Il y a quelques jours, les medias publiaient communiqués sur communiqués, annonçant la fuite du dictateur Kadhafi au......Vénézuela!
Depuis lors, à chaque heure, chaque jour qui passe, des informations répétées mais toujours aussi mensongères, l'annoncent encerclé, prêt à tomber, alors qu'il continue de s'accrocher dans son pays, sans que l'on sache réellement qu'en est-il de la situation en Lybie, et sans qu'aucun de ces clowns -qui se qualifient de journalistes- ne nous ait exprimé la moindre excuse pour avoir diffusé des bobards destinés à nous conditionner, et à formater "l'opinion publique".
Évidemment, les milliards de dollars provenant des richesses, notamment du pétrole, que les trusts voudraient piquer au plus tôt dans les réserves de ce pays libéré, ne sont pour rien dans l'entreprise de désinformation de nos medias "libres": comme pour l'attaque contre l'Irak, fomentée par le roi des menteurs, des manipulateurs, des crapules, Bush, avec ses complices, comme pour l'agression que préparent les "gendarmes" du monde capitaliste, le seul mot d'ordre donné aux medias est: "MENTEZ, MENTEZ, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE!"
Il y a ces nouvelles, gravissimes, de nombreux pays écrasés par des dictateurs que nos dirigeants recevaient jusqu'ici avec tous les honneurs: on fermait les yeux sur les crimes, les atteintes aux droits et libertés élémentaires, et subitement, après avoir longtemps déroulé le tapis vert devant les tyrans, on devient des donneurs de leçons, des censeurs, on menace: on voudrait en découdre....
Et ces médias qui nous y entrainent.... Comme si les guerres étaient une soution, LA solution.
Mais nous avons en plus chez nous des élections, que l'"ON" nous prépare à grand renfort de bourrage de crâne: les cantonales, la présidentielle, les candidats, ceux à la candidature, -Dsk et Sinclair, Hollande et Royale, Aubry et Hamon, Mélanchon, la fille fouettard, Galureau de mes ..., et l'agité du bocal,-tous occupent les écrans, les radios, mobilisent photographes, journalistes, politologues, spécialistes en tout genre: la machine à endormir est en marche, chaque jour, chaque soir, les mêmes défilent et se remplacent sur les plateaux, ils s'écoutent, parlent, pérorent, se coupent la parole, baratinent sans fin, sur des sujets que des millions de gens ne veulent plus, ne PEUVENT plus entendre. Les grands choix de société sont soigneusement évités, et Dsk, celui qui dirige le FMI, organisme bancaire capitaliste affameur des pays pauvres, nous est déjà présenté comme le sauveur suprême qui rétablira l'égalité et la fraternité. Et chacun de ces squatteurs d'écran recommence et remet çà le lendemain et plus tard, et encore et encore, pour se donner l'illusion qu'il est écouté, parce qu'il est payé pour cela, et certainement bien payé, puisqu'il revient sans cesse et toujours nous faire la leçon, que le riche doit être toujours plus riche, c'est bessif, c'est écrit dans le ciel, pour laisser croire enfin à ses drh que sa présence répétée servira à quelque chose.
Qu'en tout cas, il justifie son salaire.
Demain, après les élections, chacun déplorera -ou fera semblant de découvrir- les records d'abstention pourtant bien prévisibles. En attendant, pendant plus d'une année, nous voilà condamnés à subir ce bal des prétendants, chaque jour, chaque jt, sans relâche, à subir en permanence cette épreuve du bourrage de crâne, de chloroformisation des cerveaux, d'endormissement, et de la désinformation.
Et comme si cela ne suffisait pas, nos politiciens locaux prennent le relais sur la presse régionale. Et c'est ainsi que sur "La République des Pyrénées", sur "La Dépêche du Midi", députés, sénateurs, et conseillers sortants se partagent articles et rubriques, à l'aide d'interwiews et de photos, les mêmes apparaissent plusieurs fois par jour, sur plusieurs pages: gavés à la télé, gavés sur le journal, par ses réseaux de politiciens qui règnent sur l'information locale et nationale, nous n'avons que le choix du mutisme et de la soumission, ou de la révolte. La démocratie ne devient-elle pas la démo-crassie? Sans partage ? Les uns écrasant les autres ?
Que seront les choix du citoyen de demain, prisonnier de cette toile tissée par les réseaux des potentats nationaux ou locaux -mandarins, grands vizirs et chambellans intouchables,- et des médias, hors desquels rien ne doit dépasser, quand émettre un avis différent ou une critique citoyenne parfaitement justifiée finit par passer pour offense et crime de lèse-majesté?