Chère
Gisèle, tu viens de nous quitter, je ne sais pas où tu te
trouves, et ce n’est pas ce qui m’importe, je suis convaincu que où que tu te trouves, tu vas rester avec nous, j’en ai aucun
doute ; j’ai eu la chance de faire ta connaissance un jour de
corrida, à AZPEITIA, avec ton chéri, inséparable, et bien aimé
Pedrito, juste au moment d’entrer aux arènes pour la corrida du
jour.
Dès le
premier instant, j’ai su que j’étais en présence d’une grande
dame, et ma première impression fut rapidement confirmée.
Plusieurs fois par la suite on se rencontra dans toutes ces arènes où
l’on choie le toro, où l'on prend soin de respecter sa dignité, son intégrité, toi, tu étais toujours responsable de l'intendance, l'appareil photos, les coussins, la nourriture, à l'occasion, on ne se comprenait pas toujours parfaitement, plus par ma faute que par la tienne, mais grâce à ton regard, surtout ton sourire, les mots étaient superflus, tu répandais l'affection, l'amitié, et beaucoup d'amour.
Nous ne
pourrons pas aller partout, à VIC, à PARENTIS, à ORTHEZ, à
AZPEITIA , mais crois moi si je te dis que chaque fois que nous
irons à ces ferias, tu seras toujours présente, tu seras là
illuminant de ta présence discrète les tendidos et malgré la discrétion
qui te caractérisait, nous nous rappellerons de toi, lorsque tu
fixais l’objectif pour essayer de graver ce qui se passait dans
l’arène, et en vérité tu le faisais et tu le faisais très bien,
pour ensuite le publier sur le blog, là aussi çà va nous
manquer, mais d’un autre côté, quand nous irons voir le blog pour
savoir ce que dit Pedrito, plus que sûr que nous irons jeter un œil
sur tes photos, ce sera notre façon à nous de te donner un abrazo
et d’en recevoir un de toi.
L’autre
jour, quand j’ai pris le volant, depuis IRUN, pour venir te voir et
te donner un dernier baiser, tu conviendras que je t'ai avoué que
je ne venais pas pour moi seul, mais aussi au nom de mon épouse
Mariaje, et de tous et chacun des amis du CHOFRE, qui ont appris à
t’aimer à travers lui, et les mots et commentaires de Pedro,
Boris, Pocho, etc....sois heureuse, parce qu’à travers ta
souffrance de cette maudite maladie, à chaque instant ils t’ont
recouvert de leurs louanges, tous ces amis que tu avais conquis par
la gentillesse, à propos, au crématorium, il y avait beaucoup de
monde, mais le plus important c’est que tu es parti dans les bras
et l’amour de Pedrito et des tiens, dieu fasse que le jour de mon
départ, que ce soit de cette merveilleuse manière, et maintenant,
avant de te dire « AU REVOIR », permets moi de dire
quelques mots pour Pedrito.
A nous,
Pedrito, je sais que tu auras encore longtemps le cœur à vif,
quoique durant ces jours tu as démontré tant de preuves d’amour
il faut ce cœur brisé se cicatrise, c’est sûrement le souhait
de Gisèle, que ces blessures guérissent le plus tôt possible,
nous ne pouvions faire rien d’autre, et surtout toi, Gisèle ne
pouvait qu’abandonner, et vint l’heure, sûrement que Gisèle
aurait préféré continuer le chemin avec toi et avec nous, mais la
vie est ainsi, nous ne décidons rien, la seule chose que nous
décidons c’est ce que nous réalisons dans la vie, et pour nous
tous qui t’aimons, une nouvelle fois tu as été un exemple.
Tu as rendu
Gisèle heureux, tu l’as entourée, tu l’as aimée en toi jour
après jour, en lui donnant toute l’affection et tout l’amour que
tu avais en toi, et au cours des voyages, avec les amis, tu l’as
aimée jusqu’à à la folie, et toujours avec l’amour d’un vrai
compagnon, on ne peut faire plus, jusqu’à la dernière minute tu
as eu l’honnêteté et assez d’amour pour, dans une salle remplie
d’amis, surmontant ta douleur, lui dédier ces mots que nous
avions tous dans nos cœurs, mais, j’insiste, tu as eu le courage
des braves de répéter devant tous ces mots qu’on aimait
t’entendre dire.
Maintenant,
Pedrito, selon ce qui est possible sans la personne aimée, sans
l’être fidèle, il faut que tu réagisses, retrouver le goût du
bonheur.parce que s’il est vrai que l’on doit se retrouver
ailleurs, sur la terre, au ciel, ou n’importe où que ce soit, nous
ne devons pas faire souffrir Gisèle, tu dois être heureux et
content, pour continuer à parler d’elle, et ainsi la rendre
heureuse pour l’éternité. Et pour finir, Pedrito, nous qui
t’aimons, ne nous laisses pas, nous préférons que tu continues à
nous raconter tes choses sur ton blog, par téléphone, ou de vive
voix, on ne peut ni on ne veut te laisser, pour moi et pour les amis
du Chofre, tu es un grand, je n’oublierai jamais comme tu me
présentais à tes amis, dans toutes ces arènes, où nous
rencontrions, tu leur disais « C’est Toni, del Chofre »,
c’est ma fierté, mais ne t’échappes jamais, je suis fier de
moi, de ton affection, et de ton amour, ne nous enlèves jamais cela,
Pedrito.
Bon,
j’arrête là cet hommage insignifiant, vous en méritez un plus
grand et plus important, mais je ne sais faire mieux, ce qui est sûr,
c’est que pour Gisèle et Pedrito, j’ai mis tout mon cœur pour
rédiger correctement ces quatre mots , tout mon amour, et celui de
ma famille, aussi bien la biologique que celle du Chofre, beaucoup de
bises, et comme dit mon frère Pedro Garcia Macias, où que nous
soyons, les uns en France, les autres au Pérou, les autres en
Espagne, et Gisèle ailleurs, un jour nous nous rencontrerons, et
nous continuerons le chemin.
Note de Pedrito: Ouf! Quel hommage! J'en suis heureux et fier pour Gisèle, qui aurait à son tour été sans doute très fière, elle en aurait même rougi, elle qu'ils appellent " Gisèle, la dame discrète". J'en ai pleuré, hier au soir, lorsque je l'ai découvert, cet hommage est un chef d'œuvre d'amour, d'affection, émouvant, l'œuvre d'un cœur sensible, humain, qui vaut bien une messe. Gisèle n'a pas souhaité de messe, mais je suis sûr que l'hommage de Toni lui aurait allé droit au cœur. Plus que la messe qui lui a été réservée à mon insu, à notre insu, contre son gré, comme pour nous séparer. Triste besogne.
Merci mille fois, mes très chers compañeros.
Merci mille fois, mes très chers compañeros.
Toni,
es necesario traducirte todo el amor que llevo dentro de mi para
vosotros, tu y Pedro, por ese homenaje que me ha destrozado el
corazòn ?
Un
abrazo fuertisimo, màs que fuertisimo, a los dos, un abrazo de
hermano, Gisèle te queria, os queria, y yo os quiero hasta el fin
del camino. Hay aficionados que forman una hermosa y grande familia. Que suerte tenemos, que suerte tengo, en mi desgracia!
Comme vous l'avez certainement compris, l'hommage a été rédigé par Antonio Hernandez Sànchez "Toni", lu avec la voix de Pedro Garcia Macias. J'en suis confus, ému, chamboulé, bouleversé, mais que çà fait chaud au cœur, pour mon amour de Gisèle !