....." Le chef de l'Etat « suit attentivement la situation et condamne la tentative de mutinerie en cours », a ajouté la présidence.
Plus
tôt dans la journée, la France a condamné « avec la plus grande fermeté
» la mutinerie par la voix de Jean-Yves Le Drian, le ministre des
Affaires étrangères."
Et si "la France Macronienne" colonialiste se préoccupait d'abord de gérer beaucoup mieux qu'elle ne le fait jusqu'à présent la situation sociale et politique calamiteuses de notre pays avant de donner ses leçons aux anciennes nations coloniales devenues depuis des lustres indépendantes?
Le peuple Français ne sait plus qui croire ni que faire pour résister et s'opposer au corset infernal des restrictions qui lui est imposé depuis le covid et qui supprime chaque jour plus ses libertés, sans parler des difficultés pour survivre qui frappent les familles de plus en plus pauvres.
Monsieur Macron devrait commencer à balayer devant sa porte, et rengainer sa morgue, avant d'administrer ses leçons d'enfant de riches que de nombreuses nations souveraines ne supportent plus.
Masques (suite), pas fin,
autres inégalités scandaleuses
Du masque comme filtre
d'écrémeuse
ou le virus
auxiliaire de sélection sociale.
Les associations d'étudiants s'alarment à juste titre :
Le budget masque va s’ajouter aux dépenses traditionnelles.
31,75 €
par mois. À raison de trois masques jetables par jour, c’est
l’évaluation du budget gestes barrières effectuée par la Fage
(Fédération des associations générales étudiantes), à l’occasion de sa
traditionnelle étude sur le coût de la rentrée universitaire, publiée ce
lundi. L’Unef (Union nationale des étudiants de France), qui a sorti le
même jour sa propre évaluation, s’attend également à un alourdissement des dépenses liées à la crise sanitaire, estimant de son côté le budget masque à 230 € par an.
Les
deux organisations étudiantes attirent l’attention sur le fait que les
étudiants risquent, par manque de moyens, d’être contraints de porter le
même masque plusieurs jours d’affilée. Avec de grosses interrogations
sur la protection réelle qu’apporteront ces équipements dans ces
conditions.
En
notant de plus que cela parait normal, alors que c'est une des
indécences du système, la moitiés des jeunes poursuivant des études
doivent travailler avec le plus souvent des contrats précaires les
écartant de la médecine du travail.
La
quasi totalité de ces jeunes devant financer leurs études étant liés au
catégories sociales les plus défavorisées et selon le ministère de la
santé les plus exposés aux risques épidémiques.
La
nature de classe de la politique du pouvoir est sur cet aspect aussi à
mettre dans le champ des projecteurs la question du rassemblement pour
renverser le système passe aussi par la prise en compte de cette réalité
là.
Le 17 juillet, les alarmes des conservateurs, des modérés et de la
droite chilienne se sont déclenchées. Le maire de Recoleta, Daniel
Jadue, a exprimé sa volonté de participer aux élections présidentielles
de l'année prochaine, aspirant à devenir le premier président communiste
du Chili.
Il est crédité de 20% des intentions de vote, en seconde position
derrière la droite (23%). Une situation qui inquiète les partis de
"centre-gauche" et montre surtout un véritable besoin de changement au
Chili.
Traduction Nico Maury
La nouvelle a surpris dans tous les secteurs car il reste encore
plus d'un an avant les élections et beaucoup avaient demandé à ne pas
faire avancer la course à la présidentielle au milieu de la pandémie de
coronavirus. Et bien que le maire issue du Parti communiste ait souligné
plus tard qu'il ne s'agissait pas d'un lancement officiel de sa
candidature, à toutes fins utiles, cela a été compris de cette façon.
Mais l'annonce a non seulement ébranlé la droite, mais aussi l'aile la plus conservatrice de l'opposition.
Des personnalités importantes comme le président du Parti pour la
démocratie (centre-gauche), Heraldo Muñoz, ont souligné que la figure
d'un communiste comme Jadue pourrait polariser les extrêmes dans le
pays. Et un coup plus profond a été porté par Carmen Frei, membre du
Parti chrétien-démocrate (centre-gauche), sœur de l'ancien président
assassiné Eduardo Frei Montalva (1964-1970) et éminente défenseur des
droits de l'homme.
"Le Chili n'est pas prêt pour un président communiste", a déclaré Frei sèchement, lors d'un entretien avec CNN Chili.
Tant la droite que certains secteurs du centre-gauche se sont
consacrés à la disqualification des communistes, car nous sommes les
rivaux du modèle néolibéral qu'ils soutiennent »
Lors d'une émission de "Estado Nacional" en 2017, programme
politique emblématique de la télévision chilienne, le maire Jadue est
arrivé avec un sac de "guagüitas", des bonbons traditionnels chiliens en
forme de bébés, et a commencé à les distribuer au public. "Pour ceux
qui croient encore que les communistes mangent des bébés", ironise-t-il.
C'était l'une des nombreuses rumeurs que la droite chilienne a
répandue au début des années 1950 au milieu de la guerre froide, lorsque
le Parti communiste a été interdit et que ses militants étaient
persécutés par l'ancien président Gabriel González (1946-1952) et
pendant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), qui est allé plus
loin et a ordonné le meurtre de plus de 3000 opposants.
Camilo Sánchez, président de la Jeunesse communiste du Chili, a
expliqué que pendant des années un climat de haine avait été cultivé
contre les militants du parti. "Tant par la droite que certains secteurs
du centre-gauche se sont consacrés à la disqualification des
communistes, parce que nous sommes les rivaux du modèle néolibéral
qu'ils soutiennent."
"Nous sommes stigmatisés comme des radicaux et des extrémistes,
que nous divisons le pays, mais nous n'avons jamais été impliqués dans
aucune opération qui limite le caractère démocratique de la nation",
a-t-il rétorqué, se référant au coup d'État de 1973.
Jadue est le petit-fils d'une famille de migrants palestiniens
venus de Bait Jala, une ville près de Belén, à Recoleta, une commune
populaire du secteur nord de Santiago du Chili. Durant sa jeunesse,
Jadue a été lié au Front populaire pour la libération de la Palestine,
une organisation marxiste-léniniste panarabe fondée par George Habash en
1967, forgeant son idéologie actuelle.
Ces idées, et sa résistance à la dictature de Pinochet, l'ont
conduit à rejoindre les rangs du Parti communiste du Chili en 1993, d'où
il a entamé une carrière politique qui l'a positionné en tant que maire
actuel de Recoleta.
De cette arène, il est connu pour ses initiatives innovantes.
En 2015, quand on a appris que les trois principales chaînes de
pharmacies privées du Chili étaient de connivence pour augmenter leurs
prix, Jadue a mis en place la pharmacie populaire, vendant des
médicaments à moitié prix. Aujourd'hui, des pharmacies populaires sont
présentes dans presque toutes les grandes municipalités du pays.
De même, il a créé l'optique populaire, l'immobilier populaire, la
librairie populaire, le dentiste populaire, l'université ouverte et
d'autres mesures de cette nature.
Pour la première fois en 108 ans d'histoire, le Parti communiste
apparaît en tête des sondages des candidatures présidentielles, et ses
membres ne sont pas disposés à laisser passer cette opportunité.
De plus, lors des manifestations sociales d'octobre dernier, Jadue
était l'un des rares politiciens à avoir défilé dans la rue avec les
citoyens contre le modèle néolibéral et l'administration Piñera. Pour
cette raison, tous les sondages le placent comme la principale lettre de
l'opposition pour succéder à Sebastián Piñera au pouvoir.
En 1969, le lauréat du prix Nobel de littérature, Pablo Neruda,
était le candidat communiste à la présidence du Chili, mais il a
démissionné pour soutenir l'ancien président Salvador Allende
(1973-1990). En 1999, la défunte dirigeante communiste Gladys Marín a
été la première femme à concourir pour devenir présidente du pays, mais
elle n'a obtenu que 7% des voix.
Aujourd'hui, pour la première fois en 108 ans d'histoire, le Parti
communiste apparaît en tête des sondages des candidatures à la
présidentielle, et ses militants ne sont pas prêts à rater cette
opportunité, même si elle dérange les conservateurs, les modérés et la
droite.
Carasycaretas
Note de Pedrito . Ce qu'il y a de certain, c'est que l'Histoire du monde ne s'est pas arrêtée en 1991 avec la chute de l'URSS. Malgré les trahisons de tous les Gorbatchev de la planète et de tous les politiciens minables prétendument de gauche qui ont comme lui retourné leur veste par pur opportunisme mortifère, le capitalisme ne sera jamais la panacée de l'humanité, il aura la fin qu'il mérite, pour laisser la place à un monde de plus de justice et de solidarité, dont les modalités restent encore à définir. De nombreux pays s'appliquent déjà à le faire vivre, malgré les difficultés énormes que dressent devant leur tâche les impérialistes, mais l'idéal qui les anime fait son chemin.
Nous avons reçu le message d’un lecteur que nous reproduisons tel quel:
" Intox intox intoxiqué
Opium opium télévisé "
Ces
paroles d'une chanson de Jean Ferrat (1970) conviennent parfaitement au
traitement subi par la Biélorussie, dans les médias, depuis plus d'une
semaine !
Avec, (trois fois) hélas, la participation de mon journal , L' Huma !
Dans un article du 7 août, L' Huma commente la prochaine élection
présidentielle du 9 août, avec des termes, sur le président sortant et à
nouveau candidat, bien pesés de " cacique, autocrate, misogyne crasse
et désinvolte ". . . qui s'appliquent bien à certains de nos gouvernants
!
Quant à son opposante, "dopée par ses rassemblements publics" on
n'apprendra, seulement d'elle, qu'elle est l'épouse " d'un blogueur
militant jeté en prison " ! Bref, c'est une sainte-nitouche !
Le type d'articles écrits par des " plumes " (ces fameux "chiens de
garde du capitalisme"), tenues par les agents de la CIA, contre Mandela,
Martin Luther-King, Malcom X, Angela Davis, Che Guevara, Fidel Castro
et bien d'autres !
Et pourtant, depuis la chute de l'URSS, on en a connu des Révolutions
dans ses anciennes républiques : des tulipes (Kirghizistan), des roses
(Géorgie), bleue (déjà en Biélorussie), orange (Ukraine) sans oublier
celles de l'ex-Yougoslavie et des pays d'Amérique du Sud. . . Toutes
fomentées par des organisations mises en place par la CIA, financées par
les USA et accompagnées par les fameuses ONG "Résistances" créées par
les services secrets des grandes puissances. . .
Toutes ayant fournies la trame de nombreuses séries télévisées, dont "la
nôtre" : Le Bureau des Légendes avec, à la fin de chaque épisode, la
mention "toute ressemblance avec des personnes . . ."
Résultats de l'élection : le sortant obtient plus de 80% des voix . . .
donc, 20 pour l'opposante ? ! Mais non, seulement 10 car il y avait
d'autres candidats !
Et ces 10% malgré un débat télévisé remporté par l'opposante . . . Eh oui ! il y a des débats télévisés en Biélorussie.
Certes L'Huma en parlera mardi 11 . . . mais en oubliant de mentionner les 84,23% de votants ! De quoi faire rêver la France !
Peut-être
que tous ces Biélorusses ont voté avec "une mitraillette dans le dos" .
. . que n'ont pas vue les observateurs internationaux indépendants
présents dans les bureaux de vote !
Ou, peut-être, que la grande majorité des Biélorusses ne sont que des "attardés de la Guerre Froide" !
"Lénine, réveille-toi, ils sont devenus fous" (Costa-Gavras 1970)
Son pote Emmanuel Macron l'avait dit: "Pour trouver du boulot, il n'y a qu'à traverser la rue".
C'était d'ailleurs ainsi que l'ex-gérant d'une grande banque d'affaires
était devenu secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Hollande
président, puis éminent ministre toujours sous Hollande président, et
enfin placé aux affaires du patronat dans ce même palais de l'Elysée.
Comme quoi, aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des
années.
François
Bayrou, maire de Pau, semblait tourner en rond, loin des ors de la
République. Il était pourtant le patron du Modem, supplétif du groupe
macroniste à l'Assemblée nationale. Il avait été un brillant mais
éphémère ministre de la Justice de son pote Macron. Ben oui, Un mois
plus tard, cité dans l'affaire des assistants parlementaires du Modem au
Parlement européen, il avait pris la porte du conseil des ministres. En
2019, il était mis en examen pour "complicité de détournements de fonds publics" dans cette affaire. Attention, inculpé comme on disait autrefois, ne signifie pas coupable.
Bref,
François Bayrou s'emmerdait un peu vu son grand talent au service de
l'Etat. Il fut député, parlementaire européen, patron du conseil général
des Pyrénées-Atlantiques, ministre de l'éducation nationale. Et avec
les pensions de retraite qui vont avec.
Alors, il a traversé la rue. Son pote Macron, ça tombe bien, lui a ouvert la porte de Haut-commissaire au Plan pour "imaginer la France dans 10, 20, 30 ans"
selon les médias aux ordres. Attention, il ne siègera pas en conseil
des ministres. Il aura ses propres bureaux pour bosser en toute
indépendance.
Ce
poste de Haut-Commissaire au plan lui permet de rester maire de Pau,
car le cumul des mandats n'est pas interdit pour un tel poste. Merci
qui?
En revanche, pour tous les autres chômeurs ou travailleurs précaires:
C’est
un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et
impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.
On
le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui
ciblent un pays non occidental : cette année nous avons eu droit à la
Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent
aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le
Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye,
en Birmanie, en Irak, etc.
Une
seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les
médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce
que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière
répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que
la défaite.
Ces
médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à
des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de
grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005.
Un média mainstream est ou bien :
Un
média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent
et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses
variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des
idéologies libérales qui sont variées, mais largement à notre époque
autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer aux
conservateurs traditionalistes un rôle de repoussoirs, comme les barbons
ridicules des comédies de Molière.
Comme
par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce
rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en
deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le
portefeuille n’est pas directement en jeu.
La quasi totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand public, et bien diffusés sont de tels médias.
Ou
bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère
impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et
qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés
considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est
gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias
d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où
ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant
l’histoire révolutionnaire. Ces médias font aussi la promotion des
intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont tout à tour leur moment de
célébrité.
Et
un média mainstream c’est de toute manière un média occidental (nord
américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité
compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux
néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des
agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de
l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a
plus en dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile,
presque plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui
pourrait produire une information originale.
Ce
monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse
qui sont considérés comme des références de sérieux et d’objectivité,
palme qu’ils ne manquent pas de se décerner à eux mêmes : le Monde, le
New York Times, le Washington Post, et qui ne valent pas mieux que les
autres. La seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un
statut des notables dans les milieux politiques décisionnels
occidentaux qui dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de
leur rémunération.
Il
y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère
géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des
pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il
ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse
occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans
« Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le
circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les
interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il
reflète des positions caricaturalement réactionnaires.
C’est
pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut
s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques
et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement
du réel. Ce qui explique les opérations de censure directe dont ils font
l’objet.
Sinon
la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition,
sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les
animateurs de sites socialistes ou communistes de par le monde.
Le
point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le
plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des
intérêts privés.
La
justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média
honnête aurait plus de succès (et donc rapporterait davantage de profits
à son propriétaire) et éliminerait les médias malhonnêtes ne tient pas
la route une seule seconde : ces médias perdent presque tous de
l’argent, à part les nouveaux médias des GAFAM, dont l’information est
un produit secondaire. A part le fait que la concurrence développe au
détriment de l'information sérieuse l’espace dévolu à la distraction et
aux faits divers, il est patent que les médias sont les danseuses des
grands groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages
qui favorisent leur intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente
contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces
gens peuvent être désintéressés).
Ce
problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet
effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.
En
gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des
marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante
où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas
partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous
ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté
internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet
empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire,
auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez
de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il
s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le
capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en
Chine.
Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.
Lorsque
des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en
moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du
complot », ou s’enferrent d’elles-même dans des contradictions ou des
polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés
de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.
Dans
le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais
l’impression reste que des messages opposés pouvaient davantage
s’exprimer. C’est en partie une impression fausse, car l’information
dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS tant qu’elle
existait, et qui s’est déposées dans les livres d’histoire, est encore
moins fiable que le contenu de l’actu d’aujourd’hui. Mais le capitalisme
avait des contradictions internes, des contradictions internationales,
et il y avait une contradiction principale entre le capitalisme et le
socialisme, et de part le monde un nombre non négligeable de situations
socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les
deux systèmes. Une minorité dans la bourgeoisie occidentale, petite
mais impossible à négliger, avait même fait le choix du socialisme,
entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives qu’on ne peut
pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie du Tiers
Monde s’affichait volontiers marxiste.
Il
y a avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers
l'expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.
Maintenant
pour s'y orienter, on doit conjuguer les deux principes : a priori,
rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et d’autre
part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour
s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des
grilles de déchiffrement au cas par cas.
Ne
croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas
croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en
lui affectant un coefficient négatif (comme les produits du blogueur
Soral).
La
règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas
évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour
lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler
signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas et feindre l’étonnement
et l’ennui en présence d’un faux débat sociétal.
Cela
semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il
est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public
militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne,
peut être crédule, ou au moins sidéré par les informations d’officines
qu’il sait pourtant clairement se situer dans le camp ennemi.
L’affaire
Biélorusse est assez exemplaire d’un autre aspect de la situation
actuelle : les médias capitalistes occidentaux interviennent comme des
partis politiques dans les affaires des petits pays. Ils suppléent aux
partis pro-empire qui n’y existent pas spontanément. En ce sens le
journaliste indépendant en vient à nourrir le camp politique qui attaque
les institutions ou l'État visés par les groupes de médias
capitalistes. Les trouvailles du reporter free lance seront
sélectionnées selon leur conformité à l’objectif. En Biélorussie
l’impression qui en résulte est que le pouvoir n’a absolument aucun
soutien, ce qui serait quand même bien surprenant, puisqu’on avoue
maintenant qu’il en avait beaucoup auparavant (ce que l'on n'avait
jamais dit).
Les mensonges actuels sont pour une part les aveux des mensonges précédents.
Le
parallèle avec le mouvement en Bolivie contre le report des élections
montre aussi comment un vrai mouvement populaire qui ne bénéficie pas
des soutiens massifs des médias et des services occidentaux peut être
occulté par les images d’une foule savamment manipulée dans une
situation émotionnelle et hystérisée où on ne fait même pas semblant de
vérifier les informations.
Il
existait autrefois une presse liée à la classe ouvrière qui pouvait
totalement ou partiellement relayer un message anti-capitaliste ou
anti-impérialiste. Mais le conformisme social et l’intimidation produite
sur les journalistes par des médias mainstream qui se confirment les
uns les autres est telle que petit à petit ces espaces se ferment, de
l’Humanité au Guardian.
L’affaire
Assange quant à elle est la chronique de la mise au pas du journalisme
d’investigation, et témoigne de la fin des perspectives libératrices
liées à l’agitation anarchisante dans le cyber-espace, au hacking et au
piratage sur la toile. La persécution cruelle dont ce journaliste
indépendant de grand format fait l’objet est une manière d’avertissement
pour tous les autres.
Ce
tableau peut paraître sombre, mais il faut tenir compte du
renouvellement incessant des contradictions, et des efforts renouvelés
aussi d’une partie des professions médiatiques d’être à la hauteur de
leur déontologie, en créant des espaces indépendants. Le monde des
réseaux sociaux et notamment Youtube offre aussi malgré la censure
arbitraire qui s’y exerce des opportunités de communication et de
diffusion des médias non-capitalistes.
Et on peut, en attendant mieux relayer au maximum Réveil Communiste et ses blogs associés !
GQ, 14 août 2020
PS, 15 août 2020
Commentaire de Bruno Drweski :
Les médias
russes Rt et Sputnik sont fondamentaux certes, mais presstv iranien,
télésur vénézuéliennes, CGTN chinoise pour ce qui est de la Télé et
internet sont aussi très intéressant ainsi que les sites internets de
nombreux journaux des pays du tiers monde. Par ailleurs, le gros
problème des médias alternatifs est la monopolisation des informations
par quelques agences de presse occidentales qui empêchent d’avoir accès
aux informations importantes à la source.
Ben dis donc, pas la peine de 2 plombes de vidéo-conférence de la sinistre du Travail devant les "partenaires sociaux"
pour aboutir à ça. Et si on écoute les médias zautorisés à dire la
bonne parole, il n'y aurait que des salariés exploités dans les bureaux
en France et des open spaces. Sur ce terme, j'ai séché carrément. Alors,
j'aurais pu bigophoner à Bfm-Tv. Mais ils étaient en finale avec le Psg-Qatar.
En
tout cas, Elisabeth Borne, qui est passée de la casse des transports au
service de la nation à celle des droits conquis par la lutte des
travailleurs, a dit banco à ses potes du Medef. Avant ladite
vidéo-conférence, ledit Medef avait mis en garde "contre des mesures générales trop coercitives... qui feraient croire que la pandémie est revenue plein pot... Il
ne faut pas envoyer un contre signal en signifiant que notre pays va se
mettre à l'arrêt parce que ce serait fatal, notamment sur le plan de
l'emploi."
De ce fait, le télétravail est laissé au "bon vouloir des employeurs" avec des modalités disparates selon les entreprises. Encore faut-il qu'un syndicat existe dans l'entreprise.
Et
rien sur l'amélioration des conditions de travail, notamment sur le
passage aux 32 heures sans perte de salaire. Et rien non plus sur des
discussions au niveau des branches.. Pourquoi ne pas différencier le
turbin à la chaine de celui devant l'écran d'un pc, même si par
évidence, tous les travailleurs sont exploités par le capital, dans le
public comme dans le privé.
Et pas une ordonnance de Macron pour rétablir les CHS-CT.
Quant
à l'Inspection du travail, la sinistre du Travail vient de muter
disciplinairement Anthony Smith, inspecteur du travail, qui avait voulu
rappeler les employeurs du bassin rémois à leur devoir de protection des
salariés, face au Covid 19.
"Nous pouvons faire autrement", dit la CGT dans son communiqué. En lien.
La mobilisation massive des travailleurs, le 17 septembre, journée
d’action, de grèves et de manifestations, sera un moyen de l’exprimer
fortement.