VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU D'UKRAINE?
publié le : 11 Avril, 2014
Les télévisions françaises se sont encore illustrées
durant des mois en rendant compte du bras de fer qui a opposé
l’impérialisme occidental, UE et OTAN, à la Russie de Poutine, à propos
du devenir de l’Ukraine. En clamant l’interventionnisme russe, quand il
s’agissait du soutien de « l’Europe » aux émeutiers de Kiev ; en
glorifiant les « révolutionnaires » pro-occidentaux, quand il s’agissait
de groupes armés nationalistes d’extrême droite ; en hurlant avec eux à
l’invasion de l’Ukraine par Poutine quand il s’agissait de manifestants
russophones à Sébastopol, Donetsk et autres lieux, indignés des
agressions contre les statues de Lénine et les monuments rappelant la
lutte contre les nazis.
Nos journaux français n’ont pas été en reste dans la
déformation des faits en faveur des thèses de Merkel, Fabius et Obama,
et l’occultation des vérités contraires. C’est dans cette optique que le
« Courrier International », lié au Monde, a donné gracieusement dix
pages aux rédacteurs des insurgés de Kiev, « Oukraïnsky Tyjden ». Ce
faisant, il rend service à quelques uns de ses lecteurs,
involontairement, car ces « démocrates pro-européens » dévoilent
clairement quelques réalités sur ce que fut la « révolution de
Maïdan » :
- Une insurrection de la bourgeoisie urbaine
« Dans un premier temps, la force principale de Maïdan a été représentée par les étudiants, les journalistes, les designers, les artistes et les cadres. Mais très vite, ils ont été rejoints par les dirigeants de PME. 49% des manifestants à Maïdan étaient titulaires de diplômes d’études supérieures, 17% des entrepreneurs,… 3% d’agriculteurs» (B.Boutkevitch, C.I. page 30).
« Dans un premier temps, la force principale de Maïdan a été représentée par les étudiants, les journalistes, les designers, les artistes et les cadres. Mais très vite, ils ont été rejoints par les dirigeants de PME. 49% des manifestants à Maïdan étaient titulaires de diplômes d’études supérieures, 17% des entrepreneurs,… 3% d’agriculteurs» (B.Boutkevitch, C.I. page 30).
- Un soulèvement prétendument dirigé contre le gouvernement discrédité de Ianoukovitch, en fait une insurrection anti-ouvrière
Le journaliste Y.Makarov nous explique : « ce qui se passe à l’est (de l’Ukraine) n’a rien à voir avec de la sympathie pour la Russie, peut-être s’agit-il plutôt de sympathie pour un passé défunt… Notre prolétariat se différencie de son équivalent anglais uniquement parce qu’on a appris au nôtre à être fier de sa classe. Maintenant, il cherche un point d’ancrage, et le trouve dans la légende d’une URSS juste, face à la perfide Amérique » (C.I. page 29).
Le journaliste Y.Makarov nous explique : « ce qui se passe à l’est (de l’Ukraine) n’a rien à voir avec de la sympathie pour la Russie, peut-être s’agit-il plutôt de sympathie pour un passé défunt… Notre prolétariat se différencie de son équivalent anglais uniquement parce qu’on a appris au nôtre à être fier de sa classe. Maintenant, il cherche un point d’ancrage, et le trouve dans la légende d’une URSS juste, face à la perfide Amérique » (C.I. page 29).
- Une insurrection clairement ancrée à droite
« L’hystérie antifasciste se répand dans les rues de Simferopol (Crimée)» (V.Bourlakova, C.I. page 27).
Les nationalistes d’extrême droite les plus influents dans le gouvernement installé par un coup d’état à Kiev, sont :
- le parti Svoboda, qui commémore régulièrement le « sacrifice » des SS ukrainiens dans leur combat de soutien aux envahisseurs nazis,
- le Secteur de droite, groupe encore plus « radical ». Son chef Dmytro Iaroch, interviewé dans le Courrier International (page 31) « a exhorté les combattants salafistes du Caucase du Nord à commettre des attentats sur le territoire russe ».
« L’hystérie antifasciste se répand dans les rues de Simferopol (Crimée)» (V.Bourlakova, C.I. page 27).
Les nationalistes d’extrême droite les plus influents dans le gouvernement installé par un coup d’état à Kiev, sont :
- le parti Svoboda, qui commémore régulièrement le « sacrifice » des SS ukrainiens dans leur combat de soutien aux envahisseurs nazis,
- le Secteur de droite, groupe encore plus « radical ». Son chef Dmytro Iaroch, interviewé dans le Courrier International (page 31) « a exhorté les combattants salafistes du Caucase du Nord à commettre des attentats sur le territoire russe ».
Enfin, pour éclairer encore mieux la servilité de nos
médias vis-à-vis des thèses occidentales, rappelons que la Crimée,
peuplée massivement de Russes depuis trois siècles, a été rattachée à
l’Ukraine en 1954, par Nikita Khrouchtchev, dirigeant alors l’URSS. Ce
qui n’était qu’une bourde imbécile tant que l’Union Soviétique existait,
est devenu un carcan insupportable après l’indépendance de l’Ukraine en
1991. D’autant que cette presqu’île de Crimée abrite les bases
maritimes russes en Mer Noire, un des rares accès du pays aux mers du
Sud.
Certains excités de Maïdan croient qu’il suffit de s’aligner sur l’Occident pour en acquérir le niveau de vie. Et les mêmes « naïfs » avaient prévu de donner en cadeau à l’OTAN les bases de Crimée, réalisant ainsi le plan d’encerclement militaire de la Russie, prévu par le théoricien étasunien Brezinski, il y a déjà vingt ans.
Qui pouvait imaginer dans ces conditions que la Russie, grande puissance qui vend du gaz à toute l’Europe, accepterait sans réagir cette agression occidentale ? Quel docteur Folamour, à Washington ou à Paris est prêt à risquer la guerre mondiale pour cela ?
Laissez les Ukrainiens décider eux-mêmes de leur sort ! Cessez de soutenir à bout de bras les pires fascistes parmi eux, et de faire croire aux plus naïfs de Kiev que l’OTAN va leur apporter le bonheur, alors qu’elle est en train de préparer la mort de leurs enfants pour d’autres intérêts que les leurs !
Certains excités de Maïdan croient qu’il suffit de s’aligner sur l’Occident pour en acquérir le niveau de vie. Et les mêmes « naïfs » avaient prévu de donner en cadeau à l’OTAN les bases de Crimée, réalisant ainsi le plan d’encerclement militaire de la Russie, prévu par le théoricien étasunien Brezinski, il y a déjà vingt ans.
Qui pouvait imaginer dans ces conditions que la Russie, grande puissance qui vend du gaz à toute l’Europe, accepterait sans réagir cette agression occidentale ? Quel docteur Folamour, à Washington ou à Paris est prêt à risquer la guerre mondiale pour cela ?
Laissez les Ukrainiens décider eux-mêmes de leur sort ! Cessez de soutenir à bout de bras les pires fascistes parmi eux, et de faire croire aux plus naïfs de Kiev que l’OTAN va leur apporter le bonheur, alors qu’elle est en train de préparer la mort de leurs enfants pour d’autres intérêts que les leurs !
Francis Arzalier