jeudi 31 janvier 2019

PAS DE MIRACLE A L'HÔPITAL DE LOURDES.

 Ma petite perle chérie, ma Gisèle adorée, hier, j'ai du me présenter aux anesthésistes à l'hôpital de Lourdes, pour continuer mon traitement du calcul par ultra-sons, interrompu au début octobre. Comme je ne connaissais pas les lieux, j'ai pris la première entrée. Et comme de juste, pour trouver une place  pour me garer, il n'y en avait pas, alors je me suis glissé entre deux ambulances stationnées dans un coin de l'hôpital, il y avait d'ailleurs plusieurs autres emplacements de libres, je me suis dit: "je prends mon ticket, et dès que la secrétaire m'aura appelé, je ressors vite pour trouver un emplacement plus normal ."
Bien mal m'en a pris: et à Lourdes, il n'y a pas eu de miracle. Comme il y a ton numéro - notre, maintenant, tu es toujours sur le répondeur- de téléphone sur une affichette posée sur la voiture, un gars m'appelle, et commence par me hurler dessus, que je n'avais pas le droit, que des malades beaucoup plus graves que moi arrivaient sur des brancards, donc je prenais LEUR place, etc....etc....J'ai tenté de lui expliquer que, à mon âge, sa leçon de morale n'était pas nécessaire, que j'allais quitter l'endroit aussitôt passé à l'accueil, que j'étais face à un mur, que j'avais donc près de 80 ans, et donc droit à un peu plus de respect, qu'il y avait des places libres pour les ambulances, que je n'avais jusque là paru ne gêner personne, il m'a répondu qu'il s'en foutait, de mon âge, qu'il allait me coincer jusqu'à 6H du soir.... Un vrai abruti, un autre, un de plus, on est cernés par les cons et les morveux en tout genre....Celui-là n'a pas dérogé à la règle: heureusement, les secrétaires de l'accueil ont compati à ma peine, mon désarroi, je me sens très fragilisé, devant ce genre d'agression, mais une nouvelle fois, je t'ai appelé à  mon secours, et tu n'es pas venue. Et je me rends de plus en plus compte à quel point la vie sans toi demeure un cauchemar, dont il m'est particulièrement difficile de m'éveiller, et d'affronter les revers. Il me semblait que les ambulanciers sont des gens qui transportent et prennent soin des malades. Celui-là a du oublier la règle première de son métier. Respect des personnes d'âge respectable. En plus, le jour de la distribution des prix de la c.....rie, il s'est cru à l'abri, sous un parapluie. Mais, comme il est très futé, intelligent, plus que la moyenne, il avait retourné son parapluie à l'envers, ce qui fait qu'il en a pris un max. Et çà reste...
C'est ce que m'a suggéré un voisin, à la salle d'attente, il avait beaucoup d'humour, pour tenter de me rendre un peu le sourire....

Un peu plus tard, il m'a fallu remplir des papiers, sur mon identité. Et là, un mot, que je n'avais jamais pensé utiliser pour moi, moi qui tant de fois ai coché cette case pour les autres, au cours de centaines ou milliers d'imprimés administratifs que j'ai remplis pour des amis, des clients, une case qu'il m'a fallu cocher d'une petite croix: VEUF! Tu te rends compte, ma petite femme chérie? J'ai coché la case "veuf"! Je suis veuf!   Veuf de mon amour adoré, veuf de ma Gisèle chérie....Cocher cette case m'a encore fait pleurer, évidemment. Le cauchemar n'aura pas de fin! Je t'aime à la folie, je continue plus que jamais de t'aimer à perdre la raison, alors que je dois préciser que je suis "veuf"?. Quel mot épouvantable.! Tu m'as laissé meurtri, inconsolable, et je dois écrire sur un sale petit bout de papier que je suis "veuf"! Alors que je voudrais partout écrire que je suis amoureux fou de mon épouse chérie, de ma perle adorée, que je ne me raisonne pas de sa  cruelle absence, J'ai toujours l'impression qu'elle va apparaître, au bout de l'allée, ou penchée vers une fleur, je n'ai qu'une sinistre case à cocher d'une abominable croix....Je suis veuf, et je pleure mon trésor perdu. Mon si joli trésor que le putain de mal a tant fait souffrir, avant de me le prendre....
Je te serre très très fort contre mon cœur, contre moi, ma petite femme adorable et adorée. Je t'aime à l'infini.

mardi 29 janvier 2019

30 NOVEMBRE - 30 JANVIER....62 JOURS!

....ET LE MONDE CONTINUE SANS TOI!

Tout à l'heure, cher amour, ma bichette chérie, j'ai entendu parler de l'apocalypse. Nous serions à la veille de l'apocalypse,  rapport à Trump, le fêlé de la maison Blanche, de ses décisions douteuses, dangereuses, concernant les pays islamistes, du moins ceux à la botte des fous furieux intégristes fascistes. Ne me demande pas de précisions: depuis que tu es partie, je ferme systématiquement tout ce qui est "info", c'est-à-dire bourrage de crâne, intox, enfumage, résonne encore en moi le cri que tu  as lancé quelques jours avant la  nuit où tu t'es laissée partir, les yeux grand ouverts, pour me dire ton dernier adieu, ce vendredi fatal. Quelques jours avant, je t'avais demandé : " Veux-tu que je mette un peu la télé"?, tu avais accepté, et au bout de quelques minutes, alors qu'un journaliste blablatait comme de coutume des choses banales, tu t'es mise à crier:" Je m'en fous !!!" J'ai vite fermé la boite à illusions, j'ai réalisé tout d'un coup quel effet peut produire sur quelqu'un qui sait qu'elle va partir sous peu, un journaleux payé pour parler, pour combler un vide, ânonner des discours destinés à "communiquer"....C'est cela, la télé, les infos qui se répètent "en boucle" du matin au soir,  et ton cri m'a fait prendre conscience que ce que tu entendais ne présentait pour toi qui souffrais le martyre aucun intérêt, juste un peu plus d'agacement et de souffrance, pas plus d'ailleurs d'intérêt pour moi, à ceci près que moi, je ne pensais pas comme toi, sans cesse, à la mort. A TON départ que tu pressentais chaque heure un peu plus.
Voilà pour l'apocalypse. Que tu ne verras pas, petite femme adorée, et que je ne redoute même pas, tellement je vis la mienne: ton absence insoutenable.
Tout à l'heure, je suis allé saluer J.P., notre voisin, qui a eu quelques malaises cardiaques, ce que j'ai appris par notre C., notre infirmière. Nous avons bavardé, il me dit - gentiment - que je pleure sur mon sort, sur mon chagrin, mais comment faire pour ne pas pleurer la perte de la petite femme que j'adorais, et que je continue d'aimer d'amour fou? Il me conseille de me trouver une activité sociale, quelque chose qui permettrait à mon esprit, mes pensées, mon cœur, de s'évader, le temps de laisser la plaie commencer à cicatriser...
Depuis que j'ai commencé à t'écrire, le téléphone a sonné trois fois: première fois, ma sœur, pour son appel quotidien. Deuxième fois, Gérard, qui voudrait bien qu'on fasse une soirée tarot,  ce qui me ferait le plus grand bien, il prépare çà pour la semaine prochaine....Troisième appel: Michel C., mon ancien collègue, super sympa, comme tu le trouvais toi aussi. Entre son opération du cœur, sa mère - 95 ans - en maison de retraite, qu'il va visiter tous les jours, et quelques propos échangés sur nos anciens collègues dont nous sommes sans nouvelle, le temps a passé très vite, et c'est près d'une heure qui s'est écoulée au téléphone. 
Je reprends donc le fil de mes idées: S., ma fille, devrait venir la semaine prochaine, je voudrais qu'elle m'aide un peu à voir plus clair, dans ce que je dois faire....pour mettre un peu d'ordre, distribuer tes vêtements, plein d'objets de toute sorte qui sont à TOI, cher amour, qui T' appartiennent, à TOI, mon trésor mais donc je ne saurai jamais que faire, puisque tu ne les utiliseras plus jamais. Jamais! Quand j'ouvre le tiroir de la commode où sont rangés les mouchoirs, les tiens, comme les miens à droite, sont dans leur coin, à gauche, je les touche, leur seule vue fait monter mes larmes.... Qu'il est dur de penser que ce que nous avons construit, touché, aimé, partagé, caressé, chanté, est condamné à jamais à être séparé, détruit, oublié par d'autres? Comme tes vêtements qui sont restés accrochés depuis des mois dans la penderie, tu ne les as plus jamais retouchés depuis début octobre....Comme tes objets de toilette, dans les armoires, ton petit linge que je regarde en pleurant.....Tes chapeaux que je trouvais si beaux, posés sur tes cheveux magnifiques, aux reflets colorés....Que je revois sans cesse sur les photos où ta beauté restera éternelle.... Est-ce cela pleurer sur soi-même? Je pleure sur les regrets de ne plus te revoir, sur le bonheur que tu m'as donné et qui me manque, et que je regrette, OUI! Parce que ton départ est un déchirement, douloureux à l'extrême, inhumain.
Je pleure d'amour.
Alors que le monde continue sans toi, moi, j'essaye d'avancer malgré tout, en ne pensant qu'à toi, à ton amour, à ce bonheur que tu m'as donné... Je vais essayer de suivre les conseils de J.P., et de beaucoup d'autres, qui me savent triste, malheureux, anéanti, sans réaction. Sans ressort. Je vais essayer d'ouvrir une fenêtre vers l'extérieur.
Mais, sans toi,  ma bichette adorée, je me fous de l'apocalypse.

P.s. Ah! Oui!  j'oubliais, mon cher amour....Une anecdote....Hier, en revenant de chez notre infirmière, il y avait L., notre voisin, qui discutait devant son portail, avec J., l'ancien policier, tu sais, il habite à 150 mètres de la maison....Oh! Tu vois qui je veux dire... Je me suis approché, pour saluer L., notamment. L'autre est venu vers moi, m'a serré la main, en me déclarant :" Condoléances"!!
Alors que tu es partie cela faisait 60 jours !!! 
Et qu'il habite, oui, à 150 mètres de chez toi!
Sans commentaire!





 
 

jeudi 24 janvier 2019

J'AI COMPRIS TRÈS TARD.....

 ....POURQUOI TOUT ÉTAIT ALLÉ SI VITE.
Ou, en sous-titre, un cancer qui n'est pas près de guérir:
LE CAPITALISME!
Ces jours-ci, mon cher amour, je tardais à me remettre au clavier, pour te parler, de tout ce qui me préoccupe, de toi, de moi, de notre couple que je croyais éternellement inséparable et pourtant déchiré, de mes soucis quotidiens depuis que tu n'es plus là. Justement, en parlant de soucis, j'ai tellement de problèmes de santé que le seul fait de m'asseoir devant cet écran et d'y rester me coûte....- mal aux yeux, migraine- et me contraint à attendre un moment plus favorable. Qui se fait attendre.....Vertiges, insupportables, et handicapants, dès le lever, je reste debout sans bouger, à attendre de pouvoir faire un pas sans trop tituber, mais le vertige persiste tout le jour, migraine douloureuse chaque soir, - sans doute due à l'arthrose cervicale- mal au creux de l'épaule droite, douleur permanente dans le dos, au-dessus de la nuque, ensuite conjonctivite à l'œil droit, diagnostiquée mardi par le Dr A., sans oublier le gros calcul de mon rein gauche qui s'est réveillé, -j'ai rendez-vous samedi avec l'urologue, pour recommencer les séances de "mitraillage" - ultra-sons- d'un caillou de 27mm sur 17mm,- et puis une espèce de déchirure au-dessus de la cheville droite, et puis aussi un coup de tête contre le robinet de la douche, en me relevant, avec plaie et saignement, comme çà m'était déjà arrivé, mais là, tu étais présente comme l'adorable petite fée attentionnée que tu fus toujours pour limiter les dégâts, avec amour, et je guérissais comme par enchantement......Ah! J'oubliais aussi ce gros rhume que je traite grâce au Dr F. depuis une semaine, entre les cachets et divers poutines qui m'assomment sans calmer les autres douleurs, ni me rendre un peu de ce sommeil qui m'a quitté depuis le 30 Novembre, et même bien avant l'horrible nuit. 
Je crois que je n'ai rien oublié! A croire que tout s'est réveillé depuis que mon être tout entier s'est inconsciemment relâché dès ton départ.....Comme si la souffrance de t'avoir perdue ne me suffisait pas! Ce mal qui me torture à chaque instant qui passe, ne faiblit pas. Au contraire! C'est toujours plus violemment que j'ai mal de toi, de ton absence, de ce néant qui m'entoure, je ne parviens pas à me raisonner. D'ailleurs ce vide que tu as laissé a-t-il quelque chose de raisonnable? Pourquoi, comment, me raisonner, puisque tu étais et que tu restes ma raison de vivre et d'espérer, justement que pourrais-je espérer raisonnablement de bon et de beau sans toi? Et qu'est-ce qui pourrait ou pourra atténuer cette douleur de ne plus pouvoir jamais au grand jamais t'aimer et être aimé de toi, ma perle adorée? 
Depuis que j'ai commencé à écrire, il y a quelques minutes, j'ai du plusieurs fois essuyer les verres de mes lunettes. Ma "consolation", pour calmer autant que faire se peut  mon chagrin: je mets un peu de ton parfum sur mes mouchoirs, ainsi je te sens, quand coulent mes larmes,je t'embrasse, à travers ce rêve, tu m'embrasses, ma douleur est vive mais grâce à ce parfum me parait moins forte. Un tout petit peu moins forte. Mais que ce parfum m'est doux, ma petite femme chérie...Et que je t'aime....
Souvent, très souvent, chaque jour, je pense et repense à nos derniers jours de bonheur.... Pourquoi se sont-ils évanouis avec une telle rapidité? Nous étions à Anglet, nous étions partis heureux, moi, du moins, et il me semblait qu'il en était de même pour toi, tendre amour chéri, nous avions pris cette semaine de vacances, tu y tenais beaucoup, à croire, évidemment, que tu sentais que ces huit jours auprès de l'Océan seraient les derniers beaux jours de ta vie. Chaque matin, après notre douche, nous partions déjeuner, tu avais un bon appétit, tu paraissais heureuse, calme, détendue, comme tu le fus pendant nos 29 années de vie commune faite de complicité et d'amour, mais ici, tu cachais si bien ta souffrance. Puis nous descendions nous promener, et là, il fallait que je me rende à l'évidence: tu peinais à marcher au bout de quelques dizaines de mètres, on trouvait vite un coin pour faire une halte, tu te plaignais de ne pas pouvoir respirer, nous ne savions pas à ce moment-là que tes poumons étaient gorgés d'"eau". Mais tu gardais sourire et bonne humeur, même après m'avoir dit " J'ai mal", on se reposait, on repartait pour quelques dizaines de mètres.... L'après-midi, nous prenions la voiture, pour quelques courtes balades, à la recherche d'un coin tranquille, ensoleillé, toujours au bord de l'Océan, à croire que tu voulais dévorer cette image d'infinie beauté pour la cacher au fond de ton cœur et de ta mémoire, pour l'éternité, avant notre fatal retour vers la maison, puis vers la clinique maudite. L'enfer pourtant commençait à se dessiner, mais je ne pouvais y croire, m'y résigner..;
La veille de notre retour, le soir, au bar,  où nous aimions aller prendre, pour toi, un kir, pour moi un pastis, ou un café, nous avions sympathisé avec ce jeune serveur si aimable. Je lui avais soufflé deux mots sur le terrible mal dont tu tu souffrais et dont tu te savais condamnée, par l'infinie psychologie d'oncologues inhumains. Infâme psychologie! Infamante, pire encore dans la bouche d'une femme. Quand j' ai dit à ce jeune homme que nous quittions Azuréva le lendemain matin, souviens-toi comme il a sauté par-dessus le bar pour te donner deux grosses  bises et te souhaiter tout le meilleur du monde. Quelle chaleur, quel profond humanisme! Je n'oublierai jamais ce geste spontané d'un garçon qui, nous connaissant si peu, manifesta à ton égard et sans chichi aucun ces marques de sympathie, de respect, d'affection naturelle, et de générosité. Qui contrastait avec la cruauté de certains que nous pensions "proches", mais qui furent pour toi, et pour toi seule, mon cher amour, des goujats. J'ai essayé de savoir où peut-il être, pour lui parler de toi, le remercier, pour son geste magnifique, je n'ai pas réussi, mais je recommencerai, dès la prochaine ouverture de la maison de vacances.
Et puis nous sommes rentrés. Et là, tout s'est précipité. Je me suis toujours demandé pourquoi tout était allé si vite. Pourquoi, quelques jours à peine avant ta chimio prévue dès notre retour, tu paraissais encore heureuse de vivre, et puis, en quelques heures, tout avait basculé. Il a suffi que tu rentres dans le bureau de l'oncologue pour que tu te mettes à vomir. Et le toubib a immédiatement décidé de t'hospitaliser d'urgence. Et çà a été le commencement de la fin.... Sept semaines plus tard, tu me quittais, alors que nous étions encore si heureux avant le jour maudit de cette chimio! Pourquoi? Je crois, depuis lors, avoir deviné que cette trente cinquième chimio, tu la refusais, ton corps la refusait, ton cerveau n'en voulait pas, ton mental la rejetait, tellement les chimios précédentes te faisaient souffrir, c'était malgré toi, tout ton être a sans doute ce jour-là refusé de se battre, et toi, mon cher amour, tu lui as obéi. Tu commençais à en avoir marre. Tu me le disais souvent. Et je ne voulais pas l'admettre, y croire. Pourtant, le plus dur était encore devant toi, devant nous. Tu avais vécu jusque là tes meilleurs derniers jours avec moi, mais tu ne voudrais plus servir de cobaye à cette médecine de merde!  Cette médecine en retard d'un siècle de millions de vies sacrifiées, le prix de milliards d'euros, de francs, et de dollars, économisés, ÉCONOMISÉS, oui !!! sur tout ce qui devrait être mis en œuvre depuis très longtemps, depuis des décennies, pour se donner les vrais moyens nécessaires pour venir à bout du cancer. DES cancers les plus virulents, les plus dangereux, dont on ne guérit pas. JAMAIS!!!  Comme celui qui t'a emporté! ON MEURT dans des souffrances atroces. Inhumaines! Et l'on continue de remplir les hôpitaux et les cliniques de patients que non seulement on ne pourra pas guérir, tous le savent, les toubibs, les soignants, les chirurgiens qui t'annoncent royalement TRENTE POUR CENT DE NON RÉCIDIVE", en oubliant de préciser 70% de décès probables, parce qu'on ne s'en donne pas les moyens, mais qu'en plus on leur annonce crûment, clairement, dès le premier jour, "QU'ON NE LES GUÉRIRA PAS !!" Et ces gens-là, ces oncologues, ces médecins, ces chirurgiens, produits et garants du système de la santé par le fric sont fiers de leur cruauté, ils la disent, la répètent, ils et ELLE te l'ont répétée, et toi, mon immense trésor, ma Gisèle adorée, il ne te restait qu'à attendre, attendre, attendre, pendant 900 jours, que vienne l'heure maudite où tu cesserais de vivre. Mais jusqu'à la fin, j'ai cru au miracle.  J'étais resté sourd aux 70% d'échecs dont on ne nous parlait pas.... D'abord avec toi, pendant deux ans, et puis seul, lorsque tu as décroché, ce que je n'ai pas su, cru, ou voulu comprendre. Mais toi, tu as payé le prix de ces fortunes économisées pour la santé, mais gaspillées dans des domaines financiers rentables en totale opposition à cette indispensable  lutte contre le mal infect, domaines financiers au service de la cupidité humaine et de son "'économie mondialisée", la macronienne, la sarkozienne, la hollandiste, toutes, mais toutes, ces politiques capitalistes profondément et viscéralement inhumaines, les russes, les chinoises, comme les américaines, qui garantissent des  fortunes injustement colossales à quelques minorités planétaires mafieuses.
 Et pendant ce temps là, les médias nous bassinent sur l'alliance militaire franco allemande, sur les traités, sur l'Europe, le brexit, les gilets jaunes, ces salauds de privilégiés qui s'acharnent à rêver de justice sociale,  sur les budgets faramineux consacrés aux armements, aux guerres, à la découverte des planètes...Sur les écrans, les navets succèdent aux navets, en boucle, défilent des heures et des heures d'endormissement, d'endoctrinement au médiocre, d'abrutissement garanti: des millions de foyers laissent leurs postes allumés du matin au soir, sans discontinuer, parfois vingt quatre heures sur vingt quatre Est-ce ainsi qu'on fabrique des consciences civiques, des citoyens responsables? Ou des moutons bêlants, jaloux de tout, et de leurs voisins souvent plus à plaindre qu'eux. Alors que des milliards d'êtres humains ne rêvent que de paix, de vie digne, de santé.....

Ce soir, je suis allé voir le Dr. B., notre rhumatologue. Il m'a passé des radios, m'a juste prescrit quelques antalgiques pour calmer mes douleurs cervicales... Il a ajouté que le poids que je portais depuis quelques mois était très lourd, que je ne devais pas m'étonner des répercussions sur l'ensemble de mon état général, y compris bien sûr sur mes cervicales. Il est toujours aussi humain. Je persiste à dire que nous avions, que j'ai, beaucoup de chance de l'avoir choisi pour soigner nos douleurs. Mais pourquoi cette chance je ne puis plus la partager avec le seul être qui m'ait redonné   un tel espoir, un tel bonheur, il y a presque trente ans, et un tel goût à la vie? 

Mon amour chéri, mon tendre trésor adoré, mon bien, ma vie, je te réécrirai bientôt. J'ai un tel besoin de te dire que je t'ai aimé de toute mon âme, et que je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle, comme tu le méritais tant.....Je te serre passionnément contre mon cœur qui n'en finira jamais de saigner .... Qu'est-ce qui le cicatrisera?
Mais je crois avoir enfin compris, très tard, mais sûrement, pourquoi tu avais attendu notre retour de  l'océan,  pour te résoudre à abandonner le combat, à rendre les armes: tu n'accepterais plus aucune chimio, leur seule pensée te faisait déjà vomir, tu n'opposerais plus aucune défense aux tentacules de la pieuvre médicale infernale qui t'emprisonnait dans son système voué à l'échec, à la mort. Pendant sept ou huit semaines, tu as eu le courage, la force, de faire bonne figure, de me sourire, de continuer à me laisser rêver. Que je t'admire, que je plains et continue de partager tes souffrances, et que je t'aime!
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Le jour de notre mariage, le 25 MARS 1991: Gisèle et Pierre
- "Pedrito", sur le blog,- à la locura, à la folie....

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 La plaque qui sera bientôt apposée auprès de l'urne, sur le caveau familial des parents de ma  Gisèle chérie, avec son éternel sourire, rayonnant, empreint d'amour, et de ses mille qualités, plaque réalisée à l'initiative de mes petites nièces.Ayez, vous qui l'avez appréciée, aimée comme elle l'a  tellement mérité, une pensée toute spéciale pour ma grande chérie, cette femme d'exception, élégante, toujours souriante, aimable et sociable à souhait, adorable, avec son humeur toujours égale, toujours constante, tolérante, et patiente avec son râleur, toujours heureuse de vivre et de partager ses joies avec ses amis, ses proches, et avec la famille aficionada qu'elle découvrit dès notre rencontre, il y presque trente ans,  à qui elle resta fidèle, attachée, attentionnée, et qui lui prodiguait bien la grande affection qu'elle méritait.
Elle nous manquera, elle me manque tellement déjà, et pour toujours.  
Repose en paix, mon cher amour, je te retrouverai.
Nous nous retrouverons.



jeudi 17 janvier 2019

CE SOIR, C'EST ENCORE ET TOUJOURS CHAGRIN

MON TRÈS CHER, MON IMMENSE AMOUR,
Chaque jour, chaque nuit, je te pleure, à tout bout de champ, à tout moment, et mes larmes ne tarissent pas. Même là, en t'écrivant, mon mal de toi redouble. Je savais, je croyais savoir, ou plutôt j'essayais d'imaginer, combien ton départ serait pour moi un enfer, la fin de ce bonheur que je croyais éternel, tellement je t'aimais et JE T'AIME, tellement tu étais pour moi adorable, tendre, attentionnée, irremplaçable, tu me complétais, tu étais toujours et en toute circonstance pour moi prévenante à l'extrême, toujours au-devant de mes souhaits, de mes besoins, à l'affût du moindre de mes bobos ou soucis, tu créais même mes "besoins" pour que je ne manque de rien, pour que tu sois fière de moi, j'étais loin d'imaginer le vrai, le poids du chagrin, l'intensité de la douleur causée par cette trop cruelle séparation.
Et l'immensité de cette solitude qui s'est abattue autour de moi, dans chaque recoin de cette maison où nous étions si bien....
Que j'ai mal de TOI, ma petite femme adorée, que le temps est long, sans toi, les nuits, surtout, sont interminables. Tellement que j'ai du demander au docteur qu'il me prescrive un truc, même léger, pour me reposer au moins quelques heures par nuit. C'est ainsi que depuis 48 heures mes nuits sont un peu moins agitées, avec un infime demi comprimé avalé vers 23 H. 
Et puis le gros calcul que j'ai dans le rein gauche a refait des siennes. J'avais arrêté de le faire détruire aux ultra-sons, pour m'occuper uniquement de toi, quand tu étais rentrée dans cette maudite clinique, sur le chemin de ton irréductible déclin: ces jours-ci, il s'est remis à saigner, abondamment, j'ai du passer une radio d'urgence, puis prendre rdv avec l'urologue, samedi 26. Ce n'est pas que je tienne outre mesure à te survivre, je continue de penser très souvent que cette vie sans toi, sans ton amour, sans ton sourire, ta voix, tes pas, ton indispensable présence, tes caresses, ta main serrée dans la mienne, SANS TOUT CE QUE NOUS AVONS PARTAGÉ pendant  ces 29 années de bonheur,   tout çà ne vaut pas la peine, mais tout le monde autour de moi me répète que tu ne voudrais pas que je souffre, et que je dois continuer à te faire vivre par ma propre vie, à rappeler sans cesse par mes témoignages l'être exceptionnel que tu as été et que tu resteras pour tous ceux qui t'ont connue et aimée. Et même d'autres, à l'avenir, à qui je parlerai de toi. 
Demain, je suis invité chez ma sœur, à St Pé, son mari nous prépare une choucroute: encore une attention de leur part qui me va droit au cœur, destinée à me faire tenir la tête hors de l'eau, dans ce courant de chagrin qui parfois me submerge. Je leur demanderai une pensée pour toi, même si tu es toujours présente, partout où je me trouve, tout le monde continue de t'aimer et t'aimera jusqu'à ce que nous disparaissions tous, hier au soir, J., chez qui je buvais l'apéritif en famille, m'a encore dit que tu lui manquais beaucoup, qu'elle aimait t'appeler pour te faire une petite visite. C'est tellement agréable, des voisins que l'on aime, que l'on visite, sans chichi.... Notre voisine R. m'a aussi appelé, tout-à-l'heure, pour m'inviter, hélas demain, à la galette des rois qu'elle offre à ses voisins. "Hélas", parce que demain je ne pourrai pas être ici et en même temps à St Pé, et je le regrette. Mais ces voisins-là aussi sont tous les deux tellement adorables.... 
Robert, celui des kiwis, n'est pas très en forme, avec son pancréas qui a reçu, parait-il, une prothèse, et sa femme est inquiète. Partout, de tous côtés, on entend parler que de cette saloperie de mal, celui qui t'a emporté, sans aucun discernement, alors que tu es une femme adorable, qui ne méritait surtout pas de partir et de me laisser seul ,que tu n'as jamais fait aucun mal, AUCUN, alors qu'"on" t'en a fait beaucoup, mais çà coûte tellement, çà AURAIT tellement coûté à l'orgueilleux qui nous a méprisé et continue de nous mépriser, à briser tes liens familiaux, quelques minutes d'humilité t'auraient pourtant fait un bien immense, mais lui et ses proches - qui étaient aussi les tiens- ont préféré aggraver le mal qu'on te faisait à travers moi,  en choisissant de l'ignorer, quittes à te faire souffrir plus encore, toi, mon cher amour, qui n'avais surtout pas besoin de çà ! Ton cancer y suffisait largement.....Au contraire, on l'ignorait !!!....Et tu ne sais pas tout: j'en ai encore mal, très mal....
Et alors que j'avais encore tant et tant besoin de toi.   Mais il en est que rien ne touche: ni ta douleur, pendant tes années de souffrance, ni, au jour de  ton départ,  les mots, les cris, d'amour, qui t'étaient destinés. Le Christ dans leur bouche, suffira pour assurer leur paradis?
Ces jours derniers, j'ai fait une vingtaine de kilomètres, dont onze sur le sentier des bords de l'Adour. Depuis que j'ai pris ton téléphone, que je me familiarise avec ce truc "tactile" et toujours plein de mystères pour moi, je me demandais souvent quel était cet endroit où nous avions pris des photos, gardées dans ton appareil, où nous sommes assis sur de grosses pierres posées le long d'un chemin. Et là, près de l'usine où l'on fabrique du compost, à 2km de Bours, j'ai tout compris, en redécouvrant  ce "caminadour" que nous n'avions pas emprunté depuis longtemps. J'ai reconnu les pierres, notamment l'une où je t'avais photographiée, tu y apparais assise, fatiguée, et je me suis assis là où précisément tu étais, avec le téléphone ouvert sur la page où sont les photos, et j'ai pleuré, pleuré, en te regardant, en te parlant, en t'embrassant, nous nous étions arrêtés là le 22 Novembre 2017, à 13H40, nous avons fait des "selfies", tu t' efforçais de sourire. Me restait la douleur du souvenir  de ces moments de bonheur d'être à deux,, alors que tu es partie le 30 Novembre, il y a 49 jours. QUARANTE NEUF JOURS!! Qui s'étirent sans fin..... Dans l'insupportable douleur de mon apprentissage à vivre seul. SEUL! sans toi, ma perle adorée, ma bichette chérie que je ne peux plus serrer dans mes bras..... Te prendre au moins la main, sans jamais la quitter....
Une parenthèse, mon trésor chéri: j'ai mis en vente TA petite Aygo, qu'on avait achetée en mars dernier. Moins de 5000 km, garantie encore plus de 2 ans, état neuf, certains voudraient que je la donne....J'attends que quelqu'un de raisonnable se présente....
Je t'aime plus que ma vie, mon cher amour, j'aurais tant voulu donner la mienne pour toi, pour te sauver, te guérir, alors qu'aujourd'hui cette vie  sans toi  n'a souvent aucun sens ...... La donner POUR TOI SEULE..... 
A bientôt , ma bichette adorée. 
Ce soir, vendredi, au retour de St Pé, il faisait  presque nuit, dans le cimetière d'Ibos, mais je suis venu embrasser, caresser, mouiller de mes larmes, cette triste boite funéraire où reposent tes cendres sacrées. Sans doute le sais tu, puisque tu es toujours toujours près de moi. Que mes pensées  ne te quittent pas .....Mais que j'ai mal de toi, ma bichette chérie !

vendredi 11 janvier 2019

EST-CE POSSIBLE? NADINE N'EST PLUS!

Comme je l'ai appris et écrit avant-hier, Nadine n'est plus, et ceci depuis déjà plusieurs années. Et les sourires des deux adorables créatures qui illuminent cette photo, ma Gisèle adorée et Nadine, épouse de Christian et mère de Christophe, "Pelayo", témoignent des délicieux moments passés ensemble, dans ce village perché au-dessus de Castelnaudary, lorsque tout était prétexte à des retrouvailles chaleureuses, conviviales à souhait, sans compter la feria de Carcassonne, dont certains amis aficionados doivent se souvenir. 
C'est en voulant faire prévenir du malheur qui vient tout juste de me frapper les parents de Christophe et lui-même, leur fils, qui nous avaient laissé tant de délicieux souvenirs, les informer de la disparition de ma Gisèle tant et tant aimée,  que j'ai appris l'impensable, par une tante de Christophe: la fin brutale de Nadine, sa maman, au début des années 2010. L'horreur, incroyable, inhumaine, notamment pour son cher fils, qui a vu le ciel s'écrouler sur la tête. 
Ceux des amis qui ont connu ces deux visages familiers et si sympathiques de la feria de Carcassonne des années 2008 / 2010  auront sans doute une pensée émue pour eux, surtout pour Nadine, généreuse, agréable, pleine de sa joie de vivre, au sourire printanier, trop prématurément enlevée à l'affection et l'amour des siens. Pour ma part, à l'annonce de cette horrible nouvelle, je n'ai pas pu retenir mes pleurs, associés à celle que j'ai tant aimée, et que je continue d'aimer à la folie, a la locura. 
Christophe, très cher ami Pelayo, je souffre avec toi. Et ceux qui l'ont connu et vous ont connu doivent souffrir de la perte de ta chère maman. Un peu tard, mais avec beaucoup d'émotion, et un gros chagrin, une immense tristesse, comme elle le méritait, comme vous le méritez, je te prie de croire à ma plus profonde compassion.

Je t'embrasse très affectueusement. De tout mon cœur. Je pense à vous. 
P. 

jeudi 10 janvier 2019

UN COUP DE RÉTRO SUR 2010





RÉTRO : IL Y A QUELQUES ANNÉES, QUAND LES COMMENTAIRES DU BLOG DÉCHAINAIENT LES PASSIONS.

1 – 27 sur 27
Blogger Los Quintana aficion a dit...
Moi j'approuve et sans aucune peur je me battrais pour mes idées d'aficioado de verdad,et pas pour quelquonque interet.
On nous entends sur les tendidos, sa derrange beaucoup de monde, et tant que je paierais mon billets d'entré sa continuera!!!
N'en deplaise a ces personne qui nous censure et essaie de nous faire taire par des moyens digne d'une dictature!!!
1 février 2010 à 23:45
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Anonyme Anonyme a dit...
Pedrito,
en effet que de bruit ces derniers temps. Mais tu le sais aussi bien que moi, voire mieux, c'est comme pour l'élection présidentielle, il y a eu un suffrage démocratique avec un candidat élu ayant annoncé clairement son programme, mais maintenant, ils lui crachent tous dessus au point de se demander comment il a pu réunir 53% des voix. Concernant Monsieur Viard, c'est pareil, même si il n'y a pas eu d'élection. Tout le monde le connaissait, et notamment parmi les porteurs officiels de l'étendard de la vertu taurine, aussi pourquoi n'ont-ils pas fait un énorme baroufle lorsque l'idée même de l'ONCT a pointé son nez ? Bien entendu, il y a eu de petits bruits, mais pas de la à se faire l'écho d'une véritable protestation. Je suis de plus en plus convaincu, que comme pour certains leaders politiques, ils sont tout de même ravi de la situation. Car cela permet à quelques uns d'exister.
Sans vouloir faire de la psycho à deux balles, car pour moi les psy s'occupent plus souvent des problèmes des autres avant de s'occuper des leurs (et j'en ai dans mon milieu professionnel), je n'irai pas jusqu'à dire que AV manipule. Je le crois sincère sur certains points de sa démarche. Au dela de lui, ce qui me dérange, c'est que parmi les porteurs de l'étendard de la vertu taurine, on en trouve dans le callejon, heureux d'être la grâce à un copain lui aussi autorisé. Si on dénonce le copinage, il faut soi-même ne pas en faire... et même si parmi les connaissances taurines, un ami veut offrir un passe, on se doit de le refuser, sinon c'est un peu trop facile.
Oui la tauromachie dérive, mais depuis longtemps, très longtemps. Elle n'est que très rarement ce combat que nous sommes à rechercher. Mais cette dérive, n'est elle pas aussi la faute des porteurs de l'étendard de la vertu taurine, qui comme tu le soulignes, n'ont pas voulu voir certains aficionados à moment donné et encore aujourd'hui, qui se régalent à n'être qu'entre eux, qu'entre personnes autorisées ? Et a force de consanguinité, on n'évolue plus...
Tu me connais Pédrito, tu sais que je partage bon nombre de points de ta vision taurine, même si je ne l'exprime pas de la même façon. Mais une chose est sure, j'ai eu l'occasion d'approcher quelques bonnes âmes il y a peu, la publication entre ouvre des portes car on devient pour un laps de temps nous aussi un autorisé. Mais j'ai vite refermé ces portes, préférant vivre dans mon coin, et comme toi, payer ma place comme je l'ai toujours fait.
Quant à laisser des commentaires sur les blogs, personnellement je n'ai pas eu le temps d'être viré, car tu auras remarqué que je n'en laisse que très peu depuis quelques temps. Je ne m'exprime que sur les seuls blogs ou je sens de la chaleur et de la sincérité dans la démarche, chez Pelayo, chez Ludo, et bien entendu ici...
Abrazo !!!
Lionel
2 février 2010 à 06:57
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Blogger Xavier KLEIN a dit...
Cher Pedrito (rebelde, comme il se doit),
Cela fait quelques temps que je m’inquiète de l’acrimonie dont tu témoignes dans tes interventions, que je suis avec toujours autant d’intérêt.
A vrai dire, je ne comprend pas trop l’origine de ton ressentiment, ou plus exactement, il me paraît exagéré, voire injustifié.
Je ne me rappelle pas avoir censuré l’une de tes interventions. Et, si je l’ai fait, chose rarissime (je ne censure quasiment pas), c’est parce qu’elle était susceptible d’entraîner des conséquences.
En effet, il n’échappera guère à ta sagacité que nous avons à faire à des adversaires dont certains en sus d’être journalistes, ex-toreros, ex-boxeurs, ex-peintres, ex-syndicalistes taurins, ex-tout, sont aussi, et c’est là le problème, ex-juristes. Inutile de te faire un dessin.
N’ayant pas, comme toi, les moyens d’entretenir un avocat, je préfère soigneusement éviter toute opportunité de procès. D’où une certaine prudence.
Ton tempérament fougueux et rebelde te porte parfois à des intensités qui, pour être compréhensibles pourraient être dommageables juridiquement parlant.
Il en va autrement du procès en intellectualisme que tu sembles intenter et qui me surprend de la part d’un vieux grognard communiste comme toi, un parti qui a toujours célébré les intellectuels.
A moins de désirer que la réflexion en matière taurine ne devienne l’apanage que des élites parisiennes (Wolff et consorts) déconnectées des réalités locales et surtout préoccupées de notoriété dans les coulisses des grandes ferias; tu devrais te réjouir de constater qu’on s’en préoccupe à la base.
Car, en ce qui me concerne tout au moins, en dépit des attributions qui m’ont été échues, un peu par hasard, je me considère toujours comme «étant de la base» et je ne pense pas avoir renié mes convictions d’aficionado.
Utiliser certains niveaux de langage, aborder certains thèmes te paraît peut-être élitiste. Sans doute préfères-tu le sabir que bredouillent nos politiques et en premier lieu le «cher président» pour faire «plus populaire». Pour ma part, c’est une manifestation de respect que de ne pas prendre les gens pour des cons, et de leur parler en belle langue de sujets complexes.
Sans doute ne voyais-tu pas les choses sous cet angle.
En résumé, cette mauvaise querelle me semble procéder d’un malentendu ou d’une incompréhension qu’il conviendrait de lever. Si entre gens de bonne compagnie, qui partagent les mêmes analyses et les mêmes objectifs on ne peut s’entendre, c’est à désespérer de tout !
C’est pourquoi, en tant qu’offensé et ayant le choix des armes, je propose un duel au comptoir qu’il te plaira, verre à la main.
Cordialement.
2 février 2010 à 11:56
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Blogger eric a dit...
C'est ça "les Vetos"! Vous, vous osez l'ouvrir alors que d'autres...
Au lieu d guelé et de faire ch... tout le monde partout ou vous posez votre gros c.., commencé par apprendre ce qu'est une corrida!
Et toi l'ancien, tenancier de puraficion (trop marrant comme titre),ton temps est fini comme celui de tes idées politicardes d'ailleurs!
la bise les cocottes
2 février 2010 à 14:01
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Anonyme Pedrito a dit...
Toi, Eric, tu as l'air d'en connaître autant en corrida qu'en civisme, en respect, ou en politique.
Ne change rien, surtout, continue d'aboyer après ceux à qui pourtant tu dois sans doute beaucoup: l'avenir t'appartient.
Et bon appétit, puisque tu sembles tant aimer le faisandé
2 février 2010 à 18:44
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Anonyme Anonyme a dit...
Eric?
Encore un aficionado "clandestin", sans doute, membre d'une "peña" rouge et blanche branchée?
2 février 2010 à 19:00
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Blogger Los Quintana aficion a dit...
Eric mon gros c..,cette année je le poserait dans l'arene ou bon me semble,je ferais chier mon monde si la presentation est indigne ou si un pseudo matador se permet un manque de respect et surtout si le reglement n'ai pas respecté,
quand au ancien qui se batte tu ferais mieux de les respecté.
Moi j'ai 28 ans et si tu est capable de me donner des leçon en tauromachie, ce qui m'etonnerait,la peut etre que je me tairais.
Va a Nimes ou a Bezier on moin tu nous entendras pas!!!
3 février 2010 à 00:55
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Anonyme Anonyme a dit...
Ce jeune minable -éric- parle d' "idées politicardes", pour des problèmes qui manifestement le dépassent.
On voit là le niveau de conscience civique, sociale, et taurine, de son auteur. Triste sire.
Jose M.
3 février 2010 à 19:08
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Blogger eric a dit...
salut les cocotes,
c moi Eric "le rouge et blanc branché". Vous mé reconnaisez comme disait l'autre? J'ai vais vous en faire voir de toutes les couleurs les gros c.. débranchés.
28 ans? T vieux toi et tu sais tout deja. tu devrai filé des lecons au tremblant qui tient cette poubelle parce que lui quand il parle taureaux on dirait un barman breton qui file des cours de philosophie (vous comprenez tous le mot j'espère?). non mon gros c.. de veto, penses-y et peut être meme que vous vous roulerez des pelles à la fin, des pelles intègres va sans dire les gros c..
et toi le lionel, t'en veut au monde entier parce qu'ils ont pas parlé de tes 4 feuilles sur les FM? Rancunier va! Jou au loto ce soir.
5 février 2010 à 13:59
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Blogger pedrito a dit...
NI DIEU, NI CESAR, NI TRIBUN!
La liberté de penser est l'objet de luttes, comme d'ailleurs les autres libertés.
"Rien n"est jamais acquis à l'homme..., comme le constate Aragon, et souvent je pense qu'il conviendrait de s'habiller, pour éviter de nouvelles guerres de religion.

Il n'y a pas de "Créateur" des idées, "ni Dieu, ni César, ni Tribun" ni parti politique qui jouerait ce rôle de "Créateur".

Les hommes, par leur travail, créent les réalités de la société dans laquelle ils vivent et les idées qui sont dans cette société.

Ces idées sont souvent contradictoires, elles s'affrontent, comme s'affrontent, les capitalistes et les prolétaires, les propriétaires des grands moyens de production, d'échanges, des établissements financiers et bancaires...et les salariés.

Là où est la propriété, là est le pouvoir, qui se concentre en l'Etat, instrument de dominations.

Les exploités, les esclaves d'hier et d'aujourd'hui, ne demandent à personne le droit de se révolter, ils se révoltent!



A qui Spartacus ou Toussaint Louverture avaient-ils demandé l'autorisation de révolter? Ils se révoltaient pour obtenir ce qui n'existait pas. Plus tard, ils ont fait traduire dans des lois, institutions, constitutions, certains acquis de leurs luttes.
Mais, jusqu'alors, aucune Constitution n'a supprimé ni la propriété, ni l'esclavage salarial.
Alors? Alors,la suite logique, historique: prolétaires de tous les pays...Lutte des classes...Socialisme... Rêve du Grand Soir...Création des Partis communistes...Pouvoir...Dictatures....Union....Trahisons...Et l'histoire qui n'en a pas fini, il suffit de lire et d'écouter le monde qui gronde.

Cette parenthèse pour inviter à réfléchir, s'il a un cerveau humain,l'odieux morveux qui vient éructer sa haine fasciste chez un coco qui sait ce que lutter pour l'humain- ET QUE POUR L'HUMAIN- veut dire, puisqu'il a traversé la vie sans jamais trahir sa philosophie humaniste, en aidant les autres, avant tout les humbles ( 2141 euros pour Haïti récoltés en qqs heures dans mon village, dispachés moitié Secours Catho, moitié Secours Populaire, et je suis athée- en se rebellant contre toutes les dictatures, même les soviétiques, et qu'il continue à consacrer ses loisirs, à bientôt 71 balais, à assister les salariés licenciés,victimes de la crise capitaliste, et aussi à lutter pour la survie de la corrida intègre, la seule qui peut et doit être défendue, si jamais elle peut encore être sauvée.
Pour faire bref, ces acquis, évoqués plus haut, les libertés, à qui les dois-tu? A ceux qui ont lutté, qui sont morts pour que tu en profites aujourd'hui et à ceux qui les défendent encore.
Et n'as-tu pas mieux à faire, que de vomir ta bêtise contre eux?
Mais je crois que tu es vraiment trop petit, pour comprendre.
Un tout petit ! Et vulgaire!!!
5 février 2010 à 15:58
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Blogger Toqueysigauses a dit...
J'espère que nos amis anti ne lisent pas ces lignes , ils auraient de quoi se réjouir de ces débats.
Et de grâce, soignez votre orthographe, nous n'en sortirons que plus sérieux.
5 février 2010 à 16:50
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Blogger pedrito a dit...
Tocosységaousos, (jou, qui toqui perqué caou hè caoucoum)
Il est quand même étrange que, au vu de ce qui se passe chez nous, -désunion totale des aficionados face à la dérive des "spectacles" taurins, aficionados agressés sur les tendidos et jusque sur leurs blogs,- que ce pensent les antis soit votre principale préoccupation.
Et au vu de la bêtise crasse et des saletés que je viens de lire depuis 48 heures - d'ailleurs, à partir de ce soir,le vomis du blanc-bec malappris retournera aussitôt d'où il vient, c'est-à-dire dans le caniveau, par sa seule faute, mais il y a des limites-, j'aurais apprécié que qqs voix le ramènent à la raison...Mais je rêvais...

Ce qui signifie, entr'autres, que les antis sont parfois des gens peu fréquentables, socialement parlant, quand ils nous provoquent devant les arènes, comme à Carcassonne,mais il y a des aussi des gens qui posent leur c.. près de nous, sur les gradins, et qui s'avèrent aussi dangereux, si ce n'est plus, que les premiers.
Leur orthographe, je ne crois pas que ce soit le plus important.

NADA TIENE IMPORTANCIA SI NO HAY TORO : ¡ NO AL FRAUDE!
C'est cela qu'ils doivent entendre de la bouche de tous les aficionados unanimes.

PS Cher Xavier KLEIN, je n'oublie de te répondre...Bientôt
5 février 2010 à 23:13
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Blogger Los Quintana aficion a dit...
Les anti ne me derange pas,pour l'ortographe je suis pas tres doué mais les toros ne savent pas lire donc sa me va.
Par contre les pseudo aficionnados qui tout la fiesta chaque année un peu plus, sa oui, sa me derange et notre ami Eric qui se permet de manqué de respect a Pedrito et aux autres.
Il a une bien grande geule sur ce blog.
Eric tu fairais mieux de ne rien dire sa t'eviterais de dire des conneries.
J'aime qu'on m'en fasse voir de toute les couleurs c'est ceux qui me motive.
Pedrito continu de defendre tes opinions,ton blog me passionne pour son franc parlé.
5 février 2010 à 23:56
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Anonyme Anonyme a dit...
Pédrito,
tu évoques une pointe de déception au fait qu'il n'y ait pas eu plus de gens à répondre à ce éric.
Mais cela n'en vaut vraiment pas la peine de lui répondre. Vois les certitudes qu'il avance, parlant même de rancoeur. Laissons le croire ce qu'il veut, il y a plus intéressant. Il veut en faire voir de toutes les couleurs, mais pour arriver à impressionner avec les couleurs, il faut savoir les manier avec une certaine aisance, et si il les manie comme il manie l'insulte, j'ai quelques doutes.
Laissons le dans ses certitudes, puisqu'il sait tout sur tout, et surtout il sait.
Lionel
6 février 2010 à 07:45
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Blogger pedrito a dit...
Mon cher Lionel, merci pour tes propos toujours sages! Je ne pensais surtout pas à toi en écrivant ceci, - tu sais ce qu'être agressé par les cons veut dire,- ni, évidemment, à la PEÑA QUINTANA DU VALLESPIR: des rudes et authentiques qui savent se faire respecter.

Un abrazo fuerte a todos
6 février 2010 à 17:36
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Anonyme Frédéric a dit...
mon cher Pedrito,
Tu déplores que peu de gens répondent à ce triste sire qu'est Eric (peut etre habite t'il près de Vieux Boucau ?). Je crois que la meilleure réponse à apporter à ce genre d'individus est le mépris.
Je suis fier que les valeurs de notre passion soient défendues par quelqu'un d'intègre comme toi qui refuse les compromis que tant de gens souhaiteraient nous voir adopter. Tu es le seul qui fait part des agressions que nous subissons régulièrement de la part de nos voisins de tendido, tu es le seul qui dénnonce les outrages de certaines cuadrillas et j'espère que, enfin, cette année 2010 sera celle ou nous pourrons nous connaitre dans les différentes arenes que nous fréquentons.
Amitiés.
Frédéric.
7 février 2010 à 11:41
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Blogger El Coronel a dit...
Ya sabes de mis dificultades para entender la lengua francesa, pero poco a poco intentaré ir tomando nta de lo escrito. De momento mis saludos en esta primera vista a tu casa Pedrito.
Un fuerte abrazo
Salud
7 février 2010 à 20:07
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Blogger pedrito a dit...
Amigo querido Coronel,
Es un honor para mi acoger en este modesto lugar de intercambias de sentimientos aficionados una persona como usted, de quién aprecio -desde el poco tiempo que descubri su blog-la clarividencia, la sinceridad, el ànimo sin compromiso con los enterredores de la fiesta brava.
Por supuesto tenemos placer, mis amigos aficionados y yo, volver a encontrarnos en las corridas y novilladas serias de Francia, porque a los pùblicos de hoy le gustan corridas de toreros que de toros, y màs faenitas frente a crabas que verdaderas lidias con toros toros. Eso explica un poco lo que hé escrito, y que la mayoria de los que me léen aproban.
Excepto unos cantamañanas anonimos que ni no entienden ni no respetan nuestra exigencia de integridad, solo saben insultar.
Un saludo, un fuerte abrazo, y perdon de mi español muy aproximativo

Frédéric, compañero aficionado,
si ce que tu laisses supposer était vrai, çà voudrait dire qu'il est encore pire que je l'imaginais...
Quoique.... Il se trouve toujours quelqu'un pour lui trouver des trucs à décharge, mais perso, je ne lui trouve aucune circonstance atténuante. D'ailleurs, beaucoup trop de gens lui font des mamours et des risettes comme il est de coutume dans ce milieu de s'étreindre et de se tapoter dans le dos, avant de se poignarder, comme je l'ai souvent constaté dans et hors des callejons.

Merci de m'apprécier comme je suis et de l'écrire ici: ce blog est le tien, j'aime les gens courageux, qui parlent et agissent sans calculer, sans intérêt ni arrière-pensée, comme les glorieux espontaneos.(ce fut mon surnom il y a 45 ans, à Toulouse)
Nous nous rencontrerons, c'est sûr!
(Cette semaine, je réserve ma chambre pour CERET, si c'est pas trop tard...Tu y seras ?)
Abrazo
7 février 2010 à 21:35
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Anonyme Frédéric a dit...
Mon cher Pedrito,
Ceret est une des rares férias torista ou je ne vais pas. Non pas, parcequ'elle n'a pas d'intéret, bien au contraire, mais pour la simple raison qu'il y a en meme temps le week end torista de Pamplona avec en général Dolores et Miura. Et pour tout te dire, cela fait plus de 20 ans que je vais à San Fermin, et cette féria compte beaucoup pour moi. Nous aurons surement beaucoup d'occasions de nous rencontrer et pourquoi pas dès Vic.
Amitiés.
Frédéric.
8 février 2010 à 08:45
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Anonyme el chulo a dit...
cher pedrito,

nous nous sommes croisés dans les blogs amis, et je suis vos développements.

il me semble toutefois, que s'agissant de corrida, et peut être sociologiquement parlant, voire d'une certaine façon plus distendue, politiquement, elle ne peut être comprise que dans son "hispanidad", puisque ce fut, je le pense, un "vomitorium" psychique pour tout un peuple au long du XIX et du XX siècle jusqu'à la disparition de Franco, après aussi les coups portés par l'édification sauvage de stades de football sous primo de rivera.

l'ouverture de l'Espagne à l'Europe pacifiée et au marché intensif, la prive de mon point de vue de son sens et en fait un spectacle comme un autre.

cette frénésie de conquête, via l'Unesco, et d'"universalité, nest pas, de mon point de vue sans rappeler les nécessité de conquetes des fascistes.

il faut sauver le chez d'oeuvre en péril et ses revenus, alors que son ame et sens mêmes ont disparus, et que les gradins se vident en espagne et que la france apparaît comme un el dorado enviable.

et ce sont même les français qui donent aux espagnols des leçons de bonne tauromachie.

en espagne on fabrique des tomates hors sol. il en va de même de la corrida qui pourrait bien avoir perdu son terroir, son sens, sa singularité,au profit d'un seul mercantilisme et une chasse effrénée à de nouveaux adeptes.

dont probablement, le singulier eric, une future valeur sure des gradins esbaudis.

un abrazo
9 février 2010 à 10:25
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Blogger pedrito a dit...
Mon cher Chulo,
Merci de votre visite sur ce blog: j'avais déjà apprécié votre valeur sur l'autre blog, vous m'avez apporté aujourd'hui un peu plus de cet oxygène qui me manquerait parfois: trop sensible aux intrusions que j'ai fini par m'interdire de continuer à publier, celles d'aujourd'hui, par ex, sont aussi abjectes que les habituelles, mes amis catalans encore visés n'auraient plus apprécié... Et comme les limites de la bêtise haineuse ont été atteintes....
Un grand saludo a vous , y a todos los de verdad....
9 février 2010 à 18:53
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Blogger pedrito a dit...
Voilà le personnage qui se démasque: il vient insulter chez eux les aficionados qui ne partagent pas sa complicité des tricheurs et des m'as-tu-vu,jusque sur leur adresse mail: noter la différence entre son style d'aujourd'hui, bien lisse, bien propre, orthographe parfaite, mais les propos orduriers sont les mêmes, il ne se cache plus, le facho.
Petit homme,comme s'il n'y avait pas d'autres préoccupations plus urgentes, plus saines, que de faire ch.... les gens qui ne t'ont rien fait, qui luttent simplement pour sauver la corrida: dans le fond, tu dois simplement envier ceux qui ont le courage de leurs opinions.

Voici ce que je reçois de Eric de Libourne


From: Arribordes Eric







Donc je constate que tu fais partie toi aussi de cette catégorique que tu passes ton temps à vomir sur ton blog nullard: les censeurs.
Tu as censuré un de mes commentaires!
Vaut mieux balayer devant sa porte avant de cracher sur tout le monde.

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Blogger pedrito a dit...
Cher Xavier KLEIN,

Ni ressentiment, ni acrimonie, ni mauvaise querelle (quoique les raisons ne manqueraient pas): j’ai bien souri de la tonalité de ton commentaire, malgré que certains traits d’humour prêtaient moins à sourire qu’il n’y paraissait.
« Rebelde, comme il se doit », ironises-tu : et pourquoi pas ? Peux-tu changer, toi-même, ta nature, ce qui au demeurant serait fort dommage ? Rebelle je suis, « desde siempre », et je le revendique.
Les incompréhensions subsisteront longtemps entre gens qui semblaient au départ partager les valeurs d’une passion identique, mais que d’obscures considérations continuent de diviser: pour les raisons que j’ai plusieurs fois avancé, au cœur de notre centre d’intérêts uniquement aficionados, a été institutionnalisée une censure par des groupes de personnes,
a)depuis les callejons où sévissent les ignorants et les corrompus, ou
b)dans les textes des ouèbemasters, en vertu de quoi tout ce qui n’est pas, rédigé, pensé, exprimé, dans des termes, un style, une sensibilité parfaitement identiques aux leurs, est systématiquement mis sous boisseau.
Je l’ai dit, répété, et le redis encore, l’ANDA, pour ne citer que ceux dont nous espérions le plus, n’avait besoin de personne, surtout pas d’adhérents nouveaux, jusqu’à ce qu’elle finisse par se saborder. Pour ce qui me concerne, j’avais plusieurs fois frappé à la porte, j’ai juste eu le privilège d’acquitter le montant d’une carte de soutien !! Insuffisant, inapproprié, me sembe-t-il, comme démarche, de leur part, alors qu'il y a tant à faire, ne serait-ce que rassembler!
Rassembler, justement:Des blogs ou sites aux noms évocateurs, souvent trompeurs, se ferment aux posts d’aficionados jugés sans doute intellectuellement peu dignes de prendre part au débat.Sinon, qu'on m'explique cet ostracisme, des uns et des autres! Si ce n'est pas une culture de l'élitisme!! Et combien déplacée ! Il m’a fallu un peu de temps avant de m’apercevoir que quiconque n’est pas le bienvenu dans certaines de ces tertulias où parfois le toro fait figure de sujet accessoire. Tout cela peut te faire sourire, cher Xavier, mais çà finit par devenir lassant de toujours se heurter à un même mur culturel, invisible mais solide.
Tu le dis toi-même : « c’est une manifestation de respect que de ne pas prendre les gens pour des cons » ! Comme il est difficile, justement, de ne pas éprouver ce malaise, censure après censure !
Car en plus il faut se coltiner les insultes et les inimitiés des bourrins de service, ici, sur la toile, jusque sur ma boîte e-mail- (pénalement condamnable, les petits cons semblent l’ignorer) et sur les gradas! s
Sinon rester chez soi et se taire.
Comme il faudrait rester silencieux face au dépeçage de la sécu et des services publics entrepris par le Napoléon magyar ?
Très peu pour moi, tu t’en doutes.
Tu provoques le « vieux grognard communiste » sur ce que le parti a toujours célébré les intellectuels. OUAIS ! Mais bien alignés ! C’est un thème qui m’est cher. Il ne fallait pas qu’un cheveu dépasse. Combien sont partis pour cela? Aragon, Picasso, Léger, étaient l'exception citée en ex. Et cet alignement sur des « dirigeants responsables » alignés eux-mêmes sur Moscou n’a jamais été la tasse de thé des cocos de base qui se sont toujours rebellés contre le parisianisme, qu’il soit de Toulouse ou de la capitale. (Chez nous, c’était le PC Villefranchois, ou le PC Indépendant) La hiérarchie n’a jamais motivé que les carriéristes, chez les cocos comme partout ailleurs, à droite comme à « gauche ». C’est pourquoi nous avons assisté à tant de trahisons : ceux qui obéissaient sans broncher, sans réagir à nos cris d’alarme, à nos mises en gardes, ont fait un pas de côté, ils ont vendu leur âme. Ils ont quitté la grande maison qui fut celle de la fraternité, pour continuer de servir leur plan de carrière. La lutte des places a remplacé la lutte des classes.
11 février 2010 à 15:05
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Blogger pedrito a dit...
(Suite du post précédent)
Xavier
Tu comprendras aisément que sur ce sujet, je sois assez susceptible, pointilleux : je fais parti de ceux qui n’ont pas à rougir de leur engagement, même si cela doit me coûter les sarcasmes de ceux qui ne peuvent comprendre, qui parlent de vieux stal sans savoir ce que s’engager et lutter pour un monde plus juste veut dire, et qui d’ailleurs ne voient encore pas aujourd’hui le mur où nous allons nous écraser.
Je me souviens d’une carte de vœux reçue du CTV, il y a quelques lustres : « Pour expliquer un brin de paille, il faut démonter l’univers ». Tout tient en ces quelques mots. Impossible d’expliquer l’inexplicable, à qui ne veut entendre que sa raison.
Pour conclure sur ce qui nous divise, les mêmes méthodes ont produit les mêmes effets. Et donc la même impression de rejet : que ce soit de chez Viard ou ailleurs, l’impression reste la même, désagréable. Ce qui n’empêche pas que je garde pour toi l’inclination qu’ils méritent que je voue aux humanistes épicuriens.
Tes armes seront les miennes. Et la puerta de mi casa « AFICION » te esta abierta.
11 février 2010 à 15:12
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Blogger Xavier KLEIN a dit...
Non ami Pedrito, aucune ironie dans mon propos (de l’humour que tu ne manqueras pas d’apprécier, mais aucune ironie).
Rebelle, «comme il se doit» est une «épithète homérique», comme Diomède «au puissant cri de guerre », Achille « au pied léger » ou Athéna «aux yeux pers».
En outre, dans mon esprit, l’esprit rebelle est une denrée indispensable, devenue rarissime et que j’apprécie tout particulièrement. Tu fais donc partie des «trésors vivants» qu’il convient de préserver à tout prix.
Il ne t’aura échappé que je plaide dans un des derniers articles (http://bregaorthez.blogspot.com/2010/01/vers-un-munich-taurin.html) contre les silences coupables. Il n’y a donc aucune ambiguïté dans mon propos.

Je ne perçois pas exactement les choses tout à fait comme toi à propos de la censure.
En dehors des considérations que j’ai développé plus haut (attention aux procès et aux plaideurs), chaque blog développe sa propre «personnalité», ses canons, ses normes, qui correspondent à des affinités. Comme Libé est différent de l’Huma ou du Canard enchaîné: c’est un traitement différent de l’info selon le lectorat et ses sensibilités. Faut-il le déplorer? A mon sens non, c’est la diversité indispensable, pour répondre à la diversité des lecteurs.
Faut-il pour autant vilipender telle ou telle sensibilité? Je n’en vois pas la nécessité, car cela mène à la division.
Pourquoi assistons-nous au triomphe actuel de la tendance commerciale en tauromachie (comme ailleurs…)? Parce que «l’opposition» se déchire en multiples chapelles, alors que ces beaux messieurs n’ont aucun état d’âme et savent tairent leurs différences pour servir leurs intérêts.
Tout cela ne veut pas dire que nous devions être d’accord sur tout, ce n’est ni possible ni souhaitable. Mais il nous faut nous accorder sur l’essentiel.
Sans vouloir être déplaisant, j’attire ton attention sur ce qu’engendre une trop grande «crudité» des propos, et sur les retours que tu en as, notamment ci-dessus. La violence (verbale) engendre la violence, et les réactions s’opèrent sur le même mode. D’autres ont les mêmes retours.
Un homme parfaitement respectable tel que toi, avec des opinions parfaitement respectables, en arrive à entrer dans des controverses qui deviennent insensées. Mieux vaut à mon sens cesser le débat et demeurer dans le silence que d’être attiré dans la fange (c’est pourquoi je n’ai pas réagi).
Entendons nous bien, je ne suis pas là donneur de leçons, et je n’apprécie pas plus que toi ce genre d’agressions!
Comprend donc, cher Pierre, que des «ouèbemasters» veuillent s’éviter de telles dérives en censurant. Ne pas répondre n’est pas adhérer: c’est refuser un certain ton et un certain mode du débat, qui n’en est plus un, mais une succession d’injures.
Je comprends la lassitude et l’écoeurement dont tu témoignes, et je les partage en grande partie. Sauf que je me dis souvent que ce sentiment de décalage et de révolte procède aussi d’une série d’illusions, et que cette colère me vise aussi moi-même, en ce que j’ai du mal à m’adapter à la réalité du monde tel qu’il est (en comparaison de mon idéal ou de mes rêves sur ce qu’il pourrait ou devrait être).
En fait, de vieux guerriers comme toi ont du mal à vivre les régressions qui adviennent, car ils ont pensé que notre monde progressait. C’est une erreur : la justice, la liberté, le progrès sont des « consommables », et toujours à conquérir ou à reconquérir. Ils ne s’usent que lorsqu’on ne s’en sert pas ou que l’on renonce à se battre pour eux.
Alors ami Pierre, haut les cœurs! Fais taire ton amertume. Prend acte de la réalité et reprend les armes : la vie est un combat sans fin, on devient vieux et con lorsqu’on renonce à livrer bataille et qu’on se réfugie dans la plainte.
Tu vaux bien mieux que ça…
Cordialement.
11 février 2010 à 15:56
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Blogger pedrito a dit...
Merci, ami Xavier, d'excuser ma (parfois) trop vive spontanéité.
Un saludo fraternal.

Ps. L'occasion d'un amical et respectueux salut à notre cher Chulo, disparu lui aussi il y a peu....Sinon, les autres: que sont-ils devenus?