SNCF : C’est le public qui finance et qui prend des risques et ce sont des actionnaires privés qui toucheront les dividendes
mercredi 14 mars 2018
Elle
n’est pas belle la vie des gros actionnaires ! Tout cela est possible
grâce aux partenariats publics et privés (PPP). Déjà la CGT, dans son
document rendu public le 20 février détaillant une analyse critique du
rapport Spinetta. Comme le dit le groupe PPP d’Attac, la CGT « feint de
s’étonner que ce rapport ne contienne aucune étude sur le surcoût des
PPP ».
On a connu les scandales des PPP en matière hospitalière, voilà maintenant un nouveau scandale dans le ferroviaire.
Lisea, filiale de Vinci, n’a financé qu’une partie de l’investissement de la ligne LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux mais touchera l’entièreté des recettes sous forme de péages payés par la SNCF pendant 44 ans. Elle n’est pas belle la vie !
Le groupe PPP d’Attac montre que sur un montant d’investissement de 7,6 milliards, Lisea ne mobilise que 772 millions de fonds propres, fait un emprunt bancaire de 1,63 milliards mais avec la garantie de la SNCF et de l’État, prévoit de payer 1,2 milliards de frais financiers ce qui permet à Vinci et Réseau ferré de France (RFF) de déclarer qu’il finance presque la moitié de l’investissement.
Lisea, filiale de Vinci, n’a financé qu’une partie de l’investissement de la ligne LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux mais touchera l’entièreté des recettes sous forme de péages payés par la SNCF pendant 44 ans. Elle n’est pas belle la vie !
Le groupe PPP d’Attac montre que sur un montant d’investissement de 7,6 milliards, Lisea ne mobilise que 772 millions de fonds propres, fait un emprunt bancaire de 1,63 milliards mais avec la garantie de la SNCF et de l’État, prévoit de payer 1,2 milliards de frais financiers ce qui permet à Vinci et Réseau ferré de France (RFF) de déclarer qu’il finance presque la moitié de l’investissement.
Donc
pour permettre aux actionnaires privés de Lisea-Vinci d’avoir une
rentabilité de 14% sur leurs apports privés, la puissance publique
finance à hauteur de 42% les investissements et SNCF Réseau 26% ! Elle
n’est pas belle la vie !
Grâce au Canard enchaîné du 20/7/2011, nous savons de plus que le « le contrat de concession limite la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l’addition finale ».
Grâce au Canard enchaîné du 20/7/2011, nous savons de plus que le « le contrat de concession limite la responsabilité financière de VINCI à 350 millions, soit 4,5 % de l’addition finale ».
Comme
le dit le groupe PPP d’Attac, « le concessionnaire, qui contribue pour
moins d’un tiers à l’investissement, engrangera la totalité des recettes
d’exploitation » sans prendre de gros risques ! Et des recettes
gonflées puisque « les péages devraient presque doubler par rapport à la
situation actuelle » (Renaud Honoré, TGV Tours-Bordeaux : préparez vos
billets -10/12/2010- Les Echos.fr)
Pour
la SNCF, obligée d’accorder 19 allers-retours au lieu de 13 qui
auraient été suffisants aura une perte d’environ 100 millions d’euros
par an d’après le groupe PPP d’Attac.
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