Les
premières réactions à chaud sont-elles au niveau de la
riposte indispensable pour faire face à la volonté du gouvernement de se
servir de l’école comme moyen d’organiser la mise à disposition de la
force de travail pour répondre aux exigences du capital ?
Pour ne pas laisser faire, un
impératif : être au diapason de l’inquiétude des parents et de toutes
les personnes concernées par cette question de la "ré-scolarisation" à
partir du 11 mai.
D’entrée, il faut pointer cette
déclaration du ministre de l’EN au lendemain de l’intervention du PR. Il
précise le cadre : la mise à l’école ne sera pas obligatoire au 11 mai
si la date devait être maintenue. Qu’est-ce à dire ? Doit-on comprendre
qu’un peu comme pour les lieux du confinement ceux qui en ont les moyens
pourront laisser leurs enfants bien à l’abri à la maison ou à la
campagne et les gosses des ZUP, banlieue etc seront accueillis par des
professeurs passant du statut d’enseignant à celui de pions-surveillants
pour le compte du capital ?
Cela éclaire d’une lumière brutale les choix de fonds du pouvoir.
Ses raisons ne sont à chercher
ni du côté des toubibs et bloquer la pandémie ni des enseignants et
l’avenir des enfants. Elles résident exclusivement du côté du Medef et
leur archi usée et vieille théorie archaïque d’un risque calculé où la
santé des travailleurs et maintenant celle de leurs enfants est une des
variables d’ajustement.
Chez ces gens-là Monsieur, chez
ces gens-là, derrière leur littérature politique, on ne soigne pas
monsieur, on n’éduque pas monsieur, on compte !
Le mécanisme de leur pensée est fait d’engrenages et pistons d’une machine qui draine vers les tiroirs-caisses.
Le propos du fondé de pouvoir élyséen de la caque à rentes est limpide :
De la classe de 3e , au lycée et après les jeunes, pré-adultes ou
adultes majeurs, peuvent pour les uns se garder tout seul et pour les
autres n’ont plus légalement besoin de l’être.
Mais si "on" veut que boites
tournent, il faut renvoyer les parents au chagrin. Donc bien identifier
qui est ce "on", et regarder comment "on" nous pose le problème.
Après la première vague qui
continue de décimer les plus anciens, les morts prévisibles par une de
moins en moins hypothétiques et de plus en plus crédible 2e vague
accentuée par les mesures annoncées hier soir par Sa Suffisance passé
aux UV est dans leur criminelle alchimie : "Comment faire accepter comme
une fatalité des morts dus au coronavirus, tribut à payer pour ne pas
avoir à en déplorer davantage pour cause de désastre économique ?"
Déjà certains nous avait dit
que l’épidémie passée "les plus résistants ayant survécu,pourquoi
chercher un traitement ?". Ils s’acharnent dans cette logique homicide.
Une aussi macabre qu’inhumaine comptabilité s’affiche sur le grand écran de la réalité du système, de l’économie capitaliste.
Pour justifier leurs choix, ils mettent côte à cote deux réalités distinctes pour les p^résenter comme liéesé.
Portant, cela s’apprend dans les écoles qu’ils veulent rouvrir, on ne peut pas ajouter des carottes et des radis.
Les chevaliers de la table ronde
de la rente et du coupon tentent de nous démontrer qu’en économie, des
opérations de ce genre sont possible surtout si on n'additionne pas,
mais si on soustrait (des vies), qu’on multiplie (les profits), qu’on
divise (ceux qui les produisent). Dès lors,avec cette logique, tout est
possible.
D’un côté un virus, phénomène
biologique qui s’impose à l’homme, contre lequel nous n’avons pas
d’armes efficace , du moins pour l’heure. un virus qui tue en masse
directement.
De l’autre, aussi tueuse en
masse, une chose qui n’est pas naturelle, mais une architecture
économique conçue par des humains : l’économie du marché et de la
marchandise laquelle, pour vivre, impose sa loi au point -Moloch -
d’enlever également des vies.
Dès lors dire que les écoles
pourraient rouvrir si on leur en donne les moyens sans que les raisons
de la réouverture, ses risques les choix qui pilotent la décision ne
soient publiquement débattus pour être combattus relève de
l’accompagnement et accompagner un crime, c’est de la complicité.
Est-ce si incongru d’affirmer que le choix politique du pouvoir pour
permettre au patronat de disposer rapidement de "sa" main d’œuvre – dans
des conditions de contrainte maximale – revient à dire : si les
crèches, écoles, collèges et lycées rouvrent effectivement le 11 mai,
les enfants étant la plus forte population de porteurs asymptomatiques,
et + de 12 millions,i certes ils rapporteront le virus à la maison, mais
leur parents étant au travail, l'école aura permis de gagner des
semaines de production.
Comme maintenant
statistiquement, sur une année de boulot à 35h00 par semaine il y a 52
jours qui vont directement dans la poche des actionnaires, cela ramène
d’entrée, avec la semaine 60h00 un taux de rémunérations des actions et
coupons à un niveau compatible avec les appétits des Koblenziens du
confinement.
Comme de plus, certes à l’image
de la GB des USA avec une surmortalité galopante, cet effet de masse va
accélérer cette auto-immunisation dans la population permettant de faire
l’économie du coût de recherche, de tests et autres
babioles préventives ; les masques "grand-public" pour ne pas
dire Lowcost étant l’écope charger d’empêcher que ne sombre leur
Titanic.
Les premières réactions disant, "il faut nous donner les moyens" portent
cette acceptation de fait d’une logique capitaliste de la reprise
scolaire alors que la question à ce moment n'est pas de savoir s'il est
normal de reprendre l'école 11 mai, mais est-ce que les conditions
sanitaires seront-elle réunies le 11 mai ? Elles ne dépendent pas de
moyens pédagogiques (qui manquent déjà par ailleurs), mais de décisions
engageant toute la politique de santé du pays, et , concernant l'école,
exigent l'accord des parents et de la totalité de la communauté
éducative.
Tous les médecins jusqu’à l’académie de médecine -pourtant peu subversive de nature -disent "dans ces conditions, c'est non."
Poser la question en terme de moyens revient donc à s'inscrire dans une logique de gestion d'une catastrophe annoncée.
Ce n'est pas du tout au diapason des exigences des parents et à l'intérêt des enfants.
Cette question éminemment politique se pose certes au syndicalisme enseignant, mais pas qu’à lui. Elle ne peut non plus être confisquée par la parti institutionnelle du débat politique.
Devant ce nouveau front
qu’a volontairement décidé l’Élysée, à la fois pour répondre aux
exigences du patronat et pour faire diversion devant la poursuite de sa
faillite sanitaire, les enseignants se retrouvent à leur tour en
première ligne, à la fois comme victime et comme outil pour gérer les
choix du gouvernement qui ne sont que le choix du capital.
Les laisser seuls dans det
espace là ne garantie pas à la fois l’interet des enfants, celui des
personnels de l’EN et autorise la poursuite des mauvais coups en période
guierre sanitaire.
C'est une question de fond qui
n’interpellent pas que le syndicalisme enseignant, elle se pose à tout
le monde du travail Nous avons des choses à partager, à discuter,et à
construire ensemble.
L’avenir de nos gamins c’est ce
que l’humanité à de plus précieux . Bas les pattes sur leur avenir
arrière pas touche à leur santé.
La question de l'avenir d’une
génération que le capital est prêt , culturellement scolairement
,sanitairement à sacrifier pour préserver ses profits, il ne peut pas en
être question.
De ce point de vue, il est
évident qu'on a besoin urgent d'un débat entre enseignants parents et
tout ceux que qui ont souci de l'avenir de la jeunesse pour adopter une
position qui permettrait de faire front .
Le 11 mai tel qu’annoncé pose à son tour la question de l’élimination du capital.
Rédigé par Canaille le Rouge