mardi 24 août 2021

Marseille annexe de Kaboul ? De la drogue, des armes et de l’obscurantisme anti-vaccin…

Peut être une image de 1 personne, plein air et texte qui dit ’Que ceux là qui font passer notre sain refus de ce poison pour une libertéde contaminer les autres ne VOUS trompent pas. Car, plus QUE la liberté... c'est pour i'avenir de nos enfants que nous combattons Et ainsi nous ne ciblons pas tant le" méchant virus mais davantage lesforces occultes qui opèrent cette ingénierie sociale maléfique!!!’

Depuis le 19 juillet, un centre de vaccination est ouvert dans le centre commercial du 15e arrondissement. Plus de 6521 doses y ont été délivrées, mais sur place, beaucoup de patients continuent d’exprimer leurs doutes sur le vaccin et le fait est que dans les quartiers nord dont le 15e arrondissement fait partie avec le centre commercial du Grand littoral on encourage beaucoup plus l’achat de la Kalachnikov et les trafics de drogue que la vaccination…

Les victimes sont les enfants des couches populaires…

Ce qui fut jadis le fief du parti communiste et là où François Billoux opéra une reconquête manu militari sur le port comme dans les quartiers populaires, le fascisme sous toutes ses formes reprend pied… Celui qui se nourrit de la délinquance, des trafics, exutoire à la misère, avec ses complicités flics et voyous. Il y a même le dévoiement du syndicalisme, celui qui entretient des complicités évidentes avec l’obscurantisme et les petits arrangements politiciens.

Rubirola, l’étoile filante mélenchonienne verte du printemps marseillais était notoirement connue en tant que médecin des quartiers nord pour son hostilité aux vaccins. Un des rares actes de son court règne à la tête de la municipalité fut son entente avec la présidente de la métropole Vassal pour adouber comme conseiller scientifique le professeur Raoult. Celui-ci après avoir été la créature des professeurs RPF marseillais comme Comiti, a reçu également le soutien de Renaud Muselier et de Jean Claude Gaudin. Etonnez-vous après cela que le nouveau maire de Marseille de l’écurie de Guerini (inculpé comme tant d’autres socialistes des quartiers nord dont certains siégeaient avec un braceler à l’assemblée nationale) soit empêtré dans le système marseillais et ses complaisances “syndicales”… Les dernières municipales ont pris la gestion de la ville dans l’étau de la métropole et de ses moeurs… La gestion de la ville a été livré aux bobos, et ce qu’il y a d’aspiration à la vertu civique étouffé dans les compromis traditionnels… Les communistes ont toujours tranché sur ce pastis et représenté Marseille propre.. Autre temps, autre moeurs, être un adjoint vaut bien le silence… Quelque chose est timidement en train de naître dans le département et doit être encouragé parce que c’est la seule chance de cette malheureuse ville… (1)

Ce que l’on commence à comprendre en ce qui concerne ces manifestations qui peuvent regrouper les individus appartenant à des chapelles éloignées les unes des autres, dont certaines ont d’excellentes raisons de ne pas croire en la parole gouvernementale et de là institutionnelle en général, c’est que si le mouvement qui les meut est très influencé par la droite, voir l’extrême-droite, les gens qui manifestent peuvent ne pas être fascistes. Ce que l’on découvre de ces mouvements c’est que le plus souvent l’impulsion anti-vaccin, anti-protection est d’extrême-droite et lancé par un petit groupe aux sympathies connues. Mais ce phénomène très lié à la rumeur des réseaux sociaux part non seulement de la suspicion – souvent légitime- à l’égard de l’autorité et l’illusion de compétence sur des choses dont nous ignorons tout mais aussi de la crédulité face à des gens en qui on a confiance et qui deviennent de quasi gourous. Et on sait alors que ces manifestations sont bâtis sur des groupes hétérogènes qui ont leur clientèle : que des syndicats, des forces de gauche, se prêtent à cela sous prétexte que c’est le fonctionnement des gilets jaunes et surtout que cela évite la forme parti, renvoie toujours à des leaders parfois sans scrupule face à l’entretien d’une clientèle.

Accepter un tel mode de fonctionnement, en favorisant les aspects les plus démagogiques est encore plus une traitrise face à des couches populaires livrées au banditisme comme ressource la plus ordinaire et détournées de la vaccination…

Dans une ville et un département qui avec ceux de la Martinique et de la Guadeloupe a le plus haut taux de contamination, les beaux quartiers sont vaccinés, que l’on se prête à faire grossir un mouvement de ce type avec la complicité y compris de “syndicalistes” qui déshonorent leurs combats est très dangereux. ,Tous les samedis une bande d’énergumènes qui n’a plus la moindre revendication sociale mais se reconnait dans le pitre qu’est le “Professeur Raoult”. défile, c’est à Marseille un phénomène en soi qui prend l’allure d’une opposition à Paris. Raoult est un pur produit des faveurs de la droite marseillaise qui lui a obtenu un secteur particulièrement protégé dans l’hôpital public, lui qui a utilisé les travaux des vacataires pour multiplier les publications, en a tant fait et dit, qu’il est devenu indéfendable au plan de la recherche. Il intervient en maniant les sous-entendus toujours visant des personnes, il peut changer de langage dans la minute qui suit s’il a obtenu quelques assurances… C’estu mode qui relève non seulement de l’outrance mais du chantage institutionnel, comment celui qu’on n’a jamais entendu protester pour réclamer des lits, des moyens pour l’hôpital public, mais toujours avec des sous entendus sur tel ou tel, peut-il être devenu le héros “anti-système” ? Pourtant une troupe politiquement hétéroclite prétend comme dans les années trente, celle des Sabiani et autres fascistes qui s’inventaient être “communistes” pour mieux en finir avec les revendications populaires en matière de santé publique comme d’emplois décents, a décidé d’imposer son triste héros … Et nous avons désormais une bande de braillards qui le samedi vient faire allégeance devant un service hospitalier pour entretenir la sous-vaccination d’une ville dans laquelle l’épidémie est à son comble.

L’AP-HM parmi les centres hospitaliers “les plus impactés” par la crise du Covid

CRITIQUEBREFle 24 Août 20210

Dans une conférence de presse qui s’est tenue ce lundi, l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a donné un compte rendu alarmant sur la situation actuelle. Parmi les chiffres évocateurs, celui de 40 % de hausse de l’activité des urgences par rapport à la même période l’année dernière. “Les pics de patients Covid dépassent ceux que l’on a connu pendant les vagues précédentes”, note une médecin urgentiste. Le 20 août, 175 patients Covid étaient pris en charge  et 59 en réanimation.

Chaque jour, les urgences de l’AP-HM reçoivent 250 appels concernant le Covid (sur un total d’environ 3000). Durant l’été, l’offre de soin chirurgicale a pu être maintenue, mais les salles fermées pour assurer les vacances du personnel ne pourront peut-être pas rouvrir à la rentrée, annonce encore l’AP-HM.

Autre ombre au tableau, seulement 62,4 % du personnel soignant est vacciné. À compter du 15 septembre, ceux qui ne rempliront pas cette condition ne pourront plus exercer. Une échéance qui arrive à grand pas dans un contexte de manque criant d’effectifs et de difficultés de recrutement. Un contexte global qui fait de l’AP-HM, selon son directeur François Crémieux, “l’un des CHU les plus impactés de France métropolitaine”.

Dans les transports publics marseillais, les adeptes de ces gens-là deviennent agressifs et refusent le port du masque et comme la police marseillaise a reçu des ordres pour laisser faire la ville est livrée de plus en plus à tous les voyous… C’est la grande union entre voyous de toutes obédiences, les fascistes anti-islamiques, les antisémites et les obscurantistes, tous dans cette danse macabre du samedi en train de manifester en faveur de Raoult…

Danielle Bleitrach

(1) il serait sans doute trop facile d’aller jusqu’au bout de ces alliances avec l’héritage Tapie et les hooligans d’aujourd’hui surtout qu’en matière de mafia Nice ne cède en rien à Marseille, les faits sont toujours les mêmes comment dévoyer la légitime colère populaire en trafics, violences, banditisme pour mieux tenir cette colère dans une alliance capital travail qui sur le terrain devient voyous,indics soumis au grand capital de la drogue et des armes et cela concerne toutes les populations, toutes les origines : Rivère : « Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est la réaction de deux joueurs … / Ligue 1 / J3 / Nice-OM (1-0) / SOFOOT.com

 

 

COMMENT L'ARRIVÉE DE LA CHINE EN AFGHANISTAN REDISTRIBUE LES CARTES MONDIALES

Source: Reuters Image d'illustration

Docteur en sciences politiques, Sébastien Boussois explique sur les pages de RT France comment la situation en Afghanistan peut changer grâce à l'influence de Pékin, un acteur jusqu'ici très discret sur ce conflit. C’est un nouveau succès déjà à venir de la Chine que l’on a pas anticipé. Un à un, Pékin place ses pions dans l’échiquier géopolitique mondial et cherche à assurer « la relève » diplomatique face à un Occident hostile et affaibli. En effet, il est loin le temps où l’Occident triomphant cherchait non seulement à renverser des dirigeants autoritaires, y parvenait, exportait la démocratie, et se mettait les nouveaux régimes de son côté. Nous n’avons plus le vent en poupe et nous passons notre temps pour survivre à critiquer les pays, longtemps marginalisés, qui sont prêts à reprendre le flambeau géopolitique. 

Car il est loin le temps aussi où une guerre engagée par les Américains débouchait forcément sur une victoire et le triomphe des valeurs universalistes et parfois faussement démocratiques de Washington à l’Europe. Ce que l’on constate depuis quelques années sur le nouvel échiquier géopolitique mondial, c’est une démultiplication des échecs politiques en matière de respect du droit international, une accentuation des tensions occidentales face à un nombre croissant de pays pivots qui ne partagent pas sa vision du monde, et globalement le recul des « valeurs démocratiques universelles » qu’ils imaginaient pouvoir exporter sans fin. 

Or, ces pays qui visent depuis longtemps à des aspirations mondiales, de la Chine à la Russie notamment, court-circuitent de plus en plus les Américains qui ne sont pas parvenus à apporter la paix. Un à un, les grandes situations de crises mondiales, du Sahel à l’Afghanistan en passant par la Syrie prouvent qu’il y a une fenêtre d’opportunité majeure pour des pays comme la Chine aujourd’hui. Et l’arrivée en grandes pompes de Pékin à Kaboul, au moment où les derniers soldats US s’en vont, en est la dernière démonstration la plus frappante. On ne parle que d’elle. La Chine s’est toujours cartographiée au milieu du monde mais est longtemps restée discrète. Désormais, elle a un agenda politique clair, pour allier le texte à la parole, et qui vise à un « impérialisme jaune » depuis la Mer de Chine jusqu’au vieux continent, en passant par les Amériques, l’Atlantique et le Pacifique. L’objectif de la Chine est loin de celui qu’imaginait l’intellectuel Francis Fukuyama, qui il y a des années, la voyait rejoindre progressivement les rives démocratiques de l’Occident. Il n’en est rien et cela lui réussit plutôt bien, dans un monde qui s’autoritarise et se populise, donc pourquoi changer ? L’Occident est lui aussi largement décrié pour son néo-colonialisme qui ne dit pas toujours son nom, ses guerres ratées et sa diplomatie multilatérale qui perds en puissance depuis le mandat de l’ex président américain Donald Trump. 

Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. En crise avec Canberra, avec les Européens, avec ses voisins asiatiques, avec l’Inde, le régime communiste est aussi en proie à des tensions inédites d’un point de vue économique avec Washington. Là où l’extension géographique et territoriale ou mentale est bloquée, la Chine poursuit sa conquête mondiale dans des pays autoritaires, des continents instables, ou des pays en guerre. La Chine profite du vide en Afghanistan, et de la panique locale, depuis l’annonce du retrait américain d’un pays où Washington n’est parvenu à peu près à rien en 20 ans. Comble du comble, ce désengagement ouvre un boulevard au régime chinois, qui a ses propres intérêts à conquérir le « heartland » eurasiatique que représente le pivot afghan. 

Il se passera sûrement la même chose au Sahel, quand la France aura fini d’évacuer ses troupes présentes au Mali, incapables de venir à bout des groupes djihadistes locaux, d’Al Qaïda, et de l’Etat islamique entre autres. La Chine pourra alors proposer ses services et ses devises. C’est « le temps des prédateurs » (1) qui sourit à Pékin, pour paraphraser l’ouvrage de François Heisbourg. Pékin pourra donc jouer la politique de la chaise vide et surtout remplir le vide abyssal qui s’offre à elle dans de nombreuses zones de conflit abandonnées par l’Occident. Ce que peut Pékin, et qui pose de plus en plus de problèmes à cet Occident moralisateur justement, c’est se rapprocher par des alliances parfois contre-nature, de régimes en place bien contraires aux valeurs démocratiques- ce qui en soi n’est aucunement un problème pour la dictature chinoise bien sûr. 

La Chine a une ambition mondiale : elle est là pour mettre en place ses nouvelles routes de la Soie, qui de Pékin à l’Europe, lui permettra une main mise économique majeure sur tous les terrains où elle a déjà posé ses valises de capitaux. Et chacun se servira sur le passage car il y a énormément de capitaux en jeu. Mais pas que : l’Afghanistan ne peut basculer dans une nouvelle guerre civile au risque de contrecarrer ses plans. Il faut donc sécuriser le pays, et se rapprocher de ceux qui vont bientôt prendre le pouvoir inexorablement. Et ce sont les Talibans qui font une percée fulgurante depuis quelques semaines, de Kandahar vers Kaboul, comme jamais. 

Il faut donc pour Xi Jinping se les mettre de son côté. Leur retour est annoncé depuis des mois. L’Occident a failli là où l’Empire du Milieu qui devient un Empire externalisé réussira sûrement. Stabiliser au nom de la realpolitik puis asservir les pays à ses propres intérêts. Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. Comment bloquer dorénavant cet entrisme qui s’apparente à une nouvelle invasion politique, économique et culturelle mondiale ? Ce n’est plus possible. On assiste à un vrai basculement du monde, un raz de marée géopolitique sur les mers, dans l’air et sur les terres. (1) Odile Jacob, Paris, 2020

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/89270-comment-arrivee-chine-afghanistan-redistribue-les-cartes-mondiales-sebastien-boussois

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Comment l’arrivée de la Chine en Afghanistan redistribue déjà les cartes mondiales








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Comment l’arrivée de la Chine en Afghanistan redistribue déjà les cartes mondiales 4 août 2021 Comment l’arrivée de la Chine en Afghanistan redistribue déjà les cartes mondiales Source: Reuters Image d'illustration AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to TelegramShare to WhatsAppShare to Plus d'options...Share to ImprimerShare to Email Suivez RT France sur Telegram logoTelegram Docteur en sciences politiques, Sébastien Boussois explique sur les pages de RT France comment la situation en Afghanistan peut changer grâce à l'influence de Pékin, un acteur jusqu'ici très discret sur ce conflit. C’est un nouveau succès déjà à venir de la Chine que l’on a pas anticipé. Un à un, Pékin place ses pions dans l’échiquier géopolitique mondial et cherche à assurer « la relève » diplomatique face à un Occident hostile et affaibli. En effet, il est loin le temps où l’Occident triomphant cherchait non seulement à renverser des dirigeants autoritaires, y parvenait, exportait la démocratie, et se mettait les nouveaux régimes de son côté. Nous n’avons plus le vent en poupe et nous passons notre temps pour survivre à critiquer les pays, longtemps marginalisés, qui sont prêts à reprendre le flambeau géopolitique. Car il est loin le temps aussi où une guerre engagée par les Américains débouchait forcément sur une victoire et le triomphe des valeurs universalistes et parfois faussement démocratiques de Washington à l’Europe. Ce que l’on constate depuis quelques années sur le nouvel échiquier géopolitique mondial, c’est une démultiplication des échecs politiques en matière de respect du droit international, une accentuation des tensions occidentales face à un nombre croissant de pays pivots qui ne partagent pas sa vision du monde, et globalement le recul des « valeurs démocratiques universelles » qu’ils imaginaient pouvoir exporter sans fin. Or, ces pays qui visent depuis longtemps à des aspirations mondiales, de la Chine à la Russie notamment, court-circuitent de plus en plus les Américains qui ne sont pas parvenus à apporter la paix. Un à un, les grandes situations de crises mondiales, du Sahel à l’Afghanistan en passant par la Syrie prouvent qu’il y a une fenêtre d’opportunité majeure pour des pays comme la Chine aujourd’hui. Et l’arrivée en grandes pompes de Pékin à Kaboul, au moment où les derniers soldats US s’en vont, en est la dernière démonstration la plus frappante. On ne parle que d’elle. La Chine s’est toujours cartographiée au milieu du monde mais est longtemps restée discrète. Désormais, elle a un agenda politique clair, pour allier le texte à la parole, et qui vise à un « impérialisme jaune » depuis la Mer de Chine jusqu’au vieux continent, en passant par les Amériques, l’Atlantique et le Pacifique. L’objectif de la Chine est loin de celui qu’imaginait l’intellectuel Francis Fukuyama, qui il y a des années, la voyait rejoindre progressivement les rives démocratiques de l’Occident. Il n’en est rien et cela lui réussit plutôt bien, dans un monde qui s’autoritarise et se populise, donc pourquoi changer ? L’Occident est lui aussi largement décrié pour son néo-colonialisme qui ne dit pas toujours son nom, ses guerres ratées et sa diplomatie multilatérale qui perds en puissance depuis le mandat de l’ex président américain Donald Trump. Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. En crise avec Canberra, avec les Européens, avec ses voisins asiatiques, avec l’Inde, le régime communiste est aussi en proie à des tensions inédites d’un point de vue économique avec Washington. Là où l’extension géographique et territoriale ou mentale est bloquée, la Chine poursuit sa conquête mondiale dans des pays autoritaires, des continents instables, ou des pays en guerre. La Chine profite du vide en Afghanistan, et de la panique locale, depuis l’annonce du retrait américain d’un pays où Washington n’est parvenu à peu près à rien en 20 ans. Comble du comble, ce désengagement ouvre un boulevard au régime chinois, qui a ses propres intérêts à conquérir le « heartland » eurasiatique que représente le pivot afghan. Il se passera sûrement la même chose au Sahel, quand la France aura fini d’évacuer ses troupes présentes au Mali, incapables de venir à bout des groupes djihadistes locaux, d’Al Qaïda, et de l’Etat islamique entre autres. La Chine pourra alors proposer ses services et ses devises. C’est « le temps des prédateurs » (1) qui sourit à Pékin, pour paraphraser l’ouvrage de François Heisbourg. Pékin pourra donc jouer la politique de la chaise vide et surtout remplir le vide abyssal qui s’offre à elle dans de nombreuses zones de conflit abandonnées par l’Occident. Ce que peut Pékin, et qui pose de plus en plus de problèmes à cet Occident moralisateur justement, c’est se rapprocher par des alliances parfois contre-nature, de régimes en place bien contraires aux valeurs démocratiques- ce qui en soi n’est aucunement un problème pour la dictature chinoise bien sûr. La Chine a une ambition mondiale : elle est là pour mettre en place ses nouvelles routes de la Soie, qui de Pékin à l’Europe, lui permettra une main mise économique majeure sur tous les terrains où elle a déjà posé ses valises de capitaux. Et chacun se servira sur le passage car il y a énormément de capitaux en jeu. Mais pas que : l’Afghanistan ne peut basculer dans une nouvelle guerre civile au risque de contrecarrer ses plans. Il faut donc sécuriser le pays, et se rapprocher de ceux qui vont bientôt prendre le pouvoir inexorablement. Et ce sont les Talibans qui font une percée fulgurante depuis quelques semaines, de Kandahar vers Kaboul, comme jamais. Il faut donc pour Xi Jinping se les mettre de son côté. Leur retour est annoncé depuis des mois. L’Occident a failli là où l’Empire du Milieu qui devient un Empire externalisé réussira sûrement. Stabiliser au nom de la realpolitik puis asservir les pays à ses propres intérêts. Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. Comment bloquer dorénavant cet entrisme qui s’apparente à une nouvelle invasion politique, économique et culturelle mondiale ? Ce n’est plus possible. On assiste à un vrai basculement du monde, un raz de marée géopolitique sur les mers, dans l’air et sur les terres. (1) Odile Jacob, Paris, 2020

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En effet, il est loin le temps où l’Occident triomphant cherchait non seulement à renverser des dirigeants autoritaires, y parvenait, exportait la démocratie, et se mettait les nouveaux régimes de son côté. Nous n’avons plus le vent en poupe et nous passons notre temps pour survivre à critiquer les pays, longtemps marginalisés, qui sont prêts à reprendre le flambeau géopolitique. Car il est loin le temps aussi où une guerre engagée par les Américains débouchait forcément sur une victoire et le triomphe des valeurs universalistes et parfois faussement démocratiques de Washington à l’Europe. Ce que l’on constate depuis quelques années sur le nouvel échiquier géopolitique mondial, c’est une démultiplication des échecs politiques en matière de respect du droit international, une accentuation des tensions occidentales face à un nombre croissant de pays pivots qui ne partagent pas sa vision du monde, et globalement le recul des « valeurs démocratiques universelles » qu’ils imaginaient pouvoir exporter sans fin. Or, ces pays qui visent depuis longtemps à des aspirations mondiales, de la Chine à la Russie notamment, court-circuitent de plus en plus les Américains qui ne sont pas parvenus à apporter la paix. Un à un, les grandes situations de crises mondiales, du Sahel à l’Afghanistan en passant par la Syrie prouvent qu’il y a une fenêtre d’opportunité majeure pour des pays comme la Chine aujourd’hui. Et l’arrivée en grandes pompes de Pékin à Kaboul, au moment où les derniers soldats US s’en vont, en est la dernière démonstration la plus frappante. On ne parle que d’elle. La Chine s’est toujours cartographiée au milieu du monde mais est longtemps restée discrète. Désormais, elle a un agenda politique clair, pour allier le texte à la parole, et qui vise à un « impérialisme jaune » depuis la Mer de Chine jusqu’au vieux continent, en passant par les Amériques, l’Atlantique et le Pacifique. L’objectif de la Chine est loin de celui qu’imaginait l’intellectuel Francis Fukuyama, qui il y a des années, la voyait rejoindre progressivement les rives démocratiques de l’Occident. Il n’en est rien et cela lui réussit plutôt bien, dans un monde qui s’autoritarise et se populise, donc pourquoi changer ? L’Occident est lui aussi largement décrié pour son néo-colonialisme qui ne dit pas toujours son nom, ses guerres ratées et sa diplomatie multilatérale qui perds en puissance depuis le mandat de l’ex président américain Donald Trump. Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. En crise avec Canberra, avec les Européens, avec ses voisins asiatiques, avec l’Inde, le régime communiste est aussi en proie à des tensions inédites d’un point de vue économique avec Washington. Là où l’extension géographique et territoriale ou mentale est bloquée, la Chine poursuit sa conquête mondiale dans des pays autoritaires, des continents instables, ou des pays en guerre. La Chine profite du vide en Afghanistan, et de la panique locale, depuis l’annonce du retrait américain d’un pays où Washington n’est parvenu à peu près à rien en 20 ans. Comble du comble, ce désengagement ouvre un boulevard au régime chinois, qui a ses propres intérêts à conquérir le « heartland » eurasiatique que représente le pivot afghan. Il se passera sûrement la même chose au Sahel, quand la France aura fini d’évacuer ses troupes présentes au Mali, incapables de venir à bout des groupes djihadistes locaux, d’Al Qaïda, et de l’Etat islamique entre autres. La Chine pourra alors proposer ses services et ses devises. C’est « le temps des prédateurs » (1) qui sourit à Pékin, pour paraphraser l’ouvrage de François Heisbourg. Pékin pourra donc jouer la politique de la chaise vide et surtout remplir le vide abyssal qui s’offre à elle dans de nombreuses zones de conflit abandonnées par l’Occident. Ce que peut Pékin, et qui pose de plus en plus de problèmes à cet Occident moralisateur justement, c’est se rapprocher par des alliances parfois contre-nature, de régimes en place bien contraires aux valeurs démocratiques- ce qui en soi n’est aucunement un problème pour la dictature chinoise bien sûr. La Chine a une ambition mondiale : elle est là pour mettre en place ses nouvelles routes de la Soie, qui de Pékin à l’Europe, lui permettra une main mise économique majeure sur tous les terrains où elle a déjà posé ses valises de capitaux. Et chacun se servira sur le passage car il y a énormément de capitaux en jeu. Mais pas que : l’Afghanistan ne peut basculer dans une nouvelle guerre civile au risque de contrecarrer ses plans. Il faut donc sécuriser le pays, et se rapprocher de ceux qui vont bientôt prendre le pouvoir inexorablement. Et ce sont les Talibans qui font une percée fulgurante depuis quelques semaines, de Kandahar vers Kaboul, comme jamais. Il faut donc pour Xi Jinping se les mettre de son côté. Leur retour est annoncé depuis des mois. L’Occident a failli là où l’Empire du Milieu qui devient un Empire externalisé réussira sûrement. Stabiliser au nom de la realpolitik puis asservir les pays à ses propres intérêts. Pendant que Paris et Washington protestent, la Chine a avancé en silence, sans faire de bruit. Elle est désormais partout. Comment bloquer dorénavant cet entrisme qui s’apparente à une nouvelle invasion politique, économique et culturelle mondiale ? Ce n’est plus possible. On assiste à un vrai basculement du monde, un raz de marée géopolitique sur les mers, dans l’air et sur les terres. (1) Odile Jacob, Paris, 2020

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Gaz : pourquoi la facture a augmenté de 100% depuis 2004

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Gaz : pourquoi la facture a augmenté de 100% depuis 2004

« C’est le consommateur qui sera gagnant », assuraient les chantres de la déréglementation. Nous y voilà : + 5,3 % en août, après une flambée de 10 % en juillet. Les cours s’envolent. Il est plus que temps de renationaliser l’énergie. Explications

C’est une surprise dont 5 millions de Français se seraient bien passés. Les tarifs réglementés du gaz ont grimpé de 5,3 % en août, après une précédente augmentation de 10 % en juillet. Pratiqués par l’opérateur « historique » Engie (anciennement GDF), ces tarifs sont fixés par le gouvernement, sur proposition de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une autorité administrative indépendante.

Concrètement, pour une famille avec deux enfants qui se chauffe au gaz, cela représente une hausse de 5 euros par mois (LCI, le 28 juillet). Pour justifier cette augmentation, liée à une forte hausse des prix du gaz sur le marché mondial, la CRE avance plusieurs arguments : une demande et des prix très élevés en Asie, tirés par la reprise économique dans cette région du monde ; des opérations de maintenance en mer du Nord plus complexes que prévu, qui entraînent une réduction des importations de gaz norvégien en Europe, etc.

Trente ans de libéralisation

Le raisonnement de la CRE est juste, mais incomplet. « Nous sommes évidemment dépendants des cours du marché mondial, dans la mesure où on ne produit plus de gaz en France, explique Aurélien Bernier, spécialiste de l’énergie. Mais, au-delà des fluctuations des cours, il y a un problème de fond : les entreprises comme Engie continuent de verser des dividendes coûte que coûte. Au lieu de servir les actionnaires, elles pourraient très bien décider de lisser leurs tarifs, de manière à ce qu’on ne répercute pas (ou très peu) les hausses des cours sur les consommateurs. C’est la grande différence entre un marché géré par des opérateurs privés et un service public… »

Petit retour en arrière. Le secteur du gaz (et de l’énergie en général) n’a pas toujours été dérégulé. La situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les consommateurs est le produit d’un mouvement de libéralisation initié en Europe dans les années 1990, sous la houlette des dirigeants néolibéraux. Objectif : démanteler progressivement les anciens monopoles publics, afin d’ouvrir le marché à des opérateurs privés. C’est ainsi que, depuis le 1er juillet 2007, deux tarifs cohabitent en France : les tarifs réglementés, fixés par le gouvernement et proposés uniquement par EDF pour l’électricité et GDF (puis Engie) pour le gaz ; et les tarifs de marché, proposés par les fournisseurs « alternatifs ».

Engie : plus de dividendes que de bénéfices

À l’époque, les défenseurs de la libéralisation justifiaient ce choix par les gains promis aux consommateurs. « Notre seule volonté dans cette affaire est de répondre aux besoins des consommateurs français, tant pour la sécurisation de l’énergie que pour les tarifs les plus bas », lançait ainsi le ministre de l’Économie Thierry Breton, en octobre 2006. « L’ouverture ménagée du marché se traduira par une baisse des prix au bénéfice des consommateurs domestiques comme des industriels », nous promettait déjà le gouvernement d’Alain Juppé, dix ans plus tôt.

Las ! Les baisses promises n’ont jamais eu lieu, et les tarifs ont joué au yo-yo sous l’influence des marchés mondiaux. Fabrice Coudour, de la CGT énergie, a calculé que « les factures de gaz ont doublé depuis 2004 ».

Dans le même temps, les opérateurs historiques ont été en grande partie privatisés, malgré les engagements pris par les gouvernements de droite. D’abord transformé en société anonyme, GDF a ensuite été fusionné avec Suez en 2008, pour finalement donner naissance à Engie, groupe dans lequel l’État ne détient plus que 23,6 % du capital.

Cette transformation à marche forcée va de pair avec une financiarisation régulièrement dénoncée par les syndicats et les ONG. Engie est connue pour sa propension à choyer ses actionnaires (le géant américain BlackRock, par exemple, détient 4,5 % du capital), quelle que soit la situation de l’entreprise.

En 2018, Oxfam s’indignait : « Les dividendes versés par Engie à ses actionnaires depuis 2009 ont représenté plus de trois fois le montant de ses bénéfices et, en 2016, le groupe a même versé quinze fois plus de dividendes que de bénéfices. » Emprunter pour nourrir ses actionnaires, un comble… Engie n’est évidemment pas la seule multinationale à le faire, mais le procédé est d’autant plus choquant que l’État est toujours présent au capital.

« Un bien commun »

De leur côté, les syndicats pointent des erreurs stratégiques de la direction. « Depuis la privatisation, le groupe a multiplié les achats à l’international, note Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT mines-énergie. Beaucoup d’investissements ont été réalisés à perte. Dans le même temps, la direction s’est engagée dans la cession de pans entiers d’activité : la vente des parts d’Engie dans Suez (démarrée à l’automne 2020 – NDLR) n’est qu’une étape parmi d’autres. »

Autant d’éléments qui donnent du grain à moudre aux détracteurs du tout-marché. « L’énergie est un bien commun qui ne devrait pas être confié au secteur privé, assure Aurélien Bernié. C’est d’ailleurs aussi vrai pour le gaz que pour l’électricité ou les énergies renouvelables. Il n’y a aucune raison de laisser des opérateurs privés s’engraisser sur le dos des consommateurs. »

Avant le mur de 2023

La CGT ne dit pas autre chose, qui milite depuis des années pour une renationalisation des grandes entreprises de l’énergie. « Libéraliser l’énergie n’avait aucun sens, confirme Sébastien Menesplier. Le service public a fait ses preuves depuis 1946 : il n’est bien sûr pas question d’en rebâtir un à l’identique, mais bien de prendre en compte les évolutions historiques du secteur. Nous militons pour un service public du XXIe siècle, articulé autour de deux entreprises renationalisées : un Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) gazier, et un Epic électricité. Ce service public devra répondre aux besoins de la nation, c’est-à-dire à la fois assurer la sûreté du réseau, définir le mix énergétique et garantir aux consommateurs des tarifs bas et lisibles. »

Ce n’est évidemment pas le chemin emprunté actuellement par les dirigeants européens : le 1er juillet 2023, en France, les tarifs réglementés du gaz pour les particuliers seront définitivement supprimés. Les consommateurs n’ont rien à y gagner…

 

Quand les Espagnols sont entrés les premiers dans Paris occupé

Après l’oubli, la reconnaissance Lundi 24 Août...

À l’image de la « Nueve », célébrée ce soir à Paris, le rôle des combattants républicains d’Espagne a peu à peu réintégré le récit national.
Lorsque Luis Royo-Ibanez entre dans Paris, le 24 août 1944, à bord de son half-track baptisé «  Madrid  », il laisse éclater sa joie devant l’Hôtel de Ville : «  Aujourd’hui Paris, demain les Pyrénées !  »

Ce républicain espagnol de la division Leclerc, membre de la compagnie surnommée la «  Nueve  » (160 hommes dont 146 Espagnols pour la plupart anarchistes et communistes) avec à leur tête le colonel Raymond Dronne, a tout donné pour la libération de l’Afrique du Nord puis celle de la France. Luis et ses camarades ont débarqué à Omaha Beach. Puis, sous la conduite de combattants de la Résistance, ils ont foncé sur Alençon avant d’entrer dans Paris – déjà largement contrôlé par les FFI du colonel Henri Rol-Tanguy – à bord des half-tracks portant les noms de batailles de la guerre d’Espagne, «  Teruel  », «  Guadalajara  », «  Brunete  » soigneusement rebaptisés pour les cérémonies du lendemain 25 août, «  Montmirail  »,«  Champaubert  » ou «  Romilly  ».

Un signe, déjà.


Luis et ses copains ne fonceront pas sur Madrid pour combattre la dictature. On leur donnera l’ordre de poursuivre vers l’est. Surtout pas au sud, vers l’Espagne martyrisée par le général fasciste Franco passé sous protection des États-Unis. Dans son HLM de Cachan, Luis nous dira au crépuscule de sa vie : «  La libération de Paris, de la France devait être une étape avant la libération de l’Espagne. Nous nous sommes battus puis nous avons été oubliés.  » Ce lundi soir à Paris (1), honneur sera rendu à la «  Nueve  ». Enfin.

« Élément communiste dangereux »


Manuel Rodriguez était un parmi les 500 000 réfugiés espagnols qui ont cherché refuge en France, en 1939. Passé les Pyrénées, il a été enfermé dans un camp de concentration, à Argelès. Première image d’une partie de la France, celle qui passait son temps à enchaîner autour du maître berlinois plus de génuflexions que la liturgie collaboratrice n’en exigeait, en pourchassant les élus et responsables communistes. Manuel s’échappera puis rejoindra les premiers groupes armés de la Résistance. Plus tard, il participera à la libération de Toulouse. La Ville rose et la France libérées, il s’engage dans les groupes armés qui tentent de reprendre la lutte en terre espagnole. Blessé, il rentre à Toulouse et finit sa vie délaissé et traité comme un pestiféré, presque comme un «  terroriste  ». Manuel et ses camarades anciens résistants et guérilleros n’ont pas encore reçu l’hommage qu’ils méritent. Trop rouges.

Maurice, ancien des Brigades internationales, a eu la mauvaise idée de perdre une jambe lors de la bataille de l’Ebre. Jeune et beau garçon, fils de «  bonne  » famille, il avait compris avec 9 000 autres Français que la guerre imposée à la République espagnole par les sbires d’Hitler et de Mussolini était un test grandeur nature avant le déferlement nazi sur l’Europe. Jusqu’en 1971, abandonné par sa famille, ignoré par les autorités, il a survécu en dessinant des caricatures sur la place du Tertre à Paris. Maurice et nombre de ses camarades survivants de la guerre d’Espagne nous ont quittés dans l’indifférence qui aurait été générale sans la solidarité jamais démentie du Parti communiste français. Et il aura fallu, en 1996, l’action combinée de Philippe Séguin et de Jacques Chirac, sous les hurlements de plusieurs députés de droite, pour que les brigadistes soient enfin reconnus comme «  anciens combattants  ». Maurice est mort trop tôt.

Marie-Thérèse, infirmière espagnole des Brigades internationales, mariée à un brigadiste français, n’a jamais obtenu la nationalité française. Sur sa fiche des renseignements généraux figurent trois mots : «  élément communiste dangereux  ». Elle a deux enfants, eux, bien français, mais sera obligée régulièrement de renouveler sa carte de «  séjour  », comme on disait à l’époque des gouvernements de droite et de la SFIO, l’ancêtre du Parti socialiste. Marie-Thérèse restera dans l’anonymat.

D’autres exemples ? Le colonel Henri Rol-Tanguy – qui nous disait : «  Vous évoquez mon rôle pour la libération de Paris mais c’est l’Espagne qui reste mon premier combat antifasciste et qui a marqué la suite de mon engagement pour la liberté et la démocratie  » – a, lui aussi, subi la discrimination en étant marginalisé dans sa carrière militaire. Compagnon de la Libération, grand officier de la Légion d’honneur, Rol fut heureusement reconnu des années plus tard comme un Français d’exception dans la lutte contre l’occupant nazi. Mais combien d’autres de ses camarades ont été maintenus dans l’oubli ?

Après des dizaines d’années de silence sur la guerre d’Espagne, la chape de plomb se fissure : films, livres, études, avec notamment le prix Rol-Tanguy délivré à des étudiants par l’association les Amis des combattants en Espagne républicaine (Acer) ainsi que documentaires et ouvrages, particulièrement ceux de Jean Ortiz, ont permis de donner à voir et comprendre la guerre d’Espagne, le courage des républicains espagnols et des brigadistes venus du monde entier.

Ce soir, à Paris, lorsque nous célébrerons la «  Nueve  », nous penserons à Luis, Manuel, Maurice, Marie-Thérèse, Rol et les autres.

L’Humanité

(1) Pour ce 71e anniversaire, la Ville de Paris organise un hommage ce soir à 18 h 15, 
place des Combattants-de-la-Nueve, 
puis demain après-midi, des cérémonies place de la Libération-de-Paris (parvis 
devant l’Hôtel de Ville), qui seront suivies 
d’un bal populaire.

Blog Le Grand Soir

 

Un collectif contre l’OTAN, pour un but commun : la Paix

Historique du Collectif

Rappelons d’abord que l’OTAN, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, a été créée en 1949 et le pacte de Varsovie en 1955. Cette organisation a dans ses objectifs la conservation des intérêts politiques et économiques des pays capitalistes occidentaux, son objectif essentiel étant militaire. À ce titre il contrevient aux termes de la Charte des Nations Unies qui réserve au seul Conseil de Sécurité le recours à la force dans les relations internationales. Tout aussi illégale, et pour les mêmes raisons, pourrait être une Europe de la Défense.


Il vaut mieux avoir la mémoire courte pour supporter une telle hypocrisie…

Aujourd’hui enfin, j’ai eu la joie dans l’écœurant sirop “humanitaire” qui nous est déversé à propos de l’Afghanistan de lire ces deux posts. Cela fait pratiquement trente ans que je tente de réveiller les communistes français sur le lavage de cerveau qu’ils ont subi depuis la chute de l’URSS. On les a convaincus d’être coupables puisque le communisme avait failli, mais coupables de quoi? A ce titre il valait mieux passer derrière les sociaux-démocrates même quand ceux-ci trahissaient leurs engagements, ce qui était une donnée constante… On ne pouvait plus, on n’avait plus les moyens, mais l’argent ruisselait et les fortunes devenaient démentes en particulier avec la guerre… Ces sociaux démocrate y compris sous leur forme trotskistes se sont emparé de la direction du PCF et ont fait chanter aux militants à qui toute formation était refusée le grand air de la flagellation et celui de ce communisme idéal à l’ordre du jour que l’on avait jamais vu nulle part. La formation, les “universités d’été” a accordé la plus large part aux gens sélectionnés par le capital, mais les marxistes, les communistes ont été écartés, interdits, traités de “staliniens”… On a caché au militant ainsi dépouillé de la théorie et de l’organisation, la manière dont de véritables héros se sont battus jusqu’au bout devant la trahison, les résistances et il a été fait pire, les résistance comme celle du peuple cubain ont été dénoncées comme des dictatures. On a préféré soutenir l’opération Robert Ménard au champ Élysées, et hier encore se taire devant l’attaque de l’ambassade à Paris.. On a cautionné toutes les inventions contre la Chine… Le tout couvert d’un galimatias pseudo humaniste qui consistait à promouvoir les bonnes œuvres de l’OTAN et de la CIA. L’Afghanistan devait aider à faire comprendre l’escroquerie mais on continue à jouer l’humanitaire à faire pleurer sur la situation des femmes, bref à tenter de faire croire que c’est bien mieux quand les occidentaux occupent un pays en violant la souveraineté. Ce n’est pas que je sois moins inquiète pour les malheureux et les malheureuses vivant dans le sous développement économique, social, moral, mais je sais que les interventions du capital qui prétendent les délivrer ne font qu’accroître leurs maux… et surtout je ne supporte plus l’hypocrisie de ceux qui justifient ces interventions et transforment pour ce faire notre mémoire, nous empêchent de lutter et culpabilisent les seuls qui ont réellement fait avancer l’humanité. Quand je vois à quel point des communistes sincères et honnêtes tombent dans cette mélasse je me dis que rien ne les en sortira et je suis découragée d’avoir consacré ma vie à cette cause-là.,je me demande même par quelle névrose je me suis obstinée si longtemps, prendre de la distance est la seule solution. Et puis de temps en temps je lis deux textes comme cela qui disent enfin une forme de lucidité.

Texte 1 diffusé dans face book sous la signature d’Armand Gauz
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Les talibans d’aujourd’hui sont les moudjahidines d’hier (parmi lesquels Massoud et Ben Laden) avec la même idéologie et les mêmes raccourcis moraux. L’occident les a soutenus et financés pour renverser un régime marxiste laïc qui prônait égalité et avait éteint les extrémismes religieux.
Après le 11 septembre, je me souviens avoir vu, ahuri, le président de la première puissance du monde déclaré la guerre… à personne. Son discours était juste hallucinant. C’est après qu’ils ont agité Ben Laden en sommant les talibans de le livrer… ce qu’ils ont accepté. Oui les talibans ont accepté de livrer Ben Laden à un pays neutre, mais les Usa ont purement et simplement refusé. Je mets au défi quiconque de me trouver la raison objective qui a transformé les talibans en cible de guerre.
Ainsi, de mon vivant, j’ai vu la première puissance mondiale faire la guerre à l’antépénultième pays le plus pauvre de la planète. En 20 ans, ils ont dépensé de quoi faire disparaître la faim dans le monde. C’est ce que je retiens de cette folie. Ne récrivez pas l’histoire.

texte 2, toujours sur facebook signé Marc Péré
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J’ai pas bien compris pourquoi on ne se réjouissait pas de la victoire des Talibans.
Je comprends pas trop pourquoi on verse des larmes de crocodile sur le sort des femmes afghanes, maintenant que les talibans ont repris le pouvoir.
C’est pas nous qui les avons formés, financés et armés dans les années 80 et 90 ?
C’est pas nous qui les appelions les « Combattants de la Liberté » quand ils crevaient les yeux des institutrices que le gouvernement central de Najibullah envoyait dans les villages afghans ?
Il vaut mieux avoir la mémoire courte pour supporter cette hypocrisie.

3- Ce que j’en pense … une fois encore…

La vassalité obtenue de la quasi totalité des médias occidentaux sur la négation des catastrophes infligées non seulement à l’Afghanistan mais à l’Irak,à la Syrie, à tous les pays que nous étions censés libérer de méchants dictateurs ou de “terroristes” qui étaient nos créatures n’est pas gratuite… C’est la manière dont on nous a incité à nier la criminalité du capitalisme américain et de ses vassaux dont la France. Les 20 dernières années d’occupation militaire sur toute la planète, ont été 20 années de décadence politique, sociale et culturelle de la classe dirigeante américaine, et occidentale, de toutes nos “élites” et de toutes ses institutions, y compris les médias eux-mêmes.

Une des ultimes manières d’entretenir les illusions est de jouer les “humanitaires” en laissant entendre que la mal viendrait du départ des envahisseurs qu’ils soient états-uniens, britanniques ou français.

Taire les sévices insupportables des dictatures et bandes que le capital entretient et se battre la coulpe comme nous y ont incité l’UE et la social démocratie sur le totalitarisme et les dictatures socialistes n’a pas été seulement l’œuvre des médias du capital, de ses dévots… Leur force de conviction tient au fait que les mêmes fables ont été répétées par des gens en qui le peuple avait confiance à savoir ceux qui étaient sensés plus que tout autres les représenter, parti de la classe ouvrière, gauche en général et syndicats…Il a fallu leur trahison pour aboutir à un tel désespoir, une telle absence du moindre sens du “vivre ensemble”…

Si aujourd’hui les mêmes individus sont sensibles au trumpisme, à l’anti-science, et suivent n’importe quel charlatan plutôt que cette gauche, ce n’est pas un hasard et pas simplement parce que les médias du capital sont ce qu’ils sont.

Il y en a que rien ne décourage et pas une “cause” dans laquelle on les jette pour faire oublier l’essentiel à savoir orienter la politique de notre propre gouvernement vers la paix et le développement, la souveraineté des autres comme de nous mêmes. Franchement je n’y puis rien…

Danielle Bleitrach

PS je voudrais en profiter pour faire un appel aux lecteurs… quelqu’un aurait(il la collection complète de Révolution, l’hebdomadaire des intellectuels communistes dans lequel j’étais rédactrice en chef adjointe, si personne n’a cette collection on pourrait me dire où je pourrais la consulter. En outre je voudrais acheter ce livre dont je suis un des auteurs : J’avais en effet réalisé le reportage sur les femmes soviétiques et pour ce faire accompli un séjour de sept semaines au Tadjikistan qui m’avait donné l’occasion de pénétrer avec une femme tadjik et une russe jusqu’à Mazar el sharif et mieux comprendre la situation des femmes… Je ne conserve ni mes livres, ni mes articles mais quelquefois j’en ai besoin… En vous remerciant par avance.