L'ART DE FRAUDER DU JULI....
ABANTO: Torero qui se moque de l'art de combattre, jusqu'à prendre la fuite
ABROCHADITO
DE PITONES. Aux cornes très courtes et fermées. Un des meilleurs atouts que peut posséder un animal pour être choisi comme reproducteur, compte tenu de la sérieuse probabilité que sa descendance héritera de cette particularité très en vogue au marché du toro commercial.
ACOPLARSE. S'accoupler Effort que doit accomplir le toro pour adapter sa charge à la faena stéréotypée du torero.
AFICIONADO.
Personne mal vue des toreros, des éleveurs, et des empresarios. A leur grand soulagement, ils sont de plus en plus rares, casiment en voie d'extinction.
ALAMAR. Galon, brillant des costumes de lumière. La seule chose qui brille dans la corrida actuelle
ALBERO.
Terre argileuse. Lorsqu'elle est en mauvais état, c'est l'excuse la plus répandue et stupide pour justifier la chute des toros sans forces.
ALMOHADILLA. Coussinet très prisé par le spectateur mais redouté par le torero quand le public les jette dans le ruedo. Idéal pour faire une petite sieste durant les faenas à cent passes et les interminables tours d'arènes des figuras.
ANDARÍN.
Qui marche sans arrêt. Torero dont les éleveurs rêvent de la même mobilité pour leurs produits. Curieusement, aujourd'hui, c'est le toro qui s'arrête et reste immobile sur le sable, pendant que le torero va d'un côté à l'autre et danse autour de lui .
ARRIMARSE. Action de se cramponner à un apoderado efficace pour réussir une carrière de matador
ARTE
DE TOREAR. Selon Bergamin, c'est un art empreint de mystère, très difficile à évaluer. Tout d'abord, il y a l'art de faire passer les aficionados à la taquilla. De les voler! Ensuite, se rendre compte qu'il faut être un peu fou pour continuer d'encourager des toreros exclusivement artistes. Enfin, c'est l'art de tromper, de faire prendre les vessies du toreo moderne pour de la corrida authentique. Que ce soit le toro face à l'aficionado, que ce soit l'aficionado face à ce que l'on continue d'appeler "toro".
AVISO. Sonnerie de trompette dont le but est de réveiller les aficionados endormis par une trop longue faena.
AYUDADO
POR BAJO. AIDÉ PAR LE BAS. Torero qui, pour être engagé dans les cartels, a réussi à se faire discrètement appuyer par un proche influent.
BAJAR LA MANO. Poser sa main. L'aficionado ne pourra poser ou reposer ses mains seulement après que l'escroquerie qui consiste à garder en piste un toro invalide prenne fin par le renvoi de l'animal.
BERREON.
GUEULARD. Torero qui, après avoir occis le quadrupède d'un bajonazo, se met à crier après ses peones pour qu'on laisse l'animal tomber seul, comme s'il venait d'exécuter le plus parfait volapié..
BOSTEZO.
BÂILLEMENT. A remplacé depuis longtemps le ¡Ole! Ce qui dénote l'état anémique de l'aficion, sans réaction devant les pesantes faenas aux innombrables passes, mais pauvres de vérité et d'émotion.
BRAVURA. Les gènes de la bravoure sont en voie de disparition, tellement on s'acharne à les faire disparaître chez le toro de combat, car elles sont un frein à l'étalage du bel art - du toreo moderne -. On donne ainsi au toro un triste aspect, même si çà n'est pas toujours évident à observer..
BRINDIS. Seul moment du troisième tiers où le matador ne bouge pas les pieds, puis il s'étire avant de commencer à manier la muleta.
LA SUBLIME ATTITUDE DES VAUTOURS DE LA FIESTA BRAVA |
CALLEJÓN. Lieu retiré des bas fonds et des arènes, où se trament des combines louches.
CAPILLA.
CHAPELLE. Partie de l'arène où les toreros étalent leur foi, bien que peu nombreux sont ceux qui veulent connaître les "Curé de Valverde", et quasiment aucun n'est disciple de San Isidro ni de San Firmin.
CARA.TÊTE. Ce que doit posséder un toro sérieux. Et ce que font les taurinos qui se moquent des aficionados.
CARTEL
DE TOROS. AFFICHE DE CORRIDA. Publicité mensongère où la seule chose vraie se résume aux chiffres - date, heure, nombre de toros -, et où les termes comme brave, magnifique, extraordinaire, beau, perdent totalement leur sens.
CENICIENTOS.
Village proche de Madrid, qui a la particularité de posséder l'unique arène portable d'Espagne où les vedettes refusent de toréer.
CLAVEL. OEILLET. Fleur que l'on trouve sur les gradins et qui ne fâne jamais, car celui qui en porte n'assiste qu'à deux ou trois festivals par an, à la seule fin de se faire voir et de liquider son commerce.
CRUZARSE.
SE CROISER. Action qui se déroule plusieurs fois: durant la tarde, quand les toreros se rencontrent, par exemple lorsqu'ils se croisent dans le hall de l'hôtel, à l'entrée de la chapelle, dans le passage du burladero, ou bien sur les routes, à la poursuite des contrats, mais rarement devant la tête du toro.
DE
PODER A PODER. Rencontre entre les apoderados et le pouvoir local, au cours de laquelle les premiers tentent d'imposer leurs combines.
DESECHOS DE TIENTA Rebuts d'élevages. Phénomène en cascade, parce que des animaux éliminés au cours des tientas, au lieu d'être dirigés vers les abattoirs, sont cédés à un quelconque taurin, qui va créer avec ces restes un nouvel élevage. Ces restes eux-mêmes iront à un troisième éleveur, ainsi, à chaque fois, le peu de sang brave finira-t-il par s'estomper.
DINASTÍA TORERA.Une des rares voies pour parvenir à être torero sans avoir recours à un faiseur de carrières.
DIVISA.
DEVISE. Palette de couleurs qui distinguent les ganaderias, mais qui concernent un seul et unique encaste. Ainsi, les "figuras", même quand ils sont annoncés avec différents fers, pour donner l'illusion de diversité, ne toréent en réalité que des exemplaires du même encaste à la mode, bien que les devises colorées qui flottent sur les morillos donnent l'impression de diversité.
ECHAR LA PATA ALANTE. AVANCER LA JAMBE. Les figuras accomplissent ce geste seulement pour faire des crocs en jambes aux aux toreros modestes qui les dérangent par leur désir de toréer vraiment
EN TODO LO ALTO. Lieu où se rencontrent et échangent les aficionados qui ont peu de connaissances acquises sur la corrida
ESCUELA
DE TAUROMAQUIA. Centre où l'on enseigne à des élèves apprentis toreros les fondements de la tauromachie: s'entrainer à jeter la montera pour qu'elle retombe à l'endroit, tirer la queue des toros exténués et écroulés pour les relever, premiers soins pour maintenir debout les invalides, et autres ficelles pour se mettre le public dans la poche.
UN AUTRE FILOU... |
FAENA ASEADA. Faena proprette, réalisée avec un toro à petite tête commode, propre et peu armée; en plus, sans salir son costume
FALTA
DE FUERZAS. MANQUE DE FORCES. Invalidité des animaux que les taurins imputent à un poids excessif. Ne pas oublier que dans les élevages favoris, même les veaux tombent par manque de forces.
FANS. Catégorie du public qui ne cesse d'augmenter, et passe son temps à applaudir, qui se réjouit de l'ambiance qui le comble, de l'éclat des couleurs et des costumes, des chevaux, des alguazils, et qui se demande ensuite à quoi sert cet animal noir qui apparait dans le ruedo.
FIESTA NACIONAL. Spectacle originellement espagnol, mais qui est traité en France avec plus de sérieux (Hum!!! Pas partout, hélas, surtout pas dans les grandes arènes! -Note de Pedrito).
FIJEZA .RÉGULARITÉ. Qualité de certains toreros, proches d'un impresario qui les favorise, et grâce à quoi, inexplicablement, sans qu'ils le méritent, ils sont répétés dans certaines ferias saison après saison.
FUERA DE CACHO. EN SE CACHANT, HORS DES CORNES. Quand le torero ne sait pas replacer le toro pour prévoir le muletazo qui va lier la passe suivante
Du blog CONTRAQUERENCIA
Gloria SGRANDE
(1) A suivre sur un prochain texteGloria SGRANDE
(Les légendes sont du traducteur du blog On peut évidemment qualifier d'humoristiques les définitions de ce "dictionnaire", mais les aficionados " a los toros" - PAS LES "INVITÉS" QUI SQUATTENT GRATOS LES CALLEJONS, CES COMMIS GOGOS QUI ENCENSENT LA PSEUDO-CORRIDA DE SÉVILLE OU DE NÎMES TOUT EN INVECTIVANT ET INSULTANT CEUX QUI PAIENT LEUR BILLET D'ENTRÉE- les aficionados donc, savent que cette caricature ne s'éloigne pas vraiment de la réalité)