Kohler, Macron : c'est leur métier de livrer la France aux intérêts privés !
4 Octobre 2022 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Qu'est-ce que la "gauche", #Front historique, #GQ, #Élections, #Mille raisons de regretter l'URSS, #Chine
Il faut "être de gauche" ! Être de droite c’est être contre Dreyfus et pour le Maréchal Pétain. C’est être raciste et intolérant, etc.
La gauche est une notion floue qui continue à jouer un rôle important dans les jugements de valeur des militants politiques et des sympathisants et à sur-déterminer leurs réactions. Car les gens de gauche sont gentils, les gens de droite sont méchants !
Mais au-delà des représentations caricaturales, qu’est-ce que signifient exactement ces termes, la gauche et la droite ?
On raconte que pendant la Révolution, lors de la première réunion de l’Assemblée législative, en 1791, les députés monarchistes qui s’étaient donnés le mot se précipitèrent à l’ouverture de la salle pour occuper en groupe compact le coté droit, pour pouvoir jouer sur la valorisation langagière et idéologique de la « droite » contre son opposé, la « gauche » qui a des connotations péjoratives.
Au départ la « droite » désignait donc les idées des partisans de la tradition, de la monarchie, de la religion, qui se choisirent pour symbole la dextre honorable et noble et qui laissèrent la sinistre aux autres, les révolutionnaires de 1789, les partisans des droits de l’homme et de l’égalité. La main gauche, maladroite et vouée aux tâches sordides.
La droite était donc bien partie pour occuper la première place dans le royaume du cœur et pourtant le cours de l’histoire a provoqué insensiblement l’inversion de la hiérarchie symbolique, au point qu’à l’époque où j’ai reçu mon éducation politique élémentaire (années 60 et 70) littéralement personne ne voulait plus être rangé avec la droite, ni les gaullistes, ni les fascistes, ni les conservateurs, ni les bourgeois ; dire de quelqu’un, « il est de droite » était devenu une façon de dire « c’est un vieux con ».
Il faut remarquer qu’entre la gauche et la droite se trouve placé depuis toujours un centre modéré et libéral qui cherche à échapper à ce clivage et qui a réussi à le faire disparaître dans les pays anglo-saxon, où dire « il est de gauche » signifie à peu près « c’est un petit con ».
Mais ça fait longtemps qu’on n’en est plus là !
Il y a maintenant plusieurs sens historiques au clivage symbolique droite-gauche qui sont utilisés dans la plus grande confusion. Les trois principales "gauches" qui se superposent, qui se confondent et qui s'opposent souvent entre elles sont maintenant :
1) Gauche issue de 1789 : la gauche républicaine des valeurs humanistes, des droits de l’homme et du citoyen, du suffrage universel, de la démocratie, de la laïcité. Victor Hugo, Émile Zola, Jean Jaurès, etc.
2) Gauche issue de 1917 : la gauche révolutionnaire qui se définit par les luttes de la classe ouvrière pour le pouvoir politique et des colonies pour leur indépendance. C’est la gauche qui persiste à s’inspirer de la Commune de Paris de 1871 et de la Révolution russe d’Octobre 1917. Karl Marx, Lénine, Mao, etc.
3 ) Gauche de 1968 : la gauche émeutière, individualiste extrémiste, héritière de mai 1968 : rejet de l’État, des frontières, de la police, du travail et de l’autorité, écologisme, liberté des mœurs, exaltation des marginaux et des minoritaires.
Existe-t-il aujourd’hui une raison pour que ces diverses traditions politiques politiques et culturelles soient désignées par le même terme ? Et qu’elles aient vocation à s’unir ? C’est loin d’aller de soi contrairement à ce qu’a l’air de penser beaucoup de monde.
La gauche républicaine, et la gauche émeutière, évoquent dans leurs discours hyperboliques des principes et des idées universelles, et qui en tant que telles peuvent en effet être partagées par tous. Mais sociologiquement et politiquement elles expriment et représentent des secteurs de la bourgeoisie parce qu'elles esquivent la question politique et économique centrale qui est l’exploitation des travailleurs. La gauche révolutionnaire représente le prolétariat et les peuples opprimés par l’impérialisme. Et ces idées ne peuvent donc pas, par définition, être partagées par les exploiteurs, ni par les néocolonialistes. De mon point de vue cette gauche-là, la gauche de la lutte des classes, est la seule véritable. Les autres "gauches" sont des variétés plus ou moins assumées du libéralisme politique.
Cette différence de fond n’empêche pas les alliances, notamment les alliances antifascistes dont le but est la simple survie des alliés, parce qu’au bout du bout le but et le concept du fascisme, c’est de tuer les gens de gauche (et les juifs, suspectés de l’être tous peu ou prou) . Mais cette alliance se justifie rarement dans les faits. J’entends le mantra « le fascisme revient » depuis que je suis né, et je pense qu’il ne reviendra pas avant que ne reviennent les conditions de son apparition, à savoir une révolution socialiste, menace existentielle pour la bourgeoisie qui doit l'endiguer par tous les moyens et la détruire par la terreur et par la guerre. Ou s'il revient, comme le prévoyait Pasolini en 1968, ce sera sous le masque de l'inverse, l'antifascisme.
Depuis que la Chine, officiellement socialiste et qui l’est par certains aspects, remet en cause la domination cinq fois séculaire de l’Occident sur le monde on constate effectivement une certaine « fascisation » dans notre continent, et en Amérique du Nord ; mais les représentants de l’extrême droite ne sont pas les seuls à y participer, ni les plus dangereux.
Autre question : Marx est-il de gauche ? On peut en douter. Il est de gauche si on considère d’où il provenait, du mouvement révolutionnaire bourgeois de l’époque romantique, mais il avait déjà dépassé complètement ce concept quand il écrivit le Manifeste du Parti Communiste avec Engels. La meilleure critique de la gauche qui existe, c’est lui qui l’a faite, en décrivant les révolutionnaires de 1848 qui rejouent 1793 au lieu d’agir concrètement. Dans la mesure où Marx considère que ce ne sont pas les idées qui conduisent le monde mais au contraire qu’elles sont déterminées par les conditions matérielles, il n’est ni de gauche ni de droite. Et Lénine non plus, l’homme de « l’analyse concrète des situations concrètes ».
Marx soutient le mouvement objectif et le progrès objectif de l’humanité et ce ne sont pas les bons sentiment, les grandes phrases et les effets de manche des politiciens éclairés qui font avancer le monde mais la critique objective du prolétariat, sa lutte matérielle pour le pain quotidien, puis pour le pouvoir politique.
En fin de compte le slogan de LO ,"le camp des travailleurs" définit très bien ce qu'est la véritable gauche. Il est dommage cependant que cette organisation dogmatique étymologiquement trotskyste n'ait jamais eu de stratégie pour conduire ce camp à la victoire. Mais ce n'est pas la seule dans ce cas.
GQ 7 février 2022, relu le 1er octobre
Sacha Bergheim dit en clair ce qu’il faut penser de la destruction d’une partie du pont de Kertch comme d’ailleurs du sabotage des pipelines, des tirs sur la centrale nucléaire, tout faire pour provoquer l’intervention russe alors que la Russie a choisi une opération limitée et un timing qui permette les négociations directes ou indirectes. Il est vrai que le temps, celui du général Hiver joue pour eux… Notez la publicité accordée par nos médias à toutes les voix qui exigent en Russie une intervention plus vigoureuse, voire comme celle de Kadyrov nucléaire. On voit bien ce qui est sollicité par les USA et leur marionnette ukrainienne. Comme nous l’affirmons par ailleurs elle confirme si besoin était la provocation permanente à la guerre à laquelle se livrent les Etats-Unis, tout en accusant la Russie de “chantage nucléaire”, alors que ce sont eux, uniquement eux et leur avorton ukrainien qui tentent d’en créer les conditions du déclenchement en Europe. Il n’y aura pas de mouvement de la paix, pas de limite imposée à l’OTAN tant que les “pacifistes” s’obstineront stupidement à déclarer que tout est la faute de Poutine et que seul celui-ci est un danger y compris nucléaire. Une telle affirmation est non seulement complètement erronée mais elle crée le contraire d’une lutte pour la paix, elle suscite haine colère et peur donc appel à l’OTAN voire aux Etats-Unis pour les protéger du méchant tyran supposé. Nous plaçons en fin d’article, l’intervention courageuse d’une député irlandaise, une voix rare qui dit ce qu’il y a à dire si on veut réellement la paix. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
La destruction de deux piles du pont routier de Kerch par un camion d’engrais (quand les douaniers traquent des explosifs à l’entrée de chaque côté! mais quels idiots de ne pas avoir pensé aux engrais qui peuvent passer via Mariupol et Berdyansk!) est donc actée. Destruction sur le sol de la fédération de Russie.
Le Kremlin est pris de court car son offensive rouleau compresseur était censée intervenir dans un mois et demi. Du point de vue militaire rien ne nécessite de se hâter: le plus compliqué est que l’explosion a entrainé un incendie d’un transport ferroviaire, ce qui réduit les possibilités de transfert de matériel ou d’hommes via Kerch. Opération évidemment qui n’est pas due au hasard et parfaitement menée, et qui oblige politiquement à répondre. Mais celui qui l’initie est celui qui contrôle l’escalade.
On a vu comme la Russie s’est efforcée de relativiser les bombardements ou attaques de drones sur la centrale de Zaporojie, mais là, c’est l’opinion publique russe qui ne peut pas se contenter d’un “oh mais ils n’ont encore rien vu”. Les occidentaux entendent ainsi forcer la Russie à franchir d’un cran la confrontation sur le temps qui ne lui convient pas.
Mais cela conforte les propos que je mentionnais hier: il n’est plus question d’un accord avec l’Ukraine sur sa neutralité, il est bien question de neutraliser l’ensemble de l’architecture gouvernementale, institutionnelle et militaire du pays. C’est finalement le revers politique de la destruction du pont de Kerch: cela va renforcer l’unité globale de l’opinion publique russe en montrant que le régime de Zelenski est définitivement bien un ennemi mortel aux mains de l’otan.
La guerre totale est donc lancée avec pour la Russie deux objectifs: l’élimination de l’Ukraine comme menace stratégique et l’effondrement économique de ceux qui paient l’effort militaire ukrainien (oui, nos impôts et ceux des Américains servent à payer les soldes des soldats jusqu’aux généraux ukrainiens, et non pas uniquement à leur “livrer” du matériel). En toute franchise, j’espérais que les occidentaux auraient une retenue qui laisserait malgré tout ouverte l’option de la diplomatie. Mais en fournissant des armes politiques à la ligne dure du régime russe incarnée par Medvedev (quand Poutine, contrairement aux délires médiatiques en occident, représente la ligne légaliste et pondérée – demandez-vous pourquoi en 7 mois de guerre l’infrastructure d’Etat en Ukraine a subsisté [quand c’est la première chose que pratiquent les USA!] – il y a un point de non-retour qui est franchi.
Le problème dans une guerre n’est pas se prétendre être fort ou dans son droit, c’est l’économie réelle qui soutient l’effort de guerre combinée à la capacité de l’opinion publique à accepter un sacrifice individuel pour la cohésion collective. Et là, l’occident n’est pas suffisamment armé pour tenir le coup d’une guerre. N’oubliez pas que nous ne sommes pas dans un jeu vidéo ni un film hollywoodien, et qu’une guerre ne se gagne pas de manière magique par l’héroïsme de Top Gun. J’opterais humblement pour des frappes symboliques par exemple, dans un premier temps, mais une montée en puissance croissante du côté russe selon le timing qui leur permettra d’engager les opérations de grande envergure qui s’annoncent.
Sacha Bergheim
En hommage au grand père de mes enfants, Joseph TOULOUSE, chef porion à la fosse 4 de BRUAY en ARTOIS, il repose à CHADOUILLET, en Ardèche, emporté par la silicose, la grande faucheuse des mineurs, et en hommage à sa fille, Jocelyne, la mère de mes enfants, que j'ai -mal- aimée, disparue dans la souffrance en 2020....
....Un chant qui me prend toujours aux tripes, un peu comme le "cante hondo"-le chant profond - andalou. Le chant d'hommes vrais, des bosseurs, des lutteurs, courageux à l'extrême, qui vivaient ô combien durement mais honnêtement de leur travail.
Pas des oisifs, pas des parasites, comme notre monde d'aujourd'hui en produit à la pelle.
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Avant de faire grève, sinon c'est la fin des haricots pour moudre un peu de grain avec le partenaire social qu'est le patronat, semble dire le patron de la Cfdt et de la Ces aux grévistes des raffineries.
Pour les pensions de retraite minimum, le président Emmanuel Macron promet une retraite minimum à 1 100 € pour une carrière complète.
Ah, vous voyez qu'il faut négocier, disent les affolés du stylo pour avaliser n'importe quoi venu du Capital. Sauf que le palais de l'Elysée conditionne celle-ci au recul de l’âge légal de départ en retraite et que le montant de cette pension minimum s’élève tout juste au niveau du seuil de pauvreté. Ah bon?
La CGT revendique qu'aucune retraite ne doit être inférieure à 2 000 euros pour une carrière complète, avec indexation de la pension sur le salaire moyen et possibilité de partir à 60 ans. La Cfdt songe "à discuter, mais on sera ferme". Et sans aucune action d'envergure préventive. Ah bon?