14 JUILLET :
DUEL D’ALBASERRADAS PEU CONCLUANT.
3 VICTORINOS /vs/ 3
ESCOLAR GIL
Premier VICTORINO pour
ROBLEÑO, accueilli par six jolies véroniques, et la media pour
conclure. Piquero - F.J. GONZALEZ – à éviter : peut
concourir pourle prix du plus mauvais, pique dans les reins, pompe,
retire et reprend sa sale besogne sans se soucier des protestations
du public. Ensuite, ROBLEÑO a fait des passes sans se croiser, de la
main droite, et abusant du pico. Quatre mouchoirs tout de même,
après une épée ratée et une entière. Mais le monsieur joue
désormais dans son jardin, pas la peine de trop mouiller la chemise.
Le quatrième – un ESCOLAR GIL- s’avance vers le cheval au pas,
prend même une pique après les clarines, après avoir soulevé la
monture équestre à la première rencontre. Pas de réaction du
matador, sans doute l’esprit ailleurs. L’aguazil gesticule
inefficacement, d’ailleurs à l’occasion – et elles sont
nombreuses – de toutes les saloperies qui se succèderont. Passes
de châtiment, et le torero recule et se fait dominer sans pouvoir
esquisser quelques gestes de dominio. Passes en rond, de la voix et
du pico, pour étouffer le toro, sans tenter une seule naturelle, à
nouveau passes de châtiment, avant une entière.
PAULITA affronte en
premier un ESCOLAR, aux charges violentes, qui provoque un batacazo
àla troisième rencontre. Épisode des banderilles qui tourne à la
charlotade. Dès les premiers muletazos, l’oeil du toro semble
déjà avoir deviné les jambes qui se dérobent derrière le chiffon
rouge. Puis la charge devient plus douce, l’animal suit le leurre
avec douceur et noblesse, mais PAULITA ne se livre même pour cela
davantage, use du pico, recule sur ses naturelles, sans jamais se
croiser. Pinchazo, entière, l’animal meurt, bouche fermée. Le
second opposant au Zaragossais est un VICTORINO, aux armures très
larges, qui va lui aussi au cheval à pas comptés, qui
pousse peu et sort seul durant les trois rencontres avec le piquero.
Ici, PAULITA entame par derechazos croisés, puis poursuit sa faenita
avec le pico, fuera de cacho, sans transmission vers les gradins
gagnés par l’aburrimiento. Quatre muletazos inconsistants avec la
main gauche, la faena s’éternise, quelques sifflets, avant une
demi lame sur le côté.
Est-ce Francisco Javier
SANCHEZ MORAN, ou bien est-ce Juan Carlos SANCHEZ MORAN, celui qui
piqua le beau et veleto ESCOLAR GIL comme une infâme crapule?
Carioquées et charcutées, les trois rencontres avec la pique du
brigand qui massacra l’animal sans aucune charge, devraient se
traduire par une sanction sévère. Mais chacun des tricheurs et des
malfaisants peut poursuivre sa sale besogne, aucun risque d’être
rappelé à l’ordre, au respect du public et à celui de l’animal,
et à la décence, comme si la corrida pouvait encore se permettre de
tolérer de tels comportements, alors qu’elle est attaquée de
toute part, et souvent avec juste raison. Bronca au piquero, et
ensuite, nouvelle et immense bronca à Alberto AGUILAR qui refusa de
voir son opposant. Aucun essai, aucune tentative, aucun geste,
AGUILAR prend l’épée, et trucide son toro sans daigner le
combattre dans les règles, mais sans oublier tout de même de passer
à la caisse pour prendre le chèque. Vaya vergüenza....
Mais le public cérétan
n’est pas rancunier, il n’a pas non plus de mémoire, et lorsque
le torero ose lui brinder son second toro, il applaudit le tricheur,
comme si une heure avant rien ne s’était passé, la bronca
oubliée se transforme aussitôt en palmas, et les circulaires monotones
distillées avec le pico au noble « Esoterico » , de la
seule main droite, portent sur un conclave ravi, comme
reconnaissant ! Au point que, derrière moi, je m’entends dire
par une charmante voisine : « Mais vous n’applaudissez
donc jamais ? », alors qu’elle sait pourtant que mon
carnet à la main et mon crayon dans l’autre, que pourrais donc
faire d’autre que de noter ce que je vois, sans autre
préoccupation ?
Timide sériede la
gauche, enfin, avant une entière.
Fin du duel des
ALBASERRADAS, 19 rencontres, certes, mais beaucoup ne s’imposaient
pas au vu du peu de bravoure à la pique. Peut-être un peu plus de caste chez les ESCOLAR? Mais si peu!
Et fin de CERET 2014. Où
aucune faena ne fut accompagnée de musique, en parfaite logique,
mais au grand désespoir de mon voisin dirigeant de la peña taurine
Carcassonnaise. Comme si la musique pouvait ou devait cacher la pauvreté des lidias ou la faiblesse des cartels. Merci aux palcos. Par contre, pour les avis, un peu
plus de rigueur serait nécessaire. Sans doute la pluspart des
présidents souffrent-ils de surdité, puisqu’ils ne réagissent
que beaucoup trop tard, lorsque les aficionados font entendre à de
nombreuses reprises leur exigence du respect des temps impartis pour
les avis ?