mercredi 15 avril 2020


Sénégal, Moussa Seydi confirme Didier Raoult : « Les patients guérissent plus vite avec la Chloroquine »



Professeur Moussa Seydi
Le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, à Dakar, a indiqué que les patients de Coronavirus sous traitement avec de l’Hydroxychloroquine guérissaient plus rapidement, confirmant une nouvelle fois les conclusions des travaux réalisés par son homologue français, Didier Raoult. Le Professeur Seydi intervenait dans le cadre de l’évaluation de l’épidémie de Coronavirus, un mois après le premier cas détecté au Sénégal
« Les patients sous traitement spécifique tel que l’Hydroxychloroquine guérissent plus vite. Nous l’avons constaté. Mais comme j’ai eu à le dire en matière de sciences la constatation seule ne suffit pas. Il faut faire des recherches poussées avant de valider une attitude. Ce constat nous rassure et rassure toute mon équipe. Et nous allons continuer dans ce sens », a indiqué le Pr Seydi.
Mieux, ajoute la blouse blanche : « Nous allons même, dans les jours à venir, y associer de l’Azithromycine, ce qui devrait nous permettre d’avoir de meilleurs résultats. Les résultats obtenus avec l’Hyroxychloroquine ne doivent pas pousser à l’automédication, du reste dangereuse. C’est pour éviter d’avoir des effets secondaires inconnus que nous avons commencé à traiter nos patients uniquement avec de l’Hydroxychloroquine ».
Cette sortie du professeur Seydi épouse parfaitement la thèse de son homologue français Didier Raoult qui avait indiqué pouvoir guérir des malades de Coronavirus, en seulement six jours de traitement avec la Chloroquine. Dans tous les cas, le constat a été fait que les malades de Coronavirus internés au Sénégal guérissent rapidement. En effet, le 25 mars dernier, le Sénégal comptait seulement 9 malades guéris sur 99 cas détecté. Entretemps, 46 personnes ont été soignées du Covid-19, grâce à la Chloroquine.
Depuis le 2 mars à ce jour, le Sénégal a dénombré 195 cas positifs de Coronavirus qui ont été répertoriés par les autorités sanitaires. Au total, 55 malades ont été déclarés guéris. 138 patients sont en observation dans les structures sanitaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

CELLE-LÀ, ELLE VAUT LA PEINE D'ÊTRE DIFFUSÉE!

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Tous les jours à 16 heures, avec une ardoise, elle avait trouvé une solution pour rompre pendant quelques minutes la solitude de son mari confiné dans un ehpad du Tarn. Lu dans la Dépêche du midi de ce 15 avril 2020
.A 79 ans, elle avait pris l’habitude depuis le début du confinement de se rendre à pied, dûment munie d’une attestation où elle cochait "promenade" ou "assistance à personne vulnérable", devant la fenêtre de son mari, qu'il ne pouvait pas ouvrir, isolé dans sa chambre sur un fauteuil.
Mais la gendarmerie nationale a verbalisé la gentille dame en lui intimant de cesser ses déplacements.
Mardi, la préfecture du Tarn a confirmé que le PV était légitime pour non-respect du cordon sanitaire.
Et puis, finalement, la haute représentante de l'Etat dans le Tarn a dit qu'elle prendrait "contact avec la famille pour éteindre la procédure" dans cette affaire "où il y a peut-être eu un peu d’excès"Non, vous croyez?
En tout cas, après le 11 mai, si j'ai bien entendu le président de notre mauvaise république, tous les vieux qui ont plus de 65 ans seront confinés. Na! Comme ça, sans doute, plus de PV où il y aurait eu un peu d'excès.
Et rappelez-vous, dans le temps d'Avant, la réforme anti-sociale des retraites ordonnait de bosser jusqu'à 67 ans et peut-être plus. Avec ou sans masque.
Allez, pour rire. Mais pas que.
Verbalisée 135 euros pour "stationnement" à la fenêtre de son mari isolé en ehpad
Et la tendresse pour la gendarmerie nationale, mais pas que pour elle...

Note de Pedrito:
J'ai connu des gendarmes sympas, des copains, des êtres humains, des gens comme on aime en croiser, dans la vie.....avec qui je tapais le carton, de temps en temps. Certains me confiaient, en secret, qu'ils venaient d'un milieu communiste....Il ne fallait surtout pas que "çà se sache"....Sinon, c'était la porte de la Gendarmerie.
Aujourd'hui, il semble que nous prenions une drôle d'évolution. Un drôle de chemin: ici, on croit rêver, devant ce triste exemple d'inhumanité. Ailleurs, un planton appelle son collègue pour qu'il aille vite contrôler des gens qui viennent d'être  dénoncés par leurs voisins !!! 
La délation, comme du temps des collabos qui dénonçaient leurs voisins résistants, est de retour. Comme au bon vieux temps du fascisme, pour lequel certains "bons" Français sont mûrs. Le FN peut être fier. Et Pétain se frotterait les mains, s'il voyait le spectacle que nous offrent ces "citoyens" vert de gris.

LE SECRET DE LA SERVILITÉ DÉSINTÉRESSÉE



Mystère de la fausse conscience : le secret de la servilité désintéressée, révélé par Robert Musil

15 Avril 2020 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Art et culture révolutionnaires, #Ce que dit la presse

A verser au dossier de la fausse conscience des intellectuels des médias et des institutions :
Il est question ici du père de "l'homme sans qualités", juriste autrichien, saisi dans son intimité bourgeoise en 1913.
" ... Lui-même avait débuté comme précepteur dans de grandes maisons, au temps de ses études; plus tard, stagiaire chez un avocat, et alors même que ce n'était plus une nécessité, son propre père étant déjà un homme aisé, il avait continué. Par la suite, devenu privatdocent, puis professeur à l'Université, il se sentit payé de ses peines; car le soin qu'il avait mis à entretenir ces relations fit qu'il s'éleva peu à peu au grade d'avocat-conseil de la quasi-totalité de la noblesse féodale de son pays, bien qu'il n'eût plus besoin, alors, d'un à-côté. Mieux encore: longtemps après que la fortune ainsi amassée eut réussi à soutenir la comparaison avec la dot d'une famille d'industriels rhénans que lui avait apportée la mère de son fils, précocement décédée, il gardait encore les relations qu'il avait nouées dans la jeunesse et consolidées dans l'âge mûr. Bien que l'érudit, parvenu désormais aux honneurs, se fût retiré des affaires juridiques et n'exerçât plus qu'occasionnellement une activité grassement payée d'expert, tous les événements qui touchaient au cercle de ses anciens protecteurs n'en furent pas moins soigneusement consignés dans son journal, reportés avec la plus grande minutie des pères aux fils et aux petits-fils, et il n'était pas de promotion, de mariage, de fête ou d'anniversaire sans qu'une lettre, délicat mélange de déférence et de souvenirs communs, vînt en féliciter le destinataire. Non moins ponctuelles étaient à chaque fois les réponses, brèves, qui remerciaient le cher ami et l'estimé savant.
Ainsi son fils découvrit-il dès sa jeunesse ce don, typiquement aristocratique, d'un orgueil dont les pesées sont presque inconscientes, mais néanmoins infaillibles: savoir mesurer exactement le degré d'amabilité requis; et la servilité, devant les propriétaires de chevaux, de domaines et de traditions, d'un homme qui appartenait pourtant à la noblesse de l'esprit, l'avait toujours exaspéré.
Mais si son père ne sentait pas cela, ce n'était point par calcul, seul son instinct naturel l'avait fait ainsi thésauriser une grande carrière : il devint non seulement professeur, membre d'académies diverses et de maint comité scientifique ou politique, mais encore chevalier, commandeur et même grand-croix d'ordres importants, jusqu'à ce que Sa Majesté, après l'avoir nommé membre de la Chambre des Seigneurs, lui accordât finalement la noblesse héréditaire. Dans cette assemblée, l'érudit, ainsi distingué, se rallia à l'aile bourgeoise libérale, qui se trouvait parfois en opposition avec le parti de la haute noblesse; il est significatif qu'aucun de ses nobles protecteurs ne lui en ait voulu ou ne s'en soit même étonné : on n'avait jamais vu en lui autre chose que l'incarnation de la bourgeoisie montante. Le vieux monsieur prenait une part active aux travaux de législature, et même quand un scrutin le trouvait du côté bourgeois, l'autre côté, loin d'en éprouver quelque rancune, feignait d'ignorer ce manque de tact. Son activité politique se confondait avec ce qui avait été jadis sa fonction; il s'agissait toujours de concilier une science supérieure et parfois prudemment réformiste avec l'impression qu'on pouvait néanmoins se reposer sur son dévouement personnel, et le précepteur des fils, devenu précepteur des Pairs, comme disait plaisamment son héritier, n'avait apporté à cette méthode aucune modification essentielle" (...)
"Comme chez beaucoup d'hommes qui atteignent à une situation importante, c'était, à mille lieues de tout égoïsme, un amour profond pour ce que l'on pourrait appeler l'utilité publique et suprapersonnelle, en d'autres termes, un respect tout honorable de cela sur quoi l'on fonde son avantage, non point parce qu'on le fonde, mais en même temps qu'on le fonde, en harmonie avec ce fait, c'est-à-dire, somme toute, pour des raisons tout à fait générales. La chose est d'importance: un chien de race, s'il cherche sa place sous la table à manger sans se laisser détourner par les coups de pied, ce n'est point par bassesse de chien, mais par attachement et fidélité; et dans la vie, ceux-là mêmes qui calculent froidement n'ont pas la moitié du succès qu'obtiennent les esprits bien dosés, capables d'éprouver, pour les êtres et les relations qui leur sont profitables, des sentiments vraiment profonds".
Robert Musil, l'Homme sans Qualité

Les États-Unis, menace principale pour la paix et pour la santé publique

14 Avril 2020 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Impérialisme, #États-Unis, #Chine, #GQ, #Théorie immédiate, #Russie, #Venezuela, #Corée, #Cuba




Note du 3 avril 2020 :

Loin d'être l'occasion d'une trêve pour les Folamour de Washington, la pandémie du Covid-19 semble être une occasion d'escalade. Elle soumet le système de santé américain, et même ses forces armées, à un stress dont les responsables sont tentés de fuir leurs responsabilités gravissimes, par la provocation, l'agressivité diplomatique et la fuite en avant militaire. Les cibles ne manquent pas : Cuba, et tout pays acceptant son aide médicale, Venezuela, Iran, Russie, Chine, Syrie, Corée, etc.

La guerre mondiale, qui la veut?
Le danger de guerre actuel provient exclusivement des États-Unis qui ont obtenu leur hégémonie mondiale en gagnant les trois précédentes (on peut considérer la Guerre froide en comptant les conflits localisés qui l’ont accompagnée (Corée, Viet-Nam, Proche Orient, Afrique, etc.) comme la troisième), et qui sont tentés de la conserver en s’engageant dans une quatrième.
Aucune autre puissance n’est en mesure de menacer la paix. Le terrorisme, notamment, n’est qu’un instrument au service des États-Unis, soit un allié direct comme en Syrie, soit un adversaire idéal qui ne présente aucun danger réel, et qui joue son rôle dans la mise en condition militaire des peuples occidentaux, et leur acceptation tendancielle, au rebours de leurs valeurs individualistes, d’un État policier et d’une société de surveillance et de fichage généralisés.
Les États-Unis du capitalisme en déclin de l’année 2020 peuvent croire qu'ils ont objectivement intérêt à la guerre dans cette décennie. Leur équipement militaire hypertrophié et leur expérience du combat réel leur donnent la certitude trompeuse d'une victoire dans n’importe quel conflit armé classique, à condition qu’ils puissent mobiliser les médias globaux pour construire le consentement de l'opinion occidentale à une telle démarche sanguinaire, mais cette avance technologique est financée par la contribution du reste du monde à commencer par la Chine, qui comble les déficits abyssaux de l'économie américaine en rachetant du papier dollarisé, et elle aura complètement disparu d’ici quelques années.
Depuis la crise de 2008, ils sont entrés dans une phase agressive, s’attaquant sous les prétextes les plus transparents à des nations petites ou moyennes, le plus souvent en utilisant des collaborateurs locaux, des séparatistes, des réactionnaires religieux, des intermédiaires en apparence non étatiques et des auxiliaires étrangers, et surtout une « société civile » ad hoc cultivée dans leurs universités  et recrutée dans un certain nombre de pays stratégiques [ Voir le Venezuela, comme cas d'école de l'ingérence].
Mais ils ont aussi mené des guerres directes dont le but réel semble bien tout simplement de maintenir en état opérationnel leurs forces armées et de tester leurs armements. Ils sont d'ailleurs déjà lancés dans une cyber-guerre ouverte avec le reste du monde.
Il faut bien comprendre que la déclaration officielle de guerre au terrorisme en septembre 2001 a une importance fondamentale dans l’histoire de l’Empire américain : il s’agit d’une revendication de souveraineté qui porte sur l’ensemble du territoire mondial, et qui met fin à la politique internationale telle qu’elle était basée sur le respect de principe sinon de fait de la non-ingérence dans les affaires intérieures d'autrui, depuis les traités de Westphalie au moins (1648). Ils revendiquent ce faisant le statut et rang de seul État souverain au monde.
Mais les moyens indirects ont eu leur préférence depuis leur relatif échec en Irak et en Afghanistan.
Ils ont réussi à prendre le contrôle du gouvernement de plusieurs États en instrumentalisant une opposition stipendiée de longue date, et en pratiquant avec l’aide des grands groupes de médias mondialisés une déstabilisation intérieure de grande échelle [dernier exemple en date : la Bolivie, le 12 novembre 2019].
Comme l'a symboliquement établi la destruction de l'ambassade à Belgrade en 1999, l’ennemi principal des États-Unis est bien entendu la Chine, dont le surgissement prochain au premier rang économique mondial épouvante l’oligarchie occidentale qui se croit le dépositaire de la civilisation. Les actions erratiques de l’Occident piloté par les États-Unis ont paradoxalement renforcé ce rival, en consolidant son alliance avec la Russie, et la présidence Trump n’a fait qu’accélérer ce mouvement.
Une guerre directe contre la Chine ou la Russie, sous la forme de subversion interne, de pressions externes et de blocus maritime et aérien de leurs territoires, dont les littoraux sont étroitement verrouillés par les bases américaines, est techniquement possible et même jouable, dans l'intention de la gagner, mais au prix de provoquer une très forte crise économique internationale dont les effets seraient imprévisibles si la victoire n'était pas immédiate.
Les militaires ne font rien d’imprévisible. Mais ils ont tendance à surestimer leurs capacités, qui en l’occurrence sont effectivement fortes, et la tentation de chercher des solutions technologiques à des problèmes stratégiques, notamment pour neutraliser les armes nucléaires.
Cependant, les États-Unis eux-mêmes ne sont pas un sujet géopolitique pleinement souverain, et le pouvoir réel va se chercher dans un milieu international où leurs ressortissants sont des plus influents mais non exclusivement. Milieu composé des institutions financières et des banques, des cadres dirigeants des multinationales et des ONG qui recrutent dans les mêmes écoles, des médias internationaux, etc.
Dans ces milieux, la perspective d’une guerre qui ne soit plus une guerre asymétrique à zéro mort dans le camp occidental crée un malaise.  Ils conservent parfois la culture historique suffisante pour comprendre que la guerre ouverte comme solution des contradictions du capitalisme n’est pas la meilleure option, parce qu'elle peut déboucher sur la révolution comme la Grande Guerre de 1914 à débouché sur la Révolution d'Octobre. Ils soutiendront donc toutes les guerres néocoloniales ou contre-révolutionnaires, mais chercheront à éviter un conflit majeur avec les puissances émergentes capitalistes. D'autre part, en cas de guerre mondiale ouverte et déclarée, l'expérience historique montre que la puissance qui en a pris l'initiative perd la mise.
Certains alliés des États-Unis de puissance bien moindre (Grande Bretagne, France, Israël, Arabie saoudite) peuvent être tentés chacun leur tour de jeter de l'huile sur le feu pour acquérir un rang de « senior partner » dans l’alliance occidentale.
Tout ce qui contribue à affaiblir la résistance à l'hégémonie des États-Unis rend la guerre plus probable, car elle crédibilise chez les pions qui nous gouvernent l'idée d'une guerre technologique victorieuse propre et rapide. L'effondrement de la Libye a rapproché le monde de la catastrophe. La résistance de la Syrie, mais aussi de la Corée, de l'Iran, et du Venezuela face aux ingérences impériales, éloigne la guerre mondiale.
Contrairement aux apparences, un va-t-en guerre brouillon et impulsif à la tête des États-Unis dans le genre Donald Trump est moins dangereux qu'un politicien consensuel comme son adversaire malchanceuse Hillary Clinton (ou le criminel John McCain, qui fut universellement regretté par les partisans de l'impérialisme et leurs médias), qui engagerait la guerre contre le pays visé à la suite d'une longue préparation médiatique, de sanctions économiques destructrices, et d'une subversion interne à grande échelle, et qui ne lâcherait pas sa proie facilement, ne serait-ce que pour ne pas perdre la face. Et cela, même s'il peut être à titre individuel réticent face aux aventures militaires, comme c'était le cas d'Obama dans la guerre de Syrie [Trump se rapproche maintenant de ce modèle dans la crise vénézuélienne, recueillant les applaudissements de ceux qui dans l'establishment et les médias globaux le vouaient au gémonies l'année dernière - note 2018].
Cela dit s'il y a un pays où les contradictions du capitalisme s'aiguisent de manière décisive, ce sont bien les États-Unis. La révolution ou la guerre civile pourraient bien surgir à l'intérieur même de ce pays. Et la tentation d'en sortir par la guerre extérieure va devenir forte pour ses élites prédatrices.
L'anti-impérialisme et le mouvement international pour la paix sont donc redevenus les priorités existentielles pour l’avenir de l’humanité.
GQ , 13 août 2017, relu le 14 avril 2020


Chez ces gens-là Monsieur, chez ces gens-là, on ne soigne pas monsieur, on n’éduque pas monsieur, on compte !

Publié le 14 Avril 2020


11 mai  2020,
chronique
de la
folie ordinaire

Une fois encore un texte long.
Mais vu la gravité des choix, besoin de bien y regarder.
Après les 27 minutes de pensum, pour ceux qui ont eu la patience de tout ingurgiter, il y a urgence à vite agir pour empêcher une nouvelle phase d'un homicide volontaire collectif.
Cette annonce de réouvrir les écoles le 11 mai est du niveau d'un infanticide collectif.
Les premières réactions à chaud sont-elles au niveau de la riposte indispensable pour faire face à la volonté du gouvernement de se servir de l’école comme moyen d’organiser  la mise à disposition de la force de travail pour répondre aux exigences du capital ?
Pour ne pas laisser faire, un impératif : être au diapason de l’inquiétude des parents et de toutes les personnes concernées par cette question de la "ré-scolarisation" à partir du 11 mai.
D’entrée, il faut pointer cette déclaration du ministre de l’EN au lendemain de l’intervention du PR. Il précise le cadre : la mise à l’école ne sera pas obligatoire au 11 mai si la date devait être maintenue. Qu’est-ce à dire ? Doit-on comprendre qu’un peu comme pour les lieux du confinement ceux qui en ont les moyens pourront laisser leurs enfants bien à l’abri à la maison ou à la campagne et les gosses des ZUP, banlieue etc seront accueillis par des professeurs passant du statut d’enseignant à celui de pions-surveillants pour le compte du capital ?
Cela éclaire d’une lumière brutale les choix de fonds du pouvoir.
Ses raisons ne sont à chercher ni du côté des toubibs et bloquer la pandémie ni des enseignants et l’avenir des enfants. Elles résident exclusivement du côté du Medef et leur archi usée et vieille théorie archaïque d’un risque calculé où la santé des travailleurs et maintenant celle de leurs enfants est une des variables d’ajustement. 
Chez ces gens-là Monsieur, chez ces gens-là, derrière leur littérature politique, on ne soigne pas monsieur, on n’éduque pas monsieur, on compte !
Le mécanisme de leur pensée est fait d’engrenages et pistons d’une machine qui draine vers les tiroirs-caisses.
Le propos du fondé de pouvoir élyséen de la caque à rentes est limpide :
De la classe de 3e , au lycée et après les jeunes, pré-adultes ou adultes majeurs, peuvent pour les uns se garder tout seul et pour les autres n’ont plus légalement besoin de l’être.
Mais si "on" veut que boites tournent, il faut renvoyer les parents au chagrin. Donc bien identifier qui est ce "on", et regarder comment "on" nous pose le problème.
Après la première vague qui continue de décimer les plus anciens, les morts prévisibles par une de moins en moins hypothétiques et de plus en plus crédible 2e vague accentuée par les mesures annoncées hier soir par Sa Suffisance passé aux UV est dans leur criminelle alchimie : "Comment faire accepter comme une fatalité des morts dus au coronavirus, tribut à payer pour ne pas avoir à en déplorer davantage pour cause de désastre économique ?"  
Déjà certains nous avait dit que l’épidémie passée "les plus résistants ayant survécu,pourquoi chercher un traitement ?". Ils s’acharnent dans cette logique homicide.
Une aussi macabre qu’inhumaine comptabilité s’affiche sur le grand écran de la réalité du système, de l’économie capitaliste.
Pour justifier leurs choix, ils mettent côte à cote deux réalités distinctes pour les p^résenter comme liéesé. 
Portant, cela s’apprend dans les écoles qu’ils veulent rouvrir, on ne peut pas ajouter des carottes et des radis. 
Les chevaliers de la table ronde de la rente et du coupon tentent de nous démontrer qu’en économie, des opérations de ce genre sont possible surtout si on n'additionne pas, mais si on soustrait (des vies), qu’on multiplie (les profits), qu’on divise (ceux qui les produisent). Dès lors,avec cette logique, tout est possible.
D’un côté un virus, phénomène biologique qui s’impose à l’homme, contre lequel nous n’avons pas d’armes efficace , du moins pour l’heure. un virus qui tue en masse directement.
De l’autre, aussi tueuse en masse, une chose qui n’est pas naturelle, mais une architecture économique conçue par des humains : l’économie du marché et de la marchandise laquelle, pour vivre, impose sa loi au point -Moloch - d’enlever également des vies.
Dès lors dire que les écoles pourraient rouvrir si on leur en donne les moyens sans que les raisons de la réouverture, ses risques les choix qui pilotent la décision ne soient publiquement débattus pour être combattus relève de l’accompagnement et accompagner un crime, c’est de la complicité.

Est-ce si incongru d’affirmer que le choix politique du pouvoir pour permettre au patronat de disposer rapidement de "sa" main d’œuvre – dans des conditions de contrainte maximale – revient à dire : si les crèches, écoles, collèges et lycées rouvrent effectivement le 11 mai, les enfants étant la plus forte population de porteurs asymptomatiques, et + de 12 millions,i certes ils rapporteront le virus à la maison, mais leur parents étant au travail, l'école aura permis de gagner des semaines de production.
Comme maintenant statistiquement, sur une année de boulot à 35h00 par semaine il y a 52 jours qui vont directement dans la poche des actionnaires, cela ramène d’entrée, avec la semaine 60h00 un taux de rémunérations des actions et coupons à un niveau compatible avec les appétits des Koblenziens du confinement.
Comme de plus, certes à l’image de la GB des USA avec une surmortalité galopante, cet effet de masse va accélérer cette auto-immunisation dans la population permettant de faire l’économie du coût de recherche, de tests et autres babioles préventives ; les masques "grand-public" pour ne pas dire Lowcost  étant l’écope charger d’empêcher que ne sombre leur Titanic.
Les premières réactions disant, "il faut nous donner les moyens" portent cette acceptation de fait d’une logique capitaliste de la reprise scolaire alors que la question à  ce moment n'est pas de savoir s'il est normal de reprendre l'école 11 mai, mais est-ce que les conditions sanitaires seront-elle réunies le 11 mai ? Elles ne dépendent pas de moyens pédagogiques (qui manquent déjà par ailleurs), mais de décisions engageant toute la politique de santé du pays, et , concernant l'école, exigent l'accord des parents et de la totalité de la communauté éducative.
Tous les médecins jusqu’à l’académie de médecine -pourtant peu subversive de nature -disent "dans ces conditions, c'est non."
Poser la question en terme de moyens revient donc à  s'inscrire dans une logique de gestion d'une catastrophe annoncée.
Ce n'est pas du tout au diapason des exigences des parents et à l'intérêt des enfants. 
Cette question éminemment politique se pose certes au syndicalisme enseignant, mais pas qu’à lui. Elle ne peut non plus être confisquée par la parti institutionnelle du débat politique.
Devant ce nouveau front qu’a volontairement décidé l’Élysée, à la fois pour répondre aux exigences du patronat et pour faire diversion devant la poursuite de sa faillite sanitaire, les enseignants se retrouvent à leur tour en première ligne, à la fois comme victime et comme outil pour gérer les choix du gouvernement qui ne sont que le choix du capital.
Les laisser seuls dans det espace là ne garantie pas à la fois l’interet des enfants, celui des personnels de l’EN et autorise la poursuite des mauvais coups en période guierre sanitaire.
C'est une question de fond qui n’interpellent pas que le syndicalisme enseignant, elle se pose à tout le monde du travail Nous avons des choses à  partager, à  discuter,et à construire ensemble.
L’avenir de nos gamins c’est ce que l’humanité à de plus précieux . Bas les pattes sur leur avenir arrière pas touche à leur santé. 
La question de l'avenir d’une génération que le capital est prêt , culturellement scolairement ,sanitairement à sacrifier pour préserver ses profits, il ne peut pas en être question. 
De ce point de vue, il est évident qu'on a besoin urgent d'un débat entre enseignants parents et tout ceux  que qui ont souci de l'avenir de la jeunesse pour adopter une position qui permettrait de faire front .
Le 11 mai tel qu’annoncé pose à son tour la question de l’élimination du capital. 

Rédigé par Canaille le Rouge

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Macron décide tout seul sous la pression du capital. Soyons lucides et combatifs !

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Macron décide tout seul sous la pression du capital. Soyons lucides et combatifs !
Le lendemain d'un sondage du JDD révélant qu'une très large majorité de Français ne faisaient pas confiance dans le gouvernement pour juguler la crise, E. Macron a du faire profil bas, mettre en sourdine son langage de chef de guerre et faire preuve d'empathie qui est pourtant un exercice difficile chez lui.
Après avoir passé "la brosse à reluire", une seule chose nouvelle est annoncée, sa décision de prolonger le confinement jusqu'au 11 mai, date à la quelle les écoles reprendront alors que quelques heures avant le bruit circulait que la scolarité ne reprendrait qu'après les vacances d'été !
Dans le reste de son intervention, il n'y a rien à part des phrases ronflantes, sans rien de précis et de concret. Pour faire bonne mesure, il n’a pas hésité à faire référence à des moments historiques, la révolution française et les « jours heureux » un clin d’œil au programme du conseil national de la résistance qu'il trouvait archaïque, il y a quelques semaines encore, pour justifier sa contre-réforme des retraites rejetée par les Français.
Notons que face à la colère des soignants et de nombreux citoyens, Macron tente de dédouaner sa politique de santé en trouvant normal que la France comme d'autres pays, doive faire face à la pénurie de masques et autres matériels car, selon lui, personne ne pouvait prévoir une telle épidémie. Pourtant le contraire a été démontré comme l'ont rappelé les députés communistes. Ainsi Macron cherche à nier la responsabilité du néolibéralisme dans l’insuffisance criante de notre système de santé.
Une telle affirmation est scandaleuse, tout comme il est scandaleux d'envisager un début de dé-confinement le 11 mai sans annoncer la généralisation des tests ni la fourniture de masques à toute la population pour la protéger et créer les conditions d'un non-rebond de l'épidémie.
Son affirmation du 11 mai est surprenante car de nombreux médecins et en particulier de l’INSERM préconisaient un dé-confinement fin mai, afin de se préparer, d'intensifier les mesures de protection nécessaires pour éviter une seconde vague. Il apparait que la pression du capital et du Medef qui veut faire tourner la machine à profits le plus vite possible ait été plus forte que celle des scientifiques. En ce sens la réouverture des établissements scolaires vise avant tout à libérer les parents pour les renvoyer au travail.
Ensuite, annoncer des tests seulement pour les gens ayant des symptômes, est irresponsable. Pourquoi ne pas tester toute la population alors qu’on sait qu’il y a des porteurs asymptomatiques et les médecins dans leur majorité disent que tester la population est le seul moyen de s’organiser pour juguler cette épidémie et assurer un dé-confinement sécurisé. Les exemples de la Corée mais aussi de l’Allemagne en attestent.
Enfin Emmanuel Macron est revenu longuement sur "le jour d'après" avec quelques engagements flous du style « on ne fera plus comme avant » assortis d'un appel à la concorde nationale contre les idéologies. En somme on ne change pas de logique économique et sociale, la lutte contre l'épidémie a fait la démonstration, selon lui, que notre peuple a la capacité de relever le défi à venir, précisé par le président du Medef dans son intervention publique 72 heures avant, qui fait l'objet d'une vif rejet des syndicats de notre pays.
Est-ce pour cela que Macron s’est bien gardé de revenir sur la crise économiques et financière ? Il sait très bien que le programme préparé aux Français sera de leur faire verser "du sang et des larmes" pour redresser les profits, comme le prévoit par ailleurs la loi adoptée début mars complétée par des décrets qui pousse le temps de travail jusqu'à 60 heures par semaine, remet en cause les congés payés et autres acquis sociaux.
Pour rassurer, Macron aurait pu annoncer l'abrogation de cette loi dès le 11 mai, comme l'abandon définitif de ses reformes sur les retraites et l'assurance chômage. Il n'a rien dit et il sait pourquoi !
Il a par ailleurs souligné le besoin d'une maîtrise nationale dans le domaine de l’industrie, du médical et de l’agriculture, au nom de notre indépendance, mais sans annoncer les 10 milliards dont a tant besoin l’hôpital public mais pour aussitôt nous parler de planification au niveau européen avec l'idée de pousser les feux du fédéralisme.
Finalement, E Macron s’est contenté de repousser les échéances sans présenter un vrai début de plan de sortie de la double crise actuelle sanitaire et économique.
Ce n’est pas au peuple français de payer la note. Il a assez souffert depuis 3 ans et il souffre encore terriblement maintenant !
Il faut assurer concrètement la totale sécurité des salariés qui travaillent et de ceux qui vont y retourner. Au plan économique et social il ne doit y avoir aucun licenciement, aucune perte de pouvoir d'achat, aucun dividende ne doit être versé en 2020.
Des mesures fiscales urgentes doivent être prises : le rétablissement de l’ISF, la suppression de la Flat Tax sur les revenus financiers, un moratoire sur la réduction du taux de l’IS. L’argent des banques, celui des assurances et des grands groupes doit être mobilisé pour participer à la solidarité nationale et pour financer une relance réelle de l’économie : entreprises, agriculture, services publics avec un effort immédiat de 10 Milliards d’euros pour l’hôpital.
Les communistes doivent monter le ton ! Ils doivent faire connaître haut et fort leurs exigences pour une issue humaine, efficace et durable à la situation sanitaire.
Ils ont la responsabilité d’avancer une alternative de contenu radical et réaliste pour résister à la crise financière et économique qui s’abat et avec l’objectif d’engager au plus vite un dépassement réussi du capitalisme afin de mettre fin aux catastrophes humaines et environnementales qu’il ne cesse d’engendrer.
Enfin il est insupportable de voir Macron décider tout seul et donner les ordres au gouvernement, sans débat parlementaires et sans consultation et avis des syndicats et des professionnel de la santé. C'est un renforcement d'un présidentialisme autoritaire qui efface les corps intermédiaires et les institutions de la République. C'est pourquoi, il faut exiger le respect absolu des parlementaires qui doivent être mis en capacité de décider et pour se faire doivent s'entourer de l'avis des citoyens et de leurs représentants.
Ainsi nous demandons de faire vivre la démocratie sanitaire dans les territoires avec des commissions départementales et régionales associant élus, professionnels de santé, représentants syndicaux, d’associations et d’organismes de prévention pour évaluer les besoins, suivre la mise en œuvre des mesures ci-dessus et assurer une prise de décision collective face aux enjeux de santé publique actuels et à venir, notamment en mobilisant tous les moyens financiers nécessaires (cotisations et fiscalité des entreprises et des revenus financiers, trésoreries des grands groupes, banques, assurances, liquidités de la BCE).
C'est tout le sens de la pétition nationale que je vous appelle à signer massivement : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-des-milliards-pour-l-h%C3%B4pital-pas-pour-le-capital-covid-19-france-et-hopitalpascapital
Jean Chambon

L’après commence t-il le 11 mai ?

mercredi 15 avril 2020 par Jean Pierre Tricaud (ANC)
La décision d’ici un mois de sortir progressivement et partiellement du confinement me semble contradictoire et relève du « en même temps ». Rouvrir les crèches, écoles, collèges, lycées révèle d’emblée de nombreux problèmes.
Les élèves vont être accueillis dans des locaux non adaptés ; ils seront transportés (train, bus, tram) et aussi par leurs parents, grands-parents, mangeront à la cantine ; et quid les activités périscolaires, alors que les équipements (salles de sport, gymnases, piscines ne seront pas ouverts) ; les enseignants devront-ils porter un masque pour les cours ? ; Y aura-t-il des enseignements alternés ? Et les élèves en internat ?
Le but n’est-il pas de libérer les parents de la garde à domicile pour les renvoyer au travail ?
C’est une France à plusieurs vitesses, et se soucier maintenant des inégalités que l’on a soi même provoquées, c’est cynique, indigne de la responsabilité et de la personne d’un Chef d’État.
Et « nos vieux », qu’il va laisser mourir dans les EHPAD, quand il ne les fera pas euthanasier avec le Novotril.
Et nous aurons des masques après le 11 mai, donc quand le confinement sera partiellement levé !!

Car nous l’avons bien compris c’est l’activité économique qui doit primer. Dis autrement, le profit doit continuer quoi qu’il en coûte.
Justement, pour eux, la récession qui est là, ne doit pas être l’austérité pour tout le monde, l’entreprise avant la santé, la production avant la sécurité.

Que font fabriquer, produire les entreprises, comment, pour qui et pourquoi ? Si dans cette période de confinement, j’ai réduit ou différé ma consommation, mes achats, mon activité, que vais-je faire après ?
Si j’avais prévu d’acheter un costume, une robe, une paire de chaussure, vais-je en acheter plusieurs ?
Si j’avais prévu de changer de voiture, vais-je en acheter deux ?
Si j’allais au restaurant, au spectacle une fois par mois, vais-je y aller une fois par semaine ?
Si j’envisageais de faire un voyage à l’étranger, vais-je en faire plusieurs ? Non, les réponses sont dans les questions.

De ce que nous nous sommes privés pendant deux mois, sera au mieux reporté, voire carrément abandonné.
Car, et c’est là toute la question, c’est le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions, les allocations qui commandent notre consommation. 100€ se dépensent une fois, pas deux, notre argent ne sert qu’une fois. Il n’y aura pas de surconsommation, à part peut-être pour les ultras riches.

Ainsi, une nouvelle fois, la production faite uniquement pour le profit va produire une suraccumulation, sans commune mesure avec la satisfaction des besoins sociaux élémentaires.
Et cela va engendrer une autre forme de crise, qui nécessitera une nouvelle fois de détruire du Capital du moins ce qui en restera de la crise sanitaire.

Nous sommes donc bien dans un Capitalisme en crise systémique.
L’après, ce ne sera pas, cela ne pourra pas être un aménagement, un lifting de façade, des mea-culpa, des déclarations de bonnes intentions. « Du passé faisons table rase », renversons la table, les chaises et ceux qui sont assis dessus et autour.
Et sans attendre.

Macron va célébrer le 8 mai.
Et nous ? Le 1er MAI, fête du travail et des travailleurs, nous n’allons rien célébrer ?
L’activité et l’action syndicale sont déjà les oubliées de la crise. Alors 2020 année Zéro ?
Si nous nous rassemblons en masse, (en respectant à minima les consignes) va-t-il nous verbaliser un par un ? Va-t-il nous gazer, avec ou sans nos masques ? Va-t-il encombrer les hôpitaux avec les éborgnés ?
Puisque il en appelle à l’union nationale, montrons lui la nôtre :
SOLIDARITE, FRATERNITE, LIBERTE.

Jean-Pierre TRICAUD
Secrétaire Union Syndicale Retraités CGT Dordogne

Brouillard et lucidité

mercredi 15 avril 2020 par Charles Hoareau ( Blog ANC)
A dire vrai nous n’attendions peu de choses du discours de M. Macron. Tout juste pouvions nous avoir un peu de curiosité à savoir comment il s’y prendrait pour nous vendre sa salade.
Après le ton guerrier et réprobateur des premières interventions, sans doute bien guidé par ses conseillers en communication, on est passé à la tentative d’humilité (mot employé à deux reprises) et à l’empathie pour ce malheur qui nous accable toutes et tous, et devant lequel nos gouvernants font ce qu’ils peuvent.
La presse a souligné le nombre de questions sans réponses (les masques, la protection, les tests, les conditions de sortie du confinement…) et le flou qui entourent le propos généraliste du président : nous n’y reviendrons pas.
Par contre elle a peu relevé les aspects mensongers ou omissions volontaires de celui-ci.
Comment parler « d’indépendance financière » et «  agricole, sanitaire, industrielle et technologique française » dans un pays qui ne maitrise même pas sa monnaie et qui est suspendu pour ses grands choix stratégiques commerciaux et industriels aux diktats de l’UE ?
Comment parler de coopérations nouvelles quand la France, puissance impérialiste, continue comme aux plus beaux temps de la colonisation, de faire sa fortune sur le dos de pays entiers du sud en particulier, de refuser la pleine souveraineté des peuples des Comores ou de Kanakie et d’entretenir des forces militaires françaises en Afrique ?
Que veut dire l’effacement de la dette africaine, idée qui peut paraitre séduisante au demeurant quand on sait qu’en réalité entre 1970 et 2012, les remboursements effectués s’élèvent à 435 milliards de dollars, soit quatre fois le capital emprunté (source CADTM) ?
S’il y a dette c’est celle de la colonisation y compris dans sa forme actuelle, que les pays dominants ont envers les peuples des pays dominés.
Concernant les moyens spécifiques pour lutter contre la pandémie comment ne pas voir qu’à aucun moment le président ne vient sur l’idée qu’il faut à la France un grand service public unique de la santé, du médicament et de la recherche alors qu’il remercie les laboratoires et les cliniques privées qui ont bien voulu avoir la gentillesse de participer à la lutte contre le virus ?..Moyennant finances bien sûr !
Sans parler de cette apparente incohérence qui permet d’envisager la réouverture des écoles (et donc des cantines scolaires ?) mais continue d’imposer la fermeture des restaurants !
Rien de nouveau donc à l’horizon du capitalisme décadent qui voudrait même nous voler jusqu’au premier mai journée des travailleurs du monde.
En résumé si le brouillard domine ce discours, il nous impose en contre partie de faire preuve de lucidité et de détermination.
C’est tout le sens de notre appel dont voici une nouvelle liste de signataires et dont il faut redoubler d’effort pour qu’il soit entendu par des milliers de gens de France : http://chng.it/cZ29WBtb