Le
bataillon Cheikh Mansour est une unité formée en Ukraine avec l’apport
de tchétchènes fondamentalistes islamistes, qui pour beaucoup ont
combattu durant les deux guerres de Tchétchénie avant d’être finalement
écrasés par la Russie. Ces hommes se sont dispersés dans toute l’Europe
Occidentale, et pour beaucoup également en Géorgie et en Turquie, avant
finalement de rejoindre l’Ukraine. C’est à la fin de 2014 que ce
bataillon fut formé, d’abord dans le sein de l’organisation néonazie
Pravy Sektor, puis affilié au Ministère de l’Intérieur d’Ukraine et
envoyé auprès du bataillon Azov dans la région de Marioupol. Ce
bataillon est resté actif jusqu’en 2019, une partie de ses combattants
faisant aussi un passage dans le sinistre bataillon Tornado,
puis pour certains continuant leurs méfaits dans le SBU, la police
politique ukrainienne. Le bataillon a ensuite été reformé après le
commencement de l’opération spéciale russe et a reçut et reçoit l’apport
de bandes venues des confins de Syrie et du Califat Islamique de DAECH.
De manière éhontée, des médias en France comme BFMTV, 20 Minutes, Le Figaro, Nice Matin
ont menti à l’auditoire français sur la vraie nature de ce bataillon,
il n’aurait pas fallu une heure de recherches pour découvrir sur
Internet la vérité. La voici choquante et brute.
De la filiation du bataillon et ses origines historiques. Le
bataillon fut nommé du nom du Cheikh Mansour (1760-1794), un chef de
guerre tchétchène qui mena la résistance contre les troupes de la Grande
Catherine, à la fin du XVIIIe siècle. Ce personnage historique était un
fanatique religieux, qui devînt un imam et dont la formation n’est pas
bien connue par les historiens. Il déclara une guerre sainte contre la
Russie et rassembla des troupes et des volontaires pour résister à
l’avance russe. Sa guérilla ne put empêcher l’entrée des troupes russes
dans ce territoire du Caucase. Il surprit l’armée russe à la bataille de
Sounja (6 juin 1785), où il battit à plate couture un faible contingent
russe, alors que ses troupes se renforçaient (plus de 10 à 12 000
hommes). Cette victoire en termina avec les incursions russes pour
quelques décennies, alors que la Russie était aux prises avec l’Empire
Ottoman (jusqu’en 1792), puis occupée dans diverses campagnes contre les
armées de la Révolution française et celles de Napoléon 1er
(1799-1801, 1805-1807, 1812-1815). Il fit cependant l’erreur de
s’engager avec des volontaires aux côtés des Ottomans, pour les soutenir
dans la longue guerre qui opposait les deux empires. Il fut capturé
lors de la prise de la forteresse d’Anapa, sur la Mer Noire (juin 1791),
et emmené en captivité jusqu’à Saint-Pétersbourg. Entre les mains de
Catherine II de Russie, souveraine impitoyable et stratège politique
avertie, il mourut lentement dans la forteresse de Schlüsselbourg, dont
il ne put jamais s’échapper, et rendit son dernier souffle, le 13 avril
1794. Pour les Tchétchènes, il représentait une certaine idée de la
résistance, et ce musulman soufie et sunnite fut pour beaucoup dans
l’islamisation du Caucase dans les années où il régna en maître en
Tchétchénie.
Du soutien occidental, de la CIA et la Turquie. Le
bataillon fut créé au Danemark, par l’organisation Caucase Libre, qui
fut elle-même fondée par des Tchétchènes de République Islamiste de
Tchétchénie, qui avait été créée suite à la tentative d’une frange
tchétchène à la fois d’islamistes fondamentalistes et de « démocrates »
financés par la CIA, d’implanter cette entité politique dans le Caucase
et d’imposer à la Russie, les armes à la main son indépendance. La
grande figure de la résistance de cette époque était Djokhar Doudaïev,
qui motiva la résistance durant les deux guerres de Tchétchénie
(1994-1996, 1999-2009), puis vit l’écrasement de cette révolution
colorée à l’américaine, et financée en partie par eux, par la Turquie et
par l’Arabie Saoudite. Une fois vaincus, les survivants s’étaient
éparpillés dans le monde, mais créérent une base solide en Union
européenne, où ils furent accueillis surtout au Danemark, et en Norvège.
L’Ukraine qui avait déjà donné son accord pour la formation d’un premier bataillon de tchétchènes,
avalisa cette deuxième formation, via le Ministère de la Défense et le
Ministère de l’Intérieur. Le bataillon qui était prévu pour accueillir
plus de 500 hommes eut du mal toutefois à recruter des volontaires. Il
fallut surtout compter sur le recrutement de mercenaires à prix
d’argent, et d’islamistes et fanatiques liés au Califat islamique, ou
venant d’autres communautés musulmanes, comme par exemple les Tatars de
Crimée, ou d’autres peuples musulmans installés en Russie. Selon les
sources il monta jusqu’à un maximum de 300 combattants Le bataillon fut
d’abord rattaché au parti politique néonazi Pravy Sektor,
les contacts ayant été établis avec ce dernier par l’intermédiaire d’un
Ukrainien membre de l’organisation, vétéran de la Première Guerre de
Tchétchénie et ancien garde du corps de Doudaïev, Sachko dit Le Blanc (abattu
à Rivne par les forces du SBU, recherché comme terroriste par la
Russie). Les premiers éléments du bataillon furent toutefois
opérationnels et furent engagés dans le Donbass, notamment dans le
région de Marioupol, aux côtés du bataillon néonazi Azov.
L’unité participa aux combats sur les positions de Shirokino (hiver
2014-2015), puis végéta dans le secteur pendant plusieurs mois. Elle
passa sous le contrôle du Ministère de l’Intérieur (tout comme Azov), et
fut étroitement liée au terrible bataillon de représailles Tornado (par
des contacts ténus entre les chefs), jusqu’à la dissolution de ce
dernier (2015). Cheikh Mansour s’étiola au fur et à mesure que
s’écoulait cette longue guerre de position, et fut à l’origine de la
découverte par les insurgés républicains de drapeaux d’ISIS
présents sur les lignes ukrainiennes, ou de l’apparition de vidéos
d’étranges combattants dans les tranchées ukrainiennes. L’unité resta
par la suite sous la forme de cadre, entrant plus ou moins en dormance.
Ses hommes se dispersèrent retournant en Europe ou en Turquie, ou pour
certains intégrant les rangs de l’armée ukrainienne, ou d’autres
bataillons de représailles, ou encore s’engageant dans le DUK, l’armée privée du Pravy Sektor
(2016-2022). Un groupe important passa dans les rangs du sinistre
bataillon Tornado, au point qu’avant sa dissolution (prononcée dans
l’été 2015), le porte-parole ukrainien du bataillon, Danil Liashiouk se
convertissa à l’Islam et prêta allégeance à DAECH et au Califat
Islamique. Les principaux cadres restèrent actifs en Ukraine, le
commandant Avtaev servant comme agent de la police politique du SBU, ou
comme conseiller militaire pour l’État-major ukrainien (2015-2017). Les
autres furent souvent liés à des trafics et organisations criminelles
menant souvent à des scandales épiques qui remplirent les lignes des
journaux ukrainiens. Officiellement l’unité fut dissoute et mise en
dormance, alors que ses bases étaient les villes de Marioupol et de
Dniepropetrovsk.
Ces « héros tchétchènes » de l’Occident qui sont en réalité de sinistres terroristes. L’unité
fut remise en activité au commencement de l’opération spéciale russe
(24 février 2022), et les anciens mercenaires et volontaires reformèrent
une unité qui combat toujours sous les drapeaux ukrainiens. Elle
participa notamment à la défense de la ville de Kiev (février-mars), et
aux combats dans le Donbass. Elle fut mise en déroute par les
Tchétchènes de Kadyrov, dans un combat resté dans les annales, où les
positions du bataillon Cheikh Mansour furent prises d’assaut. Le chef de
bataillon Avtaev pris la fuite d’extrême justesse, et le bataillon fut
partiellement décimé. Il se trouvait en reformation dans la région de
Zaporojie (avril-mai). Peu après, Maskhadov, l’une des figures
emblématiques du bataillon fit une déclaration publique en déclarant le
Jihad contre le Président tchétchène Kadyrov, et promettant une
insurrection générale dans le Caucase qui n’est jamais venue (fin
juillet 2022). Des indices montrent que les Américains avaient
l’intention de recruter dans leurs prisons d’anciens combattants d’ISIS,
à l’exemple de ce qui fut fait avec la brigade afghane qui combattit en
Bosnie-Herzégovine (1992-1995). Dans un article de propagande écrit par l’AFP,
l’agence gouvernementale de presse de la France, une tentative fut
faite d’inverser les rôles pour les désigner comme « de purs et nobles
combattants », ensuite reprise par tous les journaux. Les médias
français furent inondés de copies de cet article, car la confusion des
esprits de l’opinion publique était très grande, après l’apparition des
« autres » Tchétchènes, à savoir ceux du Président Kadyrov, venant de
l’une des républiques fédérales de Russie. Il est à noter de manière
cocasse, que la photo d’illustration de l’article est celle de
Tchétchènes luttant dans le camp… russe, sous-titrée pour ne pas prendre
de risques : « des combattants volontaires tchétchènes aperçus aux environs de Marioupol »,
en omettant de dire qu’il s’agissait de la fameuse division tchétchène
engagée par la Russie. Selon les paroles citées d’un islamiste
tchétchène cité dans cet article : « j’ai décidé de rejoindre le
bataillon pour laver l’honneur des Tchétchènes que Moscou tente de faire
passer pour des terroristes ». C’est oublier justement les nombreux
attentats meurtriers commis par ces transfuges tchétchènes en Russie et
dans d’autres parties du monde, à savoir :
1)
Prise d’otages et massacres d’une partie de ces derniers, par un groupe
de 200 terroristes tchétchènes, à Boudennovsk, dans un hôpital où 166
personnes furent assassinées (juin 1995),
2) Attentat à la bombe dans le métro de Moscou, commis par les Tchétchènes, qui fit 4 morts et 12 blessés (11 juin 1996),
3) Attentat à la bombe dans un trolleybus de Moscou, commis par les Tchétchènes, qui fit 5 blessés (11 juillet 1996),
4)
Attentat à la bombe dans un trolleybus de Moscou, commis par les
Tchétchènes, qui fit une trentaine de blessés (12 juillet 1996),
5)
Attentat à la bombe sur une place de la ville de Moscou, commis par les
Tchétchènes, tuant une personne et en blessant une quarantaine (31 août
1999),
6)
Attentat à la voiture piégée, commis par les Tchétchènes, à Bouïnaksk,
dans le Daguestan, tuant 64 personnes et en blessant 133 (4 septembre
1999),
7)
Attentat à la bombe, de forte puissance, sur un immeuble de Moscou qui
fut détruit par l’explosion, commis par les Tchétchènes, tuant 94
personnes et en blessant 249 autres (9 septembre 1999),
8)
Attentat à la bombe contre un autre immeuble, détruisant un autre
immeuble, commis par les Tchétchènes et tuant 118 personnes et en
blessant 200 autres (13 septembre 1999),
9)
Attentat à la bombe dans un passage souterrain à Moscou, commis par les
Tchétchènes, tuant 13 personnes, et plusieurs dizaines de blessés (8
août 2000),
10) Attentat à la bombe dans une gare à Moscou, commis par les Tchétchènes, faisant 9 blessés (5 février 2001),
11)
Attentat et prise d’otages dans le théâtre Doubrovka, dans le centre de
Moscou, par un groupe de 41 terroristes tchétchènes qui furent tous
liquidés, mais qui eurent le temps sur les 912 spectateurs d’en tuer 128
et de blesser encore 646 innocents (23 octobre 2002),
12)
Double attentat-suicide dans un concert de rock à Moscou, commis par
des femmes tchétchènes kamikazes tuant 15 personnes (5 juillet 2003),
13) Attentat à la bombe dans le centre de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant une personne (10 juillet 2003),
14) Attentat suicide dans la ville de Moscou, commis par les Tchétchènes, tuant 6 personnes et en blessant 14 (9 décembre 2003),
15) Attentat à la bombe dans le métro de Moscou, commis par les Tchétchènes, faisant 41 morts (6 février 2004),
16)
Attentat à la bombe qui tua le père du Président Kadyrov, à Grozny, le 9
mai 2004, lors de la fête de la Victoire contre l’Allemagne nazie,
17)
Une vague d’attentats terroristes des Tchétchènes à Nazran, capitale de
l’Ingouchie en Russie, qui fit 95 morts civils chez les Russes (21 et
22 juin 2004),
18)
Attentat à la bombe à Moscou à un arrêt de bus, commis par des
Tchétchènes, qui ne fit heureusement que 4 blessés (24 août 2004),
19)
Double attentat suicide dans deux avions qui explosent en vol, commis
par des femmes Tchétchènes, tuant 90 personnes (24 août 2004),
20)
Attentat suicide commis par une femme tchétchène, qui se fit sauter
dans une station de métro à Moscou, station Rijskaya et qui fit 10 morts
et 50 blessés (31 août 2004),
21) Prise d’otages de Beslan (1er
septembre 2004), où les Tchétchènes assassinèrent pas moins de 334
civils, dont 186 enfants, en prenant en otage cette école et en blessant
encore 783 civils et enfants.
22)
Attentat à la bombe dans un marché de la banlieue de Moscou, commis par
les Tchétchènes, tuant 10 personnes et faisant de nombreux blessés (21
août 2006),
23)
Bombe qui fit dérailler un train, dans un express reliant Moscou à
Saint-Pétersbourg, commis par les Tchétchènes, tuant 28 personnes (27
novembre 2009)
24)
Attentat suicide à la bombe dans le métro de Moscou, par des femmes
kamikazes tchétchènes, qui fit 39 morts et 102 blessés (29 mars 2010),
25) Attentat suicide à la bombe, à Kizliar au Daghestan, commis par des Tchétchènes, qui fit 12 morts et 8 blessés,
26)
Attentat à la bombe dans l’aéroport de Domodedovo, commis par des
Tchétchènes, qui fit 35 morts et 180 blessés (24 janvier 2011),
27) Double attentat à la voiture piégée, au Daghestan, commis par les Tchétchènes, qui fit 14 morts et 120 blessés (4 mai 2012),
28) Double attentat la voiture piégée, au Daghestan, commis par les Tchétchènes, qui fit 8 morts (20 mai 2013),
29 Attentat déjouée à la bombe à Moscou, deux Tchétchènes sont abattus par la Police (20 mai 2013),
30)
Attentat suicide, dans un autobus à Volgograd, rempli d’étudiants,
commis par un Tchétchène, qui fit 6 tués et de nombreux blessés (21
octobre 2013),
31)
Attentat suicide à la bombe, à la gare de Volgograd, commis par un
kamikaze tchétchène, qui fit 17 morts et de nombreux blessés (29
décembre 2013),
32) Attentat à la bombe contre un trolleybus à Volgograd, commis par les Tchétchènes, qui fit 14 tués,
33)
Attentat suicide dans le métro de Saint-Pétersbourg, commis par des
Tchétchènes, qui fit 11 morts et 45 blessés (3 avril 2017).
Cette sinistre liste d’attentats pour la plupart sanglants, est le travail des fameux Tchétchènes des bataillons Djokar Doudaïev et Cheikh Mansour, et de ces Tchétchènes qui ont servis et servent l’islam radical. Ils ont été financés par la CIA,
tout comme d’autres terroristes célèbres en leur temps, et ont semé la
mort partout en Russie, et je le rappelle non pas en soldat, mais en
lâches et en assassins. Les médias occidentaux et français ont désormais
la mémoire courte, surtout en France qui fut elle aussi durement
touchée par le même terrorisme. Il y a des limites à la propagande, en
voici une atteinte, celle de faire l’apologie de terroristes dangereux,
de radicaux et extrémistes islamistes, en fermant les yeux sur leur
vraie nature, celle qui se lit dans cette énumération morbide de crimes.
Il ne s’agit par ailleurs que de 33 exemples parmi bien d’autres, ceux
que j’ai pu trouver en une petite heure de recherches, pour ainsi dire
les principaux et les plus connus. En attendant, au Danemark, en Norvège
ou même en France, ces « héros tchétchènes » ces gens ont pignon sur
rue et utilisent tous ces pays comme bases arrières, sans que rien n’ait
été fait pour empêcher cela. Beaucoup firent ensuite le coup de feu en
Syrie et en Irak avec les conséquences dramatiques que l’on sait. En Bourgogne,
certains se rappelleront qu’ils avaient fait parler d’eux, et pas
vraiment dans le sens de la démocratie et de la liberté d’expression.
Quelques-uns des héros adulés par la presse française et occidentale. La
liste qui suit est éloquente et une réponse sans appel et définitive à
tous les journalistes occidentaux et français qui se sont abaissés à
décrire ces « héros tchétchènes » comme des combattants de la liberté.
Pas un seul d’entre eux ne mériterait autre chose qu’un tribunal et une
très lourde peine de prison. Les parcours sont pratiquement tous les
mêmes et depuis quelques mois ces hommes, probablement avec l’aide des
États-Unis, de la CIA et de la Turquie transitent peu à peu vers
l’Ukraine où ils viennent grossir les rangs des combattants ukrainiens.
Certains ont été liés du départ au terrorisme tchétchène, beaucoup sont
allés faire allégeance au Califat Islamique de DAECH en Syrie, et
d’autres encore ont participé aux terribles attentats terroristes,
extrêmement meurtriers dont j’ai fait une petite liste ci-dessus. Pour
ceux qui n’auraient pas encore compris le profil de ces gens, voilà donc
quelques biographies qui éclaireront la vraie nature de ces hommes, en
remarquant avec une certaine honte que l’un d’eux a été naturalisé
français, mais que beaucoup d’autres sont devenus Norvégiens, Danois,
Belges ou Finlandais. Triste réalité de l’Union européenne ou des pays
européens à la dérive se réveilleront tôt ou tard, et constateront avec
effroi qu’ils ont accepté d’accueillir à bras ouverts et même de nourrir
à la petite cuillère de tristes sires.
Akhmad Alviev (?-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste islamiste,
il combattit durant la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), et
organisa divers attentats meurtriers en Russie. Il passa en Ukraine au
début de l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et s’enrôla
dans le bataillon Cheikh Mansour. Il forma un nouveau bataillon
tchétchène, le Bataillon Spécial séparé OBON, qui a été intégré dans la
Légion Étrangère de défense territoriale de l’Ukraine (juillet).
Umkhan Avtaev (1969-), alias Mouslim Tcheberloevsky,
originaire de Tchétchénie, il fit son service militaire dans l’armée
soviétique à la fin des années 80. Il s’enrôla dans les rangs des
islamistes qui fondèrent l’Ichkéria, la République Islamiste de
Tchétchénie, dont le président fut Djokhar Doudaïev. Il servit durant la
Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996) et devînt un chef de bande
et bientôt l’un des gardes du corps du président. Durant la Seconde
Guerre de Tchétchénie (1999-2009), il rejoignit le groupe terroriste
Émirat du Caucase et après l’écrasement par la Russie de son groupe,
préféra prendre la fuite et se réfugia en Géorgie (vers 2004). Il devînt
l’ami du Président Saakachvili, et grâce à son aide s’installa ensuite
au Danemark au sein de l’Union européenne qui devînt la principale base
arrière des terroristes tchétchènes. Il s’engagea dans les groupes armés
qui tentèrent d’abattre le régime syrien (2012-2013), servant dans les
rangs de DAECH qui tenta d’établir un Califat Islamique dans la région.
Il préféra ensuite servir en Ukraine, envoyé sur place par
l’organisation politique Caucase Libre ayant son siège au Danemark
(2014). Il fut l’un des membres fondateurs du bataillon Cheikh Mansour
(25 octobre), qui fut formé de vétérans tchétchènes islamistes ayant
baroudé dans tous les conflits. Il fut nommé à la tête du bataillon et
fut envoyé dans le Donbass, servant aux côtés du bataillon Azov et des
unités néonazies du Pravy Sektor dans la région de Marioupol, sur les
positions de Shirokino et de Volnovakha (2014-2015). Il servit également
de conseiller militaire, travailla avec la police politique du SBU pour
organiser les répressions et enseigner les techniques de tortures et
d’intimidations des populations civiles russes ethniques. Il était
présent à l’inauguration d’une rue Djokhar Doudaïev dans la ville
ukrainienne de Khmelnitski (automne 2015). Il rencontra ensuite des
problèmes en Ukraine, étant une créature de l’ancien président
Saakachvili nommé par le Président Porochenko, gouverneur de la région
d’Odessa. Il participa à divers trafics mafieux, notamment d’armes,
trafics humains, assassinats sous contrats, mais après l’expulsion
d’Ukraine de Saakachvili (septembre 2017), il participa à son retour
clandestin et en force en Ukraine. Il fut lui-même déclaré persona non
grata, mais réussit à éviter l’expulsion du pays par corruption ou
l’aide de politiques ukrainiens dans sa manche. Il fut finalement accusé d’être un membre d’une organisation criminelle (14
mai 2021), de s’être livré au trafic d’armes notamment avec les
insurgés du Donbass, et d’avoir collaboré secrètement avec les services
secrets russes. Il devait être expulsé d’Ukraine et livré à la Russie,
mais l’intervention de Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor,
et d’autres figures politiques du bandérisme ukrainien, lui évita cette
extradition et il fut réhabilité pour des raisons évidentes de
politique. Il prit la tête du bataillon Cheikh Mansour, reformé pour
l’occasion après l’opération spéciale russe (février 2022), et participa
à la défense de Kiev. Il appela tous les Tchétchènes et plus largement
habitants du Caucase à rejoindre l’Ukraine pour s’enrôler dans les rangs
de son bataillon, alors versé dans la Légion Étrangère de la défense
territoriale de l’Ukraine (mars). Son bataillon fut balayé lors d’une
confrontation dans le Donbass contre les Tchétchènes fidèles à la
Russie, et il prit la fuite d’extrême justesse (avril). Il réapparut
avec les restes de son unité décimée à Zaporojie, tandis que Kadyrov
annonçait payer un million de dollars pour toute information sur
l’emplacement et résidence d’Avtaev.
Roustam Azhiev (1981-),
originaire de Tchétchénie-Ingouchie, terroriste et fondamentaliste
islamiste, il participa à la Seconde Guerre de Tchétchénie (2000-2009),
et à l’organisation d’attentats terroristes en Russie. Il faisait partie
du groupe terroriste de Roustam Basayev (liquidé par la Russie en
2007), puis passa dans le groupe Émirat du Caucase. Il fut blessé dans
un combat contre l’armée russe (2009), perdant trois doigts et blessé à
un œil. Il prit la fuite et passa en Turquie (2009-2013), avant de
rejoindre le Califat Islamique en Syrie (2013). Il y fonda le groupe
Ajnad Al-Kavkaz, rassemblant autour de lui des combattants tchétchènes.
Il fut désigné commandant par DAECH, sous le nom d’Abdoul-Hakim Shishani,
et combattit jusqu’en 2017, notamment dans la région de Lattaquié et
d’Idleb. Il passa à plusieurs reprises en Turquie pour rassembler des
fonds et recruter des combattants, puis à la défaite se replia
définitivement de Syrie en Turquie. Il participa ensuite à des attentats
et assassinats de ressortissants tchétchènes pro-russes ou d’agents de
la Russie en Turquie (2017-2021). Il fut lié à l’attaque à Istanbul d’un
tchétchène pro-russe (20 août 2021), et accusé d’avoir menacé de tuer
également son épouse et son enfant. La police turque annonça avoir
arrêté un commando constitué de 4 Russes, d’un Ukrainien et d’un Ouzbek
devant le liquider (octobre). Il était depuis longtemps recherché par la
Russie comme terroriste, et passa en Ukraine après le lancement de
l’opération spéciale russe (mars 2022). Il était pressenti pour
rejoindre les rangs du bataillon Cheikh Mansour. Officiellement
l’Ukraine a annoncé son passage en Ukraine avec un groupe de vétérans
islamistes tchétchènes (10 octobre 2022), pour entrer dans un nouveau
bataillon tchétchène : le bataillon Spécial Séparé OBON du Ministère de
la Défense de la République d’Ichkéria formé par Ahmed Zakaïev (et
intégré à la Légion Étrangère de défense territoriale d’Ukraine,
bataillon formé fin juillet 2022).
Fathi Baraev (?-), originaire de Tchétchènie, terroriste et fondamentaliste islamiste,
fils d’un chef de bande, qui combattit durant la Première et la Seconde
Guerre de Tchétchénie (1994-1996, 1999-2001), et qui fut liquidé par
les forces spéciales russes. Il passa en Ukraine après le commencement
de l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et intégra le
bataillon Cheikh Mansour (début de l’été). Il quitta le bataillon pour
rejoindre la nouvelle unité formée par les terroristes tchétchènes, le
bataillon OBON de la Légion Étrangère de défense territoriale de
l’Ukraine (fin juillet).
Islam Belokiev (1989-),
né en Géorgie, d’un père tchétchène et d’une mère Ingouche, il vécut en
Ingouchie, Russie, durant son enfance puis émigra en Europe.
Propagandiste, fondamentaliste islamiste et célèbre youtubeur, possédant
une chaîne Pensées de l’Islam. Il participa à des réunions de Tchétchènes
de l’organisation de l’Ichkéria, notamment en Pologne, en France, en
Belgique et en Norvège. Il fut soutenu par la fondation britannique Justice for Journalists,
et a noué d’importants contacts en Europe Occidentale. La fondation a
été créée par des fonds britanniques mais aussi américains de l’USAID et
est liée à la CIA. Malgré qu’elle soit aussi intervenue dans d’autres
continents que l’Europe, elle défend surtout des opposants russes ou de
différents pays alliés de la Fédération de Russie, comme l’Arménie, la
Biélorussie, le Kazakhstan, le Tajikistan etc, ou des pays où se
trouvent de forts soutiens de communautés de Russes ethniques, comme la
Moldavie, la Géorgie ou l’Ukraine en se gardant bien d’intervenir du
côté de ces derniers. La fondation est aussi peuplée de figures de second plan de l’opposition russe,
ou de personnalités particulièrement hostiles à la Russie. Le blogueur
était en contact avec le bataillon Cheikh Mansour et ses chefs depuis
des années. Il fut condamné en Russie à trois reprises pour différentes
vidéos, d’abord pour apologie du terrorisme, ensuite pour réhabilitation
du nazisme, enfin dernièrement pour la diffusion de fausses nouvelles sur l’opération spéciale russe
(mars 2022). Quelques années auparavant il avait condamné la
participation des musulmans à la fête du 9 mai 1945 et Victoire contre
l’Allemagne nazie en incitant ses coreligionnaires à ne pas y prendre
part. Vidéo qui avait déclenché contre lui une procédure judiciaire et
une condamnation. Plus récemment (janvier 2022), il avait justifié le
terrorisme, et risquait dans cette dernière affaire une amende de 3 à 5
millions de roubles et entre 5 et 10 ans de prison. Il est également
recherché par Interpol, mais ses réseaux internationaux et occidentaux
ont rendu caduque cette demande par la Fédération de Russie (mars 2022).
Sa chaîne qui compte plus de 29 millions de vues s’acharne à faire de
la propagande pro-ukrainienne, à tenter d’empêcher la mobilisation, et
donne la parole à des combats islamistes du bataillon Cheikh Mansour
comme dans cette vidéo du 17 septembre dernier parlant de la mort de
combattants russes. Il est passé en Ukraine (mars 2022), où il arpente
le front et filme les terroristes tchétchènes, ayant intégré le
bataillon Cheikh Mansour dans son service de presse comme porte-parole.
Depuis peu, il diffuse une pétition du transfuge et journaliste Sergeï
Garmash pour la reconnaissance de la République islamique de l’Ichkéria
par le Président Zelensky (été-automne 2022).
Hussein Djambetov dit Bandera (?-),
originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il
devînt un chef de bande et participa à la Seconde Guerre de Tchétchénie
(1999-2009). Il prit à la fuite après la destruction de son unité par
les forces spéciales russes, et s’installa en Europe de l’Ouest, avec
son épouse et ses 7 enfants. Il fixa sa résidence en Belgique où il a
obtenu la nationalité. Il passa en Ukraine après le déclenchement de
l’opération spéciale russe (février-mars 2022), et entra dans le
bataillon Cheikh Mansour, grade de major. Il donna une interview au Washington Post où il annonça vouloir tuer à lui seul au moins 50 Russes durant cette guerre.
Il quitta l’unité pour entrer dans un nouveau bataillon tchétchène, le
Bataillon Spécial Séparé OBON, intégré à la Légion Étrangère de défense
territoriale de l’Ukraine (fin juillet 2022). Le bataillon a été engagé
dans le Donbass contre les troupes républicaines de la RPD (début août).
Sergeï Garmash (1971-),
transfuge originaire d’Enakievo dans le Donbass, il fit des études dans
le journalisme à Kiev, diplômé (1997), puis travailla dans des médias
locaux de Donetsk et sa région, en étant aussi correspondant pour la
radio Svoboda, organe du parti National-Socialiste du même nom.
Il prit la fuite du Donbass, étant connu pour ses opinions néonazies et
bandéristes et se replia à Kiev au moment où il fut certain que
l’insurrection allait tout emporter devant elle (mai 2014). Il se lia à
des organismes européens pour faire valoir « son courage » de
journaliste « libre », et fut décoré du Prix Gerd Bucerius de la Presse
Libre d’Europe de l’Est (2015). Porochenko le décora pour ses services
de l’ordre pour le Mérite (5 juin). Il était officiellement le
représentant de la région de Donetsk dans une organisation « œuvrant pour le règlement pacifique de la situation dans l’Est de l’Ukraine »
(9 juin 2020), tout en ayant toujours nié la possibilité que les
Républicains du Donbass aient jamais pu décider par eux-mêmes de leur
destinée. Il s’était lié de longue date aux islamistes tchétchènes de
l’Ichkéria (2015 à nos jours). Il suit parfois les combattants
tchétchènes fondamentalistes dans ses parutions, ou même sur le terrain,
et il est l’auteur d’une pétition adressée au Président Zelensky, pour
que ce dernier reconnaisse la République Islamique de l’Ichkéria
(automne 2022). Ce journaliste inféodé au système déclarait de manière comique que « La
Russie continue de parler la langue des ultimatums, mais pour
l’Ukraine, la langue des ultimatums est inacceptable, car le pouvoir ne
peut pas aller à des solutions qui ne sont pas soutenues par le peuple ».
Le peuple du Donbass avait voté justement la création des deux
républiques populaires de Donetsk et Lougansk. En Ukraine l’attaque des
populations civiles du Donbass par l’armée ukrainienne ne fut
certainement pas décidé « par le peuple ukrainien ». Garmash ne
s’exprime qu’en langue russe sa langue maternelle.
Tarkhan Gaziev
(1965-), originaire de Tchétchénie-Ingouchie, terroriste et
fondamentaliste islamiste, chef de guerre tchétchène, il fit la Première
Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis la Seconde Guerre de
Tchétchénie (1999-2009). Il resta l’un des derniers maquis tchétchènes
dans une région montagneuse, mais fut finalement débusqué et son groupe
de combat en partie anéanti (2004). Il réussit toutefois à prendre la
fuite, et fut nommé général en chef du Front Sud-Ouest des Forces Armées
de la République d’Ichkéria (2006). Il rejoignit par la suite le groupe
le plus extrémiste, l’Émirat du Caucase, avec lequel il participa à
l’organisation de sanglants attentats terroristes en Russie (2006-2010),
mais il entra ensuite en opposition et fut déchu de son commandant et
jugé traître à la charia pour violation de son serment (20 septembre
2010). Il fut mêlé depuis le début des combats à de nombreux
assassinats, tortures, exécutions sommaires, attentats à la bombe et
massacres divers, recherché et identifié par la Fédération de Russie
(depuis mai 2004). Il prit la fuite à la défaite et passa en Turquie,
puis de là en Syrie où il combattit dans les rangs de DAECH (2011-2016).
Les choses finissant par tourner mal, il passa de nouveau en Turquie,
mais fut arrêté dans un coup de filet mené par les autorités turques, de
militants tchétchènes (27 octobre 2016). Il fut libéré, et repassa dans
les confins de Syrie, où il prit le commandement d’un groupe de
terroristes la Katiba Ibad Al-Rahman formée exclusivement de vétérans et
combattants tchétchènes (2018-2021). Actuellement, nous savons qu’il ne
se trouve pas en Syrie et dirige le groupe à distance. Une partie de
celui-ci est passé en Ukraine pour rejoindre le bataillon Cheikh
Mansour, et il est même possible qu’il soit passé également sur le
territoire ukrainien à l’instar d’autres chefs historiques du terrorisme
islamique tchétchène.
Mouslim Idrisov
(1976-), originaire de Tchétchénie, ancien combattant et terroriste de
l’Ichkéria, militant islamiste et officier du bataillon Cheikh Mansour
(2014-2015). Il participa à l’organisation d’attentats meurtriers en
Russie dans les années 2000, et est toujours recherché comme terroriste
par la Fédération russe. Il servit probablement en Syrie (2012-2013),
puis passa en Ukraine et fut nommé au grade de chef d’État-major du
bataillon Cheikh Mansour (2015). Il se reconvertit par la suite en
trafiquant d’armes et organisa tout un réseau mafieux et de
contrebandes. Il fut couché sur une liste de gangsters et ennemis de l’Ukraine
(mai 2021), poursuivi en justice pour l’organisation d’un trafic
d’armes automatiques, de munitions et d’explosifs. Il fut arrêté et
devait passer devant un tribunal pour répondre de ses crimes
(24 mai 2021). Lors de la perquisition de son appartement, le SBU
découvrit des indices le compromettant dans une tentative d’assassinant
du premier assistant du Président Zelensky Sergeï Shefir (1964-), nommé à
ce poste au début du mandat de Zelensky (2019), et qui avait déclaré
qu’une révision de la loi sur les langues officielles était possible.
Cette déclaration qui sous-entendait de réintégrer la langue russe fit
un scandale et tollé général chez les ultranationalistes, bandéristes et
néonazis. Sa voiture fut criblée de balles, dans un village près de
Kiev (22 septembre 2021), le conducteur fut blessé, mais Shefir sortit
miraculeusement indemne de l’attentat. Zelensky avait auparavant
abandonné toute idée de rénovation de la loi des langues, ainsi que
d’entamer des négociations sérieuses avec les Républicains de Lougansk
et Donetsk. Idrisov fut jeté en prison, mais suite à l’intervention de
Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor, il fut finalement
libéré (début 2022). Il reprit ensuite du service dans le bataillon
Cheikh Mansour à sa reformation (février 2022).
Mourad Khadizov
(1982-), alias Mansour Samashkinskiy, originaire de Tchétchénie,
terroriste tchétchène qui rejoignit la cause de l’Ichkéria durant la
Seconde Guerre de Tchétchénie (2000-2003). Il entra dans la bande
d’Ibrahim Badaev, et participa à des attentats à la bombe, et aux
meurtres de policiers russes. Activement recherché, il prit la fuite et
se réfugia en Autriche (2003), avec un faux passeport au nom de
Tsechoev, puis ayant laissé passer du temps, retourna discrètement en
Russie (mai 2004). Il tenta de déposer une bombe artisanale, mais fut
pris à parti par des soldats russes et fut blessé dans l’échange de
coups de feu (11 juillet). Il prit la fuite, mais blessé, demanda de
l’aide dans un hôpital à Vladikavkaz. Il fut finalement reconnu et
arrêté, puis jugé et condamné à une peine de prison (décembre). Libéré
après avoir purgé sa peine (2007), il s’engagea alors dans le trafic de
drogues et dans diverses activités mafieuses et fut de nouveau arrêté
(2008), puis condamné à trois ans de prison (juillet). Après avoir purgé
sa peine, il fut libéré (2011), et s’empressa de rejoindre le groupe
terroriste Émirat Caucase, puis passa en Turquie et de là en Syrie. Il
combattit dans les rangs des fanatiques de DAECH (2011-2014), puis passa
en Ukraine où il s’enrôla dans le bataillon Cheikh Mansour (2014).
Nommé officier et cadre au poste de porte-parole et en charge des
relations avec la presse. Il passa dans les rangs du SBU, avec la tâche
de former des saboteurs pour agir en Crimée (2016-2018), puis s’enrôla
de nouveau dans le bataillon Cheikh Mansour (février 2022). Il participa
à la défense de Kiev, puis fut envoyé dans le Donbass (printemps-été).
? dit Maga (1993-),
fils d’un terroriste tchétchène qui combattit durant les Première et
Seconde guerre de Tchétchénie, il s’agit d’un pseudo car sa famille
réside en Russie. Il passa en Ukraine pour rejoindre le bataillon Cheikh
Mansour (printemps 2022), et passa ensuite dans le bataillon OBON
nouvellement formé par des terroristes tchétchènes (fin juillet). Il
affirma dans une interview avoir une haine sans limite pour la Russie et les Russes.
Timour Makhaouri (1978-2017), alias Ali Timaev, Ali Dabouev (l’un des deux étant son vrai nom), ou encore Le Fantôme,
terroriste tchétchène et islamiste fanatique qui combattit durant les
deux guerres de Tchétchénie contre la Russie (1994-1996 et 1999-2009).
Il fut blessé à deux reprises dans les combats, et fut même fait
prisonnier par les Russes. Il fut acheté contre de l’argent par les
Tchétchènes et libéré puis envoyé à Bakou. Selon des sources diverses,
anglo-saxonnes, russes ou ukrainiennes, il aurait été dès cette époque
un agent des services secrets russes. Après la défaite des islamistes,
financés par ailleurs en partie par les USA, la Turquie et l’Arabie
Saoudite, il prit la fuite en Géorgie (2005), et obtînt la nationalité
géorgienne, devenant un des chefs de la diaspora tchétchène locale. Il
recruta des volontaires dans l’Ouest de la Tchétchénie afin de monter
des opérations terroristes en Russie, et fut semble-t-il recruté à cette
époque également par les services secrets géorgiens. Il aurait
participé à l’assassinat d’un autre militant islamiste tchétchène,
Shamil Bassayev, qui plus probablement se tua en manipulant des
explosifs en vue de préparer un attentat terroriste (2006). Il servit
dans les rangs géorgiens durant la courte guerre perdue contre la
Russie, dans un « centre antiterroriste de Géorgie ». La Géorgie
s’inquiéta toutefois des conséquences et l’employa dans des opérations
de liquidation de bandes terroristes de Tchétchènes cherchant ensuite à
passer en Russie, et mettant donc en danger le pays d’une nouvelle
intervention russe (2012). Il fut félicité pour ses renseignements et
son aide comme un « authentique patriote de Géorgie », par le
chef-adjoint du Ministère de l’Intérieur de Géorgie, sous la présidence
de Saakachvili (il était alors connu sous le pseudonyme de Zona).
L’affaire tourna toutefois très mal, puisqu’un détachement spécial de
ce Centre antiterroriste fut mis en fuite par les Tchétchènes réfugiés
en Géorgie, avec la perte de trois tués et cinq blessés. Makhaouri avait
participé à l’assassinat ou l’organisation d’assassinats contre des
chefs historiques tchétchènes et devenait dangereux. Démasqué et en
danger, il fut envoyé en Turquie, mais les médias turcs révélèrent qu’il
aurait été mêlé à l’assassinat d’Ali Osaev, alias Mousa Ataev (2009),
le chef de l’organisation terroriste tchétchène Imarat Kavkaz (Émirat du
Caucase), réfugié en Turquie, et qu’il serait l’agent Fantôme pour
les services russes. Il fut soupçonné par la suite d’avoir été derrière
l’assassinat des terroristes tchétchènes Roustam Altemirov, Zourbek
Amriev et Berg-Haj Mousaïev, responsables de l’attentat à la bombe de
l’aéroport de Domodedovo (2011). Les Tchétchènes de Turquie l’accusèrent
aussi d’avoir été derrière une tentative d’assassinat de l’ancien chef
de la Cour suprême de la Charia de l’Ichkeria (république islamiste
tchétchène), Shamsouddin Batoukayev. Il fut finalement arrêté suite à
toutes ces accusations (2013), et un procès commença en Turquie (19
février 2014). Il ne fut pas possible de trouver des preuves concrètes
de son implication dans ces différents meurtres, aussi fut-il acquitté à
la surprise générale (avril 2016). Il préféra et crut prudent de
s’enfuir en Ukraine, dans l’intention de se mettre au service de ce
pays. A cette époque un certain nombre de Géorgiens de ses amis avaient
été placés dans la région d’Odessa, par l’ancien président Saakachvili
qui avait été lui-même nommé gouverneur de la région par le Président
Porochenko (30 mai 2015-9 novembre 2016). C’est le Géorgien Georgi
Lortkipanidze, alors chef de la police d’Odessa, ancien membre du Centre
antiterroriste, qui lui permit de passer en Ukraine et l’aida à aplanir
la situation sur place. Il intégra le bataillon islamiste tchétchène
Cheikh Mansour, mais ne fut pas officiellement envoyé sur le front, ou
employé à des opérations militaires. Il fut arrêté à Kiev, en possession
de deux armes de poing non déclarées, de munitions, et d’une carte
d’identité établie au nom d’un autre combattant du bataillon Cheikh
Mansour (janvier 2017). Il fut condamné à 5 ans de prison avec sursis
pour détention illégale d’armes à feu (fin février), puis libéré. Il
recevait un salaire semble-t-il du bataillon néonazi Aïdar (anciennement
24e de défense territoriale), mais fut licencié (fin avril).
Il fut tué à Kiev par un attentat à la bombe, lors de l’explosion de
son automobile, dans la soirée du 8 septembre 2017. La bombe tua son
chauffeur, blessant grièvement une de ses compagnes, laissant
miraculeusement indemne sa fille âgée de deux ans. Les versions
officielles qui furent avancées furent : 1) son élimination par les
islamistes tchétchènes pour ses trahisons, 2) son élimination par des
agents tchétchènes de Kadyrov, 3) son élimination par la CIA comme agent
russe, 4) son élimination par le FSB comme agent double, 5) son
élimination par des réseaux mafieux tchétchènes, turcs ou géorgiens, car
il avait trempé toute sa vie dans de sinistres magouilles et trafics.
Son épouse officielle vînt à Kiev, où se rassemblèrent d’autres
terroristes tchétchènes (11 septembre), puis son corps fut transporté en
Géorgie à Tbilissi (28 septembre). Il laissait une veuve et deux
enfants.
? dit Makhno
(?-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste
islamiste, il combattit durant les Première et Seconde guerres de
Tchétchénie, et poursuivit les combats dans le maquis en organisant
également des attaques et attentats terroristes en Russie. Grièvement
blessé lors d’une action terroriste, il prit la fuite en Europe
Occidentale, et resta longtemps en convalescence, aidé par les réseaux
arrières tchétchènes. Il passa en Ukraine et s’enrôla dans le bataillon
Cheikh Mansour (2014), avec lequel il combattit dans le Donbass
(2014-2018), servant également dans le terrifiant bataillon Tornado
(2015). Il signa un contrat d’engagement dans l’armée ukrainienne
(2018), après avoir obtenu la nationalité ukrainienne et poursuivit son
service encore quelques années. Il reprit du service de nouveau dans le
bataillon Cheikh Mansour (printemps 2022), et passa probablement dans le
bataillon OBON (fin juillet 2022).
Mouslim Margoshvili (1972-2021),
originaire de Géorgie, terroriste et fondamentaliste islamiste, il fit
son service militaire dans l’armée soviétique à la frontière de la
Mongolie. Il rejoignit les islamistes tchétchènes et participa à la
Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis à la Seconde Guerre de
Tchétchénie (1999-2003). Il fut arrêté en Ingouchie par les autorités
russes, possédant un faux passeport et son identité ne fut jamais percée
à jour (11 octobre 2003). Il fut condamné à une peine de deux ans de
prison (2004-2006), puis libéré. Il préféra passer en Turquie, puis de
là en Syrie où il rejoignit une unité du Califat Islamique de DAECH,
constituée exclusivement de ressortissants des pays de la CEI, et venus
d’Allemagne. Il servit longuement dans cette guerre (2013-2021), et a
disparu ensuite des radars. Une partie des hommes qui étaient sous son
commandement passèrent ensuite en Ukraine pour rejoindre le bataillon
Cheikh Mansour (2022), après que son unité ait été quasiment anéantie
par des frappes de l’aviation russe dans les confins de Syrie. Lui-même
fut tué lors de ces bombardements, le 11 décembre 2021.
Anzor Maskhadov
(1975-), né dans un village du Kraï du Primorie, dans l’Extrême-Orient
russe, originaire de Tchétchénie. Son père était un militaire de l’armée
soviétique, qui revînt ensuite au pays et fut l’un des terroristes
tchétchènes membre de l’Ichkéria, puis devînt le deuxième président de
la République Islamique de Tchétchénie à la mort de Doudaïev. Lui-même
vécut au hasard des garnisons paternelles, passant de l’Extrême-Orient à
Leningrad (1978-1981), puis dans l’armée d’occupation en Hongrie
(1981-1986), et enfin en Lituanie (1986-1991). Il se trouvait à Vilnius
au moment des émeutes et de la révolution qui proclama la Lituanie
indépendante, puis suivit son père en Tchétchénie (1992). Il s’enrôla
avec son père dans les rangs des terroristes, et fit la Première Guerre
de Tchétchénie (1994-1996), devenant plus tard l’un des gardes du corps
de son père (1996). Il fut nommé par ce dernier directeur des communications et porte-parole de son cabinet (1996-1999).
Il fut envoyé en Malaisie pour établir des contacts avec les islamistes
locaux, et tenter de faire reconnaître l’Ichkéria (1999-2001), puis
alors que la Seconde Guerre de Tchétchénie battait son plein, préféra
s’installer en Turquie, puis aux Émirats Arabes Unis et enfin en
Azerbaïdjan (2001-2005). Il dirigea à distance les services secrets et
de renseignements de l’Ichkéria, et après l’assassinat de son père
(2005), affirma qu’il reviendrait en Tchétchénie pour y poursuivre la
guerre. Les islamistes tchétchènes ayant été écrasés par les Russes, il
préféra prendre le large et demander l’asile politique à la Finlande
(2006). Après son obtention, il passa ensuite en Norvège à Oslo (2008),
qui finança ses études et lui donna la nationalité. Il dirigea à
distance la résistance, notamment en fondant une chaîne YouTube, Nizam
et l’organisation d’attentats terroristes en Russie, ou des assassinats
contre des personnalités russes ou tchétchènes (2006-2021). Ce tueur et
chef de bandes terroristes, protégé par l’Union européenne, s’est
ensuite rendu en Ukraine après le déclenchement de l’opération spéciale
russe (février 2022), et a participé à la reformation du bataillon
Cheikh Mansour. Il est resté à l’arrière, installé à Kiev et s’est rendu
en France, dans la ville de Strasbourg (26 juin), où il a participé à
l’Assemblée Tchétchène d’Europe, une organisation financée par l’Union
européenne et des fonds américains (et probablement par la CIA). Il fut
hospitalisé aux frais de la France (1er juillet), pour des
raisons inconnues à Strasbourg, puis revînt en Ukraine (fin juillet). Il
annonça sur place le déclenchement d’une insurrection générale dans le
Caucase et en Tchétchénie visant à rétablir la République Islamique et à
ouvrir un second front contre l’armée russe (fin juillet).
L’insurrection n’a jamais eu lieue.
Salman Saïnaroev (1984-),
originaire de Tchétchènie-Ingouchie, il trempa rapidement dans le crime
organisé et l’islamisme radical. Il passa en Ukraine et s’enrôla dans
le bataillon tchétchène Cheikh Mansour (2016), avant de quitter ses
rangs et de reprendre ses activités mafieuses. Il s’installa dans la
région de Kiev. Arrivé tardivement, il ne réussit pas à obtenir le
statut de réfugié, ni même des papiers ukrainiens mais resta tout de
même en Ukraine. Il fut à l’origine d’un mouvement de soutien à Timour
Toumgoev, un ressortissant d’Ossétie du Nord, bandit notoire recherché
par la Russie, et pour des activités avec des groupes d’islamistes
radicaux. Ce personnage fut finalement extradé vers la Russie (12
septembre 2018). Saïnaroev était le coordonnateur pour tenter d’apporter
une aide juridique et des fonds en faveur de Toumgoev (2018). Saïnaroev
trempa ensuite dans l’attaque à main armée d’une bijouterie dans le
centre ville de Kiev, où fut abattu un agent de sécurité (12 août 2018).
Il fut bientôt libéré, mais bientôt confondu par des traces ADN et de
nouveau arrêté et placé sous les verrous (22 octobre). Il fut libéré
avec un bracelet électronique et une assignation à résidence (2019). Il
devait passer en jugement à Kiev, en même temps qu’Idrisov et pour
répondre de ses crimes (24 mai 2021). Il déclara lors de sa présentation
au juge que les policiers ukrainiens lui avaient volé 900 dollars lors de son arrestation et perquisition (31 octobre 2018), ainsi que 7 000 autres appartenant « à son parent ».
L’affaire fut étouffée par l’intervention de l’oligarque tatar et
mafieux Renat Tchoubarov, créateur du bataillon Noman Celebicihan, qui
obtînt sa libération et l’enterrement de l’affaire. La Russie a demandé
officiellement son extradition (2021), mais cette dernière fut refusée
suite à l’intervention de Iaroch, le fondateur du parti néonazi Pravy
Sektor. Il fut de nouveau arrêté par la police, pour la détention d’un
faux permis de conduire ukrainien (février 2022), et condamné à une
amende de 680 hryvnia. Il est possible qu’il est rejoint le bataillon
Cheikh Mansour, ou le bataillon OBON sans preuves formelles.
Khamzat Sorokaletniy
(1982-), originaire de Tchétchénie, terroriste et islamiste radical,
combattant durant la Première Guerre de Tchétchénie (1994-1996), puis
des débuts de la Seconde Guerre de Tchétchénie (1999-2009), décida au
début des années 2000 de prendre la fuite et obtînt l’asile politique de
la République Française. Il réussit à y faire venir l’essentiel de sa
famille, puis vécut dans l’anonymat jusqu’au début de l’opération
spéciale russe. Il rejoignit le bataillon Cheikh Mansour, après le début
de l’opération spéciale russe (février 2022), avec l’aide « d’un camarade servant dans le bataillon depuis 2014 ».
Il passa par la Pologne et s’enrôla à Kiev, où il servit pendant
quelques temps. Sa période de séjour de trois mois ayant expiré, il
repassa en Pologne puis en France pour revenir de nouveau dans le
bataillon (juin).
Timour Toumgoev (?-),
originaire d’Ossétie du Nord, bandit notoire lié à différentes
organisations islamiques et radicales. Il quitta la Russie pour
rejoindre la Géorgie (octobre 2014), alors recherché en Russie pour des
activités terroristes. Il passa en Turquie, puis rejoignit les
islamistes dans un groupe de fanatiques du Califat Islamique de DAECH
(2014-2016). Il combattit alors essentiellement en Syrie, puis passa par
un chemin inconnu en Ukraine, où il fut arrêté dans la ville de Kharkov
(juin 2016). Il avait été aidé dans son parcours et pour trouver des
cachettes en Ukraine par des anciens du bataillon Cheikh Mansour, avec
qui il avait des contacts ténus certains étant des anciens combattants
du Califat Islamique. Il fut extradé vers la Russie, où il était
recherché (septembre 2018), et livré au FSB. Un mouvement de support fut
créé en Ukraine par des islamistes radicaux et anciens de Cheikh
Mansour (2019), mais l’homme fut traduit en justice en Russie (26 juin
2019), et condamné à 18 ans de prison ferme. Après avoir fait appel, la Cour suprême confirma le verdict (16 octobre). Il croupit à ce jour dans les prisons russes.
Alvi Voutsaev (1988-), originaire de Tchétchénie, terroriste et fondamentaliste tchétchène,
qui combattit contre la Russie durant la fin de la Seconde Guerre de
Tchétchénie, puis pris la fuite en Géorgie puis en Turquie. Il s’enrôla
dans le bataillon Cheikh Mansour (2014), et combattit dans le Donbass
(2014-2016), avant d’obtenir des papiers ukrainiens. Il ne tarda pas à
sombrer dans le banditisme, et fut arrêté à Kiev pour des affaires
d’enlèvements, de rackets et d’extorsions de fonds. Il fut jeté en
prison en attendant son jugement, puis libéré et assigné à résidence
avec un bracelet électronique (3 janvier 2022). Il avait été arrêté pour
l’agression d’un avocat,
Oleg Miroshnichenko, lui-même empêtré dans une affaire de corruption
avec un ancien député de la Rada d’Ukraine, Maxime Mikitas (1980-,
député de 2014 à 2019). Avec deux anciens soldats ukrainiens des
bataillons de représailles, et deux autres anciens soldats du bataillon
Cheikh Mansour, il avait enlevé cet avocat, dévalisé son domicile, volé
sa voiture et tenté d’obtenir encore de l’argent. L’avocat s’étant
échappé pu prévenir la police qui arrêta toute la fine équipe peu après.
Lors de la décision de le mettre en liberté surveillée, son avocat
dénonça les « tortures » dont il avait été la victime en prison.
L’intervention de Iaroch, fondateur du parti néonazi Pravy Sektor, et
d’autres personnalités bandéristes permirent de le faire libérer et la
procédure judiciaire fut ensuite enterrée, il resta toutefois en prison
(fin 2021). Il fut finalement libéré par l’intervention de Refat
Tchoubarov, le fondateur du bataillon tatar Noman Celebicihan, et
oligarque corrompu autrefois installé en Crimée (début 2022). Il
s’enrôla ensuite de nouveau dans le bataillon Cheikh Mansour pour
combattre contre les Russes après le lancement de l’opération spéciale
(mars-avril 2022).
Laurent Brayard pour le Donbass Insider
Pour la photo de ces assassins héros adulés par les chiens de garde de la presse Française aux ordres des guerriers de l'OTAN, elle même aux mains de l'impérialisme US, consulter le blog Dombass Insider qui n'obéit pas à la Maison Blanche, mais se réfère à de véritables investigations journalistiques