jeudi 10 février 2022

10 février 2022

La machine à modeler les esprits  et à faire élire Macron reconnaît avoir échoué avec Roussel, de notre point de vue

Elle l'a d'abord oublié non pendant des semaines mais pendant des années. Avec son 1% présumé  il  était exclu du jeu par les politologues.  Lorsque quelques frémissements montrèrent que la bête n'était pas morte les" primaires à gauche" firent leur apparition, histoire de montrer que Roussel devait se retirer au nom de l'unité. Rien n''y a fait et la petite bête  a continué à bouger (vers le haut cette fois) .

Une nouvelle carte est abattue.   Roussel serait le bien aimé des médias et de la droite qui favoriseraient sa campagne. Cela sous entend  qu'il permettrait ainsi d'écarter les rivaux plus dangereux que lui pour le libéralisme.  L'idée est émise  par l'éditorialiste de France Inter et pas tout seul.

  Pourtant , pendant les quarante ans d'effacement du PCF et alors que les rivaux présumés plus  dangereux ont été au pouvoir nous avons vu ce qui s'est passé.

Résumons : le protégé présumé de la droite remet le pouvoir d'achat et la feuille de paie au cœur de la bataille électorale. Comme chacun sait les patrons sont invinciblement attirés par la hausse des salaires . Nous nous en apercevons chaque jour.   Alors que 40 ans de triomphe du reaganisme avaient relégué la lutte des classes dans les poubelles de l'histoire , l'espace d'une élection  elle resurgit, non sous la forme du communiste repoussant  au couteau  entre les dents mais sous la forme  d'un sympathique candidat  qui plaît aux dames, s'exprime sans agressivité et avec beaucoup de malice, et démolit les idées reçues. Enfer et damnation, où s'arrêtera -t-il !  Ce premier coup bas est dans l'air du temps, mou comme un édredon car il faut jouer fin. L'homme est populaire et a de la répartie, il faut y aller en douceur. D'autres coups bas, de plus en plus bas  suivront n'en doutons pas, si la petite bête continue à monter. Nous nous en réjouissons car c'est la preuve que Roussel dérange. C'est la preuve du grand retour, encore trop limité, comme force avec laquelle il faut compter.

Dites chiche à la droite , et votez Fabien Roussel. !

Henri Ausseil blog pcf littoral

 

 LA PHRASE DU JOUR :



Poutine France Russie OTAN Crimée Ukraine guerre

 

 

Plus les mois passent et plus les Français ont le sentiment que la station-service est le seul endroit où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer.

Total, en dévoilant aujourd’hui ces profits colossaux nous rappelle cette réalité crue.

Le pétrolier français a, en effet, réalisé l’an dernier 15 milliards d’euros de bénéfices nets, un record jamais enregistré dans l’histoire du groupe. Il prévoit de distribuer des dividendes astronomiques en 2022, jusqu’à 10 milliards d'euros. L'augmentation des prix du carburant va permettre à la multinationale de s’enrichir comme jamais sur le dos des Français, tel un profiteur de guerre énergétique.

L’argent coule à flot pour les nababs du CAC 40.

Et comme si cela ne suffisait pas, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, continue à prendre les Français pour des ânes en nous faisant un grand numéro de claquettes, sur RTL, annonçant 5 euros par-ci, 10 euros par-là, pour quelques jours, pour une poignée de Français.

Comme au Moyen-Âge, ces nouveaux seigneurs du quartier de la Défense balancent leurs miettes depuis leur gratte-ciel.  

Stop !

Total se goinfre. Les compagnies pétrolières doivent s’engager à baisser le prix du litre d'essence pour tous les Français.

Pour soulager le porte-monnaie des Français, je fais 3 propositions aujourd’hui :

- Zéro dividende pour Total, cette année, pour redonner l’argent aux Français

- Zéro marge pour la grande distribution sur l’essence

- Création d’une prime à la conversion pour aider les Français à changer leurs véhicules les plus polluants et consommateurs (Crit’Air 3, 4 et 5), pour des véhicules neufs ou d'occasion (Crit'Air 1 ou 2, y compris essence, soit des véhicules à des prix abordables) et pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par foyer.

 

Fabien ROUSSEL

Candidat à l’élection présidentielle,

Paris, le 9 février 2022.

 

SUR LE BLOG LO TAURE ROGE....

"POUR LE RESPECT DES TRADITIONS"

roussel

Posté par LO TAURE ROGE à 10:00 - Permalien [#]
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.....Et en écho aux préoccupations de mon ami de Salon,  Patrick SABATHIER: fausse alerte, je n'aurai pas besoin de "recadrer" Fabien  ROUSSEL au sujet de nos traditions taurines imprégnées dans notre culture du Sud.  Des deux côtés des Pyrénées, on ne pourra pas effacer nos racines hispano gasconnes occitanes d'un coup de torchon aussi inapproprié que malvenu. ROUSSEL est assez malin pour avoir compris cela, il y en a assez avec les écolos intégristes qui viennent nous agresser jusqu'aux portes des arènes.

 

ZEMMOUR OU L’APOLOGIE DE LA TYRANNIE ANTISÉMITE

Hier sur BMTV, le candidat “patriote national” a dévoilé à quel point son projet serait celui de l’Europe “chrétienne” : “Moi, je ferai basculer la majorité européenne en faveur du mur, qui sera financé sur fonds européens […]. Et je pense que les pays qui ont fait un mur comme la Hongrie, ce sont eux qui défendent la civilisation européenne qui défendent beaucoup mieux que Madame Johansson”. de quelle civilisation européenne s’agit-il et en quoi l’anti-islamisme a besoin de l’antisémitisme ?

Il y a quelque chose de fascinant dans la manière dont ZEMMOUR paraît avoir à cœur d’illustrer l’hystérie antisémite telle que l’a analysée SARTRE (1). En gros, il s’agit d’un comportement GLOBAL et hystérique qui place le dégout du juif au centre de sa vision du monde. C’est un véritable choix existentiel,”une attitude globale que l’on adopte non seulement vis à vis des Juifs, mais vis à vis des hommes en général, de l’histoire et de la société ; c’est à la fois une passion et une conception du monde”.

Je partage cette analyse de Sartre et je reconnais de ce fait un antisémite même quand le juif ne parait plus être son obsession et bien sûr quand il fait profession d’antisionisme en se moquant d’ailleurs totalement de ce qu’il peut advenir du peuple palestinien. Je possède une sorte de sens en éveil – et ce depuis l’enfance – quand je suis face à un antisémite. Outre le fait qu’ils sont en général très collants, et qu’ils ont un besoin passionné d’interlocuteurs juifs, cette obsession me hérisse l’échine. On ne peut pas confondre l’antisémite avec le matérialiste républicain laïque innocent qui s’obstine à m’expliquer que je ne suis pas juive puisque je suis athée, mais parfois ils se rejoignent dans la contrainte qu’ils exercent sur mon identité et leur art de me remettre dans le droit chemin. ZEMMOUR n’en rate pas une et donc me hérisse l’échine quand il prend l’ISLAM bille en tête tant je mesure la manière perverse de son obsession.

L’antisémitisme même quand il parait faire référence à l’histoire a une pensée a-historique, la détermination qui l’obsède est sous-jacente à l’histoire et celle-ci n’est évoquée que pour justifier l’obsession. Ce qui aboutit à des contresens et une ré-écriture autour de quelques inventions manifestes comme celle qui veut que Pétain ait protégé les juifs français, mais la ré-écriture concerne des portions entières de l’histoire qui peuvent remonter jusqu’à la plus haute antiquité ou la prise de Constantinople par les Turcs, tout doit être revu et corrigé, le diable se nichant dans les détails. C’est une pensée mythique dont l’individu est la proie qui ignore ce qu’est l’HISTOIRE et de ce point de vue elle rejoint certaines déformations indigénistes, celle-ci est utilisée pour créer une caution intellectuelle. Ce qui rend l’affaire explosive c’est quand cette pensée mythique, cette hystérie psychologique rencontre le financement des barons de la Rhur, Hitler rencontre IG.FARBEN et peut-être ZEMMOUR, BOLLORÉ, mais ilne faudrait pas croire qu’elle n’a pas une certaine autonomie qui la rend justement intéressante pour le CAPITAL à la recherche d’une maîtrise des masses.

Parce que OUI, Zemmour opère à l’égard de l’ISLAM sur le modèle dont l’antisémite, selon Sartre, opère à l’égard du juif : “les priver de certains de leurs droits”, les écarter “de certaines fonctions économiques et sociales”, les expulser “du territoire” et in fine “les exterminer jusqu’au dernier”. Il faut les expulser de l’humanité dans sa dimension sociale autant qu’historique, pas seulement les isoler mais les anéantir. Cette violence est explosive mais c’est elle qui, comme la guerre, peut entraîner la collaboration entre classe dominante et cette idéologie.

Quel est le but de ce dégoût hystérique qui est à la fois mythe et psychologie de masse ? Accomplir son propre fantasme de pétrification de lui-même, toujours selon Sartre, se rassurer sur le fait d’être imperméable à tout changement. L’antisémite se transforme en chose, la culture, l’intelligence peut même devenir l’objet d’une peur secrète et la médiocrité devient “un orgueil compensatoire” à l’idée de ne plus être juif, une image du maître amputé de tout contact avec le réel qui n’irait pas jusqu’au bout de la dialectique hégélienne. L’antisémite n’est plus que l’agent d’une terreur aveugle et qui devient incapable de prendre part à l’Histoire dans la mesure où celle-ci est futur. “Il est dans une solitude pré-logique sans dialogue possible.”

Ce qui est évident y compris dans l’analyse sartrienne c’est que l’on oublie la manière sociale dont est construite le mythe : “le Juif est un homme que les autres hommes tiennent pour Juif: voilà la vérité simple dont il faut partir.” Ce qui selon SARTRE les oblige à choisir entre une existence authentique (assumer leur condition) ou inauthentique (la refuser) et ils sont condamnés à entrer dans l’histoire dans cette alternative. Pour avoir une existence authentique, c’est-à-dire en rester sujet, le Juif doit opérer une synthèse permanente entre l’en-soi et le pour soi, devenir le produit de ses actes, faire coïncider sa liberté avec son “faire.”

Ce que veut l’extrême-droite c’est transformer l’arabe en juif, au-delà du religieux retrouver les catégories de la mythification et l’enfermer dans l’inauthenticité du reniement ou une authenticité caricaturée en “terrorisme” ce qui doit lui demeurer interdit c’est d’être sujet politique et justement républicain de l’Histoire, mais pour cela, il faut que la matrice antisémite reste active dans la société avec ses forces sociales réactivées. Jean Marie Le PEN qui est loin d’être un imbécile a tout de suite perçu l’intérêt que représente ZEMMOUR y compris dans la vente du produit extrême-droite aux forces capitalistes, ce qui a toujours été une préoccupation essentielle du clan.

On connait historiquement la catégorie souvent suspecte du juif qui se déteste lui-même, mais ZEMMOUR lui innove en la matière, il déplace ou tente de déplacer cette détestation typique sur l’Islam, et il le fait terme à terme cequi n’a rien d’évident, c’est la pierre philosophale de l’anti-impérialisme des imbéciles pour faire accepter la tyrannie de l’extrême-droite.

Ce qui est fascinant chez Zemmour c’est à quel point l’inauthenticité de “l’assimilation”, la caricature républicaine niant l’idée même républicaine a débouché non seulement sur la peur panique mais sur la tentation d’offrir un autre bouc émissaire à l’antisémitisme d’extrême-droite pour qu’il soit toujours plus conservateur, toujours plus respectueux de l’ordre existant. Sartre met en garde sur la lenteur de l’évolution de la condition juive millénaire, devenue protéiforme, en attendant une révolution capable d’aider à cette évolution, comme la plupart des révolutions ont posé des jalons sur cette voie, il faut donc dit-il “tout entreprendre pour respecter les Juifs en reconnaissant que le danger de l’antisémitisme ne les concerne pas eux seuls, mais que chacun se sait menacé par le danger de la tyrannie qu’il prépare”.

Le cas Zemmour nous offre une nouvelle illustration de cet exercice de la tyrannie par la négation de l’HISTOIRE et le mythe auquel se raccrochent les personnalités qui préfèrent leur propre chosification à l’incertitude d’être un sujet avec ses doutes et ses erreurs. Déjà on prétendait que l’inquisiteur en chef de l’inquisition de la “reconquête”, TORQUEMADA était juif pour mieux nier l’histoire espagnole, cette civilisation arabo-cordouane, voici que tout droit sorti des démons de la guerre d’Algérie, les forces pétainistes se sont trouvé un juif pour incarner la violence de l’antisémitisme sous la forme du “grand remplacement”.

Danielle BLEITRACH

(1) Il y a deux sources essentielles de l’analyse de l’antisémitisme chez SARTRE, la plus connue étant “les réflexions sur la question juive”, mais il y a eu également ultérieurement d’autres textes qui font allusion à l’antisémitisme, nuancent sans jamais remettre en cause l’analyse de base.

 

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron

 

RT france

Emmanuel Macron, qui a lié sa candidature à une baisse des tensions en Ukraine, a affirmé avoir obtenu un engagement de Moscou dans ce dossier. Le Kremlin a démenti tout accord, soulignant que Paris n'était pas l'interlocuteur approprié.

Quel bilan faut-il tirer de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ? Vu de Paris ou de Moscou, la réponse à cette question diffère sensiblement. «J'ai obtenu qu'il n'y ait pas de dégradation et d'escalade», s'est félicité le chef d'Etat français le 8 février, au lendemain de sa discussion avec son homologue russe.

 

«Il s'agissait pour moi de bloquer le jeu pour empêcher une escalade et ouvrir des perspectives nouvelles. [...] Cet objectif pour moi est rempli», a encore assuré Emmanuel Macron, dont les propos sont rapportés par l'AFP. Selon BFMTV et Le Parisien, au cours de ce même «moment "confidence" avec les journalistes», le chef de l'Etat aurait ajouté que la France avait ainsi «consolidé sa crédibilité».

Des propos qui sous-entendent donc que le chef d'Etat français aurait obtenu un engagement de la Russie et de son président dans le dossier ukrainien.

Or l'analyse de la discussion entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine n'est pas la même du côté de Moscou. Interrogé en conférence de presse sur une information attribuée au Financial Times, selon laquelle Moscou attendrait l’approbation des Etats-Unis au sujet de l’accord présumé, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a immédiatement tempéré, niant qu'un quelconque accord ait été passé : «Sur le fond, с’est incorrect, car dans la situation actuelle, Moscou et Paris n’auraient pu conclure aucun accord, c’est tout simplement impossible.»

La raison en est simple selon le Kremlin, Paris n'est pas l'interlocuteur adéquat dans le dossier. «La France est à la fois membre de l’UE et le pays qui assure la présidence de l’UE, la France est également membre de l’OTAN, dont le leadership ne lui appartient pas.

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https://francais.rt.com/international/95584-ukraine-kremlin-dement-tout-accord-france-pas-interlocuteur-approprie
Ukraine : le Kremlin dément tout accord avec Paris, qui n'est pas l'interlocuteur approprié 9 févr. 2022, 12:38 Vladimir Poutine et Emmanuel Macron © Sergei Guneyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP Le président français Emmanuel Macron reçu par son homologue russe Vladimir Poutine au Kremlin, le 7 février 2022. AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Emmanuel Macron, qui a lié sa candidature à une baisse des tensions en Ukraine, a affirmé avoir obtenu un engagement de Moscou dans ce dossier. Le Kremlin a démenti tout accord, soulignant que Paris n'était pas l'interlocuteur approprié. Quel bilan faut-il tirer de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ? Vu de Paris ou de Moscou, la réponse à cette question diffère sensiblement. «J'ai obtenu qu'il n'y ait pas de dégradation et d'escalade», s'est félicité le chef d'Etat français le 8 février, au lendemain de sa discussion avec son homologue russe. Lire aussi Le président russe Vladimir Poutine serre la main de son homologue français Emmanuel Macron à l'église Saint-Sulpice de Paris, le 30 septembre 2019 (image d'illustration). «Eviter une dégradation de la situation» : Macron et Poutine se rencontrent à Moscou «Il s'agissait pour moi de bloquer le jeu pour empêcher une escalade et ouvrir des perspectives nouvelles. [...] Cet objectif pour moi est rempli», a encore assuré Emmanuel Macron, dont les propos sont rapportés par l'AFP. Selon BFMTV et Le Parisien, au cours de ce même «moment "confidence" avec les journalistes», le chef de l'Etat aurait ajouté que la France avait ainsi «consolidé sa crédibilité». Des propos qui sous-entendent donc que le chef d'Etat français aurait obtenu un engagement de la Russie et de son président dans le dossier ukrainien. Or l'analyse de la discussion entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine n'est pas la même du côté de Moscou. Interrogé en conférence de presse sur une information attribuée au Financial Times, selon laquelle Moscou attendrait l’approbation des Etats-Unis au sujet de l’accord présumé, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a immédiatement tempéré, niant qu'un quelconque accord ait été passé : «Sur le fond, с’est incorrect, car dans la situation actuelle, Moscou et Paris n’auraient pu conclure aucun accord, c’est tout simplement impossible.» La raison en est simple selon le Kremlin, Paris n'est pas l'interlocuteur adéquat dans le dossier. «La France est à la fois membre de l’UE et le pays qui assure la présidence de l’UE, la France est également membre de l’OTAN, dont le leadership ne lui appartient pas. Dans ce bloc, le leadership appartient à un pays absolument différent», a ainsi souligné Dmitri Peskov. «De quel type d’accords pourrions-nous parler ici ? Par conséquent, le journal a tout simplement écrit [cela] de manière incorrecte», a-t-il conclu. Avant d'être candidat, Macron voudrait voir se terminer la crise ukrainienne Le 7 février, le président russe Vladimir Poutine avait toutefois estimé que certaines des idées de son homologue français pour désamorcer la crise russo-occidentale sur l'Ukraine pouvaient permettre d'avancer : «Certaines de ses idées, de ses propositions [...] sont possibles pour jeter les bases d'avancées communes.» Mais le chef d'Etat n'avait pas le moins du monde laissé entendre qu'il existait un engagement entre les deux pays, jugeant par ailleurs prématuré d'exposer ces idées publiquement. Lire aussi Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Elysée le 1er février 2022 (image d'illustration). Avant d'être candidat, Macron veut voir se terminer la crise ukrainienne et le pic épidémique Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il donc laissé entendre avoir obtenu un engagement de Moscou dans le dossier ukrainien si ce n'est pas le cas ? A y regarder de plus près, cette sortie avait peut-être davantage une visée nationale – voire personnelle – qu'internationale. Dans une interview accordée à La Voix du Nordle 4 février dernier, Emmanuel Macron avait en effet expliqué vouloir repousser l'annonce de sa candidature à la présidentielle pour attendre la baisse de l'épidémie de Covid, mais surtout des tensions diplomatiques autour de l’Ukraine. «J’ai d’abord l’obsession que la phase aiguë de l’épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous [...] Je ne peux pas raisonnablement expliquer aux Français que je vais m’adonner à ce temps démocratique important, alors que je leur ai dit que je serai président jusqu’au bout et que nous avons une crise à la frontière ukrainienne qui menace notre sécurité collective», avait-il déclaré. Ceci explique cela ? Lire aussi Poutine : «Demandez à vos concitoyens s'ils veulent que la France entre en guerre contre la Russie»

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Ukraine : le Kremlin dément tout accord avec Paris, qui n'est pas l'interlocuteur approprié 9 févr. 2022, 12:38 Vladimir Poutine et Emmanuel Macron © Sergei Guneyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP Le président français Emmanuel Macron reçu par son homologue russe Vladimir Poutine au Kremlin, le 7 février 2022. AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Emmanuel Macron, qui a lié sa candidature à une baisse des tensions en Ukraine, a affirmé avoir obtenu un engagement de Moscou dans ce dossier. Le Kremlin a démenti tout accord, soulignant que Paris n'était pas l'interlocuteur approprié. Quel bilan faut-il tirer de la rencontre entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ? Vu de Paris ou de Moscou, la réponse à cette question diffère sensiblement. «J'ai obtenu qu'il n'y ait pas de dégradation et d'escalade», s'est félicité le chef d'Etat français le 8 février, au lendemain de sa discussion avec son homologue russe. Lire aussi Le président russe Vladimir Poutine serre la main de son homologue français Emmanuel Macron à l'église Saint-Sulpice de Paris, le 30 septembre 2019 (image d'illustration). «Eviter une dégradation de la situation» : Macron et Poutine se rencontrent à Moscou «Il s'agissait pour moi de bloquer le jeu pour empêcher une escalade et ouvrir des perspectives nouvelles. [...] Cet objectif pour moi est rempli», a encore assuré Emmanuel Macron, dont les propos sont rapportés par l'AFP. Selon BFMTV et Le Parisien, au cours de ce même «moment "confidence" avec les journalistes», le chef de l'Etat aurait ajouté que la France avait ainsi «consolidé sa crédibilité». Des propos qui sous-entendent donc que le chef d'Etat français aurait obtenu un engagement de la Russie et de son président dans le dossier ukrainien. Or l'analyse de la discussion entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine n'est pas la même du côté de Moscou. Interrogé en conférence de presse sur une information attribuée au Financial Times, selon laquelle Moscou attendrait l’approbation des Etats-Unis au sujet de l’accord présumé, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a immédiatement tempéré, niant qu'un quelconque accord ait été passé : «Sur le fond, с’est incorrect, car dans la situation actuelle, Moscou et Paris n’auraient pu conclure aucun accord, c’est tout simplement impossible.» La raison en est simple selon le Kremlin, Paris n'est pas l'interlocuteur adéquat dans le dossier. «La France est à la fois membre de l’UE et le pays qui assure la présidence de l’UE, la France est également membre de l’OTAN, dont le leadership ne lui appartient pas. Dans ce bloc, le leadership appartient à un pays absolument différent», a ainsi souligné Dmitri Peskov. «De quel type d’accords pourrions-nous parler ici ? Par conséquent, le journal a tout simplement écrit [cela] de manière incorrecte», a-t-il conclu. Avant d'être candidat, Macron voudrait voir se terminer la crise ukrainienne Le 7 février, le président russe Vladimir Poutine avait toutefois estimé que certaines des idées de son homologue français pour désamorcer la crise russo-occidentale sur l'Ukraine pouvaient permettre d'avancer : «Certaines de ses idées, de ses propositions [...] sont possibles pour jeter les bases d'avancées communes.» Mais le chef d'Etat n'avait pas le moins du monde laissé entendre qu'il existait un engagement entre les deux pays, jugeant par ailleurs prématuré d'exposer ces idées publiquement. Lire aussi Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Elysée le 1er février 2022 (image d'illustration). Avant d'être candidat, Macron veut voir se terminer la crise ukrainienne et le pic épidémique Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il donc laissé entendre avoir obtenu un engagement de Moscou dans le dossier ukrainien si ce n'est pas le cas ? A y regarder de plus près, cette sortie avait peut-être davantage une visée nationale – voire personnelle – qu'internationale. Dans une interview accordée à La Voix du Nordle 4 février dernier, Emmanuel Macron avait en effet expliqué vouloir repousser l'annonce de sa candidature à la présidentielle pour attendre la baisse de l'épidémie de Covid, mais surtout des tensions diplomatiques autour de l’Ukraine. «J’ai d’abord l’obsession que la phase aiguë de l’épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous [...] Je ne peux pas raisonnablement expliquer aux Français que je vais m’adonner à ce temps démocratique important, alors que je leur ai dit que je serai président jusqu’au bout et que nous avons une crise à la frontière ukrainienne qui menace notre sécurité collective», avait-il déclaré. Ceci explique cela ? Lire aussi Poutine : «Demandez à vos concitoyens s'ils veulent que la France entre en guerre contre la Russie»

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/95584-ukraine-kremlin-dement-tout-accord-france-pas-interlocuteur-approprie

LE FALCON DE CASTEX REJETTE.......

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Il a réalisé pas moins de 16 allers-retours en Falcon, sur des petits trajets entre février 2021 et février 2022. Mediapart  l'a épinglé dans une enquête publiée mardi 8 février 2022.

Bon, le premier chambellan de l'Elysée avait signé une circulaire pour "limiter l’utilisation de la flotte gouvernementale." Impérativement, Le document indique que "la voie aérienne ne pourra être autorisée que lorsque le temps de trajet par la voie ferroviaire est supérieur à trois heure".

Parmi les voyages pourtant prohibés par sa pomme: des voyages à vide pour venir le chercher dans diverses localités, un petit coucou dans les Pyrénées Orientales pour les fêtes de fin d'année ou des voyages à Lyon sans urgence notable.

Gabriel Attal, porte-voix du palais de l'Elysée, parle de fausses polémiques: "Le Premier ministre est friand d'une chose, c'est des déplacements sur le terrain et de la rencontre avec les Français, il l'a montré depuis son arrivée à Matignon". Ben voyons!

Si vous ne le saviez pas, un Falcon rejette 1 500 fois plus de CO2 que le TGV. Mais le pire n'est jamais atteint avec les hors-sol. Cette image prise dans Nantes révoltée, que le ministre de la police veut interdire, soit dit en passant.

Jean Castex aime bien voyager en jet sur des trajets inférieurs à 2 heures 15 en train ou même en voiture.


 Note de P. 

Quand on vous dit qu'avec le pognon des petits contribuables, MACRON et CASTEX et tous les ministres de la Macronie peuvent jouer au gouvernement de riches....et polluer à tout va et se foutre des Français en leur répétant sans rire leurs discours sur l'écologie et le respect URGENT de l'environnement. La preuve est encore là, qu'ils se foutent royalement de nous, de l'écologie, et de la planète qui crève!!

Au second tour, ils pourront compter sur moi !!!

Raffinerie de Donges : la lutte paie… les arriérés de salaire seront versés

jeudi 10 février 2022 par Nicolas De La Casinière

C’est ça l’Union-Européenne du Capital ! Embaucher des ouvriers étrangers (mais européens) sous-payés et traités pratiquement comme des esclaves. Combien d’hommes ainsi asservis chez nous ? (Sans compter les sans-papiers jouets des patrons voyous comme à la Poste). Non vraiment cette "Europe" là ne sera jamais sociale et c’est un leurre de le faire croire. Union-Européenne-sociale est un oxymore ! (JP-ANC)

En une semaine de grève, des ouvriers roumains d’un sous-traitant à la raffinerie Total de Donges viennent d’obtenir leurs impayés depuis décembre.

Plus de deux mois de salaires enfin versés. Pour obtenir son dû, il aura fallu s’organiser, gueuler, se serrer les coudes et la ceinture, et éclabousser l’image du donneur d’ordre Total.
Les 54 ouvriers roumains, et les quatre italiens, quittent donc la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) en ayant gagné. Mais gagné juste ce qu’on leur devait, et les frais de rapatriement. Ils rentrent chez eux avec la rage, et quelques kilos en moins, ne vivant qu’avec un repas par jour, fourni par la solidarité des cégétistes :
« On a planté nos barnums devant le bureau du directeur du site, et tous les midis, on a fait un barbecue… Ils sont contents de récupérer leur blé, soulagés de se barrer, mais quand même, à Noël, ils n’ont pas pu faire de cadeaux à leurs mômes. »

Salaires passés aux oubliettes à Donges

Depuis décembre, les salaires de ces 58 salariés de l’entreprise Cipa travaillant sur le site de Donges étaient passés à la trappe. Après une grève d’une semaine et une visibilité donnée à cette exploitation, les bulletins de paie ont finalement été remis en mains propres le lundi 7 février. Les versements doivent être faits le 15 de ce mois. L’inspection du travail a été saisie des points non réglés : des heures de travail décomptées sur les bulletins de salaire, mais disparues du net à payer et des avances sur salaires enregistrées à 800 €, le double de ce qui a été vraiment versé.

L’entreprise, la société italienne Cipa est spécialisée dans le génie civil, les grands puits, les tunnels. Ici à Donges, elle réalise le terrassement de la plate-forme d’une future unité de désulfuration des hydrocarbures.
Cipa est sous-traitante de 2e rang, tenant son contrat d’une autre boîte sous-traitante italienne, Kinetics Technology, elle-même sous-traitante directe de Total.
Cette organisation en cascade est largement utilisée dans la construction navale voisine à Saint-Nazaire, parfois jusqu’au 9e rang. Pratique pour faire réaliser le boulot au moins cher en diluant les responsabilités, et en externalisant les risques de conflit.

Solidarité sans frontières

Le chantier commence en mai avec les premières équipes d’ouvriers roumains qui, eux aussi, mettront plus de deux mois à obtenir leur paie. Cette première arnaque aurait pu ne jamais être connue. Mais un de ces travailleurs roumains en pétard arrête une voiture au hasard près de la raffinerie, demande de l’aide et un soutien syndical. Coup de bol, le chauffeur est cégétiste.
La solidarité s’organise. On se fait alors comprendre en baragouinant en espagnol, que parlent un cégétiste et un de ces travailleurs détachés.

« Pour parler droit du travail français, pas toujours évident », note un syndicaliste. En fait, la prime de grand détachement leur a été squeezée, la boîte italienne ayant ouvert une filiale française, qui a ses bureaux à l’intérieur de la raffinerie.
« Au sein de la raff’, c’est un chantier clos, où à la base, on n’avait pas le droit de mettre les pieds. On ne savait rien » explique un cégétiste. La plupart des ouvriers roumains ne parlent que roumain. Les contrats sont rédigés uniquement en roumain, et la grève menée en juin et juillet par cette première équipe de douze salariés spoliés leur a permis de toucher leurs arriérés et d’obtenir des contrats écrits en roumain et en français pour les suivants.

L’entreprise s’adapte, navigue à vue.

  • « Les équipes ont été renouvelées tous les deux mois environ. Une fois qu’on les a essorés, on en prend d’autres. Possible que certains aient dû repartir sans jamais être payés… soupire un cégétiste. Au début, la boîte faisait payer à chaque salarié les EPI [équipements de protection individuelle], et ne payait pas les jours de formation obligatoires avant d’entrer sur le site. Ils cherchent à gagner sur tout et tant que ça passe, c’est bon pour eux… » Un salarié a même eu des bulletins de paie pour des contrats de deux jours, qui récapitulent 17 heures de boulot avec pour épilogue : « Net payé : 0,00 euros ».

Salaire au bon vouloir de la boîte

Les salaires non versés semblent être une spécialité de la boîte de BTP italienne : deuxième arnaque similaire en juillet, pour vingt autres Roumains bossant sans rétribution à la raffinerie de Donges.
Cette fois, on s’explique en anglais de cuisine. Et finalement, Cipa persiste cinq mois plus tard : même système de rétention de salaire pour ces 58 ouvriers qui viennent de faire plier leurs patrons en ce mois de février.

« On n’a vu qu’une seule fois un des chefs italiens de chez Cipa, venu avec des pompes à 5000 € aux pieds, et ses sbires qui soi-disant ne parlaient pas français, mais en fait si. Des roublards, style mafieux. En tout cas, des patrons voyous » confie un cégétiste du site.
Mais barbecue sous les fenêtres de la direction de la raffinerie, envahissement des bureaux de Total sur le site, pression de l’inspection du travail, de l’ambassade de Roumanie depuis Paris, ont eu raison de cette exploitation.

Trois fois échaudée, se disant préoccupée, mais impuissante, la direction de Total, gênée par la mauvaise publicité faite par le conflit, sensible à son image, a finalement rompu le contrat avec Cipa.
Une autre entreprise prendra le relais. Un sous-traitant choisi sous l’égide du donneur d’ordre, Total, 15 milliards d’euros de profits en 2021, qui regarde avant tout le prix du contrat et demandera accessoirement une prudence sociale, pour éviter de nouvelles grèves spontanées d’ouvriers affamés.

Photo : union locale CGT Saint-Nazaire

 

 

Niklas Albin Svensson

Aujourd’hui, dans le monde, 800 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, dont 45 millions sont au seuil de la famine. De leur côté, les plus grandes fortunes mondiales ont « gagné » 4000 milliards de dollars en 2020.

Famine et abondance

Ces derniers mois, 23 millions d’Afghans ont été confrontés à une « forte insécurité alimentaire », dont 9 millions l’ont été « à un niveau alarmant », selon une classification élaborée par l’ONU. A Madagascar, 300 000 personnes sont exposées à une famine de la plus haute gravité. Au Yémen, 16 millions de personnes vivent dans une insécurité alimentaire aiguë. Et ainsi de suite.

Pendant des millénaires, l’espèce humaine a souffert de la faim à cause du manque de nourriture. Les hommes et les femmes étaient alors soumis à tous les caprices de la nature : sécheresse, inondations, vagues de froid et autres catastrophes. De mauvaises récoltes pouvaient précipiter des millions de personnes dans la famine. Avec une économie largement locale et des échanges commerciaux très limités, il était impossible de satisfaire les besoins d’une région avec la production d’une autre.

Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Nous produisons plus qu’assez pour nourrir toute la planète. La production de céréales, par exemple, a atteint son plus haut rendement historique, avec près de 2,8 milliards de tonnes, soit l’équivalent d’un kilo par personne et par jour. Cela suffirait pour nourrir deux fois la population mondiale actuelle. Par ailleurs, aucune région au monde n’est inaccessible et hors de portée du commerce mondial. Chaque année, 11 milliards de tonnes de marchandises traversent les mers et les océans.

Mais alors, pourquoi est-ce que 10 % de la population mondiale est confrontée à l’insécurité alimentaire ? Pourquoi est-ce qu’un enfant sur cinq souffre de retards de croissance du fait d’un manque de nourriture ?

L’égoïsme des milliardaires

En novembre dernier, le directeur du Programme Alimentaire Mondial, David Beasley, s’est disputé sur Twitter avec le multimilliardaire Elon Musk. David Beasley demandait aux milliardaires de faire – collectivement – un don de 6 milliards de dollars, ce qui permettrait de sauver 42 millions de vies. En réponse, Elon Musk a botté en touche et a réclamé que Beasley publie dans le détail – « en accès libre » – la façon dont l’argent du Programme Alimentaire Mondial était dépensé.

On pourrait aussi réclamer à Elon Musk qu’il publie dans le détail, « en accès libre », la façon dont il utilise les milliards de dollars d’argent public qui permettent à ses entreprises de survivre. Mais il est probable qu’il en serait offensé.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Si l’ensemble des milliardaires donnaient 0,15 % des 4 000 milliards de dollars qu’ils ont gagné en 2020, personne ne mourrait de faim en 2022. S’ils donnaient 3 % de cette même somme, l’« insécurité alimentaire » qui touche 800 millions de personnes, dans le monde, pourrait être éliminée pendant toute une année. Toute l’humanité mangerait à sa faim.

Mais comme David Beasley s’en est rendu compte, les capitalistes n’aiment pas donner leur argent. Et les gouvernements des nations les plus riches ne sont pas plus généreux. Alors que les besoins sont de plus en plus pressants, ces gouvernements ont réduit leurs contributions au financement de l’aide internationale. Par exemple, le soutien financier aux réfugiés de Syrie et d’Afrique de l’Est a nettement baissé. En conséquence, les rations de nourriture allouées à ces réfugiés ont été divisées par deux.

Un problème systémique

Les associations caritatives, les ONG et le Programme Alimentaire Mondial ne visent qu’à réduire le fardeau de la faim dans le monde. Elles sont incapables de l’éradiquer. Toutes ces institutions se financent en suppliant les riches de leur donner une minuscule fraction de leurs fortunes colossales – sans grand succès, d’ailleurs.

Le système capitaliste n’a aucun intérêt à nourrir les affamés. Et le problème n’est pas que l’on manque de nourriture ; le problème est que les plus pauvres ne peuvent pas la payer. Sous le capitalisme, on peut mourir de faim au pied d’un magasin plein de nourriture.

Nous avons déjà toutes les ressources nécessaires pour satisfaire les besoins essentiels de la population mondiale. En mettant fin au gâchis de nourriture et en investissant dans les progrès technologiques, nous pourrions non seulement répondre aux besoins fondamentaux, mais aussi garantir un niveau de vie décent pour tous, sans pour autant mettre en danger l’environnement.

Si les techniques modernes d’agriculture, et notamment sa mécanisation, étaient utilisées sur la base d’une planification démocratique et rationnelle, il serait possible d’augmenter encore la production de nourriture. Mais sous le capitalisme, avec sa course aux profits à court terme, c’est impossible. Tant que ce système n’aura pas été renversé, des hommes, des femmes et des enfants mourront de faim, chaque année.

 

Pour une séparation de McKinsey et de l’Etat

Par François Cocq

Il faut parfois des concours de circonstances pour que les vérités les plus crues trouvent un écho dans l’esprit du grand nombre. Ainsi de l’audition de responsables du cabinet de conseil McKinsey devant une commission d’enquête parlementaire au Sénat cette semaine. Celle-ci a tout particulièrement choqué parce que la prestation confiée à McKinsey visant à détricoter le service public d’éducation, pour un montant faramineux de 496.800 €, s’inscrivait dans un cycle Blanquer où le jet-setter ibizéen de la rue de Grenelle venait de livrer en pâture enfants, familles et enseignants au variant Omicron avec la morgue et le mépris pour tout protocole sanitaire. Pour autant, cette affaire ne révélait au final jamais que ce que l’on sait depuis le début du quinquennat : la collusion d’intérêts entre le pouvoir en place et des cabinets de conseil qui sont missionnés pour défaire l’existant et au passage s’en mettre plein les poches.

Car la forme n’est jamais que le fond qui remonte à la surface comme l’explicitait Victor Hugo : si on a ainsi vu un cadre dirigeant de McKinsey, émargeant certainement à 10 fois le salaire d’un enseignant, incapable d’aligner deux mots et n’ayant aucune connaissance du dossier pour lequel il était pourtant auditionné par une commission d’enquête parlementaire, cela traduit tout le dédain que ces cabinets et leurs commanditaires ont pour le service public et la représentation nationale. Ces gens là considèrent n’avoir de compte à rendre à personne. Pire, ils assument tant la vacuité de leur prestation (« réfléchir à des pistes de réflexion pour aider à l’organisation d’un séminaire ») que le contenu idéologique de celle-ci (« le marché de l’enseignant »).

McKinsey est un habitué des missions externalisées confiées par le gouvernement en place. En 2019, McKinsey a par exemple obtenu une prestation de 920 000 € pour la Caisse nationale d’assurance vieillesse visant à préparer une réforme des retraites qui n’eut finalement pas lieu. En janvier 2021, on apprenait que McKinsey accompagnait le ministère de la santé pour déployer la vaccination (qui souvenons-nous a débuté en France bien plus tard que partout ailleurs) pour 2 millions d'euros par mois ! Cette fois, c’est donc une prestation pour « réfléchir aux thèmes d’un séminaire sur le marché de l’enseignant ». Autrement dit pour inscrire le service public dans la logique de marché néolibérale qui met en concurrence d’abord établissements, puis enseignants, et au final élèves et familles.

McKinsey n’est certes pas isolé. Le recours aux cabinets de conseil s’est généralisé pour écrire des lois, distribuer les professions de foi électorales, commander des masques, organiser les campagnes de vaccination…D’une manière générale, cette externalisation se substitue à des compétences qui existent déjà en interne et vise ainsi à tarir le potentiel d’exécution des missions de service public. Les mêmes cabinets ont alors beau jeu d’être cooptés pour soit disant évaluer les services publics et proposer au contraire leur conversion néolibérale ou se substituer à leur savoir-faire. Les dépenses annuelles de la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP) en charge de faire appel à de tels cabinets de conseil sont «de l'ordre de 20 millions par an» indique à l'AFP le cabinet d’Amélie de Montchalin. Sauf que sur la période 2018-2020, les dépenses de conseil de l'ensemble des ministères se sont élevées à une moyenne annuelle de 140 millions d'euros. Le Covid a bon dos et la stratégie du choc néolibérale bat son plein ! La ministre a dès lors beau jeu de «reconnaître qu'un tel recours a parfois été trop systématique et mérite d'être encadré et réfléchi» et envisager que les dépenses des ministères auprès des cabinets baisseraient de 15% en 2022 : la logique elle-même du recours à ces cabinets n’est pas remise en cause, au contraire, elle est assumée : « Je ne verserai jamais dans le populisme qui consisterait à dire 'jamais, au grand jamais', l'État n'aurait besoin d'aller chercher une vision externe, d'aller chercher une compétence ponctuelle qu'il n'a pas» se défendait ainsi Amélie de Montchalin sur Europe 1.

La collusion d’état avec McKinsey est à ce point assumée qu’elle s’affiche désormais au grand jour. Ainsi, dès 2016, une dizaine de salariés de McKinsey ont participé aux groupes de travail pour le lancement d’En Marche comme le révélait Le Monde. Sitôt l’élection passée, les transfuges étaient légion, des membres de McKinsey devenant directeur adjoint du cabinet du secrétaire d'Etat au Numérique, ou chef du "pôle projets" de la République en Marche, ou encore directeur général de la République en Marche. Éric Labaye a même été nommé président de Polytechnique par Emmanuel Macron en août 2018. La consanguinité va bien sûr aussi dans l’autre sens : l'ancien patron des Jeunes avec Macron, Martin Bohmert, a rejoint le cabinet McKinsey en 2020, le fils de Laurent Fabius, le président du conseil constitutionnel, est lui directeur associé chez McKinsey. Quant au délégué général de la DITP, celle-là même qui organise le recours aux cabinets de conseil, il a été contraint de reconnaître devant le Sénat que son fils a été stagiaire chez McKinsey et y a obtenu une promesse d’embauche une fois ses études terminées!

L’omniprésence de McKinsey et de ses confrères dans la « gouvernance » de l’Etat est donc bien plus significative que le recours supposément ponctuels à leurs services que voudrait présenter la macronie. Il s’agit d’une ingérence organisée qui plus encore que dépouiller le bien public financièrement vise à le faire disparaître au profit d’intérêts privés. La démocratie ne s’exercera demain que par la reprise en main par les instruments de la décision populaire, et donc par le service public lui-même, des missions que la Nation lui a confiées. De ce point de vue, il est urgent d’opérer enfin la séparation de McKinsey (et de ses confrères) et de l’Etat.

François Cocq

NB : Les feuilles constituantes sont des contributions au débat constituant. Elles visent à susciter et éclairer la discussion sur des enjeux structurants pour le corps politique. A ce titre, elles n'engagent que leur auteur.

La jeunesse de France est-elle passée à droite ?

La jeunesse de France est-elle passée à droite ?

On est en droit de s’interroger à la lecture du Baromètre Jeunesse (18-30 ans) 2022 de l’Ifop qui affiche la couleur dès son introduction en annonçant un Macron en tête des intentions de vote avec un quart des voix, talonné par une Le Pen à 20%, elle-même suivie d’un Zemmour à 12% (avec derrière lui un Mélenchon à 11%) pour compléter tranquillement ce trio de tête infernal comptabilisant, si l’on fait fi des marges d’erreur, 57% des suffrages potentiels malgré l’ancrage supposé « à gauche » de la jeunesse.

Derrière les intentions de vote, les véritables préoccupations des jeunes

Malgré cette déplaisante façade, il convient de garder à l’esprit que la réalité de la jeunesse, c’est l’abstention. Fort heureusement, si 61% des jeunes se déclarent intéressés par la campagne de 2022, presque autant sinon plus n’iront pas voter, et surtout pas pour la bande des quatre réactionnaires : Macron, Le Pen, Zemmour et Pécresse ! On notera, en passant, que cette étude ne s’intéresse nullement aux causes (superficielles ou profondes) de l’abstention ou du désintérêt de la jeunesse pour la politique. Libre à chacun, donc, de proposer son interprétation personnelle. S’il convient de noter la lassitude de la jeunesse de France (et de la population en général) pour les divers scrutins bourgeois, jusqu’aux plus symboliques de la Vème République, la preuve n’est pas faite qu’elle trouve sa source dans l’individualisme et le désintérêt pour les questions publiques. S’il est un fait inquiétant concernant le développement de la conscience politique de notre génération, ce serait plutôt que seuls 47% des jeunes éprouvent un mécontentement à l’égard de l’action de Macron en direction de la jeunesse.

Mais malgré cela, c’est le pessimisme qui effectue une véritable percée en passant de 27% début 2021 à 50% en décembre ! La macronie ne serait donc pas le paradis de la jeunesse comme le clame plus haut l’institut de Mme Parisot ?

Si l’on veut comprendre la cause de cette faible confiance en l’avenir, il suffit de s’intéresser aux préoccupations principales recensées par cette étude : santé, éducation, terrorisme, environnement, emploi et bien entendu hausses des salaires et du pouvoir d’achat. Autant de secteurs démolis par 5 années de Blitzkrieg macroniste et 40 ans de néolibéralisme accélérés par 30 années de « construction » européenne capitaliste. Pour ce qui concerne le terrorisme, qui peut encore croire que c’est contre lui que lutte l’armée française au Sahel ? A noter que l’intérêt pour les thèmes favoris de l’extrême droite (et d’une partie de la direction du P«C»F) que sont la lutte contre la délinquance et l’immigration clandestine sont nettement sous-représentées au sein de la jeunesse par rapport à la moyenne nationale.

Les réponses et les tâches des jeunes communistes

Nous pouvons tirer deux conclusions des chiffres de cette étude. La première est que les thèmes sociaux sont résolument au cœur des préoccupations de la jeunesse. La seconde est qu’il nous appartient de l’éduquer et de l’entraîner dans la voie du socialisme-communisme. Pour cela et plus que jamais, il faut reconstruire un véritable parti communiste dans ce pays, doté de puissantes organisations de masse et plus particulièrement de jeunesse, autour du PRCF et des JRCF. Pour cela adhérez et faites adhérer aux JRCF car, une fois de plus, les authentiques communistes doivent s’unir, s’ils veulent devenir l’avant-garde du mouvement ouvrier et de toute la nation française, autour de leurs mots d’ordre : sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme !