vendredi 24 juin 2022

 J'AI BIEN AIMÉ.....

 ....Ces  avis relevés sur la toile, qui prouvent qu'il n'y a pas que des moutons en France,  qui bêlent derrière Macron, lui-même suivant fidèlement le drapeau de guerre de l'OTAN jusqu'au précipice où il nous entraine avec les autres vassaux de Biden

J'en ai relevé deux, mais il y en a heureusement beaucoup beaucoup d'autres. 

Beaucoup d'abstentionnistes ne prennent plus part à rien, ou bien se trompent de chemin, n'ont plus la notion de leur classe sociale, et comment les blâmer, on les a tellement trompés!!, mais en même temps beaucoup d'autres,  des citoyens conscients de la folie des états vassaux, et sans doute prêts à réagir, s'expriment avec sagesse, conscients du drame qui se prépare.

 ......Gégène 23 juin 09:34

Si l’on peut supposer que Macron et associés n’ont pas bien mesuré les tenants et aboutissants de l’affaire(°) fin février-début mars, on peut désormais se demander ce qui les oblige à accélérer à l’approche du ravin . . .

 (°) Ukrainienne

 

Pepe Escobar :

Allons droit au but et lançons le Top 10 de la Nouvelle Ère de Poutine, annoncé par le président russe en direct du forum de Saint-Pétersbourg pour le Nord et le Sud de la planète.

L’ère du monde unipolaire est terminée.

La rupture avec l’Occident est irréversible et définitive. Aucune pression de l’Occident n’y changera rien.

La Russie a renoué avec sa souveraineté. Le renforcement de la souveraineté politique et économique est une priorité absolue.

L’UE a complètement perdu sa souveraineté politique. La crise actuelle montre que l’UE n’est pas prête à jouer le rôle d’un acteur indépendant et souverain. Elle n’est qu’un ensemble de vassaux américains privés de toute souveraineté politico-militaire.

La souveraineté ne peut être partielle. Soit vous êtes souverain, soit vous êtes une colonie.

La faim dans les nations les plus pauvres sera sur la conscience de l’Occident et de l’euro-démocratie.

La Russie fournira des céréales aux nations les plus pauvres d’Afrique et du Moyen-Orient.

La Russie investira dans le développement économique interne et la réorientation du commerce vers des nations indépendantes des États-Unis.

Le futur ordre mondial, déjà en cours, sera formé par des États souverains forts.

Le navire a pris le large. Il n’y a pas de retour en arrière possible

....etc...etc..... 

Note de P.

La phrase ci-dessus est surlignée par moi: les ponce pilate, -le notre en premier, qui joue les messieurs bons offices avec le succès que l'on sait,-  seront les premiers responsables du désastre humanitaire qui s'annonce. Même s'ils s'en foutent, il faudra bien un jour proche rendre des comptes. Marie Antoinette disait: " ils n'ont pas de pain? Qu'ils mangent de la brioche !" 

Son mépris des humbles lui a coûté ce qu'on sait....

LES COÛTS EXORBITANTS.....


 ......FINANCIER, ÉCOLOGIQUE, LOGISTIQUE,  DE LA GUERRE EN UKRAINE.

Ukraine : le temps des mauvais généraux

De toutes les citations de Charles de Gaulle, celle que je préfère sont les quatre phrases qui ouvrent son discours du Caire le 18 juin 1941 pour le premier anniversaire de son appel. Il y écrivait l’Histoire de façon irréfutable. En décrivant l’effondrement de 1940 et le coup d’État réalisé par Pétain et Laval pour capituler et assassiner la République.

« Le 17 juin 1940 disparaissait à Bordeaux le dernier gouvernement régulier de la France. L’équipe mixte du défaitisme et de la trahison s’emparait du pouvoir dans un pronunciamento de panique. Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruait à l’usurpation en même temps qu’à la servitude. Un vieillard de 84 ans, triste enveloppe d’une gloire passée, était hissé sur le pavois de la défaite pour endosser la capitulation et tromper le peuple stupéfait. »

Dans la composition de l’équipe mixte du défaitisme et de la trahison, chacun en prenait pour son grade. Il ne manquait personne, et malheureusement, leurs héritiers sont encore aujourd’hui au pouvoir. Des politiciens tarés, il n’en manque pas au premier rang d’entre eux, l’actuel Président de la République, les affairistes sans honneur sont là avec nos oligarques, et quant aux fonctionnaires arrivistes Alexis Kohler et Jean-Pierre Jouyet constituent les emblèmes de la cohorte.

Quid des mauvais généraux ? La guerre en Ukraine nous a offert dans les médias un impressionnant spectacle de nullité professionnelle et morale. Absolument pas gêné de raconter n’importe quoi, les militants de la cause des États-Unis côtoyant les incompétents, et à l’aide parfois d’un véritable racisme anti russe, les galonnés nous ont servi tous les narratifs ineptes sur la « débandade » russe.

C’est aujourd’hui le général Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue de la Défense nationale, qui nous en donne un bel exemple. Il a commis dans Atlantico, une interview à la gloire de la doctrine militaire allemande et américaine mise en œuvre avec les succès que l’on connaît. Pour lui, les « formidables exploits » des ukrainiens seraient dus à l’adoption de cette doctrine. Les Russes étant eux de gros abrutis qui ne gagnent que par la loi du nombre.

Une fois de plus, nous avons demandé à Sylvain Ferreira notre historien militaire préféré de s’y coller. Il reprend méthodiquement les éléments théoriques indispensables qui permettent de comprendre ce qui se passe. Et de voir que certains de nos cadres militaires ont une bonne demi-douzaine de guerre de retard.

Régis de Castelnau

Les errements doctrinaux des experts militaires occidentaux

Après plus de cent jours de guerre en Ukraine, certains experts militaires occidentaux sombrent de plus en plus intellectuellement pour tenter de minimiser l’ampleur de la victoire russe qui se dessine lentement mais sûrement. Après avoir annoncé tour à tour l’effondrement de la logistique russe (munitions, missiles, transports, nourriture) puis celui du moral des combattants, voilà qu’ils reviennent à la charge. Cette fois, leurs attaques se placent sur le plan doctrinal avec, notamment, l’interview du général Pellistrandi publiée par Atlantico interview dans laquelle il tente de discréter l’armée russe et sa doctrine.

La fascination pour l’héritage militaire germano-prussien

Depuis la fin de la guerre franco-prussienne en 1871 et jusqu’à la fin des années 70, les états-majors occidentaux ont éprouvé une fascination, souvent malsaine, à l’égard de la doctrine militaire prussienne et de ses évolutions jusqu’en 1945. Ce phénomène prend racine lors de l’examen des causes de la défaite française jusqu’au tournant du 20e siècle. Les historiens comme les militaires de l’époque mettent en avant le rôle du grand état-major prussien, première structure professionnelle permanente de ce type dans l’histoire, dans la planification et l’exécution des opérations contre l’armée française impériale, puis républicaine. Pour certains esprits simplistes et réducteurs, sa supériorité intellectuelle, amplifié par la présence du général Moltke « l’ancien » à sa tête, est la cause principale de la victoire de la coalition emmenée par la Prusse. Surtout, les généraux allemands se sont appuyés sur un concept original de l’exercice commandement : l’Auftragstaktik. Ce concept préconise de fixer une mission à une unité mais de laisser au chef de cette unité le soin d’adapter les moyens de la remplir sans que le niveau de commandement supérieur n’interfère dans ce processus. La souplesse et la décentralisation de la chaîne de commandement sont les clefs de cette doctrine.  Si à l’échelle tactique, cette approche est redoutable entre les mains d’un corps d’officiers professionnels secondés par des sous-officiers aguerris, au niveau stratégique, elle peut provoquer des catastrophes. La fascination pour ce modèle va toutefois perdurer jusqu’en 1914, en gommant ou en minimisant les lacunes réelles et sérieuses des armées allemandes au cours de la guerre de 1870, à commencer par la surprise stratégique créée par la IIIe République lorsqu’elle décide, au lendemain de la défaite de Sedan, de poursuivre la guerre à outrance.

Dès le début de la Grande Guerre, le sentiment de supériorité de l’armée impériale allemande, tant en son sein que vu par ses adversaires, joue encore un rôle déterminant dans l’appréciation des opérations sur la Marne et l’ampleur de la victoire française, jugée miraculeuse par les vainqueurs, alors qu’elle relève pourtant d’un réel ascendant (momentané) de l’état-major dirigé par Joffre sur celui dirigé par Moltke « le jeune »[1]. Malgré cette victoire indéniable, les conceptions doctrinales allemandes continuent de fasciner jusqu’à la fin du conflit et ce malgré l’émergence à la fois d’une vraie doctrine tactique efficace et généralisée au sein des armées françaises mais aussi des prémices de l’art opératif dans l’armée tsariste lors de l’offensive Broussilov en juin – juillet 1916[2]. Pire, malgré l’échec manifeste de l’armée allemande lors de ses offensives de 1918 et son incapacité à se doter d’une arme blindée à l’instar de la France et de la Grande-Bretagne, la cote de la doctrine allemande, désormais essentiellement attribuée de l’émergence du couple Stosstruppen – troupes d’assaut – et barrage d’artillerie intense mais courts, continue de fasciner, à tort, les états-majors occidentaux[3].

Si la période de l’entre-deux-guerre marque une pause dans ce phénomène, le choc de mai – juin 1940 et l’invention du mythe de la guerre éclair[4]Blitzkrieg – relance le processus de fascination à un point encore jamais atteint. Les victoires remportées ensuite par les Allemands contre l’Armée rouge de 1941 à 1943 et l’ampleur du territoire soviétique tombé sous la coupe terrifiante de la Wehrmacht accentue encore la fascination des Occidentaux qui partagent souvent le même anti-communisme que leurs homologues allemands. Mais à aucun moment ceux-ci ne perçoivent que les généraux allemands s’appuient toujours sur une maîtrise magistrale de la tactique, articulée cette fois autour du triptyque chars – avions – transmissions, mais sur des conceptions pour le moins hasardeuses sur le plan stratégique et qu’ils ignorent tout bonnement l’art opératif. Ce dernier étant pourtant, le pilier doctrinal de la victoire de l’Armée rouge sur cette même Wehrmacht à partir de l’opération Uranus en novembre 1942 (encerclement de la sixième armée à Stalingrad) jusqu’à la prise de Berlin en 1945[5].

Avec la destruction de la Wehrmacht et la défaite sans appel de l’Allemagne, on aurait pu croire que la fascination des Occidentaux allait enfin disparaître. Mais, contrairement à l’adage qui veut que ce soit les vainqueurs qui écrivent l’histoire, la Guerre Froide va rompre avec cette tradition et permettre à la doctrine allemande de survivre à la ruine de l’Allemagne. En effet, face à la menace soviétique, les Anglo-américains vont donner une chance inespérée aux généraux de la Wehrmacht tombés entre leurs mains d’écrire leurs mémoires de la guerre sur le front de l’Est pour comprendre comment vaincre l’armée soviétique en cas d’invasion de l’Europe occidentale. Trop heureux de pouvoir s’exprimer, et surtout de se dédouaner de leurs erreurs et de leur collusion avec le nazisme, les Guderian, Manstein et autres Gehlen vont se jeter sur l’occasion pour clamer qu’ils ont été victimes du seul nombre – le rouleau compresseur russe – et des erreurs stratégiques commises par le seul Adolf Hitler. La doctrine développée par la Wehrmacht sort indemne de ce retournement inattendu de l’histoire ! Ainsi, dès les années 50, les différentes armées de l’OTAN – l’US Army en tête – adoptent-elles une doctrine basée essentiellement sur les conclusions des vaincus. L’accent est donc mis sur la maîtrise tactique et sur des équipements de pointe pour la mettre en oeuvre.

Une parenthèse de 20 ans

A la fin des années 70 à la suite du traumatisme de la défaite américaine au Vietnam, un officier américain, le colonel David M. Glantz, commence à étudier en détail l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale et met peu à peu en lumière la faiblesse de l’approche allemande par rapport à l’art opératif soviétique. Avec la fin de la Guerre Froide, ses conclusions commencent à se répandre peu à peu au sein des armées occidentales qui réalisent, bon an mal an que les généraux de la Wehrmacht les ont abusés et que, si la maîtrise tactique des Allemands restent indéniable, leur focalisation sur ce seul aspect de la direction des opérations est la principale cause de leur retentissante défaite face à l’Armée rouge. Toutefois, étant donné la réduction des effectifs des armées occidentales et la disparition momentanée des risques de conflits de haute intensité entre armées de niveau comparable, la tactique va de nouveau s’imposer sous l’impulsion américaine comme l’alpha et l’omega de la pensée militaire en s’appuyant, avec quelques améliorations liées notamment à la numérisation du champ de bataille, sur les fondamentaux hérités de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, pour entériner cette américanisation doctrinale, le terme d’Auftragstaktik est remplacé par celui de Mission Command qui recouvre peu ou prou la même réalité[6]. Mais depuis le début du siècle, sur le terrain, l’efficacité de cette approche n’a été vérifiée qu’au cours de conflits asymétriques : en Afghanistan, en Irak ou encore au Mali. Elle n’a jamais pu faire ses preuves dans un conflit de haute intensité entre deux armées conventionnelles. Il est donc très présompteux de l’ériger comme référence de supériorité sur le plan doctrinal.

Le basculement

Jusqu’en 2014, personne ne remet pas en cause la supériorité et la singularité de l’art opératif soviétique en Occident, mais le coup d’état du Maïdan en Ukraine va marquer le début d’un revirement progressif à ce sujet de la part de certains historiens et de nombreux officiers occidentaux, trop heureux de pouvoir revenir à leur antienne anti-russe des années 80. Le 24 février dernier, l’offensive russe en Ukraine a brisé chez certains les dernières limites de la retenue et de la décence sur ce point. Ainsi, Pellistrandi a-t-il cru pouvoir resservir à un public non initié, les mêmes conclusions que Guderian et Manstein pour justifier les échecs TACTIQUES russes en Ukraine, en déclarant que la « seule supériorité (NDA : des russes) est dans la masse, dans la quantité et non dans l’habilité tactique« . Pellistrandi oublie qu’aucune habilité tactique n’a jamais permis à un état moderne de gagner une guerre et pour cause. A l’instar des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, les Ukrainiens forts de cette approche de commandement décentralisé et souple enseignée par les instructeurs otanesques depuis 2014, ont su effectivement porter des coups spectaculaires aux Russes mais, comme 1944-45, aucun de ses succès n’a permis de peser sur le déroulement opérationnel de l’offensive russe. Aucune marge de manoeuvre, autre que tactique, n’a été obtenue suite à un seul de ces succès, preuve que cette supériorité n’a qu’un impact limité à moyen terme et aucun à long terme. Comme à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Russes conservent seuls l’initiative opérationnelle et donc stratégique. Leur repli en ordre et sans quasiment aucune perte des secteurs de Kiev, de Tchernihiv et Soumy fin mars début avril en est une preuve magistrale. La souplesse opérative russe prouve, une fois encore, sa supériorité sur l’ascendant tactique immédiat qui fascine tant les Occidentaux.

Par ailleurs, dans le cas de la guerre en Ukraine, sur le plan tactique, Pellistrandi, et d’autres, oublient vite que les Russes et leurs alliés sont à l’offensive dans un rapport numérique défavorable. Qu’ils opèrent avec une retenue considérable soulignée par tous les observateurs américains comme Scott Ritter ou le colonel (R.) MacGregor en limitant les destructions d’infrastructures. Cela représente un obstacle supplémentaire à la mise en oeuvre de tactiques décentralisées sur le modèle occidental car l’emploi des missions d’appui-feu ne peut pas se faire systématiquement sans l’accord hiérarchique. Nous pourrons par exemple bientôt comparer l’approche russe à Marioupol par rapport à celle des Occidentaux lors de la bataille de Mossoul (octobre 2016 – juillet 2017) pour en prendre pleinement la mesure. On réalisera probablement que la prise du port de la mer d’Azov a été obtenue après moins de trois mois de combats et que les Russes et leurs alliés y sont parvenus avec un ratio de 1:2 en termes d’effectifs, ce qui est tout simplement unique dans l’histoire de la guerre urbaine moderne. Le niveau de destructions des infrastructures semble d’emblée bien moins important que celui constaté à Mossoul à l’été 2017. De plus, la supériorité tactique ukrainienne, tant vantée par Pellistrandi et ses semblables, montre toutes ses limites depuis que les Russes opèrent dans des secteurs où une grande partie des civils a fui. La supériorité de l’artillerie, arme au rôle central dans l’armée russe depuis le 18e siècle, peut alors se manifester pleinement pour porter des coups dévastateurs aux groupements tactiques ukrainiens. Enfin, Pellistrandi ne dit pas un mot de ce que les experts américains n’hésitent plus à souligner au sujet de la corruption de l’armée ukrainienne[7] qui entrave son efficacité opérationnelle à tous les niveaux. Des équipements occidentaux dont des Javelin sont, par exemple, revendus par certains officiers sur le darknet au lieu d’être acheminés sur la ligne de front. De même, plusieurs unités se plaignent d’avoir été purement et simplement abandonnées par leur hiérarchie. En termes de supériorité tactique, on a vu mieux.

Comme la Wehrmacht en 1945, l’armée ukrainienne a pu faire illusion dans certains cercles pendant quelques semaines au prix du sacrifice courageux et indéniable de ses meilleurs fils, mais il est criminel pour le peuple ukrainien de croire que cela suffira pour prendre l’ascendant sur l’armée russe qui, malgré ses difficultés tactiques, a toujours une longueur d’avance sur les Occidentaux grâce à l’art opératif.

par Sylvain FERREIRA de Veille Stratégique

(https://siteveillestrategique.blogspot.com/ et https://t.me/veillestrategique )

 

 

François Ruffin prend ses distances avec la stratégie de Jean-Luc Mélenchon

Dans une interview au Monde, le député NUPES de la Somme invite la gauche à ne pas laisser tomber les électorats ouvriers et populaires des périphéries.

DENIS CHARLET via AFP
François Ruffin s'adresse à des électeurs dans un café de Condé-Folie, dans la Somme, le 31 mai 2022, avant les élections législatives. (Photo by Denis Charlet / AFP)

POLITIQUE - “Où sont les millions de voix qui nous manquent?” Au lendemain des élections législatives, l’insoumis François Ruffin, réélu dans la 1re circonscription de la Somme, voit le verre à moitié vide et ne se satisfait pas du score de la coalition de gauche NUPES, qui a fait élire 142 députés et privé Emmanuel Macron d’une majorité absolue.

Dans un entretien au Monde publié mercredi 22 juin, il questionne la stratégie (“C’est très bien d’avoir posé l’idée du troisième tour, d’une revanche sur Macron même si je ne pensais pas possible d’avoir une majorité”) et remet en cause certaines positions de Jean-Luc Mélenchon, qui minent selon lui la place de la gauche dans l’électorat populaire et ouvrier. “On ne doit pas devenir la gauche des métropoles contre la droite et l’extrême droite des bourgs et des champs, qu’on leur laisserait”, affirme l’élu, préoccupé par l’élection de 89 députés du Rassemblement national.

Des propos sur la police qui “heurtent”

Pour François Ruffin, la gauche doit plus que jamais miser sur la valeur du travail. “La gauche doit évidemment défendre les pauvres, mais aussi les modestes, les ‘moyens’”, ajoute celui qui défend l’indexation des salaires sur l’inflation, en plus du Smic à 1500 euros, proposition du programme de la NUPES. Crise du textile et de la métallurgie, délocalisations en série... Le fondateur du journal Fakir rappelle la “demande de protection des classes populaires” face à la mondialisation et au libéralisme.

Le “député-reporter” prend aussi ses distances avec certaines déclarations du leader de la France insoumise sur les policiers. “La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour ‘refus d’obtempérer’. La honte c’est quand?”, avait tweeté Jean-Luc Mélenchon le 6 juin, après l’annonce de la mort d’une passagère d’une voiture soupçonnée d’avoir foncé sur des policiers à Paris. “Il y a des endroits, comme le mien, où ce genre de propos, oui, heurte”, affirme François Ruffin, élu picard où le RN a obtenu de très bons scores.

Électron libre, François Ruffin ne secoue pas le cocotier de son camp pour la première fois. Après l’élimination de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, il se disait “fier” du score du candidat et de la gauche, mais pointait aussi, dans une interview à Libération, la difficulté à “muer en espoir la colère des ‘fâchés pas fachos’”.

À voir également sur Le HuffPost Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

 


 

Le blocus de la Baltique par l’OTAN ouvre un nouveau front dans la guerre contre la Russie

Noam Chomsky le disait, les parties engagées dans la guerre en Ukraine ont le choix entre la diplomatie ou la poursuite des hostilités, avec des conséquences terribles pour toute l’humanité. L’Occident poursuit sur la deuxième voie. La Lituanie, membre de l’OTAN, vient d’imposer un blocus des marchandises entre la Russie et l’enclave russe de Kaliningrad. Un pas de plus vers l’escalade. Confrontés de toutes parts à la crise économique et une montée en puissance des mouvements sociaux, les dirigeants de l’OTAN cherchent-ils à sauver leur peau en sacrifiant celle du peuple dans une nouvelle guerre mondiale? (IGA)


Lundi, la Lituanie, un État balte membre de l’OTAN, a imposé un blocus effectif à l‘encontre de la Russie, empêchant le transport de nombreuses marchandises, dont l’acier et le charbon, entre la Russie et l’enclave russe de Kaliningrad.

Traditionnellement, l’imposition d’un blocus est considérée comme un acte de guerre. Par cette provocation irresponsable, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN cherchent à pousser la Russie à une attaque militaire contre un pays de l’OTAN, ce qui entraînerait l’invocation de l’article V de la Charte de l’OTAN et une guerre totale avec la Russie.

Confrontés à une série de revers militaires sur le terrain en Ukraine, les États-Unis, l’OTAN et les puissances européennes cherchent à ouvrir au nord un nouveau front dans la guerre.

Les responsables lituaniens ont laissé entendre que la décision d‘effectuer un blocus contre la Russie fut prise en étroite concertation avec les autres membres de l’OTAN et Washington. «Ce n’est pas la Lituanie qui fait quelque chose, ce sont les sanctions européennes qui ont commencé à opérer», a déclaré le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis.

En réponse au blocus, le ministère russe des Affaires étrangères a averti sans détours: «Le transit de marchandises entre la région de Kaliningrad et le reste de la Fédération de Russie via la Lituanie doit être entièrement rétabli dans un avenir proche, sinon la Russie se réserve le droit de prendre des mesures pour protéger ses intérêts nationaux».

Un sévère avertissement est ici nécessaire. Les États-Unis et les puissances européennes, qui tous sont aux prises avec une véhémente crise économique, sociale et politique et craignent la montée d’un mouvement social de la classe ouvrière, suscitent de façon irresponsable l’escalade d’une guerre où on risque d’utiliser des armes nucléaires.

L’imposition d’un blocus à la Russie par un membre de l’OTAN intervient quelques jours seulement après une suite de déclarations hautement provocatrices de la part de dirigeants militaires et civils européens.

Dans un message interne adressé aux militaires, Sir Patrick Sanders, le chef d’état-major britannique des armées a déclaré: «Il existe à présent l’impératif brûlant de forger une armée capable de se battre aux côtés de nos alliés et de vaincre la Russie au combat». Dans une allusion glaçante à la Première et à la Seconde Guerre mondiale, il a conclu: «Nous sommes la génération qui doit préparer l’armée à combattre une fois de plus en Europe».

S’adressant au journal allemand Bild am Sonntag, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré: «Nous ne devons pas cesser de soutenir l’Ukraine… nous devons nous préparer au fait que cela pourrait prendre des années».

Écrivant samedi dans le Timesde Londres, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé l’OTAN à «terminer cette guerre selon les termes énoncés par le président Zelensky», c’est-à-dire à reconquérir le Donbass et une Crimée que la Russie considère comme faisant partie de son territoire.

Dans une autre menace à glacer le sang, Ingo Gerhartz, chef de l’armée de l’air allemande, a déclaré que l’Allemagne devait être prête à utiliser des armes nucléaires: «Nous avons besoin à la fois des moyens et de la volonté politique pour mettre en œuvre la dissuasion nucléaire».

Des centaines de soldats ukrainiens meurent déjà chaque jour. Que signifierait pour le Royaume-Uni et d’autres pays européens de combattre «aux côtés» des forces ukrainiennes dans une guerre contre la Russie et que ce conflit dure «des années»?

Les responsables européens parlent d’une guerre qui s’étendrait à l’ensemble du continent européen, avec des centaines de milliers ou des millions de morts. Toute l’Europe doit être transformée en énorme champ de bataille.

Qui a décidé qu’une nouvelle génération de jeunes européens devait être envoyée mourir en masse dans les tranchées? Qui a demandé au public si la Première Guerre mondiale devait être répétée?

Ces déclarations démentent l’affirmation des États-Unis et des puissances de l’OTAN qu’ils ne mènent pas de guerre contre la Russie. Cette assertion, accompagnée de la déclaration qu’il est «peu probable» que la Russie utilise des armes nucléaires, est une tentative désespérée d’endormir la population pendant que les gouvernements l’embarquent dans une guerre qui menace de tuer des millions de gens.

Tout dernier prétexte pour enflammer encore plus la guerre, Josep Borrell, le plus haut responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, a accusé la Russie de crimes de guerre pour avoir soi-disant empêché l’Ukraine d’exporter des céréales. Rompre le «blocus» des exportations de céréales sert de prétexte à une opération, d’abord proposée par l’amiral James G. Stavridis, pour provoquer une bataille navale entre navires de guerre de l’OTAN et de la Russie en mer Noire.

L’enclave balte de Kaliningrad a été successivement, de 1525 à 1945, sous contrôle polonais, prussien et allemand. Après la Seconde Guerre mondiale, elle a été annexée par l’Union soviétique. Kaliningrad est le seul port russe de la mer Baltique libre de glace toute l’année et il est crucial pour le maintien de la flotte russe dans la Baltique. Des responsables polonais, dont l’ex-commandant de l’armée de terre polonaise, ont affirmé que Kaliningrad faisait partie de la Pologne.

Dans les États baltes de Lettonie, Lituanie et Estonie, de puissants mouvements de droite occupent des postes gouvernementaux dominants. Le ministre lituanien des Affaires étrangères, Landsbergis, est le petit-fils de Vytautas Landsbergis, qui a fondé le mouvement d’extrême droite Sąjudis et préconisé l’interdiction de tous les symboles du socialisme.

Le dernier cabinet estonien comprenait le Parti populaire conservateur fasciste d’Estonie dont le ministre de l’Intérieur s’est photographié plusieurs fois en train de faire le geste des suprémacistes blancs. Le gouvernement actuel de la Lettonie a pris ses ministres de l’Économie, de la Culture et de l’Agriculture dans l’Alliance nationale, fasciste et fanatiquement anti-russe.

Ces petits États politiquement instables, dominés par l’extrême droite, reçoivent carte blanche et soutien politique de la part des puissances impérialistes pour provoquer une guerre avec la Russie.

Les actions des puissances de l’OTAN montrent un degré stupéfiant d’irresponsabilité qui ne peut s’expliquer uniquement par les revers militaires subis par l’Ukraine.

Tous les pays impérialistes font face à une crise économique et sociale pour laquelle ils n’ont pas de solution. La pandémie de COVID-19, qui a tué plus de 20  millions de personnes dans le monde, s’accélère dans sa troisième année. Les gouvernements des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne sont en proie à la crise et à l’instabilité. Partout dans le monde, le coût de la vie devient incontrôlable.

Afin d’imposer le coût de la crise inflationnaire à la classe ouvrière, la Réserve fédérale américaine et d’autres banques centrales s’efforcent de faire monter le chômage en augmentant les taux d’intérêt, déclenchant ainsi une liquidation de tous les actifs financiers qui est, dans une certaine mesure, sans précédent depuis la Grande Dépression.

La crise inflationnaire pousse les travailleurs à une lutte dont la manifestation la plus visible est la grève du rail britannique, commencée hier. Dans l’histoire, les classes dirigeantes se sont servi de la guerre pour détourner l’attention vers l’extérieur et de l’effort de guerre comme d’un prétexte pour réprimer les grèves et l’opposition de la classe ouvrière.

La réaction du gouvernement Poutine est une totale banqueroute. Poutine croit que par la surenchère militaire, il peut conclure avec les puissances impérialistes un accord permettant une répartition plus égale du pouvoir dans le monde. Il croit qu’en faisant pression sur les «partenaires occidentaux» de la Russie, il serait possible de parvenir à un certain règlement du conflit.

Mais il ne peut y avoir de règlement pacifique de la crise mondiale qui a conduit à la guerre en Ukraine. Les puissances impérialistes sont déterminées à soumettre et à dépecer la Russie et la Chine. Elles se livrent à une série de provocations risquant de déclencher une guerre nucléaire qui mettrait fin à la civilisation. Toute escalade militaire de Poutine en réaction, comme l’invasion de l’Ukraine, ne peut que produire un bain de sang faisant le jeu des puissances impérialistes.

Il n’y a pas de solution militaire à la crise actuelle, qui ne peut pas en fin de compte être résolue dans le cadre du système de l’État-nation. La guerre est la forme la plus avancée d’une crise qui frappe l’ensemble de la société capitaliste.

Dans la mesure où il existe une issue à ce désastre, elle viendra de l’intervention de la classe ouvrière. Alors que les travailleurs entrent en lutte contre la hausse du coût de la vie, ils doivent chercher à lier leurs luttes au plan international à la lutte contre la guerre impérialiste. Comme la pandémie de COVID-19, la troisième guerre mondiale, qui a déjà commencé, ne peut être stoppée que par l’intervention consciente d’une classe ouvrière mobilisée sur la base d’une perspective socialiste.

 

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Capture d'écran

Capture d'écran

Macron bis l'a dit à la télé. Elu légitimement locataire de l'Elysée, il revendique son programme. Comme si la masse des abstentionnistes et les électeurs qui ont voté pour la peste afin d'éviter le choléra -ou l'inverse- ne comptaient que pour 0+0, la tête à Toto.

Droit dans ses bottes, profitant de l'apathie estivale qui mine même les revendications légitimes des salariés et des retraités, en juillet 2022, contre l'inflation et la dégringolade du pouvoir d'achat, Macron bis maintient la barre à droite.

Et, pendant que l'on soliloque sur majorité relative, blocage de l'Assemblée nationale, débauchage des députés par-ci et par-là, on oublie la Constitution qui donne à l'exécutif des pouvoirs monarchiques: gouverner selon son bon vouloir par décrets, ordonnance ou articles 49-3.

Alors des primes en veux-tu en voilà, des "primettes" plutôt, qui ne sont pas pérennes dans le salaire de base et exonérés de cotisations sociales. Cet outil du capitalisme n'est pas nouveau. Lionel Jospin, premier ministre socialiste, avait créé la "prime pour l'emploi" défiscalisée en 2001. Déjà anti-sociale à l'époque, elle excluait les sans-emploi. Depuis, entre toute autres primes, elle se dénomme "prime d'activité" toujours en vigueur sous Macron bis.

Quant à baisser les cotisations sociales ouvrières pour augmenter le salaire net, c'est toujours moins de fric pour la Santé, le service public en général et la Sécu, c'est plus de déremboursement des médicaments et l'augmentation assurée des mutuelles.

Oui, on est à des années lumières de l'augmentation substantielle du Smic, des salaires et des pensions, tout en taxant les profits du capital et en s'attaquant à la fraude fiscale des cols blancs ou en tailleur Chanel.

Quitte à me répéter, ce n'est pas à l'Élysée, ce n'est pas à Matignon, ce n'est pas à l'Assemblée que nous aurons satisfaction!

 Note de P.

Eh non! Ni à l'Assemblée, ni à L'Élysée, ni à Matignon, que les citoyens trouveront la solution pour parvenir à une société plus juste, de partage, de justice sociale, et surtout de Paix! Cette Paix qui ne se gagnera surtout pas avec un petit bout de chiffon jaune et bleu accroché sur la poitrine, mais avec des mobilisations populaires autres que une "nouvelle union populaire" trompeuse.

C'est par les luttes, dans la rue, et pas ailleurs, depuis des lustres, c'est ainsi que les conquêtes sociales ont abouti, pas avec les promesses de politiciens professionnels que le pouvoir corrompt trop souvent.

Il faudra que les vrais syndicats de salariés et les vrais partis de la vraie gauche se retroussent les manches pour mobiliser les citoyens lassés d'être pris pour des des glands ou des DUPES depuis des décennies.

Pourquoi, depuis que la CGT a abandonné la Fédération Syndicaliste Mondiale pour rejoindre les syndicats réformistes croupions, n'a -t-elle cessé de s'affaiblir, alors qu'elle en attendait au contraire un renforcement?

Bizarre!! 

Mais  aussi la leçon à retenir, c'est que le temps des mensonges et des magouilles doit être révolu.


Un autre son de cloche sur France info

Guerre en Ukraine : à Lyssytchansk, l’armée ukrainienne se heurte à la méfiance d’une population pro-russe. Ce reportage tranche tellement sur la propagande habituelle que l’ami qui me l’envoie note “est-ce que les mouches seraient en train de changer d’âne”… Il est vrai que les mouches des “merdias” sont complètement désorientées par l’échec présidentiel et volent un peu dans tous les sens, et le reportage passe les mailles du filet… note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-a-lyssytchansk-l-armee-ukrainienne-se-heurte-a-la-mefiance-d-une-population-pro-russe_5217085.html

Publié le 23/06/2022 20:59

Guerre en Ukraine : à Lyssytchansk, l'armée ukrainienne se heurte à la méfiance d'une population pro-russe

Article rédigé par

A.Vahramian, S.Yassine, P.Miette, P.Yurov, L.Busko – France 2France Télévisions20 HeuresÉdition du jeudi 23 juin 2022

Dans le Donbass, les forces pro-russes sont sur le point d’encercler les villes de Lyssytchansk et Sievierodonetsk, selon la Russie. À Lyssytchansk, l’armée ukrainienne se heurte à la méfiance des habitants restés dans la ville, qui souhaitent la victoire des Russes.

En Ukraine, dans le cœur du Donbass, vers Lyssytchansk, des volontaires en gilets pare-balles circulent à bord d’un fourgon rouge. Aux abords de la ville, on peut voir des fumées blanches de l’artillerie et une raffinerie en feu. Dans les rues de la ville, on constate les barrages de voitures cabossées et les impacts des bombardements sur les immeubles. Les volontaires se garent, et déjà une dizaine d’habitants se précipitent pour évacuer.

Des habitants russophones

15 000 habitants de Lyssytchansk seraient encore déterminés à rester dans cette ville devenue une zone de guerre. Des civils qui gênent les militaires. Dans une arrière-cour, les tensions sont palpables entre les habitants pro-russes et l’armée ukrainienne venue les déloger de leurs abris. Dans la cour, les militaires ukrainiens font face à la méfiance, aux soupçons de ces habitants russophones et hostiles. À Lyssytchansk, la majorité des habitants qui sont restés ne sont pas favorables à l’armée ukrainienne. Ici, on ne croit pas que l’armée russe tire sur la ville, et on souhaite que les Russes soient victorieux.