Je vous conseille de lire le numéro que Marianne consacre à
Glucksmann, je croyais tout savoir sur cet aventurier mondain et
anticommuniste et bien j’en ai appris encore… Sur ses années
géorgiennes, un avant gout de la guerre (P.16 et 17). Il s’agit d’ un
article reproduit ci-dessous dans lequel on découvre que non content
d’être un agent de la CIA, pour lui Sarkozy est trop mou, est aussi un
trafiquant d’armes proches des assassins de Dulcie September, les
trafiquants de l’apartheid. L’Humanité est passée plus ou moins
officiellement aux mains des copains-coquins de Glucksmann, agents de la
CIA et bénéficiaire des trafiquants d’armes, puisque la passation a
bénéficié des fonds fournis par la Mairie de Paris et d’un banquet
somptueux à l’hôtel de ville pour officialiser la manière dont au bout
de 120 ans le journal a été repris par la bourgeoisie. Pour parodier
Marx, je dirais tandis qu’au Luxembourg (le sénat avec les laurentistes)
on prétend chercher la pierre philosophale, à l’Hôtel de ville on
battait déjà la monnaie (la lutte des classes en France.1848), celle des
communistes et de la classe ouvrière dépouillée de leur journal.
Marianne, au moins reste “souverainiste”, alors que Paris vaut bien une
messe d’enterrement du journal de Jaurès, Marcel Cachin, Vaillant
Couturier. Il faut en effet remonter à l’ère Mitterrand pour mesurer à
quel point ce qui avait été une forme de souveraineté française avec des
réflexes de droite et un combat communiste a été bradé par la droite et
la gauche anticommuniste (1). C’est un des enjeux de ces européennes,
dans laquelle la seule liste qui porte encore quelques perspectives de
reconstruction d’un PCF et d’une “gauche unie” autour de ces valeurs est
celle de Deffontaines, même dans la confusion actuelle entre gauchisme
et gauche molle pour vieilles recettes qui consacrent l’irrésistible
montée du fascisme. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
SES ANNÉES GÉORGIENNES, UN AVANT-GOÛT DE LA GUERRE
Entre 2009 et 2012, l’essayiste fut l’indispensable
“conseiller spécial” du président pro-occident Mikhaïl Saakachvili, au
point d”être au cœur de discussions sur l’importation d’armes…
Révélations, par Marc Endeweld
Leur première rencontre date de 2004, à Kiev. En pleine révolution
orange ulrainienne (2), Raphael Glucksman tourne un documentaire sur les
mobilisations contre Moscou. De son côté, Mikhaïl Saakachvili, alias
“Micha”, a été élu président de Géorgie quelques mois plus tôt. Entre
les deux hommes, c’est un coup de foudre. Et un même vœu : que les
anciennes républiques soviétiques se rapprochent de l’occident.
Les années suivantes, le jeune Glucksmann multiplie les voyages à
Tiblissi, la capitale géorgienne, séjournant souvent à l’hôtel
Ambassadori, à deux pas de la présidence. L’ambiance du tout nouveau
régime le happe. En août 2008, alors que les troupes russes envahissent
la Géorgie après que Saakachvili a décidé de récupérer l’Ossétie du Sud
par la force, Raphaël Glucksmann soutient le pays dans Libération : “Certes
Saakachvili n’est pas Gandhi, mais sous son impulsion, la Géorgie
changé de visage. La corruption a été presque réduite à néant, les
journalistes étrangers y jouissent d’une liberté totale, les élections
s’y déroulent sous le contrôle des organisations internationales,
l’économie décolle sans rente pétrolière, le gouvernement est formé de
jeunes gens dont la double nationalité américaine, anglaise ou
israélienne fait ressembler Tbilissi à une Babel occidentale plantée au
cœur du Caucase”.
Avec son père, André Glucksmann, le jeunes Raphaël avait soutenu
l’atlantiste Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2007. Mais, en août
2008, si le président français sauve le régime de Saakachvili en
négociant un cessez-le-feu, il confie de fait à Vladimir Poutine
l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Insupportable pour Raphaël Gluksmann qui
milite alors auprès des néoconservateurs parisiens, ceux de la revue Le
meilleur des mondes et du cercle dit de l’Oratoire, comme le philosophe
Pascal Bruckner ou le cinéaste Romain Goupil, qui ont soutenu
l’intervention américaine en Irak.
Opération de lobbying
Du jour au lendemain, Glucksmann débarque en Géorgie. “Raphaël était là par conviction antirusse, mais il n’était pas un agent américain” tient à préciser un Français qui l’a côtoyé en Géorgie et qui connait les fantasmes suscités par son parcours: “Il a de vraies convictions, il aime être dans le fond de l’action“.
Reste que les Américains sont alors omniprésents en Géorgie et que le
jeune conseiller de Micha a forcément dû composer avec eux (3).
Modeste conseiller technique, simple plume, ou conseiller du soir ?
Non “conseiller spécial” du président, assure un habitué du Palais
présidentiel géorgien. Raphaël Glucksmann “passait entre dix sept et dix
huit heures par jour avec Saakaschvili, il était en permanence avec
lui, c’était son ombre”. Il lui est arrivé de rencontrer en personne
Madeleine Albright, chargée de représenter Barack Obama. A l’ambassade
française, cette omniprésence n’échappe à personne. A la fin des années
2000, Glucksmann est comme chez lui en Géorgie. Il connaît tous les
ministres, responsables politiques, hauts gradés et chefs d’état-major.
Un tropisme militaire car les Russes menacent, et le président
Saakachvili veut augmenter ses capacités militaires et renouveler son
armement dans le cadre de l’OTAN. Les premières discussions en ce sens
commencent un an avant la guerre de l’été 2008, notamment avec des
acteurs français de la Défense, et se prolongent ensuite tant bien que
mal. Après les accords obtenus par Sarkozy entre Russes et Géorgiens, un
embargo sur les armes, certes officieux mais bien réel, est instauré
contre Tiblissi : Moscou veille à interdire toute importation d’armes
dans la petite république du Caucase. Si les alliés occidentaux n’ont
pas officiellement apporté leur soutien à cet embargo, dans les faits,
ils le respectent, de peur de déplaire à Poutine.
La Géorgie doit donc mobiliser ds canaux parallèles pour récupérer
des armes, anticipant une nouvelle offensive russe. Devenu conseiller du
président Saakachvili en janvier 2009, Glucksmann organise de
nombreuses réunions entre des généraux et des financiers géorgiens ainsi
que des marchands d’armes à la présidence et permet aux mêmes de
visiter une base militaire. Lors de ces rencontres, Glucksmann reste
discret ; il est d’abord les yeux et les oreilles du président, lui
transmettant des compte-rendus détaillés. Au cœur des discussions la
modernisation des avions soviétiques Sukhoï Su 25 ou d’hélicoptères.
Pour contourner l’embargo russe, Glucksmann et ses amis géorgiens
entament des discussions avec ATE, une discrète entreprise d’armement
proche du groupe Dassault et des milieux de défense israéliens, cofondée
par deux Français en Afrique du sud au beau milieu de l’apartheid dans
les années 1980, et qui s’est fait une spécialité de contourner les
embargos. Les Sud-Africains se sont spécialisés dans la modernisation de
matériels russes. Dans les années 1990, ils en ont fourni à l’Algérie
pour combattre le GIA. Raphaël Glucksmann le savait, lui qui avait fait
un stage de journalisme au Soir d’Algérie et dont le père était proche
des généraux du régime algérien.
A cette époque, Glucksmann se rend régulièrement à Paris. Il côtoie
les réseaux franco-géorgiens et multiplie les rendez-vous dans les
palaces, parfois au Plazza Athenée, pour faire avancer les dossiers
d’armement de la Géorgie. Il rencontre Alexandre Vulic conseiller de
Pierre Lellouche, secrétaire d’État aux Affaires européennes, au cœur
des réseaux franco-américains, et assure le lien avec Mamuka Kudava,
ambassadeur géorgien en France, tout en mettant en œuvre un lobbying
intense auprès des pouvoirs publics et des médias. Un activisme présenté
aujourd’hui comme “une résistance à Poutine“.
Des connexion à … Washington
Dans cette dernière mission, il s’aide de son ami Felix Marquant,
rencontré chez ses parents. Cet Austro-Américain, lobbyiste et
communiquant, grand mondain à Paris, conseillait aussi Saakachvili et
organisait des voyages en Géorgie à l’époque. En octobre 2010, les deux
compères publient dans le Figaro une tribune s’interrogeant sur
l’émergence de la Chine. Le même mois, Feliz Marquant organisait à Paris
un grand diner en l’honneur de Noursoultan Nazarbaïev président
autocrate du Kazakhstan (4), en présence d’une partie de l’élite
politico-industrielle française.
La “Géorgie connexion” de Glucksmann serait incomplète si l’on
oubliait la lobbyiste Zoe Reyners, qui l’aide actuellement pour sa
communication politique : il y a quinze ans, cette dernière travaillait
déjà pour sa societe Noe Conseil afin de faire connaitre la Géorgie à
l’opinion publique occidentale. Elle aussi a eu un coup de foudre :
naturalisée géorgienne, Zoé Reyners s’envole un temps à Washington pour
travailler à l’Ambassade de la petite république avant de devenir
l’assistante de Saakachvili. Mais quand Micha perd les législatives de
2012, Glucksmann retourne à Kiev, participant aux manifestations
d’Euromaïdan, en compagnie de son épouse de l’époque, Eka Zgouladze,
vice-ministre de l’intérieur de Géorgie entre 2005 et 2012, devenue
vice-ministre en Ukraine, elle qui avait bénéficié d’une bourse
américaine pour faire des études aux États-Unis. Si l’on en croit le
Monde, Raphaël Glucksmann se décrit alors comme “consultant en
révolution” (5).
Notes de Danielle Bleitrach, précisions du contexte
1) Si Mélenchon a manifesté en particulier en ce qui concerne
l’Amérique latine un positionnement anti-USA, il demeure au plan
national comme international, le lambertiste, puis l’homme de
Mitterrand, voire de Fabius qui poursuit fondamentalement sur la ligne
de réduction de l’influence du PCF, en fait Gluksmann et lui sortent de
la même portée même si leur opposition parait maximale. Dans cette
“portée” il n’y a pas d’effort pour organiser autre chose que des
“aventures”. Le “mouvement” qu’il crée autour de ses ambitions recouvre
tout et n’importe quoi, comme on l’a vu, madame Aubry au Parlement
européen, les élus européens se sont tout à fait accommodés d’un
consensus de gauche faisant peser tout le poids de la guerre sur la
Russie et défendant “la victoire” de l’Ukraine, son armement… La LFI,
comme tous les “mouvements” aventuristes” est comme Syriza, Podemos et
d’autres, tiraillée et de surcroit complètement infiltrée par des gens
qui partout se sont fait une spécialité de déconsidérer les mouvements
révolutionnaires par des proclamations antisémites, des gens de fait
financés par la même CIA. Ce qui donne à ses déclarations et celles de
la France insoumise des colorations utilisées par ceux qui veulent créer
l’équivoque entre terrorisme et protestation légitime et qui font que
sur la question de l’Ukraine on trouve tout et son contraire dans son
mouvement et surtout pas le moindre relais des positions du KPRF. La
même omerta règne au PCF dans une section internationale qui a largement
donné en matière d’atlantisme. Malheureusement face à cette omerta, la
gauche est tiraillée entre agents de la CIA type Glucksmann et manipulés
en sous -main, ce qui est le danger de la forme mouvement avec des
dirigeants qui tirent à hue et à dia…
(2) La Révolution orange a changé la géopolitique de l’Ukraine.
L’ancien président Koutchma faisait partie du trio qui avec Eltsine
avait inventé la fin de l’URSS sous l’influence directe des Etats-Unis.
L’Ukraine naviguait, comme la Russie d’Eltsine entre ouverture aux
intérêts occidentaux grâce aux oligarques et entente rivalité dans le
pillage entre oligarques d’origine russe pour la plupart. En
octobre-novembre 2004, Koutchma termine sa présidence, deux principaux
candidats se sont affrontés aux élections présidentielles, l’ancien
Premier ministre Viktor Iouchtchenko qui était de l’est et le Premier
ministre en fonction Viktor Ianoukovitch. Viktor Iouchtchenko, qui était
marié avec une fille de bandéristes sympathisant des nazis qui a créé
les conditions de ses liens avec les Etats-Unis et une masse de petits
groupuscules aux sympathies nazies hommes de main des oligarques. Viktor
Ianoukovitch l’emporte. Immédiatement, l’opposition réunit plusieurs
centaines de milliers de personnes dans un meeting continu dans le
centre de Kiev et accuse les autorités d’avoir falsifié les résultats
des élections. Les opposants ont choisi la couleur orange pour mieux
identifier leurs partisans composés de la classe moyenne de Kiev, des
Ukrainiens occidentaux et des jeunes coordonnés par le mouvement de
jeunesse Pora (« C’est le moment ») une reproduction de ce qui s’était
passé en Yougoslavie avec sa partition et la fin du socialisme. Cette
opération comme en Yougoslavie et dans toutes les révolutions de couleur
a été fabriquée par la CIA avec des ONG et fondations occidentales «
spécialisées » en révolutions de velours telles Freedom House et la
fondation Open Society Institute de George Soros, mais aussi des think
tanks américains comme le National Democratic Institute (NDI), dépendant
du Parti démocrate, ou encore l’International Republican Institute
(IRI), lié au Parti républicain. Ces organisations avaient de nombreux
relais sur place parmi lesquels figure l’acteur le plus important – le
mouvement étudiant Pora. Au-delà de cette influence indirecte, les
États-Unis et l’Union européenne ont utilisé des canaux officiels pour
exercer une forte pression. Le président polonais Aleksander Kwasniewski
et son homologue lituanien Valdas Adamkus, accompagnés de Javier Solana
pour l’UE, ont été appelés à offrir leur médiation durant la crise de
novembre 2004. Ancien gouverneur de Donetsk, Viktor Ianoukovitch
s’appuyait sur l’est de l’Ukraine, russophone et orienté vers la Russie,
le parti communiste qui est plus implanté dans l’est industriel a
soutenu le candidat de la Russie et son attitude est mal comprise des
mineurs du Donbass même si les Russes d’Ukraine et les Ukrainiens
russophones (russifiés, diront certains) concentrés au sud et à l’est du
pays soutenaient Viktor Ianoukovitch, qui leur avait promis la double
nationalité (avec la Russie) et le statut de langue officielle pour le
russe au même titre que l’ukrainien. Le pays est déjà menacé de scission
entre l’est russophone et l’ouest. Finalement, Iouchtchenko, le
candidat de l’occident, leader de la Révolution orange, est déclaré
vainqueur à l’issue d’un troisième tour où il l’emporte avec 52% des
suffrages. En fait c’est un règlement entre oligarques qui se sont
enrichis en se partageant les dépouilles. (note de Danielle Bleitrach)
(3) note de danielle Bleitrach : on peut compléter le tableau…
La
Révolution des Roses, menée par Saakachvili, est décrite par la Maison
Blanche, occupée alors par George W. Bush, comme l’un des mouvements les
plus puissants des temps modernes qui, toujours selon Bush, inspirera
d’autres mouvements de libération, c’est le temps des révolutions de
couleur dont le modèle a débuté en Yougoslavie. C’est une des plus
ostensiblement servile à l’égard des Etats-Unis et de leurs hommes de
main, de médiocres aventuriers comme Glucksmann plus le FMI. En
septembre 2005, Tbilissi est la première capitale des anciens pays de
l’URSS à baptiser une de ses rues au nom de George W. Bush. Mais à la
suite de ses exactions comme de la manière dont il livre le pays aux
Etats-Unis et à des clans liés à la CIA dont participe Glucksmann et
surtout la désastreuse guerre qu’il lance en Ossétie et qu’il perd grâce
à l’intervention des Russes en tant que “casques bleus”. Malgré Sarkozy
et les Glucksmann, il est obligé de s’enfuir avant la fin de son
mandat. Selon l’ONG « Anciens prisonniers politiques pour les droits de
l’homme » et du mouvement populaire « Justice », sous sa présidence, la
Géorgie comptait le plus grand nombre de prisonniers au monde. Selon
Kakabadze, quand Saakachvili est arrivé au pouvoir il y avait 5700
prisonniers ; un an plus tard, 12 000. Pendant toute la durée de la
présidence de Saakachvili, il y aurait eu entre 25 000 à 30 000
prisonniers. Avec des tortures et des « traitements inhumains » infligés
aux prisonniers. Kakabadze fait également état de cas où les forces de
police ont tiré dans la rue sur des « gens innocents », surtout des «
jeunes ». Cette ONG dénombre 150 noms de personnes « tuées là, dans la
rue ». Selon Kakabadze, dans la plupart des organisations non
gouvernementales indépendantes qu’il a dissoutes, Saakachvili «
soudoyait les gens », créait des fonds informels et forçait ses
opposants à y transférer leurs fonds. Ces fonds étaient par ailleurs
sobrement baptisés « Fonds pour le développement du Bureau du Procureur
», « Fonds pour le développement du Ministère de l’intérieur ». En
outre, elle accuse Saakachvili d’avoir, pendant sa présidence, organisé
et fait prospérer un racket d’état. Kakabadze évoque ainsi un
impressionnant système mis en place permettant de procéder rapidement à
la création d’entreprises, placé sous la coupe de Saakachvili et son
équipe. « Seules trois ou quatre personnes contrôlaient tout ».
3)
c’est le moins que l’on puisse dire, vu le rôle de son père et le fait
que les liens avec la CIA est la seule carte de visite du “jeune
conseiller” il est clair que celui-ci est utilisé comme un
“franc-tireur” qui peut accomplir des besognes qu’officiellement les
services secrets s’interdisent comme on le voit ici avec le trafic
d’armes dans lequel ce genre d’intermédiaire est le plus utilisé. Notez
que le trafic de drogue fait partie des ressources et des “fiéités” dans
le cas de Saakachvili le fait est avéré mais il est subodoré pour
Zelensky. Dans le même temps, on sait que l’atlantisme de Sarkozy s’est
très vite accommodé de jeux comme en Libye où se mélangeaient les
intérêts de Paul Bizmuth, l’usage de nos armées et le double jeu avec
les victimes. Hollande a pris la suite avec délices et la plus totale
incompétence.
(4) On se souvient peut-être que les trois présidents, représentant
pour la fédération de Russie (Eltsine), la Biélorussie et l’Ukraine qui
ont un soir de beuverie décidé de la fin de l’URSS ont tout de suite
téléphoné au président des États-Unis (Georges Bush lui-même ancien
dirigeant de la CIA) et au président du Kazakhstan en leur disant “C’est
fait l’URSS n’existe plus”. Le dit président il faut le noter avait
commencé sa carrière politique en étant mineur dans le Donbass et
dirigeant communiste dans cette région. Dans l’Asie centrale on trouve
d’autres acteurs très actifs comme les fondations allemandes (les mêmes
qui financent le secteur international du PCF et ses publications) et la
Turquie.
(5 ) Nos lecteurs se souviennent peut-être que dans un article récent
nous avions noté le fait suivant : bien que les unités néo-nazies que
l’on trouve à l’œuvre dans les événements du Maïdan aient été
officiellement intégrées à l’armée ukrainienne, certaines unités telles
que la Légion géorgienne ont continué à jouir d’une certaine autonomie
au sein des forces armées. Avant la mise en place de la formation de la
Légion internationale, la Légion géorgienne était déjà utilisée pour
former des volontaires étrangers anglophones puisque l’unité communique
en anglais. Kacper Rękawek, chercheur sur les combattants étrangers en
Ukraine, pense que la majorité des combattants occidentaux qui se sont
engagés avant l’invasion russe de l’Ukraine sont passés par la Légion
géorgienne. Il faudrait également revenir sur cette Géorgie patrie de
Staline et attachée à celui-ci et dans le même temps ayant à sa
direction Chevarnadzé ministre des affaires étrangères de Gorbatchev et
agent incontestable de la destruction de l’URSS à ses côtés.