samedi 26 février 2022

 

La Russie envahit, mais il n’y a pas de bons gars dans la guerre en Ukraine

Un des meilleurs articles publié dans la période est celui du parti communiste des Etats-Unis et si eux ont le courage de dire la vérité sur qui est qui, un communiste français devrait le pouvoir. Sauf que pour les Français le champ de bataille se rapproche dangereusement et bientôt multipliera censures et divagations, le tout dans la plus nulle des élections présidentielles qui produira certainement le pire que chacun cherche à éviter entre l’extrême-droite et le catastrophique MACRON. (note et traduction de Danielle BLEITRACH)

24 Février 2022 9 H 50 HNC  PAR C.J. ATKINS


Le président russe Vladimir Poutine a lancé ce qu’il appelle une « opération militaire spéciale » contre des cibles en Ukraine. De multiples acteurs ont contribué à pousser le monde à ce point, y compris Zelensky et le bataillon fasciste, ainsi que Biden et les profiteurs de guerre. | Photos AP

Malgré la propagande biaisée qui passe pour des « nouvelles » dans les médias occidentaux grand public en ce moment, la vérité est qu’il n’y a pas de bons gars quand il s’agit du conflit en Ukraine. Mais selon le jour, certains des méchants surpassent les autres.

À Moscou, le président Vladimir Poutine a déclaré pendant des mois qu’il voulait seulement arrêter l’expansion de l’OTAN en Ukraine et dissuader les attaques contre les Russes ethniques dans le Donbass, rejetant les affirmations selon lesquelles la Russie planifiait une attaque contre son voisin. Les frappes aériennes de précision et les incursions frontalières actuellement en cours dans le cadre de son « opération militaire spéciale » ont montré que c’était un mensonge. De toute évidence, le dirigeant russe se préparait à ce que le vieil expert George W. Bush aurait pu appeler « l’autodéfense préventive ».

Poutine est à la tête d’une classe capitaliste et gangster parasitaire qui règne sur les richesses et les ressources volées que des générations d’ouvriers et d’agriculteurs soviétiques ont accumulées au cours de 70 ans de socialisme. Il rejette l’idée que les peuples et les nations ont le droit de déterminer leur propre avenir, remet en question la légitimité de l’existence de l’Ukraine et aspire à l’époque de l’ancien Empire russe. En tant que personnalité politique, ce futur tsar des temps modernes ne mérite certainement aucune sympathie de la part des progressistes et des gauchistes occidentaux.

Smoke rises from an air defense base in the aftermath of an apparent Russian strike in Mariupol, Ukraine, Thursday, Feb. 24, 2022. | Evgeniy Maloletka / AP

Mais dépeindre simplement Poutine comme la dernière incarnation d’Hitler, un fou avide de territoire, comme le fait la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, c’est ignorer intentionnellement les plaintes légitimes en matière de sécurité que la Russie fait depuis des années. (Il s’agit également de trouver des nazis du mauvais côté de la frontière russo-ukrainienne, mais nous y reviendrons dans un instant.)

La crise actuelle est sous-tendue par des questions qui remontent à plus de 30 ans, de la fin de la guerre froide à nos jours. En 1991, le président Bush Ier a promis au dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev que lorsque l’URSS se retirerait d’Europe de l’Est, l’OTAN ne chercherait pas à y ajouter des pays dans ses rangs.

Si l’Occident avait vraiment été intéressé à créer les conditions d’une paix durable pour l’Europe, il aurait complètement dissous l’OTAN à ce moment-là. Au lieu de cela, on n’a pas perdu une minute à prouver que la promesse de Bush était vide ; l’alliance s’est non seulement étendue aux anciens pays du Pacte de Varsovie comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie, mais a en fait englouti des nations qui faisaient autrefois partie de l’URSS elle-même, comme la Lettonie et la Lituanie.

Avec l’excuse d’être une alliance « défensive » contre l’Union soviétique disparue, l’OTAN a été ouvertement remodelée en un instrument direct de la politique militaire américaine. L’OTAN a aidé à déchirer le pays de la Yougoslavie, a bombardé l’Afghanistan après le 11 septembre et a poussé la Libye dans une guerre civile.

Des lance-roquettes russes tirent lors des exercices militaires conjoints biélorusses et russes sur le champ de tir de Brestsky, en Biélorussie, début février. | Service de presse du ministère russe de la Défense via AP

Compte tenu de cette histoire, la crainte de la Russie que l’OTAN tire l’Ukraine dans sa sphère et se glisse directement jusqu’à la frontière russe est loin d’être absurde. Il n’est pas étonnant que Poutine ait exigé que les États-Unis et l’OTAN retirent toutes les armes de l’Ukraine, qu’une garantie soit émise que l’Ukraine ne rejoindra pas l’alliance et que toutes les anciennes armes nucléaires soviétiques sur le territoire ukrainien soient sécurisées. N’importe quel dirigeant russe – de gauche, de droite ou du centre – demanderait la même chose.

De ce côté-ci de l’Atlantique, le président Joe Biden a sans cesse parlé pendant des mois de « défense de la démocratie ukrainienne » et d’intentions pacifiques, tout en déployant un nombre croissant de missiles et de troupes américaines plus près de la frontière russe – non seulement en Ukraine, mais aussi en Pologne, en République tchèque et dans d’autres pays. Pleinement conscients des préoccupations de la Russie en matière de sécurité, Biden et l’OTAN ont quand même repoussé les limites, agissant comme des provocateurs intentionnels. Un artisan de paix que le président américain n’est pas.

Bien que trop peu y aient prêté attention, Biden a également levé le voile sur les intérêts économiques américains qui poussent à une guerre russo-ukrainienne – ceux qui profitent ici chez eux des combats en Europe de l’Est. Il y a les suspects habituels, bien sûr, les fabricants de missiles et les producteurs d’avions, mais les autres grands gagnants de cette guerre sont les grandes compagnies pétrolières et gazières.

Wall Street ne laisse pas passer l’opportunité de la guerre, comme le montre ce récent titre de Yahoo Finance. | via Yahoo! Finance

À plusieurs reprises, tout au long de la crise actuelle, Biden a menacé l’Allemagne et le gazoduc russe Nord Stream 2 et a poussé Berlin à écraser le projet. Toutes les discussions sur les pipelines ne sont pas sorties de nulle part.

Des entreprises comme Chevron, Exxon Mobil et Shell, ainsi que les centaines d’entrepreneurs de forage et d’expédition qui travaillent avec elles, veulent augmenter massivement leurs exportations vers une Europe affamée de gaz, mais la Russie et sa société publique Gazprom étaient un obstacle sur leur route. Actuellement, le gaz naturel russe représente plus de 30% de toutes les importations dans l’Union européenne. Les principales puissances de l’UE, l’Allemagne et la France, tirent 40% de leur gaz de la Russie, tandis que d’autres pays, comme la République tchèque et la Roumanie, n’utilisent que du gaz russe.

Afin de déloger la concurrence et de s’emparer de parts de marché, les multinationales occidentales doivent ralentir le flux de gaz en provenance de l’Est. Achevé à la fin de l’année dernière et devant devenir opérationnel en 2022, Nord Stream 2 plafonnerait définitivement les ventes aux États-Unis, qui arrivent via des terminaux d’expédition coûteux.

Le gouvernement ukrainien, qui bénéficie de frais de transit pour les pipelines terrestres existants, a fait pression sur Washington tout l’été dernier pour imposer des sanctions à Nord Stream 2 et aux sociétés allemandes et russes qui en sont à l’origine. Avec l’invasion de Poutine, les dirigeants ukrainiens et les compagnies gazières occidentales ont obtenu ce qu’ils demandaient. Nord Stream 2 est reporté indéfiniment; L’Allemagne a relancé les plans pour plus de terminaux pour expédier du gaz américain; et les prix mondiaux de l’énergie ont grimpé en flèche à la suite de la guerre.

Maintenant, en ce qui concerne le discours des nazis – eh bien, les vrais fascistes dans cette situation sont ceux qui gouvernent le perchoir à Kiev et ont le contrôle des forces armées ukrainiennes. Bien qu’il joue un rôle de premier plan en ce moment, le président Volodymyr Zelensky – un comédien russophone devenu politicien nationaliste – n’est que le dernier d’une série de visages tournants au sommet de l’État ukrainien de droite.

Le gouvernement actuel est arrivé au pouvoir à la suite des manifestations de l’Euromaïdan de 2014 qui ont renversé l’administration corrompue bien que démocratiquement élue du président Viktor Ianoukovitch. Essayant de jouer la Russie et l’UE l’une contre l’autre pour obtenir le meilleur accord économique pour l’Ukraine quand il était au pouvoir, Ianoukovitch est devenu la cible des intérêts commerciaux soutenus par l’Occident en Ukraine et des groupes néo-nazis ultra-nationalistes. Ces derniers se sont unis, avec le soutien des États-Unis, pour mener un coup d’État et renvoyer Ianoukovitch à Moscou.

À la suite de ce coup d’État, les syndicats et les partis de gauche ont été sévèrement réprimés en Ukraine. À Odessa, des dizaines de membres du syndicat ont été brûlés vifs dans un cas de meurtre de masse, tandis que des militants du Parti communiste ukrainien et d’autres groupes ont été contraints à la clandestinité.

Dans tout le pays, une campagne d’effacement ethnique a été lancée contre les Ukrainiens russophones, la langue russe étant interdite de la vie publique. Dans les régions principalement russes de l’est de l’Ukraine, une guerre violente s’en est suivie qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 15 000 personnes. Des commandants de groupes ouvertement néo-nazis et fascistes comme le bataillon Azov ont été nommés à la tête des forces armées ukrainiennes officielles et ont eu carte blanche dans le Donbass.

À ce jour, les médias occidentaux interviewent ces « patriotes ukrainiens » sans mentionner aux téléspectateurs américains que ceux qui sont salués comme des héros sont littéralement des nazis. Pendant tout ce temps, le gouvernement américain ne sourcille pas. L’accord de Minsk de 2015, qui était censé mettre fin aux combats et protéger les personnes qui vivaient dans le Donbass, a été largement ignoré par Kiev. Il n’est donc pas étonnant que les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk nouvellement déclarées aient demandé leur indépendance et demandé la protection de la Russie.

Depuis le début de la crise actuelle, le gouvernement Zelensky a joué la politique du pire. À un moment donné, il fait pression pour la confrontation parce qu’il pense qu’il pourrait être en mesure d’extraire plus d’aide militaire et économique de l’OTAN tout en protégeant ses propres profits de gazoduc en tant que gestionnaire du gaz russe. Puis, à un autre moment, il met en garde contre la panique de la guerre quand il commence à sembler que la situation pourrait réellement les engloutir dans une vraie guerre.

Un radar, un véhicule et de l’équipement endommagés sont vus dans une installation militaire ukrainienne à l’extérieur de Marioupol, en Ukraine, le jeudi 24 février 2022. | Sergei Grits / AP

Zelensky a ouvertement annoncé la semaine dernière son désir de mener une guerre « avec un soutien militaire étranger » contre la Russie et les régions séparatistes de l’est. Puis, lorsque les missiles russes ont commencé à pleuvoir et que les troupes ont traversé la frontière, il a soudainement présenté son pays comme une pauvre victime dans une « guerre d’agression ». Après s’être peut-être convaincu que la Russie ne répondrait jamais par un assaut militaire à grande échelle, Zelensky se réveille peut-être maintenant en réalisant qu’il a fait un mauvais pari.

Est-ce que tout ce qui précède justifie « l’opération militaire spéciale » actuellement menée en Ukraine par les forces de Poutine, cependant? Son affirmation selon laquelle l’Ukraine doit être « démilitarisée » et « dénazifiée » peut sembler un objectif louable, compte tenu de la clique qui détient le pouvoir à Kiev et des développements dans ce pays depuis 2014. Mais les mesures prises par l’armée russe – qui impliquent jusqu’à présent des frappes sur les infrastructures militaires ukrainiennes, les sites de défense aérienne, les aérodromes et les avions militaires – constituent une escalade majeure du conflit et doivent être condamnées. Poutine a dit qu’il ne voulait pas d’invasion, mais en a quand même lancé une.

Mais il y a plus qu’assez de reproches pour faire le tour. Les États-Unis, l’OTAN et l’Ukraine ont déclaré qu’ils voulaient la paix, mais ont pris des mesures qui visaient clairement à provoquer. L’encerclement impérialiste de la Russie dirigé par les États-Unis après la guerre froide et les actions brutales du gouvernement de Kiev soutenu par les fascistes ont conspiré ensemble pour nous amener à ce moment – et maintenant Poutine profite de la situation pour poursuivre ses propres ambitions impériales.

Dans cette guerre, le peuple ukrainien sera perdant. Le peuple russe sera perdant. Les citoyens européens seront perdants. Et le peuple américain sera perdant. Dans tous ces endroits, l’argent sera redirigé vers les dépenses militaires inutiles ou les monopoles de l’énergie et loin des besoins des gens. En Ukraine et en Russie, des centaines, voire des milliers d’autres vies seront perdues.

Pour éviter une nouvelle catastrophe et bouleverser les plans des profiteurs de guerre, tous les gouvernements et forces impliqués doivent subir des pressions pour se retirer et retourner à la table des négociations.

Comme pour tous les éditoriaux publiés par People’s World, cet article reflète les opinions de son auteur.ÉTIQUETTES:


CONTRIBUTEUR

C.J. Atkins

C.J. Atkins


C.J. Atkins est rédacteur en chef de People’s World. Il est titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université York à Toronto et possède une formation en recherche et en enseignement en économie politique et en politique et idées de la gauche américaine. En plus de son travail à People’s World, C.J. est actuellement directeur exécutif adjoint de ProudPolitics.

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Ignacio Ramonet : la crise ukrainienne dévoile les menaces de l’OTAN


nom générique presse latine

le vendredi 25 février 2022

NOUVELLES

Une intervention d’IGNACIO RAMONET au Panama relayée par prensa latina l’agence cubaine, et dont nous partageons ici la totalité du propos. (note et traduction de Danielle BLEITRACH pour histoire et societe)

Panama, 24 février (Prensa Latina) Le journaliste espagnol Ignacio Ramonet a déclaré aujourd’hui que ce 24 février restera dans l’histoire en raison du conflit de guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui révèle les menaces de l’OTAN sur le continent européen.

  • 24 février 2022
  • CST21:30 (GMT) -0500

Lors d’une conférence donnée aux dirigeants de la Centrale nationale des travailleurs du Panama (CNTP) et aux dirigeants d’organisations et de partis politiques, le professeur a déclaré que c’était la première fois depuis 1945 que deux États entraient dans une guerre qui inclut un membre du Conseil de sécurité de l’ONU et puissance nucléaire comme la Russie.

Les événements les plus récents, a-t-il dit, nous obligent à réfléchir sur le monde dans lequel nous entrons, la nouvelle ère de la géopolitique, « ce n’est pas un incident ou un événement mineur, dont les conséquences déjà palpables dans les économies, restent à venir», a-t-il ajouté.

Ramonet a commenté qu’au milieu des nouvelles controversées, il vaut la peine de s’attarder sur les arguments exposés par le président russe Vladimir Poutine et que l’Occident fait silence sur ce qu’il dit, sans lui donner l’importance qu’il mérite.

La Russie est une puissance nucléaire et comme l’a annoncé le dirigeant lui-même, a-t-il rappelé, elle a des avantages technologiques momentanés dans l’armement, en allusion aux soi-disant missiles hypersoniques, tout en avertissant qu’aucun autre adversaire ne se mettrait en travers du chemin ou ne lancerait une attaque parce qu’il serait vaincu immédiatement, en allusion claire aux troupes américaines et à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

Les avertissements de Moscou sur ces questions, a-t-il ajouté, ont été constants et surtout la décision souveraine de défendre ses frontières, même depuis 2013 avec une plus grande force après le coup d’État en Ukraine de la soi-disant révolution de la place Maïdan et l’installation au pouvoir de Petro Porochenko (2014-2019), un oligarque néolibéral et anti-russe qui a soutenu l’adhésion de l’ancienne république soviétique à l’OTAN.

Après la fin de la guerre froide, a expliqué Ramonet, et la disparition du Traité de Varsovie en tant que groupement pour la défense des pays ex-socialistes, l’OTAN n’a jamais été aboli, sans que nous en connaissions les causes aujourd’hui.

Au contraire, a-t-il dit, il a étendu sa présence et son armement de toutes sortes, y compris nucléaires, dans des pays proches de la Russie et d’autres du vieux continent tels que la Slovaquie, la Hongrie, la République tchèque, la Moldavie, la Lituanie, l’Estonie, l’Ukraine, ce qui a été considéré par le Kremlin comme une menace réelle pour son intégrité territoriale.

Personne ne doute que l’OTAN existe en raison de l’intérêt de Washington à maintenir le contrôle de l’Europe comme en témoigne l’administration du républicain Donald Trump (2017-2021) et maintenant celle du démocrate Joe Biden, qui poursuit cette stratégie pour sortir d’une gestion médiocre dans la gestion de l’économie et la pandémie de Covid-19 elle-même.

Poutine a raison, a déclaré l’ancien directeur du Monde diplomatique, lorsqu’il exige qu’il ne veuille pas de fusées de l’OTAN en Ukraine, ce qu’il réclame depuis des années, mais que personne ne lui prête attention, même après que Washington a déplacé l’axe de la confrontation en Asie sur des différends avec la Chine.

La meilleure guerre est celle qui se gagne sans combattre, a déclaré le sémiologue et référent de la gauche, qui a regretté que la voie des armes ait été atteinte, après des efforts infructueux de diplomatie et de dialogue pour une paix réelle et durable.

Ce conflit a déjà des conséquences sur les économies mondiales, a prévenu M. Ramonet, le prix du baril de pétrole atteignant environ 100 dollars, ainsi que le prix du gaz. Au Panama, on annonce que le baril de pétrole à partir de demain vendredi atteindra 100 dollars et également le gaz.

La situation énergétique est également alarmante, même pour l’Union européenne, dont 40 % de l’énergie provient des hydrocarbures qu’elle reçoit de la Russie.

Dans ce contexte, il a déclaré espérer que les sanctions prévues contre le Kremlin par les États-Unis ne seront pas plus qu’un effet d’annonce, car elles affecteraient ses principaux alliés, comme la France, le Royaume-Uni et surtout l’Allemagne.

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’opération militaire spéciale dans le Donbass était une mesure forcée et que la nation eurasienne ne pouvait pas agir autrement.

Le président a souligné que les risques pour la sécurité créés dans tout le pays étaient tels qu’il était impossible de réagir par d’autres moyens.

En outre, il s’est dit surpris que les pays occidentaux n’aient pas bougé « d’un pouce » dans les négociations avec la Russie sur les garanties de sécurité.

Pour sa part, le ministère russe de la Défense a assuré que les forces armées de son pays ne lancent pas d’attaques contre les villes ukrainiennes, mais contre les infrastructures militaires, les installations de défense aérienne, les aérodromes et l’aviation avec des armes de haute précision.

jha/ga

RTFrancias AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsApp Share to Email EN DIRECT Page d'accueil / France «N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées» : Villepin reprend BHL sur l'Ukraine 25 févr. 2022, 03:11 Dominique de Villepin en 2018 © Joël SAGET Source: AFP Vidéo Dominique de Villepin à Paris, le 31 mai 2018 (image d'illustration). AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Face à Bernard-Henri Lévy, l'ex-Premier ministre a appelé à ne pas oublier «le martyr qu'a connu le peuple irakien» et a estimé qu'une réponse militaire occidentale à l'intervention russe en Ukraine aggraverait les souffrances des civils. Lors d'une émission spéciale intitulée Ukraine : la guerre en Europe diffusée dans la soirée du 24 février sur France 2, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est ouvertement opposé à Bernard-Henri Lévy, ce dernier souhaitant une réponse militaire occidentale en Ukraine. Lire aussi Bernard-Henri Levy (BHL) à Kiev en 2014 (illustration). «Pas suffisant» : BHL appelle l'Europe à armer davantage l'Ukraine Celui qui fut également ministre des Affaires étrangères s'est exprimé en ces termes : «N'oublions pas, Bernard-Henri Lévy, les souffrances, le martyr qu'a connu le peuple irakien, le martyr, la souffrance qu'a connu le peuple libyen. Je vous parle de la souffrance des peuples [...] N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées, par des interventions militaires sans issue.» «Moi je vous parle des souffrances que, à cet instant même, l'armée de Poutine est en train d'infliger aux civils d'Ukraine», lui a alors rétorqué l'écrivain, ce à quoi Dominique de Villepin a répondu sans ambages : «Eh bien ne les aggravons pas ces souffrances ! La réponse militaire les aggravera, conduira Vladimir Poutine à surenchérir dans une escalade militaire où sa détermination sera toujours plus grande que la nôtre.» Je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision sois la bonne réponse «La résistance ne doit pas se placer sur ce terrain là [militaire], nous avons d'autres moyens d'atteindre [Vladimir Poutine] et je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision soit la bonne réponse», a conclu l'homme qui a prononcé le discours contre l'intervention militaire en Irak devant le Conseil de sécurité des Nations unies en 2003. Bernard-Henri Lévy avait déjà apporté son soutien au coup d'Etat de 2014, qui s'était soldé par la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, en se rendant notamment auprès des manifestants du Maïdan. Lire aussi «Les armées n'ont pas réglé la question terroriste, elles ont aggravé les choses», selon de Villepin

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/96306-noublions-pas-souffrances-que-nous-avons-infligees-de-villepin-reprend-bhl-ukraine

 

«N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées» : Villepin reprend BHL sur l'Ukraine 

Face à Bernard-Henri Lévy, l'ex-Premier ministre a appelé à ne pas oublier «le martyr qu'a connu le peuple irakien» et a estimé qu'une réponse militaire occidentale à l'intervention russe en Ukraine aggraverait les souffrances des civils.

Lors d'une émission spéciale intitulée Ukraine : la guerre en Europe diffusée dans la soirée du 24 février sur France 2, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est ouvertement opposé à Bernard-Henri Lévy, ce dernier souhaitant une réponse militaire occidentale en Ukraine.

 

Celui qui fut également ministre des Affaires étrangères s'est exprimé en ces termes : «N'oublions pas, Bernard-Henri Lévy, les souffrances, le martyr qu'a connu le peuple irakien, le martyr, la souffrance qu'a connu le peuple libyen. Je vous parle de la souffrance des peuples [...] N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées, par des interventions militaires sans issue.»
 

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«N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées» : Villepin reprend BHL sur l'Ukraine 25 févr. 2022, 03:11 Dominique de Villepin en 2018 © Joël SAGET Source: AFP Vidéo Dominique de Villepin à Paris, le 31 mai 2018 (image d'illustration). AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Face à Bernard-Henri Lévy, l'ex-Premier ministre a appelé à ne pas oublier «le martyr qu'a connu le peuple irakien» et a estimé qu'une réponse militaire occidentale à l'intervention russe en Ukraine aggraverait les souffrances des civils. Lors d'une émission spéciale intitulée Ukraine : la guerre en Europe diffusée dans la soirée du 24 février sur France 2, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est ouvertement opposé à Bernard-Henri Lévy, ce dernier souhaitant une réponse militaire occidentale en Ukraine. Lire aussi Bernard-Henri Levy (BHL) à Kiev en 2014 (illustration). «Pas suffisant» : BHL appelle l'Europe à armer davantage l'Ukraine Celui qui fut également ministre des Affaires étrangères s'est exprimé en ces termes : «N'oublions pas, Bernard-Henri Lévy, les souffrances, le martyr qu'a connu le peuple irakien, le martyr, la souffrance qu'a connu le peuple libyen. Je vous parle de la souffrance des peuples [...] N'oublions pas les souffrances que nous avons infligées, par des interventions militaires sans issue.» «Moi je vous parle des souffrances que, à cet instant même, l'armée de Poutine est en train d'infliger aux civils d'Ukraine», lui a alors rétorqué l'écrivain, ce à quoi Dominique de Villepin a répondu sans ambages : «Eh bien ne les aggravons pas ces souffrances ! La réponse militaire les aggravera, conduira Vladimir Poutine à surenchérir dans une escalade militaire où sa détermination sera toujours plus grande que la nôtre.» Je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision sois la bonne réponse «La résistance ne doit pas se placer sur ce terrain là [militaire], nous avons d'autres moyens d'atteindre [Vladimir Poutine] et je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision soit la bonne réponse», a conclu l'homme qui a prononcé le discours contre l'intervention militaire en Irak devant le Conseil de sécurité des Nations unies en 2003. Bernard-Henri Lévy avait déjà apporté son soutien au coup d'Etat de 2014, qui s'était soldé par la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, en se rendant notamment auprès des manifestants du Maïdan. Lire aussi «Les armées n'ont pas réglé la question terroriste, elles ont aggravé les choses», selon de Villepin France

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Guerre en Ukraine, le point à 18 h 30 : sanctions européennes, Poutine s'adresse à l'armée ukrainienne

Propagande télé: l'homme à abatre ?

Par  Philippe Arnaud

Chers tous,

Le jeudi 24 février, sur France 2, après le Journal télévisé de 20 h, j'ai regardé l'émission spéciale consacrée à la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Vladimir Poutine gagnerait à l'écouter en replay car même, par grand froid, il pourra, sans crainte, sortir en petite tenue, ayant, lors de cette émission, "été habillé pour l'hiver"...

Le plateau et la présentation étaient les mêmes que lors de l'émission du 10 février avec Jean-Luc Mélenchon, et les poncifs... les mêmes.

Remarque 1. Les remarques ci-après doivent beaucoup aux observations de mon ami D** (qui se reconnaîtra...). Je lui adresse mes plus vifs remerciements.

Remarque 2. Comme je l'ai dit plus haut, aussi bien les journalistes (Léa Salamé, Nathalie Saint-Cricq) que les intervenants (Pierre Servent, Bernard Guetta, Bernard-Henri Lévy, Nicole Bacharan, Yannick Jadot), se se sont montrés à la hauteur de leur réputation : "ce fou qui est à la tête de la Russie", "Poutine est un dictateur depuis le début" (Bernard-Henri Lévy), "une dérive paranoïaque" (Clément Beaune, rapporté par Léa Salamé), "la criminalité de Vladimir Poutine", "les crimes de la société de mercenaires Wagner en Syrie et au Mali" (Nicole Bacharan), "Poutine est aigri et paranoïaque" (Étienne Leenhardt), "Poutine est un criminel de guerre" (Yannick Jadot), "Poutine est-il un nouvel Hitler ?" (un téléspectateur)...

Remarque 3. Il n'a pas non manqué de déclarations bellicistes : "il faut livrer des armes aux Ukrainiens" (Bernard Guetta), "il y a un esprit munichois" (Nathalie Saint-Cricq). ou bien : "il ne faut pas renvoyer dos à dos l'OTAN et la Russie" (Étienne Leenhardt, selon mon souvenir). Et, enfin, de propositions généreuses : "il faut accueillir les réfugiés ukrainiens". [Et les Syriens ?].

Remarque 4. Les Européens qui s'indignent de la politique de Vladimir Poutine devraient puiser dans leur mémoire pour se rappeler ce qui se passe lorsqu'on humilie un pays. Il y a exactement un siècle, à l'issue de la guerre de 14-18, les alliés vainqueurs dépecèrent l'empire ottoman, ne laissant à celui-ci que sa partie turcophone (réduite à l'Anatolie et à la Thrace d'Europe). Tout comme les Occidentaux, après 1991, démembrèrent non seulement l'ancien "empire" soviétique (les pays satellites), mais poussèrent même leurs pions parmi les anciennes 15 républiques fédérées de l'URSS (pays baltes, pays du Caucase, Ukraine, Asie centrale). Et ils ne firent rien pour empêcher la Grèce de reconquérir de vastes pans de l'Anatolie, dont, évidemment, Constantinople (ville ayant une énorme importance symbolique pour les Grecs). Les Turcs, humiliés et menacés sur leur sol, trouvèrent un homme énergique, un de ceux qui avaient remporté une des rares victoires turques de la guerre (celle des Dardanelles) : le général Mustafa Kemal. Celui battit les Grecs, les refoula d'Asie mineure et fonda la République turque.

Remarque 5. La Grèce, petit pays, fut instrumentalisée contre la Turquie, puis abandonnée lorsque les choses tournèrent mal. Mais elle ne fut pas la seule : à la même époque, les Occidentaux soutinrent la Pologne contre la jeune République bolchévique (en y envoyant même, comme conseiller militaire, un certain capitaine de Gaulle). Puis ce soutien se poursuivit durant toute l'entre-deux-guerres, où, depuis 1936, la Pologne connut un régime autoritaire de droite, aussi anticommuniste qu'antisoviétique (et penchant pour l'Allemagne). La Pologne poussa la France et l'Angleterre à refuser l'offre soviétique de renouvellement de l'alliance de 1914 (qui avait, notamment, permis la victoire de la Marne, puis la victoire tout court). La Pologne refusa de laisser le passage à l'Armée rouge pour un éventuel secours de celle-ci à la Tchécoslovaquie. Et, lors des accords de Munich, en septembre 1938, la Pologne participa au dépeçage de la Tchécoslovaquie (comme d'ailleurs la Hongrie) en annexant la région de Teschen (nom allemand de la région annexée). Résultat des courses : en septembre 1939, lorsque l'Allemagne attaqua la Pologne, la France et l'Angleterre restèrent l'arme au pied. Si, le 10 mai 1940, Hitler n'avait pas pris l'initiative d'attaque, on y serait encore...

Remarque 6. Les Occidentaux reprochent à Vladimir Poutine d'avoir reconnu les deux républiques sécessionnistes du Donbass. Mais qu'ont fait les Occidentaux en reconnaissant, au début des années 1990, les républiques sécessionnistes (notamment la Slovénie et la Croatie), issues de l'éclatement de la Yougoslavie ? Qu'ont-ils fait en reconnaissant l'indépendance du Kosovo ? Qu'ont-ils fait, au Venezuela, en reconnaissant le fantoche Juan Guaido, qui ne représentait que lui-même ?

Remarque 7. Les journaux télévisés sont pleins de reportages de bombardements sur l'Ukraine, avec commentaires apitoyés sur les malheureux Ukrainiens chassés, expulsés, tués. Mais, en 1991 et 2003, lors des deux guerres lancées par les Américains contre l'Irak, je ne crois pas me souvenir que les envoyés spéciaux occidentaux en poste à Bagdad aient manifesté la même empathie envers le peuple irakien. Et s'agissant de l'attaque lancée par Vladimir Poutine (sans déclaration de guerre) et dont s'indignent les médias, qu'ont fait les Occidentaux en Corée en 1950 ? Qu'ont fait les Américains au Vietnam au Laos et au Cambodge ? Qu'ont-ils fait dans l'ex-Yougoslavie ? Qu'ont-ils fait au Panama en 1989 ? Qu'ont-ils fait à la Grenade en 1983 ? Et lorsqu'on pointe les exactions (bien réelles) de la société de mercenaires russes Wagner au Mali et en Syrie, oublie-t-on les "affreux" au Congo au début des années 1960 ? Oublie-t-on les sociétés de mercenaires américains, britanniques, etc., qui, en Afghanistan et en Irak, représentaient le deuxième contingent armé après celui des États-Unis ? Oublie-t-on que, lors de la guerre entre la Serbie et la Croatie, ce sont des mercenaires américains qui ont permis à cette dernière de l'emporter ?

Remarque 8. L'invasion de l'Ukraine par la Russie clarifie une situation et met fin à une hypocrisie. Comme je l'ai rappelé dans mes dernières remarques, en décembre 1991, la Russie, État successeur de l'URSS, a subi un affaiblissement comme rarement un pays en a subi (peut-être pas même l'Allemagne en 1945) : la moitié de la population, un quart du territoire, de multiples ressources minières, énergétiques, industrielles, agricoles, la plupart de ses côtes "utiles", la diminution de sa natalité, la hausse de sa mortalité, la désindustrialisation, le pillage de ses cerveaux. Si on imagine la situation inverse (l'URSS a gagné la guerre froide), on aurait toute l'Europe de l'Ouest communiste, plus le Canada et le New Hampshire, le Maine et le Vermont dans le pacte de Varsovie. Les États-Unis ne se sentiraient-ils pas encerclés ? Dans sa situation de faiblesse, la Russie tendait la main à l'Occident et celui-ci avait tout intérêt à l'accepter.

Remarque 9. Au lieu de cela, non seulement les Occidentaux (Américains en premier) ont étendu l'OTAN (alliance agressive créée en 1949, face à une URSS exsangue) en violation de la parole donnée à Mikhaïl Gorbatchev par le chancelier Kohl et le Secrétaire d’État James Baker. Ils l'ont étendu aux pays d'Europe centrale, aux pays Baltes, voire à la Géorgie ou à l'Ukraine. Les Américains ont pillé les cerveaux russes en les attirant chez eux. Leurs "ONG" ont fomenté des "révolutions de couleur" dans les pays périphériques de l'URSS, comme en ex-Yougoslavie. En gros, ils ont fait ce qu'ils avaient fait à l'égard de l'URSS dans les années 1930 : pousser l'Allemagne et l'URSS à s'entretuer en évitant d'y mettre les mains (et de n'intervenir que pour ramasser les morceaux). Et en instrumentalisant sans vergogne la Pologne, comme ils instrumentalisent aujourd'hui l'Ukraine. Ils ont procédé ainsi en s'imaginant que les Russes ne s'apercevraient de rien et qu'ils ne réagiraient que lorsque la Russie serait réduite à une vague entité autour de Moscou. Les malheureux Ukrainiens paient aujourd'hui le prix de ces calculs sordides...

Remarque 10 : in cauda venenum. Hier, sur France Info, un journaliste parlait de l'attaque russe en Ukraine. Mais ce n'est pas le terme "russe" qu'il a utilisé, c'est le terme "soviétique". Lapsus révélateur d'une vieille habitude...

Je vous saurais gré de vos remarques, précisions, compléments et critiques.

Bien à vous

Philippe Arnaud, AMD Tours

 

Si je n’avais pas vu ce qui se passait en UKRAINE, je croirais ce qu’ils disent sur le caractère démocratique de ce pays…

Il faut écouter les chaînes françaises en continu : Poutine est fou, il a attaqué une petite république innocente, une démocratie parfaite, un pays de cocagne, des nazis mais vous plaisantez, il y en a comme partout… etc… De temps en temps, il y a pour qui sait écouter des aspects drolatiques involontaires comme ce général qui étudie d’un point de vue professionnel l’opération russe et qui explique que c’est une manœuvre très classique comparable à celle utilisée par les USA dans leur invasion de l’IRAK. Tiens on attend encore la même indignation devant toutes les invasions des USA de nos médias vertueux, à commencer par la Yougoslavie avec déjà le bombardement de l’ambassade de Chine. Pourtant comme tous les communistes non seulement je continue à préférer les négociations dans le cadre de l’ONU et surtout y compris comme STALINE lui-même n’être jamais les premiers attaquants, conserver ce bénéfice moral et surtout ne pas s’aliéner la population opprimée mais qui préfère toujours ses propres oppresseurs à des libérateurs bottés et casqués, c’est ce que disait Robespierre et que les ESPAGNOLS ont démontré à Napoléon, le continuateur de la Révolution française porteur de l’esprit de progrès, face à la monarchie corrompue des Bourbons d’Espagne. Je comprends ce qui a poussé les Russes à agir ainsi mais je crois qu’il faut toujours conserver le bénéfice moral de ne pas être celui qui déclenche les guerres.

Si je n’avais pas de mes propres yeux vu ce qu’il en était je finirais par les croire. J’ai même repris le livre que nous avons écrit Marianne et moi après deux voyages, l’un en Crimée au moment où celle-ci choisit d’être russe et le second en Moldavie, puis en Transnistrie et à Odessa où nous découvrons le vrai visage du fascisme qui sous protection des USA et de l’UE a fomenté un coup d’État. Nous découvrons elle et moi ce qui s’est passé dans la maison des syndicats, les 48 morts brûlés vifs dont un jeune communiste. Vadim Papura, 17 ans, été parmi les 48 qui ne seront pas sortis vivant de l’incendie de la maison des syndicats d’Odessa, ce funeste 2 mai 2014. Assassiné par la junte fasciste de Kiev. Élève de première année de l’Université nationale de Odessa Mechnikov, militant du Komsomol (LKSMU) et du Parti Communiste d’Ukraine (KPU). Le jour de la bataille sur la place de Koulikovo, quand il a appris que les nationalistes se déplaçaient dans cette direction, il a tenté de s’échapper et avec les autres compagnons, et camarades, il s’est réfugié dans la maison des syndicats. Les mots terribles d’une mère Fatima Papura: « Mon fils est mort dans cette terrible nuit. Il n’avait pas encore 18 ans. il était là pour son idéal et ses principes. Et maintenant il n’y a plus rien. Quand ils ont mis le feu à la maison des syndicats, il était là. Tentant d’échapper au feu il a sauté par la fenêtre. Mon bébé était là gisant sur le sol avec sa tête ensanglantée. »

Nous avons Marianne et moi ramené en France certaines de ces mères de jeunes gens brûlés vifs et nous avons organisé des rassemblements autour de leur témoignage dans le silence organisé autour de leurs révélations, au même moment l’hebdomadaire Elle faisait sa une avec une “héroïne” de la liberté ukrainienne, celle-ci avait été parmi ceux qui organisaient des crimes et pourchassaient les gens qui résistaient.

Je ne suis pas convaincue par la nécessité partagée par les communistes russes de l’intervention armée en Ukraine même si la logique de la situation s’est imposée à moi au point que j’ai envisagé d’arrêter ce blog puisque je paraissais la seule à craindre ce qui est arrivé aujourd’hui et que j’imaginais mal la teneur dans ce contexte d’une campagne d’un parti communiste aussi coupé des enjeux internationaux.

Donc j’ai pris ma décision, nous continuerons à vous faire entendre d’autres voix que celles des médias français et dans le même temps nous publierons des articles sur l’histoire réelle de l’UKRAINE, le pourquoi de cette guerre que nous avons dans ce blog et le précédent publié pour que vous ayez la mémoire de ce qu’il est réellement advenu.

DANIELLE BLEITRACH