Alors que les nationalistes indiens avaient accusé les musulmans d'avoir importé le Covid-19 dans leur pays, le parti extrémiste All India, soutien du Premier ministre, Hindu Mahasabha (grosso modo " l'Inde aux hindous "), vient de déclarer: "Le gouvernement devrait imposer la stérilisation aux musulmans et aux chrétiens, de manière que leur nombre ne puisse augmenter."
Les tests dépistant le racisme attendront un peu. (Canard Enchainé du 22 Avril 2020- Titre de Pedrito)
Nausées : odieux et pourtant spontanément naturel chez ces gens
là.
Publié le 21 Avril 2020
On hésite entre
obscénité
et
pornographie
caritatives.
en tous cas c'est nauséeux
l'ex patron du MEDEF organise sa charity business.
Voici la dernière qui est arrivée sur l'écran de Canaille le Rouge , info portée en triomphe par Le Figaro ( c'est ici )
Vous avez tous en mémoire les
frasques, déclarations et provocations d’un certain Pierre Gattaz, celui
qui avant de porter sur les fonds baptismaux Médefien le
châtelain breton confiné koblenzien à la tête de l'organisation patronale occupait le siège de Président du MEDEF.
Ce Gattaz, combattant acharné de
tout ce qui de près ou de loin parle de droit social, de services
publics, de besoins de la population, qui hait le mot salaire à la
hauteur de son amour des dividendes et qui se fiche comme de son premier
biberon de profit de la santé publique.
Il se trouve que le monsieur qui
a une fortune affichée de cinq cents millions d'euros laquelle avec sa
société "Radiall" a été construite autour de marchés avec
l'Etat (armements , aéronautique etc. lui donnant statut de marchand de
canons, de connectiques informatiques diverses), célèbre pour ne
quasiment pas payer d'impôts en France* grâce à son expertise en
jonglerie avec les paradis fiscaux, mais bénéficiaire de tous les
dégrèvements fiscaux et autres exonérations, branché en direct sur tout
ce qui fait aide de type CICE (qu'il a réclamé à Hollande lequel le lui
a accordé lors d'une visite de ses usines**).
Face à cette Pandémie, il devait
faire quelque chose pour montrer sa préoccupation et sa solidarité avec
les personnels de santé en première ligne, d’autant qu’il est de ceux
qui trépignent pour que la France (lire les travailleurs) soit au plus
vite remise au travail.
À partir de là, il faut savoir
que monsieur Gattaz, a investi pour ses loisirs – nous dit le Figaro
– dans un domaine viticole et agricole de 70 hectares dans Luberon, le chatelain de Sannes donc a décidé quand même que çà ne pouvait pas durer.
Il a décidé - que louée soit sa
sollicitude qui n'a d'égale que son sens de la solidarité et sa
générosité- de faire un grand geste solidaire.
Le Figaro nous présente les choses ainsi :
"L’ex-président du Medef a
décidé d’aider le personnel médical à sa façon. Il a répondu
favorablement à la proposition de l’équipe du château de Sannes, dont il
est le propriétaire, de leur dédier une partie des recettes de
ventes."
Dans sa tête, cela n'a fait qu'un tour :
Devant le besoin saisonnier de vider ses chais pour préparer la
prochaine vendange, avis à tous les acheteurs , pour chaque commande de
minimum 10 € la bouteille de rosé à 20€ pour un rouge gaillard comme
agent de change un 31 décembre (vendues par carton de
6), notre philanthrope abondera d'un euro par bouteille vendue la caisse
de solidarité pour acheter des masques et des sacs-poubelles permettant
de se transformer en blouses antivirus afin, dans l'urgence, venir
compenser la défaillance en la matière de nos services publics...dont il
est historiquement un des principaux responsables.
La confidentialité des sources
ne nous dit pas combien pour ses 70 ha de culture autour du château il
touche au titre de la PAC comme petit viticulteur et petit producteur de
lavandes primes reconversion bio comprises.
Voilà le Medef. C'est çà le capital. C'est çà le patronat.
Et c’est à ces sirènes que voudraient nous faire céder certains au nom de leur "union sacrée" ?
Et le Berger du pouvoir qui demande la création d'un impôt pandémie ?
Que le pouvoir félicite la MEDEFDT? Normal. Que le figaro l’encense ? Normal aussi. Canaille le Rouge, lui, crie à l'indignation. Cette charity business bien ordonnée est à vomir.
S’il fallait une raison de plus
pour faire déborder la marmite qui arrive à ébullition,
ne trouvez-vous pas que celle-là est emblématique et justifie les appels
à renverser le système?
* : En 2016, L'Humanité révèle
qu'à travers le mécanisme d’optimisation fiscale dit des « prix de
transfert », Pierre Gattaz affecte une partie des marges de Radiall
réalisées en France à des filiales à l’étranger, ce qui a permis au
groupe de réduire de 25 % à 3 % la part de ses impôts payés en France,
permettant sur les 25 millions de bénéfices réalisés en 2015 de ne payer
que 202 000 € d'impôts, tout en touchant 876 000 euros de crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), un million de crédit d'impôt recherche,
et au moins 623 000 euros d’autres crédits d’impôt, le tout sans aucune
contrepartie (l'entreprise n'ayant pas créé un seul emploi cette
année-là) (source Wiki pédia)
**
19 décembre 2012 " Pierre Gattaz président de Radiall a reçu lundi
Le Président de la République, François Hollande, accompagné d`Arnaud
Montebourg, Ministre du Redressement productif et de Marisol Touraine,
Ministre des Affaires sociales et de la Santé. les ministres ont visité
le site de fabrication électronique du groupe à Château-Renault
(Indre-et-Loire), créée par Yvon et Lucien Gattaz en 1952, et dirigé par
Pierre Gattaz, Président de la FIEEC (Fédération des Industries
Electriques Electroniques et de Communication) et du GFI (Groupe des
Fédérations Industrielles).(sources : boursier .com -voir aussi la NR du
20/12)
(1) Le titre seul est de Pedrito. Blog Canaille le Rouge
Sanofi offre 100 millions(°) à l’hôpital public et aux
Ephad et… 4 milliards à ses actionnaires
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Le
géant pharmaceutique va consacrer 100 millions d'euros à la «solidarité
nationale dans la lutte contre le Covid-19 ». C’est moins que les aides
qu’il perçoit en crédit d’impôt recherche et 40 fois moins que ce qu’il
versera à ses actionnaires.
L’humanité
est malade, mais le groupe pharmaceutique français Sanofi se porte à
merveille. Pour la 26e année consécutive, il va verser des dividendes en
hausse à ses actionnaires.
Son
président, Olivier Bogillot, l’a annoncé lundi 20 avril dans une
émission animée par Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV en déclarant : «La distribution de dividende aura lieu […] Cela sera un peu supérieur à l’année dernière, un peu en dessous de quatre milliards.»
Cette décision doit toutefois être approuvée par l’assemblée des actionnaires prévue pour le 28 avril prochain.
Une bonne nouvelle pour les petits porteurs,
ainsi que pour le groupe l’Oréal, premier actionnaire (en dehors du
flottant) de Sanofi qui, grâce à un dividende de 3,15 euros par action,
devrait toucher près de 373 millions d’euros.
Le
versement des dividendes par Sanofi est au demeurant tout à fait
conforme aux dispositions annoncées par le gouvernement pour soutenir
l’économie en période de confinement. En effet, Sanofi n’a pas fait de
demande de chômage partiel. Le groupe a d’ailleurs également annoncé une
prime de 1 500 euros pour ses salariés en France.
Il lui reste encore assez d’argent pour consacrer 100 millions d’euros «à la solidarité nationale dans la lutte contre le Covid-19»,
suivant la formule employée sur son site de communication grand public,
reprise sans guillemets par la plupart des médias français.
«Il est de
notre responsabilité d'agir pour faire face à l'épidémie et d'apporter
nos moyens et notre expertise à l'effort national, aux côtés des
professionnels de santé et des personnels soignants, dont l'engagement
exige notre solidarité absolue», précise dans un communiqué l’actuel
président de Sanofi France et ancien conseiller santé de Nicolas
Sarkozy.
Sanofi
consacrera dans un premier temps 50 millions d'euros pour mettre à
disposition gratuitement des médicaments et réaliser en France des
études cliniques destinées à accélérer la recherche d'un traitement
efficace. Cette initiative s'ajoute au don de 100 millions de doses
d'hydroxychloroquine annoncé le 10 avril.
Interviewé
par RT France ce 21 avril sur les annonces de Sanofi, Fabien Gay,
sénateur PCF et vice-président de la délégation sénatoriale aux
entreprises, n’a pas manqué de souligner que le groupe pharmaceutique
percevait chaque année 130 millions d’euros d’aides publiques sous forme
de crédit d’impôt recherche.(°) C'est 30 millions d’euros de plus que ce
qu’il prévoit d’investir dans la «solidarité nationale».
Nombreux sont ceux qui se demandent encore comment est-ce
possible que le pays le plus riche du monde, celui qui a le plus de
ressources, soit précisément celui qui fait la pire gestion de la crise
sanitaire globale causée par le Covid-19 et cumule le plus grand nombre
de cas et de décès pour cette cause.
Je me réfère bien sûr aux États-Unis où le nombre de personnes
infectées dépasse les trois quarts de million et où l’on a enregistré
plus de 40 mille décès.D’autre par les protestations du personnel de la santé se multiplient
à cause du manque de moyens de protection et de ressources pour soigner
les patients.La réponse n’est pas difficile et une partie d’elle a été au centre
de mon commentaire de vendredi dernier mais j’ai trouvé plus
d’informations encore dans un excellent article du journaliste argentin
Sergio Kiernan publié dans le quotidien Página 12.Il s’agit d’un résumé détaillé des actions entreprises par Donald
Trump, qui, de façon préméditée, a démantelé le système de santé au
point de le laisser presque sans défense en cas d’une pandémie.Durant la période de transition, le 13 janvier 2017, des experts de
l’administration de Barack Obama ont remis à l’équipe de Trump un
rapport, alors secret, sur les pas à suivre au cas où un scénario de
pandémie se présenterait, similaire à celui que nous voyons aujourd’hui.À cette réunion étaient présents, entre autres, Steven Mnuchin,
l’actuel secrétaire au Trésor et le secrétaire d’État et ancien chef de
la CIA, Mike Pompeo, deux puissantes figures qui ne peuvent pas avancer
l’argument de la méconnaissance au sujet de ce thème.Toujours selon Kiernan, une fois à la Maison-Blanche, le président a
coupé 1 milliard 350 millions de dollars au budget du Centre de Contrôle
des Maladies, ce qui a détruit le programme d’étude et de mappage
d’infections et l’élaboration de réponses rapides à un éventuel problème
sanitaire.En mai 2018, Trump a donné l’ordre de démanteler les programmes de
préparation contre des maladies contagieuses qui avaient été mis sur
pied par Obama lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique.
En juillet 2019, le président a commis la gravissime erreur de
supprimer le Poste d’Observation de Maladies en Chine, raison pour
laquelle lorsque l’épidémie de Covid-19 y a éclaté, les États-Unis se
retrouvaient à l’aveuglette.
Moi, j’ai expliqué comment depuis lors, la Maison-Blanche a ignoré,
s’est moqué ou elle a minimisé les mises en garde venant de l’extérieur
et même celles de fonctionnaires du gouvernement dont le Secrétaire à la
Santé, Alex Azar.
Si le président s’est fixé pour but d’ouvrir la porte au virus, de
détruire des millions d’emplois, de tuer des dizaines de milliers de
personnes et de présenter au monde un pays chaotique et désarticulé, il
faut reconnaître qu’il est en train d’avoir du succès, un succès fou !
Il y a une blague populaire bulgare
qui circule à propos d'une femme qui se réveille pendant la nuit et
court dans toute la maison, regardant dans l’armoire à pharmacie, le
réfrigérateur et enfin à travers la fenêtre donnant sur la rue.
Soulagée, elle se remet au lit. Son mari lui demande "Qu’est ce qui ne
va pas?" "J’ai fait un terrible cauchemar," dit-elle. "J’ai rêvé que
nous pouvions nous payer des médicaments, que le réfrigérateur était
complètement rempli et que les rues étaient sûres et propres. "Mais
comment cela peut-il être un cauchemar?" demande le mari. La femme
secoue la tête, "Je pensais que les communistes étaient revenus au
pouvoir.” [6]
[6]Maria
Todorova, "From Utopia to Propaganda and Back," dans Todorova and
Zsuzsa Gille, eds., Post-Communist Nostalgia (Oxford 2010) 1-13.
Les vieux c’est trop coûteux. Alors Macron a voulu
casser les retraites parce que le « stock de vieux » comme il
l’a dit, est trop grand : 14 millions actuel et demain 17 millions. Çà fout en l’air sa « règle d’or » : pas plus de 14 % du PIB pour les
vieux ! (Et si le PIB se contracte de - 6 %, les pensions aussi)
Augmenter la CSG, désindexer les retraites des
prix, invention d’un
système de « points » sur 43 annuités de
cotisations, Macron a tout
fait pour imposer ça contre des milliers de
manifestations, de grèves et contre 70 % de l’opinion.
Et puis est arrivée la pandémie du coronavirus :
le monde de Macron n’y était pas du tout préparé.
Macron avait un pognon de dingue mais pas de
seringues, des lacrymos et FDO mais pas d’hostos, pas de lits, des
boucliers mais pas de masques, ni respirateurs, il savait pister mais
pas tester, il payait cher ses flics mais pas nos soignants. Il flattait
les premiers de cordée du CAC 40, il est apparu que c’étaient les
derniers de corvée, la France du smic qui s’est mise à faire tourner
le pays. Et les smicards, comme ils sont volontiers gilets jaunes
et syndiqués, Macron s’est fait siffler partout, il a pris peur et
retiré sa casse des retraites. Il a dit : « c’est pour apaiser ». Mais Macron a calculé que ça serait compensé si le
« stock » de vieux baissait. On pouvait y parvenir dans les 7500
Ephad avec du Ritrovil. Karine Lacombe l’a dit le 29 mars : « On ne met
pas les personnes âgées en réanimation car ce serait inconfortable
pour elles ». Le Ritrovil, c’est une « mort douce » sans masques,
et sans lits d’hôpital, sans respirateurs, sans soignants, ça
tombe bien. Pas pour les « vieux » en général, ils seront triés, mais
pour les vieux pauvres…
Un sénateur US : “La vraie question est la
suivante : allons-nous couler toute l’économie pour sauver 2,5 % de la
population qui, en
règle générale, 1/ coûtent cher à la société et 2/
ne sont pas productifs ?” L’animateur radio Glenn Beck US a
évoqué “la possibilité de sacrifier des vies pendant l’épidémie de
coronavirus pour sauver les États-Unis et leur économie”. En France un
journaliste, Jean Quatremer a dit à peu près pareil.
Sur France 2,
Elise Lucet rapporte qu’un médecin dénonce le fait « qu’on veut
éliminer les personnes de 70 à 90 ans ».
C’est une autre façon de baisser les retraites…
On ne laissera pas faire : nationalisation de tous
les EPHAD, 5 milliards tout de suite, un grand service public
de la dépendance, financé par une branche spéciale de cotisations
salariales et patronales de la Sécurité sociale ! Et tant pis pour le groupe « Korian » machine à
cash leader du marché des Ehpad, mouroirs sans assez de personnel, sans
amour, sans soins :ses actionnaires seront expropriés, çà sera
compensé par des applaudissements publics le soir à 20 h.
Par Gérard Filoche ( Gérard Filoche, est un
syndicaliste et homme politique français. Inspecteur du travail de
profession, il a publié de nombreux ouvrages,notamment sur mai 68 et sur
le droit du travail, et contribue à différents médias.)