GARLIN 27 JUILLET 2013
NOVILLADA DES FÊTES.
GANADERIA « EL TAJO Y LA
REINA »
Entre
un tiers et un quart d’arène : et ce mundillo qui s’inquiète si peu de la
désertion des arènes qu’il ne se
décide toujours pas à se remettre en
question, hormis quelques rares ganaderos qui ont compris que le monoencaste
doméquisé puntilait la « FIESTA BRAVA » !
Tout
d’abord le novillos de JOSELITO : nobles, justes de forces, peu ou pas de
piquant, ni de vice, toréables sans aucun problème, certains chargeant de loin
cheval et muleta : ils ont pris huit piques seulement, sont 6 traseras et
carioquées avec délice par les charcutiers à cheval, et deux
« piquettes » symboliques. Le sixième sera paralysé au bout de
cinq minutes de faena, après avoir pris deux rations de fer dans le dos !!
Vaya
vergüenza « torera » !!!
Les
cuadrillas à pied : incompétents,
souvent à l’image de leurs petits chefs dépassés, à qui toutefois ils se
permettent de donner ordres et conseils parfaitement inadaptés , sans parler de leurs attitudes irrespectueuses envers palco et
public, hurlant et vociférant pour quémander des oreilles imméritées, roublards
et tricheurs , mauvais conseilleurs, ils sont tout sauf de bons professionnels : rares ceux qui
sont invités à saluer après un quite ou un exploit personnel avec les palos.
Les
novilleros : on a juste eu un aperçu de la tauromachie de ROMAN, le temps
qu’il prenne la flanelle rouge pour imiter Castella et sa sempiternelle passe
changée dans le dos. L’ennui, c’est qu’il a exécuté son pendule alors que le
novillo était à peine à deux mètres de lui : la muleta plaquée contre la
jambe, le garçon est projeté en l’air puis repris et secoué au sol pendant de
longues secondes. Groggy, ROMAN aura le pundonor de reprendre les trastos pour
mettre à mort d’une entière trasera, après une faenita sans relief, le torito avait été au préalable
affaibli par une pique dans le dos.
Unique, mais meurtrière.
Direction
ensuite l’hôpital, dont le garçon ne reviendra pas
Que
dire de CLEMENTE ? Il recule dès les premiers muletazos, il se met dessus
ses adversaires, il devient leur proie, il ne peut donc toréer en
« pesant » sur ses novillos. Il fait des passes, bien sûr, avec
courage, car il en faut pour toréer, il prend des risques, trop, même, mais ce
sont des passes qui n’ont aucun effet sur les toros, même si çà porte sur les
gogos, venus pour l »émotion », applaudir, le bon et le pire. Et pour
conclure, comme beaucoup, il tue mal, après être resté fuera de cacho et
profilé, comme ses copains issus des écoles taurines où l’on inculque la
recette du parallélisme. Où l’on apprend surtout pas à se croiser, mais avant
tout et surtout à « componer la figura ». Souvent bousculé, la muleta
trop haute, sur le recul en permanence, il se permet quand même un desplante de
coquin, ce qui provoque la réaction
bruyante des aficionados mécontents en même temps que l’incompréhension des
gogos. Entière crapuleuse dans le cou
pour conclure. Peu d’avenir, hélas, c’est du moins mon avis, pour lui et ses
aides qui bêlent leurs « bièèènnns » ridicules depuis les planches.
Heureusement,
il y avait FILIBERTO, dont on reparlera sans doute, il le mérite, il a relevé
l’intérêt et le niveau de la tarde Garlinoise. Il a la planta torera, il a du
cran, d’autres aussi possèdent ces qualités, mais il a en plus un certain sens
de la lidia, et cet engagement, cette envie qui transmet sur les étagères, et
cette technique que d’autres n’ont pas toujours. Point noir : comme les autres,
il laisse trucider ses opposants par les piqueros à ses ordres, dans le dos, ce
qui devrait être sérieusement réprimandé.
Début
par derechazos templés, serrés,- OUI!!!- puis des naturelles aussi
douces : hélas, rien ne dure, et la faena retrouve vite le chemin des
travers habituels. : usage du pico, sans sitio, par la faute des peones
qui lui hurlent de continuer alors qu’il fallait conclure après le meilleur,
comme si une faena de 80 ou 100 passes et de 15 minutes était la panacée pour
triompher.
A son
second novillo, il cite de loin, et de face, pieds joints pour un somptueux
derechazo de grande
facture.
Puis nouvelle série de la droite : du grand art de toréer. Hélas, la
muleta sera ensuite plusieurs fois accrochée, et le toro finit par se figer, victime
de la pique assassine. La pique dont il faudra règlementer l’usage avec plus de
rigueur et de sérieux.
Auparavant,
c’est lui qui avait été chargé de lidier le second novillo de ROMAN. Avec de
belles séries des deux mains, là encore il nous a servi les plus beaux gestes
taurins de la tarde, avec lenteur et temple, le novillo répétant sa charge
noble sans se faire prier. Plusieurs fois, FILIBERTO s’éloigne de lui pour le
laisser récupérer et mieux le mettre ainsi
en valeur, la main basse laissant trainer le leurre que le novillo poursuit sans fadeur.
jusqu’aux accrochages qui reprennent et se multiplient : il faudrait
conclure, mais là encore les encouragements à continuer fusent depuis les
burladeros, et les fautes se multiplient ….jusqu’à l’épée entière que le garçon
loge après un pinchazo.
FILIBERTO :
retenez ce nom de cartel, on devrait sans doute reparler.
Le
palco : bon point au président Miguel TELLERIA, pour avoir tenu tête aux
gogos qui réclamaient des oreilles qui n’étaient surtout pas justifiées. Par
contre, son goût immodéré pour la « musique », c’est-à-dire le vacarme
incessant de la peña qu’il autorise dès les premiers derechazos, c’est insupportable,
rien de pire que ce bruit infernal pour apprécier sereinement la toreria.
Le
callejon n’est pas fait pour des accueillir des gens qui applaudissent : c’est
partout les mêmes squatteurs qui s’autorisent les mêmes excès.
Merci,
Thibaut pour ton cadeau.
Et
bienvenue en aficion, qui a bien besoin de la fraicheur et de l’authenticité de
jeunes tels qu’eux, à Kévin et Émilie, charmant couple Béarnais que j’ai eu la
chance de rencontrer à GARLIN, à qui j’ai tenté de faire partager ma passion
pour la corrida intègre.
S’appeler
ALGUAZIL et ne pas être aficionado, est-ce possible ?
Un
abrazo à eux, et à tous ceux que nous rencontrons autour et dans les arènes,
avec qui nous lions des liens d’amitié comme seule la corrida peut en créer.