mercredi 17 juin 2020

16 JUIN: JOURNÉE DE DÉFENSE DE LA SANTÉ.



.....EN PASSANT PAR MONTPELLIER

Deux cent cinquante défilés en France pour riposter au saccage du système de santé par Macron




Policiers ? Gardiens de l'ordre Républicain? Ou  rambos-soudards au service de la caste macronique des milliardaires?

Personnels de santé: les revendicatioons déconfinées

On  dit que dans certains défilés, les policiers applaudissaient les manifestant-tes. Honneur à eux. D'après cette image, il y a donc flics et flics.... Certains plus "zélés" que d'autres . Cette femme en blouse blanche réclame de la ventoline.  Mais personne ne l'entend. Macron peut-être fier: certains lui obéissent aveuglément. 
Dangereusement.....




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Quand les libéraux se convertissent à l’État

mardi 16 juin 2020 par Francis Arzalier (ANC)
Le credo affirmé du libéralisme qui est l’idéologie officielle, voire le dogme religieux de notre bourgeoisie française, toutes affinités partisanes confondues, du PS à la Droite, en passant par les Verts et les diverses nuances d’En Marche, est que le Marché doit décider de tout, et notamment du sort des hommes, producteurs et consommateurs. Et que dans cette optique, l’État n’a qu’à lui obéir, et se faire le serviteur dévoué de ses règles.
Les dirigeants français, et Macron le premier, n’ont eu depuis leur accès au pouvoir que mépris affirmé de l’État et ses fonctionnaires, jugés incapables de gérer l’économie, et n’ont agi qu’au nom des vertus du Capital privé, privatisant tout ce qui pouvait l’être, et dénonçant pêle-mêle "l’assistance d’État", ou " "l’État-Providence", les "rêveries keynésiennes ", du nom de cet économiste des années 1930, idole de la Social-Démocratie, qui découvrit alors que seule une forte implication de l’État dans l’économie pouvait répondre à l’énorme crise économique des années 30 dans le monde capitaliste, aux USA et en Europe.
Ce sont les recettes étatiques prônées par Keynes qui permirent de sortir de la crise et ses millions de chômeurs aux USA avec Roosevelt, et en France avec le Front Populaire. Précisons pour la vérité historique que Keynes n’était en rien Socialiste, qu’il était un ferme partisan du système capitaliste, et que son choix de l’État pour sauver l’économie de la Crise économique fut appliquée aussi en Allemagne nazie (par des investissements massifs d’État dans les industries guerrières, alors que les gouvernements de gauche en France le faisaient par la relance de la consommation populaire). Dans les deux cas, d’ailleurs, cela donna une nouvelle jeunesse à l’économie capitaliste.
Plus tard, après 1958, le Gaullisme au pouvoir, convaincu des vertus du Capitalisme occidental même s’il était nationaliste et anti-Étatsunien, fut aussi un adepte des théories de Keynes. Il a su beaucoup utiliser les sociétés nationalisées (Air- France, SNCF, etc…), sources de progrès technologiques (Concorde, trains rapides, etc…) au service du Capital privé. On parlait même alors de Capitalisme Monopoliste d’État.
À partir des années 1975, le Capitalisme français s’est converti à la vulgate mondialiste, structurée par les sociétés transnationales, toujours en quête de profits plus abondants, grâce aux délocalisations vers les pays à bas salaires. Le Gaullisme politique a disparu peu à peu du paysage idéologique français, remplacé dans la bourgeoisie au pouvoir par ce qu’on a souvent qualifié d’ultra-libéralisme, acharné à démanteler les conquêtes sociales et les services publics, et à tout privatiser, sous des étiquettes changeantes (le PS Jospin privatisa plus que les Présidents RPR ou UMP successifs).
Depuis 2017, le Président Macron et son équipe sont en quelque sorte l’apogée de cette évolution prédatrice du Capitalisme en France.
La crise sanitaire de 2020 a évidemment créé un contexte nouveau, et initié une crise économique sans précédent, comparable à celle des années 1930, sur un laps de temps bien plus court. Il était donc logique que tous les défenseurs des entreprises en difficulté, français et Européens, s’adressent aux États et leurs subsides pour rétablir leur trésorerie asséchée, et survivre. Rien de neuf en cela, le Capitalisme libéral, n’en déplaise aux naïfs, n’est pas " contre l’État ", mais seulement contre un État au service des citoyens les plus démunis.
Les dirigeants Macroniens ont fait comme leurs congénères allemands, ou italiens, à la hauteur du désastre économique prévisible : presque 500 milliards d’euros ont été engagés par l’État français depuis le début de la "crise sanitaire" et ses conséquences économiques et sociales. Ce qui a fait exploser dans les médias l’affirmation saugrenue que Macron et sa Cour libérale s’étaient subitement convertis, avaient découvert Keynes et les dérives du Capitalisme, etc...
Une nouvelle légende rose, à l’usage des gogos !
Car s’il est évident que personne ne conteste la nécessité de l’aide de l’État aux millions de chômeurs supplémentaires, aux hôpitaux, de l’injection de fonds d’État pour assurer la survie de certaines industries (aéronautique, automobile, tourisme, etc…), on sait bien que nos dirigeants n’ont pas changé de nature. Leur objectif est, grâce à l’aide financière de l’État, d’assurer au mieux la pérennité de l’économie Capitaliste. Cela commence par l’apport de milliards extraits des finances publiques aux Chefs d’Entreprises.
Non seulement leur possession du capital n’est en aucun cas mis en cause, mais les maîtres de l’État français distribuent ces prébendes publiques sans aucun engagement de leur part. Il a fallu une menace de grève pour que PSA, heureux bénéficiaire de "l’aide à l’automobile ", consente à ne pas importer des travailleurs polonais sous-payés pour remplacer les intérimaires valenciennois mis au chômage.
Une réaction populaire moins naïve que celle d’un Brossat, porte-parole du PCF, se félicitant dans l’Humanité du "grand retour de l’État" du fait de nos gouvernants, et célébrant un imaginaire "monde d’après" d’où le Capitalisme serait absent, par la grâce du Saint Esprit, sans doute...
Car la réalité est plus brutale : ces milliards qui vont aux entreprises en déshérence sont financés par la fiscalité. En effaçant à l’occasion le dogme " européen " d’un maximum à ne pas dépasser de dépenses publiques, dont on nous expliquait depuis 20 ans l’impérieuse nécessité, pour justifier l’austérité !
Plus prosaïquement, ces milliards viennent de nos impôts, dont le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont inégalitaires, puisque la plupart des grandes entreprises n’en paient guère, alors que le poids essentiel porte sur les moins riches, par le biais des taxes sur la consommation (TVA et autres).
Le moins qu’on puisse dire est que ces "efforts de l’État" exigeraient parallèlement une refonte démocratique de l’impôt, à commencer par le retour de celui sur les grosses fortunes (ISF), que Monsieur Macron supprima, et qu’il ne songe pas à rétablir...
Certes, nos dirigeants, effrayés par la fronde fiscale qui émanait des Gilets Jaunes, promettent de ne pas augmenter les Impôts. Ce qui ne signifie rien, sinon en bon français que les milliards en question seront fournis par les emprunts d’État, qui devront être remboursés par les futurs contribuables, et accoucheront de juteux profits pour les banques prêteuses.
Soyons clairs : l’intrusion de l’État au sein de l’économie n’est pas en soi synonyme d’un choix politique, et il ne se fera au service de ceux qui vivent de leur travail que si le Pouvoir politique est entre leurs mains, ou contraint par les luttes sociales de se plier à leurs désirs.
Ce n’est pas le cas dans la France actuelle, il nous incombe d’en changer.
En attendant, il faut expliquer sans relâche qu’à l’issue d’une crise économique et sociale de l’ampleur de celle d’aujourd’hui, les divers " Plans de relance" doivent s’accompagner de réforme fiscale et de la taxation des Français les plus fortunés, ainsi que de la nationalisation des secteurs essentiels de l’économie.
Pour que les sacrifices ne soient pas toujours pour les mêmes.

Les États-Unis peuvent-ils vraiment arrêter d’être le flic du monde?

Une fois encore le diagnostic sur l’impossible changement des Etats-Unis est posé. Parce que l’analyse de la crise qui secoue les USA, et plus généralement le monde occidental, ne se limite pas au fait que se trouve à la direction du pays l’individu le plus délirant, le plus incontrôlé qu’il n’y ait jamais eu, mais bien que les structures économiques et sociales soient sous l’effet de dissolution de la phase néo-libérale du capitalisme et que la nécessité du changement est beaucoup plus fondamentale qu’un simple changement de président (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Source: Global Times Publié: 2020/6/15 20:48:405

Photo: Une capture d’écran d’une vidéo de Xinhua montre le discours de West Point du président américain Donald Trump.”Nous ne sommes pas le policier du monde”, a déclaré le président américain Donald Trump alors qu’il exposait sa vision de l’utilisation de l’armée américaine lors du discours d’ouverture à West Point samedi. 
“Le travail du soldat américain n’est pas de reconstruire des nations étrangères, mais de défendre et de défendre fermement notre nation contre les ennemis étrangers. Nous mettons fin à l’ère des guerres sans fin”, a déclaré le président.
Ce n’est pas la première fois que Trump déclare que les États-Unis ne sont plus le policier du monde. Lors de son voyage en Irak en décembre 2018, Trump a défendu sa décision de retirer des troupes de la Syrie déchirée par la guerre en faisant les mêmes remarques.  
Les gémissements de Trump sur l’engagement des États-Unis à l’étranger et les remarques selon lesquelles le pays devrait cesser d’être le flic du monde sont conformes à sa philosophie diplomatique qui met l’accent sur “l’Amérique d’abord”. À un moment où ses relations avec les hauts responsables militaires sont tendues et les tensions raciales bouillonnent dans le pays, Trump espère apaiser le public américain, en particulier ses partisans, en portant son attention sur les questions intérieures. De cette façon, il met l’accent sur le rôle de l’armée américaine dans la protection de la sécurité intérieure. 
Mais les États-Unis peuvent-ils vraiment arrêter de jouer au policier du monde? Il n’y a aucune preuve suffisante dans l’histoire ou maintenant pour indiquer que les États-Unis sont disposés à, ou pourraient, cesser de surveiller le monde. Au lieu de cela, les problèmes intérieurs n’ont pas empêché les États-Unis d’intervenir à l’étranger.
Ceci est inévitable et déterminé par la nature hégémonique du pays. Afin de maintenir son hégémonie, les États-Unis doivent étendre leur influence à l’étranger. Les États-Unis considèrent également depuis longtemps qu’il s’agit d’une noble mission de promouvoir les soi-disant valeurs démocratiques et la liberté dans le monde entier. 
Par conséquent, le rôle des États-Unis en tant que policier du monde fait partie, voire est un symbole, de l’hégémonie américaine. Tant que les États-Unis resteront une puissance hégémonique ou tenteront de maintenir leur puissance, leurs actions policières mondiales ne changeront pas. Les États-Unis peuvent-ils retirer toutes leurs troupes de l’étranger? Les États-Unis renonceront-ils à leurs tentatives d’inciter à des révolutions de couleurs dans d’autres pays? La réponse est définitivement «non». Il est donc peu probable que les États-Unis abandonnent leur statut de policier mondial. 
En fait, ce que Trump a dit lors du discours d’ouverture ne doit pas être pris au sérieux. Ce n’est qu’une simple tentative de réduire l’insatisfaction au sein de l’armée au milieu d’une rupture grandissante entre Trump et les troupes. 
En plus de prétendre que l’armée américaine n’est pas le policier du monde, Trump a hautement apprécié les contributions que les soldats ont apportées au pays. Il s’est vanté des réalisations de son administration dans le domaine militaire, telles que la création d’une force spatiale et l’investissement de 2 000 milliards de dollars pour les dépenses de défense.    
Depuis que Trump a pris ses fonctions, l’armée américaine s’est progressivement éloignée du président. Que ce soit les conflits entre Trump et les hauts responsables militaires américains, y compris l’ancien secrétaire à la défense Jim Mattis, ou la controverse et les différences sur le rôle que l’armée américaine devrait jouer dans les émeutes en cours aux États-Unis, cela montre que la perception de Trump du rôle de l’armée américaine est différent de la façon dont les militaires se perçoivent.
Trump, en tant que président et commandant en chef de l’armée, estime que l’armée devrait obéir à tous ses ordres. Ce n’est apparemment pas ce que pensent certains hauts responsables militaires. 
Les menaces de Trump d’utiliser des troupes pour réprimer les émeutes nationales déclenchées par la mort de George Floyd ont rendu les conflits entre Trump et l’armée plus évidents. Il y a maintenant un fossé profond entre les deux côtés. Cela ne peut pas être comblé par des discussions vides et des paroles douces.  
L’article a été compilé par le journaliste du Global Times Yu Jincui sur la base d’une interview avec Zhang Tengjun, chercheur adjoint au China Institute of International Studies. yujincui@globaltimes.com.cn