lundi 10 décembre 2018

TRADUCTION DE L'HOMMAGE DE TONI ET PEDRO A MA GISÈLE CHÉRIE

Chère Gisèle, tu viens de nous quitter, je ne sais pas où tu te trouves, et ce n’est pas ce qui m’importe, je suis convaincu que où que tu te trouves, tu vas rester avec nous, j’en ai aucun doute ; j’ai eu la chance de faire ta connaissance un jour de corrida, à AZPEITIA, avec ton chéri, inséparable, et bien aimé Pedrito, juste au moment d’entrer aux arènes pour la corrida du jour.
Dès le premier instant, j’ai su que j’étais en présence d’une grande dame, et ma première impression fut rapidement confirmée. Plusieurs fois par la suite on se rencontra dans toutes ces arènes où l’on choie le toro, où l'on prend soin de respecter sa dignité, son intégrité, toi, tu étais toujours responsable de l'intendance, l'appareil photos, les coussins, la nourriture, à l'occasion, on ne se comprenait pas toujours parfaitement, plus par ma faute que par la tienne, mais grâce à ton regard, surtout ton sourire, les mots étaient superflus, tu répandais l'affection, l'amitié, et beaucoup d'amour.

Nous ne pourrons pas aller partout, à VIC, à PARENTIS, à ORTHEZ, à AZPEITIA , mais crois moi si je te dis que chaque fois que nous irons à ces ferias, tu seras toujours présente, tu seras là illuminant de ta présence discrète les tendidos et malgré la discrétion qui te caractérisait, nous nous rappellerons de toi, lorsque tu fixais l’objectif pour essayer de graver ce qui se passait dans l’arène, et en vérité tu le faisais et tu le faisais très bien, pour ensuite le publier sur le blog, là aussi çà va nous manquer, mais d’un autre côté, quand nous irons voir le blog pour savoir ce que dit Pedrito, plus que sûr que nous irons jeter un œil sur tes photos, ce sera notre façon à nous de te donner un abrazo et d’en recevoir un de toi.
L’autre jour, quand j’ai pris le volant, depuis IRUN, pour venir te voir et te donner un dernier baiser, tu conviendras que je t'ai avoué que je ne venais pas pour moi seul, mais aussi au nom de mon épouse Mariaje, et de tous et chacun des amis du CHOFRE, qui ont appris à t’aimer à travers lui, et les mots et commentaires de Pedro, Boris, Pocho, etc....sois heureuse, parce qu’à travers ta souffrance de cette maudite maladie, à chaque instant ils t’ont recouvert de leurs louanges, tous ces amis que tu avais conquis par la gentillesse, à propos, au crématorium, il y avait beaucoup de monde, mais le plus important c’est que tu es parti dans les bras et l’amour de Pedrito et des tiens, dieu fasse que le jour de mon départ, que ce soit de cette merveilleuse manière, et maintenant, avant de te dire « AU REVOIR », permets moi de dire quelques mots pour Pedrito.
A nous, Pedrito, je sais que tu auras encore longtemps le cœur à vif, quoique durant ces jours tu as démontré tant de preuves d’amour il faut ce cœur brisé se cicatrise, c’est sûrement le souhait de Gisèle, que ces blessures guérissent le plus tôt possible, nous ne pouvions faire rien d’autre, et surtout toi, Gisèle ne pouvait qu’abandonner, et vint l’heure, sûrement que Gisèle aurait préféré continuer le chemin avec toi et avec nous, mais la vie est ainsi, nous ne décidons rien, la seule chose que nous décidons c’est ce que nous réalisons dans la vie, et pour nous tous qui t’aimons, une nouvelle fois tu as été un exemple.
Tu as rendu Gisèle heureux, tu l’as entourée, tu l’as aimée en toi jour après jour, en lui donnant toute l’affection et tout l’amour que tu avais en toi, et au cours des voyages, avec les amis, tu l’as aimée jusqu’à à la folie, et toujours avec l’amour d’un vrai compagnon, on ne peut faire plus, jusqu’à la dernière minute tu as eu l’honnêteté et assez d’amour pour, dans une salle remplie d’amis, surmontant ta douleur, lui dédier ces mots que nous avions tous dans nos cœurs, mais, j’insiste, tu as eu le courage des braves de répéter devant tous ces mots qu’on aimait t’entendre dire.
Maintenant, Pedrito, selon ce qui est possible sans la personne aimée, sans l’être fidèle, il faut que tu réagisses, retrouver le goût du bonheur.parce que s’il est vrai que l’on doit se retrouver ailleurs, sur la terre, au ciel, ou n’importe où que ce soit, nous ne devons pas faire souffrir Gisèle, tu dois être heureux et content, pour continuer à parler d’elle, et ainsi la rendre heureuse pour l’éternité. Et pour finir, Pedrito, nous qui t’aimons, ne nous laisses pas, nous préférons que tu continues à nous raconter tes choses sur ton blog, par téléphone, ou de vive voix, on ne peut ni on ne veut te laisser, pour moi et pour les amis du Chofre, tu es un grand, je n’oublierai jamais comme tu me présentais à tes amis, dans toutes ces arènes, où nous rencontrions, tu leur disais « C’est Toni, del Chofre », c’est ma fierté, mais ne t’échappes jamais, je suis fier de moi, de ton affection, et de ton amour, ne nous enlèves jamais cela, Pedrito.
Bon, j’arrête là cet hommage insignifiant, vous en méritez un plus grand et plus important, mais je ne sais faire mieux, ce qui est sûr, c’est que pour Gisèle et Pedrito, j’ai mis tout mon cœur pour rédiger correctement ces quatre mots , tout mon amour, et celui de ma famille, aussi bien la biologique que celle du Chofre, beaucoup de bises, et comme dit mon frère Pedro Garcia Macias, où que nous soyons, les uns en France, les autres au Pérou, les autres en Espagne, et Gisèle ailleurs, un jour nous nous rencontrerons, et nous continuerons le chemin.

Note de Pedrito: Ouf! Quel hommage! J'en suis heureux et fier pour Gisèle, qui aurait à son tour été sans doute très fière, elle en aurait même rougi, elle qu'ils appellent " Gisèle, la dame discrète". J'en ai pleuré, hier au soir, lorsque je l'ai découvert, cet hommage est un chef d'œuvre d'amour, d'affection, émouvant, l'œuvre d'un cœur sensible, humain, qui vaut bien une messe. Gisèle n'a pas souhaité de messe, mais je suis sûr que l'hommage de Toni lui aurait allé droit au cœur. Plus que la messe qui lui a été réservée à mon insu, à notre insu, contre son gré, comme pour nous séparer. Triste besogne.
Merci mille fois, mes très chers compañeros.
Toni, es necesario traducirte todo el amor que llevo dentro de mi para vosotros, tu y Pedro, por ese homenaje que me ha destrozado el corazòn ?
Un abrazo fuertisimo, màs que fuertisimo, a los dos, un abrazo de hermano, Gisèle te queria, os queria, y yo os quiero hasta el fin del camino. Hay aficionados que forman una hermosa y grande familia. Que suerte tenemos, que suerte tengo, en mi desgracia! 
Comme vous l'avez certainement compris, l'hommage a été rédigé par Antonio Hernandez Sànchez "Toni", lu avec la voix de Pedro Garcia Macias. J'en suis confus, ému, chamboulé, bouleversé, mais que çà fait chaud au cœur, pour mon amour de Gisèle !

SUR LE CHEMIN DES SOUVENIRS

Il est 17H passée, je rentre d’un petit pèlerinage, la première marche comme nous les faisions, avant que cette saloperie de cancer vienne tout chambouler : deux petites heures, depuis Andrest, puis par le petit chemin qui mène à Villenave- j’ai fait une halte chez ce brave L., qui est sorti quand il m’a vu arriver, nous avons parlé un bon moment, surtout de toi, ma petite chérie- puis direction Marsac, puis  Sarniguet, et retour sur Andrest.
Tout au long du chemin, tu étais près de moi, je te parlais souvent, je suis sûr que tu m’entendais, ton esprit, ton âme, ton image toujours souriante m’accompagnaient tout au long de ma promenade, ce qui était dur, c’est que tu ne m’as jamais répondu, quoique.....J’ai encore beaucoup pleuré, je ne me fais pas à l’idée que je ne te caresserai plus les mains, les lèvres, que la nuit ma main ne rencontrera plus ta peau lorsque je voudrai ma rassurer que tu es toujours près de moi, là, parce que notre destin était de nous aimer beaucoup plus longtemps, que je n’aurais jamais pu imaginer que tu partirais aussi brutalement, aussi cruellement, je ne puis me faire à cette idée morbide que désormais je vais marcher sans toi, respirer sans toi, manger et dormir sans toi, vivre sans toi une fin de vie dont je doute qu’elle vaille la peine. Oui, mon cœur chéri, je doute, tellement je souffre de ton absence. En marchant, j’ai revu plein de détails que nous avions presque oubliés depuis plus de deux ans, rien n’a vraiment changé, même les horreurs qui me faisaient râler de découvrir tout au long de nos pérégrinations : ici, des bouteilles, verre et plastique, ailleurs, des cartouches jetées au bord des fossés par des rustres qui se foutent de l’avenir de la planète, des toiles plastique des paysans, des tuyaux qui croupissent dans les fossés, ils sont toujours très nombreux les abrutis qui jettent, n'importe quoi, n’importe où, j’ai même trouvé une quinzaine de cintres à vêtements, abandonnés sur le bas-côté de la route de Sarniguet. Nous qui faisions tant attention à ce que nous mangions, à notre hygiène de santé, des produits du jardin sans engrais chimique, moi qui voulais absolument te préserver et nous préserver de tout risque de maladie, et bien, mes efforts ont été vains, je me sens coupable de n’avoir peut-être pas fait assez, et je continue de pester après ces débiles anonymes qui s’escriment à jeter partout leurs saletés, leurs ordures, bien que tous les moyens leur sont à disposition pour qu’ils laissent la planète vivable, alors que de plus en plus de gens vont crever de cette saloperie de pollution génératrice de cancers.
Je pense sans cesse à nos dernières heures vécues ensemble, pendant que tu souffrais le martyre, et que moi j’espérais un miracle. J'y reviendrai. Tu me disais parfois: « Pourquoi tu pleures ? », parce que je souffrais de te voir si malheureuse, et je te répondais : «  Je pleure de rage, parce que je trouve qu’on ne te soigne pas suffisamment …. » Et toi, tu savais, mais tu ne disais rien, tu étais inquiète, mais tu me le cachais. Ce matin, V. est venue, comme tous les lundis, depuis deux ans, faire un peu de repassage. Je lui ai donné un de tes nombreux sacs à main, les sacs à main, c’était ton péché mignon. Et V. m’a dit que tu lui avais donné pas mal de choses, et surtout que tu lui disais : » « IL » n’en aura pas besoin. Comme tu as bien fait, ma chérie adorée, mais cela veut dire que tu pensais sans cesse à ton « départ », tu y pensais beaucoup plus que moi, c’était une obsession, et tu me la cachais,je m'en veux de ce que tu as donc souffert PLUS encore que je ne l’ai jamais soupçonné. Et j’en ai encore plus mal.
Les chemins que nous suivions heureux sont toujours aussi beaux. Toujours autant de pinsons qui s’envolaient à mon approche. Je n’ai pas vu de chevreuil, comme nous les découvrions au loin, ils émaillaient nos promenades de petits plaisirs simples, profiter des images que nous offrait la nature, ces tableaux rupestres qu' aujourd’hui, j’étais seul à admirer, mais sans grand intérêt.... Tellement tu me manquais. Tellement tu me manques !
J’ai tellement mal de toi, ma Gisèle chérie, tellement mal.....