La crise sanitaire condamne le capitalisme par René Azou
Un homme qui fait tatouer l'image légendaire du CHE sur sa peau ne peut être fondamentalement que fidèle à la plus noble des causes: celle des peuples opprimés par les impérialistes, que le CHE a justement payé de sa vie.
par Maxime Combes
Le groupe Carrefour France vient de mettre 90 000 de ses 110 000 salariés au chômage partiel, payés sur fonds publics, alors qu’il a versé 183 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. Un scandale dénoncé par plusieurs organisations syndicales et politiques.
« C’est un véritable scandale », s’agace Philippe Allard, délégué CGT Carrefour. Sans aucune concertation, la direction du groupe Carrefour vient de décider de placer la quasi-totalité de ses salariés en France, 90 000 sur 110 000, sous le régime du chômage partiel. Concrètement, les salariés qui travaillent dans les rayons fermés par le gouvernement (culture, électroménager, jouets, textile...) ne travailleront pas deux à trois jours par semaine, et ceux qui travaillent dans les autres linéaires, ainsi que les caissières et vigiles, resteront chez eux un jour par semaine.
Si Carrefour s’est engagé à compenser le manque à gagner de ses salariés, plusieurs syndicats dénoncent un effet d’aubaine visant à réaliser des économies substantielles sur le dos des contribuables, tout en faisant pression sur le gouvernement pour la réouverture des rayons non alimentaires de la grande distribution. Pour Olivier Guivarch, syndicaliste CFDT cité par France Info, il est « prématuré de faire appel à l’argent public pour baisser le coût du travail ».
Certes, Carrefour n’est pas la seule enseigne à recourir au chômage partiel – Casino, Monoprix ou Auchan en profitent aussi – mais elle semble être la seule à placer 80 % de ses salariés sous ce régime avantageux. Le groupe Carrefour fait partie de ces entreprises du CAC40 que l’Observatoire des multinationales a récemment épinglé comme « corona-profiteurs » : cette enseigne profite largement des aides publiques tout en continuant à verser de juteux dividendes à ses actionnaires, en l’occurrence 183 millions euros en 2020.
N’acceptant pas cet état de fait, le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis Fabien Gay demande au ministre de l’Économie Bruno Le Maire « combien de temps cela va-t-il durer » ? La ministre du Travail, Elisabeth Borne, s’est pour l’instant contentée de répondre que le gouvernement « vérifierait » que toutes les demandes de chômage partiel sont bien « justifiées ». Sans conditionner pour autant le chômage partiel au non-versement de dividendes. Les corona-profiteurs vont pouvoir profiter encore longtemps.
Le rapport Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 est à télécharger sur le site de l’Observatoire des multinationales.
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Danone, un capitalisme social ? C’est en tout cas l’image que veut se donner le géant français de l’agroalimentaire depuis toujours. De sa direction historique par la famille Riboud, père et fils, à celle par son PDG Emmanuel Faber aujourd’hui. Mais un capitalisme social aux dents longues. Le groupe a annoncé lundi 23 novembre la suppression de 1500 à 2000 emplois dans ses sièges, en France comme à l’étranger, à l’occasion d’un plan d’économie d’un milliard d’ici 2023. Dans l’hexagone, 400 à 500 postes seraient concernés.
L’entreprise ne s’en cache guère. Il s’agit de rétablir sa marge opérationnelle. Anticipée à 16 % en 2020, elle ne devrait être finalement que de 14 %. En cause : l’épidémie mondiale. Le plan de réorganisation prévoit de la rétablir dans une fourchette comprise entre 15 et 20 %. Et ce, afin de bichonner les actionnaires à qui il a été demandé de voter la transformation de Danone en société à mission au mois de juin. Ah, toujours du social ! Et pas mal de démagogie ! Emmanuel Faber, le patron de Danone s’enthousiasmant à l’occasion : « vous venez de déboulonner une statue de Milton Friedman [théoricien du néolibéralisme – NDLR] ».
Blog El Diablo
Blog de Jean Lévy sur l'actualité politique au jour le jour.
La relation authentique entre Diego
et la Révolution Bolivarienne au Venezuela
Ceux qui profitent de la mort de Maradona pour dénigrer Maradona et le chavisme ont une stature morale tellement inférieure qu’ils ne comprennent pas et ne comprendront jamais ce que nous sommes, nous les chavistes, ni ce qu’est Maradona.
Le chavisme ne regrette pas l’amitié de Maradona parce qu’il a pris de la drogue. Nous ne nous en soucions pas. Nous l’aimons en raison de sa dimension humaine et réelle. Tout ce que nous pouvons dire de lui, c’est qu’il était génial, merveilleux et authentique. C’était un vrai homme dans la peau du plus grand des footballeurs. Depuis le 4 février 1992 [date de la tentative de coup d’État de Hugo Chávez, NdT], nous, les chavistas, aimons ceux qui tombent et se relèvent.
Nous, les Chavistes, aimons Maradona parce qu’il a résisté aux publicités pour Visa et Coca-Cola. Être une marque comme l’était Pelé. Il a résisté au fait d’être un produit commercial comme les autres joueurs de football aujourd’hui. Les mêmes personnes qui ont critiqué Maradona pour ses problèmes personnels ont proposé de l’acheter, puis de le domestiquer et d’en faire un produit. Il préférait être libre et faire ce qu’il voulait. C’est ce qu’on appelle la dignité, un concept étranger à beaucoup.
Sa vie entre la gloire et la défaite a été marquée par la controverse. Mais peu importe, l’histoire l’absoudra, comme l’a dit Fidel, que Maradona a aimé et toujours remercié pour lui avoir sauvé la vie lors de sa réhabilitation à Cuba.
Maradona n’était pas accablé par toutes les critiques et les menaces qu’il recevait, car il était l’ami de Fidel, de Chavez, de Maduro, d’Evo, de Cristina, de Lula. Il n’a pas été blessé par tout ce qu’il a perdu, ni par les portes qui lui étaient fermées. Il n’était pas accablé par les messages de haine qu’il recevait toujours des récalcitrants haineux. Et nous, les chavistes, nous aimons ça, nous aimons ceux qui jouent avec nous.
Nous avons mis Maradona sur Telesur pour commenter deux Coupes du monde avec Victor Hugo Morales [le presentateur sportif qui avait commenté le fameux but contre l’Angleterre en 1986, NdT]. Nous avons eu l’audace que les autres chaînes de télévision n’avaient pas, car Maradona, c’est du football, mais aussi de la politique. C’était pour ouvrir les portes de notre maison à notre fidèle ami.
Maradona a dit que si Maduro lui en donnait l’ordre, il s’habillerait en soldat et se battrait pour le drapeau vénézuélien, car il a dit que c’est la chose la plus sacrée que nous ayons. Il l’a dit lorsque de nombreux vénézuéliens se sont moqués de lui avec la phrase "mais nous avons une patrie", et lorsque d’autres ont demandé une intervention militaires et des sanctions contre notre pays. Maradona était un de ces hommes qui étaient fous, oui, tendrement fous. Les circonstances ne lui ont pas permis de mettre sa parole à l’épreuve et il était tellement fou qu’il l’aurait sûrement tenue. C’était sa grandeur.
Maradona était détesté par les riches et les conservateurs, dans son pays, à la FIFA, dans la politique régionale. Cela le rendait idéal pour nous, car parfois certaines haines nous montrent la voie pour aimer les bonnes personnes.
Il n’y a pas d’autel moral pour mesurer Maradona. Nous ne sommes pas parfaits pour dénigrer Maradona. C’était un homme ordinaire, qui s’est élevé des entrailles de son pays pour devenir une référence mondiale. Et aucun, aucun de ses détracteurs, n’aura cette grandeur et cette gloire. Il ressemble à Chavez, et c’est aussi pour cela que nous l’aimons.
Nous, les chavistes, nous aimons Maradona parce que nous aimons ce qui rend beaucoup de gens heureux. Et Maradona, qui était argentin, a donné beaucoup de joies dans son pays, mais aussi dans le monde entier. Et nous les avons fait nôtres. Et nous l’avons fait nôtre.
Pour Diego, nous sommes reconnaissants...
Franco VIELMA