mardi 8 septembre 2020



Enrico Macias et la guerre d'Algérie :
Quand Gaston chassait du fellagha...
Il jouait au messie et chantait l'amour, la paix et la fraternité, il s'est avéré être un ultra-sioniste richissime qui chassait le fellagha dans sa jeunesse.
Aujourd'hui acculé à la ruine par la providence, Enrico Macias restera dans les mémoires comme un charlatan qui a réussi à berner son monde avec de belles paroles.
Maurice Papon, Enrico Macias et le 17 octobre 1961 et il faut ajouter le 8 février 1962
Gaston Ghenaïssia  – le vrai nom de Macias – n'a jamais abordé le volet le plus sombre de son histoire algérienne. Il n'a jamais dit comment il a lui-même contribué à mettre le feu à ce pays bien aimé. Il a, en fait, réussi à maintenir un voile pudique sur son militantisme de cette époque, un militantisme qui l'a mis dans la même tranchée que Maurice Papon !
Enrico Macias évoque régulièrement sa volonté de revoir son «pays natal», et comment il en est empêché. Sa visite devait se faire en 2007, en compagnie de Nicolas Sarkozy. Auparavant, il avait affirmé que le président Abdelaziz Bouteflika lui-même l'avait invité, mais que des méchants, héritiers de la tendance obscurantiste du FLN, s'étaient opposés à son retour. Qu'en est-il au juste ?
A Alger, on affirme officiellement qu'Enrico Macias peut se rendre en Algérie quand il veut, mais qu'il est hors de question d'en faire un évènement politique. Certains fonctionnaires montrent un certain embarras devant le tapage médiatique provoqué par Enrico Macias lui-même. «Il n'a pas envie de revenir, il ne viendra pas, et il le sait parfaitement», a déclaré, sûr de lui, un ancien haut responsable. «Et ce n'est pas seulement à cause de son soutien public à Israël», ajoute-t-il, estimant que le thème Algérie ne constitue pour Enrico qu'un «fond de commerce».
Pour cet homme, qui avoue avoir apprécié la musique de Enrico dans sa jeunesse, Enrico Macias ne reviendra pas en Algérie parce qu'il y a commis des crimes pendant la guerre de libération. Selon lui, Enrico faisait partie d'une milice locale, les «unités territoriales», composées de partisans de l'Algérie française, qui formaient des milices de supplétifs de l'armée coloniale. L'unité à laquelle appartenait Enrico Macias a commis de nombreuses exactions, et a participé à des ratonnades, affirme cet ancien haut fonctionnaire.
A cette époque, Enrico Macias est un jeune artiste prometteur, qui joue dans la troupe du «Cheikh Raymond», le plus célèbre artiste juif de Constantine. Raymond Leyris est alors au faîte de sa gloire : notable de la communauté juive, ami des «arabes» de la ville, il est riche et célèbre. Sa musique est si appréciée qu'une jeune recrue FLN, en pleine guerre d'Algérie, rejoint le maquis ALN en wilaya II avec des disques de «Cheikh Raymond», nous raconte un ancien moudjahid qui a passé toute la guerre dans le Nord Constantinois !
Raymond Leyris n'avait pas d'enfants. Il en a adopté deux, dont Enrico Macias. Celui-ci est donc à la fois l'enfant adoptif, le disciple et l'héritier de Cheikh Raymond. A-t-il été l'héritier en tout ? Seul Macias pourra le dire. En tous les cas, les réseaux FLN avaient alors une conviction. Pour eux, Raymond Leyris avait été contacté par les services spéciaux israéliens. Il organisait des collectes, montait des réseaux, et travaillait en sous-main avec les services spéciaux israéliens, qui avaient alors un objectif : organiser le transfert massif des juifs des pays arabes vers Israël. En Algérie, leur première cible était Constantine, avec ses 25.000 à 30.000 juifs : il y avait presque autant de juifs à Constantine que dans les grandes villes israéliennes.
Par ailleurs, le discours de Enrico Macias a longtemps bénéficié d'une cacophonie chez les responsables algériens, qui n'ont jamais adopté une position claire sur le personnage. En fait, côté algérien, plusieurs points de vue se côtoyaient : ceux qui faisaient l'éloge de l'artiste, ceux qui prônaient la réconciliation, ceux qui dénonçaient son soutien à Israël, et ceux qui étaient d'abord soucieux d'établir les faits historiques.
Un ancien haut fonctionnaire affirme toutefois que Enrico n'avait aucune chance de revenir en Algérie. Les anciens pieds noirs étaient classés en plusieurs catégories, explique ce fonctionnaire. Enrico Macias fait partie d'une sorte de liste rouge officieuse, qui comporte les noms de militaires, colons et ultras ayant commis des exactions. Ceux-là ne peuvent pas entrer en Algérie, dit-il.
Autre détail troublant dans l'histoire d'Enrico : quand il sévissait au sein des «unités territoriales», il collaborait avec un personnage célèbre, Maurice Papon ! Celui-ci a en effet exercé comme préfet à Constantine, où il a contribué à organiser de redoutables escadrons de la mort. Milices, unités paramilitaires, escadrons de la mort, tout ce monde collaborait joyeusement quand il s'agissait de réprimer. Des témoins sont encore vivants.
 
SOURCES :
Extrait du blog de Michel Dandelot

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le 20 septembre 1792, à Valmy, l'armée révolutionnaire française bat les armées coalisées de l'Autriche et de la Prusse dans lesquelles s'étaient agglomérés des émigrés français tenants de la monarchie absolue en France. Le 21 septembre, la Convention, élue au suffrage universel masculin en août, "décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France." La République française est proclamée le 22 septembre 1792. C'est la première République française.
Après la Révolution de 1848 et l'abdication de Louis-Philippe 1er, la Seconde République est proclamée le 24 février. Louis Napoléon Bonaparte en est élu président le 10 décembre. Par son coup d'Etat, il renverse la République le 2 décembre 1852. Il se proclame "Prince-Président", puis empereur sous le nom de Napoléon III le 2 décembre suivant. Le Second Empire, battu à Sedan par la Prusse le 2 septembre 1870, la république est proclamée le 4 septembre.
Le gouvernement provisoire tente vainement de combattre les Prussiens et les autres états allemands qui envahissent la France.
Le 18 janvier 1871, les souverains allemands, réunis dans la Salle des glaces à Versailles, désignent Guillaume 1er, roi de Prusse, empereur d'Allemagne.
L'armistice est signée le 28 janvier 1871. Elle prévoit en trois semaines l'élection d'une Assemblée en France et la paix ratifiée par cette Assemblée. Ces élections forcées ont lieu le 8 février, après une campagne d'une brièveté unique dans l'histoire française. Dans les départements occupés, elles ont lieu sous un contrôle des armées allemande. Une majorité de députés conservateurs, monarchistes et bonapartistes, est élue. Adolphe Thiers est élu "chef du pouvoir exécutif de la République française", c’est-à-dire à la fois chef de l'Etat et du gouvernement.
L'Alsace-Moselle est annexée par les Allemands et la France doit payer une énorme compensation financière aux vainqueurs. Mais la crainte d'une restauration monarchique, la déception liée aux conditions de paix, des mesures antisociales et l’enlèvement des canons de Montmartre, contribuent à provoquer, le , un soulèvement révolutionnaire à Paris, où est proclamée la Commune, le 18 mars 1871, en référence à la Commune insurrectionnelle de Paris du 10 août 1792.
Elle est écrasée par le sang, l'emprisonnement, le bagne et l'exil par le gouvernement d'Adolphe Thiers, avec la caution des armées allemandes autour de Paris. Les villes qui s'étaient proclamées Communes sont également défaites et réprimées en province, à Saint-Etienne, Lyon, Marseille, Narbonne ou Toulouse.
Adolphe Tiers est renversé le 24 mai 1873 par la majorité royaliste des députés. Patrice de Mac Mahon, maréchal d'empire par Napoléon III, est élu président de la République par les députés avec l'ambition affichée de restaurer la monarchie.
Mais avec la victoire des républicains à la Chambre des députés et au Sénat, il démissionne en 1879, n'ayant plus aucun soutien parlementaire. le républicain Jules Grévy lui succède à la présidence de la République.
Mais en tout cas, la Commune n'est toujours pas morte.
Alors comme ça, monsieur Macron, la République serait née le 4 septembre 1870. Et celle de 1792, sous la Révolution française?
L'un des drapeaux des communards parisiens

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États-Unis : L’affrontement final a déjà commencé et le monde entier retient son souffle !

dimanche 6 septembre 2020 par Yorgos Mitralias Blog ANC
Malheureusement, heure après heure, l’histoire est en train de s’accélérer comme jamais auparavant aux États-Unis tandis que des événements graves de tout ordre se déroulant tant au sommet de l’État qu’à la base de la société de la super-puissance mondiale, confirment les pires prédictions. Désormais, il n’y a plus de doute : Trump et ses acolytes ont opté définitivement pour la politique du pire et les États-Unis semblent plongés dans un conflit fratricide généralisé à l’issue totalement incertaine.
Les faits parlent d’eux-mêmes et sont éloquents. Les prétoriens de Trump que sont les policiers américains, multiplient les « bavures » assassines dont les victimes sont presque toujours les Afro-américains. Et cette fois, les flics sont de plus en plus secondés par des « miliciens » suprémacistes et autres néonazis qui n’hésitent plus à foncer (en voiture) ou à tirer contre les manifestants antiracistes.
Mais, maintenant il y a une nouveauté de taille : La racaille raciste et fasciste, Trump et Pence en tête, non seulement célèbre ces assassins comme des « héros » , mais appelle aussi ses fidèles à prendre les armes (qu’ils possèdent déjà en quantité) et à suivre leur exemple !
En conclusion, pour ceux qui en auraient encore des doutes, le Président américain, ensemble avec son vice-président, ses ministres, ses députés et sénateurs Républicains, la presse d’extrême droite, les églises évangéliques (qui collectent des millions pour soutenir ces « héros » assassins) et ses miliciens surarmés incitent publiquement au meurtre de masse. Ou pire, ils prêchent la guerre civile et l’anéantissement de ceux qui s’opposent à eux ! [1]
En même temps, Trump déclare – de nouveau – qu’il pourrait rester au pouvoir pour …douze ans de plus (!), encourage les Républicains de Caroline du Nord à voter …deux fois (par correspondance et dans les urnes), tandis qu’il accélère son offensive contre la vénérable institution de la poste qu’il préfère voir détruite plutôt que la voir garantir le vote par correspondance de ceux qui prennent au sérieux la pandémie, c’est à dire ses opposants.
Et tout ça pendant qu’il déverse quotidiennement des flots d’injures vulgaires et des mensonges éhontés et paranoïaques contre ses adversaires et qu’il bat sur le terrain du plus délirant des cultes de la personnalité même un Ceausescu, un Saddam ou un Mussolini.
Pourquoi ?
Mais, parce que aucun de ces dictateurs n’a jamais pu être célébré par ses lèche-bottes comme a été Trump durant les trois jours de l’inénarrable « ConventionRépublicaine » où il a été qualifié … d’« envoyé » ou d’« élu » de Dieu lui-même, et parce que jamais aucun d’eux n’a osé dire ce que Trump vient de déclarer : qu’il parle directement à Dieu et qu’il discute avec Lui ce qu’il doit faire et ne pas faire…
Force est donc d’admettre que personne ne pourra reprocher à Trump de cacher ses intentions et ses plans, de ne pas annoncer -depuis déjà belle lurette – ce qu’il veut faire pour rester cramponné au pouvoir. Cependant, pratiquement tout le monde en dehors des États-Unis préfère ne pas l’écouter, ne pas le croire, et ne pas le prendre au sérieux.
Exactement comme l’écrasante majorité des politiciens et des journaux de l’entre-deux-guerres préféraient ne pas croire Hitler – jusqu’à la veille de la Deuxième Boucherie mondiale ! – et ne pas prendre au sérieux ses menaces violemment antisémites et bellicistes…
Et l’Establishment Démocrate ?
Après une très longue période durant laquelle ses sommités, leurs organes de presse (NYT, CNN, Washington Post,…) et leur pontifes ont préféré feindre ne pas entendre les menaces de Trump, maintenant, enfin, ils réagissent. Et à l’instar de leurs électeurs démocrates dont 3 sur 4 (75%) craignent que Trump n’admettra jamais sa défaite, ils ne cachent plus leurs peurs et paraissent très inquiets.
Mais, ils ne font pratiquement rien.
Ou plutôt, ils semblent vouloir combattre Trump en se montrant … plus Trump que Trump. C’est ainsi que Biden reproche à Trump son attitude prétendument… trop conciliante envers la Chine (!), dénonce « l’anarchie » dans les rues de Portland ou de Kenosha et se montre intraitable dans son soutien inconditionnel aux combustibles fossiles ou au Pentagone.
Le résultat de cette tactique géniale est déjà visible : Trump monte dans les sondages et ses partisans semblent retrouver leur enthousiasme et leur optimisme.
En tout cas, il paraît désormais exclu que Trump puisse être écrasé par Biden dans les urnes. Ce qui veut dire que s’éloigne définitivement la seule possibilité de voir Trump contraint d’abandonner pacifiquement le pouvoir.
Alors, à moins de 60 jours des élections du 3 novembre, il est bien clair que l’unique espoir vient de la seule force déterminée à faire barrage à Trump et à ses sinistres projets, du grand mouvement radical qui se manifeste déjà en masse dans les rues des villes nord-américaines !
Et force est de constater que cet espoir est de taille, comme l’indique le fait que le plus important de tous les mouvements actuels, le Black Lives Matter (BLM), ait pu mobiliser dans ses manifestations … 27 millions de personnes depuis trois mois ! Des manifestants qui se battent d’ailleurs héroïquement depuis des mois contre les forces de police militarisées (depuis plus de 100 jours de suite à Portland !) et qui affrontent, souvent avec succès, les diverses milices suprémacistes et fascistes, qui hésitent de moins en moins à tirer dans le tas…
C’est donc au moment précis où le mouvement radical de masse passe à une offensive sans précédent qu’on a assisté à un événement de dimensions historiques, la grève politique des basketteurs du NBA, laquelle s’est étendue instantanément à pratiquement tous les sports professionnels du pays !
Cette grève – dont l’impact est déjà mondial – ne tombe pas du ciel : Elle a été préparée depuis 2016 surtout par les initiatives – très volontaristes mais bien réfléchies- de cet extraordinaire et génial militant révolutionnaire qu’est le joueur pro du football américain Colin Kaepernick, lequel voit maintenant son agenouillement, alors solitaire, de protestation contre la brutalité policière durant l’exécution de l’hymne national, généralisé et pratiqué par des centaines des milliers de sportifs professionnels et amateurs aux États-Unis et de par le monde !
Évidemment, ce n’est pas un hasard que ce sont les basketteurs du NBA qui ont mis le feu aux poudres car cela fait longtemps que leur politisation et même leur militantisme qui ne date pas d’hier, ont fait du NBA un véritable bastion de la gauche antiraciste américaine. C’est d’ailleurs pourquoi on a vu récemment des anciens joueurs du NBA, mais aussi des joueuses du WNBA, organiser et se mettre à la tête des mobilisations BLM dans des villes, dont Minneapolis, et aussi des « stars » du NBA comme Lebron James ou l’entraîneur de l’équipe nationale des États-Unis Gregg Popovich devenir les bêtes noires de Trump.
C’est donc en raison de l’importance et de l’énorme impact de cette grève du NBA que celui qui s’est empressé de tout faire pour la briser le plus vite possible a été la même personne qui a fait capoter la campagne présidentielle de Bernie Sanders.
Il s’agit de Barack Obama lui-même, lequel secondé par des éminences de la bourgeoisie noire (les mêmes qui appelaient les manifestants qui protestaient contre l’assassinat de George Floyd de … renter chez-eux) a exercé une terrible pression personnelle sur les meneurs de la grève pour qu’ils l’arrêtent sur le champ, afin qu’elle ne donne pas des « idées dangereuses » à d’autres travailleurs américains.
C’est d’ailleurs pourquoi, cette grève a été tout de suite baptisée … « boycott », ce qui a provoqué les réactions véhémentes des représentants de la gauche américaine, Alexandria Ocasio-Cortez en tète, car comme le soulignent à juste titre… « terminology matters » aussi…
Voici donc où on en est moins de 60 jours avant l’ouverture des urnes des élections présidentielles américaines. La situation est déjà plus qu’explosive, et toute prévision relative à l’issue finale de l’affrontement gigantesque déjà commencé reste très aléatoire.
Raison de plus pour que les gauches européennes se réveillent enfin et se mobilisent aux cotés du mouvement radical et de masse américain qui demande et qui a – plus que jamais – besoin, maintenant et pas demain, de leur solidarité active.
Car dans les 4-5 mois à venir, c’est aux États-Unis que se jouera – comme jamais dans le passé et comme nul part ailleurs – le présent et l’avenir de l’humanité et de la planète !…