. 

Petit rappel pour les uns, ou découverte pour les autres :

Lors de la création de l’Etat d’Israël, le bassin du Jourdain est partagé entre quatre pays : Israël, Jordanie, Syrie et Liban, auxquels il faut ajouter les territoires palestiniens de Cisjordanie.
En 1959, Israël entame le chantier de l’aqueduc national (national water carrier) pour détourner les eaux du lac de Tibériade vers le reste de son territoire. En janvier 1965, l’aqueduc est la cible du premier attentat du Fatah (organisation luttant pour la libération de la Palestine) dirigé par Yasser Arafat.
À partir de 1965, le Liban, la Jordanie et la Syrie amorcent, en réaction au projet israélien, des travaux de détournement du Jourdain et de ses affluents (Hasbani, Wazzani, Yarmouk), privant ainsi Israël d’une partie de ses ressources. L’armée israélienne bombarde alors les travaux syriens de détournement du Hasbani et du Banias dans le Golan, et détruit les installations jordaniennes du canal du Ghor occidental. En avril 1967, le seul barrage ouvrage, le barrage Khaled ibn Al-Walid, en Syrie, est détruit par un bombardement israélien .
Israël contrôle désormais 20 % de la rive nord du Varmouk et occupe les hauteurs du Golan, contrôlant ainsi tous les petits cours d’eau se jetant dans le lac de Tibériade. De plus, l’occupation totale de la Cisjordanie permet de contrôler les importantes nappes phréatiques.
Les Israéliens exploitent rapidement les nouvelles ressources auxquelles ils ont accès. L’eau du Golan représente près de 20 % de l’eau consommée en Israël. Par ailleurs, dès 1955, entre un quart et un tiers de l’eau provenait de la nappe du sud-ouest de la Cisjordanie. Aujourd’hui, les nappes de Cisjordanie fournissent 475 millions de m³ d’eau à Israël, soit 25 à 30 % de l’eau consommée dans le pays (et 50 % de son eau potable). On peut dire que ce conflit n’est pas un conflit israélo-arabe, mais l’engagement d’une guerre de l’eau dans le monde contemporain, les questions religieuses servant à radicaliser les positions et à masquer la nature impérialiste du conflit.

Cela va conduire à une montée des tensions où les solidarités diplomatiques et populaires vont en intensifier la dimension.
Suite au blocus du détroit de Tiran par la marine égyptienne, Israël déclenche le 10 juin 1967 ce qu’on appelle la guerre des 6 jours, annexe le Sinaï la bande de Gaza la Cisjordanie et le plateau du Golan. Le gouvernement d’Israël contre l’avis de l’ONU (Conseil de Sécurité et assemblée générale) décide d’annexer les territoires occupés et de s’assurer ainsi par la force la maîtrise de tout le réseau hydraulique naturel de la région.
En octobre 2023, assiste-t-on à un envahissement d’Israël ou à une guerre de Libération ?
Aujourd’hui du point de vue de ce droit international brandi en d’autres circonstances contre les peuples d’Afrique ou d’Asie voire d’Europe pour justifier les soutiens aux dictatures, Israël est une force terroriste d’occupation illégitime. La question de l’eau étant un de ses arguments pour la légitimer au nom de ses droits vitaux
À l’intérieur de l’appareil d’Etat israélien, utilisons le terme puisque remis « au goût du jour », la volonté de la coalition au pouvoir à Tel Aviv d’organiser la spoliation et l’expulsion des populations historiquement résidentes est affichée pour aboutir à une « purification ethnique » revendiquée comme telle par les plus ultra de Tel-Aviv. 

Les opposants, considérés comme traîtres sont sous le coup des projets d’une réforme judiciaire et constitutionnelle visant à les réduire de force au silence.
Côté palestinien, que reste-t-il à un peuple face au blocus permanent, à la négation des décisions de l’ONU, aux entraves à l’action humanitaire de l’OMS et de l’Unicef , à la barbarie des bombardements des populations civiles depuis des années ? Que le droit légitime à l’insurrection.
Qui ira aujourd’hui reprocher au juifs de Pologne l’insurrection du ghetto de Varsovie ? Qui reprochera aux survivants du génocide arménien, aux guérilleros Espagnols d’avoir pris les armes contre le totalitarisme de tous les fascismes ? Toujours les mêmes. Ceux qui stigmatisent les patriotes de toutes les luttes anticoloniales, ceux dont les États du détroit de Béring à la Patagonie ont offert refuge aux anciens SS et dignitaires nazis, qui pour sauver les intérêts du Capital les ont aidés à participer aux massacres de leurs propre peuples.
Donc soyons clair. Il ne s’agit pas d’une agression terroriste façon Al Al-Qaïda contre un état vertueux, mais bien d’une offensive d’un peuple qui veut recouvrer ses droits, avec les organisations dont il dispose, qu’on les apprécie ou pas. L’État et les populations ayant accepté en violation des résolutions de l’ONU et confirmé la charge colonialiste et ses pratiques comportant prise de risques et, de fait, acceptation de leur part de responsabilité. Même quand il font fausse route, passivement ou activement ce sont les peuples qui font l’histoire.


 

 

CENSURE À LA SORBONNE – Soutien à Annie Lacroix-Riz – Déclaration du secrétariat national du PRCF – 6 octobre 2023

Alors que son intervention était dûment programmée et annoncée dans le cadre académique du Séminaire « Marx au XXIème siècle » de la Sorbonne (créé par le regretté Jean Salem), l’historienne émérite Annie Lacroix-Riz, autrice d’un grand nombre d’ouvrages scientifiques parmi lesquels figurent Le choix de la défaite et, à paraître très prochainement chez Armand Colin, Aux origines du plan Marshall, vient de recevoir un message écrit de l’organisateur de ce Séminaire institutionnellement tenu dans le cadre de la Sorbonne : il lui apprend qu’il se voit contraint de supprimer cette conférence sous la pression d’un comité occulte d’universitaires (non nommés) qui, par ailleurs, réclameraient aussi la suppression d’autres conférences, voire menaceraient l’existence à moyen ou à court terme du Séminaire Marx. Au moment même où nous adoptons ce communiqué, nous apprenons du reste que l’organisateur du Séminaire annonce la suppression de toutes les conférences annoncées, c’est-à-dire de facto la fin du Séminaire. Il termine d’ailleurs son communiqué par une phrase de Marx condamnant la censure. 

Le tollé général que provoque cette censure caractérisée ne constitue pas seulement un soutien encourageant et mérité à notre camarade historienne Annie Lacroix-Riz pour la qualité mondialement reconnue de ses recherches d’histoire contemporaine, pour sa méthodologie rigoureuse et pour sa fréquentation assidue des archives et de ce qu’elles révèlent de notre histoire véritable à rebours de la doxa historiographique percluse de négationnisme anticommuniste, de préjugé antisoviétique systémique, de conformisme euro-complaisant, d’aliénation linguistique anglo-béate, de courbettes atlantico-formatées et d’adhésion soi-disant « postmoderne » aux idéologies contre-révolutionnaires. Le soutien qu’elle reçoit vise avant tout à défendre la liberté d’expression en général et les libertés académiques gravement menacées dans notre pays : en effet, « notre » grande bourgeoisie devenue archi-réactionnaire et pseudo « libérale » piétine désormais ouvertement et grossièrement le précepte attribué à Voltaire : « je suis en désaccord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ». 

Il faut ajouter que, dans la dernière période, notre éminente camarade a été ciblée, voire harcelée, par plusieurs campagnes déshonorantes pour leurs auteurs, que ce soit pour les pseudo « journalistes » bâillonneurs de Médiapart réclamant mezzo voce que tel média ou tel éditeur cesse de publier notre camarade, sans oublier la récente campagne infâme de « Conspiracy Watch » qui suspecte Annie de complotisme parce que, archives à l’appui, elle établit que la notion de « synarchie » regroupant des milieux pro-hitlériens de l’entre-deux-guerres ne relève nullement du fantasme mais qu’elle comporte des bases factuelles (si c’est faux, que les adversaires d’ALR ne lui opposent-ils pas leurs PREUVES au lieu de chercher à la bâillonner ?). Des rumeurs encore plus scandaleuses, et dont les auteurs se dissimulent encore plus lâchement, insinuent aussi qu’ALR, une militante communiste, internationaliste, républicaine, antifasciste, antinazie et syndicaliste de toujours, serait « antisémite » (!!!), alors que les quatre grands-parents d’Annie sont juifs, que l’un de ses grands-pères est mort à Auschwitz et que l’une de ses motivations profondes pour faire de l’histoire contemporaine et pour s’inspirer de la méthodologie marxiste à cette fin, aura toujours été, pour conjurer les risques pressants de retour en force paneuropéen des nostalgiques d’Hitler, de Bandera et autres Laval, de comprendre scientifiquement, pour mieux les détruire, les ressorts de classe profonds de l’extermination hitlérienne des juifs. 

Le climat général dans lequel s’inscrit cette offensive maccarthyste et anticommuniste est celui d’une marche générale de l’Europe en général et de la France en particulier vers une fascisation idéologique accentuée sur fond, non seulement de remontée en flèche de l’anticommunisme d’État (cf. les Résolutions successives des parlements européen et français criminalisant l’URSS à l’égal des nazis, que l’URSS a pourtant centralement contribué à vaincre), mais de poussée paneuropéenne des extrêmes droites, d’alignement sur les pratiques académiques censoriales venues de certains milieux nord-américains ; sans parler du climat général de russophobie et d’antisoviétisme à retardement qui se déploie autour de l’union sacrée euro-atlantique pour soutenir le régime pronazi de Kiev, tenter de prendre une revanche tardive sur le pays de Stalingrad, voire préparer la guerre étatsunienne contre la Chine populaire. 

Tout cela, s’agissant de la France, se met en place dans une ambiance sociopolitique liberticide où le syndicalisme de classe est matraqué, où les gilets jaunes sont éborgnés, où les médias sont verrouillés par la Macronie et/ou par des milliardaires d’extrême droite pendant que Macron institue son Service national universel pour formater idéologiquement la jeunesse, que le ministre Attal prétend mettre au pas le jury du CAPES philosophie et l’ensemble des enseignants de l’Éducation nationale, que la Compagnie Jolie Môme est menacée d’expulsion du théâtre de la Belle Étoile à Saint-Denis et que le département de l’Allier prend prétexte d’un dispositif d’État pour tenter d’imposer aux élèves « à titre expérimental » un « uniforme » arborant… la prétendue fleur de lys du ci-devant « Bourbonnais ». 

Bref, la haine contre-révolutionnaire qui se déchaîne depuis quarante ans contre l’héritage glorieux de Stalingrad et d’Octobre 17 atteint de plus en plus l’héritage idéologique et civilisationnel des Lumières et de la Révolution française avec d’énormes dangers pour tous les intellectuels et pour tous les démocrates qui veulent simplement faire leur travail et penser par eux-mêmes, qu’ils soient communistes ou non. 

Dans ces conditions,

a) le PRCF assure sa camarade Annie de sa totale solidarité humaine et politique à l’occasion de la grotesque censure inouïe qui la cible, ainsi que d’autres intellectuels jugés dérangeants et invités (ou même pas invitables ?) au même Séminaire ;

b) exige que les pressions exercées pour censurer ces intellectuels et, a fortiori, pour liquider le Séminaire Marx de la Sorbonne soient révélées et assumées au grand jour par leurs méprisables auteurs dans l’intérêt de la liberté d’expression de tous et de la dignité de l’Université française ;

c) se joindra à toute action démocratiquement concertée pour mettre en échec l’entreprise maccarthyste en cours dans notre pays, y compris par ex. par une pétition nationale de masse, par le prononcé en place publique, le jour des conférences censément supprimées, desdites conférences, voire l’idée d’un congrès et/ou de manifestations populaires contre l’euro-maccarthysme en marche. Voire, si le Séminaire Marx était bel et bien supprimé, comme ce semble être le cas, ou s’il continuait ou reprenait sous une forme autre de celle qui avait su se développer et qui serait indigne de porter le nom de Marx, la mise en place d’un nouveau Séminaire Marx libéré retrouvant totalement l’esprit d’ouverture du séminaire fondé par le défunt Jean Salem, digne fils d’Henri Alleg, dans une démarche sainement fédératrice.

Bref, faisons en sorte que la censure se retourne contre les censeurs, comme l’interdiction des peintres impressionnistes refusés au Salon institutionnel de Napoléon III s’est finalement transformé en discrédit des « officiels » et en triomphe des « refusés ». 

Pour le PRCF –

Léon Landini, président du PRCF, officier de la Légion d’honneur au titre de la Résistance, ancien FTP-MOI ;

Pierre Pranchère, vice-président du PRCF, ancien maquisard FTPF, ancien député de la Nation ;

Hermine Pulvermacher, ancien agent de Liaison FTPF, chevalier de la Légion d’honneur, ancienne secrétaire générale du groupe communiste à l’Assemblée nationale ;

Jean-Pierre Hemmen, fils de Résistant, directeur de publication d’Étincelles. 

Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, agrégé d’histoire ; 

Georges Gastaud, agrégé de philosophie, directeur politique d’Initiative communiste, fils de Résistant ;

Gilda Guibert, agrégée d’histoire, animatrice des Cafés marxistes ;

Aymeric Monville, écrivain ;

Gilliatt de Staerck, syndicaliste des transports, responsable de la JRCF.

 

Israël-Palestine : qui peut s’étonner que la guerre mondiale ait ici franchi une nouvelle marche

, par  Danielle Bleitrach ,

"Le gouvernement fasciste de Netanyahou porte l’entière responsabilité de la dangereuse escalade"

Parti communiste d’Israël et Hadash

Dans une déclaration concernant l’escalade rapide de la confrontation militaire entre le Hamas et les forces israéliennes survenue aujourd’hui, le Parti communiste d’Israël (MAKI) et le Hadash blâment la politique d’occupation criminelle du gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, soulignant les graves dangers qu’elle pose pour la paix dans la région.

"Les crimes du gouvernement de droite fasciste visant à perpétuer l’occupation conduisent à une guerre régionale qui doit être stoppée".

Cette position du Parti communiste d’Israël et Hadash devrait être celle de tous les partis communistes et nul ne peut ignorer les faits et leurs conséquences prévisibles. Parce que si l’on veut la paix on ne peut pas ignorer qui est à l’origine de la guerre.

Le Premier ministre israélien dit « nous sommes en guerre » après les attaques du Hamas par « terre, air et mer ». Il précise : il ne s’agit pas simplement d’une opération, c’est une guerre et ce criminel qui a tout fait pour en arriver là à l’instar des autres impérialistes veut profiter de l’occasion pour éradiquer définitivement le peuple palestinien quitte à détruire son propre peuple le peuple israélien qu’il n’a cessé de limiter au seul peuple juif. La démocratie pour les juifs, la prison pour les autres. C’est Netanyahou qui après Begin en est le fleuron, celui qui a porté jusqu’à l’incandescence la haine comme seule identité juive et il a eu des soutiens de plus en plus larges, de plus en plus irresponsables qui se sont présentés comme les seuls défenseurs des juifs. Cette corruption identitaire s’est cru tout permis dans le contexte du pseudo triomphe du capitalisme et de son bras armé, l’impérialisme occidental, avec les USA et l’OTAN.

Aujourd’hui alors que nous assistons à un basculement historique avec la fin de la militarisation du dollar ces explosions se multiplient sur toute la planète.

C’est un scénario qui se répète partout non seulement en Amérique latine, en Afrique, en Asie, au Moyen Orient, mais hier dans le Caucase avec la malheureuse Arménie et bien sûr avec l’Ukraine. Ceux qui ont partout encouragé ces brasiers ce sont les États-Unis et les "alliés". Qui ignore qu’ils ont fait d’Israël un état de l’impérialisme étasunien, celui-ci ne tient désormais que par la seule volonté des États-Unis et il a été insufflé au peuple juif tout ce qui avait causé sa perte depuis des millénaires, le racisme et les pogromes comme seule réponse à la revendication légitime du peuple palestinien.

Alors que la résistance palestinienne affronte ce gouvernement criminel d’extrême-droite, il est essentiel que les internationalistes du monde entier s’expriment, se mobilisent et agissent pour dénoncer les États-Unis, y compris les États de l’UE, la Grande-Bretagne et toutes les puissances complices de ce qui se passe depuis tant d’années et qui a fait qu’en Israël l’extrême-droite se soit crue de plus en plus protégée . Comme partout dans le monde, les 3,8 milliards de dollars d’aide militaire américaine chaque année, la propagande impérialiste qui jour après jour se déverse dans notre presse et qui crée de fait les conditions de l’injustice , allant jusqu’à soutenir des régimes ouvertement nazis et corrompus comme ceux de Zelensky en Ukraine ou des tortionnaires en Amérique du sud, représente-t-elle réellement ce qui va vers la paix ? Alors qu’Israël et la Palestine aurait pu bénéficier de deux puissances comme la Chine et la Russie réellement éprise de paix, le régime de Netanayou a soutenu en sous main toutes les manipulations bellicistes y compris dans le Caucase, en Afrique.. Alors que de plus en plus nombreux sont les juifs qui refusent d’être enrôlés dans la guerre impérialiste ils doivent le faire à titre individuel et sans pouvoir dire que le peuple juif comme tous les peuples a besoin d’états, de nations qui ne soit pas ethnicisé, ni relevant d’une religion, mais de construire la nation dans la diversité des origines, comme un lieu d’égalité et de conquête de droits pour tous, et ça aurait été possible avec le socialisme, le vrai, celui qui crée la coopération et le développement.

Dans l’affrontement géopolitique entre l’impérialisme étasunien en crise profonde et un monde multipolaire, tout a été fait malgré la Chine et la Russie pour que Israël et les juifs de la planète se rangent dans le camp de la mort et de la guerre. D’autres peuples sont pris aujourd’hui dans cet affrontement qui nous mène à la guerre mondiale et à des exterminations de masse.

Il est clair que personne ; aucun communiste, aucun progressiste ne peut souhaiter ce qui est en train de se passer ici, pas plus que personne ne peut souhaiter ce qui a été construit dans le Caucase, en Ukraine, en Syrie, mais le déplorer ce n’est pas se tromper d’adversaire et encourager à la poursuite du crime.

Les faits événementiels : Le Hamas s’est emparé de plusieurs villages dans le sud d’Israël, et Tel Aviv a mené des frappes aériennes sur Gaza, au moins 200 Israéliens et 230 Palestiniens tués. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Nous sommes en guerre, ce n’est pas une opération », Ce criminel a au moins raison là-dessus il ne s’agit pas d’une action isolée des Palestiniens même si Gaza, cette prison à ciel ouvert, entretenue comme un prurit parait le lieu de l’explosion, celle de desperados n’ayant plus rien à perdre après le traitement des Palestiniens à la mosquée Al-Aqsa. Gaza est l’une des zones les plus densément peuplées de la planète, avec 2 millions de personnes vivant sur 140 miles carrés. Israël restreint sévèrement la quantité de nourriture, de carburant et d’eau à laquelle la population de Gaza peut accéder. et les dirigeants corrompus des Palestiniens, loin de résoudre le problème l’aggravent.

L’ampleur de l’action, les milliers de missiles , l’utilisation de parachutistes, de navires et la manière dont le raid a pris des villages entiers, capturé des otages militaires et civils dit qu’effectivement c’est une guerre et que celle-ci se situe dans un environnement régional celui du Liban, de la Syrie, de l’Iran. Le Hamas a utilisé des paravoiles pour survoler la frontière et a détruit des parties de la barrière israélienne pour sortir de Gaza. En plus des opérations terrestres, la milice palestinienne a lancé des milliers de roquettes sur Israël, avec des villes comme Tel Aviv signalant des dégâts. Selon certaines informations, le Hamas a tiré entre 2 000 et 5.000 munitions. Selon les responsables israéliens, au moins 230 personnes ont été tuées et des centaines blessées. Le ministère palestinien de la Santé rapporte que 200 Palestiniens ont été tués et environ 1.000 blessés. Selon certaines informations, entre 13 et 21 villages israéliens ont été « infiltrés » par le Hamas.

Cette guerre que Netanyahu annonce, il l’a voulu, c’est celle d’une extermination envisagée contre les Palestiniens, un scénario que nous avons vu se mettre partout en place y compris dans le Donbass et que nous voyons aujourd’hui se reproduire partout y compris en Europe.

Ceux qui vont payer et payent déjà ce sont les peuples à qui ici on a imposé depuis tant d’années la guerre comme seule issue dans la logique impérialiste des États-Unis.

Je voudrais m’adresser en particulier à ceux qui ont été saisis par ce renversement du rapport des forces et qui en tant que juif l’on vécu comme une menace. On ne peut pas empêcher un juif de se sentir juif, on le comprendra si l’on comprend que l’on ne puisse s’arracher l’identité de nos pères, nul ne sait mieux cela que les "cousins" arabes, mais ne pas mesurer ce qui se passe est le principal danger. Si nous ne souhaitons pas la fin de l’État d’Israël, un massacre, généralisé, un exode, il faut que nous nous rendions compte qu’en soutenant la politique menée depuis des décennies c’est pourtant ce qui se profile inexorablement. De surcroît, il faut que pour survivre nous retrouvions le fait d’être d’abord humain, et aucun être humain épris de justice ne peut s’accommoder du sort réservé dans le silence général au peuple palestinien, cette "riposte" stupide et criminelle de Netanyahu exterminant la population de Gaza, tout ce qui est hélas inscrit dans la logique actuelle. La réponse n’est pas dans le soutien à ce qui engendre ce brasier, mais dans la rupture totale avec lui . Les communistes ont un rôle essentiel à jouer et ils doivent dire "justice pour le peuple palestinien", Netanyahu est à l’origine de tout, il faut rompre avec ce qu’il représente, il faut créer une terre de coopération, dans lequel les intérêts des peuples primeront sur ceux des spéculateurs, des marchands d’armes, c’est la seule manière d’arrêter la guerre ici comme ailleurs, cela paraît une utopie, c’est pourtant le seul réalisme.

Est-ce qu’il est encore temps ? Qui sème le vent récolte la tempête et appeler à des négociations qui ramèneront à une situation ultérieure est du pipeau… Les choses ne peuvent pas rester en l’état, si l’appel à la négociation pour empêcher le massacre est un espoir que nous devons porter, il faut aussi voir à quel point tout est fait pour que ces négociations soient un marché de dupe non respecté et qui mène chaque jour plus loin. Que l’on dénonce une "opération" qui ne distingue pas entre civils et militaires est juste, mais nous devons aussi nous interroger sur qui crée depuis des décennies les conditions d’une telle confusion ? Qui utilise blocus, sanctions, toutes les formes d’attaque des populations civiles ?

Les proclamations des Palestiniens dans cette offensive, loin d’adopter la rhétorique islamiste, fascisante du Hamas, sont celles de l’anti-impérialisme, celles que l’on a vu surgir à l’ONU et le soulèvement s’inscrit dans cette rébellion des peuples qui est celle d’un monde nouveau qui demande à naître. La seule réponse que l’on peut apporter à la situation en Israël-Palestine, comme partout dans le monde est l’appel à la paix dans la justice sociale, le seul monde qui est vivable et viable est celui que les communistes, les progressistes ont toujours défendu, celui que la Chine, Cuba tentent d’instaurer, il passe par la dénonciation et la mise à genoux de ceux qui partout soutiennent la guerre et aujourd’hui cela passe par la reconnaissance de la légitimité des revendications du peuple palestinien face à des criminels de guerre qui sacrifient leur peuple après leur avoir enseigné la haine.

Danielle Bleitrach

Cuba dit le droit et la justice face aux guerres et aux massacres…

Mais ce qu’est le système capitaliste, l’impérialisme, les dirigeants qu’ils se donne que ce soit Biden ou Trump et tous les présidents qui se succèdent pour appliquer la même politique, c’est Cuba qui l’exprime dans son horreur extrême, la torture qui est infligée par blocus, attentats, propagande à un petit peuple qui veut simplement être maître chez lui et qui le paye, un peuple chez qui on installe malgré lui un centre de torture à Guantanamo et qui est décrit comme dictatorial par les mêmes… et Cuba dit dans le même temps l’impuissance de l’impérialisme, cette rage avide qui n’est qu’autodestruction en défendant les êtres humains et leur environnement. Voici sa déclaration face à ce qui se passe en Israël Palestine.

CUBA REFUSE LA HAINE ET RÉCLAME LA JUSTICE

Si une phrase devait résumer Cuba, ce serait-celle de José Marti qui a fait de son île l’expression la plus haute de la conscience latino américaine face au terrible voisin que sont les Etats-Unis :

Marseille 8 octobre, comme depuis trois ans… Nous sommes des Marseillais tous venus d’ailleurs, juifs arabes, africains, cubains, etc..

“Ni le livre européen, ni le livre yankee, ne donnaient la clé de l’énigme hispano-américaine. On essaya la haine, et les pays ne cessaient de déchoir au fil des ans. Las de la haine, on en arriva, comme sans le savoir, à essayer l’amour”

Venez donc en parler avec le cercle des enfants de Cuba : le jeudi 12 à la Brasserie des Chartreux, 87 avenue des Chartreux 13004 à partir de 18 heures.

Le jeudi 19 à la maison des associations, 93 la Canebière à Marseille, réunion de rentrée et de programmation de 18 heures à 20 Heures.

PALESTINE : Communiqué du Ministère des affaires étrangères de la République de Cuba

La République de Cuba est gravement préoccupée par l’escalade de la violence entre Israël et la Palestine, conséquence de 75 ans de violation permanente des droits inaliénables du peuple palestinien et de la politique agressive et expansionniste israélienne. Cuba appelle à un règlement global, juste et durable du conflit israélo-palestinien, fondé sur la création de deux États, permettant au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination et à disposer d’un État indépendant et souverain à l’intérieur des frontières d’avant 1967, avec Jérusalem Est comme capitale.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit remplir son mandat et mettre fin à l’impunité d’Israël, puissance occupante, dont les États-Unis ont toujours été complices, en entravant de manière répétée l’action de l’institution, en sapant la paix, la sécurité et la stabilité en le Moyen-Orient. Cuba appelle à la paix et à la recherche d’une solution par la voie de la négociation pour éviter une escalade supplémentaire d’un conflit qui a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes.(Cubaminre