mardi 2 janvier 2024

 

Amis et camarades, frères et sœurs de combat, le pire n’est jamais sûr
L’avenir appartient à celles et ceux qui luttent
Bonne année de lutte, de justice et de fraternité pour la terre entière

ILS N'AURONT PAS NOTRE ESPOIR

lundi 1er janvier 2024 par Charles Hoareau (ANC)

A l’heure où les bombes tombent sur la Palestine, où des centaines de milliers de réfugiés agonisent au Soudan, où la guerre sévit en Europe et dans tant de pays du monde où l’impérialisme dans un regain de violence inouï veut imposer partout sa loi,

A l’heure où en France un gouvernement majoritairement constitué de repris de justice remplis d’argent et de privilèges piétine son peuple,

A l’heure où le « méprisant de la République » parle pour ne rien dire assuré qu’il est de ne pas avoir d’opposition capable de le renverser

A l’heure où la droite extrême triomphe non seulement à l’assemblée mais aussi dans les têtes de nos voisins que nous n’arrivons plus à entendre

A l’heure où tous les droits conquis de haute lutte après des années de durs combats de celles et ceux qui nous ont précédés sont grignotés méthodiquement un à un sans que nous ne sachions comment l’empêcher

A l’heure où ce qui reste de forces progressistes semble condamné à l’inefficacité, à s’écharper, à perdre ses repères pour finir par se déliter.

A ce moment où nous nous pensons impuissantes et impuissants face à un basculement du monde qui nous accable

A cette heure-là

A ce moment précis et à ceux qui vont le suivre, la plus grande menace qui pèse sur nous,

Ce ne sont pas les folies meurtrières dans lesquelles le capitalisme agressif, parce que moribond, veut nous entrainer,

Ce n’est pas la perte de nos derniers conquis sociaux,

Ce n’est pas la montée inexorable du racisme qui de fait n’a jamais cessé d’être systémique,

Ce n’est pas l’égoïsme qu’il nous semble voir grandir chez nos voisins de bureau, d’atelier ou de palier,

Ce n’est pas l’effondrement tant numérique qu’idéologique de forces que nous appelions encore naguère forces de progrès

Non, ce n’est pas tout ça même si tous ces dangers existent

|A cette heure-là, la plus grande menace qui pèse sur nos épaules c’est de cesser d’espérer[

C’est au lendemain du massacre de la Commune que naquit le syndicalisme en France

C’est en pleine guerre de 14-19 [1] qu’eut lieu la révolution d’Octobre qui fit se lever l’espoir sur la terre entière

C’est juste après que les ligues factieuses eurent cru vaincre qu’eut lieu le grand mouvement de 1936

C’est au cœur de l’hiver nazi que fut écrit le programme des « Jours heureux »

C’est malgré les massacres du 17 octobre 1961 et de Charonne, venant après 132 ans de domination sans partage, qu’eut lieu la libération de l’Algérie

C’est malgré l’infâme blocus que Cuba est toujours debout

C’est malgré les dizaines de milliers de soldats français sur leurs terres, que peu à peu les peuples se libèrent du joug colonial en Afrique de l’Ouest

C’est malgré l’innommable qui le touche que Georges Ibrahim Abdallah continue de lancer au monde son message de lutte derrière les murs de sa prison

C’est malgré les bombes en Palestine et le déluge médiatique en Occident, que la jeunesse du monde se mobilise semaine après semaine et cette nuit encore pour un passage à l’année nouvelle totalement inédit, émouvant et mu par l’espoir...

C’est dans cette année terrible que les dons humanitaires, viennent d’atteindre en France un niveau historique...