Il y a bien quelque chose de pourri, comme me l'écrit mon amie Mireille, de RIEUMES, au "royaume de la tauromachie".
Mais cela, la plupart des aficionados le savent depuis longtemps, c'est la raison pour laquelle- parmi beaucoup d'autres - ils se battent pour que la fiesta brava soit et reste intègre, sinon elle disparaîtra.
Mais cela, la plupart des aficionados le savent depuis longtemps, c'est la raison pour laquelle- parmi beaucoup d'autres - ils se battent pour que la fiesta brava soit et reste intègre, sinon elle disparaîtra.
Voici le communiqué de presse des chirurgiens qui ont opéré la jeune torera, et qui n'ont reçu en retour des taurinos qui s'occupent de sa carrière professionnelle, comme remerciements à leur professionnalisme et à leur déontologie, que des déclarations insultantes et méprisantes, qui prouvent que ce petit monde taurin pourri ne connait que le fric, le profit, le mépris d'autrui, et rien d'autre.
RIEN!!
Voici le texte de leur communiqué.
Voici le texte de leur communiqué.
BLESSURE DE CONCHI RIOS
"MISE AU POINT SUR LA DÉONTOLOGIE ET LA BIENSÉANCE"
Alimenter la polémique ne servirait à rien, mais il ne nous paraît pas possible de rester sans réaction.
Alors que le respect du secret médical impose dans notre exercice quotidien la plus grande retenue et surtout la plus grande discrétion sur l’état de santé d’un patient car celui-ci demeure le seul destinataire de l’information concernant le diagnostic mais aussi le pronostic d’une pathologie dont il serait atteint, il en est tout autrement dans le milieu taurin.
Pressés par l’entourage, non pas familial mais le plus souvent professionnel d’un torero, les médecins doivent, à peine sortis de l’infirmerie de la plaza, détailler les lésions rencontrées, en prévoir les conséquences et donc les éventuelles complications pour pouvoir anticiper sur les répercussions quant aux contrats signés. Les propos rapportés dans la presse écrite et parlée espagnole après la blessure reçue par Conchi RIOS à Rieumes, nous ont profondément choqué, car à la fois injustes, inappropriés et surtout sans fondement scientifique car divulgués au mépris des règles déontologiques les plus élémentaires et sans aucun respect vis à vis de l’équipe médicale qui est intervenue dans une arène de troisième catégorie, disposant d’une infirmerie parfaitement équipée pour réaliser les soins de première urgence. La présence de deux chirurgiens possédant une expérience particulièrement importante et intervenant à VIC FEZENSAC depuis de très longues années, assistés par deux anesthésistes-réanimateurs, une infirmière instrumentiste et deux autres médecins, tous membres de l’Association Française de Chirurgie Taurine ne permet pas de laisser dire que deux, voire trois trajets auraient pu être « négligés » laissant ainsi entre « 45 et 75cm » (suivant les déclarations) de porte ouverte à l’infection, tantôt abdominale tantôt crurale !!!
Ce dimanche 26 juin vers 18h, tout le monde a craint le drame lorsque la corne du deuxième novillo de l’après midi est venue pénétrer en tout début de faena, par un trajet ascendant dans la partie supéro-interne de la cuisse droite de la torera qui fut soulevée et traînée sur une vingtaine de mètres, face contre terre, en restant accrochée au piton qui venait ainsi de faire une rotation de plus de 180 degré dans la cuisse pour effectuer désormais un trajet de haut en bas, vers le genou ouvrant ainsi très largement le triangle de scarpa. Le premier souci a été de s’assurer par une exploration minutieuse, de l’intégrité des vaisseaux fémoraux et de la grande saphène, depuis la partie supérieure de la cuisse y compris la région inguinale, jusqu’à sa partie inférieure, sus-gonale. Les différents trajets ont ainsi été reconstitués méticuleusement par sept paires d’yeux concertées et une chirurgie à quatre mains, particulièrement expérimentées, réalisée, la plaie étant abondamment nettoyée, parée puis largement drainée. Une double antibio-prophylaxie destinée à prévenir une infection était instituée car malgré la rapidité de la prise en charge, les médecins savent bien que les cornes ne sont « limpios » que pour les ganaderos et non pour les bactériologistes.
"MISE AU POINT SUR LA DÉONTOLOGIE ET LA BIENSÉANCE"
Alimenter la polémique ne servirait à rien, mais il ne nous paraît pas possible de rester sans réaction.
Alors que le respect du secret médical impose dans notre exercice quotidien la plus grande retenue et surtout la plus grande discrétion sur l’état de santé d’un patient car celui-ci demeure le seul destinataire de l’information concernant le diagnostic mais aussi le pronostic d’une pathologie dont il serait atteint, il en est tout autrement dans le milieu taurin.
Pressés par l’entourage, non pas familial mais le plus souvent professionnel d’un torero, les médecins doivent, à peine sortis de l’infirmerie de la plaza, détailler les lésions rencontrées, en prévoir les conséquences et donc les éventuelles complications pour pouvoir anticiper sur les répercussions quant aux contrats signés. Les propos rapportés dans la presse écrite et parlée espagnole après la blessure reçue par Conchi RIOS à Rieumes, nous ont profondément choqué, car à la fois injustes, inappropriés et surtout sans fondement scientifique car divulgués au mépris des règles déontologiques les plus élémentaires et sans aucun respect vis à vis de l’équipe médicale qui est intervenue dans une arène de troisième catégorie, disposant d’une infirmerie parfaitement équipée pour réaliser les soins de première urgence. La présence de deux chirurgiens possédant une expérience particulièrement importante et intervenant à VIC FEZENSAC depuis de très longues années, assistés par deux anesthésistes-réanimateurs, une infirmière instrumentiste et deux autres médecins, tous membres de l’Association Française de Chirurgie Taurine ne permet pas de laisser dire que deux, voire trois trajets auraient pu être « négligés » laissant ainsi entre « 45 et 75cm » (suivant les déclarations) de porte ouverte à l’infection, tantôt abdominale tantôt crurale !!!
Ce dimanche 26 juin vers 18h, tout le monde a craint le drame lorsque la corne du deuxième novillo de l’après midi est venue pénétrer en tout début de faena, par un trajet ascendant dans la partie supéro-interne de la cuisse droite de la torera qui fut soulevée et traînée sur une vingtaine de mètres, face contre terre, en restant accrochée au piton qui venait ainsi de faire une rotation de plus de 180 degré dans la cuisse pour effectuer désormais un trajet de haut en bas, vers le genou ouvrant ainsi très largement le triangle de scarpa. Le premier souci a été de s’assurer par une exploration minutieuse, de l’intégrité des vaisseaux fémoraux et de la grande saphène, depuis la partie supérieure de la cuisse y compris la région inguinale, jusqu’à sa partie inférieure, sus-gonale. Les différents trajets ont ainsi été reconstitués méticuleusement par sept paires d’yeux concertées et une chirurgie à quatre mains, particulièrement expérimentées, réalisée, la plaie étant abondamment nettoyée, parée puis largement drainée. Une double antibio-prophylaxie destinée à prévenir une infection était instituée car malgré la rapidité de la prise en charge, les médecins savent bien que les cornes ne sont « limpios » que pour les ganaderos et non pour les bactériologistes.
Alors qu’une grande dignité et une profonde reconnaissance était manifestées par la maman et les grands-parents de Conchi aux membres de l’équipe médicale, à la porte de l’infirmerie, l’entourage professionnel n’avait comme seul souci que le rapatriement le soir-même de la novillera vers Murcia où des contacts médicaux avaient déjà été pris, alors que l’intervention était à peine commencée !!!
Dès son réveil, Conchi fût transportée par hélicoptère vers l’unité de soins intensifs d’une clinique toulousaine où exercent au quotidien, l’un des chirurgiens, l’un des anesthésistes ainsi que l’infirmière instumentiste de l’équipe médicale des arènes de Rieumes. A 21h, Conchi est à nouveau examinée par les deux médecins puis le lendemain matin dès 7h. La torera se sent bien, n’exprime aucune plainte et l’entourage professionnel réitère le désir de regagner l’Espagne dans la matinée, ce qui ne paraît pour le moins pas raisonnable. Une échographie et un doppler vasculaire sont réalisés en fin de matinée le lundi, ne révélant aucune anomalie, le pansement refait avec une plaie propre et indolore. L’absence d’écoulement suspect par les drains, l’absence de fièvre sont constatés. Conchi a faim et mange sans aucun trouble ni nausée. Sa famille reste auprès d’elle et accepte les réserves d’usage et la nécessité d’une surveillance chirurgicale à Toulouse car la cornada a été forte et les soins prodigués il y a moins de 24h. Mais « parte facultativo » en mains, le conseil professionnel, invoquant un engagement pour toréer le dimanche 10 juillet à "Las Ventas" organise le départ en voiture particulière, alors qu’il fait 38° dans les rues de Toulouse et sur toute la côte catalane et que le trajet va durer plus de onze heures !!! Même en connaissant le grand pouvoir de récupération des toreros après une « cornada », comment ne pas s’indigner devant une telle décision, sûrement prise contre l’avis familial ? N’était-il pas prévisible qu’à son arrivée à Murcia vers 3h du matin le mardi 28 juin, Conchi se sente mal, prise de vomissements ? Une (ré)-intervention est décidée alors qu’elle ne présente ni fièvre ni complication au niveau de la cuisse ! Sur quel critère objectif de gravité ?
Serions-nous ré-intervenus à Toulouse alors que tout médecin infectiologue nous confirme qu’une infection se déclare habituellement entre le sixième et le dixième jour. Le reste n’est qu’une escalade de déclarations alarmistes où l’on se plait à affirmer que restant en surveillance à Toulouse, la torera pouvait « perdre la vie » ou dans le moins pire des cas « terminer sa temporada » !!!
Qu’il paraît facile alors de céder aux sollicitations mal intentionnées et de se laisser guider par un tout autre motif que l’état de santé de la blessée mais plutôt satisfaire un besoin de publicité gratuite au mépris du respect de la courtoisie élémentaire quitte à salir la réputation et les compétences de ceux qui ont réalisés les soins de première urgence. En ne permettant pas à une équipe médicale, quelle qu’elle soit de ne pas pouvoir assurer la surveillance et les suites d’une intervention chirurgicale, on doit faire preuve de davantage de retenue et d’un minimum d’humilité et de bienséance et ne pas mettre sur le dos de ces médecins les décisions irréfléchies et irraisonnables d’un voyage éprouvant.
Personne ne peut accepter ces critiques qui encore une fois n’ont aucun fondement scientifique.
Et si nous cherchons depuis quelques années les raisons susceptibles d’expliquer le manque d’attrait des jeunes anesthésistes et jeunes chirurgiens pour intégrer les équipes médicales qui interviennent dans les différentes infirmeries des arènes françaises, nous avons probablement ici une des raisons essentielles expliquant cette situation.
Un novillo de « La Laguna » a failli mettre un terme à la jeune carrière d’une torera. Une équipe médicale particulièrement expérimentée est intervenue avec diligence et sérieux. Les propos mesurés de Conchi, le réconfort et la reconnaissance manifestée par ses soins ainsi que par sa proche famille lors des nouvelles prises par téléphone depuis l’accident, permettront peut-être aux membres de l’équipe médicale d’oublier les mots durs et autres abus de langage nourris par les médias qui n’ont fait que rapporter les déclarations anti-déontologiques, comme si soudain une partie de leurs auteurs avait perdu la mémoire, ne se souvenant plus de certains drames ou n’étant jamais eux-mêmes ré-intervenus sur leurs propres patients.
Nous resterons au sein de l’A.F.C.T. toujours conscients des difficultés de l’exercice médical si particulier que nous avons acceptés de prendre en charge, en ne méconnaissant pas les conséquences et implications extra-médicales qui en découlent lorsque la déontologie et la courtoisie sont ainsi baffouées.
Nous souhaitons nos vœux les plus chers à Conchi pour une prompte guérison et une temporada pleine de succès et remercions sa famille pour son soutien.
Le reste n’a finalement plus grande importance.
Dr Claude GIRAUD Dr Jacques LESTRADE
Président de l’A.F.C.T. PrésIdent d’honneur de l’A.F.C.T.
Président de la Société Internationale de Chirurgie Taurine
Dès son réveil, Conchi fût transportée par hélicoptère vers l’unité de soins intensifs d’une clinique toulousaine où exercent au quotidien, l’un des chirurgiens, l’un des anesthésistes ainsi que l’infirmière instumentiste de l’équipe médicale des arènes de Rieumes. A 21h, Conchi est à nouveau examinée par les deux médecins puis le lendemain matin dès 7h. La torera se sent bien, n’exprime aucune plainte et l’entourage professionnel réitère le désir de regagner l’Espagne dans la matinée, ce qui ne paraît pour le moins pas raisonnable. Une échographie et un doppler vasculaire sont réalisés en fin de matinée le lundi, ne révélant aucune anomalie, le pansement refait avec une plaie propre et indolore. L’absence d’écoulement suspect par les drains, l’absence de fièvre sont constatés. Conchi a faim et mange sans aucun trouble ni nausée. Sa famille reste auprès d’elle et accepte les réserves d’usage et la nécessité d’une surveillance chirurgicale à Toulouse car la cornada a été forte et les soins prodigués il y a moins de 24h. Mais « parte facultativo » en mains, le conseil professionnel, invoquant un engagement pour toréer le dimanche 10 juillet à "Las Ventas" organise le départ en voiture particulière, alors qu’il fait 38° dans les rues de Toulouse et sur toute la côte catalane et que le trajet va durer plus de onze heures !!! Même en connaissant le grand pouvoir de récupération des toreros après une « cornada », comment ne pas s’indigner devant une telle décision, sûrement prise contre l’avis familial ? N’était-il pas prévisible qu’à son arrivée à Murcia vers 3h du matin le mardi 28 juin, Conchi se sente mal, prise de vomissements ? Une (ré)-intervention est décidée alors qu’elle ne présente ni fièvre ni complication au niveau de la cuisse ! Sur quel critère objectif de gravité ?
Serions-nous ré-intervenus à Toulouse alors que tout médecin infectiologue nous confirme qu’une infection se déclare habituellement entre le sixième et le dixième jour. Le reste n’est qu’une escalade de déclarations alarmistes où l’on se plait à affirmer que restant en surveillance à Toulouse, la torera pouvait « perdre la vie » ou dans le moins pire des cas « terminer sa temporada » !!!
Qu’il paraît facile alors de céder aux sollicitations mal intentionnées et de se laisser guider par un tout autre motif que l’état de santé de la blessée mais plutôt satisfaire un besoin de publicité gratuite au mépris du respect de la courtoisie élémentaire quitte à salir la réputation et les compétences de ceux qui ont réalisés les soins de première urgence. En ne permettant pas à une équipe médicale, quelle qu’elle soit de ne pas pouvoir assurer la surveillance et les suites d’une intervention chirurgicale, on doit faire preuve de davantage de retenue et d’un minimum d’humilité et de bienséance et ne pas mettre sur le dos de ces médecins les décisions irréfléchies et irraisonnables d’un voyage éprouvant.
Personne ne peut accepter ces critiques qui encore une fois n’ont aucun fondement scientifique.
Et si nous cherchons depuis quelques années les raisons susceptibles d’expliquer le manque d’attrait des jeunes anesthésistes et jeunes chirurgiens pour intégrer les équipes médicales qui interviennent dans les différentes infirmeries des arènes françaises, nous avons probablement ici une des raisons essentielles expliquant cette situation.
Un novillo de « La Laguna » a failli mettre un terme à la jeune carrière d’une torera. Une équipe médicale particulièrement expérimentée est intervenue avec diligence et sérieux. Les propos mesurés de Conchi, le réconfort et la reconnaissance manifestée par ses soins ainsi que par sa proche famille lors des nouvelles prises par téléphone depuis l’accident, permettront peut-être aux membres de l’équipe médicale d’oublier les mots durs et autres abus de langage nourris par les médias qui n’ont fait que rapporter les déclarations anti-déontologiques, comme si soudain une partie de leurs auteurs avait perdu la mémoire, ne se souvenant plus de certains drames ou n’étant jamais eux-mêmes ré-intervenus sur leurs propres patients.
Nous resterons au sein de l’A.F.C.T. toujours conscients des difficultés de l’exercice médical si particulier que nous avons acceptés de prendre en charge, en ne méconnaissant pas les conséquences et implications extra-médicales qui en découlent lorsque la déontologie et la courtoisie sont ainsi baffouées.
Nous souhaitons nos vœux les plus chers à Conchi pour une prompte guérison et une temporada pleine de succès et remercions sa famille pour son soutien.
Le reste n’a finalement plus grande importance.
Dr Claude GIRAUD Dr Jacques LESTRADE
Président de l’A.F.C.T. PrésIdent d’honneur de l’A.F.C.T.
Président de la Société Internationale de Chirurgie Taurine